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[RP] Honey, what you do for money ?

Ylalang
Le soir était tombé sur la ville d'Argentan. Les froids jours de février étaient toujours aussi courts, on avait à peine le temps de profiter des rayons du soleil pour travailler que déjà il fallait rallumer les chandelles...

Dans une robe de velours noir, aux riches broderies d'argent, la Vicomtesse d'Avize travaillait à son bureau, rédigeant quelques missives pour la Champagne. Même si elle avait quitté son duché d'origine, de nombreuses affaires la liaient encore inextricablement à cette province.
La cire purpurine coula sur le vélin, avant que la chevalière gravée au motif de la Salamandre ne s'appose dessus. Encore une autre lettre...

Mais sa présence dans ce bureau ne s'expliquait pas seulement par l'écriture de parchemins. Elle attendait quelqu'un.

Ordre avait été d'ailleurs donné au majordome John Edwards de faire amener son invité dans son bureau directement. Sur une petite table, autour de deux grands et profonds fauteuils, une petite collation était préparée, pour rendre les tractations aussi douces que le miel qui enrobait les gateaux.

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Barahir_de_malemort
Les actes et la gestion ainsi qu'les nominations, avaient eu soin, de son enviiiiiiie... De son envie d'aller en taverne, ou de se meler à la vie Argentannaise. Oui le jeune Malemort était à Argentan, bien discret même. Mais il devait aller se faire voir d'une vieille fletrie, mais toujours sensuelle, envers qui sa bourse devait se delier. Marchant vite, tête baissé, dans les rue d'Argentan, il jusqu'à la demeure de la vicomtesse.

Pas vetû comme un Duc, il avait remisé ses beaux atours immediatement apres l'hommage au Roy, il les reprendrait pour celui de la noblesse, mais leur preferait de loin ses habits de toujours: Robes de juristes, chemise simple et solide, bottes... Bah ses bottes eternelles, au cuir marqué par le temps et l'usage. On acquierait le prestige par la connaissance, et pas par les atours, et qu'on ne le reconnaisse pas dans Argentan signifiait qu'il avait encore du travail si c'était le but recherché.

Arrivant à la place de la vicomtesse, il se tint devant la porte et frappa de ses mains gantés trois coups à la porte... Ah les gants du jeune Malemort ! C'est vrai je vous les ai pas decrit ! Alors ils sont en cuir, mais en cuir assez clair ceux-là, et telle la sainte tunique de Christos, ils avaient grandit avec lui, ou alors on lui avait prevu tout une gamme de gants identiques pour qu'ils accompagnent sa croissance, j'ai jamais trop su... Sur le doc, était juste frappé un croissant, symbole de sa famille. Le tonton Nico les lui avait offert avant son départ pour l'Alençon, et ils en avaient fait du chemin, tout en prouvant leurs qualités de protection et de rechauff... rechauffage ? Rechauffement ? Enfin bref, il avait donc frappé à la porte.

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Le jeune Malemort est sponsorisé par le Pub Shanley à Mortagne (emplacement pub à louer)
John Edwards, incarné par Ylalang


Le majordome d'origine anglaise alla ouvrir la porte après avoir entendu toquer. Cela devait être probablement la visite qu'attendait la Vicomtesse.
Edwards lissa sa tenue, il était de toute façon tiré à quatre épingles en chaque circonstance, mais ne supportait pas l'imperfection.

Après avoir ouvert, il scruta le jeune garçon portant des vetements presque elimés. Il ne portait pas d'armes, et semblait trop niais pour être fourbe. Représentait-il un danger ? Par précaution il resterait derrière la porte, l'impulsivité des enfants, vous savez ce que c'est.
S'était-elle donc déjà lassée du Baron de Boiscommun pour aller chercher quelque jeunôt mal dégrossi, point encore pubère ?
Hum non, cela devait être autre chose.

Il guida alors le jeune Malemort jusqu'au bureau de la Vicomtesse, et annonça à cette dernière que sa visite était arrivée. Il laissa la porte ouverte pour permettre au jeune homme d'entrer.


Barahir_de_malemort
Le jeune Malemort se fit devisager honteusement par le vieil homme tout en s'astreignant de ne pas ou le saisir à la gorge, ou lui lancer une réplique cinglante. Dans le premier cas, il risquerait d'avoir la mort d'un homme presque innoncent sur la conscience et de risquer que dans une année, il ne puisse encore sortir d'Alençon à cause d'un procès en Haute Cour de Justice. Dans l'autre, il risquait qu'il lui ferme la porte au nez, n'ayant plus qu'à garder son dû pour lui... Il fronça les sourcils en y repensant, l'idée etait allechante certes... Mais que disait les rêgles de Saint benoit à ce propos ?

Tout en suivant le servant, le jeune Malemort s'efforca de se remémorer les règles du monarchisme, puis, arrivé à un point du couloir, se prit les pieds dans une pierre qui dépassait et manqua de trébucher. Même sa grâce nebisienne qu'il avait herité n'y fit rien, il dut faire quelques pas à la maniére d'un homme saoul plutôt que de choisir de s'étaler sur le sol, ce qui aurait été tout aussi peu gracieux. Neanmoins, le "gling-gling" de sa bourse pleine d'écus se fit entendre, damné sol irrégulier. Mettant alors de coté le dogme, il entreprit donc d'ôter ses gants en suivant le majordome, la tache demanderait moins de réflexions.

Il n'avait pas glissé son second gant dans sa ceinture que l'anglais s'arrêta, en faisant signe à Babar d'attendre, puis il ouvrit une porte avant de faire disparaître sa tête dedans, puis enfin de se reculer et de lui ouvrir la belle piece d'ébenisterie qui fermait la pièce. Eh bien, elle devait en avoir des cassettes d'écus, la Vicomtesse pour descendre dans de tels lieux, mais enfin, c'était bien connu que seuls ceux qui avaient été proche de leur bien, pouvaient se le permettre, forcément.

Suivant le geste du marjordome donc, il entra dans la pièce sombre où la champennoise était assise. Hochant la tête à l'attention de la dame, il allat jusqu'à elle puis s'arrêta au dernier moment, posant son nebisien popotin* dans un fauteuil d'aussi belle facture que la porte, ou que la parure de la vicomtesse décidement.


Ma dame, le bonjour !

*Viril, ferme... Nebisien par sa grâce, mais bien différent de l'aspect de celui de sa mère évidemment.
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Ylalang
La vicomtesse d'Avize scellait le dernier parchemin devant elle lorsque le duc d'Alençon entra enfin dans le bureau. Elle replia précautionneusement le vélin pour ne pas l'abimer, ce genre de fournitures étant fort cher, pendant que Barahir s'installait dans un fauteuil.

Bien le bonjour.

Le "Votre Grasce" s'impose-t-il pour le petit morveux qui a ruiné ma robe lors des joutes d'Amboise ?


Elle eut un sourire à cette phrase, tandis que ses yeux d'améthyste se relevaient enfin vers le jeune homme.
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Barahir_de_malemort
Assit sur un fauteil, lorgnant sur les douceur posé sur la table, le jeune Malemort eu un moment de flottement avant de répondre à la vicomtesse... Christos aurait dit "mon royaume n'est pas de ce monde" qui aurait pu parfaitement convenir bien qu'en effet, l'Alençon fasse bien parti du monde des hommes... Il regarda donc la vicomtesse avec des yeux rond se demandant ce qu'elle avait pu lui dire et comme un flash, ses paroles lui revinrent et il repondit:

J'ai toujours peu gouté à l'étalage des titres et des formules d'appel, c'est bon pour les flagorneurs et les autres arrivistes... Si vous y tenez, donnez du "Sire" mais mes faits passés vous en dispense... "Jeune Malemort" suffira je pense...

La mention de l'incident d'Amboise lui fit legerement rosir les joues, mais il se resaisit une bonne fois en carressant la bourse bien fourni à sa ceinture:

J'ai tardé, mais je suis venu ma dame, en soi, l'important est là, quelques soient les titres.
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Ylalang
La vicomtesse lui fit un signe de la main l'invitant à se servir en gâteaux, tandis qu'elle quittait le bureau et allait s'installer en face du jeune homme.

Ce que je vous ai donné a semble-t-il, suffit pour assurer votre élection, même si j'ai entendu parler de certaines dissensions au sein de votre Conseil.

Elle eut un sourire narquois.

Les hommes d'église ne sont pas toujours ce qu'on croit...

Elle sortit de sa poche un vélin portant le sceau de Barahir.

J'imagine qu'en échange de cette bourse bien remplie, je dois vous rendre ceci ?
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Barahir_de_malemort
Le jeune Malemort regarda les gateries disposé devant lui en plissant les yeux tout en entreprenant de faire son choix, puis au dernier moment les bouda et reporta son regard vers son interlocutrice:

Des dissenssions ? Je ne qualifierais pas ça comme telle non, plus des frustrations je pense... Mais les nouvelles vont vite à ce que je vois... Quant aux hommes d'Eglise, ils servent une cause qui nous depasse et il en revient à nous, croyant de faire preuve de Temperance afin de leur pardonner si nous ne saisissons pas toutes leurs reactions je pense, mais enfin, j'ai toujours eu une confiance un peu béate dans les clercs, cela m'a valu les foudres du Duc Cid à mes debuts ici, car l'Alençon a jadis connu les affres de l'ignoble Bouboule, et donc être clercs n'est en rien gage de bonne foi pour un Alençonnais.

Il s'arreta alors pour ecouter de nouveau la champennoise, puis regarda ses main se saisir de sa lettre. L'heure était arrivée donc, se cambrant sur son fauteuil, le jeune Malemort ôta alors la bourse de sa ceinture... Elle faisait son poind quand même, cinq-cents ecus, et était donc bien attachée. Il l'a posa delicatement sur la table, à coté des gateau puis dit:

Je pense que vous êtes d'assez bonne foi pour que je n'ai pas à vous le reclamer,que vous le bruliez ou le dechiriez une fois que j'aurais quitté cette piéce ? Je ne sais trop comment cela fonctionne n'étant guére porté sur la chose economique, cependant à votre place je serais reconnaissant d'un telle agissement, j'éspere donc ne pas avoir de reaction faussée ?
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Ylalang
La champenoise, ou alençonnaise désormais, ne se fit pas prier pour saisir sur l'assiette de porcelaine fine une délicate pâtisserie. Feu son époux avait passé ses années d'épousailles à tenter de pervertir les goûts frugaux de la jeune femme, ce qui avait fonctionné sur certains points, et d'autres non. Ainsi les sucreries étaient devenues un délicieux péché pour la Vicomtesse d'Avize. Elle ne se saisit pas tout de suite de la bourse remplie d'écus que le jeune Malemort avait déposé sur la table, comme si une telle fortune pour certains était chose négligeable pour elle. Ce qui était en fait la réalité.

Oh, pas besoin d'attendre pour cela...

Elle roula en boule le parchemin et le lança dans la cheminée qui brûlait, le regardant un instant se consumer.

J'aime que les choses soient claires et bien définies, qu'il n'y ait pas de quiproquo.
Nous aurions pu effectivement nous quitter avec la promesse de détruire cette reconnaissance de dette, et j'aurai pu ne pas être quelqu'un d'honnête...

Peut-etre faites-vous trop facilement confiance en les hommes jeune Malemort. Vous devriez réfrener ce penchant humaniste, il ne vous apportera que des ennuis en politique.

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Barahir_de_malemort
Le jeune Malemort regarda les flammes dansantes s'attaquer à sa reconnaissance de dettes, d'abord noircissant le papier puis la chaleur l'enflamant spontanéement en plusieurs points, le racornissant, voyant quelques gouttes qui en coulait... A la vue de la cire, il detourna le regard et le reporta vers la Vicomtesse en clignant des yeux une fois, puis une autre.

La politique ma dame, c'est la science de prendre et de garder de le pouvoir...

Il regarda la bourse sur la table puis continua.

... On conspue l'Alençon par-delà ses frontiéres mais si il est une chose en laquelle ce duché est honorable, c'est que le service y a préseance sur l'ambition, voyez-vous ici, le pouvoir revient à celui... Avant ma reconnaissance au poste de Duc, j'aurais dit "à celui qui le merite" mais l'expression est faussée ou du moins si je l'employais, extremement pretentieuse. Le pouvoir revient à celui qui le recoit, par le peuple ou comme moi par son predecesseur.
Il n'y a ici pas de lutte pour le pouvoir, pas de politique donc vu qu'il ne vient à l'idée de personne de le renverser.

Mais soit, je veux bien vous croire que de croire l'Homme digne de confiance et bon n'est pas chose à faire, cela aussi dû à mon experience. Toute bonne volonté est bonne a prendre, et je considére qu'il n'y a pas de meilleur acceuil qu'une main tendue. Promettez-moi de revoir votre regard sur l'Homme Vicomtesse, qu'il soit moins cynique comme je crois l'entendre, et je serais moins humaniste comme vous dites.
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--Ylalang
Savourant sa patisserie, la vicomtesse d'Avize écoutait le jeune Malemort, un sourire narquois aux lèvres devant tant d'innocence.

Vous avez une vision des choses des plus naïves, c'est... rafraichissant. Mais vous ne faites que critiquer a votre insu le système que vous servez et confortez...

L'homme est prompt à mordre la main qui le nourrit si cela peut lui apporter une quelconque reconnaissance ou avantage à sa situation. Pensez-vous vraiment que vous échapperez à cela ? Que parce que vous etes... gentil, les gens vous serviront ? Vous dites qu'il n'y a pas de politique qui existe en alençon, mais la lutte pour le pouvoir ne se manifeste pas forcément par la création d'une liste électorale. Elle se joue sur bien d'autres fronts, comme l'usage de l'argent
...elle désigna d'un signe vague la bourse remplie d'écus... l'amitié, le ragôt, ou bien les choses charnelles.

Le pouvoir ne s'exerce pas par une main tendue, mais bien par l'usage de la raison, et de la force si cela ne suffit pas.
Un exemple simple : votre Ost se plaint, j'en ai même entendu les rumeurs alors que je viens juste de m'installer... Nous avons ici des hommes d'armes, avec des revendications visant à asseoir leur confort, et usant de la menace pour obtenir ce qu'ils souhaitent.
Pensez-vous en cet instant que l'écoute et la main tendue soient la solution pour les calmer ?
Ce sont des soldats, de par ce fait, soumis à l'autorité, et qui doivent obéir aux ordres. Un soldat n'a pas à penser ou critiquer les ordres, il obéit, part sur le champs de bataille, et avec un peu de chance il survit...
Si vous les écoutez, leur prêter une oreille attentive, ils vous penseront faible et lâche, et de facto, indigne de les commander. Imposez-vous, montrez-vous en tant que chef de cette armée, et peut-être gagnerez vous leur respect...

Oui je suis cynique, probablement parce que je faisais de la politique bien avant que vous ne sachiez ce que c'était. Il m'est impossible de penser que l'altruisme est une qualité intrinsèque de l'homme, il n'existe que la volonté de manipulation. Manipuler pour de l'argent, des sentiments, le pouvoir, la vie n'est que cela...

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