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Le premier message est daté du 10 juin 1458 et la dernière du 22 juin 1458, soit 3 jours après l'élection de Dekos comme avoyer de Genève.

[RP] Fondue savoyarde et friture genevoise

Izaac
[salle du conseil, gouvernement de la république de Genève]

Messieurs dames, fourbissez vos armes. On bat le rappel général. Genève a besoin de vous.

Citation:
De Genève,

Autorités de Savoie,

Nous avons eu la tristesse ce matin d'apprendre que deux honorables genevois, en mission pacifique de vente de poissons, ont été molestés par l'armée savoyarde du capitaine Azalée de Sparte. Le gouvernement de ma république souhaite savoir si le duché de Savoie souhaite apaiser nos différents. Les petites intrigues qui minent nos relations depuis trop longtemps doivent cesser. Genève n'a jamais commis le moindre forfait dans le duché de Savoie. Genève est en paix avec tous ses voisins impériaux. Mais Genève est outragée. La Savoie a installé depuis trop longtemps des listes de têtes à abattre. Ces listes ne peuvent se perpétuer sans que le gouvernement de Genève prenne des mesures radicales. Si la Savoie souhaite la guerre, qu'elle poursuive ainsi.

A Chambéry,

Izaac, avoyer de la république de Genève.



rrrroruuuurrroruuurrrrrouuu...

Et hop, Colombe, vole !

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Izaac
[re salle du conseil, plus tard dans la journée]

réponse de Messire Ambroise, juge de Savoie, à la chancellerie de Savoie.

Ambroise a écrit:
Une plainte a été déposée contre vos soit disant honorables vendeurs de poissons : de nombreux témoins les ont vus s'attaquer à l'armée des bauges. Alors il s'agit bel et bien d'un forfait de la part de Genesve ; alors maintenant la question se retourne à vous : cherchez-vous la guerre? La Savoie est outragée, non seulement que des personnes viennent commettre leurs méfaits en ses terres mais en sus qu'ils soient vus comme victimes dans l'histoire et que la ville où ils résident se mette en position de victime !



Je me suis fendu d'une réponse très convenable.

Citation:
De Genève,

Monsieur,

Dame Ninouche26, mairesse de Chambéry, vous confirmera la nature tout à fait pacifique du voyage de nos marchands. Votre attitude est profondément outrageuse pour ma cité.

A Chambéry

Izaac, avoyer de la république de Genève.


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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Dekos.
[Salle du conseil, lorsqu'il apprend la nouvelle]

Eh bien ça par exemple, ça ne m'étonne pas du tout ! C'est du savoyard tout craché ! D'ailleurs, ça me rappelle une histoire...

Et hop, il est parti dans un long récit que personne ne va écouter.

C'était en janvier dernier. A cette époque-là, j'étais encore un gentil voyageur innocent. Bon, j'avais dans l'intention d'attaquer une mairie bourguignonne, mais ça, les Savoyards ne le savaient pas. Bref, je voyageais tranquillement en Savoie, ne me méfiant de rien étant donné que je n'avais rien à me reprocher. Mais c'est là que ces sauvages se jetèrent sur moi et tentèrent de me transpercer avec leurs épées ! J'ai par chance survécu, mais la convalescence fut longue. Enfin, le point positif, c'est que durant celle-ci, j'en ai appris de bien bonnes. Déjà, j'y ai rencontré trois groupes de voyageurs dans le même cas que moi, qui n'avaient jamais rien fait et qui s'étaient également fait amocher par l'armée. On a quasiment harcelé le chef de l'armée - il s'appelait Alex, je pense - pour connaître les raisons de ces poutrages, en vain. Il n'en savait fichtrement rien, et n'hésitait pas à le dire. Et c'est ça qui était le plus révoltant. M'enfin, je me suis dit "Mon petit Dédé, laisse tomber et prends ton mal en patience". Ce que j'ai fait. Et j'ai bien eu raison, parce que ça m'a donné l'occasion de rire comme je n'avais jamais ris auparavant ! En effet, quelques jours plus tard, j'apprends qu'une conseillère ducale de Savoie, celle qui était chargée aux mines, s'était également faite poutrer par l'armée d'Alex ! Pire, cette conseillère aux mines était la femme du capitaine nouvellement élu, qui avait généreusement laissé à l'ancien son armée !

S'arrête quelques instants, ne pouvant pas s'empêcher de rire. Puis tente tant bien que mal de se reprendre.

Mais attendez, ce n'est pas encore fini. Le capitaine, un certain Montmayeur en l'occurrence, n'était, comme vous pouvez vous en douter, pas content du tout. Alors pour se venger, il a demandé au maire de la capitale de virer l'agrément de l'armée. Vu que celle-ci se situait dans l'enceinte, elle s'est faite attaquer par les défenses la nuit tombée, et toute l'armée s'est faite poutrer. Dont le chef, Alex, celui qui m'avait poutré. Vous pouvez pas savoir comment j'étais mort de rire à ce moment-là !

Se prend de nouveau un fou rire.

Bon, la fin de l'histoire est moins intéressante. Le capitaine Montmayeur s'est fait virer du conseil, mais il a eu le temps de s'enfuir avant de se prendre les représailles de son ancien conseil.

Bref, tout ça pour vous dire que les Savoyards sont totalement incompétents en matière d'armées. Ils listent tout et n'importe quoi, sans se soucier des conséquences. Par exemple, ils ne vont pas hésiter à insérer dans leur liste des personnes à abattre :
- Celui qui a commis un délit trois ans auparavant et hors du Saint-Empire,
- Celui qui a simplement été soupçonné lors d'une prise de mairie quelconque,
- Voire même celui qui a volé une miche de pain à l'autre bout du continent.

Après, faut pas s'étonner que des innocents tombent. Je dis qu'il faut que ça change ! Je dis que nous devons exiger la destruction de cette liste absurde ! Je dis que nous devons réclamer des excuses publiques de l'ensemble du conseil ducal ! Je dis que nous devons obtenir la garantie que cela ne se reproduira plus jamais !
Izaac
les pigeons volaient, les colombes, en revanche....

Citation:
Messire,

De nombreuses personnes pourront tesmoygner d'avoir vu vos vendeurs de poissons brigander : ils se sont mesme attaqués à une femme enceinte ! Par ailleurs au vu de son comportement actuel, dame Ninouche est la derniesre personne en quy nous pourrions avoir confiance. Alors je vous en prie, dans un esprit pacifique, de bien vouloir cesser de vous mentir à vous-mesme et de vous mestre en position de victime. L'armée des Bauges rentrait à Chambesry lorsqu'elle se fit attaquer par vos deux citoyens. Alors la Savoy est d'autant plus outragée lorsque, non seulement des etsrangers viennent comestre leurs mesfaicts en ses terres, mays surtout lorsque ses derniers et leur gouvernement se place en victime alors qu'ils n'ont rien d'innocents.

Il est tout à faict, certes, honorable de vostre part de vouloir protesger les habitants de vostre cité, mays lorsqu'ils comestent des fautes vous devez aussy l'accepter. Je vous propose de venir expressesment en vostre ambassade afin que nous discutions de ceste affaire de vive-voix et qu'il n'y ait plus aucun malentendu.

Respectueusement,

Ambroise C.G. de Perrigny,
Vice-Chancelier Savoyard,
Ambassadeur Impesrial



Citation:
Sire Avoyer,

Il n'y a aucune decision a prendre, Je pense que vous allez trop loin dans vos vociferations. Les deux "honnetes marchands", ont attaqué l'armée de sa Grasce Azalée, il n'y a pas a revenir la dessus. Ils ont été poutré, et seront mis en procès. . Ils voulaient peut-etre brigander allez savoir.. sans que vous le sachiez.. Nous n'accusons en aucun cas Genève de quoique ce soit.

Quand au fait de dire que nous sommes contre le peuple de Genève, la je m'insurge et le Conseil aussi. Nous n'avons rien contre votre peuple , bien au contraire. Les Genevois voulant venir sur nos terres sont les bienvenus, mais quand aux brigands genevois, tout comme d'autres brigands venant d'ailleurs, ils seront quand a eux, et vous pouvez le comprendre, mal venus et interdit de sejour en nos terres.

Je crois que vous etes assez intelligent pour ne pas faire monter la tension entre nos duchés pour deux brigands reconnus.

Bien a vous

Sa Grasce Pardalis,
Duc de Savoie.


Son Excellence Isys Maledent de Feytiat.
Chancelière de Savoie.


Citation:
Messire,

Nous vous attendons avec la chanceliesre dans vostre ambassade en nostre chanceslerie afin de discuter de ceste affaire. Nous considesrerons vostre refus à ceste invistattion cosme la volonté d'un esprit belliqueux et cosme une offense envers nostre ducbé. Puysque vous prosnez la paix, montrez-le.

Respectueusement,

Ambroise C.G. de Perrigny,
Vice-Chancelier Savoyard,
Ambassadeur Impesrial

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Izaac
L'acte d'accusation de ses deux combourgois précisaient qu'à eux deux, ils avaient assailli l'armée savoyarde de la capitaine Azalée de Sparte. En charriot plein de poisson pour la mairesse de Chambéry, cette Ninouche que le même sieur Ambroise disait indigne de confiance ! Ça commençait mal. Ange agonisait pour de nombreuses journées et on le convoquait au tribunal pour.... tentative d'assassinat sur la capitaine Azalée de Sparte ?

Citation:
De Genève,

Monsieur le Vice chancelier,

Nous vous attendons avec la chanceliesre dans vostre ambassade en nostre chanceslerie afin de discuter de ceste affaire. Nous considesrerons vostre refus à ceste invistattion cosme la volonté d'un esprit belliqueux et cosme une offense envers le peuple de Genève. Puysque vous prosnez la paix, montrez-le. En ce qui nous concerne, nous attendrons la résolution du procès inique de nos combourgeois chez vous, avant de prendre la moindre décision qui risquerait de tuer davantage de genevois.

A Chambéry,

Izaac, avoyer de la république de Genève.


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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Izaac
[salle du conseil, république de Genève, 19H09, tic tac, tic tac]

On ne pourra pas dire qu'on a pas fait des efforts...

Citation:
De Genève, le douzième jour de juin quatorze cent cinquante huit,

Autorités de Savoie,

Dans les assurances d'une prompte et prochaine conciliation et de pardon, le peuple de Genève vous fait savoir que sans rancune, il ne réclame ni excuse, ni réparation pour le molestage inique de ses deux combourgeois, Nicbur et Ange_Déchu. Parce que le peuple de Genève a les yeux levés vers une nouvelle ère et non pas baissés vers les profondeurs antiques des oubliettes d'un âge moyen révolu, le peuple de Genève entend vivre en bonne intelligence avec ses voisins en toute bonne paix, il vous demande donc de faire enfin cesser pour l'éternité toute les proscriptions d'hommes à abattre qui listent tous les combourgeois genevois et d'abandonner dès ce jour les poursuites soi disant de justice contre ses deux combourgeois.

Fait dans la lumière de Deos, pour la paix.

A Chambéry,

Izaac, avoyer de la république de Genève.



Maintenant, on attend le verdict des deux procès. Jusque là les savoyards restent entièrement libres de circuler chez nous, on les traite bien en taverne. Nous, on est civilisé.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Izaac
[échanges de pigeons au dessus du col de l'Écluse]


Citation:


Peuple de Genève,

Répondant à votre désir de conciliation, le Duc de Savoie décide d'user de ses pouvoirs et de gracier les deux Genevois en prise avec la justice. À moins qu'ils ne souhaitent eux-mêmes plaider, leur procès est interrompu. Ils ne seront condamnés à aucune peine de prison, ni à aucune amende.

Cependant, nous regrettons sincèrement de ne pouvoir donner suite à votre prière de nous voir supprimer les noms des listes qui assurent la sécurité de notre duché. Si parfois elles provoquent des incidents regrettables, elles nous sont bien plus souvent utiles.

Nous invitons donc tous ceux qui veulent se rendre en Savoie et qui ne savent s'ils y seront ou non les bienvenus à informer préalablement le Capitaine de Savoie de leur déplacement. Réponse leur sera donnée dans les 48 heures (72 heures si la période englobe un dimanche) ; l'absence de réponse équivaudra à un accord.

Par Pardalis de Villette, Duc de Savoie

Fait au Château de Chambéry, le XIIIème jour du mois de juin de l'An de Grâce MCDLVIII.

S. G Pardalis De Villette
Duc Régnant de Savoie en son conseil.




Citation:
De Genève

Chancelière,

Mon gouvernement va étudier les suites à donner à notre affaire. Je regrette toutefois personnellement que le vieux duché aristocratique impérial de Savoie en reste éternellement sur les vieux gestes d'un âge révolu. La violence et le sang que l'on répand ici bien légèrement ne saurait partir avec un seau d'eau et une grâce qui n'innocente pas mes combourgeois et soumet nos échanges à venir à une épée de Damocles. la république de Genève avait offert d'avancer vers une paix éternelle et durable, le duché de Savoie revient au statu quo ante. Nous tendions une main vers un avenir de paix, vous retirez la votre vers l'obscurité d'un passé crénelé de meurtres.

Veuillez accepter mes respectueuses et néanmoins sincères salutations.

A Chambéry,

Izaac, avoyer de la république de Genève

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Dekos.
Et voilà, c'était le tour de Dekos. Se rendre là-bas ou procéder par courriers? La question ne se posait en fait même pas. Il était trop dangereux pour un Genevois de s'y rendre. Et c'était pire pour Dekos, qui avait lui-même déjà été poutré là-bas !

Citation:
Aux autorités savoyardes,

En tant que nouvel avoyer de Genève, moi, Dekos, continuerai les négociations, succédant ainsi à Izaac. Je serai par conséquent votre nouvel interlocuteur.

Sachez bien que mon but premier est la paix entre nos deux contrées. Ce conflit a pris trop d'ampleur, et il faut le faire cesser avant qu'il n'explose. Mais hélas, Genève est unanime sur un point : le listage abusif effectué par les Savoyards doit cesser. C'est une condition sine qua non à la bonne entente entre nos deux pays. Vous ne pouvez pas savoir comme je serais heureux de pouvoir vous écrire en vous disant que le conflit était terminé, que Genève n'en voulait plus à la Savoie. Mais c'est malheureusement impossible. En effet, les deux Genevois que vous avez attaqués sont des anciens, appréciés par tous. Accepter leur sort en souriant à la Savoie serait un affront à Genève. De plus, nous ne ferions que postposer le problème : bientôt, un nouveau Genevois devrait traverser la Savoie. Bientôt, un nouveau Genevois se ferait attaquer par votre armée. Bientôt, le conflit reprendrait de plus belle. D'ailleurs, pour illustrer ce problème, l'avoyer de Genève ne peut lui-même pas se rendre en votre ambassade, de peur (légitime) de se faire faucher ! Réfléchissez quelques instants et vous comprendrez l'ampleur du problème. Sans compter que cette méthode est même dangereuse pour vos propres citoyens (plusieurs d'entre eux ont déjà été poutrés par vos armées, dont Estainoise, votre ancienne commissaire aux mines, et Alex6560, votre ancien capitaine) !

Nous ne vous demandons pas réparation pour les maux causés à nos deux citoyens. Nous ne réclamons pas d'excuses publiques. Nous ne vous tenons pas rigueur d'avoir accusé à tort les personnes que vous avez vous-mêmes faillies tuer. Nous vous demandons seulement de cesser ce massacre. Je vous en prie, acceptez notre requête. Je ne veux pas d'une nouvelle guerre qui risquerait d'être fatale, tant pour nous que pour vous.

Dekos, avoyer de Genève

_________________
Avoyer (maire) de la République de Genève
Procureur de Genève
Général de l'Eldorado
Camelot de la Compagnie du Léman

Dekos.
Citation:
Sieur Dekos,

Ayant pu faire nous rencontrer par le passé vous avez un idée sur ma personne. J'ai convié l'ancien avoyer à venir converser en nostre chancellerie : icelluy, sans faire montre du moyndre respect, ne s'est jamays présenté. J'attends donc avec impatience que vous saurez avoir la diplomtie dont vostre prédécesseur fut dépourvu, et que vous vous présenterez prochainement à nos portes, afin que nous puissions converser de vive voix.
Pour l'histoire de dame Estainoise elle se promenait avec un brigand reconnu. Le sieur Alex a été victime de la vengence du mari de dame Estainoise, uniquement.

Je termine ceste lestre pour vous dire que les courriers me lassent, surtout lorsque Genesve s'enteste à ne jamays vouloir comprendre l'once de ce que luy dict la Savoy. Alors, s'il vous plaist, pour une prospérité à venir, venez à vostre ambassade en nostre chancellerie.

Bien à vous,

Ambroise de Perrigny


Réponse, quasiment immédiate :

Citation:
Sieur Ambroise,

Comment voudriez-vous que je me rende à votre ambassade en votre chancellerie, si les armées qui siègent à vos portes ont l'ordre de m'abattre? Je commence sérieusement à croire que vous voulez ma mort...

Je réitère donc ma demande : cessez votre tuerie. Une fois les listes vidées, lorsque les routes seront sûres, je viendrai vous rendre visite, et nous pourrons alors causer sur des bases sereines.

Dekos, avoyer de Genève


Cèdera ou cèdera pas?
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Avoyer (maire) de la République de Genève
Procureur de Genève
Général de l'Eldorado
Camelot de la Compagnie du Léman

Izaac
[en la chancellerie de Genève, merci donc de respecter l'extrême confidentialité de ces propos entre un chancelier et son avoyer]

Monsieur l'avoyer, la demande récurrente du chancelier Ambroise est un trompe l'œil. Il ne sait que répéter inlassablement "venez à Chambéry, nous discuterons". Cela lui permet ainsi de ne pas répondre à nos questions : la Savoie souhaite-t-elle normaliser ses affaires avec nous ? la mairesse de Chambéry est-elle toujours accusée de haute trahison alors qu'elle ne fait que commercer avec nous, Ange, notre conseiller alité chez eux, est-il bien traité, Nicbur, notre plénipotentiaire omnipotent, sera-t-il accueilli avec les armées ? Enfin, le gouvernement de la Savoie souhaite-t-il enfin que nos échanges ne soient pas suspendu au fil de leurs épées. Nos questions sont simples. Les savoyards en restent à leur politique traditionnelle. Ils s'étaient déjà mis à dos le gouvernement impérial de Debenja de Dole, quand ils avaient soutenu les français qui piétinaient allègrement la souveraineté impériale. Puis, en échange de cette ignominie, il avaient obtenu de la pucelle de France, Armoria de Mortain, de détourner la croisade contre nous vers la Provence avec qui ils sont en querelle. Ces gens sont vicieux, monsieur l'avoyer. Ils ont répondu : ils continuent de vouloir la tête de certains d'entre nous et laissent blanc seing à leurs armées pour faire le travail, et en plus je dirais, ils refusent d'afficher la liste de nos gens à abattre.

Le chancelier Misterbop ne nous soutient pas, de crainte qu'un conflit entre nous et le duc des savoyards n'engage toute la confédération. Il nous refuse donc l'agrément militaire de notre oriflamme. Si vous le souhaitez vraiment, alors demandez-le aux dix autres cantons, monsieur l'avoyer. Trois d'entre-eux nous l'accordent déjà en salle des vote à Berne. Le chancelier n'aura aucune légitimité à nous le refuser si les vallées nous suivent. D'autant plus qu'à Genève, on a toujours répété qu'un oriflamme helvétique ne saurait jamais sortir de la confédération sans en avoir dument informé tout le monde.

La cour de Dole est passée dans l'escarcelle des Sparte avec la désignation de la nouvelle franc comtesse, nos amis là-bas sont isolés et ne nous aideront pas. La maisnie des Sparte en Franche Comté et en Savoie se serre les coudes et nous est hostile depuis que Grandson a obtenu la disgrâce momentanée de Bobyzz de Sparte. A Chambéry, je gage que la capitaine Azalée de Sparte nous attend la main sur la garde et intrigue pour nous empêcher de trouver un dénouement honorable à notre différent. Le chancelier Ambroise ne fait rien d'autre que de nous faire perdre notre temps en attendant la saison creuse et chaude. Cet été, notre petit monde sera bien endormi.

Nous sommes isolés, avoyer. Il n'est pas temps de faire la nique aux savoyards. Attendons plutôt que Lothilde rentre de son expédition angevine, où ses armes brillent. Les Adams de Mélincour sont moins retors que les Sparte. Caméliane nous suivra également, si nous devions en arriver à la guerre. Attendons les nouvelles élections à Berne. Laissons passer le tournoi, amusons-nous, laissons passer les foins et les moissons. Nos gens ont besoin de repos
.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Dekos.
L'avoyer acquiesce. Les paroles d'Izaac sont comme d'habitude pleines de sagesse.

Bien monsieur le chancelier. Nous allons donc procéder comme tel.

[Salle du conseil, le lendemain matin]

Chers conseillers, je tenais à vous informer que Genève bénéficiera dès aujourd'hui de l'agrément confédéral. Après moult discussions bien souvent houleuses avec le chancelier de la Confédération, nous avons décidé de porter l'affaire devant la diète des 11 cités. Et en voilà le résultat.


Il se saisit d'une affiche alors retournée sur une petite table, et la placarda sur le mur arrière de la salle.

Citation:
Le vote est clos.
70% des voix exprimées sont pour l'agrément à Genève.
30% contre.

Je donne donc l'agrément à l'armée de la république de Genève.


De quoi tenir bon le temps que les renforts arrivent. Les Savoyards n'auront pas Genève. Jamais.
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Avoyer (maire) de la République de Genève
Procureur de Genève
Général de l'Eldorado
Camelot de la Compagnie du Léman

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