"La Belgariade" ou la poursuite d'un rêve...

Belgarath

Oh, le risque de tomber est bien réel, Solo…
Mais ne risque-t-on pas tout autant de se faire renverser par une chariotte folle ?
Ou encore de périr par le fil de la lame d’un quelconque brigand embuscadé ?
Profitons donc de chaque souffle de vie que nous accorde le Très Haut, sans trop se poser de questions !

Le capitaine désigne la hune de la tête à son invitée :

Pour toi, j’ai un autre poste que celui de mousse !
Je pense que celui de vigie te conviendrait bien mieux…

Et Bel de l’entrainer à l’assault des derniers pieds du mât pour atteindre la hune…

Voilà ! Ici, au moins, il y a le garde-fou…
Tu craindras sans doute moins de tomber !
Vois comme le canton et le lac sont jolis, vus d’ici…

Bel enjambe le garde-fou sous le regard médusé de Solo.
Il saisit la balancine et faisant un clin d’oeil à Solo, se laisse glisser jusqu’à la vergue :

On se retrouve sur le pont ?
Je dois aller aider pour choquer la voile !
Mais, toi, profites à loisir du panorama…
Ah ! J’allais oublier : tu cries si tu vois une autre embarcation à l’horizon, hein !

Solo suit du regard la première descente du blondinet.
D’un coup, elle réalise qu’il faudra bien qu’elle aussi redescende un jour…
C’est le visage blême qu’elle hèle le blondinet, la voix chevrotante :

Maaaiiiissss ! BEL ! Comment je vais descendre, moi ?

Saisissant le hauban, le blondinet lui adresse un sourire narquois :

Tu as deux solutions : ou bien tu prends le chemin inverse de celui qui t’a menée jusqu’ici…
Ou bien tu fais comme moi !

Le capitaine éclate de rire en jetant ses jambes en crochet autour du hauban, laissant filer le chanvre entre ses mains câleuses, repassant ainsi en quelques secondes à la hauteur du pont.
Il rit encore en sautant lestement juste avant d’arriver au cap de mouton…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

Citation:

Oh, le risque de tomber est bien réel, Solo…

Vraiment tu es pas très rassurant mon ami! Mais Solo suivit quand même Belgarath vers le haut du mât. La vigie comme il dit.. Un endroit pas très grand tout autour du mât où les hommes doivent se poster pour observer les alentours et indiquer lorsqu'il y a du nouveau à l'horizon.

Solo arriva tout en haut, le visage rosit par l'effort.

Un garde-fou est présent tout autour de la vigie pour les empêcher de tomber. Solo se dit que c'était certainement dû au fait que plusieurs des veilleurs ont dû s'endormir et faire le grand saut.. avant qu'il n'installe cette sécurité et plusieurs ont dû se retrouver à fond de cale en moins de deux.

Solo se cramponna au garde-fou. Euh.. regarder l'horizon... elle leva la tête, en effet c'est magnifique. Elle fit le tour à 180 degré... WOW! la vue qu'on a d'ici est vraiment génial. Mais pendant qu'elle était occupée à regarder l'horizon, les montagnes au loin, le canton, le lac.., Bel en avait profité pour enjamber le garde-fou et la laisser seule à elle-même...

Maisssssssss... qu'est ce que tu fais là.. c'est pas drôle.. pas drôle du tout! Elle entendit Bel lui dire:

Citation:

On se retrouve sur le pont ?
Je dois aller aider pour choquer la voile !
Mais, toi, profites à loisir du panorama…
Ah ! J’allais oublier : tu cries si tu vois une autre embarcation à l’horizon, hein !

Est-ce cela la façon d'un gentilhomme d'initier une gente dame au monde de la navigation. C'est à ce demander ce que les pirates devaient faire aux damoiselles qui étaient à bord... j'aime mieux ne pas savoir.

Solo tenait encore fermement le garde-fou... Redescendre par où j'étais monter? Solo réfléchis à la question.. trop facile..il va se payer ma tête si je fait ma mijaurée. C'est que Solo était orgueilleuse et ne voulait surtout pas montrer qu'elle avait peur.

Elle le vit prendre le cordage et tel un oiseau.. arriva à tenir sur les différents mâts du bateau. Cela semblait si facile.. mais elle savait qu'en prenant le même chemin.. il risquait d'arriver malheur... soit d'une part elle arrive à s'accrocher au même mât que Bel... Se balancer au bout d'une corde .. elle l'avait fait très souvent. Mais que faire... et personne de près d'elle pour l'aider.

Allez ma belle.. fait une femme de toi.. tu es capable!!

Solo pris donc le cordage... et se laissa glissé à même celui-ci.. mais elle s'était donné une si bonne poussée qu'elle glissa rapidement du cordage mais pas pour atterrir ou elle le croyait .. mais à la flotte..

Ahhhhhhhhhhh... .. et Solo tomba dans le lac a quelques mètres de la goélette. Elle se trouvait un peut sonner et avait avalée un peu d'eau vu la surprise.

Pierrick qui avait vu les manoeuvres de la damoiselle.. cria bien fort..
UNE FEMME À LA MER!.. UNE FEMME À LA MER! Capt'ain..votre visiteuse est en train de prendre un bon bain je crois? Que devons-nous faire? Pierrick voulait bien garder son sérieux mais il ne pu s'empêcher de rire. Savez-vous si elle sait nager au moins? Pierrick s'approcha plus près du bord, du côté d'où la gente dame était tombée et regardait si tout semblait correct.

Euh.. Capt'ain, je crois qu'elle sait nager! Pierrick pouffa de rire de voir son Capt'ain dans tout ces états. Il essayait avec grand mal de garder son sérieux. J'attends les ordres Capt'ain?
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Belgarath

Manilles en mains, le capitaine laisse le bosco donner les consignes pour choquer la voile, la tendre au vent…
Il est à la manoeuvre mais jette tout de même un coup d’oeil de temps en temps vers la hune…

Je sais pas si c’était une si bonne idée…
Bah ! Comment on a tous fait, nous autres ?

Petit sourire en coin du capitaine qui revoit un à un ses matelots monter pour la première fois prendre leur quart à la hune.

Le petite brise de travers commence à s’engouffrer dans la voile et lentement, la Belgariade entame sa route.
A ce moment, Solo a décidé du chemin qu’elle prendrait.
Le blondinet la voit saisir le hauban et s’élancer à son tour pour la folle descente vers le pont.
Une petite poussée et hop ! voilà Solo qui glisse le long du cordage…

Elle en a dans les braies ! Sacrée Solo !

Mais le capitaine se rend vite compte que la dame a donné une impulsion de départ un poil trop fort et qu’elle prend un peu trop de vitesse…
Petit coup de coude à Pierrick et clin d’oeil entendu !

Rha ! La tête de Solo lorsqu’une fraction de seconde, elle croise le regard amusé des deux comparses !

Ploufff…

Le capitaine et son second se ruent au bastingage, vérifier que Solo n’est pas en danger.
Rassurés lorsqu’ils la voient gentillement barboter, Pierrick regarde le capitaine :

Citation:

Capt'ain..votre visiteuse est en train de prendre un bon bain je crois? …
Savez-vous si elle sait nager au moins? …
Euh.. Capt'ain, je crois qu'elle sait nager!…
UNE FEMME À LA MER!.. UNE FEMME À LA MER!…
J'attends les ordres Capt'ain?

Oulà, ce que je vais entendre quand elle sera sortie de l’eau !

A ce moment précis, le blondinet a une seconde d’hésitation…

M’enfin ! BEL !

Lances lui donc un bout, Pierrick, qu’on puisse la hisser à bord !

Regardant Solo pendant que le bosco lui lance la corde salvatrice, s’adresse à elle :

Fais pas cette tête, Solo !
On y est tous passés, tu sais !
Elle est bonne, au moins ?
Félicitations ! Te voilà membre de l’équipage à part entière !

Faut les voir, les deux complices, pliés en deux de rire en remontant la jolie sirène !
Je sais pas pourquoi, mais d’un coup, ils ont droits comme des I et très, très sérieux quand Solo, trempée de la tête aux pieds, finit par remonter à bord…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

Solo surprise fit un vol plané auquel elle ne s'attendait pas du tout. Elle vit bien le sourire moqueur sur le visage de Bel et de son bosco, mais la dure réalité pris le dessous et elle plongea dans l'eau froide du lac.

Une chance qu'elle savait nager la demoiselle sinon elle aurait eu bien de la peine à suivre et revenir vers le bateau qui avec les manoeuvres au niveau des voiles commençait a avancer sur les eaux. L'eau y était un peu froide malgré le beau temps. C'est que les cours d'eau qui se jettent dans les mers ou les grands fleuves demeurent toujours plus fraîche qu'un petit lac de campagne. Elle se mit a nager et s'activer de toute ces forces afin d'éviter que le bateau ne se distance trop d'elle. Elle se demandait bien ce qu'ils attendaient pour enfin lui lancer une corde.. Mais heureusement après quelques minutes qui lui semblaient avoir été des heures, un corde salvatrice lui était enfin lancée.

Déjà épuisée par cette nage forcée, Solo pris ces dernières forces afin de remonter sur la goélette... elle savait bien que si les vents se levaient elle risquait fort de ne plus être capable de rejoindre le navire.

Elle s'agrippa de toute ces forces à la corde lancée par Pierrick et entendit Bel lui dire...

Citation:

Fais pas cette tête, Solo !
On y est tous passés, tu sais !
Elle est bonne, au moins ?
Félicitations ! Te voilà membre de l’équipage à part entière !

Encore heureux qu'il y avait le Bosco pour lui venir en aide. Elle se hissa avec grand peine au navire. Le Bosco et Bel l'aidèrent a passer le bastingage. Elle était trempé de la tête au pied.. elle frissonnait tellement que ces dents lui claquaient dans la bouche.

IILL ILLL eesttttttttt frrroooiidddddddd vooootttrree lllllaaacc!

Le bosco alla lui quérir une couverture afin que la dame puisse se réchauffer. Il déposa la couverture sur ces épaules et la fit s'assoir sur le baril le plus confortable qu'il pu trouver.

Installez vous ici madame! Pierrick essayant tant bien que mal de garder son fou rire.. Il ne devait pas regarder son Capt'ain sinon il ne tiendrait pas du tout La dame semblait tellement mal en point et d'une humeur qu'il jugeait explosive qu'il n'osa rien dire. Après tout, c'est au Capt'ain d'y voir. Puis-je vous offrir un petit remontant... Il lui chuchota à l'oreille: Je sais que le Capt'ain à une excellente bouteille de Whisky dans sa cabine, un petit verre vous remettra un peu de chaleur et de la couleur surtout.

Solo lui fit un signe affirmatif de la tête. OOouuuuiii... jeeeee veeeuuxx bbbbiieeeeeeeeeeenn!

Le jeune homme se dirigea vers la cabine du Capt'ain pour quérir ce dont il avait besoin pour la dame. Le Capt'ain serait certainement d'accord pour partager son breuvage des Dieux avec la damoiselle. Enfin tant pis, c'était de toute façon ce qu'il y avait de mieux à faire pour remettre la dame sur pied. Lui faire boire une boisson bien forte en alcool. Pour le reste il attendra les ordres du Capt'ain.
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Belgarath

La Belgariade filait majestueusement à présent…
Pierrick avait prit soin de Solo, lui apportant couverture et vêtements secs.

Pendant que la dame reprenait ses esprits, le capitaine avait hissé le pavillon…
Une liquette et des braies Pontalissiennes ornaient à présent le haut du mât !

Bel, t’exagères quand même !

Le capitaine rit tout seul dans sa barbichette, la main guidant fermement le gouvernail.

Voyant le bosco offrir un remontant à Solo, ses hommes s’activer sur le pont, et les beaux paysages de son Helvétie natale défiler sous ses yeux, le blondinet ne peut s’empêcher d’adresser une louange silencieuse au Très Haut :

Merci à toi, Deos, pour ces instants de joie et toute cette beauté qui régale mes yeux…

Sortant de sa rêverie et constatant avec bonheur que Solo a repris des couleurs, le capitaine l’invite à le rejoindre sur le gaillard :

Eh, Solo ! Viens donc par ici…
Le soleil finira de te réchauffer…
Et tu as bien mérité le droit de guider le bateau !

Bel lui explique comment garder le cap, l’aidant à surmonter l’appréhension que tous ressentent lorsqu’il s’agit de dompter une telle monture…

Tu vois, pas si compliqué !

Le blondinet sourit, montre à Solo une carte du lac, pointant l’endroit où ils feront demi-tour.

A ce moment, je reprendrai la barre…
Et je te demanderai de rester près de moi, sans bouger…
La manoeuvre pour virer de bord est délicate et peut être dangereuse !

Alors, nous rentrerons à Grandson car il s’y prépare une feste à laquelle tu es conviée, bien sûr !
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

Solo après avoir bu l'élixir des Dieux que Pierrick lui avait rapporté de la cabine du Capitaine et après avoir changé ces vêtements tout trempés par des secs, elle avait repris des couleurs.

Elle était un peu risible avec des nouveaux vêtements beaucoup trop grands pour elle mais bon, elle semblait être la seule femme à bord et se demandait bien a qui pouvait bien appartenir ces vêtements. Mais bon c'est sans importance, ils sont secs et propres voilà l'essentiel.

Merci beaucoup Pierrick pour tout.. Elle se retourna et vit Bel qui semblait bien moqueur tout d'un coup. Il se trouvait face au gouvernail sur le gaillard et guidait le bateau sur les eaux tranquilles. Solo se demandait bien la raison de se sourire sous cape, mais ne posa aucune question. Sa chute dans l'eau semble avoir amusé l'ensemble de la galerie. Elle alla donc le joindre et aperçu ces propres vêtements faisant maintenant office de drapeau. Elle compris alors les raisons de son sourire moqueur!

Ah... cela parle au diable!! Mais que vois-je là haut: mes vêtements qui remplace votre pavillon? Se sont mes braies et mon chemisier... Solo ne savait trop si elle devait se fâcher ou bien en rire. Elle réfléchis une fraction de sablier et choisie la seconde option car à la hauteur où ils sont placés, ils vont sécher très rapidement et elle pourra ainsi se changer et avoir l'air moins d'une saltimbanque que dans son accoutrement actuel.

Mon cher Bel, tu en rates pas une. Solo se mit à rire de bon coeur elle aussi.

Citation:

Eh, Solo ! Viens donc par ici…
Le soleil finira de te réchauffer…
Et tu as bien mérité le droit de guider le bateau !

Bel lui explique comment garder le cap, l’aidant à surmonter l’appréhension que tous ressentent lorsqu’il s’agit de dompter une telle monture…

Tu vois, pas si compliqué !

Non... non.. pas compliqué du tout.. mais le lac, en ce jour, est heureusement pour moi très calme. On sent sur le gouvernail les remous de l'eau sur la coque du bateau alors j'imagine ce que cela prend comme force pour maintenir le cap lorsque le lac ou encore pire les mers sont déchaînés. Elle était rendu à l'endroit indiqué par Bel sur la carte maritime et lui laissa donc le gouvernail. Elle resta près de lui.. sans bouger..comme il lui avait demandé, elle se demandait même si elle avait droit de respirer. Enfin après les manoeuvres experte du Capitaine, la goélette tranquillement fit un retour sur elle-même afin de reprendre la direction inverse et retourner vers le rivage. Quel bonheur de sentir la brise et le soleil la réchauffer et de voir ce paysage unique à ce coin de pays.

Merci Belgarath pour tout.. même pour tes moqueries. Mais tu vois, cela me rend triste car mon cher Theo.s n'aura pas vécu cette expérience avec moi. D'ailleurs je crois qu'il me faudrait lui envoyer un pigeon pour l'aviser de mon retard. Je l'ai malheureusement laissé sans nouvelle depuis mon arrivée sur la Belgariade. Puis-je utiliser ta cabine pour aller rédiger un parchemin. J'ai tout ce qu'il faut dans ma besace mais j'utiliserait le bureau de ta cabine pour être plus tranquille.

Pour ce qui est de la feste, cela sera un honneur de me joindre à vous. Je suis normalement une bonne participante pour ce genre de fête. Solo sourit mais demeure un peu soucieuse car Theo.s doit bien s'inquiéter de n'avoir aucune de ces nouvelles. Elle doit impérativement remédier à la situation.

Bel lui autorisa a occuper ces quartiers privés.

Solo s'y dirigeant.. en relevant ces manches trop grandes pour elle ainsi que ces braies d'emprunt qui avaient tendance à baisser lorsqu'elle marchait. Elle se devait de les tenir pour éviter de les perdre complètement. Évitons de se porter en ridicule! Elle s'éclipsa donc dans la cabine pour y rédiger sa missive.
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Damesolo

[Tout le monde était partie à terre afin de participer aux festivités de Grandson organisées par Belgarath, Tofy avec l'accord de l'Avoyerie. ]

Solo avait apporté tout son bardas car elle savait qu'elle ne reviendra pas sur la Belgariade et que bientôt elle devrait reprendre le chemin de la maison afin d'y rejoindre son homme, mais avant tout, une petite virée pour les festivités .

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Tofy

Un matin comme n'importe quel autre et pourtant...

Ohhhh Bel, comme tu nous manques....

Tofy regardait le lac, de rares poissons venaient manger à la surface faisant naitre quelques ronds qui allaient s'élargissant avant de disparaitre.

Tofy regardait ces rides éphémères tout en songeant que la Belgariade avait également disparu emportant un ami et lui laissant à l'âme un vide énorme.
Elle s'assit dans l'herbe tendre encore couverte des dernières perles de rosée, la chanson des oiseaux ne lui procurait aujourd'hui aucun plaisir, pendant un long moment elle resta là, triste et pensive.
Enfin elle se secoua, elle avait du travail, la journée serait longue et les mois a venir ne l'enchantaient guère mais elle avait promit à Bel et elle le ferait.
Un dernier regard vers l'eau, une dernière pensée adressée à l'ami absent et elle reprit le chemin de l'avoyerie.

A bientôt Bel, prends garde à toi et reviens nous vite....

"La Belgariade" ou la poursuite d'un rêve...

Belgarath

[ Canton de Grandson, échoppe du charpentier Belgarath, une nuit sombre d'hiver 1457 ]

Elle se tient là, debout devant lui, soudainement apparue de nulle part.
Sa silhouette se détache, fantomatique, sur une aube bleutée.
Les mèches de sa chevelure blonde sont des rayons du soleil qui encadrent son visage aux traits fins.
Sa bouche esquisse un sourire angélique et sous son regard d’un bleu céruléen, il se sent nu comme au premier jour, troublé par la sensation d’être sondé jusqu’au plus profond de son âme…
Son corps aux proportions parfaites se devine sous une tunique diaphane, nimbé dans le halo d’une lumière reposante.
Il jurerai que la brume qui baigne ses pieds dissimule la surface argentée d’une eau paisible.
Ses bras ouverts sont une invitation, l’assurance de l’invulnérabilité et la promesse du réconfort.
Alors, d’une voix sybilline, elle s’adresse à lui en ces mots :

« Viens, Belgarath…
Trouves moi et rejoins moi…
Alors je t’offrirais la quiétude que seuls connaissent les Hommes accomplis… »

Il voudrait la rejoindre, se blottir dans ses bras mais il est incapable de bouger.
Il voudrait lui répondre, lui demander son nom mais aucun son ne franchit ses lèvres.
Au prix d’un effort surhumain, il parvient à tendre une main vers Elle…

Mais sa main se referme sur le vide et Bel s’éveille au chant du coq !

Par tous les Saints !

Décontenancé par cette vision onirique, le charpentier peine à reprendre contact avec la dure réalité.
Même sa toilette à l’eau glacée ne parvient pas à lui faire quitter les nimbes.
Il prends un maigre petit déjeuner, nourrit distraitement Bubulle, l’oeil hagard, l’air absent.
C’est en automate qu’il saisit sa pioche et sa besace pour se rendre à la mine…
La matinée est claire, promesse d’une de ces froides mais lumineuses journées d’hiver.
Bel chemine lentement et il salut distraitement les quelques Bocans qui, comme lui, s’apprêtent à une dure journée de labeur.
Durant de longues heures, il enchaine les coups de pioche, la manutention des blocs de minerai, les retours en surface pour livrer le fruit de ses efforts.
La faim, la soif, la fatigue ou la poussière ne parviennent pas à effacer de sa mémoire l’Inconnue de son rêve.
Et malgré la fatigue qui le gagne, il ne peut s’empêcher de penser à Elle :

Qui est-Elle ?
Comment la trouver ?

Alors que le contre-maitre annonce la fermeture du chantier, un sourire illumine la face mâchurée de poussière et de sueur du blondinet.
La nuit va bientôt tomber et il L’espère…
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Belgarath

Durant quatre jours, Bel se traine, se sentant comme une des marionnettes du pesctacle d’Andrew qu’il a vu à Grandson.

Oh, bien sûr, il assume ses diverses responsabilités et satisfait ses besoins vitaux mais la Femme de ses rêves accapare ses pensées.
Durant quatre nuits, Elle lui est apparue de nouveau.

La seconde fois qu’il La vit fût somme toute assez semblable à son premier contact.
Seule la présence de Bubulle dans la main droite de la Dame avait surpris le blondinet.
Bubulle semblait très à l’aise, en dehors de son bocal mais entouré d’une eau claire qui semblait obéïr à la volonté de la Dame.
L’eau formait ainsi une masse mouvante mais suffisement compacte et cohérente pour permettre la survie du petit poisson…

Au cours de la troisième nuit, la Belle vint de nouveau visiter le charpentier. Tout comme la fois précédente mais le décor avait changé.
La brume avait disparue, l’aube s’était levée.
Ses cheveux blonds ondulaient au rythme d’une brise printanière, à peine suffisante pour rider la surface de l’eau limpide et calme sur laquelle Elle paraissait flotter.
Derrière Elle, le paysage semblait étrangement familier à Belgarath sans qu’il sut pourtant le reconnaitre vraiment…

La quatrième visite de l’Inconnue apporta une nouvelle touche au tableau onirique.
Bel distinguait une sorte de blason brodé sur la tunique de sa Visiteuse.
Les contours en étaient flous et malgré un effort de concentration, Bel ne parvenait pas à l’identifier.
Comme si Elle avait compris la déconvenue de son hôte, la Dame porta sa main gauche à son torse et le blason sembla s’y matérialiser.
Elle avança alors sa main en direction du rêveur…

Durant quatre jours, Bel se traine, ombre de lui-même.
Toujours les mêmes mots qui résonnent dans sa tête alors qu’il s’éveille :

« Viens, Belgarath…
Trouves moi et rejoins moi…
Alors je t’offrirais la quiétude que seuls connaissent les Hommes accomplis… »

Mais au matin du cinquième jour, une vigueur nouvelle envahit son coeur, mobilise son corps et accélère son esprit.
Il se précipite vers son bureau et en sort en grande hâte un parchemin et un fusain.
Le trait précis, le geste vif, l’oeil pétillant, il dessine ce que la Dame lui a montré.

Satisfait de son esquisse, Bel la range précieusement dans un tiroir et, se retournant vers le bocal de son ami à écailles, lui lance :

Bubulle, nous allons La trouver… Je sais à présent comment La trouver !
Les personnes qui croisèrent le charpentier ce matin-là se demandent encore ce qu’il a bien pu prendre au petit-déjeuner pour faire montre d’une telle énergie !
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Belgarath

Certain de son fait et au mieux de sa forme, Belgarath s’était levé et se sentait la force de soulever des montagnes.
Il avait à présent un objectif…
Bien décidé à l’atteindre, le blondinet comprit qu’il lui faudrait être organisé, méticuleux et patient.
Aussi, ce matin-là, il décida de réfléchir avant d’agir…
Un petit déjeuner copieux dont les reliefs firent un festin pour son compagnon à écailles et le charpentier dressa l’inventaire de son échoppe.
Ce n’était pas reluisant et loin d’être suffisant !

19 stères de bois, une herminette mal affûtée, une seule tarière de faible diamètre, les lames de ses varlopes qui commencent à rouiller et une hache au manche cassé depuis son retour de la forêt Fribourgeoise !
Fort heureusement, son maillet est neuf, ses goujes et ses ciseaux sont tranchants comme lame de rasoir.
Enfin, et le charpentier en fait une question d’honneur, son compas, ses équerres et sa corde à noeuds sont précieusement remisés dans un linge, au dessus de son établit.

Voilà pour le bois, se dit-il…
Il me faudra faire venir des grumes de bonnes dimensions et un fût de chêne des plus droits !

A présent, il lui fallait anticiper quelques peu…
Assis à sa table, devant un Bubulle imperturbable, Bel couche rapidement quelques notes sur un parchemin.
Sur sa lancée, il poursuit : une missive pour une commande à Fribourg et…

Ah, autant le faire maintenant !

Une autre pour Yoyo, son Avoyer, lui demandant une inscription au cadastre.

Il aurait besoin d’une grande quantité de cordes, sous peu… et ce n’est pas chose aisée que de trouver un cordage résistant et fiable de nos jours !
De même qu’il sera difficile de trouver un tisserand capable de fournir autre chose qu’une étoffe de laine…
Bel sait pertinement qu’il ne lui sera pas possible de faire faire à façon tout ce dont il aura besoin.
Soit ! Il se renseignera, lira, essayera, découvrira…
Après tout, il est habile de ses mains et lorsque l’envie est là, rien n’est impossible à celui qui a la foy.

Pour commencer, il décide de réserver l’un de ses potagers à la culture de chanvre et de lin.

Bah, mon p’tit Bubulle, ça tombe bien !
Mon carré de courges est à récolter…
Quel meilleur moment pour planter du lin, hein ?

Après une journée à récolter ses légumes et à préparer la terre pour recevoir une nouvelle culture, Bel rentre chez lui, éreinté mais satisfait de son travail.
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Belgarath

Rrrr, Zzzz… Rrrr, Zzzz… Rrrr, Zzzz…
Il est tôt, la Lune ronde n’a pas encore cédé sa place au soleil.
Mais le charpentier est déjà à son ouvrage, débitant et sciant dans son atelier assez bien éclairé par des lampes à huile.
Un astucieux jeu de miroir lui permet de concentrer une partie de la lumière juste au-dessus de son établit.
Il faudra qu’il passe remercier Andrew pour cette ingénieuse idée…

Rrrr, Zzzz… Rrrr, Zzzz… Rrrr, Zzzz…
Le blondinet aime son travail. Il aime l’odeur du bois.
Ce chêne de Fribourg est une essence qui se travaille aisément, se pliant à la volonté de ses outils. Du bon bois, sans malandre…
Il a de la sciure plein les cheveux mais il a presque terminé.
Toute personne qui le verrait faire serait amusée de le voir tirer la langue dans son effort…

Rrrr, Zzzz… Rrrr, Zzzz… Rrrr, Zzzz…
Le front en sueur, il donne le dernier coup de scie.
Voilà, la majeure partie des pièces de son oeuvre sont débitées.
Les planches sont délignées, il va pouvoir les dégauchir et les raboter.
Chantant pour lui-même, le blondinet vérifie le fil de sa varlope, bloque son presse étoupe et entame le régulier va-et-vient…

Frrr… Frrr… Frrr…
Les copeaux s’enroulent, l’épaisseur des pièces des bois s’amenuise…
Durant plusieurs jours, des semaines, les mêmes gestes, répétés inlassablement…
Planches, poutres, chevrons s’amoncèlent dans l’atelier.
Le charpentier fredonne, marquant parfois une pause pour masser ses épaules douloureuses.
" Il y mettait du temps, du talent et du coeur…
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures…
Et loin des beaux discours, des grandes théories…
A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui…
Qu’il changeait sa vie… "

Bam… Bam… Bam…
Bel a toujours eu du mal à tracer au trusquin les contours de ses assemblages à mortaise.
Mais cette fois-ci, il s’est appliqué plus que d’ordinaire…
Le ciseau posé sur le trait, le charpentier donne des coups secs de son maillet.
Les éclats de bois jonchent le sol tandis que le trou s’agrandit…
Pour se donner du courage, il lève parfois les yeux sur son esquisse, accrochée au dessus de son établit.

Bam… Bam… Bam… AIE !
L’atelier retentit d’une flopée de jurons !
Instinctivement, Bel porte son pouce à sa bouche.
L’incident marque la fin de la journée… Ses bras sont endoloris, ses paupières lourdes. Il sait qu’il ne fera plus rien de bon s’il persiste ce soir…

Il est déjà bien tard quand le charpentier quitte son atelier et malgré son doigt que le lance, Bel s’endort, exténué…
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Belgarath

Une lourde charrette passe devant sa guérite, à la Douane, en ce début de matinée pluvieux.
Nul besoin de demander quoique ce soit, Bel connait la destination de ce chargement… et pour tout dire, il l’attendait impatiemment !

Bonjour, messires. Tristes conditions pour arriver par chez nous !

Bel observe l’homme encapuchonné assis à côté d’un jeune garçon tout aussi misérablement protégé de la pluie.

Mais c’est vostre jour de chance, cette marchandise m’est destinée !
Un bon feu, un bol de soupe bien chaude et du pain frais nous attendent…

A l’annonce de la promesse d’un repas chaud, le charpentier devine une lueur dans le regard des voyageurs.
Le bûcheron est un solide gaillard que le blondinet avait rencontré à Fribourg. Un honnête homme, travaillant dur pour nourrir une famille nombreuse.
Apparement, il avait fait le voyage avec un de ses fils, un garçon d’une douzaine d’année, plutôt famélique.

Bah, messire, c’t’une bien bonne nouvelle pour conclure pareille équipée !
S’cusez, y’a pas d’offense, mais qu’est-ce que vous comptez bien fiche avec c’tronc-là ?
Eh, gamin, va donc t’assoir derrière !

Bel prend place au côté du bûcheron et la charrette prend la route de l’atelier.

M’arrange bien, cette pluie, finalement ! Pas grand monde dehors…

Arrivés à destination, Bel désigne l’endroit où il compte remiser l’imposante cargaison. Elle fait bien sept perches de long et affiche un diamètre fort honorable.
Un arbre presque centenaire…
Les hommes organisent le déchargement à l’aide de planches et de cordes et après une bonne demi-heure d’efforts, ils peuvent enfin rentrer se mettre au chaud.

Le gamin se jette littéralement sur la soupe…
Le bûcheron lui lance un regard noir puis s’adresse à Bel :
S’cusez, c’lui-là, c’est mon cadet… c’est pas un mauvais bougre, mais il est un peu benêt… l’a prit une belle branche su’la tête, un coup qu’on était au bois…
J’me d’mande c’que j’vais bien pouvoir en faire, faudrait qu’il apprenne un métier…

Le charpentier voit là une belle occasion de faire d’une pierre deux coups : une bonne action et une bonne affaire.
En remettant son dû au bucheron, il lui propose un marché :

Le gamin pourrait rester ici. J’ai besoin d’un apprenti…
Je lui fournirai le gîte et le couvert, il sera blanchit et je le formerai, autant que faire se peut…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Belgarath

Le gamin passe sa première journée dans l’atelier à suivre son nouveau mentor.
Bel lui montre d’abord les outils puis les différentes pièces en cours de fabrication en lui donnant des explications.
Il lui remet l’herminette et charge le garçon d’écorcer la grume qu’il avait apportée avec son père.
Lui ayant montré le geste, donné des consignes, Bel reste un moment à observer son apprenti.
Ce dernier semble habile de ses mains, c’est déjà un bon point.

L’esprit tranquille, le blondinet se rend à ses potagers.
Il est temps d’arracher le lin et de semer le chanvre…

Bon sang de bois, je n’en aurais jamais assez !

Bel arrache les longues tiges et les dispose en gerbes pour le rouissage.
Bien exposées aux intempéries, sans risquer d’être emportées par le vent, les tiges vont mûrir et donner leurs précieuses fibres…
Elles pourront alors passer au treillage pour livrer une matière première propre, la filasse.
Le rouet devra tourner de biens longues heures pour fournir le fil à tisser…

Le chanvre sera quand à lui plus difficile à cultiver mais Bel retourne tout de même la terre…
Et il lui faudra creuser une fosse pour immerger les plantes, les traiter pour qu’à leur tour elles livrent une bonne quantité de filasse.
Une fois peignée, il sera aisé de préparer les fils, les assembler en torons et fabriquer une corde des plus résistantes…

La journée est bien avancée quand le charpentier retourne à son échoppe.
Et il est ravi de constater que l’apprenti n’a pas chômé non plus…

Mon garçon, c’est là bien bel ouvrage !
Tu t’es brillament acquitté de ta première leçon…
Demain, je te montrerai comment déligner les grumes pour obtenir les planches et les chevrons…

Malgré cet encouragement, Bel perçoit une certaine défiance dans l’attitude du gamin.
Mais aussi, cette étincelle dans ses yeux, la même qui brûlait dans le regard du blondinet lorsque lui aussi était avide d’apprendre.

Mais pour l’heure, tu dois avoir aussi faim que moi, sinon plus !
Allons, viens… A chaque jour suffit sa peine !

Durant la soirée, Bel implique le gamin dans les tâches ménagères, tentant de gagner sa confiance à défaut de le mettre plus à l’aise.
Il reste étrangement muet mais attentif.
Après le repas, le blondinet se fait aider pour installer une couche, non loin de l’âtre.

Voilà ! Tu dormiras ici… Nous verrons si nous pouvons trouver mieux.
Ne t’inquiètes pas, je serai correct avec toi aussi longtemps que tu le seras avec moi.
Poses toutes les questions que tu voudras…
Mais au fait, je ne connais même pas ton nom…
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Belgarath

Déjà plusieurs mois que Bel avait fait ce rêve pour la première fois.
Sa muse était revenue de proche en proche.
Le lendemain de l’arrivée du gamin, par exemple…
Le blondinet a encore en mémoire le visage en gros plan de la Femme de ses rêves.
Ce sourire qui respirait la bonté, inspirait la confiance, illuminait son visage et irradiait le bonheur…

Aujourd’hui, tout est prêt !
Le gamin s’est fait la main sur les planches du vaigrage et les cales de montage, Bel en a finit avec l’ossature et les planches du bordé.
Il est temps de débuter l’assemblage.

Le berceau est en place sur le port. Le blondinet et son apprenti disposent les pièces de bois.
En premier lieu, la quille est immobilisée par de gros piquets de bois fichés dans le sol.
Puis le charpentier trace et monte le maître couple, le couple de la proue, celui de la poupe. Les tenons et les mortaises s’ajustent, les chevilles verrouillent les montages.
Les couples de levée placés à égale distance sur toute la longueur de la quille, l’ossature du bateau prend forme…
Bel montre au gamin comment fixer le vaigrage à l’intérieur.
Lui s’occupe du bordé à l’extérieur, perçant les sabords sur le squelette ainsi formé.
Le travail dure plusieurs jours et Bel marque parfois une pause pour répondre à un bonjour, sollicite un Bocan pour lui demander un coup de main…

A présent, il faut établir les différents ponts, travail délicat.
Le charpentier prépare les avants trous destinés à recevoir les chevilles, garantes de la cohésion des pièces.

Celles-là recevront un point de colle avant d’être enfoncées, explique-t-il à son apprenti.
J’aurais l’air de quoi, avec un plancher qui grinçe, hein ? ajoute-t-il en riant

Pour être étanche sous sa ligne de flottaison, la coque doit être calfatée.
Sale temps pour le gamin, Bel le charge de mélanger des fibres de lin et de chanvre à de la poix…
Il lui explique comment utiliser l’étoupe préparée :

Fais de petites bourres dans tout les joints, les raccords, les coutures.
C’est un travail assez ingrat mais il doit être fait…
Et tout ce qui doit être fait mérite d’être bien fait…
Lorsque tu auras finit, nous repasserons ensemble et nous lisserons les joints.

Bel s’absente de son chantier, prenant soin de bien dissimuler aux regards les écussons qu’il vient de poser en toute discrétion.
De retour chez lui, il envoie quelques missives…
C’est que monter le mât ne sera pas une mince affaire, il lui faut trouver de l’aide…

En s’approchant de lui, on pourrait l’entendre marmonner :

Chercher des volontaires, organiser le chantier, prévoir de la bière…
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Belgarath

Presque un an…
Bel hésite à encore appeler le gamin son apprenti…
Pendant la fabrication de l’accastillage, la relation s’épanouit entre eux.
Bel découvre un gosse finalement pas si benêt et très appliqué.
Assidû dans son apprentissage, le charpentier a pu lui confier la réalisation de quelques poulies et même un cabestan.

Un soir qu’ils fabriquent de la corde, le gamin prend la parole :

Messire, vous me dites que je suis prêt… ça veut dire que je vais rentré sur Fribourg ?

Je crois que tu es prêt… Il ne me reste qu’une chose à te dire…
On reconnait le bon ouvrier à l’état de ses outils…
Respecte l’outil, il ne te blessera pas et tu feras du bon travail.

Tu ne veux pas retourner dans ta famille ?

Ben, c’t’a dire que… comprenez… j’suis bien avec vous… et vous allez sûrement avoir besoin d’aide…
Et puis… le bateau, c’est un peu devenu mon foyer…
Bel sourit à cette remarque…

Eh bien… effectivement, il me faudrait de l’aide pour manoeuvrer, ravitailler…
Et puis tu pourrais toujours me seconder, à l’échoppe…
Félicitations, mon garçon !
Tu viens d’être promu au rang de moussaillon !
Nous écrirons à tes parents pour les tenir informés de ton souhait…

Et lui adressant un clin d’oeil, le blondinet ajoute :

Tu seras le mousse du bord…
Et vu que pour l’heure, nous sommes deux, tu seras pour ainsi dire mon bosco !

Quelques temps plus tard, Bel reçoit sa dernière livraison de toile de lin.
La voilure est là, manque toujours le pavillon…
L’aménagement du bateau est bien avancé.
Le carré, la cambuse, la cabine… son hamac… ah ! son hamac !

Le blondinet a un peu de mal à y croire…
Pourtant, c’est un fait, le bateau est armé, prêt pour sa mise à l’eau.
Le futur capitaine se réjouit de placarder un peu partout dans le canton une invitation pour les Bocans à venir partager ce moment unique !

Eh, le mousse… Viens par là…
Nous allons préparer quelques affiches pour annoncer l’évènement !
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Belgarath

[ La veille du grand jour, à la proue ]

Bel passe la main sur le bastingage, appréciant la douceur de la finition.
Il a mis la touche finale à son oeuvre…
Les yeux mi-clos, il repasse mentalement les étapes de la phase la plus spectaculaire, la plus émouvante aussi.

Demain, nous ôterons les tins… murmure-t-il, semblant s’adresser au bateau.
N’aies crainte, j’agirai de façon prudente et progressive…
Tu pourras glisser sur la cale et te marier avec ces eaux…
Je serai toujours de ton bord, j’en fais le serment, avec ou contre les vents…
Nos destins sont à présent liés, le Très Haut m’en soit témoin !

S’entaillant la paume d’une main, Bel nourrit de son sang l’assemblage de bois qui a déjà bu tant de sa sueur…

[ Au moment du lancement ]

Bel est debout sur un fût devant ceux qui sont venus assister à l’évènement.

“Mes amis, chers Bocans…
Ce jour est très particulier pour moi, à double titre.
Voilà un an, jour pour jour, que je suis arrivé dans le Canton.
Un an d’un plaisir toujours renouvelé de vous retrouver, en taverne, sur la place ou dans d’austères bureaux…
Une année profitable en tout points de vue…
Alors, pour poursuivre sur cette lancée épanouïsante, je vous propose de mettre à l’eau mon cadeau d’anniversaire…
Et vous invite à prendre une petite collation !

De son promontoire, le blondinet a repéré Héloïse dans la foule et concentre son regard sur elle :
Ma chère Hélo, comme tu me l’as si bien suggéré, ce bateau a besoin d’une marraine…
Nous feras-tu l’honneur ?

Le charpentier voit bien qu’Héloïse n’en mène pas large, à la proue, lorsqu’il guide son bras pour libérer le bateau de sa dernière entrave.
La Belgariade glisse paisiblement sur le berceau et se stabilise silencieusement à la surface du lac.
Le mousse va prendre l’annexe et se rendre à bord pour l’ancrer.
Ensuite il pourra revenir et à son tour, profiter du buffet que la coque cachait aux spectateurs.

[ Une soirée cordage, peu de temps aupparavent ]

Messire… pourquoi ce bateau ?

Ah, ça, le mousse…
La Belgariade, vois-tu, c’est un peu ma Terre promise, la matérialisation de mon esprit Bocan…
La forteresse dans laquelle je me sens serein pour vivre en accord avec ma Foy…

Belgarath, Capitaine de la Belgariade et seul Maistre à bord après le Très Haut !

Je ne peux pas te l’expliquer mieux que cela, mon garçon…
Un ange m’a dit que la Belgariade sera un lieu d’asile et de repos pour toutes les personnes de bonne volonté…
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Belgarath

Debout à la proue, face au port de Grandson, Belgarath a un petit sourire en coin :

Cap’taine ? J’crois qu’on a un p’tit souci, à fond d’cale !
Le mousse est tout essouflé en s’adressant à lui.

Qu’y a-t-il, mon garçon ? C’est la quantité d’eau à bord qui te met dans cet état ?

Le mousse en reste bouche bée !

Mais… mais ! Comment vous savez ?

Le blondinet lui sourit, amusé et se voulant rassurant, il ajoute :

C’est parfaitement normal, mon brave Pierrick !
Laisse lui le temps de boire un peu !
Lorsque le bordé aura gonflé, les fuites disparaitront et il n’y aura plus aucun souci…
Mais en attendant, il va falloir écopper !
Allons, viens… faudrait quand même pas que la Belgariade coule dans son port à peine mise à l’eau !

Le capitaine prend deux seaux et fait signe à son mousse d’en prendre deux autres et de le rejoindre.

La cale est assez vite assèchée, finalement.

Allez ! Il faudra surveiller pendant encore deux ou trois semaines…

[ Quelques mois plus tard… ]

Il est enfin de retour, le capitaine Bocan.
De retour chez lui, et surtout, de retour sur son navire.

Pierrick a parfaitement veillé au grain tandis que le blondinet avait perdu des semaines à courir la campagne Béarnaise à la poursuite d’un assassin.
Le curé défroqué, l’infâme Yohann, avait réussit à semer les hommes lancés à sa recherche.

Ayant reçu des nouvelles préoccupantes sur le canton et la Confédération, le blondinet avait repris la route seul.
Maintes fois interpellé par des douaniers plus ou moins zêlés, plus ou moins bien embouchés, il avait bien faillit périr sous les coups d’une armée, Françoise à ce qu’il lui avait semblé…
Il avait appris plus tard que la Provence se battait pour conserver son indépendance.

Plaise au Très Haut que jamais les Helvètes n’aient à reprendre les armes pour conserver la leur…

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Belgarath

{ Sur l’air de “La pêche à la ligne” de Renaud…
A tous ceux qui connaissent les difficiles lendemains de soirée en taverne !^^ }

[ Gna binouse, vi ! Hein ? *burps*. Oula, gna bouge ! E... *Bleuuuuurp*
Non ! ....................... pas travailler......................... gné papotib' !....................... *Bleuuuuuuuuuuuuuuuarp* ]

C'est à peine l'aurore,
Bel tombe de son hamac.
Son bosco dort encore,
Tête posée sur un sac.
Il le laisse roupiller,
C’est un brave petit gars.
Hier, z’ont gabouiller
Les jeunes tiennent plus l’calva !
Un tonn’let vidangé,
A deux dans la soirée...
Le blond est chahutté,
Il a la langue chargée !

Il met à l’eau la barque
Pour partir à la pêche.
S’éloigne de sa caraque,
Il est bien à la fraîche…

Quand le soleil arrive,
Le bosco se réveille,
Le coeur à la dérive,
Les yeux pleins d’étincelles.
Se penche par dessus bord,
Ravale son estomac,
Complètement perdu l’Nord,
S’jure qu’on l’y r’prendra pas !
L’aimerait bien que s’arrêtent
Les armées qui défilent.
Un sacré mal de tête,
Enfin bon, elles défilent...

Bel balance son bouchon,
A côté d’un herbier,
Laisse filer son hameçon,
Se retrouve emmêlé…

Le jour avance un peu,
L’ bosco enfin émerge.
Se sent un p’tit mieux,
Mais r’joindrait bien la berge...
Réveille tout l’équipage,
Distribue les corvées,
On est pas à la plage,
Parés à manoeuvrer !
Ce soir, retour au port,
Faut passer au marché,
Ravitailler le bord
Et puis s’en retourner...

Bel remonte une truite,
D'au moins quatre cents livres
Ah ben ça pour une cuite,
Doit être encore bien ivre…

Il est midi passé,
Et Bel rentre bredouille.
Trop de vent, pas assez,
Ce soir ce s’ra des nouilles !
Il retourne à son bord,
Où l’attend l’équipage,
Nous mettons cap au Nord
En longeant le rivage.
Et le navire fend l’eau,
Dans le plus beau silence,
Qu’il les aime ces flots,
Qui ont vu sa naissance...

L’emmènera tantôt,
S’il le veut l’équipage,
Croiser dans d’autres eaux,
Faire un autre voyage !

L’emmènera tantôt,
S’il le peut l’équipage,
Croiser dans d’autres eaux,
Faire un autre voyage…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Belgarath

Le Capitaine a donné quartier libre à l’équipage pour la journée.
Mais il a chargé le bosco de rôder sur la foire de Berne tandis que lui dispense un cours militaire…

Vois ce que tu peux trouver, Pierrick lui a-t-il dit en lui confiant une bourse pleine d’écus.
Nous aurions besoin de bois et de quelques longueurs de drisse, un tonneau de rhum et un brasero…

L’en a de bonnes, le Capitaine, tiens !
Comment je vais faire pour ramener ça à bord, tout seul ?

Pierrick est tout entier à cette réflexion lorsqu’il passe devant un attroupement visiblement assez agité.
Se frayant un passage discret parmi les belles robes et les épées rutillantes, il ouvre grand ses esgourdes : il est question de l’Université de Berne…
Il saisit au vol quelques mots, des bribes de phrases :
… navigation à l’estime…
… astronomie…
… renouveau de l’ingénierie navale…
… chaires Universitaires…

Il ne comprend pas tout, le bosco… mais il se répète sans cesse ces termes bizarres .
Et s’empresse de rejoindre le bord !
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Belgarath

[ Abords de la Belgariade, un soir sans lune…]

Pierrick a prit le premier quart et fait les cent pas sur le pont pendant que l’équipage dort à poings fermés.
La lueur blafarde de la lanterne suspendue à la vigie donne au bateau une allure fantomatique.
Alors qu’il monte sur le gaillard arrière, le bosco perçoit un clapotis suspect…

En hâte, il allume une seconde lanterne qu’il tient, bras tendu, par dessus le bastingage.
C’est qu’il a l’ouïe fine, le bosco : une barque est visiblement en train d’approcher du navire…

Qui va là ? Annoncez-vous si vous souhaitez aborder !

Aucune réponse mais l’embarcation se rapproche et vient choquer le flanc tribord du navire.
Pierrick ne distingue qu’une forme menue, encapuchonnée.
Instinctivement, il porte la main à sa hache d’abordage…

Je souhaite m’entretenir avec ton Capitaine !
Annonces lui mon arrivée, je te prie… demande la rameuse en découvrant son visage.

[ La cabine du Capitaine, à la lueur de la bougie… ]

Bel, pardon pour cette visite tardive et quelques peu… théâtrale…
Mais je voulais discuter avec toi d’un sujet délicat, en toute discrétion…

C’est bien une des rares fois où le blondinet voit sa Générale de fillotte aussi sérieuse.

Si je me souviens de l’arrivée de Pendarric et de son armée ?
Tu penses bien !
J’étais dans une fureur noire quand j’ai vu ces hommes pisser dans mes potagers !
Je me suis toujours dit que cela ne resterait pas impuni…
Tu parles que j’en suis !

[ A terre, sous les remparts de Grandson, quelques jours plus tard… ]

Sa lance est au complet et se met en route pour aller grossir les rangs de l’Edelweiss.
Tous et toutes ont répondu présents à l’appel de Caméliane et c’est grande fierté pour le blondinet que de prendre la tête d’une section pour cette expédition…

Allons, mes amis, il est temps d’aller laver l’affront qui nous fût fait et de réclamer réparation !

Un dernier coup d’oeil sur ses compagnons d'armes…
Epées à la ceinture, boucliers à la main, ils ont fière allure !
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Damesolo

[Au abord du lac de Grandson ]

Solo était arrivée hier seulement et était déjà passé par les abords du lac afin d'y prendre une bouffée d'air pure. Les chemins et surtout la poussière qui s'accumulait tout au long des voyages lui rappelait combien la tranquillité et les vastes étendues de nature lui était importante. Elle regardait le lac qui était d'un calme plat et marcha le long du rivage. Le soleil était un peu tombé mais elle aperçu a quelques mètres plus loin un jolie bateau comme elle n'en avait encore jamais vu. La curiosité s'empara d'elle...

Solo avait l'habitude des barques de Pontarlier qu'elle utilisait fréquemment pour aller pêcher le fameux poisson tant réputé de cette ville et de son petit lac mais qu'elle ne fut pas sa surprise de voir l'étendue de ce grand lac et du gigantesque des bateaux qui s'y trouvaient. Elle se demandait bien qui pouvait posséder un tel navire.

Elle vu de la lumière qui émanait du voilier mais difficile de distinguer qui se trouvait sur celui-ci..

Elle resta sur le bord du rivage à regarder le jolie voilier ou bateau ou peut importe le nom que ce gigantesque navire pouvait porter, elle aimerait bien pouvoir y voir de plus près mais bon, pour cela il lui faudrait une petite barque afin de s'y approcher de plus près.

Solo regardait avec envie le grand voilier et ne pouvait détacher son regard de sa beauté.
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Belgarath

[ Accoudé au bastingage… ]

Pierrick avait passé une bonne partie de l’après-midi dans la cambuse pour faire mijoter un coq au vin.
Il avait choisit de l’accompagner de galettes de maïs, pensant que ce serait idéal pour que ses compagnons se régalent de la sauce…

A en juger par l’état des écuelles de bois, il avait bien réussit son coup !
Chanceux, ce soir, le matelot de corvée de vaisselle…
Pas grosse besogne en perspective !

Comme à son habitude, le blondinet avait pris son repas en compagnie de l’équipage, dans le carré.
Le sourire béat de l’homme repu illumine son visage tandis qu’il entame sa digestion en arpentant le pont.
Accoudé au bastingage, Bel admire le spectacle toujours renouvelé du soleil couchant se reflétant sur les eaux claires du lac.
Pragmatique, il scrute également le ciel, recherchant les signes du temps à venir…
Pas de vent, nuages floconneux, épars et rougeoyants… du grand beau temps pour demain !

Alors qu’il s’apprête à mettre à l’eau l’annexe pour se rendre à terre boire son petit digestif quotidien, il remarque une silhouette sur la rive, pas très loin du port…
Une silhouette féminine qui lui semble familière…
Orientant le nez de la barque, le Capitaine s’en rapproche en quelques vigoureux et puissants coups de rame…
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Enguerrand

Ngui, qui n'est jamais très loin de dame Solo, est dissimulé aux yeux des autres, surveillant les alentours pour suivre les consigne de Theo.s concernant la sécurité de la mie de ce dernier. Il profite de regarder l'énorme barque qui se balance au gré de l'onde. Une barque plus petite arrive en direction du bord où se tient dame Solo. Une main sur son bâton, il observe la scène prêt à tout.

Damesolo

[Toujours au abord du Lac de Grandson, en présence d'un homme qu'elle voit de loin se dirigeant vers elle, cette chevelure blonde ne lui était pas complètement inconnue, dans une barque sortant directement de la goélette, de Enguerrand qui ne doit pas être bien loin d'elle et être à l'affut de tout les dangers].

Solo qui contemplait toujours le large vit soudainement une barque dévier de sa route et se diriger vers elle.

Elle avait vu l'homme descendre de la goélette et ramer vers le rivage mais tout bonnement celui-ci pour une raison inconnu semble avoir changé sa direction afin de venir vers l'endroit ou elle se trouvait. Solo n'avait aucune crainte car elle ne croyait pas que c'était des pirates, ne voyant pas d'étendard à tête de mort sur la goélette. L'homme semblait seul à bord de sa petite barque. Mais soyons quand même prudent, on ne sais jamais qui on peut croiser dans ce genre de situation et son homme serait fort mécontent de la voir prendre des risques inutiles. Surtout qu'elle avait eu des menaces d'un conseiller municipale de la ville de Pontarlier et que Ngui l'accompagnait afin que son déplacement d'une ville à l'autre ait lieu en toute sécurité. Ngui se trouvait toujours près d'elle, elle le sentait. Il avait l'habitude de se faire très discret mais elle était certaine qu'il devait se trouver pas tellement loin. Elle trouvait dommage d'ailleurs qu'il ait tendance à demeurer a distance tout le temps. Elle aimerait bien partager cette découverte d'un tout nouveau monde pour elle, celui de la navigation.

Solo regarda tout autour d'elle pour voir si elle ne le verrait pas dans les alentours, mais sans grand succès.

Elle se mit à parler plus fort:
Voyons Ngui, je sais bien que tu es là. Tu veux bien te montrer, s'il te plait et ne te fait pas prier. J'aimerais que tu viennes me rejoindre sur le bord du lac pour voir la jolie goélette. Comme les images qu'on peut voir dans les livres d'histoire qui se trouvaient au couvent ou elle fut élevée. Il y a un messire qui s'approche, vient.... on va faire sa connaissance.

Mais Solo avait déjà vu cette silhouette quelque part, et cette chevelure blonde ne lui était vraiment pas inconnue. Enfin attendons de voir ce qu'il en est quand le messire abordera le rivage et que Ngui se montrera le bout de son nez...

Allez mon ami.. je t'attend et si tu ne viens pas tout de suite près de moi, je vais en rendre compte à Theo.s a notre retour sur Pontarlier. Elle se sentirait mieux avec Ngui près d'elle, surtout avec l'inconnue qui arrive à grand coup de rame. A la vue de la vitesse à laquelle la barque avançait sur l'eau calme, l'homme devait être très fort.

Ngui!!!
Ngui!!!
Tu ne touves pas que ce bâteau est comme une déesse sortie de la mer. Une majesté tout droit sortie du fond des mers. Mais sort de ta cachette …

Vite Ngui, dépêche toi d'arriver... l'homme à la barque arrivera avant toi si cela continue...

Solo souriait tout en regardant l'homme qui venait vers elle...
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Enguerrand

Ngui sorti de l'ombre où il se tenait à l'affut et arriva vers dame Solo. L'homme dans la barque souquait ferme. Il se campa près de dame Solo et dit :

Voilà dame Solo, je suis à vos côtés. Il n'y a rien à craindre.

Regarda aux alentours avant de venir concentré son regard sur l'homme qui approchait.

Belgarath

[ A mi chemin entre la Belgariade et la rive… ]

De proche en proche, Bel se retourne pour ajuster la direction de son embarcation.
Au fur et à mesure qu’il se rapproche, il lui semble reconnaitre la silhouette immobile sur la rive…
Encore quelques coups de rame et le blondinet pourra identifier cette femme.
Pas encore à portée de voix mais assez près cependant pour distinguer le visage de la femme, il reconnait Solo, rencontrée à Pontarlier lors de sa dernière escapade.
Le courant était tout de suite passé entre cette Pontalissienne de coeur et le blondinet.
Elle avait fait parti des sympathisants de la cause qu’une poignée d’Helvète étaient allés défendre sous les remparts de la ville Franc Comtoise…

Dans un dernier coup d’oeil vers sa destination, Bel comprend que Solo est en train d’appeler quelqu’un et il voit sortir un homme d’un bosquet.
Tiens ! Mais ce n’est pas Théo…

Le fond de la barque râle sous la caresse du gravier.
Bel s’empresse de sauter lestement par dessus bord, tire la barque sur la berge et se dirige vers son amie :

He, he ! Solo ! Quel plaisir de te voir icelieu !
Je ne pensais pas que tu nous rendrais visite si tôt !
Comment vas-tu ? Voyage agréable ?

Alors qu’il arrive à leur hauteur, Bel salut l’homme de la tête.

Citation:

Voilà dame Solo, je suis à vos côtés. Il n'y a rien à craindre.

Enchanté, messire… Je m’appelle Belgarath…
Et vous avez raison, rien à craindre pour vous deux, vous êtes les bienvenus !

Se retournant vers Solo, le blondinet reprend :

Quelle bonne surprise !
Je comptais me rendre à la taverne, prendre un petit génépi… un digestif du cru …
Vous m’accompagnez ? Nous aurons tout loisir de discuter tranquillement…
Vous verrez, l’endroit est presque aussi accueillant que la Perle !

Bel tend le bras à Solo, souriant, tentant de retenir la myriade de questions qui se bousculent dans sa tête…
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Damesolo

[Sur les rives du Lac de Grandson avec Belgarath et Enguerrand]

Solo reconnu enfin le voyageur de la barque qui arrivait devant eux et lui sourit.

Oh mais quelle surprise de vous revoir messire Belgarath de Grandson. Quelle surprise de vous croiser ici ... vous travaillez sur cette goélette? Elle appartient à l'Armée Helvète. C'est la première fois que je vois un bateau aussi majestueux.

La ville de Pontarlier me paraît bien triste depuis le départ de vos troupes. Je m'entendais vraiment très bien avec vous tous et même si je dois paraître comme une traître face aux habitants de Pontarlier, je m'en moque un peu.

Solo s'approcha et fit la bise à Belgarath , elle souriait de le revoir en si grande forme.

Je te présente mon compagnon de voyage et cousin de Theo.s que tu as rencontré sur Pontarlier, Enguerrand ou Ngui comme nous on l'appelle. Il est là pour me protéger contre les malfaisants, surtout depuis que Sam1974 a menacé de me faire la peau sur les chemins, on ne prend plus de chance.

Je te remerci pour l'invitation en taverne mais je me doit de décliner ta proposition si gentille car nous devons retourner à Pontarlier ce jour même moi et Ngui.

Solo sourit tristement...

Mais je compte bien revenir sur Grandson bientôt. Tu pourras demander l'autorisation au propriétaire de la belle Goélette pour que je puisse la voir de plus près. Tu serais bien gentil car elle me fascine grandement. C'est la première fois que je vois un tel bateau.

Je te ferais parvenir un pigeon pour t'informer de mon retour et on prendra rendez-vous afin que tu me racontes tout ce qu'il y a à raconter par ici. Je suis certaine que ce bateau est remplis d'histoire des plus intéressantes.

Ngui, je te présente Belgarath, que j'ai eu la chance de faire la connaissance à la taverne La Perle du Lac à Pontarlier. Pour moi Bel fait partie de mes amis maintenant, c'est comme cela que je le considère et avec lui je ne suis nullement en danger donc aucun soucis a te faire.

Solo était bien déçu de devoir partir si rapidement mais malheureusement le temps nous manque à moi et Ngui et nous devons reprendre la route.. dommage mais cela n'est que partie remise. Je reviendrais bientôt sur Grandson avec grand plaisir.

Ngui partie devant.. et Solo bisouilla Belgarath et suivit son compagnon de voyage.

Aurevoir mon ami, je te donnerais des nouvelles par pigeon promis et te ferais part de la date de mon retour sur Grandson. Solo sourit a Bel et le salua de la main.

A tout bientôt mon ami.
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Belgarath

[ Sur la plage, en agréable compagnie… ]

Bel a un large sourire en entendant Solo poser toutes ces questions à propos de sa caraque.

Ce bateau, Solo ?
J’en suis le Capitaine, seul maitre à bord après le Très Haut !
Elle s’appelle La Belgariade, j’en suis le propriétaire…
Elle a fière allure, hein ! C’est que j’ai mis tout mon coeur et mon savoir faire dans sa fabrication…

A l’évocation de l’ambiance à Pontarlier, le blondinet fait une moue.

Oh, tu sais, Solo, il est facile de jeter l’opprobre sur les sympathisants de la cause Helvète…
Ceux qui l’ont fait étaient soit des proches de Bobbyz, soit des gents abusés par ses mensonges…
Il ne faut pas faire cas de telles accusations et pardonner à ceux qui sont aveuglés par les basses manipulations…
L’important, c’est de rester bien droit dans ses bottes !

Petit clin d’oeil complice à ses interlocuteurs avant de s’adresser à Enguerrand…

Pardonnez-moi, messire… Je ne vous avais point reconnu !
Mais il est vrai que je me souviens à présent vous avoir croisé en taverne, à Pontarlier…
Ainsi, vous êtes le cousin de Théo ?
A propos, comment va-t-il ? A-t-il finalement pu s’installer ?

Se retournant vers Solo lorsqu’elle évoque le nom de Sam1974…

Ce triste sire ? Tu sais, je crois qu’il n’y a pas grand’chose à craindre de ce grossier personnage…
Il est comme ces chiens qui toujours aboient mais jamais ne mordent…
Autant d’esprit et de jugeote, d’ailleurs !

Prenant la direction de la porte de l’Arbre, Bel sourit tristement :

Vostre départ est bien trop prompt ! Mais qu’importe, je sais que vous reviendrez !
Et à présent, vous savez où me trouver, n’est-ce pas ?
Le blondinet rit.

Si je ne suis pas à Berne ou dans une de nos tavernes, c’est bien sur ma caraque que vous me trouverez !
N’hésitez pas, rejoingnez le bord, vous y serez les bienvenus !
Le confort y est sommaire… mais il y a toujours des victuailles, un tonneau de vin et une paillasse pour les amis !

Arrivés sur la place neuve, le blondinet prend congé avant de s’en retourner vers la Cantonale :

Soyez prudents, sur la route du retour !
Et saluez chaleureusement pour moi les amis de là-bas !

Voyant Ngui prendre les devants pour signaler le départ imminent, Bel prend Solo dans ses bras pour la bizouiller.

Tu sais que tu as un point de chute, icelieu, si les choses tournent mal à Pontarlier…
Et tu peux amener tous ceux qui nous ont si gentillement acceuilli lors de nostre passage…
Nous saurons faire de la place pour de braves gents comme eux…
Va maintenant, et reviens vite !

Bel reste un moment sur place, adressant un signe de la main à Solo tandis qu'elle reprend la route en compagnie de son cousin par alliance...
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

-- Damesolo de Pontarlier, incarné par Belgarath

[Toujours sur la plage, en attendant les questions de Belgarath Solo resta pour lui répondre]

Solo qui partait pour suivre Ngui se révisa afin de répondre à Bel.

Ngui, tu peux partir devant, la charrette est toujours sur le marché et il faut tout y placer les denrées pour qu'elles soient bien en ordres à notre arrivée sur Ponta. Je vais te rejoindre dans quelques instants. Je dois parler avec Belgarath. Ne t'inquiète pas, je ne serais pas tellement longue.

Solo complètement dérouter par ce que venait de dire Bel, dit: Ah bon.. avec un grand étonnement, tu es le propriétaire de cette magnifique goélette! Vraiment génial !!! Elle regarda Bel avec envie.

Comme cela, il me sera possible d'en faire la visite à mon prochain séjour à Grandson?
Dit oui.. dit oui?
Le maître après le Très Haut me permettra-t-il de visiter son humble demeure?
Est-ce que tu habites ton bateau?

Solo avait un petit sourire moqueur.

Si tes occupations te le permette bien entendu, je ne voudrais nullement nuire a tes activités quotidiennes!
Je comprend que tu y as mis tout ton coeur si en plus tu l'as construit par tes propres mains. Cela doit être le rêve d'une vie, un tel bateau.
Mais tu ne peux faire voguer ce bateau tout seul?
Avec toutes ces voilures et les manoeuvres qui se doivent d'être fait, un bateau de cette taille doit demander bien des moussaillons?

Oh excuse-moi mais la curiosité est plus forte que tout le reste. J'ai vu ce genre de bateau seulement dans les livres à l'orphelinat ou j'y ai passé mon enfance. J'ai toujours rêver de voir ce genre de bateau de près. Mais c'est pas sur notre lac de Pontarlier qu'on en retrouve et le plus loin que j'ai été à ce jour en voyage est Lausanne pour rendre visite à mon cousin Sirjipitou.

Devenant soudain plus sérieuse, Solo parla à Bel de son questionnement sur l'Armée Helvétique.

C'est quand même étrange tout ce qui se dit sur l'Armée de Caméliane, surtout depuis les derniers événements de Dôle. Elle semble impliquée dans la prise du Château avec le groupe Armé de dame Lothilde. Là je n'y comprend plus trop à dire vrai. Il semble que l'Armée de Caméliane soit Franche maintenant.. tu sais ce que cela signifie? Est-elle toujours reliée à Grandson?

Moi je serais toujours redevable à Grandson d'avoir fait en sorte de nous débarrasser de Bobyzz de Sparte. Pour le reste, c'est aux Pontissaliens de prendrent leur responsabilité et surtout de reprendre les postes de pouvoir des mains de cette famille. Sinon, je ne resterais pas dans une ville ou le monopole est tenu par une famille et cela peut importe la famille. Quand c'est devenu plus important d'être membre d'un clan que d'être un habitant actif et surtout qui s'implique, là je me pose des questions sur la validité d'une telle gestion. Actuellement on peut dire que le clan Sparte a encore tout les pouvoir sur cette ville.. mais la vie y est inexistante. Enfin c'est ma perception bien personnelle de la situation telle que je la vie, et cela n'engage que moi.

Mais j'arrête car cela me déprime de parler de tout cela.

Te revoir, te savoir en pleine forme me ravie!

Solo sourit timidement..

Mais pas de soucis pour moi, je vais toujours demeurer bien droite dans mes bottines.. parfois elles me semblent bien grande ces bottes mais jamais je ne baisserais l'échine devant personne, même ceux qu'on dit nobles ne m'intimide pas du tout. On va tous au même endroit pour faire nos besoins intimes.

Solo rit en disant cela et elle espère ne pas offusquer son interlocuteur... la seule différence est que eux, les nobles, ont tout eu sur un plateau d'argent et que moi j'ai dû travailler à la sueur de mon front pour acquérir ce que je possède.

Excuse-moi de te répondre à la place de Ngui, mais je ne sais pas si celui-ci pourra te répondre concernant le problème d'installation de Theo.s à Pontarlier Je ne sais pas si Theo.s a eu la chance d'en discuter avec lui. Il a laissé son champ et ces quelques possessions sur Montmirail. Il a décidé de s'installer définitivement à notre demeure l'Antre de l'Aurore et ainsi se mettre en règle avec la mairie de Pontarlier. Il faut dire que durant la présence helvète aux portes de Ponta, les étrangers étaient bien mal vu et le maire les avait avisé de quitter la ville.

Vous vous souvenez de messire Sam1974?

Il ne fait pas vraiment partie de mes amis et j'espère ne jamais avoir à le croiser sur les chemins ou encore pire croiser ces amis qui seraient selon ces dire très dangereux. Mais maintenant que l'Avoyer de Grandson, messire Ulderic a eu la gentillesse de me donner un mandat pour y conserver mes biens en échanges de bois pour sa ville à mon retour, je ne crains plus rien ni personne.

Citation:

Tu sais que tu as un point de chute, icelieu, si les choses tournent mal à Pontarlier !

Et tu peux amener tous ceux qui nous ont si gentillement acceuilli lors de nostre passage…

Nous saurons faire de la place pour de braves gents comme eux.

Va maintenant, et reviens vite !

C'est clair que je reviendrais, personne ne pourra m'en empêcher, j'ai une visite de goélette à faire en charmante compagnie non? Mais comme je vous le disais plutôt, je te tiendrais au fait de mon retour et te donnerais des nouvelles. Flocon mon fidèle pigeon sait toujours ou me joindre et je pourrais ainsi te donner de mes nouvelles si cela t'intéresse car je ne voudrais pas être importune.

Solo se leva sur la pointe des pieds et bisouilla de nouveau Belgarath. Elle lui remit un bout de parchemin qu'elle avait tout au fond de sa besace. Elle avait déchirée cette page dans un livre à l'orphelinat et le conservait sur elle depuis tout ce temps, car cela faisait également un peu partie du monde de rêve qu'elle se faisait depuis sa toute jeunesse, ce monde à part, sans horizon, sans attache, la liberté ...

Aurevoir mon ami et à tout bientôt. Je me réjouis à l'avance de ce retour en terre si acceuillante.

Solo partie en courant en direction du marché afin de rejoindre son compagnon de voyage Ngui. Elle ne devait surtout pas le faire attendre car il pouvait aussi bien revenir en pensant qu'elle se trouvait en danger....

Belgarath

[ Berne, la bibliothèque Universitaire… ]

Ses connaissances en langues, particulièrement en Grec, permettent à présent au blondinet de s’atteler à la lecture d’ouvrages de plus en plus évolués.
Cela tombe plutôt bien, l’Université de Berne est relativement bien fournie en livres anciens et Bel, en bon rat de bibliothèque, dévore à loisir tout ce qui lui tombe sous la main.

C’est ainsi qu’un beau matin, il découvre un traité de géographie, écrit par un certain Ptolémée.
Voulant en savoir un peu plus sur le personnage, Bel retourne tout un rayon pour enfin apprendre que Ptolémée était un mathématicien de l’école Grecque d’Alexandrie ayant développé, au cours du 1er siècle après Christos, une théorie selon laquelle la Terre est ronde…
Le document est richement décoré et explique une façon de construire des cartes par projection.
Et il propose un atlas en 27 cartes pour étayer son propos…

Piètre mathématicien, Bel est impressionné par les savants calculs qu’il a un peu de mal à suivre. Et surtout, il est ébranlé dans l’idée courement admise que la Terre est plate et bordée de vide !

Poursuivant ses investigations, le blondinet finit par apprendre qu’on peut, avec un peu d’entrainement, naviguer à l’aide des cartes, de tables astronomiques et d’un outil particulier, l’astrolabe…

Et bien, finit le cabotage et la navigation à l’estime !
Il faudra que je m’inscrive au prochain cours d’astronomie….
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

[De retour de son voyage, Solo vient se promener sur le bord du rivage ou elle avait croisée messire Belgarath]

Solo voyait la goélette au large, elle n'y perçue aucun mouvement comme si la goélette s'était endormie.

Elle avait promis revenir ici à son retour de voyage et puisqu'elle tenait toujours parole, dans la mesure de ces possibilités, bien elle était passé voir si la goélette se trouvait toujours au même endroit. Heureuse de la voir, mais étant très matinale, elle attendit et pris place sur un roche avec en image de fond le jolie et majestueux bateau. Elle attendra le temps qu'il faudra...

Solo sortie de sa besace son encre et du parchemin et écrivit une missive a la nouvelle Avoyer de Grandson pour l'aviser de son arrivée et du nombre de stères de bois qu'elle avait rapportée de son voyage. Flocon irait délivrer le message et elle attendrait son retour.

La route avait été bien longue mais elle était bien heureuse d'être arrivée sans encombre.

Elle se mit à réfléchir et se perdit dans ces pensée...
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Belgarath

Le Capitaine et le bosco s’en revenaient, chargés comme deux mules, d’une opération de ravitaillement du bord.
C’est que les manoeuvres au grand air, ça vous affame un équipage !

Pfff… faudra quand même que je me décide à concevoir une chariotte démontable !

Et le pauvre Pierrick de montrer maladroitement son accord, un jambon sous chaque bras, un sac de maïs dans chaque main et une belle brochette de poissons séchés passée autour du cou !

Sûr que ça rendrait bien service, Cap’taine !

Hardi, bosco ! On est presque arrivés à la barque ! Penses au tafia qui nous attends !

Au détour du chemin, Bel aperçoit DameSolo, assise sur un rocher non loin de l’annexe de la Belgariade.
Le retour de son amie lui fait grand plaisir et c’est le sourire fendu d’une oreille à l’autre qu’il presse le pas pour la rejoindre.

Le bonjour, Solo ! Je ne t’attendais pas si tôt… Mais en vérité, tu arrives à point nommé !

Se retournant vers Pierrick :

Pierrick, tu lambines, mon gars ! Viens donc que je te présente mon amie, Dame Solo !
Tu sais, je t’en ai souvent parlé à mon retour de Pontarlier !

Bien malin celui qui pourrait dire si la rougeur au front du bosco est due à l’effort ou à la beauté de la dame…

Comme tu peux voir, nous venons de faire quelques courses…
Nous retournons à bord…
Si tu n’as rien d’autre à faire, joins toi à nous ! Je te ferais visiter et nous aurons tout loisir de discuter !

Arrivés à la barque, les hommes y déposent leurs amplettes.
Bel invite Solo à s’assoir à son côté, face à la Belgariade mouillée à quelques encablures.
Et c’est Pierrick qui se colle à la rame !
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

Solo toujours dans ces pensées ... entendit des bruits de pas s'approchant de l'endroit où elle se trouvait. Elle leva la tête et vit au loin deux habitants qui semblaient bien mal en point avec les bras chargés.

Solo se mit à sourire lorsqu'elle reconnue le grand jeune homme blond ...

Eh oui c'était bien lui! Bel n'était finalement pas partie trop loin. Un jeune homme semblait le suivre de près, tout aussi chargé que le premier. Mais qui pouvait bien être ce jeune homme qui l'accompagnait?

Solo se leva a toute vitesse pour venir à leur rencontre. Toute souriante elle salua le jeune homme et s'approcha de Belgarath et vient lui faire la bise d'usage.

Heureuse de te retrouver mon cher Bel. Je dois avouer avoir craint quelque peu que tu ne sois en déplacement. La goélette me semblait bien calme.

Mais j'avais tord, car tu es bien là en cher et en os avec ton ami... euh... Pierrick c'est bien comme cela que ton ami se nomme??? Enchanté de faire votre connaissance messire.

Puis-je vous aider pour transporter tout cela jusqu'à votre barque?

Mais les deux hommes étaient déjà rendu à la barque pour y déposer leur chargement. Solo les suivaient de près, elle ne voudrait rien manquer.

Un chariot vous serait en effet fort utile pour transporter tout ce dont vous avez besoin. Mais vous avez des victuailles pour une armée! Vous n'avez pas l'intention de lever l'encre tout de suite.. j'en serais fort déçu moi qui vient juste d'arriver.

Solo jeta un coup d'oeil vers Bel qui semblait heureux de la revoir. Cela lui fit chaud au coeur. Elle regarda le messire dont elle venait de faire la connaissance et il avait un teint rosé... était-il timide ou bien était-ce la charge qu'il devait porter et la force qu'il se devait d'avoir pour tout porter vers la barque.

En fait je vous attendait puisque vous m'aviez promis me montrer votre goélette à mon retour. J'étais prête à faire le pied de grue pendant des jours... enfin autant que cela était permis. Je voudrais nullement qu'on me prenne pour une vagabonde. Donc me voici.. me voilà.

Solo souriait et regardait avec envie la Belgariade qui était amarrée tout près.

Bel invita Solo a monter près de lui dans la barque qui les mènerait vers la Belgariade. Il lui tendit la main afin de la faire monter à bord. Solo lui tendit son baluchon en premier afin qu'il le dépose avec le reste pour l'apporter avec elle. Elle pris ensuite la main tendue de Bel et monta à bord, toute heureuse de vivre une nouvelle aventure.

Elle se souvenait des histoires de pirates qu'elle lisait autrefois et la faisait grandement rêver. Mais là.. elle ne rêvait plus, le bateau si majestueux était de plus en plus près. Solo ne craignait pas l'eau car elle avait l'habitude de voguer pour aller à la pêche.. mais de voir ce lac gigantesque représentant à ces yeux, l'or bleu à perte de vue...
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Belgarath

Olà, du bateau !
Envoyez l’échelle !
Et tenez-vous bien, hein !
Nous avons une invitée à bord !

Le blondinet adresse un clin d’oeil à Solo…
Tu connais déjà, Pierrick… Il est mon bosco, mon homme de confiance, mon second…
A bord, nous sommes une quinzaine d’hommes en tout, chacun ayant un rôle bien défini dans les manoeuvres du bateau…

L’échelle de corde prend place sur le flanc du navire et Bel aide son invitée à monter à bord.
Sur le pont, il donne quelques ordres puis tend le bras à Solo, l’invitant à le suivre pour une visite guidée.

Allons, viens…
De la poupe à la proue, du fond de cale à la vigie, tu vas tout savoir de la Belgariade !

Le capitaine sourit devant le visage émerveillé de Solo.
La conduisant au pied de l’échelle de bois, sur le pont, il la prie de monter.

Ici, nous sommes sur le gaillard arrière… En dessous, il y a ma cabine…
Tu vois cette longue pièce bois ? C’est elle qui permet de donner la direction du navire…
C’est le gouvernail d’étambeau…
Faut avoir des bras, par gros temps, pour maintenir le cap !

En redescendant sur le pont, Bel ouvre les écoutilles afin que les hommes puissent stocker les vivres.

Ces tonneaux, là ? Ah ! Et bien, ils constituent une partie de notre réserve d’eau douce et servent aussi à équilibrer le bateau contre le roulis…
Le roulis ?

Le Capitaine est intarissable, amusé de l’étonnement de Solo, heureux de pouvoir lui expliquer un peu sa vie de tous les jours…

Le roulis, c’est quand le bateau est bercé de côté par les flots…
Il oscille de babord à tribord… euh, pardon, de gauche à droite !
Quand les flots frappent à la proue ou à l’arrière, le bateau tangue…

Les hommes amarrent l’annexe et signalent au capitaine que tout est en ordre de marche à bord.

Parfait ! Dame Solo et moi allons descendre sur le pont inférieur…

Le blondinet poursuit la visite guidée du ventre de la bête…
Le carré, la salle commune où les hommes peuvent se reposer, jouer aux cartes, manger, accolée à la cuisine où le brasero est toujours sous haute surveillance lorsqu’il est allumé…
Le coin de l’équipage où les paillasses offrent un confort spartiate dans une atmosphère chaude et humide…

Une autre écoutille et les voilà tous deux dans la cale…
Amusement du blondinet devant les yeux écarquillés de Solo…

Oui, c’est grand, hein ! La Belgariade jauge 800 tonneaux à son tirant d’eau le plus fort, tu sais !
Il existe encore un autre niveau, le fond de cale… mais je ne t’y conduirai pas, ce n’est point un endroit pour une femme !
Remontons plutôt prendre l’air frais…

Bel se demande si Solo sera enthousiasmée à l’idée de le suivre vers son endroit favori… la hune…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

Solo avait le visage émerveillé par les splendeurs de cette goélette dont elle faisait enfin la découverte, après une si longue attente. Un rêve de sa tendre enfance qu'elle comblait enfin grâce à Belgarath.

Solo regardait avec attention et écoutait tout ce que Bel lui racontait. Parfois les termes étaient un peu trop techniques pour elle mais, elle en comprenait le sens. Bâbord et tribord... gauche et droite.. la proue et la poupe.. avant et l'arrière du bateau. Comment faire pour se souvenir de tout ces termes???? C'est une vie d'apprentissage.

Enfin Solo se regarda et trouva sa tenue bien peu convenable pour grimper sur un bateau avec toutes ces échelles.

Bel, pourrais-tu m'indiquer ou ton moussaillon Piererick aurait déposé ma besace que j'avais apportée sur la barque. J'ai là des vêtements bien plus convenables que ma tenue de voyage. Y a-t-il un endroit sur ce navire ou je puis être tranquille pour me changer de tenue?

Bel alla chercher la besace de Solo et lui indiqua sa propre cabine, celle du capitaine, afin que celle-ci puisse se changer en toute quiétude. La cabine était spacieuse et elle y découvrit par le petit hublot rond, la terre ferme qui lui semblait bien loin. Un petit lit et une table de travail était bien en vue dans la pièce. Le bateau était bien amarrer et le lac était d'un calme plat.

Solo sortie de sa besace ces vêtements de tout les jours, elle retira sa houppelande ainsi que sa coiffe et sa cape pour par la suite enfiler rapidement ces brais, son corsage et son chemisier. Elle replaça ces vêtements dans sa besace en en sortie le présent qu'elle avait prévu offrir à Belgarath. Elle se doutait qu' il partirait bientôt vers d'autres contrés et devra peut-être combattre pour sa survie. Elle se demanda si cela était le bon moment ... mais ne sachant encore pas trop pour combien de temps elle resterait sur Grandson, aussi bien lui remettre dès maintenant.

Solo en vêtements de voyage...

Solo en vêtements de tout les jours, facilitant les manoeuvres dans les échelles et cordages...

Elle en profita pour se rafraîchir un peu et pris le casque et remonta sur le pont pour rejoindre Bel et ces hommes car elle espérait qu'il lui ferait découvrir tout ce qu'il y a à savoir sur son bateau et surtout voir de plus près le poste de commande et les manoeuvres de navigation. Elle tenait le casque derrière son dos afin de faire la surprise à son ami. Solo vient rejoindre Belgarath et s'approcha de lui toute pimpante et souriante

Mon ami, je savais que tu tiendrais ta promesse et que tu me ferais vivre mon rêve d'enfance... je suis sur une goélette d'une beauté à couper le souffle. Voir tout cela de près me fait le plus grand plaisir. Durant mon voyage, je ne pensais qu'à mon retour pour le visiter de plus près et découvrir ce monde qui m'est totalement inconnu. J'ai trouvée sur l'un des nombreux marchés un petit quelque chose qui j'espère te plaira et te sera peut-être utile dans le futur.

Solo sortie le casque de derrière son dos et le tendit à Belgarath...

Allez ne te fait pas prier et ne t'inquiète pas.. je te l'offre de bon coeur. Allez... essaye le voir s'il te va?

Solo tourna sur elle même et s'adressant toujours à Bel sur un ton moqueur...

Ma nouvelle tenue convient telle mieux à un membre de votre équipage messire capitaine? Me sera-t-il possible maintenant de visiter le fond de cale?

Solo bouffa de rire en voyant l'air hagard de Belgarath, il ne devait pas avoir l'habitude de recevoir des présents.
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Belgarath

Oulà, Solo ! Tu vas me le vexer, le bosco, si tu l’appelles le moussaillon !
Il le fût, certes, lorsque je l’ai accueilli dans mon échoppe, jadis, pour en faire mon apprenti…
Mais vois-tu, il a gagné toute mon estime et ma confiance en oeuvrant avec moi pour construire ce bateau…
Il en connait la moindre planche, la plus petite cheville, aussi bien que moi…
Le moussaillon, c’est le plus jeune membre de l’équipage…

Et le capitaine de lui désigner de la tête un gamin d’une dizaine d’année affairé à lover quelques cordages.

Ma cabine est à ton entière disposition…
Comme tu as pu le voir, c’est le seul endroit du bord où on peut avoir un peu d’intimité !
Voici tes effets… Il est vrai que la houppelande n’est pas des plus pratique…

Tandis que Solo s’isole dans sa cabine, le capitaine se rapproche de Pierrick.

Nous pourrions offrir à nostre invitée une petite croisière, qu’en dis-tu ?
Et pourquoi pas se diriger vers les hauts fonds, au Nord ?

A vos ordres, Cap’tain !
Bonne idée… Cette petite brise est peu favorable…
Navigation par vent de travers, voilà qui fera un bon exercice !

Le blondinet laisse Pierrick géré la manoeuvre.
Il remarque de suite le petit sourire mutin de Solo lorsqu’elle vient le rejoindre…
Oh, oh…

Rares sont les personnes qui ont vu le blondinet piquer un fard !
Mais lorsque Solo lui tend un casque rutilant, Bel sent son visage s’empourprer comme la robe d’un cardinal !

Tout confus, il ne sait quoi dire pour remercier Solo d’un si joli cadeau.

Rho ! Solo ! Vraiment… Fallait pas… C’est une folie…

Confus, mais drôlement content, il ne se fait pas prier pour essayer son présent !

Comment me va-t-il ?
En tout cas, toi, tu es à présent parée pour participer à la manoeuvre…
Viens, nous allons larguer la voile !

Avant même qu’elle puisse lui opposer une quelconque protestation, Bel explique à Solo comment monter au mât pour atteindre la vergue en toute sécurité et comment s’y asseoir à califourchon pour larguer…
Arrivés à leurs postes, côte à côte, Bel adresse un large sourire à Solo :

Joli point de vue, non ?
Et tu vas voir… Il y a encore mieux !
Lorsque la voile sera larguée, nous irons à la hune !

Mettant alors ses mains en porte-voix, le capitaine regarde le bosco, en bas, sur le pont :
Parés à manoeuvrer !
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...

Damesolo

Solo devient rouge comme une pivoine pour son erreur.

Alors si je suis votre raisonnement.. le moussaillon ici.. c'est ... euh maintenant MOI car ne n'y connais rien en navigation!

Elle souriait en disant cela.

Désolé pour ma bévue Pierrick. Mais pourquoi Bel tu l'appelle le Bosco??? Tu m'en veux pas au moins, Pierrick?

Solo regarda Belgarath et Pierrick ... elle ne voulait surtout pas finir son séjour en goélette et se faire passer par dessus bord pour avoir manqué de respect à l'un des membres de l'équipage. Elle se souvenait que dans ces livres d'enfance, les pirates jetaient à la mer les indésirables. C'est qu'elle avait l'esprit bien fertile la petite Solo.

Hum hum...

Pendant qu'elle se changeait, elle sentit que le bateau bougeait. Elle sortie en trombe de la cabine. Mais tout semblait très calme. Elle offrit son présent à Bel mais s'interrogeait sur ce qui se passait.. pourquoi le bateau prenait de la distance par rapport au rivage tout d'un coup?

Mais que se passe-t-il? Où allons nous?

Solo les interrogea du regard mais la surprise lui était fort agréable. Elle était sur un magnifique bateau qui semblait danser sur les eaux.

Un sourire mutin au visage, elle s'approcha de Belgarath.. fit un salue à la militaire tout en se mettant au garde-à-vous!.

A vos ordres cap'tain!

Mais s'il vous plait... pas la corvée de la cuisine, pas les pommes de terre ou la serpillière.. je veux vous aider moi, mais je ne sais pas trop quoi faire...

Citation:

En tout cas, toi, tu es à présent parée pour participer à la manoeuvre…
Viens, nous allons larguer la voile !

Avant même qu’elle puisse lui opposer une quelconque protestation, Bel explique à Solo comment monter au mât pour atteindre la vergue en toute sécurité et comment s’y asseoir à califourchon pour larguer…
Arrivés à leurs postes, côte à côte, Bel adresse un large sourire à Solo :

Joli point de vue, non ?
Et tu vas voir… Il y a encore mieux !
Lorsque la voile sera larguée, nous irons à la hune !

Comment elle avait pu arriver au sommet? En montant dans l'échelle de cordage.. elle n'osa même pas regarder en bas. Elle était rendu assise à califourchon sur le grand poteau qui maintenant la voile carrée... et quelques membres de l'équipage s'y trouvaient déjà pour faire tomber cette voilure qui ferait certainement avancer le bateau plus rapidement.

Solo serrait fort ces jambes et ces mains sur la longue pièce de bois qui maintenait la voile... Elle largua la voile comme lui avait expliqué Bel et ce en même temps que les autres.

La vue était vraiment superbe...

Rassure moi Bel... il n'y a aucun danger de tomber ici ???

Elle était admirative devant toute cette beauté, elle n'avait encore jamais vu le monde de si haut.

Le reste de l'équipage se mit au travail en attendant le capitaine donner l'ordre:

Citation:

Parés à manoeuvrer !

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Belgarath

Damesolo

Citation:

Oh, le risque de tomber est bien réel, Solo…

Citation:

Belgarath

Citation:

Damesolo

Citation:

Fais pas cette tête, Solo !
On y est tous passés, tu sais !
Elle est bonne, au moins ?
Félicitations ! Te voilà membre de l’équipage à part entière !

Belgarath

Damesolo

Citation:

Damesolo

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"La Belgariade" ou la poursuite d'un rêve...