Jolan
[Tout le monde peut participer, soyez juste cohérents, merci ]
Sur la route de Cambrai
Jolan bailla. Juste devant la porte du couvent. Véritable endroit de cinglés où lon navait pratiquement pas le droit de parler. Il croyait au très Haut évidemment, mais il ne fallait pas non plus trop abuser. Plus de deux mois quil moisissait dans ce trou pommé. Les réserves de bière avaient été entamées plus que de raison, et les moines avaient menacé de lenfermer dans une chambre pour éviter quil ne descende à la cave. Le dernier mois dailleurs, ils avaient changé la serrure de la grande trappe, et apparemment, séchangeaient la clé tous les jours pour éviter quil ne sache où celle-ci se trouve. De quoi bouder véritablement. Lainé des Rovel trépignait dimpatience à lidée de sortir de la. Quelle idée aussi davoir promis à sa mère de prier un minimum le Seigneur. Enfin, il était tranquille pour plusieurs années maintenant.
Faites bonne route mon frère. Et revenez quand vous voulez.
Le moine semblait sincère, mais Jolan était sur que la plupart poussaient des soupirs de soulagement. Surtout le père Vidasse, qui détestait voir le jeune homme dans les caves. Il allait pouvoir calculer combien décus il ne perdrait plus par jour et par chopes vidées. Le cambrésien fit un grand sourire à lhomme déglise et dun grand geste du bras et de la main, le salua. Pas très académique, mais un sourire chaleureux lui vint en retour, et cest le cur joyeux que Jolan marcha pour atteindre bientôt Cambrai. La campagne cambrésienne et ses bois, rien de mieux pour vous remettre daplomb après un séjour forcé au monastère. A part peut être un courrier. Le jeune homme leva les yeux en voyant un pigeon fondre sur lui comme sur sa proie. Un bras en protection pour éviter de cligner des yeux devant le soleil qui surplombait les champs, il se saisit du petit rouleau de parchemin accroché à la patte du volatile. Un court instant plus tard, lanimal senvole à tire dailes, pendant que Jolan continue davancer, un il devant lui, lautre parcourant lécriture petite et serrée qui sétale sous son regard.
Salut, je tai aperçu au monastère rapidement, il y a quelques jours. Je nai pas osé venir te parler, à cause du contexte, et parce que tu me plaisais beaucoup. Mais maintenant que tu es sorti, jai envie de te connaitre plus. Viens donc à la taverne de Cambrai qui se trouve le plus au sud de la ville, ce soir. Jy ai une chambre, et je suis sur que tu ne seras pas déçu pour ton retour. Je tattends !
Waouh. Une admiratrice.
Il avait lâché ces trois mots tout haut, sans vraiment sen rendre compte. Une femme lavait aperçu au monastère, et il lui avait plu ? Il naurait pu espérer mieux pour son retour. Bizarre en tout cas quil nait pas remarqué sa présence. Déjà que les nonnes ne venaient que rarement Mais les femmes étaient carrément interdites dans le monastère. Fallait donc que la femme en question soit venue avec les nonnes. Il y avait quatre jours. Non cinq, mais peu importait.
Il relue le parchemin rapidement, sinterrogeant encore. Elle semblait à la fois timide, nosant trop aller vers les gens, et en même temps décidée. Puis la dernière phrase laissait penser que dans lintimité, elle se lâchait. Il comprenait le mot comme cela du moins. Et fallait avouer que niveau femme, il se trompait rarement.
- Rarement, nempêche que ce nest pas ce qui a empêché Brune de partir rechercher Riol dés que tu as eu le dos tourné.
- Tu parles, taurais fait la même chose à sa place, si elle avait été deux mois et demi au couvent.
- Évidemment, mais pas rechercher mon ancienne amoureuse. Cest totalement différent. Surtout si loin.
- Ancienne amoureuse ou filles de joie, ça revient au même quand on sen sert de la même façon.
- Tas pas honte de parler comme cela ? Aller, rougis un peu, cest horrible la !
- Bah quoi ? Tas bien le droit dêtre un peu homme parfois ! Cest toi qui viens de passer deux mois et demi au monastère, pas elles !
- Un point pour toi. Cest dégueulasse nempêche, tu gagnes toujours.
- Peut être parce que tu veux que je gagne toujours.
- Mouai Bon, je fais quoi, je vais voir à ce rendez vous ?
- Evidemment, tu fonces. Et tu te poses la question ?
- Peut être que Brune est revenue, peut être quelle est la à mattendre.
- Cest ça. Même si elle était la à tattendre, tu pourras toujours la voir demain Brune. Vu le bruit quil a fait contre la table hier quand tas pensé à elle, tas largement de quoi en voir deux ou trois. Et Brune cest la meilleure, et le meilleur, faut toujours et sans exception que ce soit en dernier. Et puis, y'a des chances vu son dernier mot que Brune, ça soit terminé.
- Vu comme ça Tas raison. Mais je vais dabord voir Zaza.
Bon sang ce quelle lui avait manqué sa ptite sur. Surement plus que Brune même. Plus pouvoir lembêter, ne plus lentendre pendant deux mois et demi (même si parfois, ça faisait du bien), cétait dur. Sa ptite sur chérie, sa ptite sur adorée. Qui lavait tenu au courant des choses importantes durant son séjour au monastère. Comme le fait que Brune était partie par exemple. Le cri joyeux vint tout seul du fond des poumons, un grand sourire aux lèvres laccompagnant.
ZAZA JARRIVE !!!
Sur la route de Cambrai
Jolan bailla. Juste devant la porte du couvent. Véritable endroit de cinglés où lon navait pratiquement pas le droit de parler. Il croyait au très Haut évidemment, mais il ne fallait pas non plus trop abuser. Plus de deux mois quil moisissait dans ce trou pommé. Les réserves de bière avaient été entamées plus que de raison, et les moines avaient menacé de lenfermer dans une chambre pour éviter quil ne descende à la cave. Le dernier mois dailleurs, ils avaient changé la serrure de la grande trappe, et apparemment, séchangeaient la clé tous les jours pour éviter quil ne sache où celle-ci se trouve. De quoi bouder véritablement. Lainé des Rovel trépignait dimpatience à lidée de sortir de la. Quelle idée aussi davoir promis à sa mère de prier un minimum le Seigneur. Enfin, il était tranquille pour plusieurs années maintenant.
Faites bonne route mon frère. Et revenez quand vous voulez.
Le moine semblait sincère, mais Jolan était sur que la plupart poussaient des soupirs de soulagement. Surtout le père Vidasse, qui détestait voir le jeune homme dans les caves. Il allait pouvoir calculer combien décus il ne perdrait plus par jour et par chopes vidées. Le cambrésien fit un grand sourire à lhomme déglise et dun grand geste du bras et de la main, le salua. Pas très académique, mais un sourire chaleureux lui vint en retour, et cest le cur joyeux que Jolan marcha pour atteindre bientôt Cambrai. La campagne cambrésienne et ses bois, rien de mieux pour vous remettre daplomb après un séjour forcé au monastère. A part peut être un courrier. Le jeune homme leva les yeux en voyant un pigeon fondre sur lui comme sur sa proie. Un bras en protection pour éviter de cligner des yeux devant le soleil qui surplombait les champs, il se saisit du petit rouleau de parchemin accroché à la patte du volatile. Un court instant plus tard, lanimal senvole à tire dailes, pendant que Jolan continue davancer, un il devant lui, lautre parcourant lécriture petite et serrée qui sétale sous son regard.
Salut, je tai aperçu au monastère rapidement, il y a quelques jours. Je nai pas osé venir te parler, à cause du contexte, et parce que tu me plaisais beaucoup. Mais maintenant que tu es sorti, jai envie de te connaitre plus. Viens donc à la taverne de Cambrai qui se trouve le plus au sud de la ville, ce soir. Jy ai une chambre, et je suis sur que tu ne seras pas déçu pour ton retour. Je tattends !
Waouh. Une admiratrice.
Il avait lâché ces trois mots tout haut, sans vraiment sen rendre compte. Une femme lavait aperçu au monastère, et il lui avait plu ? Il naurait pu espérer mieux pour son retour. Bizarre en tout cas quil nait pas remarqué sa présence. Déjà que les nonnes ne venaient que rarement Mais les femmes étaient carrément interdites dans le monastère. Fallait donc que la femme en question soit venue avec les nonnes. Il y avait quatre jours. Non cinq, mais peu importait.
Il relue le parchemin rapidement, sinterrogeant encore. Elle semblait à la fois timide, nosant trop aller vers les gens, et en même temps décidée. Puis la dernière phrase laissait penser que dans lintimité, elle se lâchait. Il comprenait le mot comme cela du moins. Et fallait avouer que niveau femme, il se trompait rarement.
- Rarement, nempêche que ce nest pas ce qui a empêché Brune de partir rechercher Riol dés que tu as eu le dos tourné.
- Tu parles, taurais fait la même chose à sa place, si elle avait été deux mois et demi au couvent.
- Évidemment, mais pas rechercher mon ancienne amoureuse. Cest totalement différent. Surtout si loin.
- Ancienne amoureuse ou filles de joie, ça revient au même quand on sen sert de la même façon.
- Tas pas honte de parler comme cela ? Aller, rougis un peu, cest horrible la !
- Bah quoi ? Tas bien le droit dêtre un peu homme parfois ! Cest toi qui viens de passer deux mois et demi au monastère, pas elles !
- Un point pour toi. Cest dégueulasse nempêche, tu gagnes toujours.
- Peut être parce que tu veux que je gagne toujours.
- Mouai Bon, je fais quoi, je vais voir à ce rendez vous ?
- Evidemment, tu fonces. Et tu te poses la question ?
- Peut être que Brune est revenue, peut être quelle est la à mattendre.
- Cest ça. Même si elle était la à tattendre, tu pourras toujours la voir demain Brune. Vu le bruit quil a fait contre la table hier quand tas pensé à elle, tas largement de quoi en voir deux ou trois. Et Brune cest la meilleure, et le meilleur, faut toujours et sans exception que ce soit en dernier. Et puis, y'a des chances vu son dernier mot que Brune, ça soit terminé.
- Vu comme ça Tas raison. Mais je vais dabord voir Zaza.
Bon sang ce quelle lui avait manqué sa ptite sur. Surement plus que Brune même. Plus pouvoir lembêter, ne plus lentendre pendant deux mois et demi (même si parfois, ça faisait du bien), cétait dur. Sa ptite sur chérie, sa ptite sur adorée. Qui lavait tenu au courant des choses importantes durant son séjour au monastère. Comme le fait que Brune était partie par exemple. Le cri joyeux vint tout seul du fond des poumons, un grand sourire aux lèvres laccompagnant.
ZAZA JARRIVE !!!