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[RP] Folies boisées, crêpes et hallucinations.

Leyah
[ A dos de canasson dans un coin paumé d'une forêt que même personne il peut les voir ! ]

Un aller retour rapide, la rouquine avait récupéré sa brune Ferelienne sur les chemins, le duo de choc des cinglées bretonne était comme toujours ... calme.
Si si , ca leur arrivait, encore que le calme dépend de la définition qu'on lui donne, mais les donzelle s étaient sagement leur fion sur leur canasson, a taper la papote de manière des plus raffinée.


Eini bordel, on se traine, magne tes miches, on va être carrément à la bourre, et il est farpaitement hors de question que je sois en retard bon sang !

Non mais c'est qu'elle était pressée la rouquine aussi, une promesse était une promesse, et aucune transaction, même engendrant milliers d'écus, ne viendrait empêcher sa présence au mariage de sa nièce.
Popotin sur la scelle de ce bon vieux canasson récupéré pour l'occasion, Leyah pestait à voix haute, sans la moindre retenue.
Deux nobles bretonnes a cabaye dans les bois, l'une jure a tout va, mais que fait l'autre ?
Regard posé sur sa coupine la vicomtesse loucha de manière intempestive, pas que c'était nécessaire, mais c'était surtout spontané.
Bah oué, ca sait se tenir dans le grand monde, mais y'a un moment ou faut se lâcher ein !


Eini ???

Sans attendre la réponse, la vicomtesse plissa le nez, et la toisa en coin

Faut qu'on s'arrête !

Arrêt net du canasson, qui forcément n'écouta pas au premier tir sur les rênes, mais ce n'était qu'un détail, cette bestiole n'écoutait absolument jamais.
Pas pour rien que la donzelle avait appris a voler avec cet équidé, elle ne comptait plus le nombre de fois qu'elle avait volé sa tronche au sol ni même le nombre de branches avalées sur toute une route.


Einiiii pause pipi !

Et hop canasson arrêté , rouquine pied a terre à la recherche d'un coin bien caché pour éviter quand même de montrer son cul a tout le monde.
Oué oué, y'a une différence entre finir a poil en taverne et faire ses besoin quand meme nonmého
Tout en enjambant les fougères bien trop hautes sous ses petons, notre chère rouquine, continuait de jacasser.
Oué oué après faudrait se tenir, et ce n'était pas chose facile, elle allait devoir suivre des cours avec le Duc de Brocéliande , maintient toussa toussa, rien que d'y penser, elle en avait la nausée.


Hey ! Profites ein ! Après on s'arrête plus et puis si t'as pas envie de lever tes jupons pour montrer ton trouffignon aux fougères, serres les fesses jusqu'a l'arrivée !

Disparue la rousse ! Sisi quelque part derrière un arbre, et core heureux que y'a pas de ravin, elle serait encore capable de finir dedans juste pour le plaisir de se faire remarquer.
Quelques minutes plus tard, soulagée d'un bon quart de litre, la rouquine rappliqua son minois près des montures tout en réajustant ses fripes.


Foutre dieu, quelle idée de mettre autant de jupons, prochaine fois braies usées, n'a fou d'avoir l'air d'une pouilleuse !

Besace reprise, et VLAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM un choc !
Oué même avec une si petite besace on peut s'assommer, tout dépend de ce qu'elle contient bien sur
.

Aoutch, marde !

Ô rage ! Ô dés.. heu nan Ô rien du tout, la rousse fâchée de s'être a moité faite assommée par sa besace, commença une fouille d'usage dans celle ci pour savoir ce qui était assez pointu pour lui avoir presque ouvert le crane.
Passons les grmlmlmlmlmlml d'usage durant cette recherche rapide, et revenons au sourire pointant discrètement sur la bouille de la rouquine quand ses zouli petits doigts vinrent palper cette fameuse boite en bois.


Mouhahahaha .. l'endroit idéal

Large sourire a sa coupine brunette, et la rouquine de lui balancer la tite boite sous le nez.

On va p'tet s'arrêter un peu plus longtemps .. nan ? On campe ?
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Einigriv
La brune avait pris la route sous une chaleur harassante, même po peur, elle avait tellement envie de retrouver sa coupine pis aussi de se changer les esprits qu’elle avait cavalé sans s’arrêter.
Depuis les retrouvailles, les deux comparses avaient été plutôt calmes voir rangées je dirais, ce qui n’était certainement pas dans leurs habitudes.
Faut dire aussi qu’on pouvait sentir dans les rangs des folles bretonnes une lassitude grandissante, due à des choses poilues avec des doigts crochus fin non pas tous non plus ne généralisons pas…Mais bon lassitude quoi.
Alors quoi de mieux qu’une virée entre dingotte pour reprendre ses esprits ?
Partie de Thouars, arrêt à Loches où elle avait carrément été agressée par un douanier zélé, bah s’en rappellerait celui là de son passage au moins…
La brune perdue dans ses pensées, esquisse un sourire sournois, alors que la rousse papote, grommelle, gueule même en fait.
Oh purée ce que ça fait du bien d’entendre le doux son de la voix de la vicomtesse qui lui parle de ses miches.
L’est bien la brune, très très bien ici. Mais bon faut pas non plus abuser hein !


Quoi mes miches ? Te signale que de la miche bretonne c’est très demandé je vais pas les tasser juste pour être à l’heure ! Pis en plus on n’est pas en retard hein ! Nannnnnmého !
Tsss... Sont parfaites mes miches d’abord… juste des fois qu’elles s’égarent…


La brune grimace pour elle-même alors que la rousse hurle son nom, sursaute sur son cheval pis la regarde :

Quuoooooaaaa ! on est attaqué par une troupe de pintade c’est ça ????

Une brune prête à balourder sa botte gauche sur la volaille, nouveau jeu très marrant instaurée par les deux femmes en Bretagne, un sport un vrai demandant ta-que-tique et tec-que-ni-que, qui ne devait pas être loin, se ravise quand la rousse lui parle de besoin et se met à rire.

Mouarfff… nan j’ai pas envie de montrer mon séant aux plantes, ça ira pour moi.


Cela dit grand temps de se dégourdir les jambes, descentes de cheval, un temps de réadaptation au plancher des vaches, ah non pas vaches, chèvres c’est mieux… donc je disais temps de réadaptation au plancher des chèvres, où la brune marche les jambes arquées, ben ouais 4 jours le fion sur une selle essayez donc tiens verrez qu’ensuite on marche en canard hein.
Elle se pose enfin mains sur les hanches, abasourdie par la chaleur, purée ce qu’elle pète de chaud ! Complot du ciel contre elle pour la transformer en crêpe desséchée ouais !


Bon ma rousse, on va pas y passer la nuit on va vraiment finir par être en retard ce coup là !
gueule la brune en direction des fougères, alors que la vicomtesse ressort et se péter un bon vieux coup de besace sur la tronche, ce qui évidemment fait marrer la brune. Ben vi lui en faut peu, pis elle est bonne cliente de ce genre de truc là…
Sourire et rire qui se dissipe quand la rousse lui montre la boite, apparaisse alors sur son visage, deux billes avides, un sourire gourmand, et un léger regard en direction de la forêt non loin, purée ce qu’il y avait comme bois dans ce pays, un vrai paradis pour les donzelles.


Faudrait qu’on trouve un endroit près d’un petit lac ou d’une rivière vu la chaleur ce serait mieux pis, à chaque fois on a besoin d’un bain après, on peut pas décemment arrivée en retard et pouilleuse au mariage…Hum…
Instant de réflexion pis remonte en selle.
Par là ça a pas l’air mal…

Et voilà que les deux femmes à l’origine pressées, s’enfoncent dans la forêt qui leur ouvre ses bras attirants, la brune en tête est légèrement pressée, pas qu’elle en rêvait mais presque…


Ouais, pas mauvaise idée de camper… Pis comme ça je pourrais montrer mon derrière aux fougères j’ai envie finalement…


Battement de cil en vers sa rousse adorée.
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Leyah
Par là ça a pas l’air mal…

Mouarf voila que la brune se barrait sans attendre la rouquine qui déjà était a la traine.
Sérieusement y'avait de quoi mettre Leyah en pétard totalement, mais bon la dame de Ferel avait des excuses, pis c'était sa coupine.
Les deux folles bretonnes, aussi cinglée l'une que l'autre, et qui en faisaient voir des vertes et des pas mures a bon nombre étaient de sortie, t'attion les gens , sauvez les hommes et les enfants, encore qu'ogresses elles ne l'étaient pas, ne mélangeons pas tout . Les femmes adultères d'abord !
M'enfin ne confondons pas tout, il était évident que ces deux donzelles étaient de la plus pure espèce , non mais qu'alliez vous imaginer quand même .. encore que ...
Ah pour sur il était loin le temps ou la rouquine avait croisé la tite aubergiste devenue depuis fleuron de la noblesse Bretonne.
Bah ouais, elle est belle la noblesse bretonne namého

Divaguant dans ses pensées la rousse suivait suivait toujours la brune, sans se rendre compte qu'elle se laissait joliment distancer.
A flâner le nez dans les branches, elle allait bientôt se retrouver complètement larguée, par la folle qui cavalait devant elle , pas possible elle devait être poursuivie ..
Demi tour de caboche a la recherche de la dite bestiole qui avait donné le feu aux fesses a la dame de Ferel, sans résultat bien sur et le temps de redresser le menton , Eini avait carrément disparu de son champ de vision.
Si encore elles avaient été en Bretagne .. c'eut été facile, mais là .. aller se paumer dans les recoins des forets berrichonnes, c'était simplement une catastrophe.


Par les braies cramées du marquis ! comme dirait Cyprien, Bordel Einiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Long soupir

Nan mais elle va s'en manger une !

Ronchon, et re ronchon, cette fois ça y était Leyah s'énervait, comment ça elle était déja énervée au départ ? meuuhh naaann tsss cette donzelle était toujours d'un calme a toute épreuve et jamais au grand jamais elle ne perdait pied.
Enfin si , quand lui prenait l'idée complètement tordue de sauter de la falaise Paolienne pour atterrir dans cette eau salée qui vous rentrait par les trous de nez, on est cinglée ou non après tout.
Commença alors une course zig zagante dans les sentiers non dessinés, et va y que je t'enjambe un buisson, que je m'arrache un bout de jupon sur une branche, et vas y que je râle et que je peste, et tout l'assortiment de jurons possibles et imaginables
Au bout de quelques minutes, la tignasse déja emmêlée sortie carrément de sa capuche, le bas de ses jupes en lambeaux, la rousse s'arrêta dépitée.
Une recherche a gauche , ensuite a droite, droit devant et pis .. derrière et ouais ! Cro forte ein ? Bref, toujours pas de dame de Ferel en vue, et cette fois la panique commençait a monter.
Par pour elle , nan nan mais pour sa coupine bien sur ! pas qu'elle savait pas se démerder la brune, mais la dernière fois , la miss avait complètement disparu au point qu'il avait fallu faire appel a la garde des dragons pour la retrouver dans un état que nous nous passerons de commenter.
Bref ! toujours était il que la rousse paniquée reprit sa course folle dans les bois, sans pour autant s'égosiller, parce que bon, vu leur comportement bizarroïdes, si elles se faisaient remarquer, on allait les enfermer aussi net dans des géoles puantes et bouffées par les rats.
Cinquante mètre plus loin, Leyah le nez en l'air a l'affut du moindre bruit tout en cavalant toujours comme .. n'importe quoi .. si si ! se prit les pieds dans une racine;
Bé ouais, ca devait arriver, et VLAN ! une crêpe bretonne dans toute la splendeur et nouvelle pléiade de jurons imprononçables plus tard la jeune femme se redressa en grommelant.
Cette fois ca y était, même le corsage était attaqué; pour sur elle allait être présentable tiens...


Vacherie ...


Dix mille soupirs plus tard, presque désapée, avec ses frusques en lambeaux, la rousse déboucha sur une clairière aussi furibonde que dépitée, sa précieuse besace intacte cependant.
Cette besace, elle ne la quittait jamais, relique d'un temps révolu ou en plein Brocéliande, elle vaquait a bien d'autres occupations que les activités ducales et ou était toujours si simple.
Aaahh le bon vieux temps .. a bien y repenser, c'était peut etre la qu'elle devait se réfugier plutot que très au nord ou très au sud ...
Elle secoua la tête , se remettre les idées en place, pas déprimer Lélé pas déprimer ! Encore que c'était bien le moment pourtant...

Regard circulaire, pour apercevoir la dame de Ferel bien installée avec un feu déja allumé de l'autre coté de la dite clairière.
Marque de dépit s'incrustant sur le visage de la Bleizhmorgan, soulagement aussi , elle n'avait pas fini journée dans un bouge épouvantable.
Leyah s'avanca d'un pas rapide et vint la rejoindre besace bien serrée contre elle, et posa ses fesses sur un rondin de bois en soupirant .


Pfff ... faut que je change de frusques ..
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Einigriv
Et la brune de cavaler à cheval dans la forêt hop évitage de branche, hop baissage de tête hop, pim une branche dans la mouille !

Aieeeeuuuh ! Nature de BIIIIIIIIIPPPPPP !

Pas grave même po mal on continue de toute façon cheval-cheval ralentit pas, donc la brune n’a d’autre choix que de suivre la cadence du cheval, en pleine forêt. En même temps ça lui plait à la brune, un peu d’air qui s’engouffre dans sa robe, oh purée ce qu’il fait chaud même à l’ombre des arbres.
Aucune pensée ne traverse son esprit, rien le grand vide entre ses deux oreilles et l’air qui s’y engouffre pleinement. Tellement à l’ouest qu’elle ne se rend même pas compte qu’elle a perdu Leyah en route.
Mains fermement accrochées aux rênes du canasson la brune saute sur la selle parce que le cheval accélère encore.
Tirage de cuir vers elle.


Ooooooooooooh ! Mais tu vas te calmer oui ??? Purée à se demander qui est le maître et qui est le canasson hein ! T’as qu’à me faire comprendre que j’ai l’air d’une jument !
Où c’est qu’elle est passée la rousse encore ??

Sautille sur son cheval, tournant la tête, pressée oh oui une femme pressée ! une vraie mannequin glacée avec un teint de soleil, ravalée, femme pressée, ces conneries proférées sont le destin du monde, sa carrière est enjeu, elle est plus que politique et elle va vite très vite, c’est une comète humaine universelle.
Et une question ! Mais qui ? Qui ? Veut d’elle et des miettes de son cerveau ????
Et voilà c’est reparti la machine à pensée s’est remise en route elle est en train de perdre pied la brune. Angoisse montante qui lui sert la gorge, seule dans la forêt face à ses démons et un timide :


Leyaaaah…


Qui sort étouffé de sa bouche. Non non Eini reprend toi tout va bien, elle souffle la brune reprend le dessus, pense crêpe aux champignons, et essaie de se remettre mais toujours pas de rousse ce hurlement lointain qui lui parvient pourtant :

Bordel Einiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiisssssssss ! je suis là !


La dame de Ferel reprend pied au son de la voix de sa rousse adorée même si la tête lui tourne encore, et entreprend d’allumer un feu.
Il suffira d’une étincelle qu’il disait, mon œil ouais !
La voilà avec ses deux cailloux à s’abimer les mains, le chignon qui se défait laissant de grosses boucles lui coururent le long du cou.


Purée de bordel de saloperie, va t’allumer oui !


Regard à son canasson.

Ouais c’est ça rigole toi ! on en reparlera quand t’auras des doigts…


Pourquoi me direz vous, est elle si imbuvable ? et bien tout simplement parce que c’est dans sa nature, oui oui…
Enfin le feu prend en même temps pas de mal vu la chaleur, la brune le regarde avec des pupilles noires qui s’agrandissent à mesure, sourire aux lèvres quand la rousse débarque complètement débraillée, oui évidemment ça la fait marrer, et elle part dans un grand éclat de rire à moitié pliée en deux sur le sol.


Oui oui… Sur qu’il faut que tu te changes, tu risquerais de faire forte impression sur le curé dans cet état là.

Sourire moqueur aux lèvres, la brune se remet droite :


Mais avant de te changer parce que tu sais que ça va servir à rien, pis qu’en plus tu trainasses, ouais faudrait peut être suivre un peu hein
– elle montre le feu d’un signe de tête – on devrait peut être s’y mettre…



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Leyah
La rousse hochait de la tête à chaque parole, louchant sur ses bottes complètement amochée, et totalement dégoutée.
Oué oué s'y mettre, elle était pressée la dame de Ferel, mais fallait pas qu'elle oublie qu'on ne faisait pas ça comme ça, fallait se mettre en condition.


Tsss sois pas pressée comme ça bon sang !

Large sourire quenotté la rouquine saisit sa besace qu'elle ouvrit sans ménagement avant de la poser dans ses pieds.
Elle en sortit ce petit coffret de bois qui l'avait précédemment assommée et l'ouvrit avec précaution, tout doucement du bout des doigts.
Douceur tellement extrême qu'elle semblait impossible quand on voyait cette bonne femme ruer dans les brancards, certaines circonstances voulaient que ses doigts se faisant velours, ses gestes soie et l'atmosphère suivait la plupart du temps le mouvement.
Sourire énorme effacé pour un autre plus ... narquois, et envieux , la vicomtesse posa la boite a ses cotés afin d'ôter ses bottes, qu'elle déposa derrière elle, laissant soin a ses orteils de prendre l'air et de danser en se tortillant, tandis que d'une main elle reprit cette boite ouverte et se saisit d'une partie de son contenu.

Perles saisies entre le pouce et l'index, roulant lentement devant le regard de la jeune femme, ce rituel nécessaire avant d'accomplir ce geste qui allait changer tout un tas de choses pendant quelques heures était devenu mécanique.
Touche le bien être , le frôler du bout des ongles avant de le vivre pleinement, c'était répétitif, et valable dans tellement d'autres circonstances..
Boarf, ce mot qui lui percutait la caboche sans cesse allait s'évaporer dans quelques dizaines de minutes, au moins elle n'y penserait sans doute plus l'espace d'un temps .. ce qui soit dit en passant serait d'un réconfort immense.
A haïr ces moments qu'on veut bannir de sa tête pour une longue durée on y gagne rien, mais les effacer quelques heures, et ... tout oublier ..

On oublie tout ... tout ces barrages qui nous empêchent d'exister, cette chose de neuf qui a tout changé, cette chose qui aurait pu faire avancer; on oublie tout... tous gens , tous les naufrages , tous les bateaux , touché .. coulé ..
Elle imagine, des musiques qui se dansent, elle imagine des mots dans le silence, des jours et des nuits .. ou la vie recommence ..

Les perles furent jetées dans le feu de camp, dans un sourire semi machiavélique de la rouquine, toisant son amie d'un air amusé...
Leyah se laissa glisser le long du rondin de bois et s'affala lentement dos a celui ci, tortillant des orteils et laissant soin a ses poumons de s'emplir de ce petit miracle offert par la nature.
Yeux clos la bretonne attendit patiemment cet effacement de la mémoire, ce vide complet qui allait l'emplir d'une minute a l'autre et la faire passer à .. autre chose ...
Sans la moindre crainte des conséquences, son double n'était pas là pour la surveiller, elle pouvait laisser libre cours a ses envies les plus folles ..
La dernière fois avait bien failli être un épilogue pourtant, mais rien n'allait empêcher le cours des choses, l'affaire était lancée ...
Trépasser n'était rien après tout, elle s'en moquait pas mal pourvu que ca soit avec panache , rien a perdre et rien a foutre , sa devise nouvelle pensée à la seconde même ou ses iris commençaient a se recouvrir d'un voile sombre sous ses paupières closes

La vicomtesse quittait son enveloppe corporelle lentement, bientôt elle serait ailleurs, mais ca c'est une autre histoire

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Einigriv
La brune hocha la tête quand Leyah lui dit de se calmer un peu. Oui oui se détendre, penser à autre chose tout simplement arrêter de penser ce serait une bonne chose.
Ses yeux se perdirent sur les mains de la vicomtesse qui déposait les billes dans le feu, la brune sourit, un sourire tout relatif tout de même, à chaque épopée elle revenait de plus en plus tard, comme si elle préférait vivre dans un monde entièrement fabriqué par son esprit torturé.

Amusée oui de vivre avec ses congénères, mais loin de tout ça à présent, dans un esprit e pure auto destruction, frôlant la catastrophe à chaque sortie, provoquant tout ce qui pouvait être provoqué pour lui causer des ennuis, la dame de Ferel, Eini tout simplement, perdait de plus en plus pieds avec la réalité.

Et d’ailleurs la seule réalité qui lui convenait était celle de ses quelques billes déposées doucement par la rousse dans un coin reculé.
Elle posa son regard sur la rousse qui se collait au rondin sourit légèrement sans ajouter mot, plus besoin de parler, les deux femmes se comprendraient très bien sans même se regarder.
Elle s’allongea près du feu, enfin pas trop prêt quand même, s’agirait de pas cramer et de ses deux billes noires fixa le ciel, jetant un dernier regard lucide à la rousse qui se parait déjà de ce voile gris sur ses yeux.

La brune se reprit, inspira profondément les fumées qui commençaient à s’échapper.
Et oui il faut que tu respires Eini, vaut mieux parce que tu ne vas pas mourir de rire ma vieille et ça c’est rien de le dire… Faut que tu respires oui…parce que c’est demain que tout empire, petite crêpe.

Et la brune d’exécuter ce que lui dit la petite voix qui jacasse entre ses deux oreilles.
Profondes inspirations et déjà ces deux billes noircissent à mesures.
Se retourne sur le ventre maintenant, regard à sa rousse qui semble loin déjà, et se met à fixer les flammes avec de grands yeux avides d’en voir plus.
Elle s’approcherait bien encore pour voir ce qu’il y a dans ses flammes orangées. De quoi c’est fait le feu ? Elle aimerait bien palper mais encore un instant de conscience qui lui dit qu’elle est barge.
Ah ça pour sur elle le savait, mais autant l’assumer la bargitude, on est moins frustré…
Et alors que cette douce déraison l’enveloppait doucement déjà, elle ne se rendait pas compte que la petite voix lui disait de respirer plus fort encore, imprégner ses deux frêles poumons des substances dont elles savaient qu’elles la feraient aller encore plus loin que les fois précédentes et que cette fois elle serait seule, personne pour intervenir en cas de drame.

Mouarf… on s’en fiche…crever de ça ou d’autre chose de toute façon, je suis plus trop vivante alors…Y aurait fallu que je vende mes légumes avant quand même…Je peux pas mourir en laissant pourrir de bons légumes quand même…

Instinct de commerçant quand tu nous tiens. Retournement sur le dos, bah oui une crêpe ça se retourne sinon ça crame, elle prend entre ses doigts une boucle qu’elle laisse courir, qu’elle entortille puis détortille, ses deux billes noires de jais paumées dans les feuilles des arbres qui caressent le ciel doucement, se met à sourire bêtement devant une scène si anodine que s’en est presque ridicule pour qui n’est averti. Pour elle ça a tout autre sens, elle y voit la danse lancinante du vide qui l’attire encore et toujours, un vieux rêve, qu’il faudra songer à réaliser tout de même sentir le vide l’agripper de ses bras puissants.
Se met à danser de la tête la brune pour suivre la danse des feuilles et du ciel, tout en tripotant toujours cette boucle brune, elle rejoins doucement mais surement le bal…

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Leyah
Y aurait fallu que je vende mes légumes avant quand même…Je peux pas mourir en laissant pourrir de bons légumes quand même…

Grand éclat de rire de la rouquine

Ma brune voila que le sel Guerandais t'es entré dans les veines pour ne plus en sortir ..

Larmes perlant au coin de ses yeux, la vicomtesse s'affala un peu plus au sol, laissant soin a ses poumons de s'emplir de cette fumée bienfaitrice pour certains, meurtrière pour d'autre.
Partir loin de ses pensées était une priorité , ces pensées qui mangent tout, qui dévorent tout sur leur passage, c'était le malaise du moment , une épidémie qui s'étend.. qui ronge et déstabilise ..
La claque, une belle, de celle qu'on prend dans les dents une fois dans sa vie, pas décidée a se dire que la fête est finie , on redescend.
Chasser ces pensées, les foutre ailleurs, arrêter de respirer juste un moment pour se sentir morte .. juste un peu .. devenir raisonnable ou suivre ses envies , et ses pensées qui glacent la raison ..

Paupières baissées, visage gris, Leyah ressassait encore et encore les mêmes mots, idées et évènements dans sa caboche perturbée
Loin de ce monde entre la mer et les étoiles .. cette devise Bleizhmorgan qui prendrait tellement de sens a cet instant, une juste envie de mourir ..
Qu'apparaissent les fantômes, fantômes du passé, fantômes du futur, ceux des bois , des mers, des couloirs des château ou encore .. que surgissent les fantômes de notre lit
Portes ouvertes dans les pensées de la rousse, c'était le moment, c'était l'instant, le jour ou elle allait s'en débarrasser comme d'une vulgaire poussière , ouvrir le loquet de la grille de cette tête bien trop envahie, de ces coffres forts bien trop armés, de ce taudis qu'on appelle maison ..

Lasse de ses pensées qu'elle voulait faire partir, la jeune femme se leva chancellante, ouvrant enfin les yeux.
Dévoilant par la même ses iris entièrement recouvertes, cette fois l'hilarité ne serait peut être pas au rendez vous .
Si tel était le cas, les cuillers de la vicomtesse qui n'étaient pas sèches pourraient tout aussi bien servir a la ramasser .
Coup d'oeil a sa brune, et la rouquine s'éloigna un brin dans la clairière
Les bras levés, tournant sur elle même au milieu de cet espace, menton levé vers ce ciel attirant, la jeune femme souriait simplement.
Ca commencait .. les vapeurs d'esprit lui sortaient des oreilles .. bientot elle ne serait plus elle ..
Elle serait la rousse, fille de druide qui retourne aux sources .. elle serait le jouet du destin et pourrait se souvenir des moments divins, planant éclatés du matin
Tournant toujours sur elle même , la rouquine commença a perdre sérieusement l'équilibre, se récupérant comme elle le pouvait sur ses pied nus lacérés par les hautes herbes.
Maintenant elle était seule, égarée en pleine forêt berrichonne, sa coupine pourtant pas loin, elle ne la voyait plus, partie totalement dans ce monde irréel provoqué par le fumigations douteuses.

Jusqu'a cet instant ou son équilibre ne fut plus suffisant pour tenir sur ses guibolles.
Le sol se rapprocha a vitesse folle, un hurlement de surprise et de réflexe sorti de sa gorge juste avant un bruit de chute étouffé par le sol moelleux que leur procurait cette foret.
Vautrée au sol, ne ressentant rien de ces genoux qu'elle venait de largement s'écorcher et encore moins de cette main entaillée, la jeune femme s'allongea de nouveau de tout son long, tête sur le coté, lorgnant un arbre ..
Ouh qu'il était zouli celui la ! Tellement zouli qu'elle n'arrivait pas a décrocher son regard de ce tronc se dressant un peu plus loin.
Peut être que celui là elle pourrait beaucoup l'aimer sans qu'on l'emmerde ? Ca c'était la nouvelle question existentielle facon leyah du moment .
Un esprit torturé qui se vide se pose autant de questions stupides que de bonnes questions, mais toutes était carrément importantes.
Perdus les rêves d'aimer, alors pourquoi pas un arbre ? Au moins celui la il serait fidèle .. du moins c'est ce qu'elle pensait là ..
La dernière fois sa brune avait bien épousé un buisson avant d'y mettre le feu
Pour sur il était fini le temps ou elles étaient sages les donzelles, le temps on elles n'avaient rien fait , ce temps ou elles étaient aussi pures qu'on puisse l'être.
Ne leur restait que leur vie pour pleurer, maintenant elles étaient toutes seules paumées dans cette forêt a partir dans leur divagations et c'était un mal pour un bien.
Quand les yeux de la rousse s'écarquillèrent soudain, l'arbre avait pris vie, panique, frousse , ca vous remonte quelqu'un sur ses quilles en trois secondes et demies , Leyah se leva d'un bond et prit ses jambes a son cou, complètement paniquée.
Course rapide, dérapage controlé de talons pour finir cachée derrière le rondin qui avait accueilli ses fesses quelques instant auparavant.
Nez planté sur le rondin, regard fixant le boisé d'une mauvaise facon, une soudaine envie d'y bouter le feu , la rousse commencait son délire .

regard au rondin et voila Leyah qui se met a jacasser a cet énergumène repose fesses


Proteges moi de ce truc toi ein , te barres pas comme ca en me laissant sans barricade, même si il est plus gros que toi, montre toi courageux pour un rondin de bois !

Et la rousse de loucher de manière totalement gracieuse en direction de sa coupine

Eini ! Caches toi !

[ défi réussi? :p]

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Einigriv
Une crêpe salée c’est po mal non plus tu me diras.

La brune rit légèrement avant de repartir dans ses pensées, tortillant sa boucle doucement, dont le froissement lui montait aux oreilles comme un son doux et apaisant. Remontant encore le fil des souvenirs une énième fois, souvenirs de plus en plus effacé par ses séances de plus en plus fréquente avec sa vicomtesse. Elle se rappelle les champs où le poids et l’ennui lui courbaient le dos… Ils arrivaient le ventre alourdis de fruits les bateaux. Venait du bout du monde apportant avec eux des idées vagabondes, au reflet de ciel bleu de mirages… Trainant avec un parfum poivré de pays inconnus et d’éternels été où l’on vit presque nus…

Hum…


S’adressant aux feuilles qui caressent doucement le ciel d’une toute petite voix, comme une prière maintenant :


Emmenez moi….au bout de la terre, emmenez moi au pays des merveilles…


Oh qu’elle est loin la brune dans ce vide absolu qu’est le ciel qui se fait doucement caresser par les feuilles. Souvenirs qui remontent dans sa caboche, caresses et douceurs mots doux d’un être tant aimé, arf Eini, faut pas penser à ça normalement les billes doivent faire rire, pas pleurer.

Mouais de toute façon pleurer ça faisait bien longtemps qu’elle ne le faisait plus, asséchée oui voilà comme une plante verte qu’on laisse trop longtemps au soleil, souffrant de ces brulures redondantes, la brune ne ressentait pour ainsi dire, ben plus rien.
Couchée les mains sur le ventre, ses deux billes noires fixant le ciel, elle n’entendit même pas sa rousse s’éloigner du camp.


Elle est couchée là presque morte déjà puis tourne la tête pour regarder les herbes de la clairière danser à leur tour. Elle tend la main pour les toucher mais son pas à côté et susurre doucement : Décidément y a trop de vie dans ce temps ça en deviens écœurant.
Comment faisaient les herbes folles pour danser ? Elle aurait aimé danser une dernière fois, mais ses pauvres membres n’en étaient plus capables.


Eini ! Caches toi !

Retour à la réalité enfin si on peut parler de réalité…Elle tourne la tête et regarde sa rousse qui a l’air complètement tétanisée, visage blafard quoique ce sourire sur les lèvres, le sourire qui annonce une bonne marrade.
Action réaction, la brune choppe une grosse feuilles de platane qui est au sol, et se la fout sur le visage.


Suis cachée ! Je me cache de quoi au fait ?


Elle relève la tête et se met sur les coudes ce qui fait tomber la feuille.

Ah merdum…ma cachette ne veut plus de moi…


Reprend la feuille et se la pose sur la chevelure.

Hop ni vu ni connu je t’embrouille.


Clin d’œil à sa rousse et se pique debout chancelante, tête qui tourne, elle s’approche du rondin et pose son fessier prêt de la vicomtesse, dans une discrétion pour ainsi dire nulle, et laisse échapper un léger éclat de rire.
Visages blafard et yeux exorbités la brune se couche derrière le rondin, sa feuille sur la tête, juste ces deux billes qui guettent l’horizon.

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Leyah
Suis cachée ! Je me cache de quoi au fait ?
Làààààààààà!!!!!!

Très indicatif, pour sûr, ça n'allait pas dire grand chose à la brune ce "là" .. mais la rouquine avait plus d'un tour dans son sac, elle leva donc l'index pour désigner d'où venait le danger imaginé par sa pauvre caboche délabrée.
Le boisé se rapprochait, à vive allure, Leyah les yeux exorbités le regardait s'approcher, planquée derrière son piètre rondin de bois qui ne cachait pas grand chose..
Regard à Eini, la rouquine se dressa d'un bond, choppa une branche embrasée du feu de camp et partit à l'assaut de monsieur branche.
Ca lui allait bien tiens ce petit sobriquet complètement ridicule à ce boisé immense, cela dédramatisait les choses.
Sus à l'ennemi ! La bretonne, branche levée vers le haut, légère mèche flamboyante dansant à sa pointe devenait la tueuse de planchettes.

Pfiouch!

Regard dépité de la rouquine qui s'arrêtait net dans sa course et se mettait à loucher subitement sur son bout de bois.
Bon sang ce vent .. ou peut être avait elle couru trop vite ? C'était aussi une possibilité..
Demi tour droite, telle un soldat désordonné la jeune femme fit volte face, regardant sa coupine qui faisait mumuse avec sa feuille.


Eini prend la lanterne j'ai perdu ma flamme !

Totalement entrée dans cet autre monde, la vicomtesse était cette fois totalement imprégnée des fumigations enivrantes.
Enfin, pour un moment, elle avait jeté son âme à bouffer au néant, lui laissant le cœur vide et faire du fertile, de l'averse .. l'aride
Oubliant de réfléchir que l'horreur du monde n'était rien en comparaison à ce qui l'amour fait, a ceux qui dans l'union, pensaient juste un peu oublier qu'on était tristes ici bas, et que la solitude n'était qu'un dernier repas.

Leyah avait des yeux noirs desquels on voit du bleu, mais le bleu était si faible que les prendre encore pour l'océan était une douce utopie.
Elle tendit les bras, a toucher du bout des doigts les horizons, ferma les yeux et s'imprégna de cette atmosphère, cherchant pour la première fois à en échapper.
D'ordinaire, c'était y rester qui comptait, mais cette fois était différente, mais l'heure n'était pas a chercher a savoir le pourquoi du comment.
Etre seule au milieu d'une vague de sanglots , à se chercher sans pouvoir se trouver, c'était abominable pour la rouquine qui tentait juste cette évasion toujours réussie, du sel sur la plaie de ce cœur embrouillé à se dire que la vie n'était qu'une catin.

Dans cette forêt à être dans l'impossibilité d'aller dans les bars du port chercher magie noire pour délivrer son corps du sort qu'on lui avait jeté, il n'y avait que la nature qui tenait parole
Pour preuve, le boisé s'approchait de plus en plus, la rousse dans un affolement certain, se hâta de retourner vers le feu, toujours pieds nus, ces talons si prisés en sang, ne sentant pourtant plus rien.
Le réveil serait sans nul doute douloureux, dans bien des sens, mais c'était le cadet de ses soucis, monsieur branche était bien plus important.
Gérer un soucis l'un après l'autre, règle d'or Leyahesque qu'elle ne suivait pour ainsi dire jamais, mais c'était tout de même un premier commandement
Bout de bois repoussé dans le feu, se faisant torticolis pour surveiller l'avancée du boisé, la jeune femme pestait dans ses dents.
Cette fois c'en était de trop, elle allait cramer toute cette forêt, elle était sure de buter l'arbre maudit ce mélange sournois tel un serpent a plume, mélange savant entre le serpent et la pintade de renommée mondiale.


Eini bordel, file moi un coup de main , lâche ta feuille, elle va pas s'envoler !

Derrière la panique commençait a gronder la colère dans ces entrailles de bretonnes qui s'effaçait laissant place au potentiel monstre qui pouvait sortir suite à ces expériences hallucinatoires.
En temps normal, l'euphorie était le premier passage , presque obligé avant de sombrer dans la noirceur d'une âme éventrée.
Le temps normal ne semblait cependant plus exister , elle pestait contre monsieur branche, qui l'avait obligée a revenir vers le feu de camp parce que sa torche improvisée s'était éteinte.
Elle pestait contre ses talons qui s'enfonçaient dans le sol faute d'être chaussés.
Elle pestait simplement contre tout et rien en même temps , ne sachant plus contre quoi elle pouvait encore le faire ou ne pas le faire, la tronche enfarinée et le cerveau en marmelade.

Torche brandie vers le ciel, la jeune femme s'offrit une mine sadique.
Ce faciès qu'affichaient les dragons quand on les réveillait, ce ricanement qui avait fichu froid dans le dos a plus d'un bougre , le tout finissant dans un feu de joie.
C'était cette particularité qui faisaient d'eux des êtres soudés ..
Main portée a sa gorge , tâtonnant ce médaillon identique a celui de son double, a l'insigne de ce dragon, simple emblême mais avec une si grande signification
Son sourire s'accentua alors, seule cette lueur dans le regard disparaissait sous des pupilles bien trop larges
Pas de course repris, talons s'enfonçant lamentablement dans le sol qui la ralentissaient, la rouquine chargeait ce coin de forêt torche vers l'avant, y bouter le feu , tout bruler, et danser au millieu des flammes pour finir carbonisée, c'était une fin digne de feu la maitresse dragon
Vengeance contre le boisé qui était le seul et unique responsable de cette flamme éteinte un peu plus tôt, la rousse plaqua sa torche contre le tronc tout en regardant les flammes lécher lentement l'écorce sans pour autant l'embraser
Dans un ricanement aussi sordide qu'il pouvait l'être, elle leva le menton


Adieu le maudit qui a pris ma lueur ! bouhahahahahahahahahahaha, jamais plus je ne m'incline a tes pieds !

Le regard rivé sur cette flamme, comme attirée par elle, la politaine ne bougeait plus d'un cil, et se régalait du spectacle de cette lueur dansant devant ses yeux.

Que je meurs à l'instant si l'envie me reprend de me laisser encore crucifier !

Délire la rouquine , c'était parti en plein nimportnawak du cervelet en bouillie et du caramel mou en guise de caboche..
A jouer a ces jeux qui vous tuent, ca laissait forcément des traces .. certes pas indélébiles, mais d'une fois à l'autre, tout pouvait changer de manière radicale.
D'une humeur joyeuse menant vers les cimes, à la mélancolie bien trop profonde qui menaient à la tombe ..

Regard restant fixé sur cette flamme léchant l'écorce, s'enivrant de cette odeur particulière qu'elle dégageait et savourant ce crépitement presque langoureux, la rouquine restait plantée la , sans sourciller, attendant simplement que cet arbre prenne feu subitement.
Attente infinie, cela allait de soi, mais allez dire a une illuminée que ses efforts pour rendre festive cette forêt ne paieraient pas.


Einiiiii t'arrives oui ou biiiiippppppp ?
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Einigriv
Et alors que la rousse extrapole sur un arbre apparemment, la brune est à l’ouest, comme un bateau dérive, elle ne sens plus le courant l’emporter loin de la rive. Regardant sa feuille, sans but et sans mobile. Elle songe à cette vie de chienne qui vraiment commence à la tuer doucement, qu’on le veuille ou pas d’ailleurs, la brune était réellement en train de crever de l’intérieure.
Les fumigations faisant leur effets, certes moins jouissif, moins euphoriques qu’à l’accoutumé la brune marche seule au côté de sa feuille. Oh ! Grandiose nouvelle amie, amour même, presque enfant chérie, elle ne prend pas garde à la rousse qui met le feu à l’arbre et qui lui dit d’arrêter de rêver deux minutes.
Toute seul et anonyme, non elle ne s’est pas encore présentée à sa feuille adorée, non parce que l’inconnu ça a du bon aussi des fois, c’est pour savourer encore toujours.

Une chose était sur pour la brune la ville et ses pièges, c’était loin derrière elle, elle resterait là tout le restant de sa misérable vie avec sa feuille adorée, ce sont ses privilèges, et personne lui prendrait ça c’était sur, le premier qui s’approcherait elle en ferait de la bouillie. Elle était riche de ça la brune, mais ça ne s’achète pas ça… non rien ne pourrait lui enlever ce bien être.
Et la rousse qui l’appelle encore, mais la brune a pas envie de quitter ce cocon pour se battre encore, se battre au nom de quoi d’ailleurs ? y avait plus aucune raison de résister à cet instant T juste un amer goût de déception lui flottant au bord des lèvres.


Je m’en fous, je m’en fous, de tout !


Et enlever ces chaînes qui pendent à son cou surtout… La brune part dans une colère noire, bizarre, un truc étrange lui ronge le ventre…


Ahhhhhhhhhhhhhhhh !

Hurlement, purée ce que ça fait du bien c’est que ça la ronge depuis un sacré moment. Et ses pensées qui défilent dans sa caboche traumat : faut j’m’en fuis j’oublie, allez j’ m’offre une parenthèse un sursis, je reste là à l’infini avec ma nouvelle coupine !

Ouaiiiiiis ! j’arrifffeeeeuuuuuuh

La brune s’autorise un dernier retour à la réalité et prend la direction de la rousse, mais plus avance plus Leyah la distance. La caboche qui trotte, la Marinette qui pédale, ça suffit tout s’embrouille là ! Faut je marche seule….
Elle avance encore et se retrouve, coup des hallucinations, dans les rues qui se donnent, à Réo’z la brune, retour à la case départ, et ces pavés qui défilent sous ses pieds, plus de trace de la rousse.

Leyyyyyyyaaaahhhhhh !

Cri de panique, que la nuit lui pardonne, elle est plantée là en oubliant les heures, sans témoins sans personne, que ses pas qui résonnent, elle marche seul tel un acteur et voyeur….
Elle entre dans l’ancienne taverne Chouchenn et Camisole et y voit tant de vie. Se rencontrer séduire, quand la nuit fait des siennes, elle se rappelle de ses sentiments, ceux qui ont disparu de chez elle, déserter l’enceinte de la brune, plus rien sécheresse complète.
Ah oui promettre sans le dire, juste des yeux qui traînent, des regards plein d’avenir qui se transforment en le pire, une longue descente aux enfers alors que la brune avance encore dans les lieux. Larmes aux yeux, fatiguées, qu’une envie sauter. Pim ! Se retrouve à Ferel, sa falaise encore, décidément c’est une idée fixe…Mais quand la vie s’obstine, en ces heures assassines, comment ne pas y penser alors que le vide s’offre à elle de ces plus beaux atours ? Quand sa vie déraisonne, quand l’envie l’abandonne, elle marche seule, pour se noyer ailleurs.


Einiiiii t'arrives oui ou biiiiippppppp ?


Le sol qui se dérobe sous ses pieds, se casse la gueule dans les herbes, dur retour à la réalité, relève une tête complètement emmêlée de cheveux.

Ouaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiis ! J’arrrivvvvvvvvvvvveuh ! Boudiou ne gueule pas comme ça !

Cotonneuse la brune se rapproche de la rousse qui a foutu le feu au feuillu, la regarde avec un léger sourire, marche pas seule la brune.
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Leyah
Ouaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiis ! J’arrrivvvvvvvvvvvveuh ! Boudiou ne gueule pas comme ça !
Non mais je gueule si je veux d'abord ! Tu le vois la branche qui crame pas là? j'vais y aller a la hache,! Foutre dieu .. besoin de me défouler ..


La rousse lacha sa torche totalement dépitée, l'arbre voulait pas bruler, elle , elle voulait un feu de joie, elle ne l'aurait pas, mais ce n'était pas pour autant qu'elle s'avouerait vaincue.
Ce trucmuche lui avait foutu la frousse, elle devait l'abattre, le tuer, le mettre a terre, lui ôter toute vie, tout comme cette chose verte qu'elle avait croisée un soir dans une auberge aussi glauque que sa tenancière et où, cachée sous sa capuche, elle avait tout simplement empoissonné celui qu'elle prenait pour un pauvre bougre.


Mort aux arbres ! .. oué oué .. ça change de la rengaine mort au vaches, j'aime pas les ruminants, ca pue, c'est moche et puis ca attire les mouches.


Ses pupilles fixaient Einigriv d'un air mauvais, elle l'aurait cet arbre si si !
Elle releva donc ce qui lui restait de jupes, et toujours pieds nus fila à nouveau dans l'autre sens, il lui fallait trouver de quoi casser cette vieille branche.
Quand soudain, une entaille plus profonde sur sa voute plantaire la fit basculer, tête la première dans les hautes herbes dans un "humpf" étouffé.
Pas de doute qu'elle n'allait pas tarder a entendre un éclat de rire derrière, se peter la gueule avait pour habitude de provoquer l'hilarité de sa coupine.
Elle se serait même amusée à se vautrer a tout va juste pour la faire se marrer si seulement a chaque fois c'était pas aussi douloureux
Par contre cette fois les séquelles allaient sans doute se faire sentir, complètement groguie la bretonne louchait sur une herbe qui semblait vouloir danser devant son nez
Elle secoua la tête et se redressa lentement en prenant appui sur ses paumes lorgnant autours d'elle d'un regard hébété.
A ne plus savoir ou elle se trouvait ... son regard fut attiré par une silhouette .. elle aurait du savoir que le fait de vouloir s'en prendre au géant vert allait rameuter toute la famille
Il était là ... lui son spectateur du premier jour .. ce père débordant d'orgueil pour celle qui aurait du prendre son tour ..lui ce premier témoin de ses faux pas, le coeur tremblant comme une feuille toujours croyant qu'elle ne savait pas ...
Leyah esquissa un sourire d'une douceur que personne n'avait jamais pu voir, sourire qu'elle ne réservait qu'à lui quand il apparaissait subitement dans ses divagations, telle une gamine prise en faute voulant se faire oublier a coup d'yeux doux et de battements de cils.
De ce fauteuil qu'il avait loué pour l'éternité, ses billes rondes observaient la rousse d'un air mi amusé mi courroucé, c'était de lui qu'elle tenait le secret de bien de choses, dont ces perles dont elle avait dévié l'usage premier ..
Mais il était là a chaque fois, il apparaissait à la rousse plantée sur sa galère ; lieutenant de la providence , lui envoyant ondes légères, lui rappelant Brocéliande
Un retour a l'insouciance, à ces moments d'une hauteur de trois pommes ou regardant ses âneries pour l'applaudir du coin de l'oeil et de temps en temps rigoler, il était la... aussi pour la première grimace, suivies souvent de remontrances et de leçons ..
Homme plein de pudeur et d'indulgence pour la violence des passions de sa progéniture, venant s'installer chaque soir, lors de ces escapades hallucinatoire dans un halo, comme tout autre spectateur aurait pu le faire, à la différence qu'elle était la seule a pouvoir le voir

Le sourire s'effaca lentement, au même rythme qui l'image disparaissait, laissant juste soin a une innondation faciale de prendre le pas sur le reste.
Comme a chaque fois, elle terminait en mode fontaine, pourtant elle ne voulait pas boire de son eau, elle voulait du chouchen !
La jeune femme se releva, non sans peine, débraillée de partout, et penaude revint vers le boisé sans oublier de tirer la langue a Eini en passant bien sur ..
Une main posée sur l'écorce, elle lissa des doigts les nervures du bois comme pour en imprimer sa mémoire, joues inondées et quenottes dévoilées légèrement
Yeux rivés sur sa main, suivant son geste, la rouquine avait une mine étrange, entre joie et peine , entre ses larmes et son sourire, aucune frontière, tout était un savant mélange des deux
Quelques secondes plus tard un bruit la fit sursauter, venant des buissons sur le coté, elle lacha l'arbre et vint se caler derrière sa coupine


Brrr y'a core un ours ..
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Einigriv
Ouais je la vois… Qué qu’elle t’a fait bon sang c’te maudite branche ! D’ailleurs c’est même pas une branche c’est un simulacre de réalité de branche…

Mouarff la brune repart à nouveau, la branche lui parait un simple bout de tissu, mais elle a même pas le temps de bloquer cinq bonnes minutes que Leyah est déjà repartie et se pète la gueule dans les herbes hautes, ce qui évidemment la fait marrer, c’est fou ça cette faiblesse pour les gamelles…
Enfin la brune se retrouve encore seule devant l’arbre à moitié carbonisé, les deux mains sur les hanches, les boucles courant sur sa nuque, titubante, chancelante même. Elle regarde l’arbre carbonisé qui se meut maintenant prenant la forme d’un magicien, doucement, un ours magicien…
Et ses yeuxx qui s’écarquillent à mesure, stupeur sur son visage, mais colère, rage surtout, bon dieu elle va lui pétée la gueule.
Ramasse un caillou, et le balance sur le bout de bois et se met à hurler :


Va t en crève !
Tu mérites même pas l’enfer,
Même pas ces derniers mots qui parlent
Même pas de toi ça y est je vois clair
Clairement que t’es plus rien que tu me sers
Plus à rien
Non, non, non, même pas à déprimer
Non, non, même pas à me torturer
Non !


La brune est déchaînée hurle maintenant, ramasse cailloux sur cailloux, et les balance sur le magicien imaginaire, et quand y a plus de cailloux elle ôte ses bottes et les lui balances, lui balance bracelets et épingles à cheveux, se penche à terre arrache les herbes et lui balance dessus, en continuant de s’époumoner :

Va t’en, crève !
Tu mérites même pas que j’en parle,
Même pas ces bribes de paroles mieux foutues que toi
Ça y est je vois clair
On était pas sur la même planète
On avait pas les mêmes choses en tête
Non, non, non, non pas sur la même planète
Non, non pas les mêmes choses en tête
Non !


Et vu que ça ne suffit pas, la brune se jette sur le tronc cramé une grosse branche entre les doigts, et commence à le masibler, elle, elle voit toujours son magicien, son ours qui lui a brisé ce qui lui restait d’espoir, et frappe la brune se défoule, pète son câble, hurle, chignon totalement défait cette fois, robe entièrement foutue, déchirée à d’éparses endroits.



Crève ! Crève ! crève !
Tu mérites même pas ces paroles ! Tu mérites rien qui soit vivant !


Et vas y que je hurle au milieu de la clairière, soufflante, complètement enragé, traits déformés par la haine la rage, elle arrête enfin en soufflant un bon coup, alors que sa rousse la rejointe.

Je lui ai réglé son cas à lui, m’a énervé… Pffffiou !

Sourit au tirage de langue alors qu’elle pose son regard sur ce qui reste de l’arbre, toujours une étincelle de fureur dans les yeux, quand la rousse se retourne vivement.

Brrr y'a core un ours ..


Ah non hein ! je viens de m’en faire hein ! pas tous en même temps j’ai pas quatre bras.


et la brune de se précipiter d’un pas décidé vers la source du bruit…

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Leyah
Ah non hein ! je viens de m’en faire hein ! pas tous en même temps j’ai pas quatre bras.
Laiiiiiiiissssseeeeeeee c'est pas un vrai , bon sang ! C'qu'une illusion, tu sais ce truc qui te fait voir n'importenawak ?


Haussement d'épaules de la rouquine en mode je m'enfoutisme aigu soudain , pouvait bien la bouffer la bestiole, elle n'en avait rien, mais rien a fiche.
Trémoussant du popotin, elle s'éloigna de sa coupine, et vint se planter en plein milieu de la clairière.
A nouveau les bras en croix la jeune femme se mit a tourner sur elle même, cette fois pas de goutte de pluie, juste l'illusion ..

A réfléchir a quelle illusion , quelle raison peut envouter un homme , le ronger d'ambition, jusqu'à ce qu'il devienne funambule, sur un fil de soie ?
Ces illusions qu'on veut garder et qui pourtant s'en vont , qui restent a l'horizon, et disparaitront comme des bulles quand le vent soufflera

Et la rouquine de continuer a tourner sur elle même, a en avoir le mal de mer


Tu voiiiiis il existe paaasss ! C'est une illusioooonnnn !!! Tu sais que notre cerveau abruti par mes tites perles adorées nous joue des touuursss touuut le tempppppssss

Et rond et rond petit pataton , et trois ptit tours et puis s'en vont .. pas ... nan nan elle continuait a tourner la rousse, elle allait finir par gerber tout ce qui lui restait sur l'estomac, mais encore une fois, elle n'en avait rien a foutre.
Après tout la grande roue n'attendait pas, regarder la haut comme c'est beau , alors pourquoi rester en bas ?
Une envie de s'envoler soudain, mais elle tournait, tournait, tandis que les larmes de joie, qui coulaient étaient si amères .. elles n'étaient aussi qu'illusions ?
Illusions , comme quand on donne sa passion, quand on avance dans le brouillard et que soudain prend forme celui ou celle que vous haissez ou vous aimez, qui vous fait courir dans un sens ou dans l'autre, fuir ou rester ..
Illusion comme cette bêbête a poil pret a les bouffer toutes crues, et dont elles n'avaient cure
Petites perles de plaisir ou insouciance était maitre mot et au diable les enquiquineurs, au diable les vilains et les mauvaises pensées, vive de vivre quelques instants en dehors du temps
Illusions, illusions, compagnon de Galère, de colère; une flèche, un poison , dans le coeur d'une emmerdeuse qui attend sa dernière chance
Dernière chance de respirer pour la dernière fois
Dernière chance qu'on l'acheve
Dernière chance de ... waoooooooaaahhhhh la falaise !


Touuuutes les deuuuuxx on s'est saoulée dans des reves et des lots de feuuuuu

Il t'apelle !


Index tendu vers les arbres

Regarde !

La rouquine yeux grands écarquillés avec l'oeil droit disant toujours marde a l'autre, pointait du doigt une autre illusion

Un animaaaaaal !!!!

qui aime tout ce qui est maaalll
Lentement la forêt illumine, une faune , une flore métamorphone
Petites perles de couleurs .. qui explosent ..
toute la foret danse et la faune en pleine sueur ... deviennent une boule qui avance sous les pieds qui donnent la cadence , la terre bouge et la rouquine balance .




[pour les incultes :p]
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Einigriv
Nan mais déraillait complètement sa rousse d’abord lui dis que tout n’est qu’illusion pis après lui parle de truc qu’elle ne comprend pas, elle a beau regarder la brune, à s’user les rétines, elle voit rien…
Enfin elles sont belles les deux nobliottes bretonnes dans la clairière à moitié défagottées, avec plus rien qui ne laisse distinguer leur rang que peut être les mains fines et pas encore abîmée par l’escapade, ce qui sure ne devrait plus tarder…
Ah oui c’est sur que quand tout le monde dors tranquille, dans les maisons dortoirs, c’est l’heure où nos deux folles descendent sur la ville et pour nos deux coupines de s’adonner à leur jeu favoris : le n’importnawak ! C’est qu’elles en étaient devenues des spécialistes de ce jeu là.
Quand elles arrivent en ville après ce genre d’amusement, tout le monde change de trottoir, elles n’ont pas l’air viriles, ah non quand même pas, mais elles font peur à voir.
La brune chancelante regardait sa rousse danser, et rien que de la voir tourner elle en avait la nausée, faut dire qu’Eini est la pro de « je rends mon déjeuner » de façon inopportune.
Détournant son regard pour ne pas céder à l’envie de régurgiter, elle fixa son regard sur le buisson d’où l’ours imaginaire devait sortir, et perdit l’équilibre affalée, la tronche la première dans les herbes hautes.
Petit déclic dans sa tête.


Mais dans quel état tu te mets encore
, lui dit la petite voix dans sa tête.

Nan mais tu comprends rien toaaaaaaaa! nous, tout ce qu’on veut c’est être heureuses, on n’a pas le temps d’attendre et on prend tout ce qu’on peut prendre en attendant, c’est tout boucle là !


En attendant, les herbes hautes s’étaient mises à bouger gracilement et la brune souriait sans même chercher à se relever. Elle regarde juste imaginant leur arriver en ville...

Non mais Eini c’est plus possible ça
, continua la petite voix, on vit sans domicile, on dort dans des granges à foin !

Ouais mais le jour on est tranquille ! On passe incognito…


Sur mais le soir on change de peau, et on frappe au hasard…


Un double, d’Eini était sorti de son corps et était allongée face à elle dans la même position, et la brune de discuter avec une crêpe hallucinée, mettre au point deux trois petites choses avec elle-même, non mais ce n’était pas la conscience qui allait gagner non plus !

Ben z’ont qu’à se préparer pour la bagarre ma vieille ! C’est p’têtre qu’on est débiles ! Ou pt’être par désespoir mais au moins on rigouuuuullle ! Et pas toi !


Tirage de langue à la Eini hallucinée, et la brune d’éclater de rire, face contre terre, à en pleurer tellement elle se marre.
Retour à un mode plus sérieux au bout d’un certain temps, elle relève un chignon herbeux et son double rêvé en fait de même, elle regarda le clone d’un air noir et continue d’une voix bien plus froide :

Quand viendra l’an prochain, on aura euh... Je sais pas, mais si on vit pas maintenant, demain il sera trop tard ma vieille crêpe ! Alors qu’est ce qu’on va faire ce soir ? j’en sais rien on va p’têtre tout casser, mais lâche moi la grappe, de toute façons ta morale à la noix pour là où ça m’a mené…
Oui mais…ça fait rire les passant hein, mais quand ils voient du sang ça fait comme un éclair dans le brouillard pis ils fuient…


Rhaaaaa on s’en fichito ! Tu m’agaces aussi toi !


Et la brune de ramasser une pierre et de cogner la tête de son clone halluciné un sacré coup avec, ce qui la fit disparaître en un instant, elle rejoint sa rousse à quatre pattes, parce que pas capable de se remettre debout, et une fois à son niveau.


Excuse je réglais un problème avec moi-même, c’est réglé je l’ai tuée l’autre espèce de brune je-sais-tout avec ces « quand on arrive en ville » gniagniagnia jamais contente tssss…
Tu disais quoi sur les manimaleuuuuuuuh ?

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Leyah
La brunette en bataille avec elle même, la rouquine la regardait causer a une âme invisible en était proche du fou rire, encore qu'avec les larmes lui roulant sur les joues, le mal de bide et pliée en deux on pouvait appeler ca le fou rire, mais carrément !
A se tortiller sous le ricanement d'une pauvre folle qui a besoin d'être enfermée pour être matée, la bretonne vint se poster a coté de sa coupine quand elle se mit enfin a la recherche de l'animal


Ah bé c'est pas trop tôt !

Regard a Eini, nan mais c'est qu'elle ne faisait que des âneries sa coupine, et nan nan Lélé elle était sage , si si la rouquine toujours !
Le premier qui dirait le contraire, bien sur qu'elle allait nier, et puis bon elle avait été drillée par son frère a coup de fais pas ci , fais pas ça , viens ici mets, toi là , attention prends pas froid ou sinon gare a toi , manges ta soupe, lave toi les dents , fais pas ci fais pas ca a dada prout prout cadet a cheval sur mon bidet


PETIIIIIIIIIIIITTTTTTTTT BATEEEAAAAAAAAAAAAAU !

Sursaut

Oulah , ou qu'il est le bateau ? Hein ? Einiiiiiii ??? Ooohhhh le battôôôôôôôôôôôô!!!

Et vraaaaaaaaaaaaaaaaaamm !
Cavalcade de la rouquine qui finirait bientôt par avoir couvert toute la superficie de la clairière de ses zoulis talons , ces talons sexydramatique faisant baver un broc au meilleur de sa forme, au meilleur seulement ein ! fallait pas non plus en demander trop a ces choses vertes !
Vert ! Raaaaaaaaaaaah ! Couleur horrriblllleeee, l'aimait mieux la couleur café la donzelle , en même temps c'était logique pour illogique de pas aimer tout comme tout le monde..
Après tout elle était la padawan d'une PéPit e d'or, la petite fille de mémé fouettard, leur gédé rien que n'a eu et l'éleve du pere noyel milouseque .. et naaannn c'était pas balthazar !
Sauf que la mémé fouettarde l'était pas très .. hum .. bé non, la rouquine était furieuse après sa mémé donc maintenant, bé plus de mémé, mais une recherche importante si si !
A la recherche du batôôôôô perdu .. tatatataaaaaaaaaaaa tatata !


Hey ! Einiii ou qu'il est le battôôôôôôôô ! Oué je sais que y'a pas la mer de Kastell Paol la , mais je m'en fouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus !

Et de sautiller en levant les pieds le plus haut possible en tenant ses jupons levés parce que ca fait plus classe quand même

C'est un zouliii troiiisss maattt fin coume un zoziaux bordel on peut pas le rater quand meme

La main en vigie, la rouquine tournait sur elle même a la recherche de ce précieux trésor politain, forcément elle n'allais pas le trouver en pleine cambrousse, mais allez dire ca a une donzelle qui se voit sur la grève les pieds dans l'océan à pechouiller de la bonne poiscaille a belles écailles !
A force de tourner sur elle même , elle en attrapait encore la nausée, trois tours de plus , était ce le tour de trop ?
Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !


Blurp .. aouucht .. Einiiiii tiiiiiiiiiiiiens bon la baaaaaaaaaaarreeeee !!!

Leve le nez

Et tiiiiiiiiiiiennss bon le vennnnnnnnnnnnnnnnnnt

Et reparti pour tour, tourne , tourne, tourne , tournent les vies, les violons
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