Chaos
Pas le temps de dire quoi que ce soit, la dague siffla dans l'air. Le cur rata un battement. Les yeux regardaient maintenant dans le vide. Les muscles s'immobilisèrent. La mort pouvait être si rapide ? Une fois, il avait cru mourir, et il avait senti la douleur, le sang qui s'écoulait de la blessure, ainsi que le froid qui s'immiscer. Là, il ne ressentait rien ; alors il baissa les yeux pour voir où il était censé être blessé, et ne vit aucune lame enfoncée dans sa chair. Il releva les yeux vers Lucie, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer, jusqu'à ce qu'il appréhende la situation. Le ciel leur tombait sur la tête. La lourde toile les écrasait de tout son poids. Et là, le noir total. La nuit sans étoiles.
Les bras levés pour repousser le firmament, pour chercher l'air qui manquait dans cette prison céleste, il ne pensait plus qu'à avancer pour la chercher. La colère avait fait place net à la culpabilité. Trop tard, il sent la masse de tissu s'alléger, pour ensuite se faire aspirer par une force extérieure. Il ne cherche pas à comprendre, son premier réflexe est de la chercher pour s'assurer qu'elle va bien. Ses yeux réussissent à la trouver, étendue au sol ; très vite, mais trop lentement, son attention est attirée par un hurlement bestial, et c'est là qu'il voit le géant le charger comme un bélier. Le choc est violent, le corps du brigand est plaqué au sol, écrasé par le poids de l'adversaire.
A peine eut-il le temps d'ouvrir un il que le poing du Nordique s'abattit sur le visage déjà en sang de Chaos. Son nez n'était plus qu'un vase brisé, sa tête une bille qu'on faisait tourner dans un verre. Cela aurait pu suffire pour le laisser à terre pour un moment, mais les coups venaient aussi lui aplatir les côtes, son souffle suivait la cadence des coups enchainés, chaque respiration devenait douloureuse, tout tournait autour de lui, il ne ressentait plus que son corps entravé et les coups de marteau qu'on lui donnait avec rage. Il était en sueur, il était en sang, il était en mauvaise posture, mais les coups continuaient de pleuvoir comme des poutres qu'on lâcherait sur lui, l'une après l'autre, dans une cadence effrénée, ininterrompue. La Mort laissait trainer sa longue cape noire autour de la scène, tendait l'oreille pour entendre le souffle du jeune homme s'amoindrir, jusqu'à devenir presque silencieux.
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Les bras levés pour repousser le firmament, pour chercher l'air qui manquait dans cette prison céleste, il ne pensait plus qu'à avancer pour la chercher. La colère avait fait place net à la culpabilité. Trop tard, il sent la masse de tissu s'alléger, pour ensuite se faire aspirer par une force extérieure. Il ne cherche pas à comprendre, son premier réflexe est de la chercher pour s'assurer qu'elle va bien. Ses yeux réussissent à la trouver, étendue au sol ; très vite, mais trop lentement, son attention est attirée par un hurlement bestial, et c'est là qu'il voit le géant le charger comme un bélier. Le choc est violent, le corps du brigand est plaqué au sol, écrasé par le poids de l'adversaire.
A peine eut-il le temps d'ouvrir un il que le poing du Nordique s'abattit sur le visage déjà en sang de Chaos. Son nez n'était plus qu'un vase brisé, sa tête une bille qu'on faisait tourner dans un verre. Cela aurait pu suffire pour le laisser à terre pour un moment, mais les coups venaient aussi lui aplatir les côtes, son souffle suivait la cadence des coups enchainés, chaque respiration devenait douloureuse, tout tournait autour de lui, il ne ressentait plus que son corps entravé et les coups de marteau qu'on lui donnait avec rage. Il était en sueur, il était en sang, il était en mauvaise posture, mais les coups continuaient de pleuvoir comme des poutres qu'on lâcherait sur lui, l'une après l'autre, dans une cadence effrénée, ininterrompue. La Mort laissait trainer sa longue cape noire autour de la scène, tendait l'oreille pour entendre le souffle du jeune homme s'amoindrir, jusqu'à devenir presque silencieux.
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