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[RP] Ménage à trois

Enelos


[Quand sa Seigneurie n'est pas là, les blondes dansent...]

Noir. Des tâches apparaissent dans le champs de vision. Couleurs. Du jaune, du bleu. Et du vert principalement. Le décor s'implante. Un fameux lac artésien bordé d'arbres, du sable collant sous les pieds. Le genre d'endroit discret. Sensation de chatouilli. En face d'elle une autre tâche se dessine, plus grosse cette fois. Le Dieu Serpillère, un sourire aux lèvres, lui tendant une main. Les touffes blondes plus volumineuse que jamais. Fantomatique...
-Prend moi la main.
-J'aime pas danser...
-Tu me l'avais promise cette danse...
-T'as d'jà oublié not' concept ? Toi tu te colles à la danse, et moi je chante.
-A l'heure d'été c'est facile. Et puis y'a personne !
-Y'a toi.
- Allez vient danser sous...
-La ferme... j'ai du soleil sur la peau.

La blonde tire les couvertures par dessus son visage, somnolente. Elle veut dormir encore un peu, expliquer une bonne fois pour toute qu'elle ne tortillera pas du cul devant lui, et que ça ne sert à rien de la hanter chaque nuit. Mais le soleil glisse son bras par la fenêtre et cogne le corps caché sous les couvertures, l'empêchant de se lover dans son monde. D'un revers de main, elle envoie valser le tissu par dessus bord en grimaçant. Les tempes lui pressent le crâne, la bouche est pâteuse et elle a chaud. On pouvait dire qu'elle avait la gueule de bois. Et une sacrée gueule de bois. Le seul souvenir de la veille est son entrée fracassante en taverne. Une dispute. Un blond. Des gens à poil. Et puis elle s'est réveillée dans ce lit.

Allongée sur le dos, elle reste ainsi quelques minutes à fixer le plafond d'un air béa, le temps de se remettre les idées en place et d'étirer lentement les membres douloureux.
Puis, toujours aussi inerte, elle fouille la chambre du regard : Lumineuse, assez restreinte, tapisseries de sol, pot de chambre trône sur un meuble de bonne facture face au lit, vêtements crades et armes posés sur une chaise. Elle se mordille la langue, vérification à la douleur. Non ce n'est pas un rêve. Les doigts courent le long du drap, appréciant la qualité. Depuis combien de temps n'avait-elle pas dormi dans des draps soyeux ?
Sceptique, elle se met en appuie sur les coudes malgré la douleur qui lui lancine le crâne. Elle a l'impression d'être passée sous un troupeau de vache.

Non d'une corne de bouc...

Un peu perdue, elle essaye de mettre de l'ordre. Saut dans le temps, journée d'hier: "Demain, on sera à la maison." ... "Je dois aller récupérer mes sous, vous pourrez dormir là bas." Ça, c'est la voix de Sa Seigneurie. Déduction.
On sait que demain est aujourd'hui, et que Lilo est riche.
Or, si Lilo est riche alors sa baraque c'est du luxe, comme celle-ci.
Donc, Ene' est dans un lit Seigneurien.
Soit la face de Sa Seigneurie peinte sur une toile l'avait aidé à diriger sa déduction. Elle était à Cosne.

Une main plaquée sur le front, elle pose deux pieds sur le sol et reste un instant les yeux fermés, un soupir filant entre ses lèvres. Elle a encore un léger doute sur l'endroit malgré Sa Seigneurie qui ne la quitte pas d'un oeil, habituellement El'vix se mettait tôt à la mandoline. Là c'était d'un silence, ça en devenait presque flippant.
Un gros effort et, les jambes flageolantes, la blonde se dirige vers la porte en pestant intérieurement. Le foutu sunlight bourgonique l'avait mise en rogne dès le réveil. Sa tête de choux et son trou noir n'améliorait pas son humeur.
D'un geste qui se voulait théâtrale, elle ouvrit la porte à la volée, prête à jeter son dévolu matinale sur le domestique qui attendait son réveil. Après tout elle était dans une maison de noble, alors pourquoi pas des domestiques. Mais ce n'est pas un quelque conque esclaves souriant qui l'accueil, mais un simple couloir bordé de trois portes closes. Fichtre.
Plantée comme un légume dans sa tenue d'Eve, elle reste sur le seuil de la porte, sourcils froncés. Alors il n'y avait pas domestique, ni âme qui vive prêt à la servir? Une excuse en or pour pousser une gueulante matinale.
Après quelques hésitations à briser le silence, elle s'éclaircit la voix, et se mit à gueuler d'une voix rauque.


Liloooo ?! Naelhy !!?... El'viiiiiix ? ...
Bordel, y'a donc personne pour m'aider non d'un oignon grillé !!



Naelhy
Dans la vie il y a toujours des moments de grandes interrogations. Dans ce registre-là on s'est tous demandé un jour ce qui pouvait bien motiver une blonde à se tirer du lit de si bon matin alors qu'elle venait de retrouver son habitat naturel, la maison avec beaucoup trop d'espace richement meublé et parfaitement accordé. Quoique non, ce matin-là, notre blonde préférée (mais si je vous assure) s'était bravement levée et s'était retrouvée face à un désastre. Elle n'allait pas rester en robe de chambre toute la journée! Abandonnant le lit de la plus grande chambre de la plus grande maison de la plus gr... - On s'égare là - d'une maison pour noble quoi. Prise de la corvée de ne pas être en parfaite osmose avec la décoration elle s'était elle -même fondu dans le paysage.

Ses pieds la conduire tout naturellement vers le dressing de sa cousine chez qui elle avait élu domicile avec une blonde gueuse et un barde blond et travesti. Devant tant de déshonore à sa magnifique coloration capillaire elle avait bravé l'interdit pour rehausser le niveau et surtout...et essentiellement...se faire une beauté. J'ai la bonté de vous épargner les tribulations de la donzelle dans sa quête de The Robe avec un grand T et un grand R comme vous avez pu le constater et je m'en remets à un moment plus proche de l'action que j'ai l'intention de vous conter en bonne et due forme. En espérant que cette coupure ne vous fera pas trop de peine sachant toute l'importance que cette robe a et toute sa signification je vous laisse découvrir le moment crucial de la narration.


«Hum...»

Devant à la coiffeuse la blonde se retrouvait face à un dilemme cornélien. L'éventail bleu s'accordait parfaitement bien à la couleur de ses yeux mais le rouge orné de dentelle faisait tout de suite plus classe. Coincée entre raison et envie donc, elle regardait la couleur sang de l'oeuvre d'art d'un air concentré, plissant les yeux dans la recherche d'une visibilité maximal. C'est que la couleur, en plus de jurer avec celle de sa personne, jurait avec son mouchoir. Ou celui de Lilo dans le cas présent.

«Hum...»

Dans une chambre qui devait surement appartenir à Sa Seigneurie sa cousine, la belle Naelhy se retrouvait confrontée à un dilemme cornélien. En présence d'une coiffure aux proportions édifiantes, presque aussi effrayante que sa robe aux pans interminable. Agenouillée devant la coiffeuse, Nae' avait l'air bête et fichtrement concentrée dans la contemplation de son être qui retrouvait sa candeur d'antan. C'est que ça fait très classe tout ça.

Se relevant péniblement au prix d'un terrible effort pour ne pas tomber. Evitant le tabouret sur lequel elle n'avait pas pu s'asseoir à cause de multiple froufrou éparpillés sur les trois mètres de diamètre du cercle dont la barbie était le centre. Très beau centre d'ailleurs. Belle, elle était belle, dans son élément naturel. Snob, noble, et sublime. Une fois debout donc, son regard fût une nouvelle fois attiré par son image, toute de bleu vêtu - ciel, le bleu - elle tournait gaiement sur elle-même, manquant de se prendre le lit. Elle n'avait pas pu s'empêcher de prendre la plus grande chambre pour la nuit, avait retiré deux trois tableaux qui jurait avec la décoration et changer quelques meubles de place, ou de les jeter quand vraiment ils juraient vraiment trop.

Une visite de la maison s'imposait, trottinant joyeusement, avançant par petits pas dans sa tenue extravagante ponctuée d'un surplus de poudre sur le visage, faisant claquer ses petits talons au sol, laissant un joli souvenir à celui-ci, la demoiselle marchait en calife.


«Liloooo ?! Naelhy !!?... El'viiiiiix ? ...
Bordel, y'a donc personne pour m'aider non d'un oignon grillé !!»


Retournement vif de la boule bleue ciel au visage enfariné, altercation avec un vase, bataille aux airs dangereux qui s'engage en ses bras et les pans de sa robe pour quelques dixièmes de secondes avant la chute fatal de l'objet coloré au sol. Vous voulez le bruitage aussi, soit: PANG SLACK SBOUG SKREUM!! Restant quelques instants abasourdi par l'action passée, maudissant la blonde à poil qui se tenait devant elle 'Elhy ne trouva pas mieux que de lui lancer un regard. Un regard tel que ceux lancé pas un gosse à son comparse quand il vient de faire une grosse connerie.

«Bordel...»
_________________
--El.vix



Pas de domestiques ? Pas de domestiques ? Mais qu'est-ce-que c'est que cette histoire ? Dans une maison de nobles, il y a forcement des domestiques ! C'est juste que la blonde à la gueule de bois avait mal cherché, c'est tout. Bon, d'accord. Chez Sa Seigneurie, les valets et les soubrettes n'étaient pas très nombreux - inutile d'en avoir toute une armée pour les rares occasions où la maitresse des lieux était chez elle - mais sous son toit, il y avait bien des gens prêts à lui lécher les bottes et à exaucer le moindre de ses désirs, même si leur nombre était restreint et se comptaient sur les doigts d'une main.

En se levant aux aurores, comme à son habitude, le barde gourmand s'était rendu dans la cuisine avec dans l'idée de s'empiffrer de plein de bonnes choses. Il y aurait surement des tartines beurrées avec du miel. Peut-être aussi des biscuits ou de la tarte aux fruits. Autant en profiter ! Il avait eu la chance de tomber sur Ambre, de son joli petit prénom. La jeune fille s'apprêtait à se rendre au marché. Programme qu'elle dût retarder pour répondre à la demande du ménestrel qui souhaitait prendre un bain. Un bain ! Ça c'était la grande classe, pour lui qui était habitué à faire ses ablutions au lavoir du coin ou dans la rivière la plus proche. Un bain rien que pour lui, en plus ! - qu'il partagerait volontiers avec la mignonnette qui le lui préparait, s'il arrivait à user de son charme sans failles pour la convaincre de se joindre à lui.

Si le silence et le calme régnaient encore dans la maisonnée quand les dormeuses se sont éveillées, c'est que le barde était trop occupé à barboter dans son bac d'eau et à savourer ce moment de détente pour se mettre à piailler, ou tout du moins, qu'il avait piqué du nez au bout de quelques minutes à peine après s'être plongé dans son bain tiède.

Des cris stridents poussés dans le couloir le réveillèrent soudain en sursaut, projetant une gerbe d'éclaboussures, qui lui aspergèrent le visage et s'étalèrent sur le parquet de sa chambre. Alors qu'il sortait brusquement de la torpeur dans laquelle son sommeil l'avait plongé, il était complètement déboussolé et se mit à paniquer en prenant conscience que son corps était entièrement submergé par de l'eau. Oui, de l'eau ! Il y en avait partout ! Il allait se noyer ! Il était entrain de se noyer ! Mais que se passait-il ?


- A l'aaaaidééé ! Yé mé noooie ! Au sécoooours ! Yé sais pas nageeer !

Et de battre des bras et des jambes en fermant les yeux pour que les gouttes projetées ne viennent pas s'échouer dans le bleu des ses azurs.
El'vix est blond. El'vix est beau. Il sent bon le chèvre chaud. Il piaille comme un pinson, mais il est surtout très nigaud !
Naelhy
«A l'aaaaidééé ! Yé mé noooie ! Au sécoooours ! Yé sais pas nageeer !»

Un moment d'interrogation suivi ce moment. Etrange moment pendant lequel, concentrée elle fixe une porte par laquelle émane le cri du blond désespéré. Et dire qu'à cette heure-ci la blonde pensait être tranquille, de si bon matin et avec une alcoolique d'un soir et un barde mauvais acteur la donzelle pensait vainement avoir le privilège de vider le dressing de sa cousine sans se fait déranger. Papillonnant à l'attention de Blondie, la deuxième, pas elle, elle ne va pas papillonner pour elle-même! Papillonnant donc à l'attention de Blondie, se mordillant la lèvre inférieure elle hésitait à s'aventurer en terre inconnue. Et surtout un dilemme se présentait à elle, si elle feignait de ne pas entendre, plus de barde sur le dos? Quoique qu'elle n'avait pas grand-chose à lui reprocher au ménestrel, il puait le fromage, chantait mal et avait un accent à couper le souffle. Etait-ce suffisant pour le laisser à son sort?

Elle secoua la tête, non, elle était brave, courageuse, forte, elle le sauverait. Prenant son courage à deux mains et les pans de sa robe par la même occasion elle fît de nouveau clapoter ses talons contre le sol, arriva à la hauteur de la porte, inspira longuement et se lança dans l'espoir que ce ne soit pas déjà fini. En entendant le boucan elle constata qu'elle pouvait encore hésiter quelques secondes, c'était plus prudent. Réouvrant les yeux, les oreilles aussi, elle constata une nouvelle chose, c'était horrifiée qu'elle eut la présence d'esprit de regarder ses pieds.


«Mes chausses...MES CHAUSSES!!»
«A l'aaaaidééé ! Yé mé noooie ! Au sécoooours ! Yé sais pas nageeer !»

Ouvrant grand les yeux qui semblaient aussi ronds que des soucoupes, partant dans un cri strident ou l'on pouvait entendre la peur et la tristesse à la fois elle se ravisa bien vite. El'vix était en train de se noyer dans cette pièce. Elle avisa la porte, plissa les yeux et donna de petits coups d'épaules dedans. Ca ne s'ouvrait pas...relavant sa robe, levant le pied, elle prit de l'élan et l'envoya dans la porte dans un geste rapide, classe, fort?

«AÏE! P***** de B**** de M****!!»

Se laissant tomber à la renverse elle s'agrippa aux rideaux qui se trouvaient derrière elle dans l'idée de rester debout pour ne pas froisser la robe et pour ne pas se retrouver le cul dans la flotte surtout. La tringle se défît sous le poids plume de la donzelle et celui, énorme, de toute sa toilette. Continuant d'étaler toute sa liste de jurons colorés connu le rideau pourpre tomba sur elle, la tringle arriva à toute barzinge sur son tibia et c'est un cri de douleur qu'elle lâcha soudain.

«Ene! Sauve-le! Tu es sa seule chance!»

Elle était restée figée depuis le début et la nobliotte jurait qu'elle se foutait de sa gueule. Bizarrement, depuis le début de la scène sa nudité était toujours intacte, s'en était rageant, il fallait dire qu'il y avait plus de monde au balcon chez Ene que dans son décolleté inexistant. Un problème qui persistait, comme une tumeur maligne, le problème c'est que certaines tumeurs étaient plus en reliefs que d'autres, elle n'était pas tombée sur la bonne.

Il fallait faire quelque chose et vite. Se hissant à la fenêtre, sans pouvoir mettre son pied à terre parce que ça faisait bougrement mal, la blonde essaya d'ouvrir la fenêtre mais celle-ci semblait résister. Prise par le manque de temps et l'esprit pratique de sa démarche elle du choisir rapidement une option alternative. Elle prit la chandelle qui se tenait sur une table semblable à celle du vase et le jeta contre la vitre.


«A l'aide!! Un homme à l'eau! A l'aide!! Il se noie! N'y à t'il pas un domestique dans le coin!?»

S'égosillant par la fenêtre elle oublia complètement l'éventualité d'un possible retour de sa brune cousine qui était elle ne savait pas où d'ailleurs. Elle s'était sauvée, les abandonnant à leur triste sort.
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Enelos
Avez-vous déjà vu un dragée géant s'attaquer à un vase, dans un tourbillon bleu-ciel-écœurant, quand vous avez la tête dans le chou ? Essayez, et vous pourrez comprendre dans quel état psychologique est notre alcoolique d'un soir. En effet, elle se trouve dans un état critiques : les bras sont ballants, la mâchoire se décroche lentement en un "oh", le teint pâlit, et la mauvaise humeur laisse place à un mixe d'horreur, de stupéfaction, et d'incompréhension. Elle devait avoir une sacré gueule comme ça.
Son état dura ainsi pendant toute la bataille, jusqu'à ce que le bruit fracassant du vase la sorte en un sursaut de son mode de légumien. Game over pour l'objet de grande valeur, victoire électrique de la polly poket (remarquez que les deux espèces souffrent d'un manque apparent de poitrine), et une blonde plus que perplexe.

Clignotant des paupières sur le cadavre en mile morceaux, puis relevant la tête vers l'autre Guimauve, la blonde ne réussi qu'articuler un "euh" en guise de commentaire au regard poignant. Parce qu'en plus s'était de sa faute ?
Elle allait tourner le dos au désastre quand un hurlement la stoppa net dans son élan. Levant les yeux au ciel, poussant des jurons intérieurs contre ce monde qui ne voulait pas la laisser glander en paix, d'un geste irréfléchi, la blonde suivit aussi vite que sa jambe pouvait la porter l'autre blonde qui détalait déjà comme un lapin, prenant soin d'éviter les débris coupant du vase. Quand le barde lé plus faboulous dé tout lé temps ne braillait pas, il fallait qu'il se noie. Ben voyons, à quand qu'il s'étranglera avec une corde de sa mandoline qu'on est enfin la paix ?

Arrivée devant la porte d'où émanait les cris, la Poupée déjà en action alors que l'autre retrouvait son état de légume, toujours dans le brouillard, à deux de tension, la blonde resta impassible face à Naelhy qui se démenait à défoncer la porte, et vas y que je te donne un bon coup de pied dans la porte et que je me pète la gueule dans les rideaux. L'Art de rester de marbre face aux situations les plus critiques. On pourrait croire que le Pissenlit se foutait de la tronche de l'autre blonde, mais au contraire elle analyser la situation. Bon d'accord, elle ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire moqueur lorsque la Noble se retrouva sous les rideaux. Sourire qui s'effaça bien vite alors que la fenêtre venait d'être brisée. Décidant que le moment de gloire était arrivée pour elle, la blonde décida de se mettre enfin en action.

«Ene! Sauve-le! Tu es sa seule chance!»

Naelhy ! Arrête de jouer et file moi la tringle à rideaux bordel !!

Joignant la parole au geste, la blonde empoigna la tringle tendue et entreprit de défoncer la porte close à grands coups de bâton bruyant, ne manquant pas d'érafler les belles tapisseries au passage, jusqu'à ce que la poignée cède en un grand "Shlak !", et de se retrouver devant un barde à poil, se débattant bec et ongle dans un petit baquet d'eau savonneuse en braillant comme un porc.
Elle se demanda tout à coup si elle devait en rire ou en pleurer, ou plutôt s'enfuir de cette maison de folle.

El'viiiiiiiiix calme toi ! Tu ne vas pas te noyer! Attrape la perche !

Fermant les yeux pour ne pas voir le barde aussi nu qu'elle, dans un équilibre plus que précaire, la blonde brandit la perche devant elle en donnant de grandes brassées censées pouvoir être attrapée par le blond, mais qui au contraire décapita tout objet se trouvant à moins de cinq mètre d'elle, ce qui provoqua une belle farandole d'assiettes cassées, de chaises tombées, de tableaux brisés, de savonnettes échappées, en plus des gerbes d'éclaboussures qui s'écrasaient sur la gueuse, s'ajoutant aux appels au secours de l'autre blonde. La situation aurait pu être comique, si seulement ce qui devait arriver n'arriva pas.
Mettez une blonde boiteuse déséquilibrée dans une pièce inondée et vous êtes certain de la chute. D'un geste d'ultime survie, alors que les pieds glissaient en avant et que l'artésienne basculait en arrière, Ene' agrippa de ses mains une commode fragile qui se trouvait à portée, qui ne résista pas à la pression et qui céda à son tour. La commode au bois fragile finit dans le même état que le vase précèdent, la blonde à la nudité plus qu'apparente se retrouvait le cul douloureux dans la flotte, et la tringle du rideaux avait finit sur la tête du blond.
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