[RP ] Honneur et Noces de Cire ont leur prix!

--Lucrece

La belle blonde attrapa la chaise la plus proche faisant signe à sa brune compagne d'en faire autant. Elle se charge d'une rapide présentation entre les deux femmes.

Dangerosa, Anaeli...Anaeli, Dangerosa! C'ma professeur d' poison et d' plantes. Et euh...une camarade d' mauvais coup qu'on va dire!

Un petit rire ponctua les civilités. Là, une fois tout expliqué, ce serait bien plus simple! Enfin, elle ne doutait pas que la vieille bique ait mené sa petite enquête ou même deviné qu'elle faisait des choses pas catholique de son temps libre! Elle lui résumerait tout ça plus tard, l'essentiel était au marché que les carteliennes venait de passer et Dangerosa était bien plus maîtresse de ses potions que Lucrèce, bien que cette dernière ayant une passion dévorante pour le poison se défendait dans le domaine!
La catin en profita pour enjoliver un peu les détails comme elle savait bien le faire!

Bon...pour êt'e directe, j'viens d' r'cevoir une commande...particulière pour s'débarasser d' gens importants qui gênent une dame qu' j' connais et qu'est toute aussi importante! Normal, t' sais, je fréquente la crème depuis qu' j' suis passée t' voir!
T'jours est il qu'apparement, les gens de la haute, ça résiste ben au poison...alors ba s'tu pouvais m'aider à faire un truc qui tuerait un cheval mais pour une personne..ba ça m'arrangerait t'vois!

Direct et résumé, comme la fille de joie avait toujours fais avec la sorcière! Au moins, les choses dites franchement la situation devenait sans ambiguité! Et puis, Dangerosa savait bien qu'elle traînait pas dans un milieu gentillet! La vieille avait aussi son passé hein!
Un regard vers l'ébène...

Si t'as des trucs à ajouter la belle...T'peux complèter parce que la vieille c'pas un enfant de coeur aussi! Ah et faut qu'on voit d'qui qu'on a b'soin au Cartel..p'dant qu'on y est!

Après quoi, il faudrait étudier les petits papiers et attendre patiemment l'exécution du plan!

Anaeli

Cet entretien se déroulait mieux que prévu. La dame n’avait pas fait de manière quand à son intervention et Lucrèce avait déjà de bonnes idées pour la «disparition» des deux compères dont la Langeais semblait avoir hâte de se débarrasser. Savoir que l’amie en question aimait la pâtes de fruit et l’homme était de nature a vite se laisser submerger par l’alcool était deux indications des plus importante. Elles causeraient sans doute la perte des deux amoureux. Des papiers ainsi qu’une somme d’argent conséquente furent amener à table.

Une fois au cartel du Sombre Lys, elles pourraient toutes deux discuter de cette affaire, d’un plan. Mais surtout se partager les gains qu’elles obtiendraient grâce à la nobliote cependant il fallait d’abord s’occuper du problème. D’ailleurs la bourgeoise semblait être apte pour une soirée pleine de volupté, bien que ce ne soit pas dans habitudes elle reçu la proposition avec un sourire en coin...

Les rideaux sont repoussés, la nuit est déjà bien avancée. Lucrèce et la Langeais passèrent devant, l’ébène émergea peu après elles. Une main glissante dans sa chevelure de bistre alors que son regard se porte autour d’elles, rien n’a changé et pourtant, une vieille femme interpelle la catin. Tiens donc, qui pouvait bien être cette vieille dame ? Pas le temps de se poser plus de question. Son regard sombre se pose sur les traits de l’inconnue. Le temps avait laissé son empreinte comme tout corps qui vieillit. L’ébène se déplace à la manière de l’ombre de Lucrèce, elle reste dans son sillage. Elle ne dit rien, observe et interviendra si c’est nécessaire.

Une oeillade à celle aux cheveux d’or et elles s’assoient à la même table. Elle fait glisser une chaise de la table voisine à la leur et s’y assoit doucement. Dangerosa... mmh poisons et plantes donc... C’était pas un ange la tite dame donc... fallait s’en douter après tout... on fréquente pas un bordel par hasard. Un signe de tête entendue accompagné d’un sourire complaisant, elle se méfiait quelques peu de ce genre de personne et à juste titre puisqu’elle avait eu affaire à ce genre de personnages maintes fois. Pourtant cette fois ci on ne cherchait pas à intenter à sa vie mais à présent c’était bien pour éteindre celle d’autres. Profitant qu’on lui donne la parole, elle s’adresse aux deux dames qui lui font face.

On a pas besoin de trop de monde, a la rigueur, tu peux faire des ronds de jambes au sieur pendant que je m’occupe de la belle amie de la nobliote... Mais si on veut être sûr, une personne de plus ne serait pas de trop... T’‘as une idée sur qui pourrait faire l’affaire ?

Le poison n’allait pas poser problème puisqu’elles avaient semble t’il une experte sous la main. Une esquisse de projet se dessinait devant les yeux de chacune d’entre elle. Une personne de plus ne pouvait qu’être une sécurité supplémentaire. A voir ce que Lucrèce avait en tête, ou ce que Dangerosa avait à proposer...
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--Lucrece

Des idées sur les personnes qui se joindrait à elle...Ba, elles avaient un beau panel pour ça!
Une minute de réflexion plus tard, Lucrèce certaine de son choix, cita celui qu'elle verrait bien dans ce domaine...

Qu'est ce tu penses du Hibou...Rumwald?

L'homme était pile poil ce qu'elles recherchaient à son sens, froid, calculateur...meurtrier!Et qui plus est, il avait une certaine prestance, enfin, selon les critères blondins du moins!

Retour sur Dangerosa, pour lui signifier qu'elle peut aussi...non doit être des leurs!

Dis...pour d' pâtes d' fruits à l'angélique...t'ferais quoi comme poison? Faudra aussi une dague...neutre non?A moins qu'on enquiquine la sororité...T'sais qu'on a encore la dague d' l'autre là...celle qu' Kalen s'est faites!C'pourrait être pas mal!

Elle attendit les avis et conseils, acquiescant ici et là, plongée dans une réflexion pensive, pleine de malignité. Maintenant, voyons ces papiers! Les poussant au centre de la table, elle commencèrent à échanger sur le meilleur moyen d'arriver au domaine! La marche à pied serait proscrite si elles voulaient se donner un genre...Après tout, le début de paiement pourrait aider au déplacement,elles pourraient peut être même soustraire davantage à la noblionne en lui précisant ce détail!

Après ça j' pense qu'on devrait pas tarder à visiter not' fameux tailleur si on veut avoir d' quoi s' friper pour c'te fête...d'main sera...l' premier jour d'une grande av'ture les filles! Trinquons à not'e mission!

Le tavernier appelé apporta alcool et verres...Et la nuit bien avancée laissa ses heures se dérouler plus avant sur les trois complices de vilenies...

--Dangerosa

Elle connaissait pas les noms de toute façon, elle faisait qu'écouter enfin...tendre l'oreille!Plus toutejeune qu'elle était la vioc! Ah tiens...on lui demandait son avis...Dans de l'angélique, un goût sucré ça! Mmmmmmh qu'est ce qu'elle pourrait bien trouver?

J'opterais b'en pour d' la cigüe vois tu...indétectable, ou quasi...Pi c't efficace!

Et si la cigüe fonctionnait pas,on pourrait songer à de la digitale ou pourquoi pas des larmes de roses...Mais v'là qu'elle parlait d'une sororité chais pas quoi la petiote! Dangerosa se demandait dans quoi qu'elle était tombée la gamine! Z' avaient pas l'air d'être des enfants de coeur a priori...

Et ta dague là...t'la veux enduite de poison ou juste à entamer les chair à vif comme ça? Remarque faudrait pas en raj'ter ça serait flagrant qu' les deux sont liés...

Les derniers détails se réglèrent avec l'alcool de mirabelle qui vint rejoindre la table...Bientôt, très bientôt le plan prendrait forme!

Anaeli

Ensemble, elles avaient eu tout le loisir nécessaire pour réfléchir à qui serait le plus apte pour intervenir dans leur plan d’élimination. Le cartel était bien fourni, entre assassin, voleur et autres, c’était comme faire ses achats sur le marché. Un sourire en coin naquit sur ses lèvres alors qu’elle pense déjà à la soirée qui les attends, l’ébène reprend alors pied avec la réalité. La Lucrèce proposa le Hibou, tiens donc... lui semblait qu’il s’était comme évaporé celui ci.

Il a disparu aux dernières nouvelles ...

On était jamais bien sûr des bruits des rues mais elles ne perdraient pas leur temps à chercher une personne qui se cachait. La Dangerosa quand à elle semblait sûr de ses potions meurtrières... De toute manière, ne s’y connaissant strictement pas en la matière, elle les laissa en discuter. Puis les doigts pointèrent entrer, sortie, moyen de s’esquiver et autre lieu pour attirer leurs proies sur les divers plan et adresse que la blonde avait récupéré. Tout ça dans un même but, la perte des tourteraux. La nobliote serait pas déçue à coup sûr.

Le lendemain, la direction de l’échoppe du couturier fut prise. Elles y passèrent quelques journées pour que leurs robes et masques épousent au mieux leurs formes. Des volants, des froufrous, jamais elle ne vit autant de mélange de style. Il est vrai qu’elle avait pas pour habitude de trainasser dans ce genre d’endroit. Anaeli restait pourtant émerveillée devant toutes ces teintes et textures de tissu différentes. Une longue robe fut confectionné pour elle, enserré à la taille avec des manches amples. Élégante mais certes des plus attirantes... Qu’il s’agisse du mari ou de l’amie, elle n’aurait aucun mal à les attirer dans ses filets. Il suffisait d’avoir l’art et la manière de le faire.

Le bal approchait et leur tactique s’affina. Chacune son rôle à jouer dans cette tragédie ou la seule issue serait la mort. Il en était ainsi, manger ou se faire manger. Depuis petite, elle avait apprit cette règle essentielle à sa survie. Pas d’autres choix, séduire, s’attirer les faveurs des plus fort et plus riches personnages puis partir et chercher une autre proie. L’argent était sa seule motivation jusqu’à quelques temps. Un élément perturbateur avait fait son apparition dans sa vie et c’était loin d’être déplaisant.

Le 4 du mois d’août

Elles avaient du prévoir grand car pour se fondre dans la haute fallait assurer, pas une bavures, ni une faute de goûts ne seraient tolérés. Des loups déguisaient en agneaux, l’image collait à la perfection à cette situation bien particulière. Leurs rôles avaient été préparés, ajustés, et même répétés. Ah l’art du perfectionnisme... Tu parles, c’était bien parce que y avait une belle somme derrière tout ça ! La tête haute, le dos droit, pas d’écart de langage lorsqu’elle s’adresse aux petites mains de la maison secondaire des Langeais. A une heure de Paris, et voilà qu’on se sentait dépaysé des bas fonds. La campagne ça vous change un homme à ce qu’on disait. Très peu pour elle...

Elle se nommerait pour cette occasion «Dame Adenia». L’ébène n’avait pas prit ce nom au hasard mais bien pour une raison précise. Un sourire carnassier aux lèvres, le masque vénitien couvrant la moitié de son visage, elle était prête à jouer une partie de plus. Carte sur table, elles détenaient un avantage certain tandis que les proies, elles mêmes ne savaient pas être traqués.

Elle lance un regard en arrière pour voir si on la suit bien, un hochement de tête et en avant la musique...
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--Lucrece

Disparu...ba tant pis, elles feraient sans! Après tout les trois femmes étaient déjà sommes toutes redoutables! Enfin après encore quelques précisions, tout fut décidé!

La journée suivante fut passée de moitié chez le tailleur qui confectionna pour chacune un costume à sa mesure. Lucrèce quant à elle porta son choix sur des voilages soyeux et des formes découvrant ses épaules et regalbant sa généreuse poitrine d'un lacet. Le tout fut achevé par un masque tout de plumes garnies.

Les semaines suivantes se passèrent entre apprentissage de bonnes manières, de soutien de langage et de démarche distinguées!
Mais bien vite,le jour J arriva...

[Jour de bal, le 4 du mois d'Août, Domaine des de Langeais]

Le domaine assez vaste les avait accueillies sous des masques décidés au préalable...Anaeli s'appelait pour l'occasion "Dame Adenia", Dangerosa jouait la vieille servante de la blonde et la dite Lucrèce devint, elle..."Dame Cyrielle".

L'homme qui gardait la porte leur fit pénétrer les lieux quand elle lui présenta l'invitation donnée par la Langeais... Et un laquais à sa suite les conduisit vers les réjouissances! La catin subjuguée par tant de faste en aurait presque oublié d'aller saluer les hôtes.

Un moment de répit...et bientôt l'étau se resserrerait...

--Dangerosa

[Visite chez un couturier renommé avant un bal annoncé!]

Le rendez vous avait été pris pour le lendemain afin de confectionner les costumes...Dangerosa avait quant à elle, au contraire des deux autres, optée pour une vêture de servante, son âge ne lui permettant guère de passer pour une femme de la haute société, qui à son humble avis serait par trop connu de tous. Elle était donc habillée de taffetas comme une gouvernante renommée et avait pris le parti de se faire rebaptiser "Louison". Un loup beaucoup moins travaillé avait été placé sur la peau ridée ne laissant apparaître que l'opaque de ses yeux...

Notre Louison nouvellement engagée par une "Dame Cyrielle" de sa connaissance avait clopiné derrière nos deux camarades de liesse et pénétrée à leurs côtés dans la grande propriété.
Le faste était visible, l'argent se respirait à des centaines de kilomètres alentours. Dangerosa nullement impressionnée car ayant déjà fréquenté bons nombre de cercles dont quelques uns de ce type, gardait la tête froide et entraîna ses deux jeunes consoeurs vers le couple qui invitait.
Autant faire les choses dans les formes et passer par le traditionnel salut d'entrée.

Après ces formalités et un coup d'oeil discrètement entendu avec la maîtresse des lieux...Elles se dirigèrent vers le monde pour se fondre au maximum dans le décor et observer à leur aise les protagonistes du futur drame. L'homme de Langeais avait d'ores et déjà eut un regard balladeur sur les courbes des deux jeunes femmes...la chose serait presque trop facile!

--La_langeais

[4 août de l'an de grâce 1458, au bal masqué (ohé ohé!!!)]

La matinée s'était passée entre derniers ordres aux domestiques et vérification des listes d'invités pour la dame. Puis, était venu le temps deu bain, des parfums et de l'habillage. Une robe délicatement ouvragée avait été passée, et un masque extravagant autant par la couleur que la forme et la hauteur avait été ajusté sur le regard malin de la Langeais.

Toinette resplendissante s'était alors mise en place pour la réception, hôtesse parfaite dans un décor où tout semblait être perfection en vérité. Bientôt, son mari était à son tour venu se placer près d'elle pour recevoir les invités, saluer chacun d'un sourire de derrière son costume. L'argent transpirait de partout, les mets, l'ambiance, la musique tout était fastueusement étalé. La foule se massait aux portes et c'est avec une grande satisfaction que la chataigne aperçut dans la file ses "employées". Les trois compères se présentèrent peu de temps après sous les yeux du couple, le regard se fit complice alors même que son tendre voisin dévorait les courbes féminines délicieusement mise en valeur.

Un signe de tête, et une invitation à s'avancer vers la salle et le buffet...le calvaire prendrait bientôt fin!
Elle eut un sourire radieux pour son époux, s'il savait ce qui lui était réservé, le pauvre...jamais cet air suffisant ne trônerait sur son visage!
L'argent et le faste serait bien vite à elle...elle qui lui avait sacifié tant...L'heure approchait!

Anaeli

Personne n’aurait pu faire la moindre distinction entre une véritable personne venant de la noblesse et elles. Leur tenue, leur langage, tout avait était choisit avec précaution et à présent il était temps d’en user et abuser. Elles se présentèrent à leurs hôtes de façon à avoir un premier contact avec la première de leur cible. Il serait plus aisé par la suite de l’attirer loin de la foule. Anaeli ne pu s’empêcher de remarquer les yeux envoutés du mari sur leurs courbes. Ce serait presque trop facile. Il semblait que l’étau se resserrait encore un peu plus sur leurs proies. Il sautait à pied joint dans leur toile. Bientôt, elles auraient une belle somme chacune... Ah l’argent... Le son des écus s’entrechoquant... Bref elles n’y étaient pas encore et le meilleur restait à venir.

En jetant un regard circulaire autour d’elle, l’ébène eu la confirmation de ce qu’elle pensait de la haute. Tous plus prétentieux l’un que l’autre, à se montrer et à montrer les signes extérieur de richesse, tant de futilité... Les dames n’étaient pas en reste et tentaient d’attirer le regard de ses messieurs de manière bien puériles. Tant de manières pour si peu... La pièce de théâtre était en place, à elles de jouer.

Pour être plus rapide, il avait été décidé lors de leur petit entrevue que chacune s’occuperait d’une personne. C’est en aparté que la Langeais leur indiqua qui était l’amie gênante. Les deux futurs décédés étaient en vue. Elle ne doutait pas une minute de l’attraction que pouvait avoir la blonde sur les femmes. Après tout, elle était charmeuse de profession et saurait trouver une combine pour attirer son jouet. Elle aurait donc à s’aquitter de la dame puisqu’il s’agissait du poison. Quand à Anaeli, elle aurait à s’occuper de l’époux.

Un regard entendu avec ses deux compères et elles se dispersèrent...
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Honneur et Noces de Cire ont leur prix!

--Lucrece

[A la vénéneuse tentation, bordel du Cartel du Sombre Lys]

La nuit était tombée sur la Cour des Miracle, réveillant au côté des étoiles la lie des environs... Le bordel de la sombre organisation du Lys avait alors rouvert ses portes aux clients qui venaient passer du bon temps en charmante compagnie.

Lucrèce en bonne catin qu'elle était trônait au milieu des filles du lieu, assise sur une table, visiblement en grande conversation avec un homme, situation qui laissait présager que ce dernier deviendrait rapidement un client sérieux... Les mains masculines s'approchaient dangereusement de la jupe troussée légèrement sur les mollets galbés, laissant à dessein apparaître les chairs blondes lorsqu'un claquement violent de porte fit retourner la tapineuse et son compagnon.

Sur le seuil, la blonde pulpeuse reconnu, après que la capuche masquant les traits fins, soit tombée, une cliente habituelle...La bourgeoise scruta le lieu d'un regard inquisiteur et une fois "sa" putain favorite repéré, se dirigea vers elle d'un pas décidé!

Lucrèce lui sourit, enjôleuse à souhait, car la dame était une cliente fidèle et payait bien! Seulement, ce soir là n'était pas un soir ordinaire!
Et ce soir là, le sourire ne trouva pas écho sur le noble visage qui gardait son air contrarié, presque haineux!
Jettant un regard d'excuse à son compagnon de..."discussion", elle laissa donc la silhouette féminine s'approcher d'eux, intriguée par cette contrariété visible.

Une aubaine peut être songea-t-elle, si elle parvenait à lui faire perdre ces yeux noirs en quelques caresses, la récompense serait sûrement à la hauteur! Pourquoi ne pas en faire profiter le charmeur d'ailleurs! Le sourire s'étira encore un peu avant que la bouche de la dame Langeais ne s'ouvre.

J'ai un contrat à te proposer!

Le ton était sec, les mots crachés! Mais, la catin ne s'en formalisa guère, elle était une habituée de ce genre d'échange...Cela dit, que pouvait bien vouloir une dame de la haute d'une catin comme elle? La réponse se fit sur un ton doucereux:

B'soir belle dame! Que puis je pour vous, donc?

La chose demandait sûrement à être étudiée...une fois qu'elle serait sut!

--Dangerosa

La vieille avait bourlingué les routes avant d'atteindre la capitale...Et quand elle avait apperçut la ville de Paris, elle sut qu'elle était enfin arrivée! Bien loin de sa forêt d'habitation des alentours de Cahors, elle reconnut néanmoins les rues qu'elle avait fréquenté il y avait de celà bien longtemps dans sa jeunesse.

Le visage ridé absorbé par sa recherche qui était sur le point de s'achever d'ici peu, elle se mit en quête d'un toit pour la nuit. Pas la peine d'essayer les auberges cossues, une sorcière comme elle n'y serait jamais admise. D'autant plus qu'elle comptait bien mettre à profit ses talents pour récupèrer un peu d'argent, avec le voyage sa bourse s'était amenuisée!
Alors autant descendre dans des ruelles plus sombres, moins bien fréquentées...de toute les manières, la Lucrèce devait plutôt se trouver de ce côté là!!!

Et c'est ainsi qu'après avoir tourné quelques heures et pris des renseignements auprès des bossus, des mendiants et des mioches du coin, la vieille Dangerosa s'apprêtait à rejoindre la "Vénéneuse tentation", un bordel appartenant à en croire les rumeurs à une sombre organisation. Organisation dont sa petite protégée semblait être membre!
Décidément cette gamine avait toujours le sang froid!

--La_langeais

Les talons claquaient sur le pavé ragoutant qui bientôt mènerait au bordel convoîté par la noble dame. Les talons martelaient ce rythme reconnaissable entre mille, entre une hâte non consommée et une colère évidente! Toinette de Langeais perdue dans de sombres pensées ruminait en faisant route vers la "Vénéneuse Tentation"!

La Beauséant, comme elle appelait maintenant celle qui avait été une camarade, avait osé la trahir, elle qui avait crut ne serait ce qu'un instant qu'elles pouvaient être amies mais non...Qu'elle s'attaque à son mari encore passe mais qu'elle brigue sa fortune avec le dit mari...s'en était plus que l'honneur de notre noblionne n'en supportait! Elle allait payer cette maudite blonde! Après tout elle ne valait pas mieux que la pire catin des bordieaux qu'elle avait l'habitude de fréquenter!

Son mariage était loin d'être heureux, l'arrangement avait été avantageux, elle y trouvait son compte. Son mari lui fichait la paix et prenait du bon temps avec des filles de joies ou des servantes...jusqu'à présent cela le satisfaisait pleinement...enfin c'est ce qu'elle avait cru mais...elle était arrivée, grain de sable dans un engrenage bien huilé!

La porte de bois lourde de l'odieux repaire aux moeurs débridées. Enfin! Toinette le poussa avec une force qu'elle ne soupçonnait pas!Le bois claqua contre le mur attenant et une fois le seuil franchi, tout en jetant un regard inquisiteur sur l'assistance, elle fit glisser la capuche de son abracadabrantesque chignon perlé!
Elle n'avait pas même pris le temps de se défaire de ses apparats...Le regard s'arrêta sur une silhouette pâle perchée sur une table. Lucrèce!

Elle se dirigea vers cette dernière loin de se dire qu'elle pouvait la déranger dans ses affaires, et malgré le sourire de la pulpeuse, d'un ton désagréable elle cracha:

J'ai un contrat à te proposer!

La dame avait éveillé l'intérêt apparemment...Fort bien mais le lieu n'était guère approprié pour lui faire sa demande!

Peut être serait il judicieux de ne pas étaler cela aux oreilles de tous...c'est assez...personnel!

Regardant la putain, un sourire mauvais s'étira sur les lèvres carminées. Si elle acceptait, elle scellerait leur pacte avec plaisir!

Anaeli

[Dans un coin sombre]

Anaeli était de passage au bordel du Sombre Lys. La cour des miracles n’était pas ce qu’on pouvait appeler un lieu sur. Traverser les ruelles crasseuses et suintantes de misère relevait du parcours du combattant. En effet, lorsque la nuit était tombée on pouvait s’attendre à tomber nez à nez avec une lame taquine. Ce genre de rencontre amusait beaucoup la jeune femme. Un bref divertissement dans sa vie. Ses multiples lames et ces talents de manipulation n’étaient guère exploités et c’était la raison de sa venue dans ces lieux de décadences.

Elle s’était jetée à corps perdu dans le Cartel. A l’époque, retrouver ne serait ce qu’un peu d’action était une bénédiction à ses yeux. Elle ne faisait pas cela pour qu’on se souvienne d’elle, mais bien pour l’excitation, l’exaltation de risquer sa vie et se sentir encore un peu plus vivante. Et elle devait bien avouer que sentir les écus s’entrechoquer dans sa bourse était un délice à ses oreilles. Elle ne pouvait que se sentir fière de faire partir d’une telle « famille », de cette élite de personne qui sait ce qu’elles désirent et l’obtiennent par tous les moyens possible.

Pour arriver jusque là, la petite Anaeli en avait fait du chemin. Mûrir, apprendre, grandir... S'exercer, répéter, imiter... Tout cela avec l'aide de sa chère mère puis de ce clan si sombre et enfin de Roland et tous ceux du Sombre Lys. Sa nature la poussait à toujours l'amener plus loin, la faire avancer et se dépasser. Mais tout caractère à ses failles. Et malgré qu'elle ne veuille l'admettre, la solitude lui était difficilement supportable. Un bain de foule ne pourrait donc que lui faire du bien.

L’ébène s’était postée dans un coin sombre de la dite bâtisse. Ainsi elle pouvait entendre sans être vue. Ce soir semblait particulièrement calme. Les filles s'occupaient avec autant d'attentions possible pour leurs clients et Lucrèce trônait au milieu de ces jeunes femmes. L'endroit semblait être apprécier. C'était pourtant bien la première fois qu'elle posait les pieds sur le seuil du bordel. Assise de biais et les jambes croisait, elle continuait à faire le tour de la salle. Sa chope au bord des lèvres...

Se passerait il un évènement intéressant ce soir ? Elle fut sortit de cette pensée par une dame de la haute à l’air plus que contrarié. Ses manières et sa chevelure la trahissait tout de suite, tout ce qu’elle voyait en cette noble était des écus. Pourtant elle fut interpellé quand il fut question d’un contrat. La catin savait y faire pour ramener des affaires juteuses. Elle avait toujours su l’étonner.

Quelques questions persistaient pourtant. De quoi pouvait il bien s’agir et surtout aurait elle l’occasion d’aider Lucrèce ? Il suffisait d’un geste ou d’une œillade pour qu’elles s’entendent et qu’Anaeli intervienne…
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--Lucrece

Un endroit discret...l'affaire devait être intéressante, sautant de la table avec un regard entendu pour le pseudo client, elle attrapa le bras de la dame pour la guider vers une alcôve. Face à elle, Anaeli dissimulée dans un coin, une oeillade en sa direction et un sourire pour lui signifier, qu'elle devait ouvrir grands ses oreilles pour ne pas perdre une miette de la conversation qui se déroulerait non loin d'elle.

Une fois Toinette de Langeais installée, elle lui fit signe qu'elle allait revenir et alla chercher une liqueur de cerise derrière le comptoir ainsi que deux verres.Une petite vérification qui lui indiqua que chacun était bien à son poste et elle rentra de nouveau derrière les tentures noires moirées de pourpre. Puis retournant s'asseoir tout près de la noble, elle posa son attirail et tout en débouchant la bouteille lui dit:

Vous pouvez parler en toute quiétude maintenant...fit elle en tendant le verre qui contenait un liquide rouge et à l'odeur fruitée avec un sourire enjôleur!

Allez y r'contez moi tout...

Elle espérait que cela rapporterait...tant qu'à faire! Et en plongeant la pulpe tendre de ses lèvres redessinées de rouge, elle se cala bien au fond du fauteuil qui les accueillaient prête à recueillir toutes les confidences à venir.

--La_langeais

Lucrèce avait toujours sut y faire, en un claquement de doigts, la blonde avait attrapé son bras et l'amenait vers une alcôve cachée par de lourds rideaux. Cela serait parfait!

Elle suivit des yeux les courbes de la catin quand cette dernière s'en alla chercher de quoi les mettre encore plus à l'aise, une liqueur de griottes à faire pâlir d'envie tout les taverniers du Royaume. Toinette laissa la sulfureuse s'installer près d'elle et trinquant but une gorgée du liquide alcoolisé avant de faire sa proposition.

Ecoutes, je sais que tu as des relations, je me suis renseignée! On m'a dit que tu fréquentais toutes sortes de gens...Je voudrais quelqu'un qui puisse...comment dire... qui puisse me débarasser d'obstacles gênants à un pouvoir et une fortune...qui me sont dus!

Les yeux viraient du brun au noir alternativement alors que sa colère sourdement s'insinuait dans ses veines. Elle revoyait le visage angélique de son amie le jour où elle lui avait présenté le "Sire de Langeais". Elle resongeait à son mariage, le sourire de son père qui se frottait les mains d'une telle alliance, le regard échangé avec son mari, la soumission à un destin qui ne leur appartenait pas.

La nuit de noce, où elle avait dû faire semblant de hurler car lui non plus n'avait pas eu envie d'elle, le drap qu'elle avait tâché avec du sang de porc...Tant de sacrifices pour voir s'envoler, à son sens, ce qui lui appartenait. La jalousie faisait son oeuvre, dangereuse conseillère! La solution était simple, elle ne voulait qu'une chose...la mort!
Lucrèce voulait des précisions, elle enchaîna.

Ce que j'entends par obstacles ma chère...Un mari gênant...Une pseudo amie qui le voudrait pour elle! Et moi, je veux l'argent...où je puiserais évidemment une somme conséquente pour vous payer!

En disant cela, elle avait posé sa main sur le genou de la plantureuse donzelle, une main gantée de soie...Une main d'aristocrate! Elle voulait et elle aurait, ça avait toujours été ainsi! Elle aimait le pouvoir et ordonner était son credo! Ne restait plus qu'à obtenir!

--Lucrece

En voilà une bonne! La bourgeoise s'était renseignée, écoutez moi celà, les gens de la haute avait une manière amusante de passer leur temps! Toujours est il qu'elle semblait savoir que Lucrèce avait rejoint une bande plutôt varié dans les bas fonds! Le cartel était un cocon bien chaud, à l'odeur de souffre comme elle l'aimait...Et les affaires rapportaient en ce moment..autant poursuivre dans cette voie!

Quel genre d'obstacles belle dame?

Autant savoir de suite à quoi s'attendre...Parce que la supression...C'était toujours risqué, on pouvait parfois se faire avoir et se retrouver au bout d'une corde ou sur un bûcher! Ainsi elle avait envie de tuer son mari et une amie...qui visiblement s'était approprié le dit mari...et tout ça pour des espèces sonnantes et trébuchantes...

Etre professionnelle! Lui montrer qu'elle avait la situation en main et se faire payer un peu...
Ensuite, ils mettraient en place un plan...et elle montrait une équipe digne de ce nom pour exécuter le contrat...A commencer par sa petite camarade qui devait les écouter avec attention! Enfin un peu d'action! Ils allaient s'amuser! Mais bon... elle voulait en savoir davantage et autant en faire profiter les collègues, claquant des doigts, elle appela donc...

Anaeli! Viens donc ma belle...C'm'intéresse vot'e histoire! Et ça intéressera bien du monde chez nous...J'pense à un certain hibou d'ailleurs...enfin... dites nous en plus ...N'lésinez pas sur les détails!

Elle laissa la jeune femme prendre place à proximité, incita à une présentation de cette dernière à la Langeais, à la mine décontenancée de la noble, elle sut que son stratagème était bon, Toinette pensait que le repaire grouillait des membres de son organisation... Ensuite, elle n'avait plus qu'à écouter...Elle était presque impatiente de s'informer de l'histoire...les noblions étaient distrayant au fond...Pi, ils payaient bien surtout!

Anaeli

Les deux protagonistes s’étaient mis à l’abri des regards. Une chose était sûre, il ne s’agissait pas d’une affaire très nette, pourquoi se cacher sinon et surtout pourquoi venir ici ? Les nobles étaient souvent plus viles que certains des bandits qu’on pouvait apercevoir dans les rues de la Cour des miracles. Sans cœur et sans réel bonté, dans la haute société tout n’était que comédie et hypocrisie. S’en était presque triste pour eux. Pas le temps de s’apitoyer, un regard avec Lucrèce et elle comprend qu’il s’agit de quelque chose de juteux pour elles. Posant sa chope, elle se décale imperceptiblement vers leur direction. Réceptive aux moindres iinformations que la bonne dame voudrait bien leur céder.

Se débarrasser d’obstacles gênants… Tout était dit. La p’tite dame semblait jalouse et avec ça bien orgueilleuse. Ah les nobles et leurs histoires… Enfin après tout, tant que ça leur apportait des belles piécettes à chacun elle n’en voyait pas le problème. Un claquement de doigt résonna suivit de son prénom qui fusa et aussitôt l’ébène était sur ses pieds. Lucrèce semblait vouloir lui faire profiter de la présence de la Langeais. En quelques pas, elle fut aux côtés de la catin. Un signe de tête respectueux envers la noblionne. Le paraître était toujours le plus important chez ces gens là.

Anaeli enchantée ma dame... Un problème de mari ?

Question rhétorique puisqu’elle avait tout entendue. Un sourire carnassier se dessine sur ses traits. Elle avait déjà sa petite idée sur le comment faire supprimer les problèmes. Même s’il était vrai que le disparition de deux personnes allaient ameuter du monde. Il s’agissait seulement de trouver le moment propice pour certaines choses. Aussi une question s’imposa à l’ébène.

Auriez vous une requête particulière pour que vous soyez plus sereine ?

Peut être voulait elle que sa demande soit fait au plus vite, sans douleur ou au contraire réglé à une date ultérieur. Cette dame devait sans doute avoir des exigences, qu’elle s’exprime et il serait fait en sorte que ses désirs soient exécuté moyennant une somme satisfaisante…
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--La_langeais

La main reposait toujours sur le genou, en caressant le pourtour, mais lorsque la blonde appela une autre damoiselle, Toinette l'enleva précipitamment. Ainsi, elle était dans le repaire même de la bande dont ses informateurs lui avait parlé...Rien n'était alors vraiment sous contrôle, elle toucha machinalement la griffe qu'elle portait en bague et se souvint que sa suite était non loin...fort heureusement!

Mais la brune loin de s'avérer inamicale se présentait...

Toinette de Langeais! Et il faut croire que les murs ont des oreilles car j'ai effectivement un problème marital si je puis dire!

L'air hautain avait gagné les lèvres, Lucrèce était donc beaucoup plus maline que ce qu'elle pensait! Cela dit, c'était plutôt une bonne chose pour ses entreprises. Le gant glissa dans la main pour venir y former une boule rageuse qui montrait sa tension qui venait encore de monter d'un cran. Le nez se releva mais, elle s'exécuta de bonne grâce pour expliquer ce qu'elle avait planifié!

La chose est simple...J'organise un bal masqué le 4 du mois d'août prochain pour "fêter" nos quatre ans de noces...J'offre la tenue et le masque! En contrepartie, je vous laisse un libre recours pour vous occuper de mon tendre mari et de sa putain! pas même elle ne fut ne serait ce que gênée de cette insulte qui finalement pouvait offusquer la catin présente et surement la nouvelle arrivée.

Non, déjà elle reprenait sur les points de détails. Le lieu dont elle fournissait un plan, comment récupérer les vêtements, le nombre de protagonistes, la manière de tuer...Elle devait penser à tout!

Le bal a lieu dans ma maison secondaire à une bonne heure de cheval de Paris. Vous irez de ma part chez un couturier, pas n'importe lequel de plus un nom prestigieux, des robes vous seront faites pour l'occasion, ainsi que des masques vénitiens! Personne ne trouvera rien à redire, cette soirée sera l'occasion de moeurs assez légères! Profitez en pour amener mon mari dans les bosquets du jardin...par exemple!Soyez créatifs en somme! Par contre pour ma chère amie de toujours, je veux une mort lente! Lente et douloureuse!

Voilà tout était dit, elle donna l'adresse du couturier à Lucrèce, accompagnée du plan et du chemin à suivre pour gagner sa propriété de campagne!
Puis souriant à Anaeli, elle la détailla sous tout ses angles, charmante cette petite! Peut être ce soir pourrait elle se payer la folie de s'offrir les deux femmes ensemble qui sait? Elle n'entendit pas la porte grincer et s'ouvrir sur un personnage nouveau...

--Dangerosa

Après bien des indications plus ou moins justes elle avait trouvé sa route. Le bordel était là dans un coin de la Cour bien caché, la façade invitait à pénétrer dans les lieux...Ainsi, sa petite protégée était ici!
Elle avait encore dû se débrouiller en affaire, si on en croyait les lieux.

Elle toqua à la porte et comme personne ne venait ouvrir, elle se décida à entrer, observant les tables, écoutant le vacarme ambiant. Les clients, se retournaient sur son passage et c'est à ce moment là, que dans toutes les têtes tournées, elle en aperçut une de dos...Blonde!

Le sourire s'étala sur les lèvres ridées et plutôt que de courir après la catin, elle commanda une boisson et s'installa à une table propre. Elle parviendrait bien à surprendre Lucrèce dans une de ses allées et venues entre deux clients! Elle ne pouvait s'imaginer la teneur de la discussion de l'alcôve voisine!

--Lucrece

Les présentations faites, la catin sentie de suite que la noblionne était vexée de l'intrusion d'Aneali dans l'alcôve! La petite pique qui s'ensuivit fut bien vite oubliée au profit d'explications plus poussées demandées par sa camarade de "jeu"!

Et apparemment, le chemin avait permis à la dame de se faire une idée précise de ce qu'elle recherchait comme service! A moins que la chose n'ait été pensée bien auparavant...Un bal masqué, une occasion rêvée! Une perte d'identité, une foule, de quoi s'immiscer et frapper en toute discrétion!
Et qui plus est, la Langeais fournissait vêtements et masques, de quoi pavaner dans la haute en gardant l'honneur d'être une raclure! L'idée était parfaite!

De son côté la blonde essayait de faire fonctionner son imagination, pour l'homme elle ne songeait pas au poison comme pour la femme, mais peut être un poignard bien placé! Enfin elle trouverais bien quelqu'un au Cartel qui saurait quoi faire de ce noble gênant!Pour le poison...elle devrait bien concocter quelque chose d'efficace!
Et puis si jamais elle avait un problème avec ça...elle pourrait toujours missiver la vioc! Dangerosa devait toujours être dans sa forêt profonde près de Cahors!

Très bien! J' pense à du poison et p't être une dague ou un poignard pour vot'e service! Mais, j' veux la moitié du paiement avant l'exécution et l'aut'e moitié après si vous êtes satisfaite! Mais vous l' serez, j' vous l' garantis!

Le sourire s'étala de nouveau, surtout lorsqu'elle intercepta le regard observateur de sa cliente!

J' pense qu' ce service nous intéresse! N'est ce pas Anaeli? Mais nous n' serons certainement pas qu' deux...autant vous l' dire!

Lucrèce préférait prévenir, mais, elle ne doutait pas que Toinette ait les moyens de payer, vut les tarifs qu'elle pratiquait et la régularité de ses visites!

Anaeli

Les gestes de la noblionne sont brusques. La petite dame devait pas se douter qu’elle était épiée depuis son arrivée. Toujours à se sentir supérieur grâce à leur fric, Anaeli en connaissait pas mal de cette trempe là. Elle afficha donc un sourire enjôleur envers cette jeune femme qui viendrait renflouer un peu leur bourse pour les temps à venir. Un nom qui ressort de ses fines lèvres rosées, bien que la taquinerie semble moins à son goût. Ce genre de faits était bon à savoir dans l’avenir. Les traits se tirent, le poing se referme, signe de tension particulièrement forte. La dame semblait belle et bien déterminée. Une bonne chose en soit car il s’agissait de projet sans retour. Une fois la tâche exécuté, ce serait finit de messire Langeais et de sa nouvelle « amie ».

C’est que la noble prenait ça très à cœur. Une idée fuse et pas n’importe laquelle un plan des plus ingénieux à son goût. Un bal donc, les masques et les tenues rendraient chaque membre impossible à repérer ou à reconnaître. De plus, l’ébène s’imaginait déjà à inviter le premier candidat à un repos éternel a une danse préliminaire. A voir comment Lucrèce désirait s’y prendre, une concertation était nécessaire entre elles et sans doute elles seraient amenés à appeler d’autres de leurs petits camarades…

La dame finit par clore son discours et lui décocher un sourire des plus expressifs. Un tour rapide de sa personne fut fait, que pouvait elle bien chercher sur elle ? L’ébène portait ses bottes hautes à talon avec un pantalon de toile accompagnée d’un bustier ajusté au dessus de sa chemise. Rien de bien encombrant lorsqu’elle était en voyage et puis les robes c’étaient fait pour se pavaner plus que pour brigander. Ses cheveux longs tombaient en cascade jusque dans son dos et quelques lames dissimulées ça et là sur l’ensemble de son corps étaient à sa disposition. Bien que ça ne soit pas ses armes de prédilections, ces petites choses l’avaient souvent sortit de l’embarras. Et elle ne s’en séparait que très rarement.

Lucrèce prit à son tour la parole. C’est qu’elle avait un tel aplomb, de plus elle semblait bien connaître la noblionne se qui ne pouvait qu’aider à la transaction. Tout au frais de la princesse, même les costumes, tout cela lui convenait à merveille. Elle regrettait presque que le bal ne se déroule pas déjà le soir suivant. C’est qu’elle avait de l’audace la catin. Tant mieux, tant mieux, il en fallait dans le cartel. Et a chaque fois qu’elles avaient eu affaire ensemble, Ana avait été ravie de la présence de la tentatrice dans ses rangs.

Oh que oui ça nous intéresse et plutôt deux fois qu’une…

Petit parallèle au fait qu’à la fois que toutes les deux étaient sur le coup mais qu’aussi elles s’occuperaient avec attention des deux aspirants à un départ vers un autre monde sans aucun doute. Cette mission semblait des plus enfantines mais l’ébène gardait toujours en tête qu’il pouvait y avoir des contre temps. Penser que l’affaire était toute cuite lui avait souvent value des revers de manche. Cette fois ci elle garderait la tête froide et prendrait soin de peaufiner les détails comme un peintre ferait avec sa toile…

S’adressant finalement à la dame d’une voix douce mais certes sans détour…

Rien d’autres à nous faire savoir ?

Ne serait ce qu’un détail pouvait avoir son importance. Peut être que son cher mari avait pour habitude d’avoir des hommes de main autour de lui. Elle supposait aussi qu’il était sensible aux charmes des femmes ce qui ne pourrait qu’être un avantage pour elles. Tout était bientôt en place, il n’y avait plus qu’à entrer en piste…

--La_langeais

Lucrèce ne s'était pas même offusquée de sa réflexion, trop occupée par sa proposition! Déjà les idées fusaient de la part de la catin blonde...La Langeais ne regrettais pas d'avoir choisis cette dernière et son petit groupe pour effectuer cette mission délicate.

Anaeli quant à elle suivait des yeux chacun de ses gestes, et particulièrement le regard gourmand dont elle l'enveloppait! Toinette en aurait presque sourit! Mais la petiote voulait encore quelques détails... La dame réfléchit un instant et ajouta pour clôturer l'entretien:

Mon amie a un faible pour les pâtes de fruits à l'angélique si cela peut vous être utile! Et mon cher mari a la tête qui tourne après un nombre de verres restreint, après quoi... on peut en faire presque tout ce qu'on veut!

Voilà tout était dit! L'affaire était entendue, elle n'avait plus qu'à payer et à attendre l'exécution de ses ordres! Poussant davantage les papiers vers les deux jeunes femmes, elle sortit une petite bourse de cuir ronde et assez lourde qu'elle posa à côté de ses parchemins.

Vous trouverez toutes les informations nécessaires et de quoi vous payer un peu, je double la somme après réalisation...Profitez en! Et pour ce soir, je suis prête à allonger les écus pour nos petites habitudes ma chère Lucrèce!Si votre amie veut se joindre à nous...

Décidément, tout dépassait ses espérances! La nuit ne faisait que commencer et elle devenait bien plus agréable qu'auparavant!

--Lucrece

La fille de joie nota intérieurement les petites précisions de Toinette de Langeais, le poison devrait donc se fondre dans l'angélique...Point trop, juste la quantité suffisante pour entrer dans une pâte de fruit et de quoi se fondre dans le sucré sans être amer en bouche!

Il fallait aussi penser à faire boire le sire Langeais outre mesure pour l'emmener dans un endroit sombre et isolé! Elle espérait que la propriété possède un jardin aux tracés complexes délimités par de hauts bosquets comme elle en avait aperçut chez certains clients fortunés qui ne se déplaçaient même pas mais faisaient venir à eux leur...distraction du jour!

Les papiers disparurent comme par magie en direction de la bourse de cuir qui pendait à la ceinture en corde de la blonde et la bourse les suivit de près. Lucrèce adressa un regard entendu à Anaeli, le butin serait partagé, une fois rentrées au repaire du Cartel caché dans les catacombes, à l'abri de toute incursion hasardeuse de quelques non membres que ce soit!

Et un sourire s'étala à nouveau sur les lèvres carminées lorsqu'elle entrevit la tête de sa comparse quant la noblionne proposa une autre somme pour une autre mission plus intime! Acquiescant en réponse à la dame, qu'elle satisferait pour remplir à nouveau sa bourse personnelle, elle était tout à fait d'accord pour partager avec l'ébène!

[Retour en plein bordel à la réalité d'une soirée bien entamée!]

Au sortir de l'alcôve alors que les rideaux se tirent sur un dernier baiser dévorant dans le cou et une main frôlant une autre pour y glisser quelques pièces bien gagnées, la blonde se dirige vers le comptoir pour glisser dans sa cachette habituelle...
Mais son pas décidé n'atteindra pas même le milieu du lieu, car une voix chevrotante l'arrête en pleine course!

B'soir Lucrèce! A ce que je vois...tout va bien pour toi!

Et à la donzelle de faire volte face pour se retrouver face à son mentor cadurcien!

Tiens donc la vieille! T'es sortie d' ta forêt poru m' faire une 'tite visite on dirait...ça tombe comme qui dirait au mieux j'crois!

La vie est faites de surprises! Mais Lucrèce à cet instant est convaincue que la venue de la vieille peau n'en est pas une du tout...Elle connaît les aptitudes de sa formatrice...elle sait!

--Dangerosa

Après une "attente" qui dura un temps certains, les rideaux bougèrent pour faire apparaître l'un après l'autre les protagonistes d'un échange au demeurant encore secret pour la vieille. Elle ne remarqua pas la noble dame qui quitta les lieux avec un air satisfait, elle ne vit pas l'ébène, elle focalisa son attention sur son élève...
Et lorsque le sort voulut qu'elle passe près d'elle alors, elle ne résista pas à l'interpeller:

B'soir Lucrèce! A ce que je vois...tout va bien pour toi!

La réponse, la fit sourire de ce sourire sans dents qu'on possède à l'âge avancé que Dangerosa présente. Ainsi,la blondine avait besoin d'elle, rien d'intrigant à cela, n'avait elle pas fait le déplacement comme appelée vers cette dernière. La prétendue sorcière jouait avec des forces qu'elle ne maitrisait pas!

Ma foi, c'me fait plaisir d' te voir gamine! J' suppose qu'ta vie est animée si j'en crois c'qu'on m'a dit avant qu' j' te trouves! Mais dit m'en plus...et j' verrais si j' peux que'que chose pour ton bonheur!

Fallait pas lui demander la lune non plus! Mais à ce moment là, la vioc nota la présence d'une silhouette brune, presque féline non loin de Lucrèce, une compagne de jeu peut être...Enfin,la catin, développerait bien ce qu'elle attendait d'elle...

--Lucrece

Anaeli

--Lucrece

--Dangerosa

Anaeli

--Lucrece

--Dangerosa

--La_langeais

Anaeli

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