Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>

Allégeances de la noblesse Limousine au Comte Trokinas

Arlecchino
La salle bruissait de mille conversations, illuminée d'autant de chandelles, parée des armes des grandes familles, orchestrée pour la gloire du nouveau régnant du comté. De quoi se sentir petit et mal né.

Arlecchino n'en avait cure. Il jouait un rôle, tout comme les convives venus honorer leur suzerains. Une bouchée gobée, une gorgée lampée... bonne chair et bon vin, ne manquait qu'un frais minois a courtiser pour que son bonheur soit complet.

Un croche pied au valet qui passe imprudemment à portée et le voici qui s'étale dans un grand fracas de verre brisé au milieu des murmures désapprobateurs et des froncements de sourcils. La vue d'Arlecchino est maintenant dégagée et il peut scruter tout à loisir les visages féminins de la noble assemblée....


- Mmmmh mmmhh... Qui remarquera un pauvre saltimbanque esseulé?
Aliénaure
Et après on se demandait pourquoi les nobles étaient aussi peu enthousiastes à venir à cette cérémonie? En plus d'être longues, ennuyeuses et soporifiques, ces allégeances là viraient au règlement de compte. Tout noble qu'ils étaient, certains ne devaient pas avoir appris la bienséance et la politesse.
Secouant la tête, Aliénaure écouta le pauvre sire Shiska donner son allégeance. Il méritait mieux que ce genre de souvenir pour un tel jour.
Soudain, bruit cristallin vers un coin de la salle. Un des valets était allongé sur le sol, le nez dans son plateau. Clôture de paupières malemoriennes. Inspiration profonde. Bon sang, mais qu'attendait donc Trokinas pour faire cesser ce cirque? Ouverture des yeux. Iris verts qui croisent des iris noirs. Tiens, elle ignorait qu'une troupe avait été demandée. Sans doute pour le bal qui devrait suivre, théoriquement.
Sourire poli vers l'arlequin. Et question muette adressée au Très-Haut.

Dites moi simplement qu'ils vont au moins faire en sorte que mon ennuie s'évapore...
Arlecchino
Ça crie, ça piaille de plus belle. Un seigneur au visage sympathique est aux prises avec une noble dame aux traits agréables, quoique légèrement tordus par la colère. Deux belles personnes, il n'y en a pas tant céant.

Arlecchino soupèse son baston, il pourrait trouver usage si la houle enfle encore autour de lui. Sur la valetaille uniquement, rosser un noble ne se fait qu'à visage couvert ou à de grands périls.

Eclat émeraude droit devant! Qui réhausse un sourire espiègle et curieux. La chair est jeune, mais pas suffisamment pour être complètement innocente. C'est la narine frémissante qu'Arlecchino joue des coudes auprès de baronnes empoussiérées pour filer près de la jeune beauté.


- Nan! Nanananan! Né dites rrrien ma chèrrre! Fit il en rrroulant les "r". Les comédiens italiens avaient un succès fou auprès des damoiselles françoises, et Arlecchino avait mis l'accent Napolitain au ratelier de ses armes offensives.

- Vous vous ennuyez morrrrtellement et cherrrrchez courrrrageux maciste pourrr vous enlever à la barrrbe de ces "cornutos"... bella regazza!
Aliénaure
Un italien. Tiens, au moins lui était original. A défaut d'autres...
Grand, mince, brun, le regard pétillant de... de... elle ne savait pas quoi mais qui brillait. Assez bel homme. Son costume coloré détonnait parmi l'assemblée vêtue de couleurs aussi sombres qu'ennuyeuses.


Je m'ennuie, certes, mais je ne recherche pas particulièrement un... courrrrageux maciste, répondit-elle en reproduisant l'accent sudiste.

Sourire malemorien, main gantée tendue vers lui.


Aliénaure de Malemort. A qui ai-je l'honneur?
Arlecchino
- Aliénaure de Malemort. A qui ai-je l'honneur?

Peste, il aurait du s'y attendre. Dans ces assemblées, un nom est aussi indispensable qu'une paires de braies!
Il saisit la main qui s'agitait sous son nez et remonta le long du gant qui gainait adorablement l'avant bras, pour poser ses lèvres sur la saignée de la jeune femme.
Il en profita pour proférer un:
"Mhglblpop de Meugneumeugneu" incompréhensible. Ca gagnait toujours un peu de temps.
Contact frais de sa peau juvénile, léger gout de prune qui émoustille les papilles, fragrances de pommes délicatement sucrées. Difficile de ne pas tomber sous le charme.
Le contact fut bref, pour ne pas provoquer un nouvel esclandre, mais ... suffisant pour apporter un peu de feu aux joues soyeuses de la jeune damoiselle.

Comme les sourcils de sa presque cavalière s'arrondissaient d'étonnement, Arlecchino saisit quelques grains de raisin de Smyrne et entreprit de jongler avec. Avant d'en gober un, puis deux, puis trois, et d'expedier le quatrieme d'une pichenette dans le giron d'une grande dame sise pres du Comte et lisant un interminable parchemin.
La dite Dame, qu'il lui souvenait maintenant s'appeler du même nom que la jeune fille, en resta interloquée, le petit fruit disparaissant entre deux plus beaux ornements, célèbres dans tout le Limousin.


- Vous êtes parrrrentes? glissa Arlecchino à sa complice pouffant de rire.
Aliénaure
Juste un effleurement... Seulement une paire de lèvres souriantes déposée au creux du coude... Comme un souffle, là où la peau est si fine, si transparente, si sensible... Légèrement troublée -sans doute plus qu'elle ne l'aurait du-, Aliénaure ne comprit pas le nom de l'inconnu, mais peu lui importait. Ce n'était qu'un nom.
Elle le regarda jongler puis attendit une réaction de la Malemort face à l'audace de l'individu. Toujours aussi distante, stoïque, voire froide. La chambellan était égale à elle-même, en toute circonstance.

Son rire la sortit de ses pensées.


Parentes? Il s'agit là de ma mère. La connaissez-vous?
Arlecchino
La révélation du lien de parenté entre les deux femmes le prit au dépourvu.

- Votre mère? blêmit Arlecchino qui en oublia son accent.
Mais oui, la petite peste qui trainait partout où son âge lui interdisait d'aller...

Vous serez bientôt femme faite et bien faite... J'en suis ébloui.

Il se recula d'un demi pas et contempla sa cavalière, amusée de la brusque "francisation" de l'arlequin.
Les mêmes boucles noires, la peau lunaire, les yeux farouches, le menton volontaire.... la fifille à sa mère. est ce que ça changeait quoique ce soit?
La Comtesse etait un personnage éminent, et hautement explosif, comme un liquide alchimique... ca pouvait vous péter à la figure à la moindre secousse... Et ce grain de raisin qui n'en finissait pas de lui echapper dans son ... valait mieux ne pas y penser!

Il risquait la bastonnade, peut être même l'amputation d'un intime bout de chair si souvent coupable, à fouler les brisées de cette famille.
Mais la jeune Aliénaure, tout sourire à présent, lui boutait le feu aux tripes et obscurcissait son jugement.
Il regagna le demi pas perdu entre son corps frêle et lui, passa un bras autour de sa taille menue et reduisit dramatiquement l'espace entre leurs visages. Personne ne semblait preter attention à eux, isolés qu'ils etaient au bord du précipice de perdition.


- Je ne la connais pas non, je ne fais pas partie de ce monde, j'en franchis juste la lisière quand je le peux... pour voler ses plus beaux trésors.

Et il ponctua sa phrase d'un bref baiser de bouche, qui l'enflamma mieux que toute poix.
Aliénaure
Il l'amusait. Bigrement, même. Bien plus que toute cette assemblée guindée et à la limite de l'indécence.
Quoi que niveau indécence... Le rital la détaillait sans vergogne. Et semblait apprécier ce qu'il avait devant lui. Comme en témoignait le bras passé autour de sa taille...
Le brouhaha s'effaçait lentement autour d'eux. Les mégères n'étaient plus là, ni les époux colériques, ni sa mère, ni même le Comte... Il était beau parleur et elle était troublée. Et la raison lui disait qu'il fallait l'arrêter de suite.
Et alors qu'elle s'apprêtait à le lui signaler, il lui vola un baiser. Rapide, bref, léger. Rien de comparable avec ceux qu'elle avait échangé avec le comte. Et pourtant il lui coupa le souffle aussi sûrement qu'un coup de poing dans l'estomac.
Elle le fixait sans pouvoir rien dire quand une vieille rombière la bouscula.
Reprenant ses esprits, elle posa la main sur le torse de l'arlequin et tenta de le repousser doucement.


Vous êtes fou...
Arlecchino
- Vous êtes fou...
- Feu.. fol. C'est tout pareil.


La rombière les ayant presque écrasés contre la table chargées de mets, Arlecchino saisit la jeune Malemort entre ses bras. Les petites menottes se pressaient contre sa poitrine et devaient sentir les coups sourds de son palpitant en plein transport amoureux. Ca devait résonner comme les sabots sur une rue pavée.

Arlecchino resserra encore son étreinte, et entraina la jeune fille vers le sol, où, tous les deux accroupis derrière l'immense table, il l'embrassa cette fois avec toute la passion et l'ardeur que lui permettait cet instant de dissimulation aux yeux des convives.

Le souffle court, il prit son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens.


- Arrivée d'air chaud, bella...
(il avait encore du mal avec certaines locutions) et pour l'heure je disparais, vous laissant palpitante et tremblante comme le jeune faon qui vient de naitre... Nous nous reverrons.

Et il se glissa sous la nappe de la table, entrainant soupière et canapés succulents vers le bord de celle ci, avant de disparaitre completement.
Aliénaure
Il était fou, à n'en pas douter. Et elle n'était pas mieux! Quelques minutes auparavant, elle s'ennuyait fermement et maintenant, elle était dans les bras d'un homme qu'elle ne connaissait pas, qui n'était pas du tout celui qui lui été promis.
Et voila qu'il recommençait! A demi étouffée par son baiser fougueux, Aliénaure se retrouva sans force. Et quand il s'adressa à elle en une promesse de retrouvailles, elle ne put répondre, stupéfaite par le saltimbanque.

A genoux au milieu de badauds qui la regardaient d'un œil torve, la jeune fille attendit que ses jambes soient moins flageolantes pour se redresser. Un doigts sur ses lèvres, comme pour se demander si elle n'avait pas rêvé, elle regarda la scène autour d'elle. Toujours le même raffut, toujours le sire Shiska qui était devant le trône.
Bouche malemorienne soudain ouverte comme une carpe.
Le trône!
Trokinas!
La pensée du Comte ayant pu assister à cela lui fit affluer le sang à la tête. Elle était folle! Elle aurait dû repousser plus vivement cet homme. Elle aurait même dû le gifler! Même s'il n'y avait officiellement aucun engagement entre eux, mais pourtant, elle lui appartenait, elle ne pouvait le nier.
Elle se redressa brusquement, manquant de faire tomber une bouteille au passage, et lissa nerveusement sa robe.
Trokinas
Le Comte écouta attentivement le serment de Shiska. Puis il lui répondit, en souriant.

Shiska, nous ne nous connaissons que peu, mais un grand homme n'a pas besoin qu'on le connaisse, sa réputation le précède, vous êtes de ceux là.

Seigneur Shiska, je vous accorde aujourd’hui protection, justice et subsistance. Qu’Aristote vous garde, et vous aide à continuer à œuvrer pour le bien du Limousin.


Puis un vacarme retentit dans la pièce, et le Comte se retourna vers le lieu en question. Il ferma les yeux, en se demandant si cette cérémonie ne finirait jamais, et si on ne pouvait pas passer à autre chose. Puis il vit un grain de raison volant, atterir au milieu d'un endroit bien incongru. Il vit un mouvement de foule, et essaya de voir ce qu'il se passait.


Il n'en crut pas ses yeux. Il s'approcha pour mieux voir, et fut estomaqué. Ses yeux s'écarquillèrent. Il venait de prendre un coup de poignard en plein coeur. Ses poings se serrèrent, et ses ongles entrèrent dans ses paumes. Léger saignement, mais la douleur était insignifiante en comparaison de la souffrance morale. Il regarda Alienaure se relever.

Ses traits étaient tirés, ses sourcils froncés, et sa main se porta sur la garde de son épée. Il ne dit rien, ne prononca pas unes phrase, pas un mot, se contentant de dévisager la belle jeune femme. Le mépris était pire que la colère.

Il se retourna, et se dirigea vers son trône. Sa fonction l'appelait. Il passa près de la Malemort Mère, et lui dit quelque chose que seule elle pu entendre.


Belle éducation que celle de votre fille. Pouvons nous poursuivre?

_________________
Aliénaure
Le regard qu'il lui jeta lui glaça le sang. Il avait tout vu. L'arlequin, le baiser, son air hébété. Tout.
Pas besoin de miroir pour savoir qu'elle était blême. Elle aurait préféré qu'il ne vit rien, qu'elle puisse lui parler plus tard, ailleurs. Ou même qu'il se mette en colère. Elle aurait pu gérer. Mais ce mépris... Même lorsqu'elle lui avait appris son mariage avec Figeac, il n'avait pas eu ce regard. Et pourtant...
Mais là... Sentant les premières larmes brûler ses paupières, Aliénaure fit volte face, incapable de supporter plus longtemps la douleur qui lui vrillait le cœur. Serrant les poings pour ne pas pleurer devant ceux qui avaient les yeux posés sur elle, elle sentit l'émeraude s'enfoncer dans sa paume. La pierre avait tourné, lui égratignant la peau, mais elle n'en avait cure.
Elle étouffait, il fallait qu'elle sorte. Maintenant. Tout de suite.
Elle bouscula quelques dames, bredouilla quelques excuses, et finit par courir vers les portes ouvertes.
Les excuses viendraient plus tard.
Gerfaut
Gerfaut, impassible, regardait la noblesse qui avait empli la salle, tout en se goinfrant à qui mieux mieux.

Scéne de ménage ou du moins quelque chose y ressemblant fort et puis de l'autre damoiselle contre comédien.

Et une missive toujours à la main et une profonde impression qu'il serait aussi bien dehors. L'alcool faisait son office et il se sentait gaillard.

Missive posée sur un plateau qu'il suivit des yeux jusqu'à la Comtesse Nebisa avant de filer à l'angloyse visiter quelque aimable taverne avec une non moins aimable et gironde serveuse.


Citation:
Par la grâce d'Aristote,
nous, Marie Alice Alterac, humble Vicomtesse d'Arnac Pompadour en Limousin-Marche,

à vous, Trokinas, Comte du Limousin Marche par la grâce des urnes,

salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, Trokinas, Comte de Limousin Marche par la grâce des urnes.

Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait vous opposer vous, Trokinas, Comte de Limousin Marche, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.

Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.

nous Marie Alice Alterac, humble Vicomtesse d'Arnac Pompadour en Limousin Marche, a écrit et ratifié,

Faict sur les routes de France, le 27ième jour du mois janvier 1457

Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.


_________________
nebisa
L'échange de serments faits, la Malemort, qui tourne le dos à la salle et ne voit donc pas pour l'instant ce qu'il se passe derriére elle, donne lecture de la patente

    A tous présent et advenir salut.

    Nous, Nebisa de Malemort, dicte « Marche », Héraut du Limousin et de la Marche,Maréchal d'Armes Royale après consultation des édicts de l'Hérauderie de France, validons et contresignons les procédures d'anoblissement proposée par la comtesse Ewaele.

  • Messire Shiska est élevé au titre de Seigneur de Vignols et portera :

    De sable, au lion d'or, armé, lampassé et couronné de gueules.





Afin d'attester de la conformité de nos mots, nous imposons de nostre mains nostre scel et cachetons ce jour la présente déclaration rédigée en la Chapelle Sainct Antoyne le 12 éme jour de Janvier 1457 sous le glorieux régne du Roy Levan.




[/list]


C'est pour moi un honneur que de vous remettre ce blason, symbole de vostre vassalité vous liant au Limousin-Marche.



C'est alors qu'elle se retourne, manque de voir ses dents, parfaitement blanches et alignées cela va sans dire, au spectacle de son ainée aux prises avec un galant multicolore et visiblement fort audacieux... "Mais exploses lui les noix" semble-t-elle suggérer du regard à Aliénaure, se retenant d'intervenir, fidéle à la promesse qu'elle s'est faite de respecter l'indépendance et la liberté de ses ainés... Mais que c'est dur parfois...

Ce pendant qu'elle tergiverse, le malatrus a tôt fait de décamper, laissant retomber sur l'innoncente les conséquences de son audace à lui... Cette veulerie n'est pas sans mortifier la Malemort mére qui n'aurait, sur le champ, plus grand plaisir que d'épingler au mur le saltimbanque à l'aide de ses dagues...

Il semblerait par contre que le Comte ne suive pas le cheminement des pensées de la Malemort senior... misant sur le fait que le dépit est à la hauteur des sentiments éprouvés envers sa fille, la Malemort lui fait grasce d'une répartie cinglante pour oser mettre en doute l'éducation de sa fille et se contente de répondre, vaguement amusée...


Que voulez vous Vostre Grandeur... les dames Malemort attirent et fascinent... Sont-elles pour autant responsables des élans qu'elles suscitent ? Non vraiment... je doute qu'Aliénaure eut souhaité pareil incartade, en public, et sous vos yeux.... Pensez y avec calme, vous ne pourrez que vous ranger à mon avis... et faire en sorte que la garde recoive le signalement de ce plaisantin, une nuit dans nos geôles calmera ses ardeurs...

Coup d'oeil vers la derniére patente qui attend, en suite les allégeances pourraient commencer...

Vostre Grandeur, puis je vous laisser appeler la Comtesse Ewaele à présent ?
_________________
Nicotortue de Brassac
Malgré son intensive application à ignorer ce qui se passait dans la salle, le Comte n'avait pu que remarquer l'éclat entre Ned et Ginger, dans lequel il s'était bien gardé d'intervenir, ne voulant se mettre à dos aucun de ses deux amis. Il serait toujours temps de voir ce qu'il pouvait faire plus tard, discrètement, ainsi qu'il avait toujours aimé agir.

Son attention fut ensuite attirée par le duo que formait sa jeune cousine avec un saltimbaque comiquement attifuré. L'attitude déplacée de l'histrion amena un éclair de colère dans les prunelles comtales dont le vert d'eau se figea instantanément, lourd de menaces et de reproche. Il savait que les filles de Nebisa avaient reçu une éducation particulière, ce pourquoi il les appréciaient autant d'ailleurs, mais il réprouvait le scandale que leur attitude pouvait parfois amener sur le clan Arduilet-Malemort-Brassac. Cependant, il se garda bien de dire quoique ce soit ; il ne connaissait que trop bien le caractère de feu de la jeune damoiselle, héritée de sa mère. Il serait toujours temps de lui en glisser deux mots, lorsqu'ils seraient plus au calme, un de ces jours. De plus, il était loin d'être certain que le fait d'appartenir à l'une des plus puissantes et influentes familles du Comté, si ce n'est du Royaume, lui importait vraiment.

Pour l'heure, il se força à revenir à la cérémonie. Tous les anoblis avaient défilé devant Neb et le nouveau Comte. Ce serait bientôt le tour d'Ewaele. Il la chercha d'un regard et lui adressa un petit signe, accompagné d'un sourire. Il savait le dilemne que cela avait représenté pour elle d'en venir là et les doutes, infondés, qu'elle nourrissait encore.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)