Enelos
RP en parallèle avec http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=6827
[Quand sa Seigneurie n'est pas là, les blondes dansent...]
Noir. Des tâches apparaissent dans le champs de vision. Couleurs. Du jaune, du bleu. Et du vert principalement. Le décor s'implante. Un fameux lac artésien bordé d'arbres, du sable collant sous les pieds. Le genre d'endroit discret. Sensation de chatouilli. En face d'elle une autre tâche se dessine, plus grosse cette fois. Le Dieu Serpillère, un sourire aux lèvres, lui tendant une main. Les touffes blondes plus volumineuse que jamais. Fantomatique...
-Prend moi la main.
-J'aime pas danser...
-Tu me l'avais promise cette danse...
-T'as d'jà oublié not' concept ? Toi tu te colles à la danse, et moi je chante.
-A l'heure d'été c'est facile. Et puis y'a personne !
-Y'a toi.
- Allez vient danser sous...
-La ferme... j'ai du soleil sur la peau.
La blonde tire les couvertures par dessus son visage, somnolente. Elle veut dormir encore un peu, expliquer une bonne fois pour toute qu'elle ne tortillera pas du cul devant lui, et que ça ne sert à rien de la hanter chaque nuit. Mais le soleil glisse son bras par la fenêtre et cogne le corps caché sous les couvertures, l'empêchant de se lover dans son monde. D'un revers de main, elle envoie valser le tissu par dessus bord en grimaçant. Les tempes lui pressent le crâne, la bouche est pâteuse et elle a chaud. On pouvait dire qu'elle avait la gueule de bois. Et une sacrée gueule de bois. Le seul souvenir de la veille est son entrée fracassante en taverne. Une dispute. Un blond. Des gens à poil. Et puis elle s'est réveillée dans ce lit.
Allongée sur le dos, elle reste ainsi quelques minutes à fixer le plafond d'un air béa, le temps de se remettre les idées en place et d'étirer lentement les membres douloureux.
Puis, toujours aussi inerte, elle fouille la chambre du regard : Lumineuse, assez restreinte, tapisseries de sol, pot de chambre trône sur un meuble de bonne facture face au lit, vêtements crades et armes posés sur une chaise. Elle se mordille la langue, vérification à la douleur. Non ce n'est pas un rêve. Les doigts courent le long du drap, appréciant la qualité. Depuis combien de temps n'avait-elle pas dormi dans des draps soyeux ?
Sceptique, elle se met en appuie sur les coudes malgré la douleur qui lui lancine le crâne. Elle a l'impression d'être passée sous un troupeau de vache.
Non d'une corne de bouc...
Un peu perdue, elle essaye de mettre de l'ordre. Saut dans le temps, journée d'hier: "Demain, on sera à la maison." ... "Je dois aller récupérer mes sous, vous pourrez dormir là bas." Ça, c'est la voix de Sa Seigneurie. Déduction.
On sait que demain est aujourd'hui, et que Lilo est riche.
Or, si Lilo est riche alors sa baraque c'est du luxe, comme celle-ci.
Donc, Ene' est dans un lit Seigneurien.
Soit la face de Sa Seigneurie peinte sur une toile l'avait aidé à diriger sa déduction. Elle était à Cosne.
Une main plaquée sur le front, elle pose deux pieds sur le sol et reste un instant les yeux fermés, un soupir filant entre ses lèvres. Elle a encore un léger doute sur l'endroit malgré Sa Seigneurie qui ne la quitte pas d'un oeil, habituellement El'vix se mettait tôt à la mandoline. Là c'était d'un silence, ça en devenait presque flippant.
Un gros effort et, les jambes flageolantes, la blonde se dirige vers la porte en pestant intérieurement. Le foutu sunlight bourgonique l'avait mise en rogne dès le réveil. Sa tête de choux et son trou noir n'améliorait pas son humeur.
D'un geste qui se voulait théâtrale, elle ouvrit la porte à la volée, prête à jeter son dévolu matinale sur le domestique qui attendait son réveil. Après tout elle était dans une maison de noble, alors pourquoi pas des domestiques. Mais ce n'est pas un quelque conque esclaves souriant qui l'accueil, mais un simple couloir bordé de trois portes closes. Fichtre.
Plantée comme un légume dans sa tenue d'Eve, elle reste sur le seuil de la porte, sourcils froncés. Alors il n'y avait pas domestique, ni âme qui vive prêt à la servir? Une excuse en or pour pousser une gueulante matinale.
Après quelques hésitations à briser le silence, elle s'éclaircit la voix, et se mit à gueuler d'une voix rauque.
Liloooo ?! Naelhy !!?... El'viiiiiix ? ...
Bordel, y'a donc personne pour m'aider non d'un oignon grillé !!