Anath
Cela faisait plusieurs jours qu'Anath n'avait pas vu Enored en taverne. Elle s'inquiétait un peu de tout cela... Aussi, se décida t elle à passer la porte de l'auberge. Dans la salle déserte, elle cria:
Hola!! Il y a quelqu'un???
Un p'tit gars lui répondit. Il était en train d'attiser les flammes du feu. Au dessus, un chaudron rempli d'eau chaude. Anath était un peu perplexe. En même temps, elle n'avait pas demandé à Enored quand la naissance était prévu.
Heu, je peux être utile à quelque chose? Je sais pas trop ce que je pourrais faire, mais... ce que je peux faire, je le ferai avec joie.
--_pipo_
Mes yeux papillonnent, j'ai l'impression d'être dans un rêve. La jolie Caline pose sa main sur ma tête, je la regarde dans les yeux et je lui souris. Elle poursuit sa route et je reste comme ça un moment. Je me souviens de ma grand mère, elle faisait ça souvent. Et puis elle me parle de m'occuper de la taverne alors je hoche la tête. De toute façon il n'y a pas grand chose à m'occuper.
Je prépare les tables tranquillement les premiers clients ne sont pas encore là, et puis une voix qui vient des escaliers. Il faut que je garde le feu allumé.
Oui ma... Caline ! je m'en occupe !
Je rougis un peu, heureusement qu'elle me voit pas. Je rajoute une buche sous le chaudron quand j'entends une voix. Celle là je la connais peu.
Bonjour bonjour, bienvenue ! Il y a quelqu'un oui, il y a moi. Je réfléchis un instant Ma grand mère dirait qu'il est temps de prier l'Asticot ... non Aristote mais je sais pas si ça va servir à grand chose, parce que dame Enored elle croit pas dans Aristote. Vous voulez rester avec moi dites ? le bébé va arriver et je suis pas très rassuré même si je suis un grand.
--Petit.bout.de.rien
Il est de plus en plus serré le p'tit bout de rien et pourtant Dame Nature le pousse vers ce passage si étroit pour lui, il a l'impression qu'il n'y arrivera jamais.
Il pousse de ses pieds, serre ses poings à chaque fois que l'étau se resserre sur lui. Ce qui le rassure, ce sont les voix du dehors, il les connait bien.
Et cet étau qui se resserre encore sur lui, qui le pousse et le malmène, il voudrait tant que ça s'arrête, retrouver les premiers moments où il pouvait faire des cabrioles, mais peut-être qu'après ce passage si étroit à traverser, il pourra en faire d'autres des cabrioles.
Allez hop, pousses moi un peu s'il te plait que j'avance, je suis coincé, j'en peux plus .....
Anath
Anath sourit au pt'it gars et en entendant son apologie d'Aristote selon sa grand mère revue par lui... Oui, c'est drôle, mais elle ne va pas rire : il a l'air un peu effrayé de ce qu'il se passe.
Anath s'assoit à une table et guettant le remue ménage en haut... Cependant, elle ne peut s'empêcher de le questionner et de discuter avec lui.
Alors tu t'appelles comment?? Tu aides beaucoup ici?? comment te rends tu utile??
... enfin çelles ci et bien d'autres questions qui semblent banales, mais qui permettent de penser à autre chose que ce qui nous effraie... Cependant, elle jetait des coups d'oeil vers la pièce du dessus en se disant:
Ce n'est pas plus mal, finalement, parce que ça s'improvise pas comme ça, d'aider à donner la vie...
Mais néanmoins même si elle ne faisait que discuter il lui semblait quand même être utile.
--Petit.bout.de.rien
Enfin, enfin cette délivrance, sortir de cet étau. Des mains le tiennent, des bruits inconnus lui transpercent les tympans, et ce froid sur lui et soudain cette douleur ce déchirement de ces poumons qui prennent leur première goulée d'air.
Des yeux le regardent, ils sont beaux, pleins de douceur.
J'ai mal, je pleure, ah oui tiens je peux aussi faire du bruit moi !
On l'enveloppe, c'est rapeux, mais cette douce chaleur contre laquelle il se blottit. Ah oui c'est elle, c'est son nid douillet, sa mère. La lumière l'aveugle il cherche ses yeux à elle, déjà des mains fermes et douces à la fois l'entourent, le serrent presque un peu trop.
Ah les voilà, ses yeux, son regard d'un vert si intense, ça y est, ils sont gravés à jamais en lui, au plus profond de son être. Maintenant qu'il les a vus, il a faim, il ouvre grand sa petite bouche, la vie qui l'emplit veut dévorer le monde.