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[RP] La fin d置ne vie, fin d置ne innocence.

margot_wolback
[Au fond de la forêt…]

Une blonde éplorée… Une Patience, gouvernante avec sa tête des mauvais jours… Elles avancent, l’une derrière l’autre, sans parler. L’air ambiant est lourd de reproches, de non-dits, de crainte aussi.
Une bouche qui s’ouvre et se referme, sans oser laisser sortir un son. Patience se mord les lèvres. Elle n’est pas sa mère, à cette petiote. Et elle ne peut que la soutenir, malgré sa réprobation.
Qu’est ce qu’il lui a pris ?? Personne ne lui a jamais dit ce qui pouvait se passer dans ces cas là ??
C’est vrai que Dame Pumae est peu présente, occupée par le château d’Arz, et sa grossesse. Mais elle pensait pourtant qu’étant proches, elles en auraient parlé.
Et les voilà, à cheminer le long des chemins quasi invisibles, à la rencontre de…



[Quelques jours auparavant…]

Margot, le visage défait.
Patience, l’inquiétude qui se lit sur son visage.


Patience… J’ai… J’ai un souci, enfin, je crois…

Les mains qui se tordent, les mots qui restent bloqués… Elle regrette, la blonde, elle regrette… De s’être laissé entrainer sur un point de non retour… Enfin, pour l’instant, elle cherche à se persuader que ce n’est pas la réalité, que tout va redevenir comme avant. Comme avant…
Comme avant cette fin de nuit, qui s’est terminée comme un rêve merveilleux. Comme avant ces soirées, ces matinées, moments volés au temps, moments que pour eux deux… Où l’innocence s’oublie devant la passion, devant l’envie… Où tout est oublié, tout… Le passé et le futur, seul le présent compte.


Ma demoiselle. Dites-moi tout… Vous êtes blessée ? Malade ??
De mauvaises nouvelles de Madame votre mère ??


Si elle savait… Enfin, elle va finir par le savoir…


Non, non, ma mère va bien, ne t’inquiète pas. C’est… Moi…

Et là, assise sur un coin de liseuse, Margot raconte à sa gouvernante tout ce qui fait le piment de sa vie de jeune femme amoureuse au-delà de tout entendement. Les sentiments, partagés sans aucun doute, la confiance, et aussi le désir. Lorsqu’elle se remémore certaines scènes, elle ne peut s’empêcher de sourire malgré sa détresse… Quoi qu’il se passe, personne ne pourra lui enlever ces instants de bonheur.
Et la conclusion, qui tombe… Et cette question, qui appelle de tout cœur une réponse négative… Sauf que la prière n’a pas marché cette fois, le souhait n’est pas exaucé…
Deux femmes qui pleurent dans les bras l’une de l’autre, une qui a tellement vécu que plus rien ne l’étonne, une autre qui s’est laissée emportée par un enthousiasme de jeunesse.

Cela fait presque deux mois. Refusant de compter les jours au départ, finissant par se rendre compte d’un certain dérèglement. Une bonne nouvelle, certains pourraient dire. Sauf que…
Sauf que Margot n’est pas prête. Sauf que son ombre n’aspire qu’à une chose, sa liberté. Sauf qu’elle lui a toujours promis de ne pas diriger sa vie, et qu’elle refuse de lui imposer ce fardeau.
On est idiote lorsqu’on est jeune, toujours persuadée d’être la seule fautive. Ce n’est pas à elle que la jeunette pense à ce moment là… Ce n’est pas ce qui l’empêche de dormir, non, mais bien plutôt ses réactions à lui.
Lui dira-t-elle ?? Certaines conversations qu’ils ont eu ensemble, des lettres qui se sont échangées. La fin était écrite à l’avance, il partait, elle restait. Et maintenant ?

Les joues se sont creusées au fil des jours, au fil des tourments. Les nuits se sont réduites à peau de chagrin… Mais la conclusion, gravée en lettres de feu derrière ses paupières… Non !! Non il ne le saura pas, non il ne partagera pas ses doutes et sa souffrance. Elle est seule… Seule…



[Le sentier qui mène à …]


Patience s’en mord les doigts. Elle s’est laissée convaincre, elle s’est laissée entrainée dans cette histoire en promettant le secret absolu. Vaincue par le regard éteint de la demoiselle auparavant si pétillante. Vaincue par ces épaules, redressées vaillamment à l’extérieur pour ne rien laisser paraitre, qui se voutent une fois la lourde porte d’entrée refermée.
Une sienne amie d’une cousine lointaine du côté de sa mère lui avait parlé à mots couverts d’une personne capable de réaliser tous les vœux des femmes. Leurs espoirs de couche, et d’autres beaucoup moins avouables.
La forêt s’assombrit, les arbres se font menaçants, comme pour empêcher l’intrusion dans cette clairière éloignée de tout. Un frisson lui prend des épaules aux reins. Peut être est-il encore temps ?
Un coup d’œil jeté derrière elle lui montre que la demoiselle a gardé son regard farouche, celui là même qui ne la quitte plus depuis que la décision a été prise. Trop tard…

Margot avance à pas lents, son esprit bien moins paisible que ne le laisse présager sa mise. Et si… Et si… Les interrogations passent sans arrêt dans sa tête… A-t-elle pris la bonne décision. Lui en voudra-t-il s’il l’apprend ? Et sa mère ?? Mon Dieu, sa mère… Ne jamais, jamais laisser passer le moindre mot sur cette décision hors la loi.
Et les autres, tous les autres… Tous ses amis… Ils seraient profondément déçus…
Lorsqu’elle se retrouve seule dans sa chambre, et qu’elle observe son image dans le miroir, elle ne cesse de se demander comment elle a bien pu céder, ignorer les risques pris… Mais lorsqu’elle le retrouve, tout est oublié, et ne comptent que ses bras…

Et puis lui… A cet instant, avant de commettre l’irréparable, sans trop savoir ce qui l’attend, elle se met à penser à lui… Qui pousse en elle… Qui n’est qu’un obstacle à une vie normale, à la vie d’avant. Mais qui, au moment de disparaitre, éclate dans sa tête… Un petit, ou une petite… Avec des yeux sombres comme le père ? Des cheveux clairs comme la mère ?

Trop tard pour s’apitoyer, trop tard pour faire marche arrière… Elle le fera. Parce qu’elle l’a décidé, parce qu’elle refuse d’être une obligation, un boulet dans la vie de cet homme qu’elle aime plus que tout. Parce qu’elle l’aime, et qu’elle le laisse libre de sa vie, elle va donner la mort. Et risquer la sienne en même temps.


La forêt s’éclaircit, une chaumière se dresse au fond d’une clairière. On y est.
Les tremblements arrivent… Patience, devant, est comme une montagne, un roc derrière lequel s’abriter. Il faut y aller…

_________________
Lastree
[ Sortant de chez elle, poussée par un terrible pressentiment ]

Pourquoi avait-elle choisit ce moment particulier pour retourner en forêt? Le temps était à la pluie et elle était attendue sur le port de Vannes pour l'inauguration du siècle, après le mariage du siècle, il fallait bien cela!

Elle avait trouvé un toit chez une logeuse de la ville qui tenait commerce près des quais. Veuve et boiteuse, cette dernière survivait grâce aux chambres proprettes qu'elle parvenait à louer aux désormais nombreux voyageurs qui accostaient dans le port vannetais.

Mais ce jour là, elle avait décidé de partir à la recherche d'une plante qu'elle ne possédait plus, une plante qui l'aiderai à supporter les douleurs de l'enfantement ... du moins l'espérait-elle.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Et depuis un bon moment déjà elle suivait, elle suivait deux femmes qui s'engouffraient dans les profondeurs de la sylve, deux silhouettes pareillement encapuchonnées, deux âmes en quête ... de quoi, c'est ce qui restait à déterminer.
Pourquoi les suivait-elle d'ailleurs? Etait-ce l'allure de l'une d'elle qui lui semblait vaguement familière? Etait-ce le parfum que sans nul doute elle connaissait? Etait-ce l'ennui ou tout simplement la curiosité? Elle n'aurait su le dire, mais quand l'une des têtes se tourna sur le coté comme pour vérifier qu'elles étaient bien seule, elle reconnu immédiatement le petit nez mutin et la blondeur des mèches qui s'échappaient de la capuche.

Elle pressa le pas, mue par un instinct qu'elle savait sur, et c'est à la lisière d'une clairière qu'elle les rattrapa enfin. Essoufflée, elle parvint à articuler d'un ton de parfaite incrédulité:


"Margot?"
_________________
margot_wolback
[Une apparition? ]

Citation:
"Margot?"


Infime hésitation. Se cacher derrière la capuche, ou se tourner pour la regarder en face.

Patience s'est retournée au son de la voix, gênée au plus haut point de se voir prise la main dans le sac. Son visage fermé ne laisse paraitre son exaspération, trop bien élevée pour ça. Elle attend.

Margot relève la tête. Ce pourrait être pire... Au moins Lastree ne la jugera pas, ou au mieux, gardera son secret.
Elle lui tend la main.


Lastree...

Petite mine chiffonnée, où la peur se mélange avec les remords... S'efforcer de sourire, ne rien laisser paraitre, toujours...


Que fais-tu par ici?? Nous allons rendre visite à une amie de Patience, ma gouvernante.

Finalement la demoiselle est pressée que la porte s'ouvre, pressée de rentrer pour échapper au regard amical, qui ne la met que face à sa décision, immorale, hors la loi...
Elle continue donc de marcher vers la chaumine, suivie de Patience toujours aussi muette. Espérant noyer Lastree sous les paroles, pour lui cacher sa détresse...


Tu ne devrais pas t'aventurer si loin seule Lastree, s'il t'arrivait quelque chose, personne ne te retrouverait...
Et dis moi, il y a de belles plantes, et à quoi servent-elles??
Mais tu as belle mine, et le bébé ne te fatigue pas trop?
Et bla et bla et bla...


Mine de rien, elles sont arrivées à la porte. Patience, un dernier regard à la blonde, toque au battant de bois.
_________________
Lastree
[ Hum ... ]

La prenait-elle pour une idiote? Ou son trouble lui avait-il fait oublier qu'elle avait vécu dans cette forêt de nombreuses années et qu'elle en connaissait chaque recoin?

Elle connaissait comme tous la légende de cette femme, à demi sorcière, qui portait secours aux femmes dans le besoin, elle la connaissait bien, elle l'avait même remplacée une ou deux fois, mais voir sa toute jeune amie en cet endroit lui retournait les sangs, elle s'interposa donc entre la porte et la blonde, prétextant un soudain malaise pour la faire renoncer:


"Tu as raison Margot, ce n'était pas très prudent de ma part et mon ventre me tire et se tend sous l'étoffe ... de toute façon il n'y a plus personne ici depuis des semaines"

Elle passa sa main sous son bras et poursuivit:

"Tu me raccompagnes jusqu'au port? De tout façon, rien de ce qu'elle pourrait te donner ne m'est inconnu, je pourrais peut-être t'aider ... si tu l'acceptes ..."
_________________
margot_wolback
[Euhhh... Oui mais non!!]

Citation:

"Tu as raison Margot, ce n'était pas très prudent de ma part et mon ventre me tire et se tend sous l'étoffe ... de toute façon il n'y a plus personne ici depuis des semaines"


Mais qui prend l'autre pour une idiote? Il y a la fumée qui sort du toit, le bruit des poules dans le jardin du coté... Et puis de toute façon, la jolie et gentille blonde cache un caractère qui peut tourner à l'obsession. Et lorsqu'elle a décidé, rien, rien ne la fera reculer...

Citation:
"Tu me raccompagnes jusqu'au port? De tout façon, rien de ce qu'elle pourrait te donner ne m'est inconnu, je pourrais peut-être t'aider ... si tu l'acceptes ..."


Lastree... Je ne quitterais pas ces lieux.
Patience va te raccompagner, je m'en voudrais de te laisser dans cet état, seule sur les chemins.


Laquelle Patience commence à ouvrir la bouche pour protester, n'imaginant pas laisser sa protégée seule dans l'antre du diable!!

Margot prend son amie par les épaules, la fixe durement. Signe de son malaise, signe de sa détermination.

Je... Je n'ai pas le temps de t'expliquer, je me doute que tu as déjà compris... Je ne reviendrais pas sur ma décision Lastree, c'est mieux. Mieux pour moi, mieux pour lui...
_________________
Lastree
[ Toujours la même insupportable maladie ... ]


Bien sur elle avait compris et la décision de la jeune femme lui labourait le cœur et le ventre. Mais comment lui expliquer que peut-être jamais elle ne pourrait enfanter à l'avenir? Comment lui dire qu'elle aussi en était passée par là et qu'elle avait passé une bonne partie du reste de sa vie à le regretter?

Elle ne le pouvait pas ... Elle devait arrêter de se mêler de la vie des autres, cela lui avait joué bien des tours déjà par le passé ... car même lorsque les intentions sont bonnes, on ne retient que l'intrusion, comme une agression ... alors elle ne dit rien, elle se contenta de s'asseoir sur la première marche et de marmonner:


"Je t'attendrai ici ... de toute façon je suis trop fatiguée pour repartir"

Evidemment c’était un mensonge, mais elle voulait être là au cas où …
Elle ne la jugeait pas, elle comprenait le geste de désespoir qu'elle allait accomplir, et même si cet enfant, bénédiction de la Déesse qui avait reconnu l'union de deux êtres qui s'aimaient, ne méritait pas d'être effacé comme s'il n'avait jamais existé, elle ne pouvait pas lui imposer une maternité à laquelle elle n'était pas prête.
Pauvre Margot, la décision avait du être terrible à prendre ... si seulement elle était venue la voir avant ... si seulement.

Se sentant rejetée mais comprenant pourquoi, elle se mura dans le silence, fermant les yeux et priant nature de préserver au moins une vie en ce triste jour ...

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margot_wolback
[Quand faut y aller...]

Une bouffée d'angoisse... Un parfum de honte devant la tristesse de Lastree.
Ce qui pique encore plus sa résolution. Quitte à être jugée, autant l'être pour de bon!!
Elle la regarde s'asseoir difficilement, pose une main sur son épaule....
Et lui murmure.

Je suis désolée...

Un coup sur la porte, encore plus fort que le premier...
Qu'on en finisse, qu'on en finisse...

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--Melu_sine
[Derrière la porte...]

Pas si vieille, pas si sorcière que ça...
Ne cherchez pas, elle n'a pas l'aspect de son labeur... Pas moyen de lui donner d'âge d'ailleurs. Les cheveux blanchis avant l'heure, des yeux pétillants au milieu des rides... Elle se tient droite, une allure de noblesse, noblesse déchue peut être...
Personne ne peut dire à quel moment elle est arrivée dans les bois. Le peuple forestier n'en a aucun souvenir. Elle n'était pas là, elle est arrivée, point.

Voulant sauver des vies grâce à un savoir venu d'ailleurs. De part delà la grande mer du sud, dans le pays des sables. Mais sa condition a été souvent un obstacle, on ne fait pas confiance aux femmes, du moins, pas officiellement... Mais pour venir la voir en se cachant, il y en eu...
Pour subsister, elle a aidé d'abord le monde des forêts... Puis sa renommée s'est étendue.
Mais pour parfois faire le bien, il faut savoir faire le mal. Pour le combattre efficacement. Pour sauver une âme, une vie, on s'oblige à détruire...
Mélusine a vécu, Mélusine a connu... Appris aussi à interroger le futur, à fouiller dans les nuages, à la recherche de l'espoir... Garder une certaine foi...

Du bruit derrière la porte, des coups sur le pan de bois. Encore un corps à aider, ou bien une âme à sauver... Les gens viennent chercher, repartent en ayant reçu, mais pas obligatoirement selon leurs espoirs.



[La mort ou la vie?]

La femme ouvre la porte, lentement. A quoi bon se presser?? Laisser le temps au temps...
Mais en une seconde, un battement de cils, elle a englobé la scène devant ses yeux.
La jeune blonde bien pâle, au regard si parlant. Décidé, mais plein d'effroi, de doute, d'espérance si on s'y penche...
La brune assise, au ventre habité, qu'elle connait déjà. A son attitude, on lit toute la déception, la rancœur.... Peut être qu'elle espérait toujours... Mélusine sait bien de quel bois elle est faite.
Et la plus vieille, veillant sur la blonde comme une mère poule, aussi blanche, un pied en arrière, prête à prendre la fuite.

Un regard de compréhension... Un léger sourire pour ne pas faire peur... Elle sait que de toute façon elles s'attendent à une voutée par l'âge, et qu'elles seront étonnées. Autant ne pas les faire fuir.


Demat mes dames et damoiselle.
Bienvenue chez moi. Quoi que vous cherchiez, j'essayerais de vous l'apporter.
margot_wolback
Citation:
Demat mes dames et damoiselle.
Bienvenue chez moi. Quoi que vous cherchiez, j'essayerais de vous l'apporter.


Gloups... On respire, on ne panique pas!!! La blonde blanchit, encore plus s'il était possible.
Certes, la grande femme qui se trouve face à elle ne ressemble pas à quelque suppôt du diable. L'odeur qui sort par l'ouverture ne contient qu'un fumet de ragout, d'herbes sèches...
Margot en serait presque déçue si elle n'était pas si concernée par l'histoire, si ses genoux ne jouaient pas des castagnettes sous sa jupe, si Patience et Lastree ne la regardaient pas...


Dem... Demat.
Un coup d'oeil de secours à Patience, histoire de se donner du courage.

Je... J'ai besoin de... De faire passer un léger désagrément.
Comment ça, ce n'est pas un désagrément!! Mais bien sur que si!! Ridiculiser la situation, nier la réalité, pour ne pas hurler, ne pas pleurer, ne pas repartir en courant...

Un pas de plus... Un pas de trop, le seuil est passé, la porte refermée derrière elle. Un arrêt, le temps d'habituer les azurs à l'obscurité ambiante.

_________________
--Melu_sine
[Le vif du sujet, ou le sujet à vif.]

Citation:
Je... J'ai besoin de... De faire passer un léger désagrément.


Les billes d'opale se fixent sur le visage livide, les lèvres pincées. Tout en elle annonce le refus, mais aussi l'envie, l'obligation...
Désagrément, à d'autres!
La demoiselle a fauté. Au vu des vêtements de prix qu'elle dissimule sous son ample cape, elle ne vient pas du premier bordeau du coin.
Ce n'est pas son rôle de chercher à savoir le pourquoi du comment, elle se doute, elle sait, que les choses ne sont pas simples.


Asseyez vous demoiselle.
Alors, pour faire simple, racontez moi. Depuis quand avez vous ces "désagréments"??

Petit sourire où l'ironie se cache derrière la bienveillance.

Dans sa tête tournent déjà les solutions à ce problème. Le tout étant de bien doser, de connaitre le délai exact...

Savoir être à l'écoute, prendre son temps... Ne jamais précipiter les choses... Ne pas juger, juste essayer de diminuer la détresse...


Bien... De ce que vous me dites là, il n'est pas trop tard... Juste temps...

Commencer à parler, raconter ce qu'elle sait de cette magie du corps humain. Ne pas faire peur, mais être suffisamment réaliste pour que la jeune fille comprenne que ce qu'elle s'apprête à faire va la mettre en danger.
En danger de mort.
Une fiole est sortie d'une étagère. Posée en silence au milieu de la table. Objet de tous les regards.

Fiole à boire. Jusqu'à la dernière goutte, comme la lie... Des maux de ventre, des nausées, des fièvres... Tenir, tenir encore... Prier aussi, quelles que soient les croyances, pour que ça fonctionne... Prier pour cette âme qui à peine esquissée se sera déjà envolée.
Prier... Pour éviter d'en venir au reste... Dramatique, violent, traumatisme inoubliable...
Lastree
[ Le début d'une attente ... ]

Margot se bute, presque autant qu'elle même ... peut-être plus à bien y regarder ... plus non, l'âge l'a assagie ... un peu.

Elle a ses démons elle aussi, même si elle parvient de mieux en mieux à les apprivoiser ... elle connait ce besoin viscéral de liberté, est-ce le même d’ailleurs ? Il lui a fait faire des choix durs, définitifs. Et cet entêtement farouche à ne rien avoir à devoir aux autres, à ne pas s'imposer ... peine perdue.
Elle grommela … cette histoire-ci était différente, pourquoi vouloir trouver des points communs à la sienne ?

La porte s'ouvrit et la tête brune se redressa, faisant se tendre le cou si souple. Les prunelles se jaugèrent un court instant, se reconnaissant … elle restera là, c'est entendu, elle ne veut pas influencer par ses regards qu'elle sait bien trop éloquents parfois.
Elle se contentera de la raccompagner chez elle et tiendra sa place d'amie ... impossible de la laisser vivre cela seule avec sa servante aussi bienveillante soit-elle.

Margot s'engouffra à l'intérieur de la maisonnette après quelques paroles maladroites, nonchalantes, comme un rempart à la détresse ... puis ... la porte se referma.

Lastree allongea ses jambes devant elle, se préparant à une longue attente, il faudrait des explications et un minimum de surveillance. Son propre ventre se serra comme en écho à ce qui se jouait à l’intérieur … ce ventre qui soudain la gênait, sans doute plus encore que d’habitude ... Comment Margot percevrait-elle la présence d'un tel spectacle après pareille épreuve? Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt?

Une formidable envie de tourner les talons la saisit, pourtant elle ne bougea pas, il était trop tard.

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margot_wolback
[Le destin entre deux doigts...]

Margot a raconté sa vie, comptant sur la compréhension de celle d'en face pour ne pas avoir besoin de s'étendre... C'est compliqué finalement de raconter, avec le regard attentif de Patience dans son dos, certaine qu'elle se confessera à la première occasion venue à Pumae.
Mais les silences parlent plus que le reste... Les larmes sont venues d'elles-même, discrète, étayant le récit. Laissant s'échapper la souffrance, le doute...
L'amour... L'amour est toujours là, difficulté de plus pour expliquer. Si l'amour, pourquoi la mort??
Mais que serait l'amour sans la liberté de l'autre??

La blonde connait les risques, enfin... Pensait les connaitre. Son optimisme l'empêche de s'arrêter longtemps sur l'image du péril.
Tout ira bien...

Mais il ne faut aucune trace, aucun souvenir. La fiole...
La fiole est bue, sans respirer, grimaçant à peine devant l'amertume.
Se hâter, se presser... Il ne reste que peu de temps pour rentrer.

Un signe à Patience, qui pose une bourse rebondie sur les tréteaux de bois. Un hochement de tête, serrant doucement les mains tendues, pour remercier, et chercher le courage de supporter la suite.
La confiance... La confiance entre deux femmes, la jeune et l'autre... Le secret sera gardé, bien gardé.

La porte s'ouvre. L'épreuve n'est pas terminée...
Il faut soutenir le regard de Lastree maintenant. Comment réagir? L'acte a été exécuté, mais la suite... Savoir qu'un poison se distille dans ses veines. Et si le venin était terrible?? Et si??
La peur s'empare de la jeune femme.

_________________
--Melu_sine
[Courage, tu es jeune.]

Elle l'a regardé boire le poison jusqu'à la lie. Courageuse la demoiselle, inconsciente surement aussi. Inconscience de la jeunesse, qui croit qu'elle peut commander à la vie, à Mère Nature...

Un moment, elle a eu envie de lui détailler tous les tourments qui l'attendent. Mais il était trop tard, la décision était prise. Et ne pas lui faire peur, travailler la confiance pour lui donner toutes les chances de gagner ce combat qui pourrait bien être le dernier.

Melusine se lève, essayant de lui transmettre la foi en la vie d'une seule poignée de main. Elle aimerait l'accompagner, veiller sur elle, mais elle ne le peut sans se trahir, sans la trahir. Pourvu que la brune qui attend dehors ne la laisse seule.
Elles ont une nuit, pas plus, une nuit d'attente avant que le venin n'agisse. Plus tôt peut être, on ne peut savoir.

Elle l'accompagne, ouvrant le panneau de bois. Le soleil est bien bas sur l'horizon. La lune montre son quartier au dessus des arbres, entourée d'un halo rouge. Mauvaise nuit!
Elle frissonne, se retenant d'agripper la blonde et de la garder vers elle.
Un pas dehors, un mot pour la brune.


Emmène la. Vite.

Puis plus bas.
Ce ne sera pas facile, elle va souffrir...
Lastree
[ Déesse mère prenez soin d'elle ... ]


La porte s’ouvrit enfin … c’était tout un monde qui s’effondrait sous ses yeux, eux qui en avaient pourtant tant vu … impuissant témoins de la fin d’une innocence, la fin d’un rêve de jeune fille … elle aussi avait eut seize ans, elle aussi avait connu la douleur qui vous emmène au bord du gouffre de la folie, où quand la chair se disloque et l'âme suffoque …

Lastree se redressa et se dirigea vers Margot, aujourd’hui devenue femme de la pire des façons qui soit. Elle écouta les paroles de l’insaisissable guérisseuse et hocha la tête, tentant de cacher la pâleur qui envahissait ses joues à l’écoute de ses dernières paroles.
Elle savait, mais c’était si dur à entendre …

Elle glissa son bras sous celui de la jeune Wolback, tentant de soutenir ce corps meurtrit à défaut de pouvoir accéder à son esprit, Marick et Pumae lui pardonneraient-ils de ne pas avoir su l’en empêcher ?

Elles marchèrent un peu, s’éloignant de la cabane et de son occupante dans un silence pesant. Au bout de longues minutes qui lui parrurent des heures, la vannetaise s’arrêta, faisant face la jeune femme et repoussant sous la capuche, une mèche d’or qui s’en échappait. D’une voix douce mais ferme elle lui énonça alors :


« Je reste avec toi ce soir, où veux-tu aller ? »
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margot_wolback
[Vivre avec la souffrance, toujours.]

Citation:
« Je reste avec toi ce soir, où veux-tu aller ? »


Bonne question, elle n'y a pas réfléchi. Mais elle n'a réfléchi à rien en fait, restant dans son brouillard d'incertitude. C'était la meilleure chose à faire, elle l'a fait, sans même penser à l'après.

On rentre... On rentre Lastree...

Elle se sent vidée, anéantie. Devant ses yeux tourne sans cesse l'image du flacon, qui viendra peupler ses cauchemars. Une partie d'elle cherche à ressentir les effets du poison, l'autre préfère l'ignorer, et marcher, comme si le but ultime était de se retrouver dans un milieu connu, pour se rassurer.

Elles doivent faire une sacré image, la jeune soutenue par la femme enceinte, alors que l'inverse serait plus logique. Mais Margot a peur, est morte de peur. Elle se sent trembler, a chaud puis froid.
Respirer, doucement, ne pas laisser le corps dominer l'esprit, pas encore.
Elles arrivent devant la lourde porte, ouverte par Patience qui les a devancées. Patience, la bien nommée, qui se préoccupe de la demoiselle comme de la prunelle de ses yeux, suffisamment perturbée de l'histoire pour ne pas en rajouter.

Monter les escaliers, puis s'avachir sur le lit. Se recroqueviller comme pour se protéger. Et laisser enfin les larmes couler, inonder les yeux clairs.
A gros sanglots, à gros bouillons...


Las... Last.... Lastree.....
Pauvre petite voix.

Je... Je n'avais pas le choix....

Ne rien rajouter, il est trop tôt... Mais prier, prier bien fort pour lui... Efen....
_________________
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