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[RP] Deuxième chambre à droite, premier étage

Jolan
[Tout le monde peut participer, soyez juste cohérents, merci ]

Sur la route de Cambrai…

Jolan bailla. Juste devant la porte du couvent. Véritable endroit de cinglés où l’on n’avait pratiquement pas le droit de parler. Il croyait au très Haut évidemment, mais il ne fallait pas non plus trop abuser. Plus de deux mois qu’il moisissait dans ce trou pommé. Les réserves de bière avaient été entamées plus que de raison, et les moines avaient menacé de l’enfermer dans une chambre pour éviter qu’il ne descende à la cave. Le dernier mois d’ailleurs, ils avaient changé la serrure de la grande trappe, et apparemment, s’échangeaient la clé tous les jours pour éviter qu’il ne sache où celle-ci se trouve. De quoi bouder véritablement. L’ainé des Rovel trépignait d’impatience à l’idée de sortir de la. Quelle idée aussi d’avoir promis à sa mère de prier un minimum le Seigneur. Enfin, il était tranquille pour plusieurs années maintenant.

Faites bonne route mon frère. Et revenez quand vous voulez.

Le moine semblait sincère, mais Jolan était sur que la plupart poussaient des soupirs de soulagement. Surtout le père Vidasse, qui détestait voir le jeune homme dans les caves. Il allait pouvoir calculer combien d’écus il ne perdrait plus par jour et par chopes vidées. Le cambrésien fit un grand sourire à l’homme d’église et d’un grand geste du bras et de la main, le salua. Pas très académique, mais un sourire chaleureux lui vint en retour, et c’est le cœur joyeux que Jolan marcha pour atteindre bientôt Cambrai. La campagne cambrésienne et ses bois, rien de mieux pour vous remettre d’aplomb après un séjour forcé au monastère. A part peut être un courrier. Le jeune homme leva les yeux en voyant un pigeon fondre sur lui comme sur sa proie. Un bras en protection pour éviter de cligner des yeux devant le soleil qui surplombait les champs, il se saisit du petit rouleau de parchemin accroché à la patte du volatile. Un court instant plus tard, l’animal s’envole à tire d’ailes, pendant que Jolan continue d’avancer, un œil devant lui, l’autre parcourant l’écriture petite et serrée qui s’étale sous son regard.

Salut, je t’ai aperçu au monastère rapidement, il y a quelques jours. Je n’ai pas osé venir te parler, à cause du contexte, et parce que tu me plaisais beaucoup. Mais maintenant que tu es sorti, j’ai envie de te connaitre plus. Viens donc à la taverne de Cambrai qui se trouve le plus au sud de la ville, ce soir. J’y ai une chambre, et je suis sur que tu ne seras pas déçu pour ton retour. Je t’attends !

Waouh. Une admiratrice.

Il avait lâché ces trois mots tout haut, sans vraiment s’en rendre compte. Une femme l’avait aperçu au monastère, et il lui avait plu ? Il n’aurait pu espérer mieux pour son retour. Bizarre en tout cas qu’il n’ait pas remarqué sa présence. Déjà que les nonnes ne venaient que rarement… Mais les femmes étaient carrément interdites dans le monastère. Fallait donc que la femme en question soit venue avec les nonnes. Il y avait quatre jours. Non cinq, mais peu importait.

Il relue le parchemin rapidement, s’interrogeant encore. Elle semblait à la fois timide, n’osant trop aller vers les gens, et en même temps décidée. Puis la dernière phrase laissait penser que dans l’intimité, elle se lâchait. Il comprenait le mot comme cela du moins. Et fallait avouer que niveau femme, il se trompait rarement.


- Rarement, n’empêche que ce n’est pas ce qui a empêché Brune de partir rechercher Riol dés que tu as eu le dos tourné.

- Tu parles, t’aurais fait la même chose à sa place, si elle avait été deux mois et demi au couvent.

- Évidemment, mais pas rechercher mon ancienne amoureuse. C’est totalement différent. Surtout si loin.

- Ancienne amoureuse ou filles de joie, ça revient au même quand on s’en sert de la même façon.

- T’as pas honte de parler comme cela ? Aller, rougis un peu, c’est horrible la !

- Bah quoi ? T’as bien le droit d’être un peu homme parfois ! C’est toi qui viens de passer deux mois et demi au monastère, pas elles !

- Un point pour toi. C’est dégueulasse n’empêche, tu gagnes toujours.

- Peut être parce que tu veux que je gagne toujours.

- Mouai… Bon, je fais quoi, je vais voir à ce… rendez vous ?

- Evidemment, tu fonces. Et tu te poses la question ?

- Peut être que Brune est revenue, peut être qu’elle est la à m’attendre.

- C’est ça. Même si elle était la à t’attendre, tu pourras toujours la voir demain Brune. Vu le bruit qu’il a fait contre la table hier quand t’as pensé à elle, t’as largement de quoi en voir deux ou trois. Et Brune c’est la meilleure, et le meilleur, faut toujours et sans exception que ce soit en dernier. Et puis, y'a des chances vu son dernier mot que Brune, ça soit terminé.

- Vu comme ça… T’as raison. Mais je vais d’abord voir Zaza.

Bon sang ce qu’elle lui avait manqué sa p’tite sœur. Surement plus que Brune même. Plus pouvoir l’embêter, ne plus l’entendre pendant deux mois et demi (même si parfois, ça faisait du bien), c’était dur. Sa p’tite sœur chérie, sa p’tite sœur adorée. Qui l’avait tenu au courant des choses importantes durant son séjour au monastère. Comme le fait que Brune était partie par exemple. Le cri joyeux vint tout seul du fond des poumons, un grand sourire aux lèvres l’accompagnant.

ZAZA J’ARRIVE !!!
Izeliah
Deux mois et demi étaient passé depuis le départ en retraite de ses frères. Elle en avait profité pour voyager, voir du monde, être tribun aussi au passage. Maintenant, elle savait qu'ils reviendraient, aussi direction Cambrai.

Elle avait tout réouvert, tout ranger, Tirer quelques traits et tourner des pages, les points sur les I et les barres aux T. Du boulot quoi. Oui du travail, c'est dans ça qu'elle avait plongé son presque désarroi. Profiter de la vie d'un côté et de l'autre travailler très sérieusement. Plus elle avançait et plus elle devenait double. Surement que son frère allait la trouver changée.

'Tu as muri" qu'on lui avait dit. Et se voir comparée à une pomme ne l'avait pas franchement emballée. Pourtant, elle devait bien admettre que c'était le cas. Durant ces deux mois, elle n'avait eu le temps de s'occuper d'elle, de ne penser qu'à elle.

Bon, elle se disait que le retour allait être dur pour son frère... il saurait rebondir mais tout de même...

Elle alla s'assoir sur le banc devant la maison... elle regarda le ciel bleu en buvant un broc d'eau

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Jolan
Maison des Rovel

Ah voila enfin Cambrai! C'est qu'en trois mois de vie ici, il a commencé à apprendre à aimer la ville. Bon, surtout les coutumes aussi, et cette tendance à boire plus que de raison. La vie quoi, ce qui était fortement oublié en Champagne les dernières années. Soif... soif! Il avait soif à penser bière!

Passant les portes de la ville et saluant le guet d'un geste de la main, Jolan se dirigea aussitôt vers ce qui lui tenait lieu de maison, ainsi qu'à sa sœur et son frère Guilhem. D'ailleurs, où était ce chenapan? Il avait couru au devant du jeune homme, impatient qu'il était de retrouver sa sœur. Il devait même être déjà arrivé, à coup sur. Et confirmation lui fut faite quand au détour du chemin, il vit son jeune frère occupé à faire un câlin à Izeliah, et à lui raconter ses exploits dans la maison de Dieu. Souriant, l'ainé Rovel approcha, et attendant que Guilhem se retire, vint prendre à son tour la jeune femme dans ses bras.


Ma p'tite sœur! Dis donc, tu pourrais lâcher ce broc d'eau pour accueillir tes frères après plus de deux mois d'absence!

Grand sourire de Jolan alors qu'il lui donne une accolade un peu plus forte que de raison. Il avait l'impression que Zaza avait un poil grandi. Mais elle semblait en tout cas en pleine forme.

Comment vas tu, hein? Comment vas tu p'tite sœur? Tu peux pas savoir comment c'était l'enfer la bas! J'ai pêché pour les dix prochaines années de ma vie la! Dis toi que que j'en étais à inventer des pêchés pour leurs faire plaisir à la fin. C'était toujours mieux que de devoir aller prier matin, midi et soir. Une fois par jour, c'est déjà bien suffisant. Sans compter qu'eux les fredonnent toujours. Ah que je suis bien content d'être ici!

Il regarda autour de lui, comme s'il s'attendait à voir un homme apparaitre.

T'es toute seule? Ah, faudra que je te montre un truc après. Une lettre, ajouta-t-il d'un ton exagérément mystérieux. On peut entrer ou tu comptes rester la?

Souriant narquoisement, Jolan poussa la porte pour pénétrer dans la maison, avec la ferme intention de vider les réserves de bière, si réserve de bière il y avait. Mais sa p'tite soeur était généralement prévoyante. Alors après deux mois et demi au monastère, elle avait bien du mettre quelques tonneaux de côté.
Izeliah
Izeliah câlina, embrassa, papouilla son petit frère, son visage c'était éclairé de lui même à revoir Guilhem. Les larmes aux yeux des les revoir enfin. Elle était la seule fille et se comportait avec eux comme une mère, surtout avec Guihlem... Il était celui qui ne se souvenait pas des Parents, Jolan et Izeliah le protégeaient. Et Jolan était responsable de ce petit monde. Mais bon... on ne dira pas qu'Izeliah, malgré son caractère et son amour des bêtises étaient la plus mature de tous, surtout en ce qui concernait la gestion de la maison... Tout le monde avait pu le remarquer.

Elle regarda son grand frère arriver, tout sourire. Elle savait que ça ne durerait pas. Les nouvelles n'étaient pas très bonne. Elle le serra dans ses bras un peu plus que d'habitudes. Malgré l'air apparemment, elle aussi avait eu son lot de peine. Les temps changent vites... plus vite qu'il n'y parait ou que l'on pourrait s'y attendre en tout cas et qu'on le voudrait.


Tu es content... bien, ça ne continuera peut être pas.

A quoi bon le lui cacher, elle connaissait son frère, il préférait savoir de suite. Il aurait surement mal, grimacerait peut être mais ne laisserait rien voir, surtout devant Guilhem. Elle aurait peut être droit à ses élans de coeur en confidences à la veillé quand ils seraient seuls. Elle passa la porte à sa suite et lui dit simplement

Au prochaine chasse à courre organisée, évite de te montrer... on pourrait te confondre avec le cerf...


Elle ne se douta pas que son frère avait compris l'allusion. Elle enchaina.

Oui, je suis seule... et pas qu'aujourd'hui.


Là aussi, il comprendrait comme ça, le coeur serré, les yeux brillants, Guilhem lui prit la main. Il n'était pas habituée à voir sa soeur triste.

Ben Zaza... t'as quoi ?


Rien 'Hem... je suis juste très heureuse de vous retrouver. Jolan, il y a de quoi boire dans le tonneau. tu vas pouvoir me raconter cette histoire de lettre. Pendant que moi je ferais des gros câlinou à Patapon !!!

Elle attrapa son petit frère, surnommé Patapon par leur mère. Elle utilisait rarement se diminutif lui rappelant trop ses parents. Finalement elle n'utilisait que quand elle se sentait trop seule. Toutes les blessures ne cicatrisaient pas. Izeliah le savait bien. Jolan aussi...
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Jolan
Autour d'une bonne chope

Ah, la petite maison n'avait pas changé. Sa p'tite sœur non plus, toujours aussi volubile apparemment. Comme lui quoi. Quel bonheur de retrouver sa sœur adorée après cette satanée escapade chez les moines. Alors qu'il cherchait le tonneau, et qu'il le trouvait au même endroit que d'habitude (c'est à dire dans un coin frais de ce qui tenait lieu de cuisine et salle à manger), il cria de l'intérieur pour répondre à Izeliah.

Comment ça, ça ne continuera peut être pas? Je suis au courant pour Brune si c'est de ça que tu veux parler! Même si c'est pas ce que je préfère, je sais encore écrire!

Ah, le tonneau était rempli presque aux trois quarts. Merveilleuse Zaza! Jolan ne se fit pas prier pour prendre trois chopes et les remplir à ras bord. Un retour, ça se fêtait forcément, surtout avec la satanée chaleur qu'il régnait à présent. Et puis son jeune frère ne faisait plus la fine bouche maintenant devant une bière. Bon avec lui et Izeliah, il avait de quoi tenir. Il posa les chopes sur la petite table au moment où elle entrait, tenant par la main Patapon. Ridicule surnom, mais comme c'était sa mère qui l'avait donné à son p'tit frère, et ben il était bien! Et le premier qui en rirait se retrouverait les quatre fers en l'air avec les deux ainés Rovel en train de lui casser la figure.

Asseyons nous et buvons!

Joignant le geste à la parole, il tira une chaise à lui, et avec un soupir d'aise, porta la chope à ses lèvres. Rien de plus délicieux que ce doux breuvage dans le gosier. Puis il regarda plus attentivement sa p'tite sœur. Il n'avait pas tellement aimé le ton avec lequel elle lui avait répondu qu'elle était seule. Elle avait du avoir des soucis pendant son absence, et de ce qu'il pouvait en conclure, Laurent n'était plus le bienvenue. Mais depuis la mort de leurs parents, ils avaient toujours essayés de ne pas attrister Guilhem. Par conséquent, il préférait ne pas trop poser de question en sa présence. Ils discuteraient plus tard, quand il dormirait.

Je te conseille pas d'aller chez les moines ma Zaza. Tu sais que Guilhem aussi n'en pouvait plus à la fin? Il n'avait même plus le droit de parler!

Même que Jolan il m'apportait plus de bière!

Ben oui, les moines nous ont privé de la cave parce qu'on... enfin je buvais trop. Guilhem, c'était juste quelques chopes... Le dernier mois, c'était épouvantable. Et puis aucun jeune de son âge pour jouer avec lui.

Si si Jolan! Y'avait Hubert! Mais il était chiant, il voulait pas jouer aux cailloux avec moi!

Ah oui Hubert.
Regard éloquent du blondinet pour sa sœur. Le fils du cureton. Il apprend par cœur la bible aristotélicienne. Ou un truc du genre. Tu vois le genre... Alors que Guilhem voulait courir, jouer aux cailloux, courser les filles... Enfin bon, il a été admirable!

Il tapote l'épaule de son jeune frère en souriant, remarquant que la bière n'existait déjà plus dans sa chope.

Mais tu dois être épuisé après notre marche. Fais un gros câlinou à ta Zaza adorée, et puis va te reposer Guilhem. Demain, tu seras en forme comme ça pour jouer avec tes amis.

Non pas qu'il tenait déjà à se retrouver seul avec Izeliah, mais Guilhem devait vraiment être crevé. Le blondinet termina sa bière à son tour, et sourit tendrement en regardant son p'tit frère dans les bras de sa sœur.
Izeliah
Izeliah continua de câliner son petit frère, caressant ses cheveux, embrassant le front de son frère. Elle avait bu tranquillement sa chope, elle avait pas vraiment envie de boire. Mais bon, faut pas gâcher non plus.

Je comprends toujours pas ce que tu as été foutre là bas. c'est vraiment nul. Et puis bon, pour le spirituel hein... j'ai jamais été vraiment réceptive. La retraite c'est pas pour moi.


Elle regarda son petit frère avec le regard d'une mère.


Eh ben, la prochaine fois je te garde avec moi. Jolan, il te fait faire que des bêtises.

Pfff même pas vrai, qu'en plus c'est toi qui en fait le plus des bêtises dans la famille !!


Izeliah partit dans un grand éclat de rire.


Ah ben... voyez vous ça, en plus tu deviens impertinent.. va falloir sévir ! File au lit ! et débarbouille toi !

Elle regarda Guilhem se diriger en courant vers sa chambre, il stoppa net et se retourna.

Dis Zaza, j'peux dormir avec toi cette nuit ?

Elle lui sourit : Bien sur "hem.

Il partit, elle se tourna vers son ainé, le chef de la famille. Elle prit son couteau, elle fixa la pointe de se dernier sur la table et commença a le faire tourner. Il avait quelque chose en tête, ce n'était pas Brune, il souriait. Et impossible que ça soit en pensant à elle...enfin c'est ce que pensait Izeliah, avec Jolan tout était possible.


Grand père est champion de soule.


Elle le regarda avec plus d'insistance :
Que comptes tu faire maintenant ?

Elle parlait sans entrain, un ton monocorde, traduisant sa lassitude et son ennuie.
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Jolan
Toujours autour d'une bonne chope

Il se leva pour replonger sa chope dans le tonneau, la remplir. Une fois rassit, il sourit à son jeune frère.

Bonne nuit 'hem!

Il prenait la mauvaise habitude de sa sœur de l'appeler par ce diminutif maintenant. Quelle bande de fainéants ils faisaient parfois. Mais bon, cela ne gênait en aucun cas Guilhem, qui commençait seulement à se poser des questions sur l'absence totale de ses parents. Il savait qu'un malheur était arrivé, mais jusqu'ici, Izeliah et Jolan ne lui en avaient pas encore parler. Ils préféraient attendre encore un peu, qu'il grandisse, qu'il soit mur pour entendre toute l'histoire d'Angeldark et Adelahis. En attendant, il se retrouvait seul avec sa p'tite sœur.

Champion de soule pépé? Waouh! C'est parce qu'il n'y avait pas Lynette pour le battre, c'est pour ça.

Il sourit au souvenir de la dernière coupe de soule, où Zaza avait supporté énergiquement leur grand père, tandis que lui avait opté pour Lynette. Son amoureuse comme il l'appelait quand il était petit. Ça faisait toujours rire ses parents (Erwelyn avait bien une quinzaine d'années de plus que Jolan). Depuis le drame, il n'avait eu aucune nouvelle de Lynette. Il ne savait même pas si elle était au courant qu'Angel et Adel étaient morts. Il fallait vraiment qu'il lui envoie un courrier. Maintenant, il avait largement la force pour le faire, même s'il savait qu'il aurait du mal à coucher les mots sur le parchemin.

La question d'Izeliah le ramena à la réalité. Que comptait il faire maintenant? Il avait eu le temps d'y réfléchir chez les moines, plus que de raison même.


M'investir pour le duché.

Il but une longue gorgée de bière, légèrement pensif, avant de regarder sa sœur dans les yeux.

Tu n'as pas l'air au mieux dis moi. Il ne s'est rien passé de grave en mon absence j'espère?

Il savait qu'Izeliah était fragile. Un évènement que certains auraient jugé dérisoire et sans grande importance, pouvait prendre des proportions exceptionnelles sur le caractère de sa sœur. Il savait aussi qu'elle savait se montrer forte, surtout devant les autres. Et quand Zaza avait une idée en tête, rien ni personne ne pouvait l'empêcher de mener à terme cette idée. C'était une battante avant tout. Il ne savait pas trop si elle tenait à lui parler de ses soucis, aussi laissa-t-il un blanc pour lui donner le temps de choisir ses mots, et de lui répondre. Il était prêt à l'écouter, à la consoler au besoin, à la réconforter. En même temps, il sortait le bout de parchemin d'une poche de ses haillons, et le posa sur la table devant Izeliah. Il avait déjà pris sa décision d'y aller, rien que pour épancher sa curiosité. Et puis, il ne pouvait laisser passer si belle occasion si elle se présentait. Mais il se demandait quelle allait être la réaction de sa p'tite sœur.
Izeliah
Rien de grave... hum... était ce vraiment grave de perdre une personne dans laquelle on avait mis toute confiance, de l'avoir tellement aimée qu'on serait prêt à se condamner à l'enfer pour juste une nuit dans ses bras ? Oui pour Izeliah c'était grave, mais sa peine elle voulait la garder pour elle. Elle avait senti son coeur se déchirer de toute part et ne souhaitait pas vraiment le reconstruire... Après tout, on pouvait souvent espérer plus des Amis que des Amants. Des amis elle en avait, et elle savait pouvoir leur faire confiance. Le temps effacerait la peine... Après tout une cicatrice de plus ou de moins, à quoi bon... Certains devaient être né pour souffrir et elle devait être de cette race.

Je crois qu'il ne vaut mieux pas trop en parler pour le moment... trop frais et j'ai encore trop la hargne. Mais bon, tu me connais, je te dirais tout quand j'aurais digéré... C'est juste que j'en ai marre de toujours avoir mal... je ne sais pas où je me plante mais je le fais et avec une étonnante facilité.

Elle regarda son frère et bu une autre gorgée. Non, même ça elle en avait pas envie... Une forme de lassitude la prenait quand elle restait à rien faire. Son salut, elle ne le devait qu'au travail que lui fournissait en ce moment Luzifer. Le travail est un bon remède.


Heureusement que j'ai les élections pour me changer un peu les idées. Tu verras l'équipe est bonne et nous sommes motivés. Par contre... Si tu continues à te comporter comme un champi tu vas passer pour un gland... Quand retiendras tu que c'est un Comté ?? COM TE... et pas duché... Tête de buse !


Un petit sourire aux lèvres, elle tira la langue à son frère.
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Jolan
Mouai. Elle avait mal apparemment. Il comprenait pourquoi il ne voyait pas trace de Laurent. Il avait du se passer quelque chose entre les deux pour les séparer. Enfin, tant qu'il n'avait pas fait mal physiquement à sa p'tite soeur, cela pouvait attendre. Elle parlerait quand elle le souhaiterait, elle savait bien qu'il serait toujours la pour elle. Maintenant, il fallait tenter de la consoler un peu, sans pour autant entrer dans les détails, vu qu'il n'en connaissait aucun. Heureusement qu'il la connaissait comme sa poche Izeliah!

Tu ne te plantes pas Zaza voyons. Ce n'est pas de ta faute. C'est la vie, et la vie est dure. Mais elle tourne forcément la vie, alors soit forte, et elle tournera pour toi aussi ma p'tite sœur adorée.

La, elle aurait eu besoin d'un gros câlin à son tour. Mais il le lui donnerait plus tard, Patapon saurait lui donner l'affection qui lui manquait en ce moment. Et puis... raaa, il se cogna la tête avec la paume de sa main. Quel imbécile, il s'était encore planté. Il avait toujours gardé cette mauvaise habitude en Champagne, qui était lui un duché. La méga honte!!! Parler comme un champi en Artois alors qu'il détestait ceux qui avaient provoqué la mort de ses parents, et qu'il aimait tellement ce comté qui les avait recueilli lui, Zaza et Guilhem comme s'ils faisaient toujours parti de cette immense famille. Ah non vraiment, sa soeur avait raison. Il n'était qu'un gland à se tromper tout le temps comme ça, et il allait être temps que cela change! Il grogna légèrement pour approuver sa sœur et se maudire une fois de plus. Acceptant sans rechigner ou même rendre le tirage de langue.

Oui comté, comté, conté, conté, cont'es, con t'es, con t'es con t'es con...

Il se retapa le front de la paume de sa main, secoua sa tête et plongea vigoureusement une troisième fois sa chope dans le tonneau de bière. Puis du menton, il désigna la lettre toujours devant sa sœur.

Ben alors Zaza? Je t'ai connu plus curieuse! Surtout quand il s'agissait de mes affaires avec les femmes!

Sourire en coin, il tapota du bout des doigts le bord de la table de la cuisine. Il avait hâte de savoir ce qu'elle en pensait, même si une petite voix au fond de sa tête lui disait qu'elle ne serait pas vraiment pour qu'il fonce cette soirée à l'auberge indiquée. Plus prudente que lui la Zaza par moment. Parfois, c'était aussi le contraire, mais c'était plus réfléchi chez sa sœur généralement, alors qu'il fonçait tête baissée pour sa part. Ah, heureusement qu'elle était la oui...

Tu ne lis pas?
Izeliah
Tsss... Tu me dégoutes tient... tu penses vraiment qu'à ça... ça sert vraiment à rien que je m'en fasse pour toi tient... tu t'en contre fou des femmes... tant que tu peux les aligner dans ton lit... alors là... là... oui y a du monde.

Elle froissa la lettre qu'elle venait de lire. Elle fronça les sourcils et regarda son frère un peu méchamment. Il avait quoi dans la tête celui là ? Deux mois d'abstinence et le voilà frétillant comme un gardon ? Les hommes tous les mêmes. Un courant d'air au niveau de la tête et deux petits pois en guise de cerveaux en dessous de la ceinture.

T'es au monastère et tu trouves encore le moyen de.... Elle suspendit sa phrase... comment une femme avait pu voir son frère au monastère, le lieu étant interdit aux femmes. Un sourire malicieux vint s'accrocher aux lèvres d'Izeliah et elle se mit à rire doucement.

Je pense que... si tu penses que c'est une donzelle tu as tord, tu vas pas être déçu... doit avoir du poil de barbe - nouveau rire -... tu m'expliques comment une femme aurait pu te voir alors qu'elles sont interdites au monastère ?

Elle finit sa chope et se leva. Elle se dirigea vers une commode, elle en sortie des crêpes toutes fraiches et un pot de confiture. Elle déposa le tout sur la table et s'assit à califourchon sur le banc. Tout en préparant une crêpes, elle ajouta

Tu comptes faire quoi ? tu vas aller à un rendez vous comme ça ? sans signature ni rien ? C'est encore un coup à se retrouver dans des histoires tordues...

Elle secoua la tête et regarda son frère... à tout parier qu'il allait y aller.
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Jolan
Ah ben ça, c'était à prévoir une réaction pareille. Jolan leva les yeux au ciel. Ben oui, après deux mois et demi d'abstinence, il en avait ras le chapeau! Non mais qu'est ce qu'elle croyait?

Oh ça va Zaza hein! Tu n'es peut être pas beaucoup mieux que moi alors ça va oui! En plus, je voudrais bien t'y voir toi, après deux mois et demi sans voir une seule femme, tout au plus une ou deux nonnes desséchées... Oui, je voudrais bien t'y voir! Je suis un homme justement! Pas un Dieu qui se contrôle tout le temps.

Et je les aligne pas dans mon lit. Ça, c'était quand on était encore à Ste Ménéhould.

Il regarda sa soeur sortir des crêpes, de la confiture. Tout pour se remplir le ventre, et il se rendit compte alors qu'il était affamé. Il venait d'épancher sa soif, et un gargouillis dans son estomac lui rappela que le pain mangé bien plus tôt dans la journée était loin. Remerciant Izeliah d'un sourire il se servit et tartina copieusement sa crêpe de confiture.

Puis il resta un moment pensif, à manger, écoutant et remuant les arguments d'Izeliah dans sa tête. Bon, elle n'avait pas tord. Même lui, ça lui avait paru bizarre qu'une femme ait pu l'apercevoir dans le monastère. Mais bon parfois sous les soutanes... facile de se déguiser. Et lui aimerait tellement que ce soit le cas!

Elle a du se déguiser, je sais pas. Si j'avais su où se trouvait un couvent de nonne, moi aussi je me serais déguisé en nonne pour voir des femmes. Elle a sans doute fait la même chose.

Y'avait peut être moins de chance pour que ce soit un coup tordu. Oui, mais alors de qui le coup tordu? A part les champenois, il n'avait pas eu le temps de se faire des ennemis en Artois. Peut être Riol que Brune avait ramené en Artois... Mais dans ce cas la, il se ferait un plaisir de le voir. Juste pour discuter évidemment. Et puis en cas de bagarre, ça lui redonnerait des muscles et surtout un peu d'énergie. C'est que ça laissait amorphe deux mois et demi sans rien faire d'autre que de boire, de prier et de fulminer.

Il se mordit la lèvre inférieure. Bien sur qu'Izeliah avait raison, il ne devrait jamais s'y rendre. Mais d'une, il ne pouvait laisser une occasion pareille. De deux, il avait besoin d'action, et si ce n'était pas action sur un lit, au moins cela serait action quand même.


Et bien euh... je reconnais que tu as raison, mais je suis sur que ça sera quand même une belle jeune fille. Ah fantasme quand tu nous tiens! Oui, je vais y aller Zaza, et puis on verra bien hein! Je te promets de ne pas rester longtemps et de revenir dormir avec toi et 'hem!

Cela par contre, s'il le disait, il le faisait. Et sa sœur le savait. Au vu de la tête de la jeune Rovel, elle avait déjà deviné qu'il irait. Ils se connaissaient, c'était comme ça. Chacun pouvait prévoir ce que l'un ou l'autre ferait. D'ailleurs, il espérait fortement que Zaza n'allait pas avoir la mauvaise idée de vouloir l'accompagner. En Champagne, elle se faisait un plaisir de découvrir les cachettes où il dévergondait les jeunes filles de Ste Ménéhould. Un bon moyen pour se moquer de son frère, qui se faisait souvent gronder par sa mère, et un peu moins par son père. Il était plus compréhensif sur ce point de vue la qu'Adelahis. Un brin de nostalgie passa sur le visage du jeune homme qui se ressaisit aussitôt.

Oui, j'irai Zaza.

Il se leva en même temps, enfournant dans sa bouche le gros bout de crêpe qu'il lui restait. Il avala difficilement, reprit le bout de parchemin des mains d'Izeliah, juste le temps de relire le nom de l'auberge. Puis il laissa tomber la lettre sur la table.

A plus tard p'tite sœur!
Izeliah
Et c'est elle que l'on appelait tête de pioche ?!! en ça se voyait bien que les gens ne connaissaient pas beaucoup Jolan. Tête de pioche peut être mais au moins elle relaissait. ça puait le coup fourré à plein nez. Et lui il fonçait tête baissée. Elle le regarda partir, ses yeux se portèrent de nouveau sur la lettre qu'il avait laissé. Elle tapa de la main sur la table et se leva.

Elle grimpa 4 à 4 l'escalier et entra doucement dans la chambre. Guilhem avait investit son lit. Elle regarda que son petit frère dormait. Elle quitta la chambre en ayant prit soin de prendre des affaires dans un coffre. Sur le palier elle enfila une paire de braie pour homme. Elle remonta ses cheveux en chignon qu'elle cacha dans son chapeau qu'elle enfonça bien sur tête de manière à cacher un maximum son visage. Elle ajusta ses bottes et le couteau qu'elle y cachait.

Elle Redescendit, vérifia son allure... elle souffla, sa poitrine c'était développée et il devenait plus difficile pour elle de se faire passer pour un homme. A quoi bon... elle resta ainsi au moins elle ferait peut être "qui s'y frotte, s'y pique". Elle sortit de la maison. Direction la Taverne la plus au sud de Cambrai, elle força le pas.

Jolan était parti de son pas nonchalant et il n'allait pas se presser, c'était certain. Elle réussirait à le rattraper. Quelques minutes plus tard, les yeux plantés au loin, elle l'aperçu, elle continua de le suivre de loin, sans se faire repérer. Dans la taverne, elle lui ferait comprendre qu'elle était là. Mais elle se tiendrait en arrière... des fois que... Si il s'agissait vraiment d'un rendez vous galant, alors elle rentrerait... sinon...

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Jolan
A la chope flamboyante

A la choppe flamboyante.

Jolan relut deux fois le nom de la taverne la plus au sud de Cambrai. Le nom laissait supposer de belles chopes remplies d'un alcool brulant et ravageur. Du whisky peut être? Il en avait gouté une fois, et ça lui avait au premier abord brulé la gorge. Le temps de s'habituer. Peut être qu'ils en servaient la dedans.

Sans un regard en arrière, il ouvrit la porte, et fut aussitôt assailli par les vapeurs d'alcool. Ça semblait pas mal boire la dedans. Comme dans toutes les tavernes de Cambrai si on y réfléchissait bien. Super, il aimait ça. Il salua la compagnie d'un large geste du bras, auquel quelques villageois répondirent. Puis il s'avança au comptoir.


Mettez moi... euh... Il jeta un coup d'œil à son voisin. C'était pas du whisky apparemment, mais quelque chose d'autre qu'il ne connaissait pas. Mettez moi une tastevine s'il vous plait.

La bière arriva illico presto devant son nez, et posant quelques deniers sur la table de bois, le jeune homme se mit à la déguster en regardant autour de lui. Il y avait du monde, mais aucune personne ne s'apparentant à une jolie jeune femme l'attendant. Boarf, elle n'était sans doute pas arrivée encore. Ah si, il y en avait une la. Il essaya de croiser son regard, mais elle était absorbée par la conversation de deux hommes un plus âgés que lui. Apparemment, l'un d'eux venait de faire une bonne blague car elle éclata de rire. Faisant la mou, le blondinet tourna son regard vers les autres tables.

Essentiellement masculine la clientèle, pensa-t-il à haute voix sans s'en rendre compte.

Mais ce n'est pas forcément celle qui ramène le plus d'argent, lui répondit avec un petit sourire le tenancier. Les femmes boivent bien plus parfois, et pas que de la tastevine, rajouta-t-il avec un clin d'œil.

Devant la sympathie et le ton bon-enfant du tavernier, Jolan se retourna vers celui-ci.

Oui, ma p'tite sœur est pas mal en matière de descente de chopes. On a beau passer pour des pochtrons, souvent elle sont meilleures que nous à ce jeu la!

Il se gratta légèrement la tête, puis se pencha légèrement sur le comptoir en baissant la voix pour que seul l'homme puisse l'entendre.

Ah tant que j'y suis... Je suis attendu par une jeune femme, mais je ne la vois nul part ici. Vous ne seriez pas au courant par hasard?

Une jeune femme? Ah c'est vous qu'elle attend! Si bien sur. Vous prenez l'escalier au fond de la pièce. Il indiqua du bras les marches à gravir. Arrêtez vous au premier étage, longez le couloir devant vous. Ensuite vous prenez la deuxième chambre à droite. Elle vous attend.

Waouh! Ce n'était pas une blague! Magnifique, une belle soirée s'annonçait! Enthousiaste, il prit cependant son temps pour déguster et terminer sa tastevine. Il ne remarqua pas du tout Izeliah qui entrait dans la taverne. Puis se levant, il reposa sa chope vide sur le comptoir, et après avoir remercié le tavernier, monta l'escalier menant à l'étage.
Damefrenegonde


[Départ de Péronne - Destination Cambrai]

La Péronnaise depuis quelques jours semblait morose et lasse.
Son protégé était revenu de chez les moines mais leur dernière correspondance avait laissé un goût amère à la rousse. Alors qu'elle était venue chercher réconfort auprès du jeune Rovel qu'elle affectionnait particulièrement, le soutien tant attendu s'était présenté furtivement la laissant blessée et incomprise.

Elle avait besoin de le voir, de lui exprimer sa déception, d'essayer de rattraper cette amitié qui lui filait entre les doigts et à laquelle elle tenait fermement.
Profitant de la tranquillité de ces débuts de mois d'été elle délaissa sa mairie et prit sa monture direction Cambrai...

Elle chevauchait sur le dos robuste de Caramiel, ne faisant plus qu'un avec l'animal puissant. Depuis longtemps la jeune femme n'avait pas profité d'une chevauchée au goût si prononcé de liberté.
Les paysages s'égrainaient sous son regard de jade à une vitesse folle, le vent si agréable sous cette chaleur plombante s'engouffrait dans sa chevelure cuivrée détachée en cascade sur ses épaules.
Guidée par son instinct...


[Cambrai - A la recherche de son protégé]


La route se passa sans encombre et la rousse arriva heureuse mais un peu rompue par cette cavale à cent à l'heure aux portes de Cambrai.
Elle s'engouffra dans la cohue paysanne qui respirait la simplicité et la vie.
Mais où se trouvait la demeure des Rovel? elle n'avait même pas pris le soin de se renseigner...
Alors elle arpenta les ruelles étroites profitant de temps à autre de l'ombre que les auvents des boutiques offraient.
Mais en vain aucune visage familier ne venait à sa rencontre...
Ne se décourageant pas pour autant elle s'adressa à un charpentier qui réparait une toiture. L'homme de forte carrure dégoulinant de sueur offrit un sourire édenté à la belle.


"C'est pourquoi ma jolie??"

Fréné malgré son dégoût ne montra rien en essayant d'esquisser un sourire

"Eh bien je suis à la recherche d'un ami.
Jolan Rovel, le connaissez-vous? J'aimerai me rendre à son logis mais hélas je ne connais point l'itinaire."

Le charpentier répondit avec joie

"Rho ouais j'le connais le petiot!
Beau visage, sourire charmeur. Ah c'est qu'il est connu par chez nous le blondinet!
C'est pas loin ma toute belle, suffit de contourner la place et lorsque vous arriverez à la fontaine prenez sur votre droite pis c'est la première maisonnée. Vous pouvez pas vous tromper!"


La rousse afficha un large sourire

"Un grand merci Messire! Je m'y rends de ce pas!"

Elle salua l'homme par un hochement de tête gracieux et se mit en route.

[Entrée de la demeure Rovel]

Effectivement le charpentier ne lui avait pas menti elle arriva devant la maisonnée qui portait bien le nom des Rovel.
Dans un profond soupir elle toqua à la porte de bois espérant y voir apparaitre le visage malicieux de son protégé.
Mais rien...
Son geste resta sans réponse, vide... Personne à l'intérieur à en voir les volets clos...

Elle attendit sur un petit banc de bois accolait à la demeure essayant de se protéger au mieux de la chaleur pesante.
Mais les minutes s'écoulaient sans que rien ne change, laissant une Frénégonde en sueur et triste...Tant de chemin parcouru pour rien!
A croire que le destin s'acharnait!
Voyant qu'elle perdait son temps et surtout qu'elle risquait une insolation la belle le visage fermé remonta sur son cheval et prit la direction d'une taverne quelconque afin de se déshaltérer...


[A la chope flamboyante]


Elle entra dans la première taverne trouvée, sans se préoccuper des alentours tant sa déception était grande.
Elle s'installa au fond sans voir tous les regards qui convergaient sur sa silhouette.
Fatiguée, triste elle plongea son regard à travers la fenêtre qui donnait sur une rue animée.
Elle attendait que l'on s'occupe d'elle sans savoir qu'au même moment dans cette même auberge, Jolan gravissait les marches vers un monde inconnu dont elle ne faisait pas partie..
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Izeliah
Izeliah passa la porte, silencieusement. Quelques têtes se levèrent et se rabaissèrent aussitôt... elle n'avait même pas fait attention à eux. De toute manière, on ne lui chercherait pas des noises ce soir. Son visage était fermé, les sourcils froncés, ses yeux auraient put foudroyer n'importe qui... faut dire qu'il la faisait royalement chier Jolan sur ce coup là... Un sombre coureur de jupe, un jeunot -et c'est elle qui pense ça - trop sur de lui, aimant trop les femmes. Pourtant, avec Brune, il s'était montré accroché... Il lui avait confié avoir été amoureux... la première fois même qu'il lui confiait ça... Se pouvait il qu'en fait il chercher à se rassurer après cette rupture bancale... pas le temps de penser à ça, il allait se fourrer dans une défection noire, et toute en colère qu'elle était, jamais elle n'abandonnerait son frère. Le lien, si fort de la Fratrie Rovel, ne s'expliquait pas.

"Crétin"pensa t'elle... deux mois qu'ils ne s'étaient pas vu et en 2 heures il avait déjà réussi à la mettre en rogne... pourtant, leur grand père leur avait appris à se méfier des coup fumants... il ne devait pas avoir écouté ce jour là... "'bruti !!" hurla t elle dans sa tête... Elle l'aurait eu entre ses mains elle l'étripait... Elle le regarda gravir les marche."NAN MAIS C'EST QU'IL Y VA CE CON EN PLUS !!! " Heureusement qu'elle se le disait à elle même sinon je vous raconte pas le raffut dans la taverne... Nan parce que quand même la probabilité qu'un pécore un peu pochtronné pense que "ce con" ça soit lui était assez élevée... Faut savoir être réaliste des fois dans la vie. Elle souffla, serra les poings et pris la direction du comptoir.

Elle s'y accouda, leva la tête et regarda le tenancier, une vieille connaissance. Faut dire qu'Izeliah avait une fâcheuse tendance à boire et à finir dansante, plus ou moins court vêtue - hey attendez on est à Cambrai quand même hein, c'est normal - Elle lui fit un sourire entendue, il lui répondit par le même sourire... Brave Marcel, qu'est ce qu'il ferait pas pour conserver ses piliers de comptoir ? encore une remarque qu'elle garda pour elle. Doucement elle lui demanda


Dis moi, le blondinet qui vient de rentrer, il va où ?

Le tenancier de sourire un peu trop.

Ah v'là donc ta prochaine proie ? Il est monté à l'étage, la chambre deuxième à droite.

Elle fronça les sourcils.


Nan mais t'es une buse ou quoi ? C'est mon frère ! est ce...


En même temps qu'elle parlait elle regarda les alentours, histoire de jauger la salle et ce qui pouvait potentiellement se passer et là, elle stoppa net sur la chevelure cuivrée de Frénégonde...


'tain, manquait plus qu'elle....


La relation Frénégonde - Jolan un truc un peu particulier à comprendre, d'ailleurs elle comprenait pas. Un mélange de jeu du chat et de la sourire, de je t'aime moi non plus, de je t'aime bien mais que, et advienne que pourra. Et après on disait que c'était elle qui était compliquée... laissez moi rire. Elle pensa à son frère là haut. Frénégonde, en bas, pas en super état. Puis elle faisait quoi là d'abord ? elle était un peu loin de Péronne... " revenir pour Jolan... naaaaaaaan pas possible... quoique... ils sont tellement bizarre les deux là... pfffff " pas contente du tout la jeune fille. Bon gestion de Frénégonde d'abord, Jolan ensuite, elle trouverait bien une excuse.

Elle prit deux chopes sur le comptoir


Bonjour rouquine, tu t'es perdue en route ?

Izeliah ressemblait à un homme avec son accoutrement...enfin sans compter deux arguments pectorales qui la trahissaient un peu. Elle se força un peu un sourire, les pensées toujours dirigées vers son frère. Pas trop s'attarder non plus. Elle s'assit devant Frénégonde et lui tendit une chope.

A la tienne Mairesse, qu'est ce qui t'amène ici ?

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