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[RP] Normandie vous avez dit ? Vaches, Calva et Licorneux!

--Maelya


[Une gamine dans un campement…]

Si j’avais su, j’serais pas venue… Je m’ennuie, je m’ennuie, je m’ennuie… Ma maman, elle n’est même pas plus disponible pour moi en étant à côté de moi… J’avais espoir que… Ben tout c’est envolé et je fais ma moue des sales jours. D’abord ça a commencé quand elle m’a installée avec la nourrice dans une tente loin de la sienne. J’ai eu beau faire des pieds et des mains y’a pas eu moyen… Même que j’ai pleuré, mais rien n’a marché, elle a dit : ‘non’. Je suis tout au fond loin de tout et de tous et vu mon âge ben je n’ai pas le droit de me promener seule. La nourrice elle est bien gentille, mais ce n’est pas ma maman hein ! Je crois que personne ne m’aime… Pourquoi je n’ai pas ma place dans ce monde de grands ? Pourquoi ils ne font pas plus attention à moi ? Je sais être sage s’il faut, me tenir tranquille, sans ennuyer mon monde ou faire des bêtises… Du moins pendant un petit moment quoi !

J’ai vu mes malles arrivées, j’ai retrouvé mes jouets de bois, c’est toujours mieux que rien vous me direz mais je n’ai pas la tête à jouer. La nourrice elle a laissé ma malle d’habits ouverte, c’était trop tentant, surtout une fois que maman m’avait rabroué en me laissant là… A quatre pattes pour me faire la plus discrète possible je m’en suis approchée. J’ai posée mes petites mains sur le rebord et je me suis penchée au dessus en regardant à l’intérieur. Y’avait ma nouvelle robe que maman elle m’avait acheté avant qu’on ne quitte la ville du Mans… j’ai voulu l’attrapée, alors je me suis hisser sur mes pieds, puis sur la pointe car je n’arrivais pas à l’atteindre de mes doigts pour au moins toucher le tissus tout doux qui me faisait envie… Et là aller savoir pourquoi, j’ai basculé dans la malle, en faisant une drôle de pirouette, ma tête elle a tourné et hop je me suis retrouvée le derrière en l’air, la tête coincée entre mes jambes et mes petits bras ils n’arrivaient même pas a me sortir de cette position plus qu’inconfortable. Et j’ai crié, crié… pour que ma nounou vienne me sortir de cette situation rocambolesque… Et elle est arrivée… Bon elle m’a un peu sermonné mais je m’en moque vu que je suis petite, je prends une attitude de chien battu en faisant ressortir ma lèvre inférieur, mes petits yeux se font tout tristes et je regarde par en dessous l’air penaud. Ben vous savez quoi ? Cela marche à chaque fois, du moins avec elle, parce que ma maman elle n’est pas dupe, je dirais même qu’elle est maline, mais se laisse de temps en temps prendre au piège quand même… Sans doute pour me faire plaisir et m’offrir le câlin que je désir tant.

Après cet épisode, je dus me tenir un peu tranquille sous le regard de Louise, c’est le prénom de ma nourrice. Elle m’avait à l’œil pour le coup, je n’osais même plus bouger de peur d’être privée de quelque chose. Mais mes orteils, puis mes pieds ce sont mis à me démanger, ma tête commença a tourner a droite puis à gauche, mes menottes se mirent à jouer avec tout ce qu’elles pouvaient trouver. J’ai commencé a me balancé d’avant en arrière, puis de droite à gauche, me dandinant de plus en plus… Ce n’est vraiment pas drôle d’être petite, j’aimerais faire plein de choses, mais je n’ai pas le droit ou ne peut pas… Ce qui pour moi revient au même ! Bon ça y est, je ne tiens plus en place, et si ça continue ben… Oui qu’est ce que je pourrais bien faire si ça continue ? Oh, ma gardienne vaque a ses occupations enfin, sans plus faire attention à moi… C’était tant ! Je me redresse rapidement sur mes petites jambes et regarde avec envie le pan de la tente qui est levée et me laisse deviner l’extérieur. Punaise que j’irais bien, mais si je le fais je risque quoi encore ? La tentation est trop grande, l’appelle de la nature me dévore, je veux découvrir ce qui m’entoure. Je n’irais pas bien loin hein ! Mais juste mettre un pied hors de cet endroit que je risque de ne plus supporter très longtemps. Je passe mon museau en dehors. Je ferme les yeux et respire ce brin d’air, je hume ce qui m’arrive comme odeur… C’est que ça sent bon… Des effluves de nourriture qui font crier famine à mon ventre. Alors je passe le pas et j’avance je ne sais où, je me laisse guider par ce que mon nez sent, ce que mes papilles désirs, et mon ventre aimerait goûter.

Bizarrement je ne croise personne mais c’est peut être mieux ainsi. On risquerait de me faire retourner d’où je viens avec perte et fracas, ce que je ne veux surtout pas. Je fais attention ou je marche pour ne pas me prendre les pieds dans les cordes qui peuvent joncher le sol et qui tiennent les toiles levées. Je fais tellement attention que je ne vois pas la dame au milieu de mon passage et qui risque de perturber ma petite escapade. Enfin je ne la vois pas ! Si mais trop tard je viens de la perturber dans ses pensées et de lui rentrer dedans. C’est bien ma veine ça encore ! Il est évident que je tombe à la renverse, et que je ne peux, que lever mes traits pour la regarder… je l’ai déjà vu celle là. Elle a un air bizarre d’ailleurs, triste ? Fermé ? Sombre ? Je ne saurais le dire avec mes mots alors on restera sur bizarre. Bon je crois que je suis cuite et que je n’irais pas plus loin aujourd’hui dans ma découverte. Elle se penche sur moi, je ne la quitte pas du regard ! Vous croyez quoi vous ? Je n’ai pas peur namého ! Elle ne me tend même pas une main pour m’aider à me relever, mais pas grave, je préfère basculer mon popotin et prendre appui sur mes mains pour me redresser et me remettre debout. Bon et maintenant on fait quoi ? Je l’observe et elle aussi. J’aimerais savoir à quoi elle pense ! Puis zut après tout je suis une enfant, si je lui souris, je pourrais peut être la charmer un peu et obtenir un minimum d’attention vous ne croyez pas ? Alors mes lèvres se fendent, mon regard se fait pétillant et j’attends de voir à quelle sauce elle va me croquer !
Breccan
[Il fait plus froid ou c'est moi?!? - Le Mans]

Plus froid...oui et non à vrai dire vu que les conditions atmosphériques de 420 hectojean-claude, connaissez pas? il remplace pascal qui a chopé la chi...euh un rhume à force d'ingérer des pintes trop fraiche par temps caniculaire. Rien de tel pour se ravager la flore intestinale...enfin le nez, oui c'est ça le nez. Quoi qu'il en soit mon Gallois, il semblerait bien que tout ça vienne de toi. Cela faisait maintenant quelques jours que Breccan couvrait une saleté sans vraiment savoir de quoi il s'agissait. Il se sentait un peu barbouillé,grognon et un début de fièvre commençait même à faire son apparition. La vacherie. Mais ce n'est qu'avant hier que le début des hostilités s'est manifesté plus fortement par une quinte de toux tonitruante et gorgicide, à savoir le genre de chose qui te ruine la gorge modèle géant, le tout fut accompagné d'un glaviot vert bien glaireux ,mais néanmoins pas dénué de grâce, expulsé du bec de Brec en virevoltant dans les airs de manière péremptoire par rapport à l'axe. L'instant était presque magique, le temps semblait, par on ne sait quel procédé prodigieux, s'être magistralement ralentit. La chose verdâtre effectua cabrioles, arabesques et acrobaties vertigineuses avant de s'étaler lamentablement de tout son long dans un bruit de pet vaseux en ratant son atterrissage. Tout ça pour dire que Breccan n'était pas au plus haut de sa forme. Les nuits de ronde sur les remparts de la capitale avaient fini par venir à bout de sa cuirasse censée le protéger des attaques les plus viles mais pas d'un vilain mi-crobe et vu l'état de la Vraie Patte de Galles, il s'agissait là d'un crobe tout entier et pas seulement de la moitié d'un. Petit à petit il s'affaiblissait devenant un peu plus chaque heure un membre à part entière de la famille des légumineux et par conséquent il dû , pour un temps, se contenter de faire des rondes dans son lit plutôt que de crapahuter sur les remparts. Pourtant croyez moi ce n'est pas un barde le Gallois, loin de là d'ailleurs, et le connaissant il ne faudrait pas s'étonner qu'il brandisse le glaive même à l'article de la mort. Toujours prêt à se battre pour la Licorne. Jusqu'au bout.

Mais alors pourquoi n'a t-il pas continué à faire le boulot qu'on lui demandait, pourquoi n'a t-il pas accompagné ses frères et sœurs de la Licorne sur les chemins de ronde et surtout pourquoi n'est il pas parti avec eux le jour de départ. Je vois bien que vous vous posez ces questions...eh bien je vais vous répondre. Evidemment que je vais y répondre sinon je n'aurais pas pris la peine de les sus-mentionner. C'est très simple, Breccan était vraiment dans un état lamentable mais cela ne l'embêtait pas plus que ça à vrai dire, le problème vient plus du fait qu'il était si faible qu'il tenait à peine sur ses guiboles et surtout dès qu'il parvenait à aligner deux pas, il dégobillait. Bon appétit si vous êtes à table. Je vous passe les détails. Brec ne voulait pas être un poids pour ses frères et sœurs et au passage s'il pouvait leur éviter la vision de sa personne vomissant ses entrailles tous les deux doigts. C'est aussi bien. Vous savez tout maintenant mais rassurez vous, il va bien mieux maintenant. Breccan est resté alité quelques jours le temps de reprendre des forces et le voila de nouveau sur pieds, prêt à en découdre avec tous les vilains pas beau qui cassent les couilles du royaume. Et les siennes évidemment...cela va sans dire.


On est mercredi le ciel est bleu, les oiseaux gazouillent, dans le calbute de gens ayant fait une rencontre douteuse, les morbacs grattouillent...et dans le camp de la Licorne il n'y a plus âmes qui vivouillent? Non c'est nul. Il n'y a plus âmes qui vivent. Point. Enfin presque. Il reste toujours la tente de l'incorrigible Gallois. Gallois qui trouve quand même que le coin est devenu un petit peu trop calme depuis quelques jours mais vu l'état dans lequel il était, cela ne le perturbait pas des masses. Mais aujourd'hui est un autre jour, il est rétablit et rester dans un camp vide à se tourner les pouces ne fait pas parti de son programme. Hop! Il s'extrait de son pageot tel l'ours sortant de sa grotte, en faisant claquer la "porte" de la tente contre le "mur"...de la tente. De la toile qui claque contre de la toile donc. Avec de l'imagination ça marche. Breccan s'étire et rugit...enfin peut être pas non. Après s'être remis les idées en place en prenant un peu le frais, il regagna sa tente et enfila sa tenue de voyage. Ayant pris connaissance d'un message laissé à son attention, il ne perdit pas plus de temps et chevaucha vers sa nouvelle destination. La Normandie. Lieu troublé où se trouvait à présent la légendaire Licorne.

[On the road - D'Alençon à Fécamp]

En routeuh, en rou-teuh. Vers de nouvelles aventures...
Hmm...si cela avait pu être vrai, Breccan se serait moins fait chi...*oups autocensure* Pfff, allez vous coucher les mioches! Je disais donc. Ah oui, ce début de voyage aurait pu être un poil plus passionnant mais bon on ne peut pas tout avoir à tous les coups. Le temps était agréable, une petite bise venait lui chatouiller les dessous de bras entre deux périodes de cagnard intense. Une véritable petite balade estivale, rien de tel pour finir sur le dos au milieu de la route et se faire picorer les yeux par deux vautours avides de chair en bonne voix de faisandage. Miam. Son chapeau vissé sur le melon, le Gallois ne risquait pas de finir en en-cas pour piaf déplumé. Manquerait plus que ça tiens. Il admirait le paysage d'une région qu'il n'a eu que trop peu l'occasion de traverser et pensait à des choses et à d'autres. Quoi?!? Je vous ai prévenu tout à l'heure que ce début de voyage n'était pas bien passionnant alors ce n'est pas la peine de râler s'il ne se passe rien. Tout d'abord Brec est seul donc ça ne facilite pas vraiment le dialogue. Sauf s'il est givré du bocal...mais ça c'est une autre histoire. Pour la première fois depuis plusieurs mois Brec reprenait la route, tranquillement, paisiblement, pas le moindre nuage à l'horizon...Dieu ce que ce trajet jusqu'en Normandie va être longuet. Il pensa à ses frères et sœurs de la Licorne qui devaient très certainement déjà risquer leur vie là bas alors que lui...un coup de soleil et encore. Rien que l'idée de les imaginer côtoyant la mort dans on ne sait quelle ville normande lui était insupportable. Il devait se magner le fondement et rapidement. Ni une ni deux le Gallois fila à toute allure telle une étoileuh filante dans l'immensité d'azur. C'était le passage barde, maintenant fini les conneries.

Fin d'après midi les contours d'Alençon se dessinent et s'affinent, ils n'ont plus rien à voir avec la masse sombre repérée il y a de ça quelques lieues. La première étape du voyage touche bientôt à sa fin mais tout d'abord il doit se trouver une chambre où pieuter pour la nuit et aussi mettre la main sur une sœurette qui se trouve elle aussi dans les parages. Enfin quand je dis mettre la main dessus, c'est au figuré hein...le Gallois n'a pas l'intention de lui mettre les paluches dessus à son insu. Ça ne se fait pas voyons. OooOOoh Behave!1 Bon Bon Bon..c'est bien joli tout ça mais où trouver une Licorneuse lorsqu'elle n'est pas en mission dans une ville qu'on ne connait pas?!? A la taverne...quelle question. Après avoir fait le tour de quelques auberges et autre coin glauquesque refoulant un mélange d'urine et d'alcool de mauvaise qualité, Breccan remarqua une rouquine esseulée, Ald. En fait elle n'était pas vraiment seule mais c'était tout comme car le peu d'autochtones croisé ce soir là ainsi que les autres jours dans les villes suivantes, semblait dénué de langue ou alors n'était pas doté de la parole ou alors..roh pis on s'en foutche d'abord. Ça causait pas. Heureusement que Brec est arrivé pour animer tout ça. Après tout ce temps , pas loin de quatre mois voir même plus, cela lui faisait plaisir de la retrouver et surtout avec la présence d'Aldraien comme compagnonne de route le reste du voyage à de forte chance d'être plus agréable. Enfin une personne avec qui tailler une bavette. Pas qu'il soit d'un naturel bavard mais bon. Les étapes suivantes du voyage ne furent pas plus mouvementées en fin de compte, les deux Licorneux se retrouvaient la plupart du temps dans une taverne vide ou en compagnie de muet. Pourquoi n'ai-je pas dit en compagnie de muettes aussi? Mais non je ne suis pas sexiste, c'est tout simplement parce que les muettes, on en trouve qu'à la plage. C'te question...

Quelques jours plus tard le voyage touchait à sa fin, TEEERRE EN VUE! Fécamp nous accueillait à bras zouvert ou presque mais je ne vais pas revenir sur l'épisode de la douane. On le connait tous, n'est ce pas voyageur intrépide que tu es. Bref! Maintenant qu'Ald et Brec sont arrivés à destination, ils ne leur restent plus qu'à trouver le campement de la Licorne. Chose qui ne devrait pas être bien difficile.
"Que le diable me tripote" se dit le Gallois en inspectant les environs. "Ça m'a tout l'air d'être un campement Licorneux." dit il encore en pointant de l'index un rassemblement de tente. Effectivement Breccan c'est bien un campement, ton flair ne t'a pas trompé...ou alors ils sont bien gros leurs champignons dans le coin.
Pas une seconde à perdre, vite vite! Direction le campement, prise de connaissance des ordres et pour la suite on verra en temps voulu.



1: "un peu de tenue" Austin Powers
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Ewaele
[Quelque part entre ciel et terre... L'azur : campement des licorneux...]

Elle était là assisse devant ce qu’elle appelait son bureau, ou plus simplement un assemblage de planche posé sur deux tréteaux, cela semblait lui convenir, devant elle était son nécessaire à écrire, plume, et parchemins maintenu par un petit flacon en cristal contenant de l’encre… Son scel elle l’avait toujours sur elle sur une chevalière. Format miniature et alors ? Bien suffisant et reconnaissable à celui qui avait l’habitude de recevoir ses missives. Et trainait sur un coin de la cire de couleur… Code qui annonçait le contenu du pli… Pensive elle l’était. Concentrée ou ailleurs nul n’aurait su le dire. Elle se devait de répondre a plusieurs personnes, pour certaines elle avait prit du retard se concentrant exclusivement sur sa mission et l’installation de ce campement. Pour d’autre, c’était devenu presque une habitude, répondre naturellement dès retour du courrier. Elle avait listé ce qu’elle devait faire pour ne rien oublier, mais était persuadée que même ainsi des choses passeraient aux oubliettes. Et la première qui subissait son manque de temps était Maëlya. Souvent elle se demandait ce que pouvait faire l’enfant en ce lieu, si elle était heureuse a ses côté, si elle lui donnait tout ce dont une petite fille de son âge avait besoin. Certes elle avait une nourrice mais est ce que cette substitution était suffisante… Souvent les doutes l’envahissaient sur cet engagement qu’elle avait prit quand sa vassale lui avait demandé… Et pourtant encore une fois la brunette ne ferait pas parti des préoccupations prioritaire de la rousse, cette dernière en était désolée, mais comment faire autrement ?

Elle trempa sa plume dans le petit flacon… porta le bout de sa plume a ses lèvres, leva les yeux et regarda ce qu’elle apercevait de l’extérieur par le pan de la tente relevé… Journée d’été qui se levait sur le campement des licorneux, elle était arrivée au petit matin après une nuit de garde sur les remparts de Rouen. Pas le temps de prendre du repos, avant toute chose, faire son rapport, ensuite elle verrait… Elle laissa la plume enfin glisser sur le parchemin, les mots se suivant inlassablement, bientôt la ponctuation finale arriva. Elle n’avait pas grand-chose à raconter, la nuit avait été très calme, il fallait le reconnaitre. Son museau se leva une nouvelle fois, son regard se perdant encore et encore vers cette petite brise marine qui venait la chatouiller, l’inviter… Sa mâchoire se crispa, et avec ses doigts, mais la plume entre ses mains, arrêta son geste à temps pour ne pas casser l’objet… Ils avaient rencontrés quelques difficultés avec les douanes, malgré les demandes de sauf-conduits demandées et acceptées. Apparemment maintenant tout était rentré dans l’ordre, mais elle ne pouvait s’empêcher d’afficher un léger sourire entendu, en repensant à la demande faite de poser leurs armes, alors qu’ils venaient pour aider la Normandie à se défendre… Des courriers de ce style leur arrivaient couramment, là n’était pas le souci, mais le manque de communication entre les différents services de surveillance du Duché la laissait dubitative. Sans doute l’attaque qu’ils avaient du subir les avaient momentanément secoués, sans doute…

Passer à autre chose… Elle repoussa le premier parchemin plein d’encre et en prit un vierge… Un sourire plus sain naquit sur ses lèvres. Elle allait répondre à Antoinius, bizarre cette correspondance qui s’était mise en place entre ces deux personnes qui ne se connaissaient pour ainsi dire pas. Une soirée en taverne, un portier trop zélé qui la sortait sans cesse… Un dernier retour pour le saluer avant de continuer sa route et là… Personne ! Elle avait décidé d’envoyer une missive au moins pour s’excuser, tout simplement, elle trouvait cela naturel, c’était, elle pensait, la moindre des choses, et de fil en aiguilles et bien, ils se répondaient. Habitude ou jeu ? Elle n’avait pas la réponse, mais elle ne laissait jamais une missive sans réponse cela n’était pas dans ses façons de faire. Vous pourriez imaginer bien des choses sur cet échange épistolaire et pourtant rien de bien croustillant à se mettre sous la dent, sans doute deux personnes dans leur solitude qui prenaient plaisir à échanger. A qui taquinait… A qui montait sur ses grands chevaux… A qui menaçait… A qui… A qui… Que des mots les uns après les autres, racontant leur vie journalière avec une pointe d’humour ou de nostalgie. Parler du passé, demander conseil ou en donner, rien de passionnant sauf que pour ces deux là, c’était devenu du moins elle le pensait un plaisir que d’avoir quelqu’un pour échanger… Puis elle devait aussi répondre à Kremoseu son vassal. Il était donc bien en Normandie comme les rumeurs lui avaient fait penser. Le verrait elle ne serait ce qu’un instant ? Prendrait-il le temps de se poser et de discuter de tout se temps qu’il leur avait échappé… Elle n’aurait su le dire. Apparemment Johane, sa blonde était en la capitale, mais le sort pour l’instant n’avait pas décidé de les mettre sur le même chemin. Les parchemins se remplissaient et ne se ressemblaient guère. Mais tous avaient leur importance, tous se devaient être fait, elle avait prit assez de retard comme ça pour repousser encore ses obligations.

Lentement elle rangea ses affaires, faisant place nette sur son bureau, qu’elle ne laissait jamais joncher de quoi que ce soit. Elle avait bien des défauts mais l’ordre, l’organisation et bien d’autres choses n’en faisaient pas partis. Elle se leva et glissa le tabouret sous les planches, puis se dirigea vers la sortie s’arrêtant entre les deux panneaux qui délimitaient l’intérieur de l’extérieur.

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Lady_antlia
Flanquée contre l'arbre, elle laissait son esprit vagabonder . Certes il était noir de ce qu'elle avait vécu et resterait entaché de la sombre couleur à vie. Certes personne ne lui ferait oublier ce qu'elle avait subi, les nombreuses cicatrices étant là pour le lui rappeler .
Elle avait pris un de ces brins de paille et mordillait , non pas comme une vache normande qui l'aurait broyé, mais comme un bâton de réglisse qu'elle n'avait pas sous la mains.
La Normandie, elle n'en connaissait rien à part les environs de Ryes et cette escapade lui permettait d'admirer tous les jours une mer qui sentait, "houlait" et en mettait plein les poumons de celui qui s'en délectait outrageusement: c'était son cas.
Elle respirait l'air frais et iodé comme pour se laver intérieurement, ôter ces souvenirs devenus cauchemars la nuit.

Aussi elle ne prit pas attention aux pas qui venaient vers elle, mais sentit le choc, entendit la chute , ses sinoples venant se focaliser sur un petit papillon ... enfin l'Ewaele mignardise.
La moue mi volontaire et mi boudeuse de la fillette n'avait pas changé et tant mieux. Au moins une enfant avec du caractère.
Alors pour ce fait, Antlia ne lui tendit pas la main, ne lui porta aucune aide. On ne tendait pas la main à sa mère qui était, dans son souvenir aussi têtue qu'une bourrique et aussi fière qu'un chêne centenaire branches ouvertes au ciel.
Antlia la regarda se relever, le popotin en l'air, puis venir s'assoir sur ce même popotin.
Le regard sombre la scrutait, comme on sonde un puit ou plutôt dans ce cas comme on transperce de ses yeux d'enfants un adulte .


Je vous que vous vous entrainez à sauter dans la longueur Damoiselle. Vous êtes en passe de réussir, je vous féliciterai après.



Aucune note sur une blessure éventuelle, car une mini Ewaelle ça a du caractère .... plus qu'il n'en faut.


Profitez vous des environs comme il se doit? Avez vous vu la mer de près ?

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Mariealice
[Du Maine en Normandie]

En forme? Pas vraiment. L'accouchement avait été rude et elle était un peu fatiguée. Pas son premier mais, comme tout un chacun, elle vieillissait et se remettait plus difficilement. C'était le dernier, du moins l'espérait-elle secrètement. Flaiche avait désormais un fils, elle avait rempli son rôle et puis le temps passant, elle se sentait vieille. De petits signes le lui rappelaient: de petites rides, quelques cheveux blancs même s'ils étaient pour le moment noyés dans la masse encore sombre de sa chevelure. Et une certaine forme de lassitude permanente.

Ils auraient dû rentrer en Bourgoge, se poser un peu mais, encore une fois, la vie en avait décidé autrement. Le château de Rouen était tombé et ils avaient repris la route mais vers la Normandie cette fois. A l'opposé de la maison. Mais au moins proche de cette mer qu'elle s'était promise de revoir. Maeve était partie se reposer en Anjou et Marie n'avait pu assister à son départ, encore entre deux eaux. Gaspard restait avec son chevalier. Karyl lui avait écrit pour dire qu'il repartait lui aussi chez lui voir sa 'mère', Felina. Minouche... Minouche était resté en arrière et les rejoindrait sous peu. Quant à Aleanore, la brune l'imaginait en Anjou ou bien en Alençon avec Aldebarrant. Cassian et Alycianne... Sans doute le premier prenait toujours soin de la seconde. Un soupir tout en regardant la chariote qui suivait le petit groupe et dans laquelle Merlin était couché sous l'oeil d'une nourrice trouvée au Mans. Pourquoi les enfants grandissaient-ils si vite? Pourquoi ne restaient-ils ainsi?

La route serpentait entre des champs, de petites collines, poussière voletant sous les sabots des chevaux et les roues, silence dans le groupe. Silence habituel depuis un moment, elle s'y était donc faite et puis c'était reposant après tout. Pour peu, elle aurait volontiers céder à la somnolence, bercée par le pas de sa monture, et fait fait comme certains hommes de l'Est dont on disait qu'ils passaient leur vie à cheval. L'Est... Ce pays qui lui avait donné naissance mais dont les images s'effilochaient dans les brumes de son passé et dont elle n'avait que si peu de souvenirs. Des impressions, des sons parfois, une lumière particulière pendant les hivers rigoureux, un lever de soleil sur un lac gelé où son frère lui apprenait à patiner... Mais c'était à l'Ouest qu'elle se trouvait et vers ce même point cardinal qu'ils s'enfonçaient.

[Campement licorneux]

Un étendard reconnaissable entre mille signala à la petite troupe qu'ils avaient atteint leur but. La Normandie. Combien de fois s'était-elle promis de venir y voir Kirah et Vinkolat? Elle en avait perdu le compte et désormais il était trop tard pour les voir... De cela aussi elle avait perdu le compte, du nombre de morts. Pas seule dans ce cas là mais le savoir n'avait jamais atténué la peine ressentie ni l'absence.

Les palissades furent passées et le village de tente s'étendit devant eux. Il fallait désormais s'installer et trouver une auberge pour Merlin et sa nourrice. Ewaele qui était arrivée avant eux pourrait sans doute la renseigner là-dessus.

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--Maelya



[Les chemins de travers... Adieux veaux, vaches, cochons!]

Je ne la quittais pas des yeux, toujours cette moue affichée sur mes traits. Elle me scrutait, essayait de lire en moi, mais moi aussi je savais faire comme les grands, peut-être moins facilement je l’admets mais avec ce petit air qui était mien, j’en donnais peut-être un peu l’impression, du moins je l’espérais… Mes yeux si bleus d’ordinaire avaient dû se voiler avec mon interlocutrice. Oui cela aussi m’arrivait, vous savez quand quelque chose nous turlupine ou nous énerve, ‘fin faire, en fait je n’y étais pas pour grand-chose, c’est la nature qui en décidait pour nous. J’avais pu déjà le remarquer chez une des grandes dames que ma maman côtoyait. Sa meilleure amie et suzeraine qu’elle disait même… Ben ces pupilles selon ce qu’elle ressentait changeaient de couleurs, ben pour moi c’était pareil !

Mais le regard qui se penchait sur moi me mettait mal à l’aise, j’avais du mal à définir cette femme. Doucement je finis par avancer et m’asseoir face à elle tout en continuant de la détailler silencieusement. Il fallait dire que pour une fois je n’étais en force, j’avais un peu fuis la tente où je devais me trouver et si la dame l’apprenait cela pourrait me coûter cher. Donc docile je me montrais pour l’heure. Mais alors quand elle ouvrit la bouche ce qu’elle me dit fut mystère… Je ne compris pas tout et même loin de là! Moi je m’entrainais à sauter? C’est quoi la longueur? Pffff décidément ils étaient bien compliqués ses grands à s’exprimer dans des termes que les enfants ne pouvaient pas toujours saisir! Et c’est quoi être en passe? Ma moue s’accentua et inconsciemment je me mis à me gratter la tête essayant d’assimiler cette phrase bien mystérieuse… Ma petite tête dodelina pour ne pas paraitre stupide non plus. Par contre, s’il y a une chose que j’avais parfaitement compris c’est qu’elle me félicitait… Oui mais pourquoi?

Mais de quoi me parlait-elle donc? Pourtant elle avançait des mots françoys j’en reconnaissais certains. Misère dans quel guêpier je m'étais encore fourrée? Youpi un mot parmi tant d’autres qui fit tilt dans ma petite tête : ‘Mer’. Aussi bizarre que cela puisse paraitre tout contente d’avoir pu décoder son dialecte je me mis à applaudir et un sourire dût fendre mes lèvres… Ben oui quoi j’étais heureuse! Mais ma joie retomba comme un soufflé trop vite sorti du four. Elle devait attendre des réponses non? Et ce n’était pas avec mon vocabulaire varié et la compréhension de ses propos que j’allais pouvoir faire grand-chose… Alors pour ne pas passer pour une bêtasse, je me relevais de suite sur mes petits pieds, fronçais les sourcils et posais mes mains sur mes petites hanches et pris une mine boudeuse d’enfant… J’avais déjà vu maman faire ça quand elle était passablement en colère, ce qui marchait avec elle, marcherait avec moi, il n’y avait pas de raison après tout… Puis à cet instant j’ouvris la bouche me forçant à prendre cette voix grave qui ne laissait de place à aucune réponse et qui me permettait ensuite de me sauver aussi vite que mes jambes le pouvaient.


Z’aime pô y’a mer!

Mensonge éhonté, j’adorais cela, maman m’avait dés le premier jour fait goûter au plaisir de ses vagues qui viennent caresser les pieds et m’avaient fait partir en arrière de peur qu’elles me les mangent! Mais il me fallait une sortie digne de ce nom, je n’étais pas bête, du moins je ne le pense pas, mais là, j’avais assurément rien capté à ce que la dame m’avait raconté et je ne pouvais décemment pas rester devant elle la bouche ouverte en cœur à la scruter, avec un air benêt… Non, non, non ce n’étais pas moi ça! Et là demi-tour gauche, je tournais les talons le plus rapidement que je pouvais et redressant mon museau je partis sans demander mon reste. Après tout elle penserait ce qu’elle voudrait de la sale gamine que je pouvais être. Cela m’importait peu!

N’empêche qu’à ce moment là de l’histoire j’étais dans un pétrin sans nom au milieu d’un campement, sans aucun repère à filer je ne savais où! Quelle bredine je pouvais être des fois aussi, aucun sens de l’orientation, trop jeune me direz-vous? Oui j’accepte cette excuse, elle me va à ravir, au moins ainsi je passe pour moins sotte. En attendant ça ne m’aide guère à savoir comment me diriger dans cet endroit immense rempli de tentes aussi semblables les unes que les autres. Une chose que je savais et pas des moindre, c’est que là où je dormais avec ma nourrice, c’était un endroit retiré et pas au milieu de cet amas de toile levée qui ne me disait rien qui vaille sur mon devenir si on me retrouvait. J’avançais tout de même toujours prudente où je posais les pieds mais cette fois en regardant de temps à autre aussi ce qui me faisait plus ou moins face. Hors de question de rentrer encore dans un grand surtout que je ne savais pas sur qui je pouvais tomber, j’avais déjà eu de la chance la première fois, on allait éviter de réitérer l’expérience et de me retrouver par inadvertance dans les jambes de ma maman. Ce serait pour moi un véritable désastre et une punition assurée!

Un bruit reconnaissable entre mille vint à me titiller les oreilles, les pleurs d’un nourrisson. Ma tête tourna à dextre, puis à senestre, remarquant que les tentes s’étaient un peu étioler dans ce décor ci du campement, et dans ma petite tête pas de doute, ma nourrice devait avoir un nouveau garnement à sa charge et je devais donc me trouver près de mon but. A pas assurés je me mis donc à avancer et quand les gémissements m’annoncèrent que j’avais trouvé le bon endroit je me faufilais l’air de rien, afin que mon escapade passe la plus inaperçue possible, voire même ne se sache jamais… Mais quand mes yeux se posèrent sur l’intérieur et découvrit deux femmes et un bébé je ne mis guère de temps à comprendre. Je venais de tomber dans le pire piège qu’il était possible de me tendre. Une femme de dos, sa voix… Boudiou Marie Alice, ironie du sort ou manque de bol, j’étais vraiment dans un merdier sans nom si on me repérait! Le plus discrètement possible à nouveau je fis tourner mes talons en me disant que peut être mon entrée n’avait pas été remarquée vu que je me devais d’être discrète… Un seul objectif! Sortir et vite! Mes yeux ne pouvaient se détacher des panneaux qui formaient l’ouverture avec l’espoir de pouvoir les passer sans être prise la main dans le panier… Mouais panier à crabe pour le coup me direz vous ! Pire situation n’aurait pu m’arriver, et là une seule chose tournait dans ma tête, cours Forrest… Euh Cours Maëlay, cours… Et je cours, sans m'arrêter, pendant des années. Je cours pour changer l'histoire, mon histoire, je cours pour oublier, ou pour courir…
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