Fitzounette
Insensible. Son bras ne devait pas trembler. Malgré sa tante qui venait de souvrir littéralement la main et son sang qui mâtinait sa lame de reflets vermeils et profonds.
Le prix du sang. Le prix de lhonneur. Le prix de laffront.
Après la bénédiction des épées, elle se signa. Elle aurait souhaité se confesser Mais il était trop tard. Son âme était alourdie de bien des péchés, cependant rien qui ne puisse être pardonné. De plus, elle était pucelle. Elle irait sans nul doute au paradis, si le Très-Haut la rappelait à lui.
Quand une voix tonna, par devers elle. Une voix quelle navait pas le droit dignorer. La voix de son papa, du moins, de celui qui lavait élevé. Cette voix qui résonnait dans ses plus lointains souvenirs denfance. Des rires, des engueulades, de la joie, des larmes.
Certes, elle avait eu un géniteur, Meroot, qui lavait aimé follement les quelques semaines où ils sétaient connus. Mais cela faisait il de lui un père ? Qui avait été là quand elle était malade, quand elle avait besoin de conseils, daffection ?
Elle se retourna, et se mit à parcourir à pas lents létendue verdoyante. Elle sapprocha de lui, lui prit les mains, le regardant franchement, ses yeux exprimant sa profonde conviction, et murmura:
Papou, je dois le faire. Ne men empêche pas, je ten prie. Je taime mon Papou
Et elle se hissa sur la pointe de ses petits pieds, et lui déposa un fragile baiser sur sa joue mal rasée, simprégnant de lodeur du premier homme de sa vie.
Sois fier, Papa, car aujourdhui est le jour où ta fille va laver lhonneur Penthièvre.
Elle reprit la direction de son « adversaire », indiquant à Joffrey quelle combattrait à lOuest. Puis elle commença à se déshabiller, enlevant son lourd mantel, son si précieux mantel, labandonnant à terre comme de vulgaires frusques. Ce petit corps tout juste couvert de braies, dune fine chemise et de bottes, ne frissonnait.
Elle prit larme dans les mains de sa Tante, lui adressant un sourire rassurant, et alla se placer à lendroit désigné, la main crispée sur le manche de son épée.
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Le prix du sang. Le prix de lhonneur. Le prix de laffront.
Après la bénédiction des épées, elle se signa. Elle aurait souhaité se confesser Mais il était trop tard. Son âme était alourdie de bien des péchés, cependant rien qui ne puisse être pardonné. De plus, elle était pucelle. Elle irait sans nul doute au paradis, si le Très-Haut la rappelait à lui.
Quand une voix tonna, par devers elle. Une voix quelle navait pas le droit dignorer. La voix de son papa, du moins, de celui qui lavait élevé. Cette voix qui résonnait dans ses plus lointains souvenirs denfance. Des rires, des engueulades, de la joie, des larmes.
Certes, elle avait eu un géniteur, Meroot, qui lavait aimé follement les quelques semaines où ils sétaient connus. Mais cela faisait il de lui un père ? Qui avait été là quand elle était malade, quand elle avait besoin de conseils, daffection ?
Elle se retourna, et se mit à parcourir à pas lents létendue verdoyante. Elle sapprocha de lui, lui prit les mains, le regardant franchement, ses yeux exprimant sa profonde conviction, et murmura:
Papou, je dois le faire. Ne men empêche pas, je ten prie. Je taime mon Papou
Et elle se hissa sur la pointe de ses petits pieds, et lui déposa un fragile baiser sur sa joue mal rasée, simprégnant de lodeur du premier homme de sa vie.
Sois fier, Papa, car aujourdhui est le jour où ta fille va laver lhonneur Penthièvre.
Elle reprit la direction de son « adversaire », indiquant à Joffrey quelle combattrait à lOuest. Puis elle commença à se déshabiller, enlevant son lourd mantel, son si précieux mantel, labandonnant à terre comme de vulgaires frusques. Ce petit corps tout juste couvert de braies, dune fine chemise et de bottes, ne frissonnait.
Elle prit larme dans les mains de sa Tante, lui adressant un sourire rassurant, et alla se placer à lendroit désigné, la main crispée sur le manche de son épée.
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