Fresque scénique...

Aranelle, pleinement satisfaite des changements réalisés sur sa peinture, elle alla chercher ses autres œuvres qu'elle avait laissé dans le véhicule qui l'avait conduit jusqu'ici. Elle avait longuement parlé d'art avec le voiturier, et lui dit de donner à chaque cheval la moitié d'une miche, en l'attendant.

La jeune blonde arriva devant où une nouvelle salle : " Salle des Commandes" ...
Elle entra dans la dite-salle, grouillée de monde. Elle se posa dans un coin, avec ses œuvres.

Bonjour Dames les créatrices,

Pouvez-vous me réaliser une peinture ainsi qu'un portrait assortit ?

Voici, une œuvre qui servira de base à la peinture.

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Ensuite je vous laisse le choix entre deux peintures, soit vous utiliserez en fond l'œuvre que je vais exposer, soit vous faites ce que vous voulez, et créez ou reprendrez un autre fond.
Ou soit les deux...

Petit, sourire, puis elle prit l'image qu'elle avait retouché elle-même.

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Voici, ensuite, il faudrait caler mon Arme familiale dans la peinture.
La voilà...

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Et j'oubliais, pour le texte à inscrire sur la bannière... Aranelle du Ried .

Pour la peinture, tout était prêt, il ne manquait plus que les explications pour le portrait.

Et pour finir, Mesdames, le portrait assorti.
Donc, vous avez l'habitude d'en faire d'après ce que je vois en parcourant l'atelier, mais j'aimerai une petite chose.

Ce qu'elle voulait, elle l'avait exactement vu dans la salle des archives.

J'aimerai que sur mon portrait apparaisse mon blason, en transparence, comme...

Elle regarda son vélin griffonné de notes...

... Comme sur le portrait réalisé par Dame Attia pour Dame Della.

Elle regarda tout autour d'elle, tout était prêt.

Bien, j'ai fini ma commande, je vous souhaite bon courage.

Petit sourire, alors que la jeune femme était envahie d' œuvres.

Elle avait suivi la jeune fille, depuis la salle dédiée aux avatars jusqu'à celle des commandes, souhaitant achever le travail qu'elle avait commencé. Et puis cette même curiosité qui émoustillait son intérêt, à savoir qu'elle était de la famille, peut être, de celui qu'elle avait failli croiser peu avant, et que par conséquent elle en saurait plus sur celui qui lui avait fait une impressionnant si..détonante.
Curiosité grandissante, elle jauge les gestes de la Ried, aiguise son détecteur filial, et scrute.
Serait ce la sœur ? La tante, la... femme ?
Elle lui a dit comment elle s'appelait. Blanche de Walsh-Serrant, petite bretonne sans vraiment d'intérêt si ce n'est pour les siens.

Elle caresse du bout des doigts le blason, se mord la lèvre pour ne pas craquer, puis capitule.

Vous connaissez peut être... Amael ?

La Blonde regardait la Dame, cette même Dame qui avait du si bon travail.
Les yeux s'écarquillèrent quand il entendit le nom...

Amaël...

Bien sûr, oui, je suis sa sœur-jumelle.

Tiens, une bretonne qui connait son frère....
De nombreuses questions se bousculaient dans la tête de la jeune femme...

Les azurs se levèrent vers le reflet clair des yeux d'Aranelle. Avec comme une envie de rire, de cette situation si grotesque où elle avait joué l'offusquée chez eux, lorsqu'elle avait attendu son frère jumeau.
Du reste, elle sourit, de ces sourires vains et inutiles, mais qui donnent l'impression qu'elles se connaissent déjà ; c'est presque vrai, et elle peut comprendre, elle l'espère, la différence qui siège entre les jumeaux, entre Amaël si froid et hautain, et cette blonde si charmante.
Comme elle, comme elle et Meriana, son double blond mais pieux et aimé par sa mère, quand elle collectionne ses courroux.

Pardonnez moi, la ressemblance ne m'avait pas frappée.
Elle époussette sa robe, légèrement mal à l'aise. Il l'avait sans doute déjà oubliée, mais son attitude envers elle avait été à ce point déplacée, qu'elle se permit une petite allusion.
J'ai correspondu une fois avec votre frère, il y a quelques semaines. Un différent en matière d'étoffes et de parures... Mais il a sans doute déjà oublié.
Elle baissa les yeux.
Placez vous sur ce fauteuil, que je commence à esquisser votre portrait.

La jeune femme écouta la Dame, qui souriait. Elle aussi, elle souriait, bien souvent, elle répondait aux sourires des autres.

Bien, cela peut se comprendre.
Il est brun, je suis blonde ; il a le visage de notre Père, et j'ai le visage de notre Mère.

Un nouveau sourire, peut être un jour, elle serait défigurée à sourire à longueur de temps, mais c'était sa nature, elle ne pouvait s'en empêcher.

Bien, je n'ai pas eu d'échos de cette correspondance, mais cela m'étonerait qu'il ait oublié.

Voilà, la peinture était commencée, et Aranelle reçut une consigne de la créatrice, dont elle appréciait déjà la compagnie.
Elle s'assit donc sur le fauteuil, impatiente d'en voir le résultat.

Vous êtes donc de Bretagne ?

Elle déglutit lentement, ne sachant comment avouer qu'elle n'avait, en vérité, jamais croisé l'héritier du Ried en personne ; mais seul son valet, plus que désagréable, et l'écho de ses lettres peu avenantes dans un comportement outrageant d'un domestique zélé.
C'est cela, en fait, qui lui avait plu. Étonnée, d'abord, par le manque de tact avec lequel il l'avait rabrouée, elle avait vite pris goût à leur joute verbale ; d'autant plus déconcertante était la jeune sœur, aimable et distinguée, qui lui répondait sur un ton nettement plus acceptable.
Elle avoua, tandis que d'un fusain léger, elle traçait une première esquisse.

Je ne l'ai pas croisé, en vérité. Seulement reçu ses lettres... Et découvert son caractère.
Elle lui lança un regard amusé. Est il aussi froid avec ses proches ?
Elle emplit d'un pinceau rose la bouche, en rajouta un coté coquin et attirant. Elle était belle, cette sœur... Assurément, ils ne se ressemblaient pas du tout.
Il avait bien raison de l'être avec moi, notre échange épistolaire n'ayant pas débuté, par ma faute, de la meilleure des façons... Il était question, si je me souviens bien, d'une commande qu'il a interceptée, et fort marrie de ne recevoir le colis, j'ai dû être un peu rude dans mes propos.

Humectez vos lèvres, je vous prie ? C'est pour la luminosité...

Et aussi parce que la touche de brillant sur les lèvres, c'est carrément plus glamour.
Un à un, le temps passant, les portraits esquissés s'amoncellèrent sur le pupitre de la jeune créatrice.