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Campement Bourguignon

gnia
[On attrape pas les mouches avec du vinaigre, mais attraperai-t-on les sauterelles avec du Nuits Saint Geroges ?]


Elle s'était laissée guider au travers du campement bourguignon pour en atteindre le coeur, la tente qui était au camp ce qu'était une grand salle dans un castel. Le baron babillait, faisant montre de ce que la Saint Just avait cru déjà deviner à la lecture du mot, il la flattait, probablement dans l'espoir qu'elle lui octroie ses faveurs. De fait, elle ne releva pas les petits sous-entendus qu'il se plaisait à distiller et lui renvoyait sourire poli quoique matiné parfois d'une moue goguenarde.
Le messire de Blanc-Combaz n'était pourtant pas trop mal tourné de sa personne mais il en fallait un peu plus que cela pour susciter l'intérêt d'Agnès. D'autant que sans grande expérience, elle n'entendait en sus rien au jeu subtil de la séduction.
Elle était ainsi faite. Ceux qui l'avaient eue l'avaient prise. Ceux qui avaient demandé, tâtonné, marché sur des oeufs s'étaient vu éconduire.

Elle prit place, tentant d'humer l'odeur du vin tandis qu'un valet faisait office d'échanson. Levant ensuite son verre à l'adresse du Baron de Digoine, elle répondit à sa question.


Je ne connais malheureusement ni le domaine de Nuits ni même la Bourgogne si ce n'est au travers de ce que m'en raconte mon vassal qui s'y est établi et des tonnelets de vins issus de ses vignes qu'il me fait parvenir. Messire Puylaurens des Auteux. Je ne sais si vous connaissez...

N'y tenant plus, elle trempa les lèvres dans le liquide couleur sang savourant avec délice ses nuances et surtout l'idée de s'en enivrer. Car s'il était une passion voire un vice auquel la Saint Just s'adonnait sans se faire prier c'était bien le vin.
Toutefois n'étant pas en terrain connu, il convenait de se montrer prudente et de ne point trop tendre à l'excès, ce qui était loin d'être gagné dès lors qu'il s'agissait du pêché mignon de la vicomtesse.

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Cuche
[Quelques instants après son arrivée...]


C’est Max qui en premier lui répondit, il lui sourit et lui adressa la parole sans toute fois rentrer dans la tente.


Salut Max,
Je trimballe les malles d’Angelyque… Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté de lui rendre ce service d’ailleurs ! Ces machins sont lourds et encombrants au plus haut point ! Agapée était un peu occupée quand j’ai du partir et comme j’ai promis de ne pas rester trop longtemps elle n’a pas fait le voyage avec moi. Aliena t’a accompagnée ?


C’est à ce moment là qu’Eusaias frappa dans les mains et interrompit les conversations pour faire les présentations. Cuche compris alors que la dame avec qui Max parlait était l’hôte de ces joutes. Il écouta la suite et sourit lorsqu’on mentionna son nom, heureux de ne pas avoir été oublié même si son rôle ici n’était que passager. Il fut étonné de la façon dont le, tout frais, Baron oublia de mentionner le Duc AsdrubaelVect, mais à l’écouter cela ressemblait plus à de la rigolade qu’à une réelle pique lancée à celui-ci. Décidemment, niveau raillages, la noblesse était pire que les roturiers, se dit-il !


Ne voyant pas Angelyque, il pris congé des personnes présentes et sorti de la tente.
Il chercha du regard une personne qui ne semblait pas avoir grand chose à faire et l'attrapa par le col, sans réfléchir.


Tiens, tu vois l'oriflamme là ?

Il montra celui de la Baronne

C'est celui d'une très puissante noble de Bourgogne et ça, par terre, ce sont ses malles pour les joutes.
Tu les gardes jusqu'à mon retour et gare à toi s'il leur arrive quoi que ce soit !
S'il ne leur arrive rien, tu seras payé. La baronne est généreuse.


Sans attendre, il laissa le pauvre sur place et s'en alla se balader pour trouver une taverne où il pourrait se désaltérer et faire connaissance avec des gens du peuple, comme lui.
AsdrubaelVect
La maîtresse des lieux avait rendu visite au campement bourguignon mais hélas, vu l'empressement, le verre de vin qu'il miroitait et la rapidité de Deedlitt à s'enfuir, il n'avait même pas eu le temps de lui répondre ni même de lui parler un peu. Aussi, il prit la décision de lui envoyer un mot lorsque son emploi du temps le lui permettrait et que son inspiration serait au rendez-vous.


Quelques temps plus tard, après les huitièmes de finale, le Duc revint triomphant et faisant fi de son habituel calme et de sa propension à ne point faire le spectacle, il cherchait Eusaias :


L'Affreux où es-tu donc ? l'Affreux usurpateur de titres ? Viens donc ! j'ai à te parler ! J'accepte de te prendre comme écuyer pour les quarts de finale afin de t'expliquer les rudiments de ce si noble art qu'est la joute. J'ai eu grande honte en te voyant te rouler par terre sans même avoir réussi à toucher le moindre écu de ta lance ! Allez l'Affreux, viens donc !
Eusaias
Puylaurens ? Le Seigneur des Auteux…. En voilà un nom que je connais. Il habite tout proche de chez moi, il m’a aidé par le passé à mener une liste ducale qui a triomphée et je pense pouvoir dire qu’il est un ami. Il nous arrive de patrouiller ensemble pour le bien d’un bourg qu’on apprécie, nous en profitons pour déguster quelques verres de prunes.

Le Balbuzard appréciait sincèrement le seigneur des Auteux, au point ou il pensait lui proposer fief en Bourgogne. Il s’était rencontrer de manière bien étrange, Eusaias l’avait provoqué en duel sans raison, juste pour tester la force du seigneur artésien. Le duel n’avait pas eu lieu, mais de file en aiguille les deux hommes s’étaient retrouvés à bien des endroits, l’assemblée, l’ambassade et quelques tavernes. C’est ainsi qu’ils avaient noué cette amitié et même si le seigneur des Auteux se tenait loin de tout en ce moment, le balbuzard, par le biais de lettre tentait d’avoir des nouvelles.

Et bien madame, que vais-je encore découvrir de séduisant chez vous ?

Son regard brillait désormais d’une lueur salace. Il appréciait l’amitié du seigneur des Auteux oui, mais préférait de loin culbuter sa suzeraine. Sur sa dernière interrogation, le balbuzard parlait bel et bien de chair et autres « délicatesses ». Puis une voix l’interpella, une voix qui lui fit lâcher un :

Non pas lui… Qu’il aille au diable !

Et voilà que l’autre le raillait, foutu Duc, il lui paiera tôt ou tard. Oui il avait chuter, mais la raison était sous son bec et la moquerie d’Asdrubaelvect était bien faible si le balbuzard arrivait à faire lever la cuisse de la sauterelle.

Assez fort pour que le Duc l’entende :

J’aurai fort volontiers répondu à votre prière, si je n’avais pas mieux à faire. De plus comme je vous l’ai dit en lice, j’ai perdu pour faire plaisir à quelqu’un et en dernier point, une ravissante enfant a accepté de me montrer ses talents pour chevaucher et tenir la lance. Non pas que je tienne spécialement a savoir faire, mais…

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gnia
[A défaut de gong, sauvé par le Duc ? Faut voir... ]


Ses pensées étaient accaparées par le souvenir du Seigneur des Auteux, les longues nuits passées à refaire le monde autour d'une carafe de vin, les instants précieux où il conseillait la jeune fille perdue qu'elle était, les rires, les tristesses, les instants de doute et ceux plus rare, de joie. A la vérité, son ami lui manquait, plus encore depuis que ses lettres s'étaient faites rares.

Son esprit tout entier tourné vers son vassal absent - et vers le vin aussi, on ne peut décemment nier cette évidence, elle n'avait pas vu le coup venir. Elle n'avait pas prévu le changement soudain de ton dans la conversation somme toute badine jusqu'alors. Et pire, à la question et surtout au regard sans équivoque qui l'accompagnait, la vicomtesse, qui jusqu'alors offrait une attitude façon banquise à peine perturbée par le réchauffement climatique, s'empourpra.
Oui oui, et de rougir comme une jouvencelle, celle que, alors régnante du Béarn, on appelait Son Infâme Grandeur, d'être déstabilisée par une oeillade égrillarde accompagnant une phrase qui ne souffrait pas d'autre sens que celui que son auteur lui faisait revêtir.

Et perturbée par la chaleur qu'elle sentait irradier ses pommettes, persuadée que le Balbuzard ne pouvait pas ne pas le remarquer, elle cherchait ses mots, une réponse cinglante, une fin de non recevoir, n'importe quoi qui permette de le remettre dans ses 16 mètres.
Et l'inspiration se dérobant toujours aux instants critiques, elle ne put que se donner une contenance en portant sa coupe à ses lèvres, en espérant que quelque chose viendrait la sortir de ce soudain revirement.

Et ô miracle, crut-elle l'espace d'un instant quand une voix tonitruante interpella du dehors justement son interlocuteur. Mais c'était sans compter la répartie du Baron de Digoine qui n'entendait pas laisser échapper sa proie alors qu'il venait de commencer sa chasse.

Et à sa réponse, Agnès échappa un toussotement, manquant avaler sa gorgée de vin de travers et le rouge lui montant d'avantage aux joues. Il était temps de songer à un repli stratégique.
Repoussant maladroitement sa chaise, elle se leva et le regard fuyant, elle tenta une excuse hésitante


Hahem... Je ne voudrai point vous empêcher de tenir conversation avec... Hmm... Votre ami... Je vais prendre congé... Il se fait tard et... Demain je dois encore jouter...

Argh... Si elle avait pu elle se serait donné quelques bonnes claques pour cette affligeante sortie qui ne faisait rien d'autre que d'encore plus démontrer son embarras.



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Eusaias
[Ah mais oui, mais non !]

La sauterelle cherchait à se faire la belle ? Pourtant c’était bien le Balbuzard qui voulait se la faire la belle… la sauterelle quoi. Il s’élance hors de la chaise et à l’aide de ses « serres » il s’empare d’une main, l’autre bras se nouant autour de la taille de la fugitive.

Ah mais oui mais non, vous n’allez pas me quitter ainsi allons. Je sais que vous joutez encore demain, je serai là pour vous féliciter de vos exploits et je promets que si demain vous avez quelques manques de sommeil, je les ferai passer à l’herbe de remèdes. J’en connais des tas, ma défunte épouse était une grande herboriste, elle m’a enseigné bien des « potions ».

Un air malicieux pris place sur son visage, il porta la main de la sauterelle à sa bouche et embrassa les doigts, avant d’effleurer le cou de la vicomtesse de son nez aquilin. Un baiser osé, un souffle frais pour faire frissonner et quelques mots à l’oreille glissés :

Si madame est prête à sacrifier quelques heures de nuits pour rester en ma compagnie je prendrai soin de lui aromatiser son vin de quelques élixirs parfaits pour vitaliser un corps ou décupler les désirs et plaisirs. De plus vous ne pouvez vous dérober à votre parole donnée, celle qui devait faire que vous me montreriez à quel point vous chevauchez bien. Je vous rassure, pas besoin de votre cheval, je serai la monture et quant à la lance, je fournis aussi.

Et là on tente le forcing, la main sur la hanche pousse dans un sens, pendant que la main tenant toujours la captive, l’entraine dans le même sens. Quelle direction ? La tente du Baron voyons !

Hector fait porter du vin, beaucoup de nuit-saint-georges, madame la vicomtesse a l’air d’apprécier à l’attention de la vicomtesse en question : ça la rendra sans doute encore plus mutine.

Et sur le même ton :

Et vous verrez, en matière de luxure j’aime le raffinement, vous serez comblez. En attendant, cessons de discuter et faisons !

Prétentieux ? Oui mais pas plus que d’habitude !

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gnia
[La proie dans le nid. ]

Trop tard. Elle avait réagi trop tard.
Le baron l'étreignait déjà, portait la main qu'il avait saisi à ses lèvres, frôlait son cou, ébranlant d'une attaque éclair rondement menée les faibles défenses de la vicomtesse.
Au souffle sur la peau fine de son cou un léger frisson dévale son échine, aux murmures osés le visage achève de s'empourprer.
La situation ne prêtait aucunement à confusion, le Balbuzard avait décidé qu'elle serait sienne et ses gestes et paroles ne semblaient pas indiquer que le refus fut une option.

Le souffle coupé par l'audace du Blanc-Combaz, audace dont elle est si peu coutumière, plus habituée à impressionner qu'à l'être, elle se laisse entraîner, n'offrant qu'une résistance de façade à son ravisseur.
Ce piège cousu de fil blanc, elle s'y était jetée de plein gré, une partie d'elle-même espérant telle issue tandis que l'autre tentait encore de brandir un voile de pudeur, piètre défense de la raison quand le corps réclame l'abandon.
Les yeux baissés, le visage trahissant sa gêne, elle lâche dans un souffle


Je crains qu'il me faille vous décevoir, Baron. Si sur la lice, expérience et habileté font mon avantage, il n'en va point de même pour ce que vous projetez...

Avouer que l'homme au regard licencieux, le vin et l'idée de découvrir de nouveaux paradis artificiels l'attirent tel un papillon de nuit sur la flamme de la chandelle ? Jamais de la vie. Orgueil et Fierté riment avec Saint Just. La confidence faite l'instant d'avant n'est que le dernier lambeau d'une fausse pudeur arraché. Comme toutes les ivresses, elle ne résistait pas plus à celle du plaisir charnel, récente découverte, qu'à celle du vin.
Ainsi commence l'abandon, guidée d'une main ferme vers le nid d'un oiseau de proie.

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Eusaias
Il sourit lorsque la confidence fut faite. La sauterelle serait elle tout compte fait pas autan mutine qu’elle n’y paraissait. Sa bouche se fait encore offrande, une fois sur l’épaule la seconde sous l’oreille alors qu’ils passent les pans de la tente. Deux hanaps de mâcon rouge sont servis aromatisés d’une fine foudre dorée que la Balbuzard ne cherche même pas à cacher. Cette poudre dont il avait usée et abusée lors de « ces victoires d’un soir », transformerait n’importe qu’elle grenouille de bénitier en une gourgandine à l’appétit vorace.

Vous verrez belle enfant, avec ce délicat ajout, le vin ne perd pas de sa superbe, mais les passions charnelles sont exacerbées.

Sourire coquin sur le visage du piaf lorsque la dextre tend l’hanap et que senestre vient flatter la vicomtale croupe. Il laissa les ronds de jambes de côté, la proie était dans le nid et très bientôt dans le lit. C’est pour cela qu’il lui laissa le temps de finir le breuvage, pendant que lui dévorait tendrement sa nuque et son cou, cette fois la dextre glissé dans le décolleté.

…La nuit se passa comme l’avait prévu le Balbuzard. Des caresses, des tendresses, des soupirs et feulements, quelques cris aigus ou rauques, la poudre avait fait son œuvre.


[Au petit matin.]

Le Balbuzard se réveille, forçant d’abord son œil droit à tenir ouvert avant d’inviter le second à en faire autant. Sa tentative de se redresser est soldée par un échec, une tête visiblement encore endormie repose sur son torse. Son dos le fait souffrir en surface, il grimace un peu et opte pour déplacer la tête de la maitresse de son torse à un oreiller. La manœuvre cette fois si est un succès et le Baron de Digoine peut se lever. Il fouille dans ses effets personnels et en tir un peigne à miroir. Incompréhension et amusement peuvent être lus sur le visage du baron quand celui-ci découvre son dos meurtri, lacéré par les ongles de la Saint-Juste. Mais c’est un sourcil qui s’arque lorsque le miroir lui montre une morsure bien ancrée dans la chair ferme de sa fesse droite.

Foutre dieu…

Il lui faut de l’eau fraiche pour apaiser les brûlures c’est pourquoi, tant bien que mal il passe ses habits et sort de la tête.

Hector, fait préparer des oignons frits, des œufs, du pain et du lait pour madame, un seau d’eau extrêmement fraiche pour moi et… évidemment personne ne rentre tant que je ne suis pas de retour. Madame est quelque peu…. Elle peu pas recevoir pour l’instant.

Rire étouffé et tape amicale sur l’épaule de colosse avant d’aller prendre l’air frais.

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