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[RP ] Hydre de Mer. Livre de bord

Attila_caligula
Journal du.... .... tenu par Attila Caligula d'Ysengrin.

20 Mars 1458

Ainsi se termine ma chevauchée aux côtés de l'Hydre. Après des mois de préparation, des nuits à discuter du bien fondé de notre décision, des journées à recruter en taverne ou ailleurs, le Grand Embrasement n'a pas eu lieu. Le Dode répète que ce n'est pas le moment. Que nous saurons. Que le Temps viendra. Si je n'avais vu ce qu'il m'a montré, ce vieux crétin aurait ma botte entre les rares dents qui lui restent. Et si l'attente est longue, l'Oblivion finira bien par venir. Je l'appelle de mes voeux depuis déjà longtemps. La patience n'est pas ma Vertu, alors j'ai profité de ma longue convalescence récente pour décider de hâter un peu le processus d'Entropie qui doit nous engloutir.

Vass a choisi de m'accompagner. Ses raisons sont les siennes, elle pourra les coucher ici si elle le souhaite. De toute façon je me vois mal lui interdire quoi que ce soit. Elle s'est choisi un nouveau nom. Un nom de Flibuste. Elle sera donc Crochette, après Nitouche et Dode sait quoi encore. J'aime ce nom. Moi je vais garder celui que Martial, dit Balrog, mon Père m'a donné. Il l'a choisi suffisamment éloquent pour que je ne songe à mieux. Hannibal étant déjà pris par le bâtard du Sainte Merveille.... Il me resterait Néron, mais le Pyromane à la lyre ne m'inspire que de la pitié.

Ma soeur a-t-elle renoncé à ses projets matrimoniaux? Ce n'est pas un Turc qui m'effraie. Je n'ai pas de Foi à défendre sinon celle de l'inanité de ce monde. Un Turc, un Pygmée ou un Sélénite, peu me chaut en vérité. Juste que... c'est plus cuisant que je ne pensais.

Quant à Fernand, il est trop terrien pour être à l'aise sur l'eau, je pense. A moins que ce ne soit Bouba qui le retienne. Peu importe, il y aura embrasement de la terre et bouillonnement de l'écume.

Je pars avec la Vision du Dode. Elle ne me quitte pas, comme certains d'entre nous, de moins en moins j'en ai peur. La pureté de la Vision s'est troublée avec l'arrivée de disciples nombreux et variés. Classique dilution d'un moût dans un autre.
Et si l'Oblivion tarde, je saurai bien marcher au devant de lui.

Voilà pour commencer un nouveau Livre.
Le vaisseau n'a pas encore de nom. Il n'est pas construit non plus du reste. Il faut que je prenne mes dispositions en Bretagne, me marier peut être. Quoi que ce que j'ai vu de l'incrooyablement nombreuse et ramifiée belle famille ne m'enchante pas. Une Inquisitrice, un Duc, ou deux, ou Dode sait combien. Soulevez une tapisserie, il y a une tête couronnée qui vous épie derrière.
On s'étonne que les Bretons prennent la mer!
Peu de chances qu'ils me voient beaucoup à terre.

On me parle de Pénitents qui annonceraient la Fin des Temps! Je croyais leur Ordre dispersé. Amusant comme l'Histoire se mord le chibre.!

Larguons les amarres!

--- * * * ---
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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
Journal du « Terrhydre », à quai en Port Salhydre.

Citation:
Dimanche 21 mars.

4 jours après la Dodévision, je continue à faire des cauchemars. Je ne me souviens plus de ce qui s’est passé, et je veux croire que l’homme n’était qu’une illusion… Pourtant, l’odeur de son sang, je la retrouve partout. Ma belle robe blanche est toute tâchée de rouge … Je ne veux pas y croire.

Je suis à Blaye depuis deux jours, à attendre celui que le Dode m’a promis. J’ai rêvé à une brune, à un beau ténébreux, à un vieillard aveugle et pétri de savoir.
C’est le vicomte qui est arrivé à Blaye, aujourd’hui.
Je l’ai croisé en taverne, sur le soir. Aimable comme à son habitude, il lui a fallu trois minutes pour fâcher le village… Nous repartons ce soir.

Attila. Ce sera lui, alors… L’Hydre s’est divisée. Sans un cri, sans combat. Un même discours du Dode, deux interprétations. Je n’ai pas tout compris de c’qu’il m’a raconté.
Nous partons tous les deux, sans un sou, avec juste nos rêves et 100 carcasses de porc. Ironie d’un beau morceau d’vie passé à suivre le meneur en mangeant du quignon.

Le Dode avait raison. Nous seront seuls, et définitivement. L’ordre, encore un, est venu de là-haut : personne ne nous suivra. Même Fred, qui fut mon amant, a préféré rester... Je ne lui en veux pas, nous obéissons tous. Si on me demandait, je dirais qu’en c’bas monde je ne crois plus en rien.

Je ne sais pas ce qui nous attend, je crois qu’on ne peut pas savoir. C’est la fuite en avant, on ne peut qu’avancer. Mettre un pied devant l’autre. Marcher.
J’ai pris un nouveau nom, et ce sera Crochette. Une nouvelle vie commence.

Les amarres sont larguées.
Blaye, le 21 mars 1458
Attila_caligula
mardi 23 mars

Saintes.
Ses habitantes n'en sont pas. J'ai beau être accoutumé à toutes sortes de Houris, marâtres, langues de vipères, être la cible de femelles qui se défoulent sur ma prétendue arrogance me fascine toujours. Etrange royaume où arborer son titre de noblesse est une marque infamante. Bien qu'une armée campât aux abords de la ville, nous ne fûmes point arrêtés comme je le craignais. Il est vrai que Guyenne et Poitou semblent se rapprocher dans l'alliance du Ponant.
Ma broche de l'Hydre me semble lourde à porter dorénavant. Je la glisse dans ce livre de bord. Nous verrons dans le futur ce qu'il convient d'en faire.

Je m'aperçois avec stupeur que je ne suis pas aussi lisse et imperméable aux remous de l'âme que je le pensais.
Cela ne me plaît pas, Père se gausserait. Il me dirait... "La Meute, mon fils, elle seule t'épargnera"! J'en doute un peu.

Demain, La Rochelle, nous en profiterons peut être pour étudier un peu ce fameux port, qui semblait si prometteur.
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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
Ce soir-là, en attrapant le livre de bord, une feuille tomba sur le plancher. Froissée par une main fébrile et impatiente, elle avait dû être lue dix fois. Vass, sans vraiment penser à ce qu'elle faisait, jeta un coup d'œil, parcourut quelques lignes, et blêmit. Cette lettre n'était pas pour elle. Confuse, elle la fourra vite entre deux pages du recueil avant de se mettre à écrire. Mais elle était troublée.

Citation:
Journal du Terrhydre, le 24 Mars.

Nous sommes à La Rochelle.
Ici, tout sent la mer. Le sable s'infiltre dans mes bottes lorsque je me promène sur la plage, le sel me brûle la peau. Pourtant, j'ai envie d'hurler de plaisir. Debout face au vent, je n'ai jamais réussi à voir l'autre côté de l'eau, même en plissant les yeux. Serait-ce qu'elle est infinie ? Je ne suis qu'impatience d'aller y voir de près...
Pourtant, tout porte à croire qu'il nous faudra du temps. Pas d'argent, pas d'relations, pas d'savoir... Il faudra quelques mois pour que Port Salhydre, enfin, r'ssemble à quelqu'chose.
Je me sens un peu seule.
Le Vicomte est morose.
Il a voulu partir, et pourtant quelque chose cloche, quelque chose de profond et tout ancré en lui. Il est tellement secret...
Ce soir, sans faire exprès, je suis tombée sur un courrier d'Harlem. J'ai lu trois mots, mais je crois que ça brûle. Je voudrais qu'il m'en parle, mais je ne le connais pas assez. Alors je le regarde, truffe en coin, œil rageur. Il se noie dans l'travail, connait des noms d'bateaux... Mais je sens bien qu'il n'est pas heureux comme aux tout premiers jours. Peut-être a-t-elle fini par épouser ce turc ?
Il en parlera peut-être, un jour.
Je ne suis pas la compagne dont il avait rêvé pour son aventure, je ne crois pas. Si Dode ne m'avait pas demandé de le suivre... *rature*
J'ai vu Grigri, hier.
Au hasard de Saintes, le temps d'une chope ensemble. Il a beaucoup vieilli. On a beaucoup changé. Je ne reconnais plus ce qui m'a plu chez lui, et pourtant c'est presqu'une habitude de vouloir l'embrasser. On s'est quitté amis, on ne le s'ra jamais.
Je l'ai laissé à Blaye. Le vicomte et moi, on part pour Niort ce soir.

Crochette, le 21 mars 1458, La Rochelle
Attila_caligula
26 mars

Quelque part dans le marais Poitevin. Pluie et gadoue, on fait une halte pour attendre que le rideau de l'averse se déchire enfin.
J'en profite pour coucher ici ma réponse à ma soeur. Je recopierai et enverrai une fois à Nantes.

Agrippine ma soeur,
Votre lettre me touche infiniment. Pire. Elle me harponne comme un thon sans défense. Je suis parti sans me retourner, comme je le fais toujours. Brutalement, je suis ainsi fait.
J'ai toujours préféré qu'on retire le carreau d'arbalète d'un coup sec plutôt qu'avec les précautions d'un peintre en miniatures. Tant pis s'il reste quelques barbilles dans la plaie.

Je suis fort démuni devant tant de colère déchainée. Qui chez vous peut prendre les allures de mise en sac suivie de force coups de gourdin. Ne niez pas, j'en ai cuisante souvenance. Que dire qui puisse apaiser votre âme tordue? Rien, je n'ai jamais trouvé.Vos visions sont sans doute prémonitoires, je n'ai jamais caché souhaiter un fin rapide à condition d'être glorieuse.

Ainsi donc notre départ aura des vertus, puisque il semble que vous montiez vous même une escadre. Avec des moyens qui je l'espère seront à la hauteur de vos ambitions ma soeur, et nous nous retrouverons peut être en effet sur les flots tumultueux où tempêtes et lames de fond issus de votre ire pourront me défaire, sans doute.

La colère nous est commune, marque de famille semble-t-il. Mais de haine, point. Agrippine ma soeur, j'aurais toujours grand plaisir à vous botter les fesses quand je vous sens mijoter quelque fourberie.

Nous comptons lever petite escadre, une amie rencontrée en Berry devrait nous y aider. Ainsi que quelques hommes d'armes oubliés par les guerres, laissés sur le bord du chemin sans ordre. Ils ont décidés de se constituer en compagnie, nous leur proposerons mieux. Fluidité du mouvement, départ en sécurité, imprévisibilité totale.
Ce ne sera pas vraiment l'Hydre, mais ce ne sera pas très différent non plus.
Hydre un jour, Hydre toujours.

Votre Frère
Attila

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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
Samedi 27.

Quand elle ouvrit le livre, à la lueur des flammes d'un feu de camp alerte, elle ne put s'empêcher de lire la dernière page, sa dernière page... Ce journal était là pour ça. Pour ces deux là qui ne savaient parler que bière ou bagatelle, et qui oubliaient de partager tout le reste. Et au fil des jours, à travers ses écrits, elle apprenait à lire en lui. Un peu.
Elle sourit au "thon", au "peintre en miniatures", aux "barbilles"... Son cœur se serra lorsqu'elle lut sa colère, toute empreinte d'amertume. Il y avait l'espoir, aussi. Celui qu'avaient fait naître ces autres, ces inconnus, qui rêvaient du même port et de la même loi. Ceux qu'elle ne connaissait pas encore, mais qu'elle savourait déjà. Ceux qui, Tristote fasse que cela fût vrai, pourraient rendre son sourire au Loup...

Citation:

Journal du Terrhydre

Les coups de marteaux et les scies résonnent dans ma tête. Jour après jour, dans nos deux folies douce, le Port Salhydre se construit et s'anime. Je réponds au Vicomte. Je connais les noms de bateaux, celui des ports, et ceux qui aideront. Je sais qu'une fois là-bas, nous aurons une somme de travail surhumaine, mais cela ne m'effraie plus guère. Apprendre les étoiles, et la navigation. Boire plus que de raison pour trouver les marins qui support'ront la mer. Soudoyer nobliaux, gens d'l'administration. Se vendre corps et âme pour que vogue galère. Je suis prête.
De toute façon, il n'y a que ça à faire.
Ce monde part de biais. J'ai beau fermé les yeux, être au delà des lois, je ne vais plus pouvoir ignorer ce qui s'trame.
En taverne Poitevine, on ne parle que de ça. Du progrès. D'l'avancée... De l'idée toute géniale et pas du tout nouvelle de trier sur l'volet les futurs arrivants...
Où c'la va-t-il mener ? Dans quel monde lustré et sans aucune saveur devra-t-on évoluer à partir d'aujourd'hui ? Où trouver les esprits qui osent réfléchir, ceux qui pensent tout haut, ceux qui prêchent la révolte ?
Tout ça me porte à croire que nous avons raison. Qu'il est temps de montrer qu'il existe autre chose. Une loi que la plupart ont oubliée. Et que nous allons leur rappl'er.
Et tandis que nous quittons Niort pour de vertes campagnes, mes rêves sont empreints de flammes et de fumée.
Deux jours que nous sommes à griller le cochon de de joyeux feux d'camp. Les tavernes ont laissé place au silence des oiseaux, je me gave de solitude.
Bientôt, il nous faudra retrouver les vivants. Pas les rares brigands que nous croisons en route, pas les fiers voyageurs... mais les autres. Ceux qui rêvent de pouvoir choisir la tronche de leur voisin...
Bretagne, me voila. J'ai combat à mener. Je suis prête, mille fois. Aussi, compte sur moi.

Crochette, le 27 mars 1458, en campagne de Niort
Vassilissa
Citation:


Lab.

La tempête est retombée, les vents se calment, et nos esprits retrouvent peu à peu leur calmitude d’avant. Les retrouvailles d’avec les chemins, après une trop longue pause à Bergerac, y sont sans doute pour beaucoup. Toujours est-il que j’ai retrouvé l’envie de prendre la plume, pour partager avec toi la saveur de nos aventures Bretonnes…
Car nous y sommes enfin. Les voyageurs croisés au bord des fossés parlent un autre langage, qui chante à nos oreilles en amenant l’espoir d’un avenir nouveau. Les villes entrevues semblent de jolies promesses.
T’as vu, j’deviens un peu poète… C’est le printemps, sans doute, les fleurs au bord des routes et les beaux bruns qui trainent. Je suis heureuse, ma Lab, l’hydre et heureuse.
Et sinon, ben il fait frisquet, et j’ai faim. Attila veut que chaque sou aille au nouveau bateau… Je grignote des racines bouillies dans un peu d’eau… Un gentil qui passait a app’lé ça « Kharoth » (quelle belle langue que l’breton). On a vendu les couvertures pour s’acheter une voile, et je n’ai pas le droit d’l’étaler dans l’fossé pour me coucher dessous… on risqu’rait d’l’âbimer ! Bientôt, je pense que j’en serai à tondre l’âne pour me faire une chemise.
Je n’sais plus l’quel d’mes hommes un jour m’a dit que l’brigandage rapportait guère. Je m’en souviens maint’nant.
Mais assez parlé de nous. Tu sais comme on va bien malgré mes ronchonneries. Les voyages et l’grand air, c’est trop bon pour l’sourire.
Mais toi, Lab ? Comment vas-tu ? J’avais cette impression bizarre d’avoir oublié un truc en arrière, jusqu’à que je réalise au silence des chemins que c’est tes ronflements qui me manquaient, la nuit. Tes âneries, tes coups d’gueule, tes fous rires, et ta meule… ton petit monde à toi et que j’aimais squatter.
Je veux de tes nouvelles. Je veux que tu m’racontes c’qui se passe dans ta tête, et je veux tout savoir si tu rentres à Uzès. J’ai eu, un peu par hasard, quelques nouvelles du front… Céleste maire de la ville, Gri et Mev toujours en goguette, Ahla et puis Vaga qui sont rentrés au nid. Le mariage qui s’prépare, bien sûr…
Lab. Tu es la seule que j’peux qu’imaginer…
Hâte toi de m’écrire (...)



La lettre, inachevée, fut rapidement glissée dans le livre de bord. Le vicomte, déconfit, hésitant, lorgnait d’un œil blafard un beau tas de légumes…Tout son être appelait à un secours rapide. Et Vass, lâchant sa plume, la feuille et le pigeon, courut à sa rencontre avec un grand sourire aux lèvres et une carcasse de porc à la main. Lab aurait son courrier dans quelques jours, il urgeait moins que les cris de protestation de l'estomac d'un leu.
Labaronne
Lab reçu un pigeon, en pleine poire. Il fallait s'imaginer qu'à l'époque, la vie d'un pigeon n'était pas si facile : allez rattraper, une Lab, au galop sur un Diego ! La pauvre bête, après moultes tentatives, ne parvint jamais à atteindre sa cible, juste le visage du destinataire du message. Lab tenait le pigeon entre les dents, et d'une main détacha le message. Elle se souvint alors partiellement d'un dicton : la bave du ... Dans le cas de nos deux compères, un échange de bave avait bien eut lieu. Lab recracha le pigeon et lu le courrier. Vass ... Elle sourit et s'essuya la main sur un pan de sa jupe.

Le soir, arrivée au campement de fortune car éphémère, et après s'être débarrassée de sa corvée de latrines, elle prit sa plume. Elle ne pris pas la plus belle, elle n'en possedait qu'une. De sa bouche, elle effila son extrémité. Et oui encore une histoire de bave ! Elle trempa la plume dans l'encre et dessina son courrier.


Code:

Vass,

Te voilà Bretonnante ! Tu as été des tas de choses en "ante", mais finalement tu as l'air de te complaire dans cette nouvelle situation. J'en suis ravie. Ainsi donc, nos routes sont maintenant diamétralement opposées ; tu cours vers le nord, et me voila sur les chemins du sud du royaume, où je dois dire, la température est meilleure. Le printemps est là, et déjà les premiers bourgeons apparaissent. C'est bon le bourgeon en fricassée ! en ragout aussi. Ca me donne envie d'aller déposer un cierge à Saint Gillopétré ... et me faire une coupette de vin d'messe tiens !

Me voilà parcourant les routes, mais tu as l'air d'être parfaitement bien informée sur ma destination. Je vais effectivement retrouver Ahl qui me manque. Passer quelques jours en compagnie de vieux amis, vieilles connaissances et reprendre mes habitudes : raler et boire. Que j'aime ça !! Peut être une petite chasse aux boulets ... comme avant. Mais tout ceci reste dans mon esprit, et je sais parfaitement que les choses ne se dérouleront pas ainsi. Nous avons pu en faire l'expérience toi et moi.

Pour le moment je cavale, et j'aime ça aussi, et j'imagine le plaisir que tu dois ressentir dans tes retrouvailles avec les chemins, même accompagnée d'un Leu radin. Vendre des couvertures pour acheter des voiles !!?? elles auraient aussi bien pu servir comme voiles les couvertures. Et manger des racines ... Vass, avoue que tu n'es pas aussi heureuse que ça. Les racines c'est dégoutant : il m'est arrivé d'en manger fut un temps, crues, mais ils s'appelaient ça "naveh". Pas bon.

Bien, voilà, rien de bien particulier. Je me porte à merveille. Par contre, je voulais juste te dire que je ne ronflais pas, juste que je respirais fort ; j'ai toujours été terrorisée par l'idée que, pendant que je dorme on me croit morte, du coup, ce subterfuge me permet de rêver tranquillement. Tu vois, moi je ne suis pas poëte. Et j'aimerai pas le devenir.

Vass, vilaine fille que tu es, je te souhaite bon vent, envoie moi une mouette à l'occasion, elle me fera toujours plaisir. Par contre, excuse moi, j'ai un peu abimé ton pigeon ...

A très vite pour des nouvelles, nouvelles

Lab
Attila_caligula
1er jour du mois d'avril

Reçu nouvelles de la Baronne, qui semble me prendre pour un fesse Mathieu. Elle m'a donc oublié bien vite.
Certes je compte les écus en vue de l'armement du navire. Le breton ne travaille pas pour la gloire.
Reçu également nouvelle préoccupante de ma famille. Ma cousine aimée, Aldaregonde! tombée sous les coups de l'infâme bourguignon. Le sang me bout! Elle venait d'accepter de prendre sous sa tutelle ma Mouette bretonne. Histoire de parfaire son éducation quelque peu trop permissive. Alda en fera certainement une brodeuse passable. Fort heureusement, elle n'aura pas à lui enseigner l'art de mordre. Elle le maitrise parfaitement, la rendant Ysengrine par nature, si ce n'est pas encore fait par mariage.
Puisse ma cousine se rétablir au plus vite, nous n'oublierons pas son tourmenteur.

Crochette m'inquiète également. Elle hante les couloirs des bibliothèques, à la recherche de cartes et de traités de marine. Mais son entrain semble être resté hors les murs de Vannes.

La bonne nouvelle, le navire sera mis en chantier dans quelques temps. La vie bretonne a du bon. Et du moins bon. Du moins le dépaysement est salutaire. Breizh a une saveur bien à elle. Ce que j'apprécie.
_________________
Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
1er Avril, à Vannes.
Seule dans la roulotte avec l'enfant qui dort, Vassilissa écrit à la lueur d'une chandelle. Elle a l'air fatigué, et sa plume lentement trace sur le papier.


Citation:

Il pleut sur la Bretagne, et je déteste ça. Mon soleil langu'docien me manque en cet instant, et mon moral s'en ressent âprement.
J'ai passé la journée à jouer aux osselets. Le vicomte nous délaisse pour quelque Blanche bretonne, et le Sergent et moi mourrons d'ennui trempé.
Il y avait ces cours de marine, si prometteurs, et qui m'enchantaient bien... Mais les places sont chères. Il faut graisser des pattes, se glisser dans les p'tits papiers, coucher avec les gens qu'il faut...
Alors en attendant d'avoir fait tout cela, je traine. J'embauche pour quelques sous, je joue aux osselets. Bourgogne quand il a bu devient piètre adversaire, j'en profite sans scrupule.
J'ai reçu mot de Lab, et qui semble aller bien. Je m'en réjouis pour elle.
Moi j'ai un petit trou à me creuser ici. Les gens sont sympathiques, et la plage est fort belle. Je m'y baignerai bien... quand cette fichue pluie aura enfin cessé.
J'ai enfin rencontré les dirigeants du port. Le chef est un féru de ramponneau... ma veine. Cela fait si longtemps que je n'y ai pas joué... ça doit r'monter à Pic. Une leçon de rampo contre un chaste baiser... Ciel, ça fait des lustres.
Depuis que nous sommes seuls, les souvenirs me reviennent. Pas toujours drôles, souvent pas honorables, mais la plupart du temps ils étaient bons quand même. Je les coucherai ici si j'en trouve le temps.
Pour l'heure, je vais dormir. Demain il fera beau.

Crochette, le 1er avril, port de Vannes
Attila_caligula
2 avril.

Citation:
Agrippine ma soeur
Vous aurez beau nier vos origines, votre héritage, rien n'y fera. Votre sang est votre sang. Le même bouillon riche et généreux coule dans les veines de tout Ysengrin. Votre verbe est haut, le mien ne l'est pas moins. Votre menotte est leste, ma botte est artilleuse.
C'est avec le sourire au coin des babines que je lis votre poulet. Votre écriture tremblante de rage, les plis du vélin, que je devine causés par une colère incontrôlée, jusqu'aux imperceptibles mais bbien présentes taches laissées par quelques postillons de fiel, tout me fait chaud au coeur. Ainsi je suis capable de vous toucher. C'est l'accomplissement de toute une vie qui trouve là heureux dénouement. Il ne me reste plus qu'à vous faire arborer vos titres et vous marier à un terne duc ou comte qui vous laissera bride sur le col et vous fera un petit loupiot bien dans vos manières. Ce à quoi je m'attèlerais bien si ce n'était cette mention d'un coquin limousin qui vous poursuit de ses ardeurs.

De quel droit ce cuistre pense-t-il être digne de vous? De nous? Qu'il ait succombé à vos charmes vénéneux et indomptés ne le rend pas plus unique qu'une butinante abeille. Je me proposais d'occuper le prochain mois à venger notre cousine Alda. faudra-t-il que je fasse détour par le limousin pour décourager ce faquin à coup de Caliguline? L'envoyer auprès de votre Grand Turc par une parabole révolutionnaire dans le domaine balistique est finalement solution plus clémente que vous le laisser en pâture.

Vous l'avez compris, notre navire n'est pas encore en chantier. C'est l'affaire de quelques semaines. que je vais mettre à profit pour lancer le recrutement d'un équipage. Plus que l'écu, c'est bien le nerf de la guerre. Je parierais les balloches de Vonafred le (trop) Rapide que j'embarque avant vous. avez vous les bois de chênes? De quoi vivre? Vous vêtir? Mangez vous correctement? Il serait incongru que vous vous conduisiez en petite miséreuse. tenez votre rang! Il est une tête au dessus des autres. Vous êtes une grande fille maintenant.
Et une Grande de ce royaume.

Votre frère affectionné.
Attila.
Jubilant!

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Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Attila_caligula
6 avril

Eh bien c'est décidé! Ce sera Tréguier. Pour un temps du moins. Nous avons eu une réunion avec un membre influent du clan pour disposer d'un amarrage là bas. En furetant un peu partout, j'ai entendu quelques rumeurs sur les liaisons transmanches. Plus important, nous devrions trouver équipage nombreux et volontaire là bas.
Crochette est enthousiaste; comme toujours. Son entrain m'est précieux.


[Mode modo ON]
Merci de faire un effort sur le nombre de lignes par post. Comme indiqué dans les règles, 5 lignes minimum sont demandées. Veuillez donc étoffer avant de poster à nouveau.
Mots d'amour par mp. Merci et bon jeu.
Pluie.
[Mode modo OFF]

_________________
Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
Citation:


Avril, le 7.

Nous sommes à Rohan. Le Vicomte appelle ça un changement de programme... Moi, j'enrage. Presqu'une semaine que j'apprivoise la faune locale, que je soigne ma présentation, que je paye des tournées, que je joue les petites habitantes modèles... Et tout est à refaire, à cinq lieues de là.
Très Gai. C'est là qu'on va.
On ne sait même pas si ça porte bien son nom, ou si messire Patate est bien célibataire... On fait confiance aveugle à la truffe du vicomte.
Je commence à me demander si on va quelque part, pourtant le projet prend tournure. On parle d'équipage, de départ qui s'approche... Je n'ose pas y croire et attends de m'y voir.

Je n'ai rien d'autre à dire sinon le nom d'un homme rencontré en taverne. Fanch, c'est ainsi qu'il se nomme. Si le hasard le pousse à croiser nos chemins, que ce livre me rappelle que j'ai aimé son verbe.

Rohan, le 7 avril 1458
Attila_caligula
9 Avril 1458

Extraits de correspondances croisées. pour me souvenir de la complexité de l'esprit humain, et son goût pour le secret futile.

Reçu de Messer B:
Citation:
Salut Vicomte. Mes projets sont annulés pour le moment. Je pense embarquer mes hommes. Tu nous accompagnes? Si tu as un vaisseau, ça nous serait utile.

téponse affirmative de ma part... oui j'aurais bien un navire!

Peu après, reçu de Messer P;
Citation:
Dites donc, parait que vous avez un navire? Vous ne voulez plus de mes services? J'aurais pu vous faire une ristourne. On s'etait entendu. Vous le construisez où? Avec quel architecte? Chef de Port?

Dénégation de ma part. Non, mon cher P, je n'ai pas d'autres arrangement, pas de vaisseau en cours de construction. Nous sommes toujours en affaire.


Reçu de Mr B:

Citation:
Je ne comprends plus Vicomte. CB me dit que tu n'as rien? T'as un rafiot ou non?

La lumière commence a se faire dans mon esprit un peu abasourdi par ce que j'apprends. Je contacte Mr P qui en effet me confirme:

Reçu de Mr P:
Citation:
Ah ben fallait le dire que vous etiez en contact avec CB. bon je comprends mieux. on lance la construction des que vous arrivez.


Après moult interrogations, supputations et lueurs tremblotantes de génie parcimonieux, je finis par comprendre que B communiquait a CB qui dialoguait avec P qui me questionnait, pendant que je tenais B au courant.Le plus amusant c'est que B, CB et P ne sont pas censés se connaitre.

Mais qui suis je?

un piètre conspirateur en tout cas. qui ne goûte guère ces façons. Demain j'en rirai avec Crochette.


Mp envoyé
Pluie-Modo.

_________________
Ysengrin Carpe Jugulum

Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Vassilissa
le 9 avril 1458, Saint Brieuc

Citation:
Cher Journal,
cette nuit, j'ai trouvé un nom de bateau. Ainsi, je voguerai désormais sur "Mon coeur et l'Hydre"... J'ai l'espoir que ça plaise à quelques garçons.
C'est la misère. Blanche, Sa Blanche, damoizelle de Pacotille, embarque avec nous. Enfin, du coup, avec Lui, elle et moi ne saurions tenir sur le même raffiot trop étroit.
La nouvelle est tombée hier, et mon humeur avec. Moi qui pensais qu'elle ne ferait qu'élever les héritiers, voila qu'elle fourre son nez de nobliote dans nos jolis projets...
Décidément, je n'aime pas les femmes.
Mais c'est drôle tout de même de voir le vicomte se démener pour rassembler sa meute, sa cour auprès de lui. Les efforts qu'il fait pour faire grimper ensemble deux furies sur sa barque me laissent toute songeuse... Nos deux sexes ne sont décidément pas faits pour se comprendre.
Il croit devoir me rassurer. Me vante les mérites de ses mâles compagnons, qui doivent arriver pour nous t'nir compagnie... Mais j'ai le coeur morose.
Je voudrais être partie, être déjà loin d'tout ça. Vivre mon aventure et qu'on me laisse tranquille. Que les Blanche restent à terre et puis que les Vicomtes ne songent qu'à leur Trésor.
Mes rêves sont doux mais ne se réalisent pas.
Nous serons à Tréguiers demain.
Demain, il fera jour.

Crochette.
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