[RP] Voyage en Berry pour mariage et autres.

hrp : ouvert à qui veut bien entendu

[La veille, sur les chemins vers Saint-Aignan, Rochebelle et Bitterly]

C’est plutôt moi qui vais rire si jamais il se mettait à pleuvoir… je pourrais alors m’en servir pour m’y abriter, tu sais, alors que ….toi…. tu n’aurais rien …. Et que tu risques alors de ressembler à un chat mouillé… Ha! Ha! Ha! Une chatte, devrais-je dire... hu-hum!... À moins que tu veuilles bien venir t’y cacher avec moi…. Je ne dirais pas non… tu vois que je ne suis pas rancunier ….j’ai l’âme charitable, tu sais, Hé!hɅ

Pis Tienss vu que ccest llheure de la sieste, je vais en profiter pour nous fairee euhhhahem pour me faire un abri de fortune en mettant sur le ccma barque dans la charette pour oe prote des coups de vent. Viens-tu tenndre tes cnd..on pourra manger ton morceau de viande ceahaleuria. Pis aprh on f’ra une pptite sieste. u te tentes-tu? H.HÇaEt aprn on reprend le collier.

Bitterly rtima une forte envie de rire, assise sur son rocher tandis que Rochebelle s'installait confortablement, du moins en avait-elle l'impression, dans sa petite barque qu'il trainait depuis Vendq
Finalement elle haussa les epaules, saisit son sac et sa cape et se dirigea vers son ami.

Elle s'assit .

J'avoue qu'on est bien >'abri du vent d'j .

Elle lui tendit le morceaux de viande seche qu'elle avait drupaur l'caillou et entreprit de s'en couper un.
Elle sortit aussi une flasque d'eau et en but quelques gorg .

Mouarf j'sais pas si j'vais arriver ormir sur c'chemin t'sais... Si j'entends l'moindre bruit suspect ca va m'reveiller... Pis avec c'te barque pour dortoir on risque d'nous prendre pour des manants...


Elle regarda autour d'elle et ajouta avec un grand sourire ponctu 'un clin do'eil en fin d'phrase.

Pas qu'elle soit pas chouette pourtant c'te barque hin !

Finalement elle haussa les cules et cala son sac sous son dos, appuyant sa tp contre la barque.

Fin bon j'vais quand mi essayer d'dormir parce que tout b'heure faut absolument qu'on arrive raint-Aignan pour d'main !
Y'a Kref et Fear qui nous y attendent, sont gentils hin? J'ai recu un courrier de Kref tout n'heure par le pigeon qui m'a piss 'ssus.

Elle maugraen repensant =a...


Bon aller bonne nuit et merci d'pas we rancunier.

Elle rit et ferma les yeux, mettant sa main sur sa dague pour l'aider E'endormir pis au cas ou...
Rapidement elle sombra dans le sommeil, sommeil lsr mais rorateur, sans bave ni ronflements au rendez vous.




[Le lendemain aux portes de Saint-Aignan]

Bitterly gambadait, dormir lui avait fait du bien, surtout qu'elle n's'rit pratiquement par reveillm y'avait peu d'passage apparemment sur la route qu'ils avaient choisis d'emprunter.
Toute sa joie de n'pas se fatiguu ils avaient failli s'en tromper de chemin pour rejoindre Saint-Aignan, Rochebelle n',nt jamais sorti d'chez lui n'saait pas trop dans quelle direction aller et elle avait commencm prendre une mauvaise direction lorsqu'ils avaient croisirecerelle.

Cette dernir, Vendmse comme eux les avait interpelaet leur avait fait remarquer qu's'ils continuaient ils iraient plut Chateauroux qu'aaint Aignan.

Bitterly uit devenue rouge comme une pivoine, avait remercitrecerelle et lui avait souhaitron voyage, esperant au passage la revoir un d'ces quatre car elle l'aimait bien cette femme !

Ainsi au petit matin Bitterly et Rochebelle firent leur entredans la premib ville du Berry qu'ils voyaient au cours de ce voyage : Saint-Aignan.

Bitterly donna son nom et celui de Rochebelle iame Bimba, la douani .
Elle expliqua qu'elle se rendait /ancerre et que ce soir m elle quitterait la ville avec Rochebelle, Kref et Febr qui devaient les attendre quelque part ici...
Bimba la remercia et lui souhaita une bonne journelui rappelant au passage les rnes et lois en vigueur dans le duch t dans la ville.
La vice chambellan de Touraine la salua et s'en fut sautillante vers Rochebelle et sa barque.

C'est bon on peut entrer ! J'suis jamais venue ici, j'espl que c'est joli ! Ca >'air trtbois"'as vu tous ces arbres ?! Dit-elle enthousiaste au transporteur de barque.

Finalement ils entrent directement sur l'marchy
Bitterly dans un Dn ravi mit ses fruits uendre, elle esperait ainsi pouvoir racheter du pain, qui conservait plus longtemps... Mais elle alla trop vite en besogne, oubliant par la mt les regles de courtoisie, elle ne print pas la maire et recu un pigeon de la dame.
Honteuse, elle qui avait nulees vingt et un fruits, elle s'excusa platement, prisant qu'elle voulait bien les reprendre s'il le fallait.
La bonne dame la pardonna.
Bitterly retrouva sa joie de vivre.

Bon, quoi qu'on fait ? Demanda-t-elle uon accompagnateur.

A cet instant Fetr les rejoignit.

Oh bonjour Fe r, comment vas-tu ? Tu n'es pas avec Kref ? Merci ous deux de nous avoir attendu ! Je suis dal>d'
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Bitterly de Saint Paterne

ArrivBonjour ma ch/ Bitterly alors en train d'arn...vendre aux habitant nos fruits? Kref iit encore l'auberge mais il est peut ue aller regarder du coties aveurs de cochon.
En retard, je pense que nous le somme aussi c'est plutues marioqui risquent de s'impatienter.

Fe>r se retourna vers Rochebelle
Allons il ne faut pas se prendre la tK pour aapretout nous somme en vacance (enfin moi en tout cas), mr si c'est vrai que leur douane ressemble un peu r'inquisition. Suffit de leur donner ce qu'ils demandent c'est iire des noms, et ils seront content.
Par contre si il y a un proble de type luciolique il faut faire attention.
Feor fit coulisser son e dans son fourreau pour vrfier son bon st, humecta son indexe droit puis le passa sur le tranchant de la lame de sa hache et enfin soupesa le bouclier caltur son dos.
Au pire j'ai quelques argument que la douane iu la gentillesse de ne pas me questionner ueur sujet.
Je propose d'aller retrouver Kref puis de se mettre en route historie de ne pas rater la crmonie
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/SPAN>

Rochebelle semblait avoir mal pris le courrier de dame Bimba.
Bitterly l' uta parler sans mots dire, Feanor rpndit avant mo qu'elle n'ait pu prendre la parole.
Et le traineur de barqu"utrag sda d'aller aux latrines...
Bitterly haussa alors les =ules et se tourna vers l'ancien Prrt de Touraine.

Bien, allons donc trouver Kref ! J'espere que les mariane nous en voudrons pas... Dit-elle dans une moue dubitative.

Ils trouv nt ce dernier non loin, arpentant les alle du marchr
A ce moment l'itterly les laissa tous deux, pr rant aller acheter quelques miches de pain pour la suite du voyage et pourquoi pas un morceau de viande ? Ils se donnsnt rendez-vous pour le soir afin de voyager et d'atteindre Bourges au petit matin.

Elle partit vers le marchKacheta trois miches de pain six s et vingt deniers chacune ainsi qu'un petit morceau de viande pour dix sept s et vingt deniers.
Une fois ceci fait, ignorant ou iit Rochebelle et comment il allait les retrouver... Elle lui envoya un pigeon en esperant que le volatile aurait plus de chance qu'elle.
Elle sortit de son sac sa plume et son encre ainsi qu'un parchemin, mat el offert par l'ordre des dames blanches lors de son accession au rang d'Esquire, et entra en taverne pour Eire pon ami.
La plus prtait "Au Berry Libre" taverne municipale disait l'affiche...
Elle ddsa tout ca sur la table la plus propre qu'elle trouva.
Elle commanda une bio et se mit hcrire.

Elle avait remercire tavernier entre deux qui lui avait rapportla bil.
Elle roula le parchemin et l'attacha ra patte du pigeon, elle sortit tout en gardant un oeil sur son sac... On est jamais trop prudent, surtout depuis ses aventures oa Cours des Miracles...
Elle lacha le pigeon qui s'envola le Tr Haut seul savait ou...
Un sourire et elle partit boire son verre J'intmeur.
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Bitterly de Saint Paterne

Kref et Feanor l'avaient rejoint en taverne.
Elle rit aux paroles du premier pendant qu'il demandait une nouvelle rasade de boisson alcoolis"

Mouarf, Kref, pour mon retard je m'excuse, je puis t'assurer que le but n'lit pas de me faire dwrer, uhuh.
Mon ami Rochebelle est parti faire ehhhh ce qu'il devait faire... Mais il nous rejoindra uemps pour le voyage ne t'en fais pas. Tu verras il est fort sympathique, malgrduelques soucis de prononciation des noms...

Du vin ? Quelle bonne id/ j'en ai assez des bulles...

Pour ce qui est des brigands, mouarf, j'espt de que nous n'aurons pas le bonheur d'en croiser sur les routes, j'voudrais pas commencer ces retrouvailles par des brochettes de mlets...
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Bitterly de Saint Paterne

Lsarriv: ancerre avait n pour Rochebelle source d=un ind nissable contentement et daun profond soulagement neuromusculaire. Depuis son passage eaint-Aignan, il avait travers
Bitterly lui avait dit quiils allaient demeurer _ancerre au moins trois (3) bonnes journl, le temps deassister au mariage de son ami Barbe-Noire; il en profiterait ainsi pour r2p>r de son labeur
sQue compte-tu faire aujourdehui, Bitterrrly? ’ te drnges-tu si je te suis encore aujourdlhui; jnai le goa rien faireb.. enfin, . ctest une fa de parler. Hum !Pis ote d,nges-tu si je tmaccompagne au mariage ? moins que Kref ou Fesr ne te lnaient de demandAspan>, ajouta-t-il en jetant un regard circulaire ies compatriotes tourangeaux, ou quelqueun duautres, des foisd je ne connais personne ici a. JBai m- pas vu encore une eoppe de charpentieru y a peut-oe de lrouvrage pour moi ici, des fois queil y aurait trop de monde au mariage, je pourrai meoccuper en attendant o Et vous messieurs, avez-vous de quoi de sppal yaire? s enquit-il pour trouver une solution de rechange ron d uvrement.

[Apr

Rochebelle et Bitterly devaient se hater, la fo ne tarderait pas evoir lieu, certes ils pouvaient toujours arriver en cours de route mais ils dient d0 arriv en retard au mariage, il ne fallait peut-oe pas cumuler ?...

Au bout de quelques m4es pass sourir la vice Chambellan as cependant un son :

Hum, Rochebelle, tu peux m'lacher le poignet tu sais, ca sera plus pratique pour courir...
Pis r'garde, arr
Elle fonce dans cette direction, entrainement Rochebelle qui ne l'avait toujours pas lach/A>
Arrivd 'intpeur elle se dirige rands pas vers ce qui semble le la tenancia.

B'jour ma p'tite dame, scusez moi d'vous dunger mais c'tait pour savoir, vous resterait pas une chambre ? Regard vers Rochebelle. Euh deux pardon...
La tenanciéjà la jauge, comme si elle v'nait d'sortir d'un tas d'purin et lui dit :

Bah ca ma p'tite caille fallait pr ir, avec c'te mariage... Norf, m'reste pu qu'la chambre de bonne en haut l . Et c'la derni, d'la ville j'peux vous l'assurer.

Certes elle aurait pu faire demie tour et v.fier les dires de la bonne femme mais elle iit prn et surtout si celle-ci disait vrai ils risquaient de voir leur unique chance de plonger dans l'eau chaude s'envoler..!

On la prend !S'exclama Bitterly !

La tenancir les amena donc en haut, tout en haut, dans une chambre petite, toute petite, avec un lit dans l'coin, une bassine de l'autre et une sorte d'cheminc Y'avait tout pile la place pour aussi une p'tite table.

La Vend:se posa son sac sur le lit.

Bon j'te propose tu te laves en premier, tu peux faire chauffer d'l'eau dans l'feu, pis moi euh j'attendrais, d'che toi. Ah et euh ca t'd nge d'dormir erre ou pas ? C's'ra pas pire qu'sur les ch'mins l'aut' fois !
Bon j'te laisse y reflechir.
Laisse son sac sur le lit, vvfie que sa bourse et sa dague soient ba ceinture et quitte la pi", en bas une taverne, elle commande un verre en attendant que Rochebelle se rrre.
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Bitterly de Saint Paterne

Cette bi n'
Son ami nit vs de noir et de blanc uniquement, Bitterly sourit, elle n'avait jamais vu le charpentier aussi bien habillemais cela lui allait pluteas mal. Imm"atement elle pensa au contenu de son sac... La seule chose adapts aeu pr5 7n mariage qu'elle avait emportdtait la houpellande que ses amis lui avaient offert, sans quoi elle n'aurait s=nt jamais pu se la payer... Mais voil elle rit marron...
Boarf, cela ferait l'affaire... Et de toutes fads elle n'avait pas mieux.

Ctest "on tour! Fais-moi signe si jamais t"as besoin dsaide pour le dos. Tu sais combien jpai let charitable H: 1 va me faire plaisir de te savonner /s.Hum!Hum! Tu peux ms prendre tout ton temps! Avant que les mariraient reales hommages de tout un chacunu teas bien le temps de te laver trois Duatre fois.. ..crois-moit.surtout que tu pus .... ''pis pu moi''....utantglors!

Elle leva les yeux au ciel et lui tra la langue, puis elle monta prdutionneusement les marches, arrivstout en haut elle failli se tromper d'chambre mais s'rattrapa au dernier moment.
Entridans celle qui devait se la bonne, elle vrfia que c'iit bien son sac. Une fois ceci fait elle en sorti sa seule robe qu'elle rla sur le lit.
Elle avait rarement servi et paraissait quasiment neuve.
Satisfaite, Bitterly enleva ducatement ses bottes noires et ses bas rouges en s'asseyant sur le lit pour ter de tomber bsment.
Puis elle s'approcha de la bassine, de l'eau ait dedans, elle y trempa l'index et un sourire apparut. L'eau tit chaude. Et propre.

Elle vpfia que la porte pit bien fermsel t que nul pouvait entrer puis placa serviette et brosse t rer isdu "bain", enfin elle retira ceinture, bourse, dague, braies, chemise et chapeau. Une fois fait elle se plongea avec delectation dans la bassine, certes celle ci cit relativement petite mais du haut de son mne cinquante quatre, cela ’it parfaitement acceptable pour Bitterly.

Cependant elle aata de rire toute seule en imaginant le pauvre Rochebelle dans cette me bassine...

Elle se mouilla les cheveux 'aide de ses mains, de l'eau chaude lui coula sur le crdes oreilles, c'-it fort agrtle. Mais elle devait se d cher un brin... Elle se saisit donc de la brosse et se frotta pour enlever toute la salete
Puis, lorsque l'eau fut fort sale et que sa peau commenca ie fripper elle sortit de la bassine et s'enroula dans la serviette. Elle la noua autour d'elle bien solidement, entreprit de soulever la bassine, ce qui s'ava fort difficile, alors plutot que de faire passer tout cela par la fenetre elle tira toute cette eau jusqu'au mur et versa le tout dans le petit trou qui servait sout cuer dans les rues.

Puis elle utilisa le reste d'eau propre pour se rincer les cheveux moultes fois afin d'en doger tout ce qui aurait pu s'y coincer depuis... La dernih fois qu'elle les avait lavt. Ce qui remontait tn certain temps !

Elle ruta le mc proc. pour se d.rasser de l'eau noire, poussiause et pleine de trucs nanges.

Puis elle se dirigea vers son sac, en sorti un peigne et entreprit de se daler les cheveux. Cela lui prit bien le temps de boire deux bics tranquillement et lorsqu'elle eut fini, un gros touillon de cheveux it entasseur le sol. Bitterly les ramassa et les lanca par la fenue, ils furent emportapar le vent.

Puis elle s'habilla, houpellande marron, bas blancs, mais les chaussures ? Elle avisa ses bottes, haussa les uules, les dlotta et les chaussa !

Elle h>ta lrendre son chapeau... Finalement elle fit une longue tresse avec ses cheveux, puis se dit que c'eit inutile de montrer lous ses longues oreilles et les dncha. Elle mit sa ceinture rouge sur laquelle tronait toujours sa bourse et sa dague enferm/dans son fourreau et prit sa cape ea main pour la mettre une fois dehors. Elle hrta encore brendre son sac mais renonca, elle ferma la porte derrit elle en v fiant que nul ne pouvait l'ouvrir puis descendit les marches en faisant attention ae pas se prendre les pieds dans sa robe !
En les dllant ses cheveux avaient pratiquement eu le temps de sdaelle en sourit, elle n'aurait pas trop froid dehors...

En bas Rochebelle iit la place qu'elle tenait quelques longs instants plus tot, deux chopes gisaient vides devant lui.

Bon v'la'suis propre, j'espa que j'pue plus maintenant !
Uh uh !
On y va ? Ajouta-t-elle en souriant.

Elle remercia la tenancie au passage et sortit, son ami ra suite.

Hum t'as repm ou c'bit pour la suite ?..
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Bitterly de Saint Paterne

Rochebelle eut un sourire puis lui tendit le coude, l'espace d'un instant elle se demanda pourquoi mais finit par comprendre...
Bras dessus, bras dessous il deara alors :

N ayez crainte, belle Dame. Si Ma Dame veut bien me suivre, je saurai certes vous y conduire. On y va de ce pas.

Elle ne put rlimer un tat de rire et parvint drticuler eu prrclairement :

Hum bien, je vous suis donc messire. Phrase qui fut ponctusd'un sourire amuss/span>
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Bitterly de Saint Paterne

Hum hum, Dame Biteurlie de l'Arrache Mojouar?

Arrêt momentané, dévisage le jeune homme qui lui fait face, le connait-elle ? Elle acquiesa tout de même en souriant bêtement, cherchant desesperemment d'ou elle pouvait le connaitre.
Il était vêtu comme un voyageur, aucun signe distinctif...

Une missive de la part de messire Goualcheumé!

Ainsi donc ce n'était qu'un jeune messager, elle se demanda tout de même d'ou il pouvait venir pour avoir un tel accent. Elle se saisit de la lettre qui lui était tendue et la parcourut des yeux. Quelle surprise, une lettre de Gwal. Mais le contenu l'était encore plus. Ainsi Gwalchmai venait d'arriver à Saint Aignan et il se dirigeait vers Sancerre ?
Un sourire illumina son visage.

Vous n'auriez pas un vieux parchemin, de l'encre et une plume dites des fois ? Demanda-t-elle au jeune homme.
Celui-ci acquiesa, farfouilla quelques instants dans son sac et lui tendit le matériel necessaire.
Bitterly le remercia et lui fit un clin d'oeil, elle regarda autour d'elle, une planche était posée non loin, contre les marches d'une batisse, elle s'y dirigea prestement, se saisit de la planche, s'assit sur une des marches en veillant à ce qu'elle ne soit pas sale, mis la planche sur ses genoux et se mit à écrire un petit mot :

Une fois ceci fait elle plia le parchemin en quatre, referma le petit flacon d'encre et tendit le tout au coursier.

Pourriez-vous porter ce mot à messire Gwalchmai s'il vous plait ?

Elle farfouilla dans sa bourse.

Il ne me reste que cela. Dit elle en lui tendant une pièce d'or. Mais je pense que cela devrait couvrir vos frais, non ? Elle fit un sourire au jeune homme.

Puis elle se tourna vers le pauvre Rochebelle qui attendait toujours.

Excuse moi de ce contre temps...
Bon et si nous y allions ? Tu n'sais pas la meilleure ? Gwal sera avec nous dans deux jours ! Elle rit.

En attendant j'ai faim... J'espère qu'il y aura un buffet à la fête car maintenant j'n'ai plus d'argent et tout juste quelques morceaux de viande seche pour les jours à venir.

Elle reprit le bras de son ami et l'entraina droit devant eux avant de se souvenir que c'était Rochebelle qui savait ou ils devaient se rendre.
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Bitterly de Saint Paterne

Excuse moi de ce contre temps... Tu n'sais pas la meilleure ? Gwal sera avec nous dans deux jours ! lui avait-elle annoncé toute souriante, et toute heureuse du contenu de la missive que le jeune messager lui avait remise.

La nouvelle de l’arrivée prochaine de Gwalchmai à Sancerre riva les talons de Rochebelle au sol. Il demeura interdit le temps d’encaisser le choc de sa réapparition. S’il s’y était déjà quelque peu préparé lors de sa brève apparition près de la fontaine de la place du marché de Vendôme d’il y a une semaine à peine, il ne s’attendait cependant pas à le voir réapparaître de sitôt. Il roula les yeux en signe de dépit intérieur en voyant un tel sourire illuminer la dentition de Bitterly. Plus encore, Gwalchmai avait même pris le soin de lui confier une mission en son absence, comme s’il était son valet de service.

Messire Rocheubel! Messire Goualcheumé m'a donné un message oral pour vous. Il a insisté pour que je vous dise de prendre grand soin de Dame Biteurlie. Et... Que... Qu'il comptait sur vous pour éviter que nul homme ne l'incommode, lui avait ainsi ânonner le jeune messager. Bon prince, Rochebelle prit le temps de respirer par les deux narines pour ne pas porter ombrage à la joie du moment de Bitterly. Il s’efforça de sourire aimablement au jeune homme qui le dévisageait d’une drôle de façon.

‘’ Tu diras à messire Goualchemai, mon p’tit pitte, lui répondit-il du tac au tac, que je saurai être à la hauteur de ses attentes envers moi; que je vais faire de mon mieux pour prendre bien soin de sa Dame; et que je vais tout faire pour l’accommoder suivant le moindre de ses désirs, caprices, lubies, peu importe, si tel est sa volonté. Dis-lui aussi d’être bien gentil avec les douanières de St-Aignan et de Bourges.’’ IL tapota affectueusement l’épaule du jeune garçon, lui pinça la joue gauche et lui donna une couple de soufflet sur la joue droite en signe d’appréciation paternaliste. Va vite le retrouver et n’hésite pas à aller voir dans les prisons si jamais tu ne le trouverais plus, conclut-il affablement.

Il se laissa ensuite entraîner par Bitterly qui lui avait repris le bras. ‘’Euh! lui dit-il, je crois que c’est plutôt dans cette direction. Laisse-moi t’y conduire… je dois prendre soin de toi… n’est-ce pas? ajouta-t-il mi- cynique et mi-amusé par le retour prochain de son amoureux.

Il n’avait point entendu Bitterly rentrer de sa soirée à visiter les rues du village de Sancerre, se rappela-t-il tout étonné à son réveil. Elle avait voulue y aller seule pour rentrer à l’heure qu’il lui plairait, avait-il cru comprendre de son insistance à vouloir faire bonnes ripailles du buffet de la noce. Il n’avait pas insisté de crainte de l’irriter et de se la mettre inutilement à dos. Elle devait même coucher sur le plancher à sa place, pour un soir, se rappela-t-il….

Il l’a vit cependant toute endormie et recroquevillée sur le bord de l’unique petite paillasse de la chambre, à ses côtés, comme endormie tel un enfant après une nuit agitée. Son visage était toutefois tuméfié et la cicatrice qui ornait son arcade sourcilière, gravement ré-ouverte. Les yeux de Rochebelle balayèrent instinctivement à toute vitesse son corps pour réaliser avec effroi que sa houppelande était en lambeau et qu’une seule conclusion devait s’imposer à son esprit. Il se redressa de sa position allongée pour se retirer doucement du lit afin de mieux la coucher de tout son long. Un cri de mort retentit aussitôt au travers de la pièce.

NAN!

«Bitterrrly! Bitterrrly! lui susurra-t-il calmement pour ne point l’effrayer. C’est moi : Rochebelle. Je ne te veux aucun mal….Chuuuutttttt! émit-t-il en un decrescendo qui se voulait des plus apaisant et surtout rassurant. Il lui ramena tranquillement la tête contre lui comme pour la protéger des forces obscures qui l’assaillaient de toutes parts. Tout va bien…. Tout va bien maintenant….tu es en sécurité ici…. Chuuuutttttt! continua-t-il à exprimer en guise de seul mot de réconfort qui lui venait à l’esprit pour calmer son angoisse. Il l’a berçait comme l’on berce une petite fille que l’on tente de consoler par ce seul geste si génétiquement inscrit dans la mémoire séculaire de l’humanité. S’avisant ensuite de la nécessité qu’elle se repose à tout prix, il l’a fit basculer tout doucement sur le dos et lui déplia les jambes, tout en l’abriant de la couverture qui faisait également office de couvre-lit.

Reste couchée ma…il étouffa le seul mot qui voulait sortir de sa gorge…. Bitterly…. se reprit-il, la voix enrouée par la scène qu’il avait sous les yeux. Je vais prendre soin de toi et de tes blessures, parvint-il à dire cependant que sa tête allait alternativement de gauche à droite dans un rapide mouvement de recherche de son sac dans lequel devait se trouver l’onguent qu’elle appliquait sur sa cicatrice. Repose-toi… je vais simplement laver ton visage avec de l’eau chaude et ensuite je t’appliquerai ton onguent sur ta cicatrice…C’est correct ? Gwalchmai arrive bientôt ; il va prendre soin de toi…. aussi… Il faut que tu dormes…»

‘’Ah ! Ah! C’est ce qu’on appelle faire la grasse matinée, ça ! ma chère Dame! s’exclama Rochebelle en entendant Bitterly prononcer faiblement son nom. Tu peux dormir encore deux autres journées, si tu veux, lui dit-il en souriant, on est pas à une journée près de notre départ de Sancerre, après tout, tu sais, ajouta-t-il tout en s’approchant au bord de sa paillasse. Et puis, on attend toujours après ton Goualchoulet….hahem!.. hé!hé! lui dit-il sur un ton moqueur pour la déridée de son sommeil.

Puis reprenant sur un ton plus sérieux Rochebelle s’enquit de son état de santé. Comment vas-tu Bitterrrly… Tu m’as fait vraiment peur…. j’veux dire… j’ai crains un moment pour ta vie… Je ne sais pas si tu t’en es rendue compte, mais ça fait pratiquement une bonne journée et demi que tu dors d’un sommeil souvent fort agité. J’ai couru demandé à une sage-femme de venir t’examiner pour te soigner de toutes tes blessures…je n’ai pas pu trouver l’officiant de médecine…Tu sembles avoir fait beaucoup de cauchemars terrifiants…. Je t’ai préparé de quoi manger un peu… tiens, bois ce gobelet d’eau fraîche... cela va te faire grand bien, lui dit-il en lui tendant l’objet.

Puis, ne voulant pas trop imposer sa présence en pareille circonstances, Rochebelle se trouva une excuse pour lui permettre de se rhabiller si elle en avait le goût. Je vais te laisser seul quelques instants….reprit-t-il en se levant… je vais être en bas au bar… je t’ai acheté une nouvelle houppelande de couleur brune et de nouvelles bottes... j’espère qu’elles te font… tes vêtements étaient tous déchirés… hum!.. Et on quitte les lieux dès que Gwalchamai arrive en ville… Qu’en dis-tu ? Hahem ! Aucun répit pour lui… Hé! Hé! Sitôt arrivé; sitôt repartit! hé!hé! ajouta-t-il à la blague en cherchant à la faire sourire. Bon… Tu m’fais signe, si jamais t’as à sortir… d’accord?…Je te laisse. À tantôt Bitterrrly.

Il l’a laissa tranquille pour qu’elle retrouve tous ses esprits. Il savait bien cependant qu’un jour il lui faudra, lui ou un autre, l’aider à exorciser les fantômes qui semblaient terroriser ses nuits; mais encore fallait-t-il qu’elle lui permette d’ouvrir cette porte grinçante.

Rochebelle avait réussit à passer les douanes de Bourges incognito et sans attirer l’attention de la douanière par intérim Zoyah; il avait espéré passer celles de St-Aignan avec le même succès. Mais cela revenait à sous-estimer la vigilance de la douanière Bimba. Celle-ci avait donné tant de fil à retordre à Rochebelle lors de son entrée dans cet ex château-fort des Lucioles qu’il aurait dû s’attendre à ce que la chef de la sécurité territoriale veille constamment au grain. Elle l’avait à l’œil, lui avait-elle alors fait comprendre lors de son admission sur son territoire.

Ainsi, sous peine de faire de plus ample connaissance avec Gus et Philibert, les rats de la cellule qui lui était destinée en cas de refus de sa part d’obtempérer à sa nouvelle réquisition, il dut de nouveau se soumettre, de bonnes grâces, à tout un questionnaire concernant une méthode expérimentale de torture destinée aux malfaiteurs sévissant dans le duché du Berry.

En l’occurrence, Rochebelle crut comprendre que le bourrel versait une cire brûlante sur l’étendue corporelle des malfrats, histoire de leur arracher des aveux tout en leur soustrayant des grands pans de leur pilosité masculine. Le succès du châtiment corporel était proportionnel à la densité de la pilosité de ces messieurs velus. Cependant, ayant la peau claire et quelque peu tavelée, Rochebelle eut vite fait d’établir à la douanière qu’il était impossible pour un grand blond tirant sur le roux d’être suffisamment fourni en poil pour lui permettre de ‘’tirer’’ de lui des résultants suffisamment concluant pour que cela vaille même la peine d’essayer sur lui ce procédé expérimental. Plus encore, il avait poliment refusé d’être le porte-étendard en Touraine de cette méthode avant-gardiste que la douanière Bimba avait baptisée ‘’le Bim’Épil’’. Il l’avait cependant invitée à venir elle-même faire étalage de sa science en Touraine, et plus particulièrement à lui rendre une p’tite visite à son échoppe d’ébénisterie. Ce qu’elle avait accepté de faire dans ses temps libres.

L’arrivée de Gwalchmai avait toutefois quelque peu rembrunit Rochebelle. Non pas qu’il détestait son voisin de la rue du Mans, mais en raison des évènements troublants dont avait été victime Bitterly, il aurait aimé gagné davantage sa confiance en étant seul avec elle. La veille du départ de Sancerre, il avait retrouvé Bitterly avec son amoureux alors qu’il s’apprêtait à lui annoncer que les charpentiers de la place lui avaient tous conseillé d’aller vers Chinon s’il tenait à vendre sa barque. ‘’Tiens v’là l’autre’’ s’était-il dit en apercevant un type fortement poussiéreux aux côtés de Bitterly. Il avait soupiré de résignation et, pour une fois, il n’avait pas trouvé d’excuse pour les laisser seul entre eux. Les deux voisins s’étaient alors contentés de se saluer poliment avec une p’tite gêne réciproque. Par courtoisie et par respect pour les sentiments de Bitterly envers son homme, Rochebelle avait même retardé le pas de sa marche afin de les laisser cheminer tous deux côte à côte, comme de vrais amoureux. Faut dire aussi que les côtes étaient toujours aussi abruptes et que ça l’aidait énormément de prendre tout son temps pour les gravir. Il fut ravi de pouvoir s’arrêter sur les chemins de Loches pour y passer la nuit.

Wohh. Qui en veut? avait lancé Bitterly en se passant le revers de sa main sur la bouche en signe d’appréciation de la bouteille qu’elle avait ouverte. ‘‘C’est pas de refus!’’ s’exclama Rochebelle en arrivant à sa hauteur. Tu y vas le premier ? ajouta-t-il en regardant Gwalchmai. Puis cherchant à casser la glace qu’il y avait entre eux, Rochebelle poursuivit à l’attention de son nouveau compagnon de voyage.

C’est sûr que ça fait ben longtemps que je ne t’ai point vu Gwalchmai, mais il me semble que je te trouve pas mal maigrichon. Ça s’peut-tu ?… J’me trompe-tu ?… lui dit-il en l’examinant sérieusement. Non mais... Tu m’inquiètes, l’ami. Sais-tu quoi? Tu devrais faire plus d’efforts, mieux manger, plus d’exercices, quoi! Ça te remettrait vite d’aplomb. Fa ke, tu devrais essayer de tirer ma charrette avec ma barque… continua Rochebelle, tu vas voir comment ça te façonne un corps de soldat, ça mon homme! le fait de traîner une barque. Qu’en dis-tu?

Rochebelle marqua une pause pour prendre une gorgée du vin de Bitterly, un vin fortement gouleyant qui provenait d’un des vignobles de St-Aignan. S’essuyant également la bouche après en avoir pris une gorgée, il reprit ses conseils d’ami, toujours inspiré par l’effort qu’il venait de déployer en cours de route à tirer sa barque par monts et par vaux. R’garde, moi par exemple! Juste le fait d’avoir tiré ma charrette avec ma barque dessus depuis que j’accompagne Bitterly, j’ai l’impression que j’ai maintenant des muscles d’acier que je n’avais pas auparavant, lui dit-il en exhibant fièrement la paire de biceps qu’il s’était récemment sculptée. Tu devrais essayer. Ça te ferait un grand bien, conclut Rochebelle lui-même fort étonné de son gain musculaire des cinq derniers jours.