Le Festival de Grandstock : La clairière...

Boulanger de métier et expert en miches... de pain, Atila occupé à pétrir de superbes miches qu'il avait déposé soigneusement dans un four à pain aménagé à cet effet pour le festival, sursauta en entendant la voix de Tofy.




ATIIII, MAMOURRRR j'ai un cadeau pour toi, viens voir!

Rho mamour elles sont superbes ces bottes mais... mais... est-ce bien raisonnable que je te fasse porter ces bottes de cette chaleur !

Allez voyons voir tout de même si elles sont à ta taille, présente-moi tes gambettes que je t'enfile... ces bottes !

Plié de rire, il regarda mamour complètement éberluée.
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LJS a écrit: "si on a pris le temps de coder les révoltes et les bandits, c'est pour que les joueurs se révoltent et jouent les bandits."

La vieille Josette avait décidé avec l’autre vieux schnok de faire un petit voyage avant de se retrouver entre quatre planches.

Il faut savoir avant toute chose que Josette est une vieille bique, pas vraiment hideuse, ridée par le temps c’est certain, puante à chaque fin de mois, Il lui manque pas mal de dents dans la bouche, elle perd ses cheveux tout gris par poignée, il lui restera bientôt plus rien sur le caillou. Rapetissée à moitié, la vieille se tient la hanche d’une main et l’autre est toujours munie d'une canne, qui en théorie doit l’aider à se déplacer, que nenni, le morceau de bois ne sert qu’a frapper les passants qu’elle ne trouve pas à son goût, ou les poules pondeuses, ou les inutiles ou....
La vieille Josette n’est pas une gentille bonne femme, elle passe son temps à râler, insulter, craché de grosse glaires jaunâtre un peu partout sur son chemin, à radoter sa phrase préférée index levé vers le ciel d’une voix tremblante : « Moi de mon temps… quand j’étais jeune …» Bla Bla Bla.

Josette était arrivée avec son ami de toujours le bon vieux Riton à Grandson. La pause était inévitable, les deux vieux étaient épuisés par le voyage. Josette s’appuya sur l’épaule de Rit’ pour reprendre son souffle.

" J’suis trop vieille pour l’aventure j’crois mon vieux" dit-elle tout en s’essuyant le front dégoulinant de sueur.

Alors que son ventre gargouillait bruyamment, une douce odeur de bouffe lui chatouilla le nez. La vieille leva la tête, ses oreilles captèrent enfin la fréquence du lieu. De la musique ?
Josette plissa les yeux pour mieux « voir » au loin. Elle sursauta au ralenti, montrant du bout de son doigt tordu un attroupement de jeunes gens.

"Heyy Rit’ on a l’œil de taupe aujourd’hui, regarde voir, y a une fête là bas ! On va pouvoir grailler gratos, et s'mouiller le gosier !"

La vieille se remit à marcher à la vitesse d'une limace, tirant Rit' par la manche.

Yann, Cornell et Smilla arrivèrent dans la clairière. Avant de partir en retraite, Tofy avait parlé d'une fête à la jeune femme mais elle n'avait pas imaginé une telle chose. Elle chercha Tofy des yeux pour la féliciter quand Yann dit :


Maman, veux aller voir l'ours....

Et il se mit aussitôt à courir en direction de l'animal. Yann arriva devant l'ours et sauta sa course en émerveillement et peur. Cornell était juste derrière l'enfant. Smilla rassurait par la présence de l'homme regarda son fils. L'enfant approcha doucement sa main de la fourrure en demandant :

Je peux le caresser?
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A enfin, depuis le temps que j'entendais parler de ce merveilleux endroit, m'y voici. Tu avais raison Tofy, mes yeux et mes narines ce sont délectés. Ces dresseurs, quel merveilleux spectacle et je me suis surpris à caresser cet Ours, son pelage est si doux. Tous ces merveilleux enfants et parents qui s'amusent et festoyent , cela fait chaud au coeur. Allons remercier les acteurs de ces festivités. Roma s'empressa de faire la bise à Tofy et serra énergiquement la main d'Ati, puis vit Kao près d'une chopine et s'en prit une. A la Tienne ma chère Kao, allons danser avec ces belles Gitanes.

Santé Roma, je te rejoins à la danse dans un instant.

Elle venait d'apercevoir Ludo un peu à l'écart. Elle s'approcha de lui.

Coucou mon cœur. Que fais-tu dans ton coin? tu viens danser un peu?

Elle regarda les gitanes, ayant envie d'aller les rejoindre.
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Ludo qui venait de saluer Bel, observait sa blonde s'approcher de lui. Il l'observait déja depuis un moment tapi dans son coin se demandant si elle allait finir par le repérer.

Une danse ? mmm... non merci ma puce, je préfere te regarder tu le sais bien
Par contre je vois une lueur dans tes yeux qui annonce une folle envie de te dégourdir, j'espère que plus tard dans la nuit tu ne perdra pas cette flamme
Pour ma part, je vais suivre les conseils du parrain et aller manger un morceau, de plus mon verre est vide et j'ai encore soif !

Ludo se leva, embrassa sensuellement sa Kao puis se laissa emporter vers la délicieuse odeur de viande grillé.

D’ordinaire tranquille, l’heure entre chien et loup…
Aujourd’hui, la clairière résonne de moults cris et rires alors que le jour décline, cédant la place au crépuscule.
Remplissant les chopes, Bel s’entretient avec les derniers arrivés, se préoccupe du bien être de chacun.
Comme tout est en ordre, que les invités semblent repus et passablement éméchés, le blondinet en profite pour retrouver les saltimbanques.

Voici pour vous ! dit-il aux deux hommes qu’il a ramené de chez Ati en leurs tendant une jarre de terre cuite fermée par un bouchon de liège.
D’ordinaire, on s’en sert pour réchauffer les corps en hiver !
Mais aujourd’hui, c’est pour réchauffer l’ambiance que vous pourrez vous en servir !

Le blondinet sourit en désignant du menton l’énorme tas de bois qui trône au centre la clairière.

J’espère que ça ne sera pas trop fort en bouche, hein !
Attention à ne point trop en avaler sans quoi vous risqueriez de manquer vostre spectacle !
Avez-vous besoin d’autres choses ?

Les deux hommes répondent négativement, expliquant à Bel qu’ils n’attendent que la tombée de la nuit pour se lancer…

[Autour du tas de bois central, un peu plus tard… ]

Les deux saltimbanques sont placés de part et d’autre de l’imposante masse de bois.

Le premier tient dans ses mains deux courtes branches dont les extrémités sont garnies d’un entrelacs de chiffons.
Il verse sur les bourres de tissus un peu du contenu de la jarre et attend que son compagnon soit prêt.
Le seconde, quand à lui, sort de sa besace deux chaines assez fines au bout desquelles on peut voir un petit pot de fer.
Lui aussi humecte le contenu des pots.
Ils se regardent, hochent la tête, et en parfaite synchronisation, embrasent leurs instruments…

Le blondinet, un peu à l’écart, observe, comme hypnotisé, les mouvements rapides des deux hommes qui font virevolter de petites flammes dans les airs.
Les moulinets du premier dessinent des cercles de feu autour de lui.
Parfois, il croise les bras, et les cercles semblent s’embrasser…
Par moment, il envoie les bâtons vers le ciel et le public pousse des OH… admiratifs alors qu’il les rattrape, méprisant le risque de se brûler…
Les mouvements des bras du second, rallongés par les chaines, sont beaucoup plus complexes et permettent des figures encore plus surprenantes.
Les petites boules de feu tournent, virent, se croisent, devant puis derrière, parfois au dessus de la tête de l’homme dont le visage montre une extrême concentration.



Le spectacle touche à sa fin et déjà le public encourage les deux cracheurs de feu à poursuivre.
L’un pose ses chaine et prend un des bâton à présent éteint que lui tend l’autre.

Tous deux prennent en bouche une petite rasade du contenu de la jarre, se retournent face au public, allume une des extrémités de leurs torche respectives.
Après une belle inspiration, ils portent ensemble la torche devant leur visage et crachent, dans un bruit impressionnant, une succession de petites flammes au dessus de la tête d’un public ébahi…
Alors, les deux hommes se retournent, reprennent cette fois-ci une belle rasade et crachent d’un souffle puissant sur le tas de bois central.



Les applaudissements couvrent presque le crépitement du bois tandis que le bucher s’embrase et la clairière se pare soudain d’un halo de lumière changeante où les ombres semblent danser…

Bel profite de la diversion pour rassembler ses affaires, jette un dernier coup d’oeil circulaire et se dirige vers sa chaloupe…
Au revoir, mes amis…
Profitez de cette nuit !
Demain, je serai parti… mais toujours je garderai dans mon coeur le souvenir de cette journée…
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Pour que vive la liberté, il faudra toujours que des hommes se lèvent et secouent l’indifférence ou la résignation...