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[RP? Non peut-être...] Pourquoi tant de haine?

Odoacre
Un autre homme en noir avait suivi la scène, et silencieusement et discrètement, ce qui n'était pas tellement dans ses habitudes.

Il avait aperçu le duc en noir qu'il avait tantôt croisé dans certaine congrégation qui avait oublié l'art du feu de camp et observait tout ce monde avec intérêt... on avait prononcé le nom de Pierroléon, qu'il n'avait jamais vu à l'œuvre, et entendre la satire du garçonnet l'avait amusé... celui-ci lui faisait penser à son étrange curé de Bergerac, tête folle à l'esprit vif, un démon dans un corps d'enfant en somme...

Lorsqu'il leur fut conseillé de se rapprocher d'Aurelien, le vieux Grec s'avança.

Vêtu d'une grande bure noire, d'une haute coiffe conique de religieux grec, de sandale usées par la marche et sales de poussière, et armé d'un bâton de pèlerin dont le bout ferré et la forme faisaient plus penser à la trique d'un brigand de grand chemin...


Monseigneur Aurélien est actuellement retenu en Anjou, je doute qu'il ait du temps à consacrer à cela... je vous entends récriminer contre l'archevêque de Narbonne... que lui reprochez-vous au juste ?

Il conservait un visage froid, impassible... et ajouta pour voir l'effet que cela produirait

Vous pouvez parler en toute liberté... je suis Odoacre de Corinthe, évêque de Périgord et Inquisiteur de la Foy.
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Guillaume de Chauconin
Comment ? On pouvait avoir une vraie charge en étant encore un gosse ? Bah ça alors, s'il s'y attendait... A ce prix-là, c'est pas le baptême qu'il aurait du d'mander à l'autre évêque, mais bien une chatellenie ou la surveillance de ses forêts. Manque d'ambition, se fustigea intérieurement le Champenois d'Oc. Encore une occasion de ratée. Il s'agirait que ça recommence plus. Ou plus trop souvent. Information qui s'en va rejoindre « Entrer en contact avec le primat de France ». Saint-on jamais qu'il y ait moyen de faire d'un trébuchet deux coups.

Mais avant même qu'il n'esquisse le premier mouvement vers le port, 'fin plutôt vers ailleurs que la place qui, de toute évidence, ne devait pas voir passer beaucoup d'bateaux, un vieux s'incrusta. Et pas un vieux d'carnaval, pour la peine. De toute évidence, c'était pas un pape, ni même un sous-pape (oui, poussez pas, je sors... bientôt), mais bon, il ressemblait plus à un curé qu'à un sorcier (notez que le sorcier qui vient haler son teint sur les places de Rome doit être un sacré téméraire, ou un suicidaire en puissance), et d'ailleurs, il le confirmait, comme pour ponctuer son discours.

Et ça, ben ça avait déstabilisé le Nain. Pas qu'il savait pas quoi dire une fois qu'il serait interrompu, entre deux séances de « ah tiens mon estomac peut faire ce genre de couleurs », il y avait réfléchi, et bien. Du moins à l'aune de ses connaissances, et de sa confiance en lui qui connaissait peu de contredits. Mais d'être coupé, là, alors que dans sa tête « Voyage à Rome » devenait le synonyme d'erreur 404. Le temps de tout remettre en ordre dans la caboche, avec la bouche grande ouverte comme s'il jouait, encore, à « j'parie que j'gobe plus de mouches que toi en deux minutes », et dont la récompense était invariablement une engueulade ponctuée de main+fesses=mal, et le revoilà avec, plus ou moins, un visage acceptable.


-Ce que je lui reproche ? Eh bien, d'avoir officié comme le der... 'fin de façon pas correcte et surtout baclée. Je trouve cela regrettable, surtout de la part d'un évêque. Et ce mot avait été particulièrement appuyé, histoire de montrer qu'il avait bien capté à qui il parlait, balèze ce gosse, hein ? Je suis sur que vous voyez ce que je veux dire. La répétition c'est bon, mangez-en. N'est-ce pas monseigneur ? Et hop, le hat-trick ! (hat-trick, trique de brigand, drôle, humour...) Et donc je suis venu ici pour que tout Rome l'apprenne. Ce qui, il s'en rendait compte en le disant, était pas une top top réussite... Car, étant le fils de l'un des époux, le chevalier Cristol de Sìarr, je considère que c'est mon devoir. Tiens, il oublie pas quelque chose... Ah ouais, le boulet... Guillaume de Chauconin, pour vous servir monseigneur.
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Odoacre
Le vieux Grec haussa un sourcil et toisa le jeune garçon de haut.

Il déplaça légèrement la main sur le pommeau de son bâton, se donnant ainsi une apparence de souplesse et commença en articulant lentement


Donc si je comprends bien...

Paroles prononcées les yeux levés vers le ciel puis il le fixa droit dans les yeux

vous êtes en train de me dire, vous un petit bâtard se pavanant sans honte d'être né d'animaux, car de personnes hors mariage, vous prétendez mieux savoir comme célébrer la liturgie aristotélicienne qu'un prélat de la Sainte Eglise ?

Vous me dites que vous prétendez mieux savoir ce qui doit être selon la Bienveillance divine que les ministres qui sont les seuls habilités à connaître de ces choses là ?

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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Guillaume de Chauconin
- Ben en fait, oui.

Et voila, c'était sorti tout seul, ou presque. Puis, soyons honnête, il le cherchait aussi, c'était quoi cette façon de le traiter comme un moins que rien et de lui renvoyer en pleine face sa bâtardise comme une tare ? Comment il ose toucher à papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa lui ?!? Mais développer cet axiome d'une puissance peu commune était, soyons honnête, indispensable, sans quoi le Grec l'aurait pris pour le dernier des j'en amour, ce qu'il n'était pas, ou du moins pas tout à fait, vu sa capacité à s'attirer des ennuis plus gros que lui.

« C'est pas que j'ai fait leurs études, ni les vôtres, hein, mais j'ai déjà vu quelques noces. Pour sur, elles n'étaient pas célébrées par un évêque, mais toutes se ressemblaient. Et quand je suis allé m'en inquiéter auprès de l'évêque, celui du mariage de mon père, et bien il m'a renvoyé comme un malpropre. Donc soit il s'est senti en faute, soit il me considère comme une bête, alors que ce qui fait l'homme est d'assumer ses erreurs, et de veiller à les corriger, comme le font les parents honorables, qu'ils soient, ou non, mariés devant notre seigneur ».

Et pan dans les dents. Naméo, c'est pas en l'insultant, genre il est le premier, qu'il va lui faire regretter sa condition de bâtard. Il était fils de chevalier, et ça, dans l'esprit du garçonnet, ça valait tout l'or du monde. Puis, parce qu'il était hors de question de perdre la main : « En plus, moi, je ne demandais pas mieux qu'apprendre. Parce que si j'étais dans l'erreur, il aurait du m'expliquer, et pas m'renvoyer comme on renvoie un métayer qui a pas graissé les cuirs de vos selles ».

Il avait pas bougé en disant tout ça, 'fin pas vraiment, juste sa guibolle gauche qui l'avait démangé, à un moment, quand l'autre avait traité ses parents de bêtes, mais, pour une fois, il s'était contenu, pas comme avec le Maurice dont la non-canine gauche devait beaucoup de sa non-existence au direct du Nain. Apprentissage des usages ou crainte du religieux ? Là est la question...
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Odoacre
Tiquant pour s'exclamer

Il n'existe aucune honorabilité parentale hors du mariage... la copulation frénétique de vos ascendants naturels reste une insulte à la Création, et vous en serez à toujours la verrue.

Cela posé, le vieux Grec prit alors un ton docte.... le petit se rebiffait.... mais ne pouvait pas savoir qu'en face se tenait une véritable machine à vomir de l'idéologie savamment huilée et agencée et qu'en dernière extrémité, une dague empoisonnée de mauvaise foi était prête à dégainer.

Vous avez raison sur un point cependant.... Mgr Pierroleon a sans doute oublié de vous expliquer une chose... l'observation propre aux simiens et aux enfants bâtards peut effectivement parfois aider à voir ce qui se fait ou ne se fait pas.... mais lorsque nous entrons dans le domaine du sacré, il s'agit d'une dimension bien autre... vos livres et vos observations, vos écoles et vos comparaisons ne vous serviront de rien.... l'Illumination de ll'esprit vient de l'âme de celui qui a reçu l'ordination de prêtre et a fortiori la consécration d'évêque....

Se dressant de toute la hauteur de sa toque

Vous avez affaire à des semi-anges mon fils.... les ordonnés et consécrés sont plus proche de Dieu que n'importe quel autre vivant et aussi cette lumière qui est en nous guide mieux que n'importe quel ouvrage.... c'est pour cela que nous Savons, pas parce que nous avons lu un livre.... faites-vous prêtre mon fils, et alors vous serez transformez, et vous comprendrez l'inanité de vos tentatives de comparaison.... là actuellement, implorez seulement le pardon du Ciel d'avoir osé douter des Anges.
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Guillaume de Chauconin
Un gosse borné plus un clerc borné, ça donne quoi ? Un dialogue de sourds. Et quand en plus les deux sourds ont la langue bien pendue, ça commençait fort à ressembler à un concours de construction de cul-de-sac. Pas que le débat sur la bâtardise ressemblait à celui sur le sexe des anges, mais pas loin. Yaurait de toute façon eu de quoi parler pendant 107 ans. Mais le souci, ici, était que le Nain avait la responsabilité de trois autres personnes, l'une pour laquelle il était un Dieu, ou pas loin, l'autre à laquelle il ne voulait pas renvoyer une – trop – mauvaise image, et la dernière qui devait le tenir, avec raison, pour le dernier des nids à emm*** de la Création.

Puis, en plus, le cureton était pas du genre à pouvoir se faire défourailler la tronche, ce qui éliminait toute possibilité de clore le débat en mettant les poings sur les i. Soit, 'l'allait falloir se la jouer conciliant. Puis devant un évêque, on perd pas la face, on donne juste l'impression d'écouter la voie de la sagesse. Non ?


- Soit. Donc monseigneur Pierroléon doit me mépriser plus que vous vu qu'il ne me pense même pas digne de comprendre ce que vous venez de dire. Pourtant, c'est pas difficile. Vous savez donc vous faites comme vous le vou... 'fin comme vous pensez que ça doit être fait. Et puisque vous savez, vous pouvez pas vous tromper. C'est simple, et même tentant, ça c'est sur.

Parce que si en plus de gravir les échelons sociaux, ce qu'il avait appris lors du mariage, la clergie pouvait donner accès à La Vérité, ou permettre de faire comme si on la détenait, elle allait dépasser la chevalerie au palmarès du « Et toi bonhomme, qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? » Alors, autant y aller franco, on serait fixé.

« Et vous me l'expliqueriez, à moi, cette vérité ? Et vous me feriez, moi, prêtre ? »
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Odoacre
Le vieux Grec était aux anges... ce n'était pas souvent qu'un fidèle reconnaissait aussi rapidement la majesté de son verbe et s'amendait ainsi...

Grand prince, il rétorqua


Je puis vous ordonner prêtre quand vous le souhaitez... mais il faut pour cela être baptisé...
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Guillaume de Chauconin
Oula, ça allait un peu vite tout ça. Et ça se passait un peu trop sans accroc. Genre je te baptise, et du jour au lendemain, hop, j'te fais prêtre. Yavait comme qui dirait, aux yeux du gosse, comme une c*** dans le potage. Du genre de celle qu'on voit pas au début et qu'on a du mal à avaler. Le plus... « drôle », c'est que c'est à cause d'un baptême qu'ils étaient ici. Mais d'un autre côté, on avait l'air de s'adoucir en face. Ne pas en profiter serait gâcher. Et gâcher, c'est pas bien que disait maman quand on finissait pas son tranchoir. Alors, pourquoi ne pas prendre le risque, ça devrait pas être dur de s'esquiver si ça foirait plus que la syntaxe dans la bouche d'un Artésien. Bah oui, il est Champenois, alors, les termes faibles des comparaisons, ça pouvait être que Artésien ou gueux, l'un n'allant parfois pas sans l'autre.

- Je vois. Donc il faudra... subir – le silence le précédant comme la façon de l'accentuer étant tout ce qu'il y avait de plus volontaire, parce qu'à force d'aller à l'église et de se faire enseigner pas le curé du bourg, il voyait plus trop ce que ça lui apprendrait de plus – une pastorale, puis ensuite nous faire baptiser, avant que je commence des études, parce que bon, je suppose que malgré tout, il y a des études pour connaître les textes. Et ensuite seulement, vous me ferez prêtre. Soit. Je suppose que vous ne verrez aucun problème à ce que ma soeur – doux regard qui vient couver la tignasse de celle qu'il tient toujours protégée de son bras – soit également baptisée par vos soins. Quel service vous lui rendrez en amenant ainsi deux nouveaux fidèles à la communauté universelle aristotélicienne et en vous créant de nouveaux disciples...
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Odoacre
Devenu tout à fait affable, Odoacre dit

Je n'ai jamais conçu la pastorale comme une étape obligatoire mais vous me semblez curieux de science aussi je puis vous faire quelque formation adaptée...

Regardant les jeunes filles présentes

Laquelle est votre soeur ?
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Guillaume de Chauconin
Allez, il tente de se montrer sympathique, on va pas le brusquer, se dit Guillaume. C'est donc tout sourire qu'il répond au Grec, se sentant presque en confiance. Et poussant celle qu'un instant avant encore il protégeait, douce illusion, de sa maigre poigne, il la présenta : « Voici ma sœur, Aimelina de Siarr », inutile d'en dire plus, surtout que l'ascendance exacte de sa fleur de lin restait encore inconnue au Champenois qui n'avait pas pris le temps de s'en inquiéter, et hop, un coup d'auto-flagellation mentale pour se punir de pareille négligence « qui comme moi désire recevoir le baptême ». Et la jeune fille de sourire en acquiesçant à ses mots.

« Permettez que je vous présente également ces deux damoiselles, Jehanne Elissa de Volpilhat, vicomtesse de Cauvisson et baronne de Malpertuis, et Eilinn Meilanni, héritière d'une famille que vous ne pouvez ne pas connaître ». Et le fait que lui en soit incapable n'a pas besoin non plus d'être étalé sur la place publique. Il allait falloir là aussi compléter ses informations, surtout s'il continuait à porter la poisse, 'fin à fréquenter Renarde.

Puis, sans leur laisser vraiment le temps de répondre ou de compléter, ptèt à peine celui de s'incliner, ouais, il lui reste des choses à apprendre en courtoisie et en bonnes manières, et donc pas mal de retours de bâtons à prendre, il poursuit :
« Nous résidons en les terres de mon père, mais je pense qu'il sera mieux que nous nous rendions en votre évêché, lorsque vous aurez le temps de nous accueillir pour suivre cette formation, le sourire s'éclaire un peu plus devant l'idée d'une pastorale jetée aux oubliettes, comment ça il a une ouïe sélective ?, si peu..., et ensuite recevoir le baptême. Ainsi, si vous le préférez, nous attendrons votre invitation en la baronnie de Saint-Félix en Vinassan, dans le beau comté du Languedoc ».
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Jehanne Elissa
Parfait, tout rentrait dans l'ordre voila qui était absolument, tout à fait, exactement, parfait. Ils n'avient pas eu d'interlocuteurs et le problème n'était pas réglé mais bon au moins ils avaient des pistes... Et en plus Eilinn allait être du retour! Un regard plein de remerciements lancé à son amie alors qu'elle s'approche d'elle toute prête à lui prendre la main pour prendre le chemin du retour. Maintenant il allait falloir partir le plus dignement possible, s'arrêter par là acheter quelques tissus -on ne vient pas en Italie ans un passage shopping!- et ensuite faire face à une nouvelle ballade en bateau et... Vomir. Enfin ceci est une autre histoire. Donc comme je l'ai dit elle s'apprête à partir et... Un autre homme en noir arrive. Ces gens là n'avaient pour sur, jamais mis les pieds en Languedoc autrement ils auraient sur que le noir attire la chaleur, la retient et vous fait transpirer. Arrêtée dans son mouvement elle écoute donc; peut-être est-ce leur aide providentielle.

Mais nenni. Nenni! L'homme, évêque de surcroit coute la petites histoire de Chauconin et commence à traiter le chevalier de Siarr d'animal. Certes elle partage tout à fait l'avis général sur la bâtardise: c'est mal. Mais elle n'aime pas trop non plus entendre parler en ces mots de son tuteur même si ces temps-ci elle a tendance a tout lui reprocher, de la canicule jusqu'à la mot des lapins ou même le fait que son miel n'ait plus le même goût qu'avant. Et puis la conversation vire sur le baptême et sur une formation particulière. Ah oui très bien très bien. Ramener Chauconin sur la bonne voie, lui inculquer les bons comportements Aristotéliciens... Oh oui très bien très bien, ça pourrait lui faire du bien. Et... Comment? Ils ont un interlocuteur et il ne va pas les aider là, immédiatement, de suite, promptement? Ah non non non ils n'ont pas juste fait le voyage pour que Chauconin reçoive une invitation au baptême... Et le mariage? Les sourcils de la petite Goupil se froncent et elle est bien aise que Chauconin la présente, présentation par laquelle elle répond en une révérence bien rodée à l'évêque, ayant chassé le naturel-sourcil-froncés pour sa mine polie apprise en leçons de tenue.


- « Enchantée Monseigneur… Je suis en effet Jehanne Elissa Raphaëlle de Volpilhat et j’étais présente aux épousailles dont il est question ma tutrice étant l’épousée. »
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Eilinn Melani
Tout allait se résoudre, ils allaient pouvoir partir de cette place de Rome, sans avoir causé de trouble à l'ordre public. Presque. Tout ne se déroula pas comme prévu dans l'esprit de la jeune Eilinn, et au moment ou elle allait souffler à Guillaume de prendre la tangente, voilà qu'il présentait tout le monde à l'évêque. Trop tard pour filer à l'anglaise, ne restait plus qu'à voir si tout cela n'annonçait pas de gros ennuis.

Elle fit donc une révérence comme la Vicomtesse de Cauvisson, le visage impassible, et articula un discret :


Le bonjour Monseigneur.
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Odoacre
Le vieux Grec regarda tout ce beau monde, répondit d'un bref hochement de tête aux salutations des unes et au jeune homme, rétorqua...

Vous feriez attendre le Tout-puissant vous ?

Il héla alors un marchand de vin qui se trouvait non loin et, d'un ton impérieux, ordonna

Mon fils, chasse donc les clients de ton échoppe pouilleuse, dresse une table et des chaises pour moi ces jeunes gens, puis sers nous ton meilleur vinaigre.

Il se dirigea alors vers l'étal en bordure de la place, entrainant ses interlocuteur d'un geste non moins impérieux

je vais vous former ici et tout de suite. Les voyages sont dangereux, et si vous mourrez durant, j'aurai échoué dans la sainte mission qui est la mienne.
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Primat de France, Archevêque de Rouen et Inquisiteur de la Foi
Guillaume de Chauconin
Ah ben finalement, il a même pas eu besoin de leur laisser le temps, elles l'ont pris toute seule. Et rictus qui déforme l'espace d'un instant la face du garçon. « Aoutch, boulet, t'as oublié d'leur donner l'temps d'parler, t'es vraiment le dernier des crétins... » Bon soit, avec un peu de chance, personne allait remarquer sa malpolitesse, et tout irait pour le mieux comme sur des roulettes dans le meilleur des mondes. Quoi ? On peut toujours rêver...

Heureusement, c'est l'évêque qui s'occupait de détourner la conversation. Une fois passée la crainte qu'il leur fasse vraiment servir du vinaigre – il avait déjà assez morflé avec la décoction d'écorces qu'on lui faisait gober chaque fois qu'il se blessait, ce qui fut utile, vu que ça vous collait tellement la gerbo-chiasse que vous évitiez de vous friter pour rien avec le reste de la populace –, on pouvait s'y mettre.

Siège conquis, à défaut d'une tendre jouvencelle, puis autant commencer pas trop haut, hein?, et regard qui vient se fixer sur... le col de l'ecclésiastique. Plus trop question de le défier lui, du moins pour le moment. 'L'avait pas l'air d'être le dernier des rigolos et s'en faire un ennemi, ça semblait pas être un plan génialissime.


- Nous vous écoutons monseigneur, car il est hors de question de vous faire échouer « et accessoirement d'clamser trop vite » sourit in petto le jeune homme.
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Aimelina
La jeune infirme avait souri, lorsque son beau et blond frère l'avait présentée. Puis elle avait écouté, écouté - oh, une pastorale, déjà ?
Elle allait d'un pied sur l'autre, regardant le plus souvent le sol. Si elle avait eu deux bras en pleine disposition de leurs facultés, elle les aurait joints dans son dos, pour s'y tordre les mains hors de la vue de la compagnie.

Faute de quoi, de sa main droite valide, elle chiffonnait sa jupe, regardant de temps à autres l'homme bon et instruit qui allait leur enseigner tout ce que Maman Paula avait oublié de leur apprendre à propos du Très Haut, d'Aristote et de Christos.

Elle s'installa comme une jeune fille bien élevée sur une chaise. La leçon pouvait commencer.

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Aimelina, dite Lineta en òc, c'est-à-dire « lin à petites feuilles »

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