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[rp] au pied du sapin

--Wishmerhil


Quelque part dans la campagne berrichonne, adossée à une colline, était une petite masure de pierre. Son toit de chaume semblait en bonne état, du moins suffisamment pour abriter de la pluie, et ses murs, en moellons, assez solides pour résister aux vents violents. Bref, rien de bien folichon comme bicoque, mais suffisante pour vous garantir chaleur et bonheur quand dehors les conditions tournaient au vinaigre. Un petit ruisseau courant un peu plus bas entre des chênes probablement centenaires vu leurs tailles, le cadre aurait même put être idyllique, s’il avait été habité par une famille avec trois jeune fille, mais non, tel n’était pas et bien moins typique était le cas.

L’occupant principal, outre les rats et les cafards était plutôt du genre aigrit. Il était arrivé, fatigué, un soir d’hiver passé et était resté depuis seul ici, s‘isolant petit à petit du monde extérieur. Long avait été le voyage du seigneur de Gilly, enchaînant batailles et orgies aux quatre coins du royaume. Mais aujourd’hui, s’il avait réchappé aux combats, lentement sa vie de soiffard le rattrapait. L’homme venait de passer ses quarante ans, mais en paraissait facilement dix de plus. Marqué d’une longue cicatrice au visage, son teint jaune pale contrastait avec ses yeux rougis et sa large stature associée au flottement de sa chemise sur ses cotes, laissaient supposer que le noble avait maigrit. Malgré tout, l’homme n’était pas laid et dégageait encore une certaine prestance dans ses allures.
Sûrement aurait il pu encore séduire s’il s’en était donné la peine, plutôt que de vivre avec son passé.
Sûrement aussi, aurait il put s’affoler plus tôt de son état de santé si tel n’avait pas était le cas… Mais c’est avec des « si » que l’on se réveil un beau matin et que l’on rend son premier verre du jour, de la gnôle frelatée du coin.

Ce jour la, jamais il n’avait connu douleur si profonde. Le mal l’avait plié en deux, au moment où son corps avait crié stop, s’en est trop, puis il s’était affalé au sol, inconscient. À son réveil, après s’être aidé d’une chaise pour se traîner à son lit, wish comprit que s'il n'était déjà pas trop tard, il n’en aurait guère pour longtemps, s’il ne se décidait pas rapidement à consulter.
Étrangement, s’il lui était facile, sûr de lui, de braver la mort épée à la main durant sa vie passée, l’idée de mourir seul, impuissant devant la maladie, le terrorisa. Il lui fallait un médecin, mais pas un de ces charlatans qui vous bourrent de potions miracles en ne soulageant que votre bourse. Il lui en fallait un capable de lui parler franchement et en qui il pouvait avoir confiance. Plus jeune, il avait étudié à l’université du Berry et là-bas, les étudiants en sciences militaires côtoyaient ceux de médecine pour certains cours généraux. Plusieurs noms lui revinrent en tête, mais il s’arrêta à l’un se rappelant la femme agréable avec qui il avait toujours entretenu de bonnes relations. Il ne lui restait plus qu’a prier Aristote qu’elle se souvienne de lui, passé tout ce temps, mais qu’elle accepte en plus de ce déplacer, ce qui n’était pas plus sûr.
D’une main tremblante Gilly attrapa feuille de papier et encrier pour rédiger la missive qui devait mettre fin à sa vie d’ermite.
--Chronopost_le_pigeon
Virevoltant par tout vent, Chronopost, pigeon voyageur de guerre, était de loin le moyen de transport de courrier le plus sûr du moment.
Encore ce jour, alors qu’on n’aurait pas mis un chien dehors, on n’avait rien trouvé de mieux à faire, que de l’envoyer en courrier express pour une mission de plus haute importance. Un nobliau pâlichon avait visiblement un pet de coincé et cela nécessité l’intervention du médecin.

Aidé du GPS intégré à sa cervelle de moineau, il avait pu localiser son point de chute et s’y dirigeait à tire d’ailes, bousculé par d’énormes bourrasques, le faisant valdinguer de droite et de gauche sans ménagement.
Message accroché à sa petite patte, le volatile arrivait enfin en vu de sancerre, ville où la poire coulait à flot avait il entendu dire. Certains de ces collègues de pigeon express ayant déjà survolé la ville, lui avait même confié que les effluves d’alcool étaient tels que le simple passage au dessus, les avait tout retourné.
Mais professionnel dans l’âme, notre ami Chronopost fonçait tête baissée vers le cœur de la ville ou autrefois avait habité feu dame Mentaig.
Et oui, l’idiot de bourgeois avait adressait sa missive à une morte, qui ne pourrait certainement rien de bien bon pour lui. Enfin ça, ni le seigneur, ni notre courageux pigeon ne pouvait le savoir, et les ordres étaient les ordres, le message serait livré au lieu indiqué.

Apercevant enfin la maison, le piaf piqua en sa direction et visa la fenêtre pour l’atterrissage. Le looping fut plein de grâce et le piqué majestueux, mais son atterrissage lamentable quand un coup de vent plus violent que les autres le projeta contre le mur à un bon quarante cm de l’ouverture. Chronopost resta deux secondes scotché contre la paroi, avant de glisser maladroitement jusqu’au pieds du mur. Sonné, il fallut quelques secondes au pigeon pour se remettre sur ses pattes.
Ysabeau
Ysabeau se promenait dans les ruelles de Sancerre. Elle aimait son village, et l'arpentait régulièrement, parcourant les ruelles, longeant les maisons. Maisons habitées, dont les cheminées fumaient en ces jours d'hiver, maisons désertes, leurs propriétaires ayant quitté le village, ou ayant rejoint le Paradis solaire.
En ce dimanche, elle passa devant l'église, se promettant d'aller à la messe. Il était encore tôt, les cloches ne sonnaient point. La rue de la Panneterie, la rue Serpente, la rue Saint Romble... ses pas la conduisaient vers le sud du village, vers la rue de la Porte Vieille... Deux maisonnées désertes, une forge abandonnée... L'ancienne maison de Bragon, sa forge... Qu'il était loin, le temps où elle le rejoignait là, le temps où ils s'aimaient... Bragon était parti, Bragon habitait Moulins avec sa chère Maybee maintenant. Pensait-il encore à ceux qui étaient restés à Sancerre, contre vents et marées ?
Et puis... la maison de Mentaïg... Mentaïg, qui n'était plus. Mentaïg, qui tenait le dispensaire, qui avait tant fait pour le village, pour le Berry. Elle manquait, sans nul doute.
Devant la porte du 19... Mais qu'y avait-il devant la porte close ? Un volatile un peu étourdi, un peu ébouriffé. Un pigeon ... Norf de norf, qui pouvait bien envoyer un pigeon à une morte ?
Elle s'approcha de l'oiseau, le prit délicatement pour ne point l'effrayer, détacha le message qu'il portait.

Un parchemin presque illisible, qui devait avoir souffert de la pluie... Norf de norf, qui écrivait ? et que voulait-il dire ?

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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
--Wishmerhil


La missive avait souffert durant le transport. Le papier légèrement humide avait fait baver l’encre par endroit et la chute le long du mur en avait usé prématurément d’autres.
L’écriture tremblotante de l’expéditeur n’arrangeait rien non plus au niveau lisibilité et il fallait s’accrocher pour en comprendre le sens.
Toute fois, si bonne âme s’en donner la peine, elle pouvait y lire ceci.


Citation:

Cher dame Mentaig,

Le temps passe et sépare notre dernière entrevu, si bien qu’il m’en vient à douter que vous ayez encore souvenir du médiocre ambassadeur que je fus à votre service.
Il me serait agréable de vous revoir, aujourd’hui, après toutes ces années, pour discuter du bon vieux temps au coin du feu. Malheureusement et honte à moi de ne l’avoir fait plus tôt, c’est pour tout autre raison que je vous adresse ce tardif courrier.
C’est en effet vers la femme de sciences que vous estes, que le pauvre diable que je suis, vient ce tourner. Souffrant depuis quelques temps, vos connaissances pourraient m’être d’un grand secours.
Actuellement incapable de vous rejoindre, vous trouverez au dos les indications nécessaires pour me retrouver.
Espérant vous voir bientôt, votre obligé

Wishmerhil, seigneur de Gilly sur loire.



Le bas de la page était marqué du sceau de Gilly qui par chance, était restait intact malgré les intempéries et catastrophes aériennes.
Ysabeau
Après bien des efforts, Ysabeau parvint enfin à lire le message.
Wishmerill... elle se souvenait de l'ambassadeur, son homologue en Bourgogne. C'était Wishemrill qui écrivait à Mentaïg, d'une écriture tremblée... Norf de norf, que lui était-il donc arrivé ? Il ne pouvait plus voyager ? Au dos du parchemin, un plan... un plan vers le domaine de ... elle déchiffra enfin la signature, le domaine de Gilly sur Loire, où il devait être réfugié.
Hélas...
Comment lui dire ?
Mentaïg n'était plus, elle ne pourrait pas venir le soigner. Mentaïg avait quitté pour toujours ce monde...
Ysabeau ne pouvait laisser le message sans réponse. Elle fit se percher l'oiseau sur son doigt, se doutant bien qu'il pourrait sans nul doute rejoindre son pigeonnier d'origine, et s'en fut chez elle, au 17 place de la Halle. Elle éloigna sa petite chatte noire, Baastet, qui regardait déjà le pigeon d'un air gourmand. Elle donna quelques graines et un peu d'eau au pigeon affamé.
Puis elle sortit écritoire, parchemin, plume et encre et se mit en devoir d'écrire.


Citation:
Mon cher Wishmerill,

Vous allez sans nul doute être surpris lorsque votre pigeon vous apportera cette réponse. Non, ce n'est point Mentaïg qui prend la plume.
Vous souvenez-vous de moi ? Ysabeau, votre homologue, ancienne ambassadrice du Berry en Bourgogne.
Sachez que j'ai trouvé votre volatile, à moitié estourbi, près de la maison de Mentaïg.
Mentaïg, qui hélas nous a quittés, Mentaïg qui a rejoint voici déjà plusieurs mois le Paradis Solaire, tout comme Valatar, tout comme dame Icefly, tout comme bien des anciens...
Elle ne pourra donc point venir vous soigner.
De quelle maladie souffrez-vous mon cher ? Je pourrais peut-être contacter dame Asterie, qui est fort bon médecin et a un dispensaire à Saint Aignan. Je pourrais peut-être aller fouiller dans les réserves de plantes du dispensaire St Roch à Sancerre, lire les recettes qu'a laissées dame Mentaïg. Je pourrais demander à dame Aryan, infirmière, de m'aider...
Je pourrais aussi vous réconforter de quelques verres de notre célèbre poire, qui a soigné bien des malades...
Mais il me faudrait savoir quelle est votre maladie...
Je vais prier Aristote qu'il vous garde en vie le temps que votre pigeon vous rejoigne.
J'attendrai de vos nouvelles.
J'habite à Sancerre, 17 place de la Halle.
Qu'Aristote vous protège et vous garde en vie.
Ysabeau, dame de Sury sur Léré.


Message écrit, elle sécha l'encre, le roula, le lia d'un ruban rouge, et l'attacha à la patte du pigeon qui s'était restauré et reposé. Elle ouvrit la fenêtre, et le laissa s'envoler vers Gilly sur Loire, vers Wishmerill
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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
--Chronopost_le_pigeon
Norf, encore du boulot pour notre pigeon de guerre à peine remis de ces émotions. Enfin, l’était pas vraiment mécontent de dire tchao baby au vilain matou qui le regardait en se léchant les babines. La dame était bien gentille, mais finir en quatre heure de greffier, s‘était pas vraiment l‘idée qu‘il s‘était faite de la retraite.
Les conditions de vol s’étaient améliorées, et son retour au bercail fût bien plus facile que l’allée. Même son atterrissage, ce coup ci avait était réussi, sûrement la carotte de la becqué tout prêt l’avait elle re-motivé.
--Wishmerhil


Des petits clics clic clicclic sur le carreau de la fenêtre tirèrent Gilly d’un sommeil agité. Son pigeon lui était de retour et frappait de son petit bec sur la vitre. Sa missive devait donc être arrivée à destination et il espérait une réponse réconfortante en retour.

L’homme détacha si vite que possible le parchemin et commença la lecture. Dès le premier passage, le choc se lut sur son visage. L’émotion le fit reculer et s’appuyer la main au dossier d’une chaise pour pouvoir poursuivre.

Bien sur il se souvenait de sa charmante homologue de l’époque à l’ambassade, mais la nouvelle de la mort de Mentaig et bien d’autre l’avait abasourdit. Paix à leurs âmes…
Ces noms, sortants du passé, le renvoyait des années en arrière, à l‘heure de la grande guerre du Berry. S’était un jeune noble bourguignon à l’époque, quand, n’écoutant que la fougue de sa jeunesse, il avait bravé l’interdit de sa duchesse du moment, pour venir prêter main forte à ses voisins berrichons. Des semaines, il avait défendu Bourges à leurs côtés, narguant le coucou et ses sbires qui durent se rabattre sur Châteauroux qu’ils dévastèrent. Lui avait eut la chance de survivre à ces massacres, bien d’autre non…

Enfin, une chose pouvait être sûre, si dame Mentaig n’était plus, sa missive n’aurait point pu tomber dans meilleurs autres mains. La dame de Sury était une personne volontaire et dévouée aux nobles causes et il savait qu’elle ferait son possible. Comme bon médecin, elle lui proposait de consulter dame Asterie de saint Aignan. Ah saint Aignan!!!… ville de son bonheur et de son malheur… un temps, le bourguignon y avait vécu. C’était même sûrement le dernier endroit où on l’avait aperçu, remontant de Gascogne où il avait livré ses derniers combats. Comme toujours, il n’avait pu résister à l’envie de la voir, sa plus grande faiblesse, ces seuls regrets… Oui, Gilly avait été un homme à femme, mais de toutes celles qui avaient un jour été ses maîtresses, une seule avait pour toujours conquit son cœur.

Se perdant dans ses souvenirs, Wishmerhil fronça les sourcils pour revenir à ses moutons et finir la lecture. Il lui fallait se décider, car visiblement, dame Ysabeau, et ce qui était logique, devait le penser entouré de ses gens à son domaine. Comment aurait elle pu s’imaginé que le seigneur ai depuis longtemps délaissé terres et château pour vivre une vie de franc compagnon et qu’il demeurait seul à présent. S’il avait encore eut un cheval, même fatigué, le noble sirosé aurait pu se débrouiller à rejoindre un dispensaire, mais à pieds et dans son état, Gilly doutait franchement d‘y arriver. Bien sur, il aurait pu aller demander de l’aide au voisin le plus proche, Charles Ingans, pour qu’il le mène en ville. Mais le brave homme croulait déjà sous le travail pour nourrir sa feignasse de femme et ses trois garces de filles.
Non, il allait répondre à dame Ysabeau plutôt, et lui expliquer un peu mieux sa situation. Étant à quelques choses prêt à même distance de sancerre que de Saint Aignan, son ancienne amie pourrait juger ainsi de la meilleure façon de lui venir en aide.

La gnôle ne passant plus, wish se servit un verre de vin avant de répondre, peut-être aiderait il à empêcher sa main de trembler, la plume entre les doigts.
--Chronopost_le_pigeon
Chronopost commençait à en avoir raz le bol de ces allés retours sur ce trajet. Le comble, l’autre qui pué l’alcool avait même oublié d’lui r’filer quelques graines pour le boulot. Croit quoi lui, pas manger, pas travailler. Va se plaindre à son syndic et lui coller une grève dans l’cornet à l’ahuri. Pour l’envoyer revoir la dame et son gros matou qui pense qu’à l’bouffer en plus, nan mais oh j’vous jure, ça vaut le coup de se décarcasser d’nos jours.
Enfin, l’a quand même une conscience professionnelle le volatile. Encore une fois, il va faire son travail, même au péril de sa vie, se rassurant en se disant que la prime de fin d’année serait sûrement plus grosse que l’année dernière…
Oups, 17 rue des halles, c’était là. Une légère marche à recul et le pigeon, meilleur ami de l’homme remplit sa tâche.



Citation:
Cher dame Ysabeau,

Il est vrai que ma mémoire me joue parfois des tours, mais pas au point d’oublier celle qui fut un temps la compagne de mon vieil ami le bourru Bragon. Vous lire fut en effet une grande surprise pour moi, surtout dans de telles circonstances.
Malheureusement pour nous, simple éphémère, personne n’est immortel et je crains comme vous l’aurez compris qu’il en arrive mon tour.
Je ne peux prétendre souffrir, cela serait mentir. Mais il m’est de plus en plus difficile de ne point rendre nourriture et boissons trop fortes. Il m’est dur de vous dire cela, et je ne peut que plaider pour ma défense avoir vécu vie de bon vivant, mais j’ai peur d’avoir attrapé la maladie du soiffard, dont vous comme moi sans être médecin, en connaissant déjà la fin…
Ayant choisi, depuis maintenant trop longtemps sûrement, une vie de reclus, je me retrouve aujourd’hui impuissant et seul, face à une peur de mourir grandissante.
Je n’attend point de miracle, mais j’aurais encore tant à faire… un répit peut être… enfin oui, peut être pourriez vous m’aidez en me permettant de rencontrer dame astérie que vous dites bon médecin. S‘il vous était possible, de m‘y faire mener ou de la faire venir, peut être y aurait-t-il encore un espoir… Du moins, je me réconforte de le penser.

En attente de votre assistance, croyez en toute ma gratitude
Amicalement Wishmerhil seigneur de Gilly sur Loire
Ysabeau
Ysabeau, à son échoppe, travaillait à un chapeau que lui avait commandé Gallealan. Les commandes se faisaient rares, elle en avait d'autant plus de plaisir à travailler pour un ami.
Il faut dire que ces derniers temps, sur les étals du marché, les vestures s'accumulaient, certaines à des prix indignes de la corporation des tisserands. La veille, elle leur avait écrit, leur enjoignant de ne point travailler à perte ou pour des salaires de misère... Serait-elle entendue ?
Un discret toc toc à la fenêtre. Elle ouvrit.
Tiens, le pigeon du seigneur de Gilly...
Baastet tourna la tête et vit l'oiseau, se passa une langue rose sur les babines, se mit en position de chasseur... Vite, vite, Ysabeau l'emmena ailleurs, à son grand dépit mais tant pis. Pour la calmer, elle lui servit un bol de lait tiède, et ferma la porte de la salle de vie.
Puis elle laissa l'oiseau entrer, détacha le message, lut.
La maladie du soiffard... norf de norf... ah oui, c'est vrai, Wish était un vieil ami de Bragon... Bragon, souvenirs lointains, si doux souvenirs qui faisaient encore battre son coeur. Souvenir apaisé par le temps.
Norf de norf, il fallait penser au seigneur de Gilly, reclus seul en sa demeure à ce que disait sa missive.
Envoyer un pigeon à Asterie ? Non. Il valait mieux qu'elle se rende à Saint Aignan, au dispensaire de la dame. Elle appréciait beaucoup la jeune femmen qu'elle avait cotoyé au conseil ducal lorsqu'elle occupait la fonction de bailli. Elle savait qu'elle était l'un des meilleurs médecins du Berry.
Peut-être trouverait-elle de quoi soigner Wishmeril.

Elle rangea donc le chapeau qui était presque fini. Elle savait que Gal patienterait.
Elle roula le parchemin, nourrit et abreuva le pigeon, le porta à son pigeonnier. Il se reposerait quelque temps, le temps qu'elle trouve Asterie.
Puis elle sella son petit hongre, Tarkan, le compagnon de ses courses, et s'en fut vers Saint Aignan.

Le froid était piquant, mais fort heureusement le soleil brillait. Les arbres dénudés défilaient, le chemin n'était pas trop boueux. Chaudement vêtue de ses braies, de ses bottes, d'une cape de laine bouillie, elle laissait Tarkan prendre une allure rapide, un galop qui la berçait presque. Elle longea la Loire... La Loire, qui lui rappelait un jour, un jour... le jour où son amie Icefly avait rendu l'âme... Mais point de nostalgie.
Bientôt, les murs de Saint Aignan se dressèrent devant elle.
Elle dit son nom au garde, lui demanda l'adresse du dispensaire.
Arrivée devant la porte, elle descendit, attacha Tarkan à l'anneau qui se trouvait là, et frappa.

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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
Asterie
Asterie était occupé ses temps –ci on aurait entre la mairie et le dispensaire.
Elle avait décidé de partager un peu son temps.
Elle passerait très tôt au dispensaire pour s’assurer de l’état de ses malades.
Après sa visite matinale elle se rendait à la mairie ses conseillés passaient le matin pour tout renseignements, et compte rendus...
Puis elle faisait un peu de courriers ensuite suivant le travail, se rendait au dispensaire soit,elle partait en visite…

Elle se déplaçait un peu moins ses temps –ci sauf urgence.
Ce jour on lui avait demandé deux autres certificats médical pour la Touraine cela faisait les 5 et 6ème certificats qu’elle délivrerait .Les deux personnes devaient passer au dispensaire .Elle était entrain de rédiger ses certificats en avance n’ayant qu’a y mettre le nom et la date puis son cachet avec l’affluence cela irait plus vite...
Elle fût interrompue par plusieurs visites, un homme présentant des signes de tuberculose, son filleul qui venait pour une grosse indigestion, un autre était venu pour quelques blessures du à une bagarre, son amie Ayla qui venait pour accoucher…Heureusement qu’elle était aider de Sœur Mariette, de Linette qui était assez bizarre ses temps –ci d’ailleurs, il faudra qu'elle approfondisse cela et depuis un certain temps elle était aider par Leilana. Une jeune femme discrète mais efficace, apprécier des malades ce qui était très important…
Une jeune femme rentra Zepi .Elle lui sourit et un autre certificat à faire.

Elle aimait cette activité question d' habitude peut être toujours pars ici ou par là ... comme –ci elle voulait rattraper quelque chose qui lui aurait échappé …
Elle venait de terminer ses certificats lorsque Linette vint la prévenir que la Dame de Sury était dans le halle et désirait lui parler.
Dame de Sury ! mais c’était Ysabeau que ce passait ‘il elle ne l’avait pas revue depuis un bon moment déjà …
Il y avait un respect mutuel entre les deux femmes même si elles avaient des idées opposées. Elles arrivaient à faire la pars des choses .Et cela était très appréciable c’est donc avec plaisir qu’Asterie alla à la rencontre Ysabeau.


Bonjour Ysabeau comment vas-tu ?
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Mon domaine
Ysabeau
Une jeune femme fit entrer Ysabeau dans l'entrée du dispensaire, et s'en fut chercher le médecin. Bientôt Asterie arriva.

Bonjour Ysabeau comment vas-tu ?

Ysabeau sourit. La jeune femme avait l'air fort affairée, nul doute que les malades ne la laissaient guère en repos.

Bonjour Asterie, je vais bien je te remercie et toi ? Pas trop débordée par tes malades ?
Ce n'est pas pour moi que je me permets de te rendre visite. Figure-toi que j'ai intercepté une missive destinée à la pauvre Mentaïg... Il s'agit du seigneur de Gilly, Wishmerill, tu le connaissais ? Wish est malade... Il cherche un médicastre qui pourrait le soigner, ou du moins apaiser ses souffrances... Il est reclus en sa propriété, seul...Bref... J'ai répondu à son message, et voici ce qu'il m'envoie. Lis...
J'ai pensé à toi... tu es le meilleur médecin du Berry. Penses-tu que... enfin, aurais-tu le temps de te rendre à Gilly ? Je t'accompagnerais bien sûr.


En même temps qu'elle parlait, elle tendit à Asterie le parchemin que lui avait envoyé Wishmerill

Citation:
Cher dame Ysabeau,

Il est vrai que ma mémoire me joue parfois des tours, mais pas au point d’oublier celle qui fut un temps la compagne de mon vieil ami le bourru Bragon. Vous lire fut en effet une grande surprise pour moi, surtout dans de telles circonstances.
Malheureusement pour nous, simple éphémère, personne n’est immortel et je crains comme vous l’aurez compris qu’il en arrive mon tour.
Je ne peux prétendre souffrir, cela serait mentir. Mais il m’est de plus en plus difficile de ne point rendre nourriture et boissons trop fortes. Il m’est dur de vous dire cela, et je ne peut que plaider pour ma défense avoir vécu vie de bon vivant, mais j’ai peur d’avoir attrapé la maladie du soiffard, dont vous comme moi sans être médecin, en connaissant déjà la fin…
Ayant choisi, depuis maintenant trop longtemps sûrement, une vie de reclus, je me retrouve aujourd’hui impuissant et seul, face à une peur de mourir grandissante.
Je n’attend point de miracle, mais j’aurais encore tant à faire… un répit peut être… enfin oui, peut être pourriez vous m’aidez en me permettant de rencontrer dame astérie que vous dites bon médecin. S‘il vous était possible, de m‘y faire mener ou de la faire venir, peut être y aurait-t-il encore un espoir… Du moins, je me réconforte de le penser.

En attente de votre assistance, croyez en toute ma gratitude
Amicalement Wishmerhil seigneur de Gilly sur Loire

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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
Asterie
Asterie invita Ysabeau dans son bureau plus de tranquillité pour discuter.

Oui en effet aujourd’hui c’est l’affluence.

Elle sourit que me vaut ta visite ?


Asterie écouta elle se rappelait effectivement d’un messire Wishmerill, elle l’avait croisé quelque fois en taverne...
Mais ne s’avait pas qu’il était Seigneur cela n’avait pas d’importance à vrai dire. Elle prit la missive que lui tendait Ysabeau la lu .


En effet c’est assez important elle grimaça la maladie des soiffard aïe .Suivant le degré atteint c’est irréversible et d’après ce que je peux lire il ne peu plus manger sans retenir les aliments.

Elle s’avait ce que cela signifiait elle en avait vu des hommes et des femmes en fin de vie à l’hôtel Dieu pendant ses étude internat qui attendait dans leur lit en ayant plus rien dans l’estomac que l’alcool dont il ne pouvaient se passer sans provoquer des crise épouvantable .Tout déformer par la maladie avec un teint et les yeux jaunâtre voir parfois qui virais vers le orange. Les pauvres étaient alimenter par du bouillon s’ils arrivaient d’ailleurs à le garder. Elle revoyait leur ventre énorme plein ascite parfois on arrivait à en enlever mais cela revenait...
Elle plaignait ce pauvre homme en plus reclus chez lui. Le soulager oui bien sûr elle pouvait lui venir en aide .


Il faut en effet que je le voie car il y a plusieurs symptômes et suivant ce qu’il a je peu le soulager ou pas .Mais je ne pourrais rien faire pour ce malheureux si la maladie est bien avancé et d’après ce que je lis ça l’est.

Je m’occupe d’Ayla une amie qui ne devrait pas tarder à accoucher ce n’est pas son premier elle a déjà accouché deux fois ça va aller vite. Pendant ce temps je fais préparer mes affaires.
Veux tu peux être te reposer en attendant.

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Mon domaine
Ysabeau
Très bien Asterie, je vais panser Tarkan, lui donner un peu de nourriture, et ensuite je t'attendrai.
Norf, je suis inquiète pour ce pauvre sire... Ce que tu me dis n'est guère encourageant !


Laissant Asterie retourner auprès de la jeune femme qui allait donner le vie, elle sortit, détacha Tarkan qui attendait patiemment dehors, et le conduisit à l'écurie attenante au dispensaire.
Là elle l'étrilla, peigna sa crinière et sa queue, et lui donna du fourrage, sans oublier une jolie carotte dont il raffolait.
Puis, tranquillisée, son cheval se reposant avant de reprendre la route, elle rentra dans le dispensaire, et s'installa dans le bureau d'Asterie avec un parchemin qu'elle devait lire.
Elle espérait que la jeune femme qu'Astérie aidait à accoucher donnerait vie à un joli bébé... La vie, une nouvelle naissance... Alors que là bas, à Gilly, un homme allait peut-être...
Non, elle voulait garder espoir. Wishmerill survivrait, peut-être. Elle pria silencieusement.

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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
Asterie
Asterie était remonté voir Ayla dans la chambre les contractions étaient de plus en plus rapprochés.
Elle l’examina elle était a complet pour aider un peu elle perça la poche des eaux. L’enfant s’engagea rapidement .On aurait dit qu’il n’attendait que cela. Une fois l’accouchement terminer .Le médecin recommanda à la maman de se reposer lui donna une tisane de feuille d’armoise pour la soulager.
C’était un beau bébé.Elle avait donné les recommandations nécessaire puis prépara sa sacoche passe dans la salle de préparation prit ce qu’elle avait besoin et partit rejoindre Ysabeau à l’écurie.
Caprice attendait dans son box.


Alors ma belle ont va bouger un peu.

Elle lui mit une selle spéciale amazone .Puis s’adressa à Ysabeau aller ont y va je te suis.
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Mon domaine
Ysabeau
On y va, je te suis.

Ysabeau enfourcha donc Tarkan, et Asterie se mit en selle, gracieuse amazone, sur Caprice. Les deux chevaux se mirent au trot, puis au galop, et bientôt quittèrent le village, longeant la Loire. Ysabeau avait soigneusement étudié l'itinéraire que Wishmerill avait griffonné au dos de sa missive, avait aussi consulté une carte.
Il fallait quitter le Berry, se rendre en Bourgogne, un peu plus au sud.
Fort heureusement la Bourgogne, alliée du Berry, n'avait point fermé ses frontières aux berrichons.
Les deux jeunes femmes chevauchaient de conserve, dans l'air vif de l'hiver. Le soleil brillait, mais le sol était quelque peu gelé. Les chevaux, fort bien ferrés, heureusement, ne glissaient point et avançaient d'un bon pas.
Longeant la Loire, elles entrèrent en Bourgogne. Elles passèrent Cosnes, Nevers, sans s'arrêter.
Elles avaient hâte d'arriver à la seigneurerie où gisait Wishmerill.

En fin d'après-midi, les hautes murailles du Château se dressèrent devant elles. Elles passèrent le pont-levis, la herse était levée. Nul serviteur dans la cour, nul paysan... L'endroit semblait déserté.
Juste un gamin, qui bayait aux corneilles.

Ysabeau descendit de cheval et lui demanda :


C'est bien ici que demeure le seigneur de Gilly sur Loire, Messire Wishmerill ? Je suis dame Ysabeau, et voici dame Astérie, médecin. Messire Wishmerill m'a écrit qu'il était fort malade, et dame Asterie a bien voulu m'accompagner pour l'examiner. Pouvez-vous nous conduire auprès de lui ?

Le gamin renifla, se torcha le nez, et répondit

L'est bien malade not' maître ... Veut voirrr perrrrsonne...

Ysabeau lui montra le parchemin où figurait le sceau de Gilly. Le gamin ne savait sans doute pas lire, mais peut-être reconnaitrait-il le sceau... En effet...

Ben... attendez là, j'vais voirrrr s'il veut ...

Et sans plus attendre, il entra dans le château.
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Dame de Sury sur Léré

Pour un Horizon Ouvert et Prospère
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