L'oisillon tombé du nid

Poupounet

Après avoir fait prévenir Mathilde que Breiz était blessée, avec le message suivant : montez un bouillon, du thé, du pain et un bourgogne. Elle facilita le chemin de Théo qui portait la jeune femme dans ses bras. Gauvain toujours dans les siens, bien qu'elle avait du mal à le tenir. L'enfant voulait sa mère mais il devrait attendre un peu. Elle lui donna à grignoter un gros morceaux de pomme qu'il ne pourrait pas avaler tout rond, le mâchonner l'occuperait.

Une fois arrivé devant la bonne porte, Poup ouvrit et s'occupa vite fait du lit afin que Théo puisse y déposer son fardeau ^^. La marque de Mathilde se fit sentir, un feu était déjà en train de lécher les buches de l'âtre. Une fois la meyre installée, elle lui rendit son fils. Gorbo les suivait avec son sac de potions.

De quoi a tu besoin ?

Cette question s'adressait autant à Gorbo qu'à Breiz.

Gorborenne

Une connétable l'enfant aux bras
Un Baron une blessée dans les sien
Un Chauve et quatre bouts de bois
Drôle d'équipage en chemin......

Orion s'approche du lit où la Rusée est allongée et grommelle.... Ah, il sent bien comme elle grommelle, même si presque qu'aucun son ne sort de ses lèvres serrées. Il dépose les bouts contre la couche avant de sortir de son sac un petit flacon de céramique sombre de le déboucher, d'en humer le contenu pour en vérifier la conservation, puis se penche vers la Meyre, lui tendant le flacon.

- Tenez, buvez une gorgée de ceci, pour la douleur et calmer les sangs...... Mais juste une, hein, la mixture est puissante...... J'ai concocté cette recette à notre retour de Champagne au Baron et moi, ma jambe alors avait bien plus mauvaise mine que la vôtre aujourd'hui.....

Il se relève pour s'adresser à la Connétable en alignant déjà dans ça tête tout ce dont il pourrait avoir besoin.

- Si je dois préparer un cataplasme ou autre chose ici, il me faudra deux marmitons d'eau à faire chauffer, et quelques pots, le reste, j'ai ce qu'il faut. Ramène son regard un bref instant vers Breiz... Vous en faites pas pour les draps vénitiens.....

En parlant de Champagne, autre chose lui revient à l'esprit, si bien qu'il en oublie le fait que la potion qu'il tend à Breiz est dosée à la base pour une carrure de Géant........ Revenant vers Alienor, il lui murmure tout bas pour n'être entendu des autres....

- Si vous pouvez aussi envoyer quelqu'un au dortoir chercher mes béquilles d'il y a quelques mois.... Même si je préconiserais que la Rusée reste au lit, je doute qu'on arrive à l'y garder longtemps, alors, autant les lui laisser, qu'elle ne s'appuie pas sur sa jambe pour quelques semaines.....

Se frottant les mains, il revient vers le lit et se penche sur la jambe, petit regard à sa propriétaire....

- Vous permettez que j'ausculte la blessure?

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Theognis

Sa mission terminée, Théo alla en cuisine se commander un bon bouillon de légumes. Les émotions, ça creuse....

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tigrounette44

Sur ordre du Baron, Tigrounette avait suivit la concession jusqu'à la chambre. Mais en voyant Gorborenne, elle constata bien vite qu'ils n'auraient pas besoin de ses service.

Et bien, puisque tout m'a l'air d'aller, je vais vous laisser...

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Infirmière de la Section 1 : Les Fléaux de Dieu !

Sous les ordres du Sergent Pas74, fidèle à jamais

Breiz

Un bon moment qu'elle a abandonné. Qu'ils fassent donc ce qu'ils veulent d'elle, tous. A part la tuer, il ne peut pas lui arriver pire, de toutes façons. Dans l'escalier, elle serre les dents. Elle ne sait pas pourquoi Théo est en colère contre elle, mais elle lui laissera pas la satisfaction de l'entendre gémir. Essayant de se répéter comme un mantra "ça faisait plus mal quand Gauvain est né, ça faisait plus mal quand Gauvain est né, ça..." et refoulant l'autre voix, qui hurlait à chaque choc "oui, mais à la fin, y'avait un bébé!"

Enfin, elle est déposée, et le furieux sort de la pièce. Après tout, elle n'arrive pas à lui en vouloir. Tout ce qui arrive depuis ce matin est de sa faute, et la conséquence immédiate de son refus de se nourrir.
Elle jette un coup d'oeil à son mouflet, soupire de voir qu'il ne se préoccupe de rien d'autre que de son morceau de pomme, assis non loin de ses jouets. Elle se tourne enfin vers Gorborenne, et prend le flacon tendu, qu'elle hume, avant de le lui rendre

C'est trop fort. Je ne veux pas m'endormir. Dilues-en quelques gouttes dans n'importe quoi, s'il te plait.

Puis, elle remonta sa robe, dévoilant sa jambe droite jusqu'à la hanche. Oubliant toute pudeur. De toutes façons, elle n'était pas tellement en position de faire la timide. Et posant pour la première fois les yeux sur la blessure.
L'hématome était léger, surtout en considération de sa carnation pâle. Mais elle sentait que le sang était compressé autour de la blessure. Elle leva les yeux vers Gorbo, sondant son regard.

Tu... Je pense que ce n'est pas très grave, mais il me faudrait quelque chose pour la douleur, et pour réduire le bleu. Et immobiliser le tout.

Elle n'osait pas palper sa jambe, pas encore, pas tant qu'elle n'avait pas prit la drogue qu'il lui avait proposé...

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Theognis

Théo croisa Tigroue sur le chemin.

Tiens, Cléa, bonjour! Alors, toi aussi, tu as été déclaré "incapable" pour le service? Qu'ils se débrouillent! S'ils ont besoin d'une hache, le Vétéran fera l'affaire!
Viens, on va plutôt préparer à la rousse un bon bouillon de légumes. Quoi? Un Baron qui fait la cuisine? Mais parfaitement, j'ai été patron d'auberge, ma chère Bastet. La Chopine Joyeuse, qu'elle s'appelait. Je préparais le meilleur bœuf bourguignon de la région! Tu ne me crois pas? Tudieu! Je vais t'en cuisiner un à tomber par terre....

Et la conversation de se poursuivre dans le dédale des couloirs du château d'Arquian....

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Gorborenne

Une jambe féminine……
Inspiration à tant de passion
De tant d’espoirs le mat fragile
Pliant de trop, parfois se rompt

Un Chauve, des mains de géant
Une habitude qui peu à peu s’imprime
Redresser le tronc vacillant
D’une jambe féminine……

Situation familière..... la deuxième fois cette saison qu'il se retrouve à soigner la jambe de ce qu'un poète au romantisme démesuré qualifierait de "damoiselle en détresse"...... Il récupère le flacon et le dépose à côté du lit avec un léger sourire, se rappelant qu'il vaut mieux ausculter avant d'anesthésier, localiser et identifier la douleur ayant toute son importance pour un diagnostic précis....

- Moui, vous avez raison, le remède est peut être un peu surdosé, je m'occupe de ça tout de suite.

Posant ses mains délicatement sur la cuisse de la Rusée, chassant bien vite de son esprit la douceur de sa peau pour chercher à tâtons l'endroit de la fracture et en éprouver l'importance, guettant du coin de l'œil les réactions de Breiz.

- Ça n'est pas trop grave non, de fait, ça ne vous tueras pas..... Mais ce qu'il vous faut surtout plus que remèdes, c'est du temps pour laisser l'os se reformer. Quelques semaines à mon avis..... Pour soulager la douleur et les muscles, je devrais avoir ce qu'il faut, vous en faites pas....

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Breiz

Wouailleuh! Mais çavapa?! Norf! Appuyer comme ça sans prévenir, c'est po gentil, ça non, Gorbo! Pis depuis quand tu m'vouvoie? Chuis po ta mère!

Pestant et grognant, elle observa encore l'hématome, le palpant doucement à son tour, essayant d'oublier que c'était sa jambe à elle et pas celle d'une autre étourdie.
Elle leva les yeux vers le géant, chassant de sa tête l'image d'un autre géant à la crinière blonde, et grimaça bravement un sourire, avant d'ajouter :

J'ai pas trop le temps de rester immobile, j'ai un fils, j'ai des champs, des chevaux, une taverne et des rus...

Le silence, à nouveau. Non, elle n'avait plus de rusés. Plus vraiment... A moins... A moins que... L'immobilité allait peut être finir par lui fournir le calme dont elle avait besoin...

Bon m'faut un cataplasme à base d'immortelle. J'te fais confiance hein, j'précise juste celle ci parce que je l'aime. Tu m'bloque tout ça dans une attelle et zou! On en parle plus!

Certes, elle essayait de faire la bravache. Mais son teint pâle et la sueur froide qui perlait à son front la trahissait. Plus on attendait, et plus la douleur grandissait. Elle jeta un coup d'oeil à la drogue, la trouvant brusquement plus attirante, avant de secouer à nouveau la tête. Elle ne voulait pas dormir. Juste atténuer la douleur.
Elle se laissa aller dans les oreillers, gémissant quand son mouvement entraina un infime déplacement de sa jambe sur le tissus doux du lit. S'en remettant au géant, incapable de parler encore sans laisser transparaitre la douleur dans sa voix. Alors elle se tut.

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Poupounet

Donner des ordres, faire mander des objets, elle n'arrêtait pas. Théo s'en allait furieux, Gorbo prenait les choses en main et elle ba elle était là on va dire comme soutient et témoin de bonne moralité, faut bien trouver une raison des fois.

Donc elle attendait de quoi restaurer la rusée, de quoi la soigner, de quoi la remettre d'aplombs quoi. Elle eu une idée en voyant l'hématome.

Hum pour réduire l'hématome j'ai un bon remède moi : les sangsues !

Gorborenne

Il se relève de la couche en farfouillant dans son sac pour en extraire quelques pots et flacons qu'il dispose sur la table avec un petit sac de toiles contenant bandelettes et compresses.

- Trois fois désolé, mais non! D'abord, si je vous vous-voies ma chère, c'est pour vous rappeler que z'êtes justement pas ma mère mais ma patiente, et que vous allez sagement suivre les consigne du médecin! Nom d'un horizon.....

Avec des geste précis, il ouvre ses pots pour en vérifier les contenu, réfléchissant aux dosages et à leurs effets......

- Ça m'amène directement au deuxième point tiens, vous allez prendre quelques jours de repos total et laisser à votre jambe le temps de se remettre avant de songer à gambader partout......

Des restes de consoude cueillies pour soigner l'entorse de la Fleur Noire, encore fraiches, des feuilles d'absinthe séchées, mmmm, il en reste plus des masses, par contre le tussilage, il en reste pas mal....

- Et ça n'est pas négociable!!!

Orion se tourne vers Epona, sourire un peu surpris, il n'avait pas pensé au sangsues, enfin, lui les utilise plutôt pour les poisons et les plaies ouvertes que pour des fractures, puis surtout, il aime pas trop ces bestioles.....

- Euh, j'ai pas de sangsues sous la main, mais je devrais pouvoir m'en passer sans problème......

Ah, et ce petit flacon là, c'est bien ça, de l'essence de rhizomes de sceau-de-salomon, ça devrait faire l'affaire...... Bon, en attendant l'eau et les marmitons, ce bon vieux millepertuis, toujours efficace....Il se retourne vers la Rusée, une flasque d'huile à la main, en verse quelques gouttes dans ses mains qu'il frictionne avant de masser doucement la cuisse blessée....

- De trois, j'ai pas d'immortelle, vous m'en voyez navré, et à ce propos, vous ne l'êtes pas non plus! Alors oui je vais vous coincer la jambe dans une attelle, mais le "zou", vous pouvez faire un croix dessus si vous voulez pas boiter pour le restant de vos jours.....

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Breiz

Elle crie, encore, quand il pose ses mains sur sa cuisse et commence à la masser. Millepertuis ou pas, le contact est douloureux, comme jamais elle ne l'aurait cru. L'adrénaline (oui, elle elle sait pas que c'est ça, mais le lecteur lui il connait) qui parcourait ses veines tant qu'elle n'était pas rentrée occultait la douleur. Maintenant qu'elle se calmait, se sachant entre de bonnes mains, les sensations primaires reprenaient le dessus.

Douleur, donc.
Elle tourna la tête, dissimulant les larmes honteuses qui courraient sur ses joues dans un coussin. Laissant le géant faire ce qu'il lui semblait bon.
Sangsues? Pourquoi pas, si cela soulageait la fulgurance qui remontait jusqu'à sa hanche à chaque pression des mains du soignant.
Elle essayait, de toutes ses forces, de faire abstraction de la douleur, de ne plus rien ressentir, de ne plus rien penser non plus, d'oublier quelle existait. Quelques jours plus tôt, cela lui aurait été si facile. Oublier qu'on est vivante.
Lentement, elle remonta ses mains au niveau de sa tête, se couvrant le visage de ses bras. La main gauche refermée sur le lacet de cuir bleu, à son poignet droit.

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Gorborenne

Le Chauve termine de masser la cuisse et se redresse en essuyant ses mains sur sa livrée au moment où un valet revient dans la chambre, marmite et linges et bric à brac sous le bras. Remercié et congédié d'un geste, Orion se saisit du matériel, et va mettre la marmite à chauffer au dessus du feu après en avoir prélevé un gobelet. Dedans, quelques gouttes de son anti-douleur "maison" et il le dépose sur la tablette à côté du lit.

Silence concentré..... l'huile agit lentement sur la cuisse de la Meyre, la Orion à de nouveau le nez dans ses pots et Epona veille au grain.....

Dans un large bol, un peu de farine de lin, un peu d'eau pour épaissir...... ça devrait aller..... bon, le tussilage et la consoude maintenant..... voilà..... l'absinthe, mmm, peut être pas finalement, plutôt.... oui, finalement, y'en aura plus après mais la pâte d'arnica sera plus efficace..... bien mélanger le tout....... à chauffer au bain marie.....

Le Chauve laisse sa mixture dans la marmite et retourne vers la tablette où il récupère les bandelettes et compresses, fait son choix, en range certaines, et dépose les autres sur le lit près des bouts de bois.....

Quelques minutes encore et il retire le bol de pâté tiède de la marmite, y plonge les doigts pour en vérifier la contenance, les porte à ses lèvres pour en gouter la consistance du bout de la langue..... ça devrait aller...... Il revient se rassoir sur le lit, pose le bol à côté de la jambe de Breiz et commence à étaler peu à peu la mixture sur toute la surface de la cuisse, prenant garde cette fois à la déposer sans masser de trop, laissant une couche épaisse de cataplasme....

Puis les compresses, épaisses, qui maintiendront le mélange en place, fermement encrées sous une couche de bandelettes qui enserre le tout. Assez pour maintenir l'os et empêcher la jambe de gonfler comme l'hématome de se répandre, mais pas trop pour laisser le sang circuler librement..... Puis l'attelle...... les bouts de bois, bloquant les mouvements du genoux et de la cheville, figeant le membre en posture de repos pour laisser à l'os le temps de se ressouder...... D'autres bandelettes pour les garder en place...... un dernier noeud..... ça devrait aller....

Il se relève et retourne vers le feu un œil à l'eau dans la marmite, proche de l'ébullition.... et il fouille dans son sac à la recherche de quoi préparer une tisane......

- Faudra garder l'attelle quelque semaines, et dans un premier temps, je changerai le cataplasme régulièrement. Par contre, défense de quitter le lit où un fauteuil de la chambre pour les deux prochains jours au moins...... avec les cabrioles que vous avez faites pour revenir, elle à besoin de repos autant que toi..... D'ailleurs, cette nuit, tu me feras le plaisir de dormir....... Oui, je sais ce que tu vas dire, mais moi ou Alienor, nous veillerons sur Gauvain, et toi, TU TE REPOSES!...... et demain...... tu mangeras quelque chose de solide aussi!

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Poupounet

Et la voilà qui vint avec le repas de la blessée, bouillon, thé et un peu de pain à tremper. Les béquillent aussi arrivèrent. Elle s'approcha de la malade tout sourire.

Aller ma grande faut boire tout. Tu n'aura le droit qu'à du bouillon, du pain et du thé. Et je prends Gauvain dans ma chambre cette nuit. Elle est juste à côté il ne risquera rien.

Breiz

Personne ne prendra Gauvain, nulle part. Libre à vous de dormir sur mon tapis si vous voulez.

Elle n'avait rien dit, stoïque, tout le temps où Gorborenne manipulait sa jambe blessée, quand chaque mouvement déchainait des langues de feu jusque dans son ventre, traversant ses entrailles pour aller lui vriller le dos.
Elle avait serré les dents, légèrement mordu, doux euphémisme, le soyeux coussin qui la soutenait, et où elle avait caché son visage le temps de l'opération.

Elle avait bu, ivre de douleur, une ou deux gorgées de la potion que le géant lui avait donné, reposant soigneusement le gobelet sur la tablette près du lit. Elle n'en boirait pas plus, avant plusieurs heures. Se reposer, soit. Mais pas sombrer dans l'inconscience. D'un regard acier trempé, elle en informa les géant. Ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient.
De toutes façons, dans quelques heures, Gauvain aurait faim, et elle devrait l'allaiter. Et il était absolument exclu qu'elle drogue son fils en prenant trop des plantes de Gorbo.

Elle s'assit, tant bien que mal, dans le lit, pour que Poup puisse poser le plateau près d'elle. Et que l'on puisse la caler avec des coussins, sans bouger sa jambe.
Elle saisit un bout de pain, qu'elle émietta distraitement dans son bol de bouillon. Elle avait faim. Et elle devait noyer la potion qu'elle venait d'accepter de boire.

Avant de plonger sa cuiller dans la mixture peu ragoutante qu'elle venait de faire à base d'un simple bouillon et de bon pain, elle demanda, la gorge nouée :

Est-ce que quelqu'un peut aller dire à Thé... au baron que je suis désolée? Je ne voulais vraiment pas... vraiment pas le fâcher...

Cuiller suspendue, elle attendit.

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Poupounet

Visiblement elle allait mieux, la colère était signe de vigueur. Poup sourit, elle retrouvait la femme qu'elle connaissait. Au moins elle se comportait sagement et avalait tout ce qu'on lui disait. Poup ne doutait pas qu'elle se remettrait assez rapidement.

Elle allait parlementer sur Gauvain et sa place pour la nuit quand elle entendit la remarque de la rousse. Un rire cristallin sortit de sa bouche, rire qui se transforma ensuite en fou rire.

Théo, qu'il aille au diable, si je puis m'exprimer ainsi. C'est un gamin capricieux qui n'a pas su prendre les choses en mains. Si une personne doit s'excuser ici c'est lui.

Elle regarda Breiz avant de reprendre.

Rappel moi qui est dans un lit avec une patte folle et qui est partit se distraire avec je ne sais qui ? Franchement, tu ne lui dois rien.

L'oisillon tombé du nid

Poupounet

Gorborenne

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Theognis

Sa mission terminée, Théo alla en cuisine se commander un bon bouillon de légumes. Les émotions, ça creuse....

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tigrounette44

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Infirmière de la Section 1 : Les Fléaux de Dieu !

Sous les ordres du Sergent Pas74, fidèle à jamais

Breiz

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Theognis

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Gorborenne

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Gorborenne

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Breiz

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Gorborenne

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Poupounet

Breiz

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Poupounet

Breiz

La cuillère est reposée - avant même qu'elle ait commencé à manger - et le regard argent levé. Regard très explicite. Je ne mangerais pas tant qu'on aura pas fait part de mes excuses à Théo.

Pourquoi y tient-elle tant? Elle serait bien en peine de le dire. Elle sait juste que d'une manière ou d'une autre, elle l'a mis en colère, et qu'elle ne le souhaitait pas. Elle s'excuse, donc, et elle veut qu'on aille lui transmettre le message. Et elle ira elle même si on ne se remue pas rapidement, comme le prouve le plateau repoussé, et le geste esquissé par la jambe - la droite, la valide.

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Gorborenne

Laissant là son remue-ménage médical - la tisane peut bien attendre et il ne trouve pas tout ce qu'il cherche - le Géant retourne un moment vérifier les attelles pendant que les femmes parle de l'homme......

La Rusée mange..... bien sage...... pour une fois...... Mais comme dit le proverbe..... une fois, mais pas deux..... Une jambe qui repousse l'assiette, aurait-elle l'outrecuidance d'essayer de se lever sous ses yeux? D'autres lui auraient renvoyé le soufflet par une provocation en duel en bonne et due forme, toute infirme qu'elle soit..... Mais le Chauve, où plutôt, son Démon qui ricane un bref instant au fond de lui, rabat sa main sur la cuisse blessée, posant les doigts sur les muscles en des endroits appropriés et écrase doucement les chairs au travers des compresses...... Pas grand chose, mais juste assez pour faire très mal.

- tatatatata, on ne bouge pas! Tu restes bien sagement là toi. J'irai parler à Théo se retourne vers Poup Oui, vaut mieux que ça soit moi qui y aille....

Orion se relève du lit, récupère son sac où il fourre son bric à brac et s'apprête à sortir. Mais sur le pas de la porte déjà entrouverte, il jette un regard ne souffrant contestation à la Rusée.....

- Je repasserai tantôt avec un oreiller et des couvertures pour changer les compresses et te faire une tisane, d'ici là,.......

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Breiz

La rouquine, qui n'a toujours pas commencé à manger n'en déplaise à mes co-narrateurs, croise les bras sur sa poitrine. L'acier tourné vers Orion. Comme elle est une dame polie, elle retient le "va te faire mettre, enfoiré" qu'elle a pensé vraiment très fort quand le supposé soignant appuie volontairement sur sa cuisse blessée. Elle laisse les mots cogner contre ses dents serrées. Le regard est assez éloquent.
Elle se réadosse aux oreillers, ne desserrant ni les bras, ni les mâchoires. Il semble assez évident qu'elle ne touchera pas à la nourriture avant que Théo ne soit prévenu. A-t-elle seulement conscience qu'elle agit en gamine pourrie gâtée? Certainement pas.
Théo est fâché, elle doit s'excuser. Elle a fait une bêtise. Elle ne sait pas laquelle, mais ça n'en rend pas moins la rouquine fautive de quelque chose.
Elle suit le géant du regard, ne dit rien lorsqu'il parle de tisane, et regrette qu'il n'y ait pas de plante verte dans laquelle verser le restant de potion à laquelle elle a çà peine touché. Elle n'a plus confiance, la rouquine, et elle n'aura plus confiance avant un moment. Un soignant, ça ne blesse pas.
Se sachant en position de faiblesse, elle ne dit rien. Elle a même réussi à retenir le brusque geste d'aller dégainer une dague dans sa manche quand il l'a touchée. Elle ne dira rien. D'ici là quoi? Que croit-il? Qu'elle va aller courir les bois?

Elle ne dit rien, le suit du regard jusqu'à ce qu'il sorte. Il a intérêt à aller dire à Théo qu'elle est désolée. A coté d'elle, le bol refroidit. Elle ne le regarde même pas, laissant l'acier de ses yeux s'argenter en suivant les gestes de son fils, fier comme un paon de sa nouvelle épée de bois.

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Gorborenne

Sourire sincère d'Orion face à l'acier plus tranchant que lame de Rusée...... Pas de réponse, juste un silence surplombé par des yeux de braises le toisant avec un air de "réfléchit bien à ce que tu va dire, ou penser - ou écrire..."... Mais le Chauve n'en perds pas contenance pour autant, faisant diversion, attirant sur lui des foudres qui ne lui sont pas destinées mais pourraient bien en ébranler d'autres......

Au moins, la Meyre n'en démords pas d'agressivité, le Géant sent que sa volonté rusée la sortira de ce lit bien avant tout les remèdes qu'il pourrait lui préparer.....

Petit rire enfantin alors qu'il referme la porte et s'en part dans les couloirs, à la recherche du Baron

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Breiz

Elle le suivit du regard, jusqu'à ce qu'il sorte. Et, mâchoire serrées, tendit le gobelet de drogue à Poup dès que la porte se fut refermée.

Balance ça par la fenêtre tu veux?

Elle sourit à son fils, avide, qui reluquait le verre avec l'air de vouloir y goûter. Elle esquissa un geste, comme pour le repousser, bien qu'il soit trop loin d'elle. Elle vivante, l'enfant ne toucherait à aucune mixture du géant. A moins qu'elle n'ait été préparée sous ses yeux, avec des plantes qu'elle était capable de reconnaitre.
L'enfant grimpa sur le lit, sans réclamer d'aide. Nul doute, il sentait la douleur maternelle. Marchant malhabilement sur le matelas moelleux, il s'avança jusqu'à la rouquine et se blottit contre elle. Réprimant un hoquet de douleur - vraiment, quelle idée, Gauvain, d'avoir grimpé par la gauche - elle le souleva et le posa à califourchon sur sa cuisse droite, avant de l'enlacer. Il aurait faim bientôt.
Nouveau regard vers Poup, bras toujours tendu, gobelet au bout.

Dis, tu me le balances oui? Puis, tu crois que Mathilde pourra monter à manger pour Gauvain?

Elle eut un petit sourire d'excuse, proche de la culpabilité. Il y avait longtemps que sa poitrine ne fournissait plus assez de lait pour rassasier l'enfant, qui réclamait de la nourriture solide bien plus souvent maintenant...

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Poupounet

Si tu mange ! Le gobelet contre la nourriture, pas de marchandage possible. Si tu veux encore fournir un peu de lait à ton fils tu n'a pas le choix.

Elle la regardait avec défi. Elle tentait le tout pour le tout pour faire manger son amie. Évidemment Mathilde avait déjà du prévoir une bonne bouillis d'avoine pour Gauvain. Elle regardait le fripon de renardeau grimper vers sa mère. Aussi elle prit le gobelet mais sans le jeter.

Alors ? Tu mange ? Réfléchit pendant que je fais faire à mangé à ton fils.

Elle appela un valet et lui transmit sa demande, bouillis d'avoine, un fruit, du lait, du pain, du fromage, du bouillon chaud, de la charcuterie, bref de quoi rassasier le petit, la mère et elle. Ba oui elle aussi avait faim au final.

Breiz

Elle haussa les épaules. Elle mangerait quand on lui dirait que Théo la pardonnait, pas avant. C'est buté, une rouquine blessée, c'est pas croyable! Rien à en tirer.

Elle attendit donc, patiemment, que le valet revienne avec de quoi nourrir son fils. Que Gorborenne revienne lui dire que Théo la pardonnait. Que Poup jette la drogue par la fenêtre. N'importe quoi.
C'est qu'elle était pas vraiment réputée pour sa patience, la rusée. La dernière fois qu'on lui avait dit de ralentir, c'était quand elle ressemblait à une vache gravide, dix huit mois plus tôt, et qu'elle sautillait sur place parfois, espérant déclencher la naissance de son fils. Technique efficace s'il en était, d'ailleurs.
Oui, les jours à venir allaient être pénibles... surtout pour son entourage.
Elle grinça des dents quand l'enfant cogna à nouveau sa jambe, par mégarde. Il n'était pas question de défaillir encore. Non, certainement pas.
Que diable ce valent était lent. Et Gorborenne plus encore. C'est pourtant pas compliqué, trouver Théo, "Breiz demande pardon" revenir. Rah, les hommes! Savaient rien faire sans s'arrêter trois heures bavasser avec la première personne venue, commentant le dernier match de soule du village ou lutinant une servante.
Pour un peu, elle se serait levée pour s'en mêler. Une vague de douleur enflammée l'en dissuada rapidement.

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Poupounet

Elle posa le gobelet sans le jeter ... ah bon elle aussi était têtue ? Et oui ^^ On frappa à la porte, elle espérait que se soit Gorbo mais non. Ba au moins elle pourrait manger, elle et Gauvain. Elle prit les plateaux bien garnies et prépara le repas du petit le sien, le reste qui devait rester chaud se retrouva devant la cheminée.

Elle donna la bouillis à la mère afin qu'elle nourrisse son fils elle même. Elle s'installa à son chevet avec charcuterie, formage, pain, et un bouillon de légumes accompagné de vin chaud aux épices. Elle regarda son amie en souriant et en commençant son repas.

T'es sur ? T'en veux pas ?

Elle se mit à croquer dans une tartine de pain et fromage.

Breiz

Certaine. Dis, tu prends mon fils pour une truffe? Tu crois qu'il va manger ton picotin à poney alors que tu baffres du fromage et du vin?

Elle sourit néanmoins, et cala son fils contre elle pour le nourrir. Après tout, la bouillie d'avoine, il aimait ptet ça, l'enfant.
Prenant soin de, par inadvertance absolue, il va de soi, faire chuter le gobelet sur l'épais tapis. Après tout, un peu d'eau, ça ne risquait pas de le ruiner à vie.

Le bébé, qui avait bien compris que ce n'était pas le moment de déconner, avalait plus sagement qu'elle ne l'aurait cru la bouillie, reluquant tout de même le fromage. L'odeur, pourtant légère et fade de la bouillie lui soulevait le cœur.
Elle déglutit péniblement, évitant de regarder la nourriture. Continuant à alimenter l'enfant.

Léger coup d'œil vers la porte : pourquoi il ne revenait pas le géant assassin? Ça prenait quand même pas tout ce temps de dire à Théo qu'elle s'excusait, si?

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Poupounet

Elle haussa les épaules entre deux bouchées.

S'il mange sa bouillis je consens à partager. Je suis pas une barbare non plus. Et puis le picotin pour poney c'est bon pour la santé ! Il dit pas non en plus, lui il est sage !

Pas comme sa butée de mère allait elle dire ... Bon il faisait quoi le gorbo ?

Breiz

Elle nourrit l'enfant, tranquillement, souriant malgré tout, de la réplique de Poup.
Sourire, pour ne pas pleurer. S'occuper de Gauvain, pour ne pas penser.

Lentement, la bouillie s'avale. Elle espère qu'il ne réclamera pas le sein après. Trop inquiète de ce que Gorborenne a pu lui donner. L'estomac révolté. L'incompréhension. Pourquoi, pourquoi, lui avait-il fait ça?

Chassant la pensée, pour ne pas inquiéter Gauvain, elle se tourna vers Aliénor.

Il a fini m'dame, il mange bien mon fils! Il peut avoir un peu de vin maintenant? Il a bien mérité ça après ta mixture!

Elle fronça le nez, se tourna vers la porte. Il était où, Gorbo? Pourquoi il revenait pas, Théo? Pourquoi il la pardonnait pas?
Elle se mordit la lèvre, tremblant du menton. Ne pas pleurer, pas maintenant.
En silence, elle tendit son fils à Aliénor. Qu'au moins, l'enfant ne sente pas les émotions de sa mère. Elle baissa les yeux sur le lien bleu à son poignet, jouant machinalement avec. Retenant un soupir.

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Poupounet

Et hop le petit rouquin sur les genoux, lorgnant sur le vin et le fromton depuis un bon moment déjà. La petite main approcha de son gobelet mais elle ne le laissa pas faire. Elle lui tendit un morceau de fromage en attendant.

Dis donc jeune homme, tu pourrais au moins me laisser le temps de te servir ton propre verre au lieu de me piquer le mien !

Aussitôt dit aussitôt fait, c'est qu'il avait soif le bonhomme. Il est le digne fils de son père celui là. Si un jour on lui avait dit qu'elle s'occuperait du fils du pignon, elle aurait cru à une bonne blague.

Ma parole, ils sont long les hommes, pas besoin d'autant de temps pour casser la croute. S'ils se pointent pas bientôt, je vais les faire chercher par Aston !

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L'oisillon tombé du nid