Gnia
L'échauffourée violente provoquée par l'armée "Proméra Aur e Flamenca del Peiregord e Englomès" qui défendait la capitale du Périgord n'avait amené que ruine et désolation dans les rangs du groupe qui composait la petite escorte de la comtesse du Lavedan.
Aucun membre n'avait échappé à son triste sort, quand bien même ils avaient été surpris de l'attaque puisque détenteurs d'un laisser passer, ils s'étaient tout de même âprement défendus pour leur vie.
Cependant personne n'en était sorti indemne et la saint Just avait vu sa plaie à la poitrine qui avait lentement cicatrisé s'ouvrir derechef sous la violence de l'effort, ruinant des semaines de convalescence en quelques instants.
les effets s'étaient aussitôt fait sentir, la quantité de sang qui emplissait les poumons d'Agnès faisant craindre qu'elle ne se noie dans son sommeil et ne réchappe cette fois-ci pas à la mort.
L'accalmie avait mis du temps à venir, mais comme se plaisait à le répéter la Saint Just avec un sourire forcément mauvais aux lèvres, "L'on ne se débarrasse pas aisément de l'engeance artésienne que je suis, foi de Saint Just !"
Dès lors, à la faveur de nuits moins agitées et d'une respiration qui devenait moins pénible, elle n'avait point attendu et ce malgré un affaiblissement général. Faisant fi des conseils des médicastres et de ces gens, elle se présenta en place publique et fit lire par crieur public payé pour l'occasion afin que chacun puisse ouïr puis fit porter au conseil la missive suivante.
Aucun membre n'avait échappé à son triste sort, quand bien même ils avaient été surpris de l'attaque puisque détenteurs d'un laisser passer, ils s'étaient tout de même âprement défendus pour leur vie.
Cependant personne n'en était sorti indemne et la saint Just avait vu sa plaie à la poitrine qui avait lentement cicatrisé s'ouvrir derechef sous la violence de l'effort, ruinant des semaines de convalescence en quelques instants.
les effets s'étaient aussitôt fait sentir, la quantité de sang qui emplissait les poumons d'Agnès faisant craindre qu'elle ne se noie dans son sommeil et ne réchappe cette fois-ci pas à la mort.
L'accalmie avait mis du temps à venir, mais comme se plaisait à le répéter la Saint Just avec un sourire forcément mauvais aux lèvres, "L'on ne se débarrasse pas aisément de l'engeance artésienne que je suis, foi de Saint Just !"
Dès lors, à la faveur de nuits moins agitées et d'une respiration qui devenait moins pénible, elle n'avait point attendu et ce malgré un affaiblissement général. Faisant fi des conseils des médicastres et de ces gens, elle se présenta en place publique et fit lire par crieur public payé pour l'occasion afin que chacun puisse ouïr puis fit porter au conseil la missive suivante.
Citation:
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Faict à Angoulême, le onzième jour du mois de juillet de l'an de grasce mil quatre cent cinquante huit.
De Nous, Agnès Adélaïde de Saint Just et de Dublith dicte Gnia, Comtesse du Lavedan, Vicomtesse de Bapaume, Baronne de Desvres, Dame de Seuiri et d'Herlies,
Au nom de nos vassales,
Rose Deldor de Plantagenet, Dame de Longastre,
Melina de Franchimont-Bragança, Dame de Croisilles,
En celui de Marquis de Franchimont dict Sakou, Patriarche de la très noble famille de Franchimont,
A vous, Autorités du Périgord,
Dans la nuit du 3 au 4 juillet 1458, alors que notre lance faisait route depuis la bonne ville d'Angoulême jusqu'à Périgueux, votre capitale, l'armée sous agrément périgourdin qui en défendait les murs a attaqué sans sommation l'intégralité de notre groupe et ce malgré laisser passer en bonne et due forme reçu plus tôt dans la nuit.
Dès lors cette missive n'a d'autre but de nous insurger quant au sort que vous réservez à ceux qui voyagent sur vos terres. En effet, l'état de loi martiale en Périgord Angoumois n'est su que de bien peu de personnes de par votre incapacité à communiquer efficacement sur cet état de fait. Pas de relai d'annonce par biais des crieurs publics du Porte Parole, pas d'article à l'AAP, pas d'annonce via les mairies. Rien de ce qui se fait de coutume pour tel état d'alerte.
Et quand bien même, ayant appris au dernier moment qu'il fallait user de laisser passer pour se déplacer sur vos terres, nous nous sommes exécutés.
Mais il semble aussi flagrant que vous ne savez tenir les hommes qui composent vos armées et les laissez attaquer groupes composé de nobles gens, pour la plupart des femmes et de leur escorte, ici composée du Sieur Dyruvia, chef de la garde de sa Grasce Arielle de Gilraen de Dénénré et du sieur Thworn, écuyer de Messire Aramis, vicomte de Saint Priest.
Aussi, demandons réparations de nos pertes pour vos erreurs de jugement et n'entendons pas taire ou laisser enterrer cette affaire au coûts et préjudices aussi élevés.
Vous nous opposerez que le laisser passer n'avait effet que le lendemain. Nous vous répondrons qu'il ne comporte aucune date de prise d'effet et que nous savons de source sure que votre chef d'armée qui est aussi votre capitaine l'avait pris en compte durant la nuit et que notre tête de groupe n'a pris la route qu'une fois le laisser passer en sa possession.
Vous nous opposerez le fait que Nous et notre dame de compagnie, Dame Melina de Franchimont-Bragança sommes soupçonnées de complicités avec l'organisation du Lion de Juda, et nous vous répondrons avec force et fermeté qu'il n'en est rien, que vos services de renseignements sont aussi médiocres que votre commandement d'armée et que si d'aventure pareille rumeur devait encore être entendue sur vos terres, nous exigerons de laver notre réputation et notre honneur et s'il le faut dans le sang.
Exigeons donc que nos noms soient immédiatement retirés de toute liste en votre possession car il est clair que vos sources sont peu fiables.
Vous nous opposerez que les torts nous reviennent, nous vous répondrons que l'on ne tente pas de tuer impunément quatre membres de la noblesse de France, encore plus lorsque l'un de ses membres s'était en sus placée sous la protection de l'un des vassaux du Périgord et dont deux sont officiers royaux, nous-même, secrétaire à la Grande Chancellerie de France et Rose Deldor de Plantagenet, Ambassadrice Royale pour l'Ecosse.
En conséquence, exprimons le souhait de nous voir intégralement dédommagés des conséquences de vos actes et mandons entrevue avec au moins l'un des représentants des autorités du Périgord Angoumois afin que cette affaire se résolve rapidement et sans conséquences diplomatiques fâcheuses.
Le sang a toujours un prix.
Qu'il en soit ainsi et heureusement.
Lorsque le crieur eut achevé sa besogne, quelques pièces lui furent glissées dans la paume et, stoïque, drapée d'une dignité sereine et sûre de son fait, Son Infâme Grandeur Agnès de Saint Just s'apprêta à patienter le temps qu'on lui fasse réponse.
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