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[RP] Au comptoir du Porte-Parole de Guyenne

--Messire_prout
Messire Prout salua la porte-parole, bafouilla un Excusez le désagrément Dame et enjoignit le dément à le suivre

Allez Teuteau Niquedouille, faut rentrer chez nous, t'as assez fait ton mariolle ici... suis-moi sans faire d'esclandre maintenant.
Utopius
C'était ce genre de petite scène qui faisait croire à Uto que la vie était supportable. elles donnaient aux choses un accent théâtral, quelque chose de troubadour qui avait la force de ne pas être jouées.

Mais si cette mascarade faites que de vérité rendait moins affreux les supplice du jours et les cauchemars de la nuit, c'est parce qu'elle masquait de façon plaisante un problème auquel une solution devait être trouvée. Et faisait passé au second plan l'information qui en a causé la réalisation.

Inutile de crier, il y'en aura toujours un qui chuchote plus fort.
Betoval
Betoval lut et relut l' annonce du conseil.

Alors la ma foi, milles excuses pour ma précédentes intervention, voila une information capitale.
Si par ces chaleurs extrêmes je n'avais ôté mon chapeau pour un chiffon mouillé, je le tirerais bien bas à ce conseil courageux.
Il est fort rare d'avoir l'impression en Guyenne d'être bien gouverné par des gens responsables, cette impression je la tire aujourd'hui de ma lecture.

N'écoutez pas les va t-en guerre de quelque coté que ce soit qui enterreraient la Guyenne pour détruire la moitié de ses enfants soit disant par amour.

Pour ma part, je suis a vos cotés pour que la Guyenne reste unie et fière.

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Sancte
En soit, la communication du conseil tenait moins de l'annonciation divine que de la lapalissade.
Mais une lapalissade courageuse.
Tandis qu'il repassait au bureau du porte-parole, il prit connaissance de ce qui intéressait tant Betoval, ignorant tout à plein ce vieux fou d'Hagden qu'on ramenait à l'asile par la capuche, en se demandant encore pourquoi ce genre d'individus ne disposait pas d'une interdiction formelle de venir baver en ces lieux sous le couvert d'un anonymat à deux ronds.


Il n'est pire conflit qu'une guerre civile. Que le Conseil Ducal soit alors certain que la Cité des Saules se range également à ses côtés dans l'affirmation d'une Guyenne digne et solidaire face à quiconque tentera de menacer son indiscutable souveraineté.
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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
--Homme_sous_sa_capuche
Hrp supprimé by {Lilou}

Le capuche se dégagea... il n'en avait pas terminé...

Non ! Mais on croit rêver... ! Souveraine la Guyenne, ou à la botte de quelques uns ? Je ne suis pas plus fou que ceux qui laissent la Guyenne au main de pillards, notamment la ville de Montauban. Le bonjour aux conseillers corrompus par le Mal, Dame la Porte Parole qui renie le Concordat comme une vieille chaussette ! Dieu vous regarde certainement et doit pleurer à vous voir ainsi casser du grain sur le dos de la Vérité, comme le font vos pairs guyennois aussi ! Sancte le fourbe, tu n'as point encore gagné la partie... ! Montauban ne sera pas ton antre, et certains montalbanais, de ta secte, ne sont pas plus dignes de confiance que ces chiens de genevois qui viennent te soutenir de temps en temps ! Montauban est hérétique, qu'on le dise, qu'on le hurle partout dans le royaume, hérétique, et confortée par ceux là même qui dirigent le duché ! Car ils ne font rien là-haut, pour faire taire le glaireux Amiral sans navire ! Cet Amiral qui fomente on ne sait quelle entourloupe avec son Lieutenant chéri, à sa botte... Si guerre civile il y a ce sera de la faute de l'inertie coupable du duché, de son pied de nez certain au Roi et à Rome...

Que fait la Guyenne, hormis tirer sur les fous qui ne le sont pas ? Que fait le conseil, à part mettre son propore duc élu à terre, le piétinant alors qu'il est souffrant ? A t-on vu plus vile attitude ? Non ! Vous vous dites aristotéliciens ? Vous, les Lions, ou autres Avocats du Diable, vous vous dites meilleurs que les aristotéliciens ? Non, vous êtes aussi pire que ceux qui s'affirment plus aristotéliciens que le Pape... !
Betoval
Tiens messire l'encapuchonné

Betoval se dit que le pauvre Hagden devait bien suer sous sa capuche.

Pour un aristotélicien de pacotille comme vous qui ne prend jamais que ce qui l'intéresse et crache sur le reste du Dogme:
"Dieu s’exprime par le suffrage ; qui conteste les résultats du suffrage librement exprimé, conteste Dieu"
Une phrase de Saint Nikolos, sans doute un hérétique ou un avocat du diable pour vous.
Ceux que vous vouez aux gémonies ne font que respecter les préceptes divins, eux.

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Hagden
Hagden qui avait entendu hurlé du côté du bureau s'avança. On maltraitait un homme, visiblement reconduit avec force au dehors.

Bien le bonjour à tous, que se passe t-il ici ? On maltraite cet homme ? Quelle loi de Guyenne permet une telle chose ?

Voyant l'Avocat de ses sieurs et dames soi disant grands de Guyenne :

Maître, je viens de vous entendre citer un passage du Livre des Vertus, si je ne m'abuse...je n'ai entendu que la fin :

Citation:
qui conteste les résultats du suffrage librement exprimé, conteste Dieu"


Qui conteste quoi, ou qui ? Au vu des annonces faites, on dirait que les Conseillers virent leur cutie. Un coup on élit un duc, et le jour où il disparait, on le désavoue ? Ne pourraient ils pas attendre, comme la décence le voudrait, qu'il revienne, pour se défendre. Vous êtes avocat, donc, vous ne me contredirait point lorsque je vous dirais que ce n'est que peu aristotélicien que d'agir de la sorte, peu vertueux, vous en conviendrez non ? Vous qui m'apparaissait comme connaitre le Livre sur le bout des doigts...

Je vois que deux conseillers ont voter pour la pose du Concordat, et les Conseillers qui votent contre, sont ceux là même qui refusent Ombres, l'une des signataires pour la pose. Vous ne trouvez pas cela, comment dire... bizarre ?

Je pensais le Concordat signé, contresigné par le Duché, donc valide depuis cette signature. Je passerai sur le fait qu'une ancienne duchesse voulait le supprimer ou le suspendre mais il me semble qu'il n'en fut rien.

Ainsi donc le duché porte la faute sur l'Eglise, qui elle ne fait que son travail, avec toute l'oppostion que je ne fais que citer là. Opposition de la Guyenne, pas des moindres, des puissants. Et ce malgré la main tendue par Rome, contrairement à ce qu'ils disent ces puissants. Il n'y a qu'à lire l'Annonce de l'Ancien Primat pour se rendre compte que cette main est bel et bien tendue, encore, mais que la Guyenne la refuse, encore. Pire, elle refuse donc le Concordat pourtant signé par elle, et qui stipule qu'il ne peut être dénoncé unilatéralement. Voilà deux fois qu'il l'est dénoncé unilatéralement.

La Guyenne se permet donc de dicter sa loi, sa foi, à l'Eglise elle-même ? Donc à l'intercesseur de Dieu ici-bas, le Pape ? A Dieu lui-même en quelque sorte ?

"qui conteste le suffrage exprimé, conteste Dieu" ? Il est écrit dans le Livre ? C'est vous même qui le dites, donc, oui, vous contestez bien un suffrage qui a élut un duc, une signature de Concordat, ou je ne m'abuse ? Donc contesteriez vous Dieu ?

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Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
--Messire_prout
Ahhhh nonn, c'en est fini de moi !

Rouge, confus, Messire Prout s'essuya le visage qui dégoulinait de sueur. Il avait failli à sa tâche.
Les autres lui avaient expressément demandé que, surtout, quoi qu'il arrive, l'autre ne prenne plus jamais la parole en public. Ils avaient ajouté que pour que la honte et l'opprobre ne continuent pas à se répandre sur leurs actions, il fallait qu'il reste caché et qu'il ne continue pas à ternir leur nom.
Las ! l'autre niais s'était dévoilé au grand jour en rejetant sa capuche, Messire Prout n'avait plus qu'à faire son rapport à ses commanditaires et qu'ils pensent enfin à le rapatrier dans ses terres, loin de cette Guyenne qu'il détestait tant et à qui il voulait tant de mal.

Honteux, le vieux cala la camisole sous son bras et s'éclipsa en maugréant un
Les tiens ne te remercieront pas à l'adresse de l'égaré puis il quitta précipitamment les lieux.
Sancte
La santé mentale de ce bon vieux Hagden, déjà bien fragile, semblait être partie à vau-l'eau quand le brave Sancte le vit parler de lui à la troisième personne. Absent du Rouergue quand celui-ci se faisait ravager, absent de la Sainte Croisade en Anjou, le frère Teutonique semblait bien mal placé pour donner des leçons de patriotisme aux Guyennois, un Duché où il se faisait soigner de sa folie depuis plus de six mois en Montauban-la-Réformée tel un vieillard sénile, mais dont le cas semblait de plus en plus désespéré. Le regard du Sicaire obscurément amusé suspendit son cours au dessus de la mascotte des papistes fanatiques qui nous dévoilait là sa noble fragilité de cœur.

Ne remuez point tant, Hagden. C'est pour votre bien que ces gens là vous ramènent à l'hospice. C'est qu'à force de vous voir traîner ici sous les déguisements les plus divers afin de rabâcher les mêmes inepties, vous seriez capable de finir par vous croire sujet de Guyenne.

Se mirant un court instant dans la glace pour rajuster son col droit pendant que le dit-Teutonique refusait de se laisser emmener par les gentils messieurs en blouse -presque- blanche pour mieux apostropher l'avocaillon Betoval devant les madames et leurs garçons, il devint manifeste que le Gouverneur de Montauban n'était point fort satisfait de sa mise du jour. Irrité par ce défaut esthétique, le lecteur aristotélicien réformé pivota brusquement sur l'excité Teuton pour braquer sur sa personne un regard au magnétisme intense.

Je pense plutôt, senher Hagden, que Betoval faisait référence à mon élection à la gouvernance de Montauban que vous semblez tant décrier alors même qu'elle ne vous concerne pas, votre personne ne comptant pas parmi mes administrés. Et pour cause, sinon vous sauriez que voter Sancte Iohannes, c'est non seulement prendre soin de soi, mais également prendre soin des autres.

Il ne put réprimer un demi-sourire moqueur.

Mais pour revenir à votre argumentaire, permettez-moi de vous signaler qu'encore une fois, vous ne reculez devant aucune absurdité pour justifier une disposition dont la Guyenne ne veut plus. C'est précisément parce que selon Nikolos le résultat d'une élection est une expression de la volonté divine que les élus disposent de toute licence pour faire et défaire. Si l'on suit votre raisonnement absurde, cela signifierait que nul codex ou coutumier ne saurait être modifié, nul décret annulé, nulle disposition remplacée sous prétexte que les dispositions d'un jour doivent le demeurer pour l'éternité, alors même que chaque esprit sensé sait bien que la vérité d'hier ne peut décemment être celle d'aujourd'hui. En clair, à vos yeux, ne pas contester Dieu consiste à paralyser toute une Province.

C'est une conception ma foi bien archaïque du respect du Divin mais qui dans votre bouche de milicien apatride, étonnamment, ne me surprend pas.

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"Aux hommes la droiture et le devoir, et à Dieu seul la gloire !"
S.I. - Chevalier Errant de la Réforme Aristotélicienne.
Betoval
Betoval écouta les paroles presque censées du maire de Montauban qu'il enrobait comme toujours de son ton acerbe.

Messire Hagden, un Duc a toute autorité en Guyenne, en particulier celui de faire et défaire les traités qui lient son Duché, ce n'est pas le cas d'un régent.
Et croyez bien pourtant que pour les régents, je me suis ardemment battu pour qu'ils aient plus de pouvoir en particulier ceux issus des urnes.
Mais l'édit royal sur la question est clair, et même s'il est le résultat de ma défaite dans les discussions que nous avons eu par le passé avec la Chancellerie de France sur le sujet lors de la régence Garzim, et bien il s'applique a tous les sujets du royaume, qu'ils soient d'accord ou pas , à moi comme à vous, à la vicomtesse Ombres aussi.

Quant au Concordat, il a été dénoncé par une Duchesse légitime, je vais me limiter à la forme je ne discuterais pas de savoir si c'est un bonne décision ou pas ce n'est pas le propos, il n'a donc plus court.
Mais pourquoi le prendre au tragique? Comment espérer qu'on puisse discuter sous la menace des armes? Comment trouver la concorde dans ces conditions?

En bref, pourquoi ne pas se mettre autour de la table des négociations pour refaire un concordat tout neuf ? Sur des bases saines, qui conviennent à tout le monde.
Ou allons nous continuer à attiser la discorde?
Le concordat est il un instrument de pouvoir ? Non il est l'outil qui permet à la foi de se développer au mieux dans la cité.
Quelle validité et quel poids aurait un tel traité signé sous la menace?
Vraiment, je ne comprends pas les emportements sur le sujet, une nouvelle chance s'offre à la Guyenne et à l'église de matérialiser leur entente, pourquoi ne pas en profiter au lieu de lancer des anathèmes qui ne font que détruire le crédit de notre religion auprès de la population qui a élu ceux qui sont trainés plus bas que terre.

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Hagden
Hagden regarda autour et derrière lui. Se demandant de quel fou et folie on voulait lui faire porter, ou à qui...

C'est à moi que vous parlez le Genevois ? Ma santé va très bien, je vous remercie de vous en inquiétez. Mais je ne vois point de quelle folie vous m'afflublez... La seule que je vois, c'est celle que vous avez à l'encontre de ce sieur sans visage. Comment osez vous le traiter ainsi de la sorte ? Oui, j'oubliais, c'est la coutume en Guyenne, de faire passer pour fou, idiot ou imbécile ceux qui ne pensent pas comme peu ici voudrait que l'on pense, dont vous. Voyez vous, à vous entendre, vous, les Avocats, ou vous les Genevois du coin qui se prennent toujours à défendre l'indéfendable dans n'importe quel prêtoire improvisé, on croirait presque que vous croyez ce que vous dites. Presque... Car j'en oublierai presque aussi les insultes de vos amis, à mon encontre, à l'encontre des clercs, de Rome, du Roi...

En somme, Genevois Sancte, vous êtes, vous et vos amis, les plus beaux, les plus gentils, les plus doux, les plus merveilleux, à vous entendre en public,vous seriez presque des saints incarnés, bien vivants, bien portants, chaleureux, clamant Vérité sur Vérité. Les plus aristotéliciens, ceux qui se targuent de savoir le Livre des Vertus par coeur. Mais le par coeur ne vaudra jamais l'application et l'abnégation avec laquelle on applique son enseignement. Mais voit-on dans les écritures un homme croyant en Dieu en écraser un autre ? Comme vous le faites avec votre propre Duc, moi-même ou ce pauvre hère ? En petit comité vous dévoilez vos vrais visages, les masques tombent, mais nous sommes, c'est vrai, que trop peu à le voir, votre vrai visage... et pourtant... Pas un bonjour, des insultes du genre "sodomite"... ça vole pas haut, en petit comité, au fond des tavernes. Mais ça chut, faut pas le dire, faut pas le répéter, sinon on risque procès pour diffamation, entre autre... ou troubles à l'ordre public. Mais qu'est ce qui est public ou privé en Guyenne, on en sait pas trop... Car tout est pris pour argent comptant. La Vérité surtout est prise pour chose qui blesse. Et pourtant elle reste Vérité...

A vous entendre, on voit très bien que vous avez une façon, bien tournée, jolie, agréable, de parler, de déblatérer... à qui ne connait pas la situation, ou qui la connait que trop bien. Sachez que je ne suis pas dupe. Je ne suis pas le seul, à voir clair dans votre petit jeu...On note bien tout le mépris, la condescendance que vous avez pour votre semblable que je suis, et oui, comme vous j'ai deux bras deux jambes, et surtout un coeur, que j'entend battre, sous ma cuirasse. J'ai mon cerveau et ma raison bien en place. Le Duc aussi, ce hère aussi...

Je vois que vous persistez à faire fi de l'avis de Aurélien... qui pourtant ne manque pas de tact et de délicatesse envers la Guyenne...

De quelle menace des armes parlaient vous donc ? Les seules armes que je vois ici, sont des armes qui sortent de vos bouches, les seules traits viennent du conseil, contre le Concordat. Elles sont comme autant de lames lancées en direction de Rome, et aussi du Roi. Le Concordat fut signé par deux parties consentantes que je sache, suivant un suffrage et une règle établie. Pourquoi refuser soudainement, et maintenant cette signature et ce suffrage, donc refuser la décision de Dieu ? Vous avez peur de quoi ? Finalement je me demande même si vous avez peur. Pourtant, vous devriez, la Lune risque d'être la retraite éternelle de vos âmes... à trop vouloir imposer vos vues au plus grand nombre, pour l'intérêt de seulement quelques uns.

Que cela vous plaise ou non, je suis né ici, je suis Guyennois de souche... J'aime la Guyenne, c'est bien pour cela que je m'inquiète ici pour elle. Tout comme ceux qui l'aiment mais la quittent parce que vos mots la blessent, les blessent, et blessent toute la Création. Ils ne sont pas lâches, mais las de vous voir, vous, qui pensaient détenir la Vérité d'entre les Vérités... Ils sont las de voir le mal que certains répandent dans les coeurs, les esprits, subrepticement, mais surement...

Si vous tenez tant à décrier le Concordat dans la forme, et complètement, par suffrage, faites donc votez le peuple d'en bas... ne le décriez donc pas seulement en petit comité choisi. Donnez la parole au peuple... pour une fois, vous qui prétendez parler en son nom, agir en son nom, mais dont vous niez le suffrage qu'ils ont utilisé pour élire une liste, puis un duc, que les conseillers ont élus, avec un suffrage, aussi. Laissez le s'exprimer, ce peuple, comme je souhaite m'exprimer. C'est mon droit, de m'exprimer, dans le respect de chacun. Mais c'est bien difficile de s'exprimer, de respercter son vis à vis, lorsque tout ce monde choisi nous tombe sur le dos, sous des prétextes quelconques. Et je comprend que beaucoup préférent se taire que plutôt vous adresser la parole, à entendre toute cette bile que vous déversez. Mais je vous respecte, Maitre Betoval...

Je vois et note aussi que la Guyenne est défendue par Sancte, et que ça n'a pas l'air de la déranger... Pourtant je pensais que Rome avait été claire, personne ne doit soutenir cette engeance, le Roi aussi d'ailleurs, par la voix des Pairs, avait été clair sur le sujet... de près ou de loin, le Lion ne doit être soutenu. Hors je vois ici que certains le font, ouvertement ou par leur silence assourdissant. Mais ce silence, ces mots tonitruant, et blessant, Un les entend... Il saura quoi faire au moment du Jugement de ces âmes...

L'archaïque, vous l'incarnez tellement bien, Sancte, à vous complaire dans d'archaïques arguments mous, fades, inconsistants, creux. Mais ces arguments ne font qu'égaler en saveur que votre morne et dépassée intelligence, cent mille fois réchauffée, si bien qu'il n'en reste que peu, au fond du pot sur le feu que vous attisez, depuis que vous vous croyez tout permis, sur une terre qui appartient à tous les Guyennois, pas à vous seul, et pas à ces quelques uns qui restent terrés sur leur assises chancelantes devant la Toute Puissance de Dieu...


Regardant le sieur sous sa capuche, lui murmurant, le trouvant énervé, les yeux injectés de sang...

Venez messire... les fous ne sont pas de notre bord. Ils sont du bord de ceux qui se sentent tout puissant, même face à Dieu, dont ils nient les suffrages... et toute la Vérité de sa Création et des faits. Puisque la Guyenne s'enfonce, toute seule, contre ou supportant des chimères qu'elle invente, qu'elle installe en son sein...

Se tournant vers les autres...

Le Duc a toute autorité vous dites, oui, alors faites en sorte que ce soit le cas. Taisez vous, laisser le gouverner, parler en son nom. Car la seule autorité que je vois ici, c'est celle de Sancte, ou celle de ses conseillers ou de ces nobles, de ces avocats qui visent on ne sait quoi sur sa figure, en plein dans son coeur et dans son titre alors qu'il n'est pas là pour se défendre, et donner ses vues sur les affaires de Guyenne... J'espère qu'il remettra à son retour un peu d'ordre dans les choses et les affaires de Guyenne, qui partent bien mal dans une pente raide, très raide. Je lui souhaite bien du courage au Duc, qu'il remettra chacun à la place qu'il tient, pas plus, ni moins.
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Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
Aradiia
La porte parole s’interposa dans la conversation qui devenait plus que nauséabonde et déplacée, regardant l’homme avec un calme olympien elle s’approcha.

-Messire, je n’ai pas le plaisir de vous connaître, mais ce lieu n’est pas une tribune et je voudrais vous rappeler que vous êtes ici dans un bureau ou il vous sera demandé à vous comme aux autres personnes présentes de vous comporter en hommes respectueux et non comme un animal enragé. Si c’est un duel que vous cherchez la lice est faite pour cela.

Mais je ne tolèrerais point ici, ce genre de débordement. En attendant, sachez que je vous écoute si vous avez des questions à formuler au conseil ducal, Messire, je suis toute ouïe.


Elle attendit la réponse, de l’homme.

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Voir en beau, sentir en large, juger en grand.
Hagden
Se tournant vers la soi disant sacro sainte parole du Conseil :

Ne vous en faites pas. Le débordement n'est pas de ce côté... S'il y a colère de la part d'un homme, c'est parce qu'il est acculé. Regardez le. Comment voulez vous que les gens de bonne volonté gardent leur sang froid, lorsque l'on invite le Mal en personne venir débiter des platitudes en ce Bureau ? Lorsque le Mal est invité à planifier je ne sais quelles choses obscures avec l'Ost de Guyenne en Montauban ? Vous ne seriez pas vous aussi, à la vue de ces choses mals qui se passent en Guyenne, et qui sont de plus en plus nombreuses, quelque peu "énervée" ? Surtout lorsqu'on ne veut pas vous entendre, qu'on vous traite comme un moins que rien que vous ne l'êtes déjà ? Est ce celà l'esprit aristotélicien ? Laisser le Mal faire son bon vouloir, ou presque, à la vue au su de tous... ? Maltraiter un homme, aussi gueux soit-il ? Aussi en colère soit-il ? L'enseignement aristotélicien ne nous enseigne t-il pas l'écoute de son prochain, et ne nous enseigne t-il pas comment le ramener sur la Voie de la Vertu, sans que l'on ait besoin d'une foire d'empoigne pour se faire ? Comme je le vois là, hélas... l'esprit et le coeur aristotélicien se perd, en foire d'empoigne... en dénigrement systématique, en dérision presque dérisoire, comique, ironique, bien pathétique.

Que fait le conseil pour éradiquer le Mal en Guyenne ? Pour ramener ceux qui en usent et abusent, dans le droit chemin merveilleux de la Vertu, selon l'enseignement des Ecritures ?

Je n'use pas de la lice, autre lieu d'empoigne malsaine, lieu trop barbare où j'y laisse s'entretuer ceux qui ne savent pas user du verbe et la raison pour éviter les conflits.

Mais j'ai une question pour vous, enfin, je veux dire pour le Duc en personne, si vous me permettez de poser une question au Duc... la transmettre mot pour mot. Je suis en procès depuis des mois. Quand verdict sera t-il rendu ? A-t-on déjà vu un procès durer autant de temps ? Ce n'est pas que j'eusse pas de temps, mais voyez-vous, je vois que d'autres, lancés bien après, sont expédiés en quelques jours...

Pour votre gouverne, je me nomme Hagden, Chevalier de l'Ordre Teutonique. Oui vous voyez je suis aussi membre de l'Eglise que Monseigneur Bardieu, Vanwolk, ou Aurélien, Moneigneur Verty, et j'en passe, ou le Pape, avec juste un titre en plus, chacun devrait respecter ceci, même les pires de mes adversaires, s'ils ont un temps soit peu d'honneur dont ils se targuent d'avoir. Et non invectiver l'Eglise, mon titre, à mots peu ou trop ouverts, en public, ou dans leurs tripots miteux, en accusant à tord. Mais je n'écrirai même pas au Procureur, pour lancer procédure, car procédure je sais qu'il n'y en aura point de lancées. Je suis habitué à ce que la Justice de Guyenne n'instruise pas certaines choses.


Hagden allait rajouter autre chose mais salua, attendant réponse...
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Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
Aradiia
La PP avait un peu calmé le ton du chevalier, bien que celui-ci semble encore confus dans ses propos. Elle l’écouta calmement.
Puis la jeune femme prit un moment de réflexion et répondit à l’homme qui c’était présenté.


Messire Hagden, je vous parle avec calme et patience. C’est bien parce que vous n’êtes pas traité comme un moins que rien. La seule chose qui puisse m’énerver, c'est que cet endroit puisse se transformer en foire d'empoigne et que n'importe qui, plus particulièrement les individus masqués, puissent apparaître juste pour le plaisir de hurler.
A quoi bon se masquer si l’on veut être écouté ?
Par contre, j’aimerais bien rapporter votre question au sujet de votre procès, " au Duc en personne " et " mot pour mot " … Mais, il semble qui vous n’ayez pas lu les deux derniers communiqués que j’ai transmise ici même. Le duc est toujours actuellement absent, et nous n’avons pour le moment aucune nouvelle.
De plus une plainte de ce parti contre vous et un juge ne peut être juge et partie. Ainsi avait-il été décidé que le duc rendrait ce jugement, du fait de son impartialité.
.


Une petite pause pour bien comprendre.
Et je ne vois pas quel est le " mal " que vous souhaitez éradiquer.

Lorsque le Mal est invité à planifier je ne sais quelles choses obscures avec l'Ost de Guyenne en Montauban ?
Par contre, vous portez là un point que j’aimerais que vous développiez un peu, s’il vous plait.

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Voir en beau, sentir en large, juger en grand.
Hagden
Je vous donne un exemplaire du programme du Genevois Sancte, et vous comprendrez...

Hagden tendit un bout de papier... à la Porte Parole...

Et si certains restent masqués, c'est bien justement qu'ils ont peut-être peur que le Mal qui ronge la Guyenne, ne les attaquent aussi, de manière plus, frontale, radicale. Voyez vous même, le Mal s'immisce dans vos rangs... armés... Mais vous devez être au courant, vu que ce programme fut bien visible de tous, en Montauban, où on compte pas mal de puissants conseillers de Guyenne, depuis quelques temps.

Et surtout, ne me dites pas que c'est un faux, c'est un papelard de tout ce qu'il y a de plus authentique, signé de la main même du Genevois... Ne me dites pas non plus que ceci ne relève pas de la trahison, que ça ne manque pas de précision. Il y cite le lieutenant qui fait affaire avec lui avec qui il veut "finaliser" son entreprise, mais laquelle entreprend t-il alors depuis un certain temps ? Rome n'a t-elle pas signifiée qu'il ne fallait rien entreprendre avec ce fourbe ? La royauté elle-même n'a t-elle pas dit que le Lion ne devait pas être "éradiqué" de la surface de la terre, qu'il ne fallait pas le soutenir, l'encourager dans sa vile besogne ?

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Montbazon-Navaille, Ritter de l'Ordre Teutonique
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