Acacihtli...
[Quelque part entre Orient et Occident]
Lumière blanche éblouissante en plein dans lil, geste mou et mon bras qui vient se rabattre sur mes yeux pour atténuer cette luminosité trop forte. Mal de crane terrible, grognement plaintif, *quon fasse cesser les tamtams dans ma boite crânienne*.
Boum, badaboum, boum bing bang bung. Battellement incessant des joueurs de tamtam qui ont prit possession des lieux sans autorisation. Mouvement de la tête de droite à gauche *sortez de là !*Les joueurs se déplacent en réaction passant de mon front à mes tempes Pas mieux !
Allongé sur lherbe brunie par le soleil, un corps git telle une loque. Forte odeur dalcool, et des vapeurs de pulque viennent séchapper de la bouche sèche. Impossible de déglutir et mon esprit séchappe cherchant un vague souvenir de la veille. Les mains viennent attraper et serrer fortement chaque coté du visage.
Nouveau grognement plaintif, douleur terrible.
La plaine est déserte lorsquenfin après de nombreux battements de cils, jouvre les yeux sur le campement. Il fait grand jour. Quelques restes dossements, signent dune présence passée, gisent à même le sol ; jai faim. Jhume lair, reste lodeur dun feu fraichement éteint. Pas de vent, pas dair. Chaleur étouffante du soleil qui cogne sur mon crâne presque aussi fort que les joueurs de tamtam ne cogne dans ma tête.
Ultime effort, pour soulever la tête et faire un tour dhorizon des lieux.
Rien ! Le vide absolu !
Et la tête vient retomber lourdement sur la terre craquelée et desséchée où seuls les cailloux poussent.
La sauvage est désespérément seule, abandonnée dans ce lieu maudit, abandonné par les Dieux, abandonné par les hommes.
Voilà que les joueurs ont trouvé des copines. Des pilleuses de maïs sont maintenant présentes aussi. Battement lancinant, douloureux qui ne cesse de frapper mon crâne.
Mémééééééééééééééééééééééé !
Cri dans la plaine qui ne trouve pas décho ! Lavait promis une tapenade pour accompagner le pulque. Où sont passé les olives ?
Réveil sordide loin de tous. Elle tente de rassembler ses esprits, pas facile avec le badaboum incessant. Lont tous abandonnée les sagouins. Elle est seule dans ce monde désert. Sont tous passé où ?
Piteeeeeeeeeeeeeek !
Meuhhhhhh revient, tes pas gros ! .Et ramènes les olives
*Arf non, ce nest pas çà. Lui, il devait ramener les lionceaux ! Elle se gratte la tête, et tente de se rappeler qui devait apporter les olives !*
Ses yeux sécarquillent quand elle percute enfin, profitant dun bref instant de répit des joueurs de tamtam qui maintenant draguent franchement les pileuses de maïs dans son crâne !
Elle entend dans un vague souvenir à nouveau la commande de la voix de la vioc
Bouges toi va chercher des olives pour la tapenade !
Elle saute sur ses pieds, vacille un instant, cest que le mouvement brusque a déplut aux squatteurs de son crâne et ils se manifestent immédiatement avec un renfort de tamtam violent qui lui colle la nausée.
Elle avance, droit devant elle maintenant, ne sachant pas trop vers où se diriger. Suivre la course du soleil où lui tourner le dos. Est-ouest, cest quoi çà déjà ? Comment ne pas se perdre et surtout comment trouver les oliviers dans cette plaine sèche. Un pas après lautre elle avance. Droite gauche, soleil dans lil. Elle ne marche pas très droit, bouche épaissit par lexcès de pulque de la veille. La Prune a surement du verser un truc dedans. Sure que cest elle qui a rajouté les percussionnistes miniatures dans le pulque.
Sale môme si je te trouve !
Elle lève le poing vers le ciel prête à corriger le pruneau responsable à présent de son mal de tête.
La lanière de sa sandale usée pendouille pendant quelle avance toujours droit sur le soleil. Tout sembrouille encore dans sa tête. Le pilon tape incessant et broie les olives de son cerveau devenu malade par excès de pulque, excès de tout, excès de guerre et dincompréhension.
Elle ne sait plus où elle vit, elle ne sait plus où elle va. Elle avance sans but précis espérant rencontrer une âme amie ou hostile peu importe, mais une âme qui vive !
Boum, boum boum.
*Argh mais qui a piqué les olives pour les filer à ces sales bonnes femmes qui explosent sa cervelle à chaque coup pour faire plaisir aux joueurs de tamtam ?*
Marche lente dans ce désert qui avance chaque jour un peu plus. Marche lente dans ce monde chaotique où plus rien na de sens pour elle .
Où sont passé les guerriers ? Où sont passé ses amis, ses ennemis, ses connaissances ?
Loin du lac de Texcoco, loin de son clan de naissance en Orient, loin des lapins de Chalco, loin des siens loin de tous. Y a-t-il encore des survivants aux guerres incessantes et cruelles qui sont perfides et cachées !
Honte à ceux qui ne savent plus parler, se montrer, qui vivent sournoisement car ils ont peur ou honte de leurs actes ! Honte a ceux qui ont perdu leur âme en séloignant des Dieux et du pulque !
Gloire aux Dieux empulqués, gloire a ceux qui oseront se montrer et affirmer leurs actes guerriers ! Fièrement, comme des hommes !
Il ny a plus que des traites et des lâches qui agissent dans lombre pour un bien maigre gain. Gain matériel transformé en quachtli, en objets divers qui ne servent à rien ! Ils en font quoi ?
Elle ricane seule et folle la sauvage, elle ricane en se disant quun homme seul et riche crèvera loin des siens avec sa fortune pour seule récompense ! Être perdu retrouve ton chemin, retrouve la route des Dieux, retrouve la pensée divine
Elle na plus rien, que son vieux pagne et ses sandales trouées, elle na plus personne mais elle marche vers eux. Elle a tout jeté, libre enfin, elle avance à la rencontre des autres, à la rencontre de la vie, à la rencontre du sens, à la rencontre dun autre monde .
Ainsi marche dans la plaine, droit vers le soleil, une femme ressemblant à un animal sauvage qui discute tranquillement avec des joueurs de tamtam et des pilleuses-pileuses dolives qui emplissent sa tête.
_________________
Sauvage...
Lumière blanche éblouissante en plein dans lil, geste mou et mon bras qui vient se rabattre sur mes yeux pour atténuer cette luminosité trop forte. Mal de crane terrible, grognement plaintif, *quon fasse cesser les tamtams dans ma boite crânienne*.
Boum, badaboum, boum bing bang bung. Battellement incessant des joueurs de tamtam qui ont prit possession des lieux sans autorisation. Mouvement de la tête de droite à gauche *sortez de là !*Les joueurs se déplacent en réaction passant de mon front à mes tempes Pas mieux !
Allongé sur lherbe brunie par le soleil, un corps git telle une loque. Forte odeur dalcool, et des vapeurs de pulque viennent séchapper de la bouche sèche. Impossible de déglutir et mon esprit séchappe cherchant un vague souvenir de la veille. Les mains viennent attraper et serrer fortement chaque coté du visage.
Nouveau grognement plaintif, douleur terrible.
La plaine est déserte lorsquenfin après de nombreux battements de cils, jouvre les yeux sur le campement. Il fait grand jour. Quelques restes dossements, signent dune présence passée, gisent à même le sol ; jai faim. Jhume lair, reste lodeur dun feu fraichement éteint. Pas de vent, pas dair. Chaleur étouffante du soleil qui cogne sur mon crâne presque aussi fort que les joueurs de tamtam ne cogne dans ma tête.
Ultime effort, pour soulever la tête et faire un tour dhorizon des lieux.
Rien ! Le vide absolu !
Et la tête vient retomber lourdement sur la terre craquelée et desséchée où seuls les cailloux poussent.
La sauvage est désespérément seule, abandonnée dans ce lieu maudit, abandonné par les Dieux, abandonné par les hommes.
Voilà que les joueurs ont trouvé des copines. Des pilleuses de maïs sont maintenant présentes aussi. Battement lancinant, douloureux qui ne cesse de frapper mon crâne.
Mémééééééééééééééééééééééé !
Cri dans la plaine qui ne trouve pas décho ! Lavait promis une tapenade pour accompagner le pulque. Où sont passé les olives ?
Réveil sordide loin de tous. Elle tente de rassembler ses esprits, pas facile avec le badaboum incessant. Lont tous abandonnée les sagouins. Elle est seule dans ce monde désert. Sont tous passé où ?
Piteeeeeeeeeeeeeek !
Meuhhhhhh revient, tes pas gros ! .Et ramènes les olives
*Arf non, ce nest pas çà. Lui, il devait ramener les lionceaux ! Elle se gratte la tête, et tente de se rappeler qui devait apporter les olives !*
Ses yeux sécarquillent quand elle percute enfin, profitant dun bref instant de répit des joueurs de tamtam qui maintenant draguent franchement les pileuses de maïs dans son crâne !
Elle entend dans un vague souvenir à nouveau la commande de la voix de la vioc
Bouges toi va chercher des olives pour la tapenade !
Elle saute sur ses pieds, vacille un instant, cest que le mouvement brusque a déplut aux squatteurs de son crâne et ils se manifestent immédiatement avec un renfort de tamtam violent qui lui colle la nausée.
Elle avance, droit devant elle maintenant, ne sachant pas trop vers où se diriger. Suivre la course du soleil où lui tourner le dos. Est-ouest, cest quoi çà déjà ? Comment ne pas se perdre et surtout comment trouver les oliviers dans cette plaine sèche. Un pas après lautre elle avance. Droite gauche, soleil dans lil. Elle ne marche pas très droit, bouche épaissit par lexcès de pulque de la veille. La Prune a surement du verser un truc dedans. Sure que cest elle qui a rajouté les percussionnistes miniatures dans le pulque.
Sale môme si je te trouve !
Elle lève le poing vers le ciel prête à corriger le pruneau responsable à présent de son mal de tête.
La lanière de sa sandale usée pendouille pendant quelle avance toujours droit sur le soleil. Tout sembrouille encore dans sa tête. Le pilon tape incessant et broie les olives de son cerveau devenu malade par excès de pulque, excès de tout, excès de guerre et dincompréhension.
Elle ne sait plus où elle vit, elle ne sait plus où elle va. Elle avance sans but précis espérant rencontrer une âme amie ou hostile peu importe, mais une âme qui vive !
Boum, boum boum.
*Argh mais qui a piqué les olives pour les filer à ces sales bonnes femmes qui explosent sa cervelle à chaque coup pour faire plaisir aux joueurs de tamtam ?*
Marche lente dans ce désert qui avance chaque jour un peu plus. Marche lente dans ce monde chaotique où plus rien na de sens pour elle .
Où sont passé les guerriers ? Où sont passé ses amis, ses ennemis, ses connaissances ?
Loin du lac de Texcoco, loin de son clan de naissance en Orient, loin des lapins de Chalco, loin des siens loin de tous. Y a-t-il encore des survivants aux guerres incessantes et cruelles qui sont perfides et cachées !
Honte à ceux qui ne savent plus parler, se montrer, qui vivent sournoisement car ils ont peur ou honte de leurs actes ! Honte a ceux qui ont perdu leur âme en séloignant des Dieux et du pulque !
Gloire aux Dieux empulqués, gloire a ceux qui oseront se montrer et affirmer leurs actes guerriers ! Fièrement, comme des hommes !
Il ny a plus que des traites et des lâches qui agissent dans lombre pour un bien maigre gain. Gain matériel transformé en quachtli, en objets divers qui ne servent à rien ! Ils en font quoi ?
Elle ricane seule et folle la sauvage, elle ricane en se disant quun homme seul et riche crèvera loin des siens avec sa fortune pour seule récompense ! Être perdu retrouve ton chemin, retrouve la route des Dieux, retrouve la pensée divine
Elle na plus rien, que son vieux pagne et ses sandales trouées, elle na plus personne mais elle marche vers eux. Elle a tout jeté, libre enfin, elle avance à la rencontre des autres, à la rencontre de la vie, à la rencontre du sens, à la rencontre dun autre monde .
Ainsi marche dans la plaine, droit vers le soleil, une femme ressemblant à un animal sauvage qui discute tranquillement avec des joueurs de tamtam et des pilleuses-pileuses dolives qui emplissent sa tête.
_________________
Sauvage...