Brume_sauvage
Hrp: Pas besoin d’autorisation pour intervenir, tous ceux ayant connu Atlantonnan peuvent intervenir, en pensée ou non. Tous post Construit, Cohérent et Respectueux du sujet et des autres joueur, est le bienvenu.
Je demande au censeur de bien vouloir laisser cette parenthèse HRP afin d’éviter tous débordements. Je vous remercie par avance
[ Crépuscule - Temple d’Amecameca ]
Huitzilopochtli termine sa course sur l’Occident. La lumière du soleil couchant danse sur la pierre polie des édifices, versant des flaques de lumière telles des marres de sang insaisissables. Le temps est à la pluie et de gros nuage aux teintes grisâtres parsèment le ciel. Le crépuscule cercle délicatement les formes brumeuse d’un halo doré.
Une femelle traverse la capital assiégé en cette fin de journée. Un collier de cuir lui ceint le cou, relié à une longue corde servant de laisse. L’extrémité de celle-ci repose dans les mains d’un jeune mâle aux épaules tatoués, qui la guide telle le lame blanc qu’il n’a pas aujourd’hui avec lui. C’est donc la femelle qui doit s’accommoder de quelque sacs pendant sur ses épaules.
De long tatouages aux teintes bleuâtres parcourent ses membres, motifs emplis de signification, et des bijoux de bois percent sa lèvres inférieur, telle la promesse d’un avenir prometteur ou témoins d’un passé désormais révolu.
L’esclave insoumise relève la tête, quand leurs pas les mènent peu à peu à passer devant le temple. De son œil perçant, elle tente d’apercevoir la cime de l’édifice sacré dont les lourdes pierres renferment bien des prières.
La Brume s’immobilise faisant claqué par la même occasion la corde qui l’entrave. Elle se tourne alors vers l’esclavagiste posant sur lui un regard rigide, mais vide de toute expression. Elle n’affiche pas la colère ou le dédain qui peint habituellement sur son visage une provocation et une insolence à toutes épreuves. Un calme olympien s’échappe de son être, emprisonnant sous un mutisme glaciale le caractère habituellement bouillonnant de la guerrière.
Ses prunelles sombres rivées sur l’esclavagiste, elle attend.
_ Tu as dis que tu m’emmènerais…
Sa voix est atone. Un soupire du mâle et les tiraillement sur son cou vient lui répondre. La brume ne bronche pas tout d'abord, mais ne l’entend pas de cette oreille. Elle se saisit de la corde entre ses doigts puis d’un coup sec elle l’arrache des mains de l’esclavagiste. Il ne lui faut pas plus de temps pour dévaler les marches du temple.
L’ascension est un supplice. Le corps trébuche souvent, manquant de rouler jusqu’au plus bas de la bâtisse. La brume aurait put être cul-de-jatte, même en rampant elle aurait chercher à grimper sans broncher les hautes marche de pierre en ce jour bien précis.
La course de l’esclavagiste pour la rattraper résonne derrière elle, l’incitant à accélérer sa course maladroite. Quand enfin le sommet du temple baigner dans la lumière crépusculaire apparait sous ses pieds, la guerrière se laisse choir lourdement pour reprendre sa respiration. Son corps meurtrie la lance de toute part, brûlant ses membres de douleur… Aucune souffrance ne s’affiche pourtant sur son visage renfermé.
Quand le mâle, la rejoint, elle se relève avec difficulté. Un juron s’échappe de la gorge masculine, puis l’esclavagiste s’appuie plus loin contre le mur du temple, cédant aux caprices de l’esclave. Un œil sévère et prudent reste néanmoins fixer sur sa nuque, la féline le sent.
Pourtant, quand son regard se pose sur l’autel sacrificiel il n’existe plus rien autour d’elle, qu’elle-même et ses souvenirs.
D’un pas presque solennelle, elle s’approche de l’autel dont la pierre ayant supportée bon nombre de sacrifice, revêt une teinte rougeâtre. Lentement, elle pose sur celui-ci un sac qui recueille le fruit de son larcin. L’esclavagiste ne lui avait pas laisser grand-chose, s’étant emparé de la plupart des objets qu’elle avait récupéré. Peut importe pourtant.
La chamane pose un a un les objets qui lui serviront. Une calebasse malheureusement banale, des fleurs, un peu de nourriture... Le nez de la femelle se fronce. Elle n’avait pas imaginé faire une cérémonie si bâclée. Son visage se redresse alors et la lumière doré du crépuscule la force à plisser les yeux.
Elle aurait voulut monté en haut du temple de Matixco, là bas en Acolhua, dans son clan bordée d’une épaisse foret d’un vert émeraude. Elle se serait peinte le corps, comme se doit de le faire un chaman en plein rituel, et sous ses dernières prières, un feu aurait brulé diverse offrande dont mériterait un homme qui fut un ancien Tlatoani, mais qui fut aussi un guerrier.
Son ultime adieu a été fait, des lunes auparavant, mais il reste à faire une ultime offrande pour voir sa mémoire honoré et son deuil prendre fin. Car telle est la tradition, quand un être meurt, ses proches doivent entamer 80 jours de deuil, faisant brûler pour lui, des présents chaque jour.
La brume en est arrivé à terme… Voilà venu le jour de la dernière offrande.
Il fut un homme en Acolhua, mort pour ses idéaux et ceux qu’ils croyaient justes et de moral. Controversé, il n’en restait pas moins un homme honorable faisant son possible pour l’élévation du royaumes naissant qu’était Texcoco.Un rêve qui fut étouffé dans l’œuf, mais qui, pourtant a ébranlé de courage le cœur de ceux qui voulaient un royaume glorieux et reconnu. Qui des deux groupes politiques avaient raison? La brume n’en a que faire, jamais elle n’a voulut se mêler à leurs guerres puérils et inutiles.
Lui était partisan du Roi Subbutéo, elle, elle n’était partisante que de sa liberté et sa dignité. Pourtant cela ne l’a pas empêcher de s’enticher de ce mâle à la réplique facile… Non cela ne la pas empêcher de s’éprendre lui… et de l’aimer, peut être…
Atlantonnan…
Un doux nom qui résonne dans sa tête en un amer souvenir. La chamane ferme les yeux. Ehecalt souffle discrètement, glissant sur sa peau, la faisant frissonner comme le fut les caresses aguichantes de ce guerrier de Matixco. Elle se souvient alors, des paroles échangées quand ils étaient enlacés dans leurs étreintes charnelle, elle se souvient des chemins parcourent ensemble ainsi que de leurs retrouvailles après que leur chemins ne se soient séparés.
Atlantonnan…
Il fut une belle galère pour la brume qui avait eu bien du mal à l’avoir, et il fut le désespoir des mâles qui se voyaient refuser les faveurs de la féline qui ne réservait ses bonnes grâces qu'à ce mâle-là.
Atlantonnan…
Ses paupières s’ouvrent lourdement, laissant apparaitre un regard empli de mélancolie. Lentement la chamane prépare son offrande, allumant non sans mal un petit feu dans la calebasse, sous le regard réprobateur de l’esclavagiste. Elle attend alors avec patience que les flammes grossissent…
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