Tokugawa_takezo
"Yuna..."
Takezo regardait la jeune fille et le gamin tandis que la raclure dans la cellule d'à côté faisait de bruits étranges.
En ce lieu, Takezo ne pouvait se permettre d'être trop mou au milieu de tous ces détenus, il ne pouvait se permettre d'être trop faible.
Aussi se contenta-t-il de faire un geste pour lui faire comprendre qu'il est satisfait de sa réponse.
Détournant alors son regard des enfants, il entendit l'autre raclure beugler à son encontre:
" Hé ! Z'ont oublié la flotte, tes mignons ! "
Takezo déposa alors son regard de braise sur lui, l'observant pendant plusieurs secondes. Peut-être les avait-il surestimé. Selon lui, même les ennemis se devaient le respect.
Il n'y aurait apparemment aucun honneur dans cette confrontation.
Quel honneur pourrait bien avoir des brigands...?
Son regard se porta alors sur Amaterasu dont il trouva la présence suspecte. Que pouvait-elle bien faire ici?
Takezo émit l'hypothèse qu'elle était là pour voir un détenu, exactement comme la petite Yuna.
Sa tendance à faire semblant d'être occupée dans un lieu aussi morbide ne la rendait que plus suspecte. Takezo se promit de demander aux geôliers si elle était souvent présente. Si tel n'était pas le cas, elle était ici pour un Lézard.
Il décida alors d'aller lui parler afin de la tester et voir quelles réponses elle donnerait elle-même lorsqu'une jeune femme bien amochée fut jetée dans une cellule.
Takezo s'approcha alors des gardiens et leur demanda:
"Qui est cette femme?"
"C'est une Lézarde Daimyo-sama!"
"Que lui est-il arrivé?"
Takezo s'approcha d'elle pour l'observer alors.
"Oh la routine habituelle quoi."
Sentant que le Daimyo commençait à se mettre en colère, les gardiens s'éclipsèrent doucement sans récupérer personne d'autre pour le bourreau.
Lorsque Takezo tourna la tête en leur direction, ils avaient déjà disparu.
Se retournant de nouveau vers la jeune femme Lézard, il lui demanda alors:
"Qui vous a fait ça? Que vous a-t-il fait?"
Le Daimyo était droit. Ses mains avaient quitté la garde de son sabre pour se tendre le long de son corps. Il n'était qu'à quelques mètres des barreaux et l'observait en silence avec un dégoût dissimulé.
Si assassiner ou tuer ne le dérangeait pas, il ne supportait pas les traitements indignes sur le corps humain.
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