Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

Fallait, vraiment, pas l'inviter

pierroleon
Mgr de Riddermark reprit

Bien! C'est pour moi une joie immense de vous recevoir ici, afin que vous receviez des mains de l'Eglise le sacrement qui va faire votre bonheur. Ne prenez pas à la légère l'engagement que vous allez déclarer maintenant devant tous. Vous allez vous unir pour le meilleur et pour le pire, vous allez affronter des difficultés, des disputes et des tristesses. Mais avec l'aide de Dieu et l'enseignement d'Aristote, vous allez surmonter tout cela chaque jour, et donner à tous un exemple d'Amitié et de courage. Que Dieu vous bénisse !

Puis, Pierroleon lut un passage de la vie d'Aristote:


/SPAN>
Citation:
En ce temps là une grande nouvelle se répandit dans la ville de Stagire : les sages astrologues venaient de repérer une comète inconnue dans le firmament. Aussitôt l’assemblée de la ville se réunie sur l'agora, tentant de découvrir le message que les cieux voulaient transmettre aux hommes. Hélas leur cœur était obscurci par leur foi erronée en de faux dieux, et ils s’égaraient dans des suggestions impies : pour l’un il s’agissait de la venue d’Hermès aux pieds ailés. Pour d’autre la foudre de Zeus allait s’abattre au milieu des hommes, et les temps touchaient à leur fin.
Seul dans l’assemblée un homme se taisait : son épouse était sur le point d’enfanter, et l’angoisse qui était la sienne ne lui permettait pas d’intervenir. Il n’était pourtant pas le moins sage, ni le moins écouté. La noblesse et la paix se lisait sur son visage, ainsi que les marques d’un dur labeur et d’une vie sans mollesse.


L'évêque expliqua :

Vous avez dans ce texte l'exemple d'un père noble et sage, soucieux de son épouse et de l'enfant qui va naitre. Son existence a été marquée par la justice, le travail et l'honneur. Voilà l'exemple que vous devez suivre. L'honneur, la justice, le travail quotidien. C'est là que se trouve la clé du bonheur. Et peut-être alors que vos enfants, suivant vos traces, auront la sagesse d'Aristote et la bonté de Christos.

Le moment solennel était arrivé. Monseigneur Pierroleon s'avança vers les époux:

Mon fils Cristol veux-tu prendre pour épouse notre fille Paula-Estève dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour? Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre?

_________________

Monseigneur Pierroléon de Riddermark. Evêque de Nîmes. Vicaire Général de la Province de Narbonne. Inquisiteur. Diplomate honoraire de la Nonciature Apostolique. Frère cistercien. scripteur du Saint-Office.
Seigneur d'Amoncourt.


Dernière édition par pierroleon le Dim 25 Avr - 12:35, édité 1 fois




Cristòl
Le temps passait, lentement. Les milles échos d'un crédo repris en chœur n'avaient pas fini d'émouvoir la vieille pierre de la bâtisse. Cristòl avait Paula à son bras, et entendait, sous le pieux chuchotis du credo, d'autres, d'intonations différentes, sans qu'il parvînt à en déterminer le sens et le but. Il n'en avait cure.

Il était tendu vers un seul but : accomplir ce qui lui avait déjà tant coûté, sceller, une fois pour toutes, la renonciation pour lui et les siens qu'il avait faite.

D'une voix ferme, il répéta :


-« Òc, lo vòli. Oui, je le veux : je veux prendre Paula-Estève pour épouse, dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec elle dans l'amour de chaque jour.
Je veux faire dépendre mon bonheur du sien, et donne, par l'exemple de notre union, un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre. »

_________________
pierroleon
Ma fille Paula-Estève veux-tu prendre pour époux notre fils Cristol dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui dans l'amour de chaque jour? Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre?

L'évêque attendit la réponse.

_________________

Monseigneur Pierroléon de Riddermark. Evêque de Nîmes. Vicaire Général de la Province de Narbonne. Inquisiteur. Diplomate honoraire de la Nonciature Apostolique. Frère cistercien. scripteur du Saint-Office.
Seigneur d'Amoncourt.
Guillaume de Chauconin
L'amitié de Dieu sur Terre, tu parles Charles ! Genre c'est être ami de faire des bisous partout ! Genre c'est être ami de jouer à la bête à deux dos à tout bout d'champ ! Genre c'est être ami d'empêcher les gosses de pioncer tellement on hurle dans la chambre d'à côté ! Si c'était ça, Guillaume aurait jamais d'ami. Puis d'façon, il se voyait pas faire ça avec le Jeannet ou le Guyot. Sont sympas, c'est sur, mais ils manquaient d'poitrine, pour le moins... Nan mais j'vous jure, des fois, les curetons, ils savent pas quoi inventer pour s'rendre intéressant.

Peuvent pas appeler un chat un chat et une... 'fin vous voyez l'idée quoi. Pas besoin de faire un dessin... Non, j'ai dit que j'en ferais pas... Bande de pervers... Insistez pas...

Tout ça pour dire que plus la cérémonie avançait, et plus le Chauconin devenait attentif. Au début, il s'était trouvé de nouveaux compagnons de jeu, et une demi-sœur. Pas mal. Si ça pouvait lui éviter de rentrer dare-dare en Champagne et se r'coltiner les cours, il disait pas non. En plus, malin comme pas deux écureuils, il avait d'jà pensé à tout. La lettre à maman dirait qu'il avait rencontré de la noblesse et qu'il trouvait intéressant de s'y mêler afin d'apprendre les usages de son monde. Ce qui, avec le décodeur à 9,99€ par mois, voulait rien dire d'autre que « Ya du soleil et des nanas, on va s'en fourrer jusque là, les cahiers au feu et les profs au milieu », subtil medley, n'est-il pas ?

Puis c'était d'venu sérieux. Yavait eu l'alerte avec Renarde, qui voulait rien qu'à marier son papaaaaaaa, c'qui était pas du tout du goût d'Guillaume. Jalousie ? Rivalité père-fils ? Naissance d'un donjuanisme qui conditionnerait sa vie ? Allez savoir, même le narrateur omniscient ou omnichiant, c'est selon, en sait foutre rien. Il a juste trouvé ce moyen pour remplir quelques lignes de plus. Quel gredin...

Puis maintenant, l'évêque qui était tout de même pas le dernier des va-nu-pieds, leur blablatait plein de trucs qui avaient l'air achement sérieux. Achement stupide aux yeux du gosse aussi. Rester stoïque quand la catastrophe s'annonce, c'est quoi cette idée ? Clair que si lui il avait eu un rocher qui menaçait de lui sprôtcher la tronche, il aurait décampé vite fait, portant son père aveugle sur le dos... ah non, ça c'était au cas où un grand blaireau... euh cheval de bois v'nait leur souffler dans les oreilles... Mais bon, tout le monde avait l'air d'écouter, donc il avait fait comme eux, pas question d'se singulariser. Pas maintenant, pas ici. Donc nouvelle info gravée sur le disque dur du morveux, bien parler, ça aide à faire accepter tout et n'importe quoi.

Et enfin, après que papaaaaaaaa ait dit des mots qu'il entravait pas, c'était à la future belle-doche de se mettre la corde au cou. « Allez, mollis pas » que pensait Guillaume, « ou j't'étripe, j'veux qu'papaaaaaaaaaa soit comte, moi ».

_________________
Polstephie
Un frisson l'avait parcourue alors que Cristòl acceptait tout et renonçait à tout. Elle se jura de tout faire pour lui offrir un peu de bonheur, lui qui était si jeune encore et pourtant déjà marqué par la vie, portant le poids de choses bien trop lourdes pour ses épaules seules.

Le prélat s'adressa ensuite à elle, posant la question fatidique.

Elle ferma les yeux, inspira lentement puis répondit d'une voix claire bien qu'un peu tremblante, ce qui pouvait être mis sur le compte de l'émotion par les témoins... Un regard vers Guilhem, son Frère, un de ses Amis les plus chers et la voix sortit enfin de sa gorge voluptueuse où elle avait semblé un instant rester coincée.


Òc, lo vòli.

Oui, je le veux.

Oui. Je désire prendre pour époux Cristòl. Dans la sainteté et la confiance. Afin de vivre avec lui dans l'amour de chaque jour.

Oui. Je formule le vœu de faire dépendre mon bonheur de son Bonheur.

Oui. Je souhaite donner par l'exemple de notre union un signe visible de l'Amitié de Dieu sur terre.


Il serait impensable qu'elle agisse autrement... Pour le bien de ses enfants, de tous ces enfants, mais aussi pour tenter de soulager Cristòl parce que oui, elle l'aimait à défaut de l'Aimer. Comment d'ailleurs pourrait-elle Aimer encore alors que le seul être qu'elle ait jamais Aimé venait de disparaître tragiquement ? Sans doute n'Aimerait-elle plus jamais ainsi. Mais au moins pouvait-elle le soulager lui, l'aider et l'aimer, lui apporter son amitié et son soutien, sa confiance et tout ce qui pourrait lui offrir un peu de bonheur. Les larmes lui montèrent aux yeux en repensant la lueur qui éveillait les prunelles de Cristòl quant Linèta était là.

Alors elle sourit dessous son voile de dentelle noire...

_________________
Jehan de Proisy
Était ce la chaleur du Sud? le lieu propice au recueillement? Le Fortunat ne le savait mais ce mariage semblait se dérouler comme au ralentit...
Il se trouvait non loin du marié et récitait les prières au fur et à mesure que la cérémonie avançait. Il était concentré et son esprit se tournait vers ce couple à qui il souhaitait une félicité dans l'union semblable à celle qu'il connaissait avec Leello.
Lorsque les consentements furent échangés il se prépara l'officiant ne tardant surement pas à faire appel aux témoins...
Il lâcha, un peu à regret, la main de Lee nouée à la sienne.

_________________
pierroleon
[Autant pour moi...j'avais oublié que ce n'était pas fini]

L'échange des voeux. Un moment toujours aussi émouvant et plein d’intensité. Mgr Pierroleon de Riddermark s'éclaircit la voix, et dit haut et fort afin que tous puissent entendre :

Je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage. Ce que Dieu a uni, nul ne pourra le défaire. Je vais à présent demander aux témoins de s'avancer jusqu'à l'autel, afin de signer le registre de mariage. J'inscrirai votre mariage dans les registres de Nîmes ensuite.

_________________

Monseigneur Pierroléon de Riddermark. Evêque de Nîmes. Vicaire Général de la Province de Narbonne. Inquisiteur. Diplomate honoraire de la Nonciature Apostolique. Frère cistercien. scripteur du Saint-Office.
Seigneur d'Amoncourt.
Lop_Guilhem
Lop-Guilhem, même s'il pensait aussi en cet instant à son défunt et regretté père, n'en était pas moins heureux pour sa mère. Mais la question de la précipitation de ce mariage le taraudait...

_________________
Guillaume de Chauconin
« Hein? Quoi? Comment ça, c'est déjà fini? » Le Chauconin en était là. Sérieux, il s'attendait à bien autre chose. Devait pas yavoir plus? Et surtout, devait pas yavoir le fameux « Si quelqu'un s'oppose à ce mariage, pour quelque raison que ce soit, qu'il le dise aujourd'hui où se taise à jamais »? Dans l'esprit du gosse, je demande la carte « J'entrave que dalle, c'est pas c'qui était prévu ». Pour un peu, il se s'rait l'vé, et l'aurait dit tout haut, qu'il « manquait un truc ».

Mais là, rien. Puis la menace suprême. Si quelqu'un essaye de faire tout capoter, c'est pas le seul bâtard qui s'en mêlera, c'est Dieu lui-même qui viendra vous rouster la face. Et ça, à voir comment les récoltes prennent quand l'Immortel se laisse aller dans les urinoirs, ça doit pas être beau à voir. Alors, la crainte de Renarde, elle perd en intensité. Pour un peu, elle en serait devenue un fille comme toutes les autres aux yeux du Champenois. Ne seraient-ce ses titres et son silence, plus énigmatique que tout ce qu'il a déjà connu.

Aussi, le danger écarté, c'est vers sa sœur qu'il se tourne.


- Alors petite fille, vous voici avec une nouvelle famille. Vouvoiement réfléchi ou amicalement ironique? Le jeune homme ne saurait le dire. Ce qu'il saurait dire, par contre, c'est combien tout cela s'agitait dans sa caboche. Parce que jouer et étudier, plus que les autres culs-terreux mais moins que les Sorbonnards, ça allait. Les responsabilités restaient loin, et la réalité de sa nouvelle vie aussi floue que la vue de Germain, la source de rentrées numéro un de la taverne de Chauconin, quand il était dans le Nord, dans le Domaine Royal, sur les terres du Vicomte. Là, il pouvait la voir, la toucher même, cette nouvelle vie.

Une gonzesse avec un bras genre « Même un T-Rex est moins ridicule avec les siens », plus une flopée d'autres qu'y ont l'air plutôt normal, et surtout une famille maintenant titulaire d'un comté, d'une vicomté, de deux baronnies et d'un titre de chevalier. Clair que cette vie s'annonçait pas comme une tartine de m... Et qu'il comptait bien y avoir sa part. Il s'y voyait d'jà, en haut du parchemin. Les chevaux, les parures, les châteaux, en v'la un nouveau monde qui en j'tait plus qu'l'ambition normale des péons qui lui servent de voisins là-bas. Quoiqu'ambition, c'est achement beaucoup dire. Plutôt fidélité à la famille. On reprend ce qu'on a fait avant vous, sans ça, tout le village en prendra sur la panse. Pas question de perdre un boulanger, ou un forgeron.

Guillaume, lui, est exclu de tous ces soucis. Sa mère a trouvé l'moyen d'sortir de la masse en se frottant à celle du chevalier, de masse. Et son fils n'est pas légitime, donc ne doit même pas suivre la voie de son père. La liberté sans les emm..., voila à quoi sa vie allait ressembler, dans son esprit. Et c'est un sourire, qui bientôt apprendra à s'affiner pour se faire carnassier, mais aujourd'hui encore riche de l'innocence de la jeunesse, qui vient s'afficher sur un visage qui n'a pas détourné le regard des yeux de sa demi-soeur.

_________________
Cristòl
C'était un office pour le moins succinct. Pas de témoignages des témoins, si ce n'est de leur signature. Quelques mots échangés, sous leur regard et sous le regard du Très Haut : en somme, que fallait-il de plus ? Une grande sensation de sérénité envahit le Chevalier. La paix venait-elle sur lui ?

Un petit chuchotis, et quelques bruits de mouvement, d'enfant agité ; et quelques rayons de soleil qui cherchent un chemin à travers l'épais verre des vitraux. Cristòl, lui, chercha le regard de son ami-frère, Jehan, alors qu'il s'avançait lui-même vers le registre pour y apposer son paraphe :


    Christophorus Siarris

_________________
Polstephie
Alors que sa main quittait la sienne elle frissonna.

Elle avait besoin de ses mains pour y blottir sa bouche et ne plus dire de conneries. Elle avait besoin de ses mains pour y blottir les siennes. Elle avait besoin de ses mains pour y cacher des trésors, jusqu'à demain matin, au moins... Et c'est à cet instant qu'elle réalisa qu'ils n'avaient pas échangé d'alliance. Un signe ? Elle n'aurait su le dire en vérité. Elle supposa que c'était ainsi, tout simplement.

Alors, une fois qu'il eut apposé son nom, elle s'avança, puisant la force d'aller jusqu'au bout dans la présence de ses filles, de son fils à qui elle devrait parler, de son Frère, et aussi de sa Pupille qui ne savait pas à quel point, par son Silence, elle lui rappelait Margot... Le corps de Margot et le don du Rouge. N'était-ce pas finalement ce don de son propre Rouge qui les avait menés en ces lieux, en cet instant précis ? Qui le saurait ? Et sans doute Margot souriait dans sa Mort et sa Vie, dans sa Résurrection en cet instant, à travers cette union improbable, que certains jugeraient inconvenante, dérangeante. Mais pour Margot, que n'auraient-ils pas fait eux deux, les Éternels Amoureux, qui Jamais n'auront pu lui murmurer cet Amour autrement qu'à travers cette étreinte qui donna la Vie et permit, dans l'esprit dérangé d'une Folle, la Résurrection de Âme-Mie...

La main de Margot fendit les airs et guida celle de Paula-Estèva. Elle en sentit la caresse, la chaleur de la Vie et de l'Amour, la froideur de la Mort. elle en sentit la morsure, la marque alors qu'enfin, sur le parchemin, en lettres de sang, elle signait :


Paula-Estèva Sanchez Villa Lobos Ramirez, Veuve Alanha.

_________________
Aimelina
Tout d'abord, il y eut l'échange de serments, et Aimelina rayonnait d'émerveillement : c'était en vérité, le premier mariage auquel elle assistait, après en avoir entendu tant dans les contes et les récits d'Histoire.
Puis le prêtre prononça la parole qui faisait des époux un seul être. Aimelina ne comprit pas tout de suite ce qui clochait ; d'ailleurs Guillaume se tournait vers elle et lui adressait la parole, ce qui acheva d'emplir de joie ce qui restait de creux en elle. Les mots en eux-mêmes étaient simples, mais étranges. En effet ! L'enfant s'en souvint alors : il ne savait pas que Paula l'avait élevée. La famille, elle l'avait déjà. Sa joie, c'était juste la beauté d'un mariage. Le reste la dépassait tout à fait.

Elle sourit candidement à son frère, et de sa main droite, pressa celle de son blondin de frère.

Et là, elle comprit. Elle regarda leurs deux mains jointes, elle releva la tête, et de ses yeux châtain, regarda les mains des époux. Et puis, fugacement, ses yeux glissèrent sur son bras gauche, ce moignon difforme, cette main atrophiée, cette main gauche qui, même mariée, ne portera pas d'alliance.
L'alliance... Les époux non plus n'en portaient pas. Peut-être parce qu'une seule aurait convenu, et ils ne pouvaient pas la partager ?

Oui, une seule aurait convenu : celle que Margot avait léguée à Cristòl, pour la passer au doigt de la future Vicomtesse des Fenouillèdes. Celle que Paula avait porté à Cristòl, ce fameux, ce lumineux jour où Aimelina avait été éveillée à la vie, dans une pure étreinte.

D'alliance, l'évêque n'en avait béni aucune. Et la seule que les époux auraient mérité, et dû se partager, avait été bénie par la plus belle chose qui soit : la vie.

_________________
Aimelina, dite Lineta en òc, c'est-à-dire « lin à petites feuilles »

Jehan de Proisy
Lorsque l'officiant fit appel aux témoins Jehan s'approcha de Cristòl et vint se placer à sa droite. Il lui adressa un simple regard et un sourire discret...

Mon frère, en ce jour, je formule des vœux de paix et de sérénité pour vous et votre désormais épouse. Puisse le Très Haut vous accorder le repos de l'âme et la sérénité. Je vous sais droit et juste, humble et sensible aux plaies d'autrui. De vous j'essaie de suivre la ligne de conduite sans toujours y parvenir mais avec de la persévérance votre filleul devrait non pas vous égaler mais vous copier de son mieux...
Je vous souhaite union sereine et mille petits bonheurs qui font que cette vie nous est au final supportable. Je prie pour que le Très Haut vous accorde une belle et bonne descendance et longue vie à vous même et à Dame votre épouse.


Ces mots ne furent pas prononcés ils passèrent juste dans le regard doré du Fortunat à l'adresse de son frère. Puis Jehan prit la plume et apposa son paraphe sur le document témoignant de cette union devant Dieu et les hommes...


_________________
Guilhem
Guilhem s'avança à son tour, il aurait voulu dire quelque mots, mais ce n'était apparemment pas prévu, et de toutes façons il était très mauvais avec les mots.
Il se contenta alors de sourire au nouveau couple puis se pencha sur le registre.

Guilhem de Castiàs

_________________
Cristòl
-"Merci, cher frère... Et que le Très Haut vous entende !"

Tous avaient signé, et Cristòl, à cet instant, sourit. Il avait une épouse, des enfants, et un ami cher à son côté, ce qui n'avait pas de prix. Il en aurait presque oublié les raisons qui avaient mené à cet événement... Des raisons qui n'avaient rien d'heureux.
Il sourit à l'évêque :


-"Monseigneur, je vous suis reconnaissant d'avoir officié cette cérémonie. Je serai heureux d'avoir une copie du certificat de mariage, quand vous l'aurez produit. Vous joindrez-vous à nous pour la fête ?*"

-----
*Il n'y aura pas de RP de cette petite réunion après le mariage, mais pour les personnages, elle a bien lieu (c'est surtout un repas au donjon de Saint-Félix, pas de festivité éclatante, ce n'est pas dans le genre de Cristòl ^^)

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)