[RP] Une cabane dans les arbres- Chez Lastree

Lastree

[ Prendre la main tendue ]

Elle avait soupiré, ne comprenant sans doute pas sur le moment tout ce que ces simples mots signifiaient pour elle ... Aller de l'avant ... c'était si difficile pour quelqu'un qui vivait bien trop souvent dans le passé, le sien, celui d'une autre ... un passé qui refaisait soudain surface de façon si forte qu'elle en avait parfois le vertige ... et pourtant elle se sentait prête à plonger à nouveau et à affronter les risques que cela impliquait ... pauvre folle ...

Elle leva les yeux vers le visage épanoui de son amie, le teint de porcelaine était passé à une couleur miel qu'elle ne lui connaissait pas, faisant ressurgir les petites taches de son qui ponctuaient le nez élégant ... elle était belle, et cette simple constatation lui arracha un sourire.
La main un peu rêche de l'ovate s'empara de celle qui se tendait vers elle, et le corps déformé se redressa péniblement. Elle cru bon de se justifier un peu:

"Je voulais lui dire au revoir, je n'y reviendrai pas avant que tout soit terminé et j'ai peur qu'elle finisse oubliée de tous. J'espérais qu'elle serve encore d'abri aux amoureux ou aux vagabonds, mais je vois bien que lorsque je pars, elle est laissée à l'abandon. "

Elle ne voulait pas admettre à quel point cet endroit allait lui manquer, d'ailleurs elle savait que les mots étaient inutiles avec elle. Elle s'en voulait d'être à ce point attachée à des choses aussi futiles, mais rien n’y faisait, et même si la petite sauvage qui avait posé ses bagages à Vannes avait presque totalement disparue, elle y restait profondément attachée.
Lentement mais surement, elles montèrent les marches jusqu'au sommet, faisant une pause ou deux pour reprendre leur souffle, enfin le sien ...

Une fois en haut, elle posa les deux mains sur le garde corps qui faisait le tour de la cabane et perdit son regard dans le camaïeu de verts qui s'offrait à la vue.
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Chimera

Accoudée à côté d'elle, les yeux perdus dans le vague.

Tu aurais du laisser en bas un signe indiquant tes souhaits pour elle. Personne n'a probablement osé s'aventurer en le lieu de vie d'autrui, si loin soit-il. Et je suis convaincue que si tu avais demandé à Beilhal de veiller sur elle, il l'aurait fait avec le plus grand soin.

Se penchant, elle observe la volée de marches. Quelle folie.... mais les sages disent souvent qu'il vaut mieux briser le corps d'un homme que sa fierté...

Effectivement, cela va devenir compliqué pour toi. Ce ne sera bientôt plus raisonnable du tout de grimper jusqu'ici...

Regard vers elle, main posée sur son bras.

Elle sera entretenue, ne t'en fais pas...
En attendant, tu sais très bien que Bubry comme Wened te sont ouverts. Tu y es chez toi, en toute heure et en tout temps.

Sourire léger et compréhensif en voyant les jointures blanchies se cramponner au garde corps, telles les menottes éperdues des naufragés qui s'accrochent à leur radeau.

Ne fais pas cette tête. On viendra faire un tour de temps en temps, même sans monter jusqu'ici. Songe aux jours où tu verras l'enfant pendu aux branches et hurlant de rire en cet endroit, quelle joie ce sera.
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Lastree

[ Mais non ils ne sont pas humides ...]

Les prunelles grises se troublaient sous l'effet des larmes d'émotion qu'elle sentait monter peu à peu ... elle renifla, bientôt la sombre barrière de ses cils ne les retiendrait plus si elle n'y prenait garde.

Elle savait oui, que de nombreux habitants passaient régulièrement afin que cet endroit ne disparaisse pas tout à fait, mais c'était la vie qu'elle espérait y voir éclore, des rires et des cris qu'elle rêvait d'entendre résonner jusqu'au village ...
Modano, que son amitié protectrice poussait parfois à vérifier que nul vandale ne vienne la détériorer, Xeres qui était passé réparer la balustrade autrefois détruite par la charge d'une bête en furie … Ils passaient oui, mais personne ne s’imaginait y vivre, et pour cause ! Qui aurait rêvé de s’isoler à ce point du monde, de se perdre au point de ne plus savoir quel jour on était et de vivre au rythme de l’astre solaire et des saisons ? Même elle n’était plus sure d’en être capable …

La réflexion de son amie lui arracha malgré tout un sourire radieux, oui la vie reviendrait, avec ce petit bout d’elle qui poussait lentement et auquel elle apprendrait à grimper aux arbres et à se cacher pour débusquer le gibier, saurait-elle encore était la seule inconnue qui restait au problème, mais cette perspective d’avenir lui remettait un peu de baume au cœur.

« Quelle joie se sera oui …
Pour Bubry je pense que je viendrai y passer les derniers jours, juste avant la délivrance, mais pour le château de Wened, tu sais que pour l’instant je ne le puis, cela m’est trop douloureux encore, je ne m’y sens plus du tout chez moi.
Par ailleurs j’ai déjà loué une chambre dans une pension sur le port, elle est proprette et la propriétaire excellente cuisinière, elle me gave de petits plats plus succulents les uns que les autres à en faire pâlir Isolde elle-même. »

Elle sourit une nouvelle fois, s’imaginant le regard que lui jetterait l’intendante si elle l’entendait. Elle n’avait pas rapporté la scène qui s’était jouée dans les cuisines du château pendant leur voyage, à quoi bon d’ailleurs ? Mais elle n’oubliait pas pour autant l’insulte et la profonde sensation de rejet vécue alors.

« C’est ma dernière visite avant longtemps, je demanderai à Beilhal de me faire un écriteau pour prévenir les vagabonds qu’ils peuvent se reposer ici aussi longtemps qu’ils le voudront … »

Le soleil déclinait, flirtant avec l’horizon et donnant au ciel de magnifiques teintes roses et orangées, elles avaient passé une bonne partie du reste de l’après midi à rassembler le peu d’affaires dont elle aurait besoin. Les meubles resteraient, ils étaient trop encombrant de toute façon et l’idée qu’un autre puisse profiter du confort qu’ils apportaient à son aire lui plaisait.

Elle se tourna vers son amie et lui annonça d’une voix ferme :

« Je suis prête … rentrons si tu le veux bien »
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Lastree

[ Retour aux sources ... ]

Elle trottait … elle avait quitté la ville et ses rues pavées depuis quelques minutes déjà, goûtant au plaisir de se retrouver un peu seule. Elle savait qu’elle avait à peine plus d’une heure devant elle avant qu’Elouen ne réclame mais ce temps là, elle savait exactement à quoi elle allait le consacrer.

Elle avançait au milieu des bois, ayant quitté depuis longtemps la route et les chemins habituellement fréquentés … malgré les changements naturels qui s’étaient opérés, elle retrouvait peu à peu ses marques … ici le grand chêne dans les racines duquel elle s’était tordu la cheville en courant derrière un chevreuil en mars de l’an passé … là le bosquet qui avait vu naître une portée de louveteaux à la fourrure brune … là encore le fossé toujours humide dans lequel poussait la meilleure aconit de la région, aconit avec les racines de laquelle elle avait confectionné un poison puissant dont elle s’était servit une fois pour abréger les atroces souffrances de l’un de ses patients …
Elle s’assombrit, elle détestait repenser à cet évènement qu’elle avait vécu comme un terrible échec à ses talents et qui lui avait donné une détestable leçon d’humilité.

Elle déboucha enfin sur une clairière bien connue d’elle.
C’était ici même qu’était née sa vocation, ici qu’elle avait, grâce à l’intervention de Chimera, découvert le druidisme et ses célébrations … Depuis quand n’avaient-ils pas purifié les eaux tous ensembles, la dernière fois qu’elle l’avait fait, c’était à Saint Brieuc, aux cotés du père de son enfant et depuis, elle n’avait jamais recommencé.
Elle s’agenouilla un instant près de la source et récolta un peu d’eau pure entre ses mains, la fraîcheur de l’eau lui procura une intense satisfaction et elle lutta contre l’envie d’y plonger ses pieds … ce n’était pas l’endroit … un autre jour elle descendrait le courant jusqu’à la rivière et pourrait profiter d’un bain d’eau fraîche, comme elle le faisait jadis.

Elle resta là quelques instants …
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Lastree

C'est le cri d'un rapace plongeant sur sa proie qui la sortit de sa rêverie, lui rappelant ainsi qu'elle n'était plus la chasseresse qu'elle avait été, jamais alors elle ne se serait laisser aller de la sorte, mais il fallait dire qu'à l'époque, sa survie en dépendait alors qu'aujourd'hui ...

Elle passa une main critique sur le renflement de son ventre vide ... il ne s'était pas encore totalement effacé depuis plus d'un mois qu'elle avait enfanté, mais ce petit vestige de sa condition passée ne la dérangeait pas vraiment, il était la preuve qu'elle ne l'avait pas rêvé et qu'elle en avait été capable malgré ce qu'elle avait craint.
La main remonta vers sa poitrine douloureuse, preuve que l'heure de la tétée approchait, le volume de ce coté là non plus n'avait hélas pas fondu et il l'encombrait plus qu'autre chose, mais elle savait que ce n'était que temporaire et saurait s'en accommoder.

Elle se redressa, il était temps de se remettre en chemin si elle voulait avoir le temps de tout faire.

Elle reprit sa course tranquille tournant à droite après le bouquet de noisetiers sauvages, dégringolant la pente douce jusqu'au vieux chêne qu'elle salua d'une amicale caresse ... elle reviendrait prendre de ses nouvelles plus tard ... puis escaladant la côte dans un ultime effort pour se retrouver tout naturellement aux pieds de son domaine.

Essoufflée, elle leva la tête vers ses cimes et sourit ... il n'avait pas bougé. Son arbre, le grand chêne qui accueillait son ancienne demeure ... au bas de l'escalier un petit écriteau de bois sur lequel on pouvait lire:

Citation:

Voyageur ou simple rêveur, si l'envie de prendre du repos au dessus des frondaisons se fait sentir, grimpe l'escalier des fées et profite de leur hospitalité.

Elle ne pu s'empêcher de rire, d'un rire clair et joyeux qui fit s'éparpiller une volée de moineaux ... sacré Beilhal, l'escalier des fées ... elle le savait pragmatique, elle le découvrait poète, mais l'idée lui plaisait beaucoup aussi décida t-elle de ne rien lui dire.

Elle grimpa les marches qui commençaient à s'user par endroit et s'affala au sommet de l'escalier sur le petit banc de bois qui l'avait accueillie tant de fois déjà. Son regard gris s'éleva et se perdit dans la richesse des teintes que la forêt étalait sous ses yeux.
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Lastree

[Il est temps de partir ...]

Ce petit intermède sylvestre lui avait fait du bien, elle avait pu renouer, l'espace d'une heure, avec ce qu'elle avait été, avec ce qui faisait sa force aussi.
Loin des batailles politiques qui faisaient rage, loin des menaces de guerre, elle avait trouvé dans la forêt la force de repartir et, pourquoi pas, d'y croire encore.

Elle se releva, elle n'était pas entrée dans la cabane, elle ne le ferait pas, peut-être avec Elouen un jour, mais pas maintenant, cette page là était tournée et elle ne la rouvrirait pas.

Se levant, elle prit appui un instant contre la rambarde, sifflant doucement pour imiter le chant de la mésange charbonnière ... elle n'eut pas à attendre longtemps avant qu'on lui réponde et elle sourit, ravie de ne pas avoir totalement perdu cet ancien don. Elle savait qu'à quelques lieues de là se trouvait la cité rohannaise, que l'on pouvait distinguer les jours de temps clair et un peu plus au sud, presque à portée de main, la ville de Vannes, sa ville, la ville qui l'avait vu renaître.

Elle s'étira, il était temps pour elle de quitter l'endroit pour rejoindre son fils et sa nouvelle vie.
Ce soir, c'était un drôle d'équipage qui franchirait les portes en direction de l'Anjou ... à son grand désespoir ... mais elle avait échoué à convaincre sa filleule de renoncer à son projet et jamais elle n'aurait permis que la jeune écervelée parte aux cotés de son coquin de grand père, son promis comme il aimait à le dire ... C'était un drôle d'énergumène qui promettait la lune à toutes les filles de la ville pour les mettre dans son lit, un danger pour la fillette de onze ans dont les yeux pétillaient dès qu'ils se posaient sur le rouquin.

Elle ramassa un gland qui était tombé d'une branche et le fourra dans sa poche ... ainsi son arbre ne la quitterait-il pas tout à fait ... puis redescendit les marches et se pressa vers la cité côtière.
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Xeres

[ La reprise ]

Xeres arriva devant la cabane de Lastree enfin son ancienne cabane celle ci avait décidé de la quitter. Il la regarda d'en bas en souriant souvent il était passé devant la cabane de Lastree lui aussi vivait dans les bois et de ce fait il apprécié beaucoup Lastree qui était en quelque sorte comme lui.

Durant les voyages de Lastree, Xeres s'occupait de sa cabane il aimait bien prendre soin des choses provenant de la nature et la cabane de Lastree était en osmose avec celle ci.

Il grimpa les marches et se dit que désormais celle ci était sienne. Il ouvra la porte entra et fit le ménage à l'intérieur il remarqua trés vite l'aspect féminin de la cabane ls petite touche que chaque femme aie mettre dans l'endroit où elle habite il décida de relooker un peu la cabane mais sans faire de grand changement que Lastree la reconaisse si elle décidé de revenir.

Satisfait de son travail il l'admira jusqu'au couché du soleil qui ne se fit guere attendre. Il déscendit de la cabane et parti en décidant de terminer le travail le lendemain

Modano_lancedragon

Il était impensable de revenir à Vannes sans passer voir Lastree, celle qui à ses yeux était certainement la femme qui avait le plus de valeur, même si il ne le lui avait jamais réellement dit. Leur chemin fait souvent qu'il n'avaient pas l'occasion de beaucoup se voir, ce qui lui faisait un peu de peine. Mais il savait aussi qu'elle reviendrait, elle revenait toujours...

Arrivé devant sa cabane, Modano vit très vite qu'elle n'était pas la, celle-ci était cloitrée et ne respirait pas la vie.

Il attendrait son retour avec impatience, en attendant il reprit le chemin de la ville.
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Xeres

Xeres avait faillit passé l'arme à gauche mais les paroles de ses amis lui on fait prendre la décision de rester. Comme chaque fois ou il avait envie de réfléchir et d'être seul il alla dans les bois et se rappella qu'il avait faillit ne pas tenir la promesse fait à Lastree.

Il se rendit à la cabane de Lastree dont il s'était longuement occupé auparavant et décida d'y faire un grand nettoyage il coupa les liére qui avait poussé devant la cabane et fut étonné de voir en rentrant à l'intérieur de celle ci que rien n'avait bougé seul une petite pélicule de poussère c'étais déposé sur le mobilier.
Il retroussa ces manches et se mit à faire le ménage.
Un sourire aux lévres il contempla son travaille une fois qu'il eut finit.

Il était content de retrouver cette endroit et espéré voir Lastree donc il si installa confortablement

Floyanne

A près être passée chez son ami Henri Flo décida de flaner dans les ruelles de Vannes et ces alentours.. bien vite elle avait retrouvée ses repères.. se remémorant certains souvenirs plus ou moins bons...elle décida de garder sa promenade sur la plage pour la fin de soirée..la ou elle est un peu déserte .. la ou la luminosité révèle toute se beauté.

Arrivée à l'orée de la forêt.. elle se rappela que Xéres y avait une cabane.. mais jamais encore elle ne lui avait rendue visite..pourtant il l'avait invitée à maintes reprises ..le moment était de voir où il habité.. elle le savait un peu sauvage..un peu solitaire..un peu comme elle..elle espérait qu'elle ne le dérangerais pas..

elle s'avança dans la forêt..revenant parfois sur ses pas .. ne sachant pas l'endroit exact..puis prenant une autre direction..elle finirait bien par tomber dessus...

Combien de temps avait -elle tournée ainsi ?? aucune idée ..mais sur que une bonne heure avait due s'écoulée lorsqu'elle aperçe enfin la fameuse cabane...il n'y en avait qu'une.. ça ne pouvait être que celle ci

D'un oeil un peu perplexe elle observa les lieux.. aucun signe de présence..etait-ce bien celle ci ?? apres tous la forêt etait grande et flo eue soudain un gros doute.. la peur de se retrouver nez a nez avec un vieux bonhomme grognon et bourru lui donna le frisson..elle préféra faire demi tour et retourné en taverne... il était surement plus prudent de demander à Xéres l'endroit exact et le moment le plus oportun pour lui rendre visite..cela serait en plus une bonne occasion pour emmener de bonnes victuailles à son ami qui avait besoin de reprendre des forces
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Lastree

[ Un mandat et demi plus tard ... Où sont tes repères? Retrouve la source ...]

Après ce qui venait de se passer en taverne, la vannetaise avait tout sauf envie de se renfermer entre quatre murs qu'ils soient municipaux, de Kersplann ou même d'une quelconque auberge.

Elle ne voulait voir personne, elle avait besoin de réfléchir avant de répondre à la dernière missive reçue, de réfléchir pour ne pas laisser parler la colère et l'incompréhension qui l'habitait.

Le rejoindre eut été inutile car elle lui aurait envoyé sa rancœur à la tête, elle préférait de loin la contemplation de ses arbres et elle espérait que leur contact saurait la rassurer et éteindre le feu qui dévorait son coeur.

Tout naturellement, comme guidés par un instinct impossible à museler, ses pieds la conduisirent jusqu'au pied de la cabane qu'elle avait habité pendant plusieurs années. Pourtant elle ne grimpa pas cette fois, elle se contente de s'assoir entre les larges racines du gardien et de laisser sa joue entrer en contact avec son écorce rugueuse.

"Guide-moi ô vénérable ancêtre ! Apaise ce coeur qui ne peut se calmer sans ton aide ! Dis-moi de quoi est fait le coeur des hommes ?»

Elle se recroquevilla sur elle-même, laissant la mousse lui servir de paillasse chaude et douillette, peu à peu, engourdie par le froid et rattrapée par la fatigue, elle ferma les yeux et s'endormit. Les gardiens étaient souvent longs à répondre, le temps n'était pas le même pour eux et Lastree ne voulait pas brûler les étapes du cheminement de leurs pensées ...
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Domdom

Lorsqu' elle était sortie de la taverne , il l'avait aussitôt suivie , marchant précautionneusement sur les pavés glissant des rues , luisants de la dernière pluie sous la lumière faiblarde des lanternes.
Il savait qu'elle avait repéré sa présence , en vraie fille de la forêt qu'elle était , mais elle semblait n'y prêter aucune attention.

Tout en suivant cette sihouette frêle tant aimée ,il se remémorait la soirée , mais un brouillard flou l'empêchait de tout reconstituer dans son cerveau.
Pourquoi cette impression d'être un étranger pour elle , pourquoi ce soudain désarroi ?
Des flashes revenaient à la surface de sa mémoire :un pigeon..une taverne bondée...et puis...le trou noir...
Jusqu'à ces mots jetés comme un cri de désespoir , de souffrance , venus du tréfond de sa solitude.

La suivant toujours de loin , il la vit prendre la route de la forêt.
Il savait où elle allait : se refugier chez elle , le seul lieu où elle savait pouvoir retrouver sa sérénité

Il aurait voulu la suivre , la prendre par le bras, l'attirer à lui et lui crier l'amour incandescent qui lui brûlait le coeur , mais l'encapuché s'arrêta juste à la lisière , s'interdisant d'aller plus loin.
Il regarda un instant la forêt , monde mytérieux nimbé d'un léger halo lumineux , tout en murmurant :

Da garout a ran , Fille de Lune
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Quatre murs et un toit...et un vieux chêne : http://kersplann.forumactif.net/

Xeres

Xéres passait par moment la nuit à la cabane de lastree celle ci lui en avait donné permission, il s'était installé et assoupis, au milieu de la nuit il se réveilla et sentit une présence au pied de l'arbre en temps qu'homme de la foret il prit la précaution de prendre son couteau à la ceinture avant de descendre sans utilisé l'échelle au cas où l'être qui était au pied de l'arbre soit une personne mal intentionné il sauta donc sur la terre ferme à quelques pas de la masse sombre.

S'approchant avec précaution il regarda cette masse sombre et reconnu les traits de Lastree ne voulant pas la réveillé et voyant la tristesse sur son visage il remonta dans la cabane prit la couverture et redescendit, il l'a couvra avec délicatesse et se mit sur une branche au dessus suffisament loin pour ne pas qu'elle s'apperçoive de sa présence mais suffisament prés pour veiller sur elle le temps qu'elle passerait à dormir.

Lastree

Elle avait froid … ses pieds nus foulaient le manteau neigeux et s’enfonçaient jusqu’à envelopper totalement ses chevilles fines et la moitié de son mollet. Depuis quand neigeait-il ? Elle ne s’en était pas aperçue en se levant ce matin …

Transie de froid et grelottante, elle posa une main tremblante sur l’écorce du gardien, sage parmi les sages, le plus ancien parmi les vénérables de la forêt.

« Je suis perdue Grand-père, guide-moi s’il te plait où je vais mourir »

Un grincement sinistre répondit à sa requête, lui faisant lever la tête vers les cimes, juste à temps pour voir les branches s’étirer et se secouer avec vigueur.

« Huuuuummmmmm … »

D’une voix inquiète elle demanda :

« Grand-père ? »

Une fois encore la voix profonde et si grave qu’elle semblait venir du fond des âges lui répondit :

« Huuuuummmmm … je t’entends petite sœur … où vas-tu ? »

Elle ferma les yeux et posa son front contre l’écorce, ne s’attendant absolument pas à une telle réponse et se demandant ce qu’elle pourrait bien lui répondre.

« Justement vénérable, je suis perdue et je ne sais pas où je vais. »

L’arbre tout entier se mit à trembler et il lui sembla que ses racines se soulevaient de terre comme prises de soubressauts.

« Hahahahahahaha ... créatures étranges que vous êtes … Huuuummmmm … comment veux-tu que je te guide si tu ne sais même pas où tu vas ? »

Elle ouvrit les yeux et leva son regard gris vers l’arbre … Se pouvait-il qu’il ait raison et que la réponse se trouva enfouie au plus profond d’elle-même ? Elle se laissa tomber sur le sol et prit sa tête dans ses mains.

« Mais si personne ne sait … si nous ne connaissons ni l’un ni l’autre le chemin, alors je n’ai plus qu’à me laisser aller et à ouvrir mes bras au souffle doux de nature pour me fondre à nouveau en elle ? »

Un nouveau tremblement mais cette fois plus léger accueillit sa dernière réflexion :

« Te voilà bien prétentieuse petite sœur … qui te dit que nature a envie de toi ? Je te trouve bien prompte à vouloir baisser les bras. »

Lastree resta sans voix, ayant l’impression de se faire gronder comme une enfant ... il poursuivit :

« Je te connais fille de lune, je connais ton cœur généreux, je connais des peurs aussi. Tu donnes beaucoup, mais tu demandes tant en échange, trop peut-être … Y-as-tu pensé ? »

Elle se redressa son séant, presque en colère :

« Mais grand-père, comment peut-on demander trop ? Je ne réclame rien de plus que ce que je peux donner moi !! »

« En es-tu certaine ? »

Elle réfléchit un instant, se souvenant qu’elle-même avait attendu des nouvelles du père d’Elouen pendant de nombreux mois, sans jamais se plaindre ou si peu … Oui elle avait su attendre des instants plus cléments, oui elle avait fait preuve de patience et retenue, mais est-ce que cela avait été difficile pour elle ? Elle qui avait tant l’habitude de ce genre de choses …

« Je ne sais pas grand-père, il me semble que oui, mais peut-être n’avons-nous pas tous la même capacité à attendre, à faire confiance ou à donner … »

Il lui sembla que l’arbre refermait ses racines et ses branches sur elle juste avant de lui murmurer :

« Alors pense-y mon enfant, pense-y tout à l’heure, en te réveillant »

Elle n’avait plus froid … elle sentait une douce chaleur l’envelopper et une présence à la fois familière et discrète au dessus de sa tête. Elle n’avait plus froid …
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Xeres

Xéres était là au dessus de Lastree à la regarder réver il préférait ne pas la réveiller aprés tout tant que tout allait bien pour elle cela lui faisait plaisir. Il se devait de garder un oeil sur elle. Elle qui l'avait accueilit à Vanne et qui lui avait en quelque sorte aider dans ses premier pas. Elle était un peu comme sa maman et la protéger était bien le moins qu'il puisse faire.

Il scrutait les horizons tout en gardant un oeil sur Lastree ses cinq sens en éveil comme dans le temps ou il chassait jour est nuit une proie, sa vie de sauvageon lui manqué par moment mais il avait trouvé telement mieux à la ville, l'amour entre autre.

Il regarda Lastree se disant qu'elle méritait vraiment de trouver quelqu'un de bien et espéré la voir heureuse d'ici peu. Pour le moment xéres veillait sur elle et elle pouvait dormir sur ses deux oreilles

Une cabane dans les arbres- Chez Lastree

Lastree

[Interminable absence]

Tôt ce matin là, elle avait quitté Auria et le jeune Ael pour renouer avec ce qui avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui.
Bâton en main et bottes ensoleillées aux pieds, elle avait laissé le village derrière elle et avait franchit la porte nord et les quelques toises qui la séparaient de la lisière de la grande forêt vannetaise.

Elle se retourna un court instant ...
D'ici elle pouvait voir le château et ses sombres remparts, ils se dressaient tels des colosses prêts à étendre leurs bras pour protéger la ville qui s'était très largement étendue depuis qu'elle était arrivée là, il y avait une dizaine d'années de cela.
Le pays sortait alors de plusieurs années de guerre et était à reconstruire presque entièrement, elle avait très vite trouvé à utiliser ses maigres talents et les avait mis immédiatement au service de la mairie et du Duché.

Aujourd'hui, épuisée par les guéguerres incessantes et les coups bas, elle avait tourné le dos à la plupart de ses responsabilités pour se consacrer presque exclusivement au druidisme et à sa propre vie laissée trop longtemps entre parenthèses. C’est dans cet état d’esprit et dans le but de retrouver un peu de cet élan dont elle débordait alors, qu’elle avait décidé de retrouver la cabane endormie qui lui avait servit de refuge pendant de si nombreuses années.

Elle tourna le dos à la ville et, saluant d’un sourire les impassibles gardiens, pénétra d’un pas enlevé sous les frondaisons.
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Modano_lancedragon

Peut être son instinct qui sait (ou son flair, probablement même, enfin bref), Modano s'était rendu avec les soldats de la maréchaussée à l'ancienne demeure de Lastree. Il connaissait bien son amie, et par respect de sa tranquilité pour elle :

"Attendez moi ici, j'en ai pour quelques minutes."

Modano laissa à bonne distance les soldats et se dirigea vers la cabane de Lastree. Il voulait s'assurer qu'elle n'avait rien, et également savoir si elle avait eu vent de ce qu'il recherchait, elle qui voyageait pas mal.
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Lastree

Elle venait à peine d'escalader la volée de marche qui menait dans son ancienne demeure et de franchir le seuil de la porte lorsque le martellement de bottes et le cliquetis des armes lui firent dresser l'oreille. Elle s'empara dérechef de l'arc qui sommeillait au-dessus de la porte, au coté de l'épée d'Elinor qui l'y avait rejoint depuis fort peu de temps.

Engageant une flèche dans l'encoche et prenant quelques projectiles supplémentaires en bouche, elle sortit sur la plateforme qui entourait son aire et se pencha par dessus ce qui restait de balustrade.
Elle eut tôt fait de repérer le petit régiment qui attendait nerveusement dans la clairière située un peu à l'Est de sa cabane ... Modano avançait à grands pas dans sa direction et elle posa ses flèches sur le sol à ses cotés avant de l'interpeller:

"Demat Mod! Est-ce qu'on peut m'expliquer ce qui se passe ici?"
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Modano_lancedragon

Modano aperçut Lastree en hauteur. En la voyant il esquissa un sourire.

"Noz vat Lastree, tu peux poser ton arc, je ne viens pas t'assassiner."

Il monta vers elle et la salua d'une paire de bises.

"Tu as un moment ? J'ai une chose dont j'aimerais te parler, je ne serais pas long."

Modano regardait son amie qui semblait méfiante, quoi de plus normal quand une demi douzaine de soldats attendaient devant votre pallier...
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Lastree

Elle lui sourit, acceptant ses embrassades, puis lui répondit:

"Je le sais bien Modano, ce sont juste tes féraillés qui ne me plaisent pas trop."

Du menton elle montra le petit atroupement qui avait fait halte à quelques toises de là.
Elle l'invita à entrer, poussant de la main deux ou trois papiers qui traînaient sur une chaise, tout était sale et poussiereux mais elle ne s'était pas attendu à autre chose. Au moins les abords et les murs étaient-ils en bon état, Xeres avait dit qu'il passerai l'entretenir et il l'avait fait.

Elle prit une chaise et l'invita à parler:

"Je t'écoute mon ami, qu'est-ce qui t'amène?"
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Modano_lancedragon

Modano s'installa à l'endroit dégagée par Lastree.

"Je voulais savoir si dans ton petit coin tranquille tu aurais vu ou entendu des choses bizarres. Il y a en ce moment des bandits qui rôdent dans la ville et je suis sur qu'une entité cachée encore à ce jour agit dans un but que j'ignore encore, mais pour le moment, ces agissements se sont traduits par des vols sur des personnes isolées, voir des meurtres si celles ci ne se laissaient pas faire."

Il observa un peu la cabane, qui malgré sa force de rester en vie, avait pris un coup de vieux.

"Je sais que tu sais te défendre, mais il serait plus sage d'éviter de se balader seule dans les rues désertes de Vannes, surtout avec le trésor que tu portes."
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Lastree

Elle sourit, posant une main protectrice sur son ventre dont le léger renflement comblait à présent le creux de sa paume.
Elle n'était revenue dans cette cabane que dans l'objectif de la débarrasser de toutes ses affaires, elle n'y laisserai que ses meubles, espérant qu'elle serve à l'avenir, aux âmes perdues, aux pauvres voyageurs ayant besoin d'un toit, ou tout simplment à quelque couple d'amoureux qui voudrait s'y retrouver. Elle-même pensait y venir de temps en temps pour se ressourcer et profiter de l'exceptionnel paysage que le site proposait à la vue ... sans doutes y amènerait-elle son enfant pour lui raconter les contes et les légendes qui nourissaient cette terre.

Elle regarda Modano et lui répondit d'une voix calme:

"Tu sais bien mon ami que je ne suis pas de nature peureuse et puis je ne possède rien, que voudrais-tu que l'on me vole?"

Elle posa une main réconfortante sur la sienne ... il avait toujours eut à coeur de la protéger, et ce dès leur première rencontre, et elle devait reconnaître qu'elle nourrissait pour lui un sentiment très fort, sans doute assez proche de celui que l'on devait ressentir pour un frère, avec peut-être cette petite touche d'ambiguité qui parfois mettait un peu de sel dans leurs échanges. Elle ajouta pour ne pas l'inquiéter:

"Je te promet d'être prudente, et de ne me balader que dans ces bois dont la sérénité n'a, jusqu'ici, jamais été perturbée par une présence ennemie. Les gardiens me l'auraient dit j'en suis persuadée."
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Modano_lancedragon

Modano savait que Lastree était dotée d'une certaines sagesse, et qu'elle serait prudente. Il posa à son tour sa main sur la sienne en souriant.

"Très bien mon amie, je ne t'embêtes pas plus, je retourne auprès des autres pour continuer la patrouille."

Il lui déposa un bisou sur le front.

"Prends soin de toi, et fais attention, si tu as besoin tu sais où me trouver."

Il secoua la main en lui affichant un sourire rassureur, puis rejoignit les autres.
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Modano_lancedragon

Deux semaines de retraite et Modano n'avait plus eu de nouvelles de Lastree. Avant de s'absenter, elle lui avait dit des choses assez troublantes, agréables certes, mais qui semblait lui faire travailler l'esprit.

Il décida de se diriger vers son lieu de vie afin de prendre de ses nouvelles. Visiblement, il n'y a pas eu âme qui vive depuis quelques jours, voir plus. Les feuilles de l'escalier de bois n'ont pas été enlevé, et Lastree, pas maniaque pour autant, aimait bien que le lieu d'accueil de son chez elle soit accueillant quoi.

"Tant pis je repasserais, j'espère qu'elle va bien, qu'est ce que tu en penses Sweeny ?"

Il regarda sa belette et lui caressa le museau avant de redescendre l'escalier et de retourner en ville.
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Lastree

[ L'heure des choix ... ]

Elle posa le bout de sa botte au jaune un peu usé, sur la première marche de l'escalier et évalua du regard le nombre de marches qu'elle avait à gravir ... Cinquante trois exactement ...
Elle avait participé à leur mise en place et s'en souvenait très clairement, comme de chaque moment important de la construction de cet espace de vie, qui avait été le sien de si nombreuses années.

Non sans une certaine nostalgie de ce temps là, elle posa sa main droite sur la rampe, la caressant presque, la secouant légèrement pour en évaluer la solidité ...

Fermant les yeux, elle pouvait presque revoir les images de sa toute première ascension, de la fougue qu’elle mettait alors à escalader les degrés au pas de course, sans s’essouffler … du parfum humide et lourd qu’avait la forêt ce jour là … c’était en octobre et la terre sentait l’humus et les feuilles en décomposition … c’était il y a si longtemps … Elle pouvait sentir les timides rayons de l’astre solaire sur son visage ... il n’avait alors pas autant de rides et respirait la bonne santé … Elle avait été belle, certains la disaient belle encore … quelle importance aujourd’hui ?

Sa main gauche avait naturellement trouvé sa place, soutenant le ventre maintenant trop significativement proéminent pour qu'elle puisse en faire passer l’arrondit pour des ballonnements temporaires dû à un excès de bouche ... A quoi bon d'ailleurs?
Comme bien des choses maintenant, elle avait accepté son état, commençant même à l'apprécier, malgré les funestes circonstances qui avaient accompagné cette bouleversante découverte. C’est un peu comme si en acceptant sa condition de future mère, elle avait accepté d’être une femme, reconnaissant ses faiblesses et son besoin d’être soutenue parfois.

Respirant profondément pour se donner du courage, elle s’élança dans l’ascension de cet escalier qui aujourd‘hui, n’était pas loin de lui paraître monumental en regard de l’effort physique qu’il allait lui imposer.
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Chimera

Errance ou pèlerinage, allez savoir.
Ses pas la mènent à l'orée du bois, comme tant de fois autrefois.
Elle en profite pour prendre un peu l'air , faire ses repérages, guetter un glouglou familier pour, qui sait, changer peut . Demain, la lune sera pleine. Est-ce l'association de ses récentes considérations avec la nécessaire célébration à venir qui la poussent à faire un détour par ici...?

Elle doit cligner des yeux pour s'assurer qu'elle n'a pas la berlue.
Est-ce une apparition? Une sylvestre dryade d'humeur taquine ayant pris l'apparence de la propriétaire du lieu?
Non... le bois craque sous son poids, elle semble bien être de chair et de sang... mais....
Les mots sortent, prenant le pas sur la surprise et la joie:
Lastree! Mais tu es malade? Tu vas quand même pas grimper ça dans ton état!!

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Lastree

[ Une marche à la fois ... Cahin- caha ]

Les dix premières avaient ressemblé à une promenade de santé, les jambes se levaient alertes encore et la tache semblait être bien moins ardue qu'elle ne l'avait craint ...
Le ventre, tendrement soutenu, ne pesait pas bien lourd dans sa main et les six petits mois qu'il affichait fièrement n'étaient que poignée de plume, encombrement mineur ...

Seulement le locataire était tonique et semblait vouloir exercer ses jambes à la marche lui aussi, une marche énergique et impétueuse dont le premier battement la fit grimacer ...

Les cinq marches suivantes se gravirent dans l’inconfort d’un ventre qui se serre et d’une peau qui s’étire, arrachant à la propriétaire des murs quelques jurons accompagnés d'une pression sur la bosse qui se formait sur son flanc gauche.

"Par la mère tu ne m'en priveras pas! Tu sais ce que tu veux mais tu n'es pas le seul!"

Vingt seulement et déjà un filet de sueur lui coulait dans le dos, rafraichissant des reins devenus douloureux. Elle s’arrêta, se tenant fermement à la balustrade qui n’était plus inutile décoration à présent. Le regard gris se fit plus dur et déterminé lorsque sa propriétaire le leva vers les cimes … hors de question qu’elle flanche à mi course…
Alors qu’elle levait la jambe pour gravir la marche suivante, une voix familière l’interpella :

« Lastree! Mais tu es malade? Tu vas quand même pas grimper ça dans ton état!! »

Elle aurait bien sourit, mais les paroles prononcées piquèrent son orgueil et elle redressa le menton, feignant de ne rien entendre, retrouvant un regain d’énergie suffisant pour grimper le mont Olympe … soit ...trois nouvelles marches …
Pestant, elle se tourna et se pencha vers son amie qui l’observait d’en bas. Elle lui fit un signe de la main et en profita pour s’asseoir l’air de rien sur la marche suivante … une de gagnée … c’était déjà cela et une option à envisager pour la suite.

« Mon état ? Quel état ? Je suis dans une forme O-Lym-Pique moi madame ! J'admire le paysage ... »
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Chimera

Aux prises avec elle-même et ce contrariant petit bout d'elle, Lastree s'obstine. Elle connaît le sentiment: ne pas se laisser aller au fauteuil et à l'oisiveté, refuser que la mobilité décroisse de jour en jour, et que l'énergie s'envole pour faire, ironiquement, croître la protubérance ventrale qui cloue au sol...

Même après son avertissement, la brune bourrique -non, pas barrique- s'obstine!
Parer au plus pressé...

Oui, bonne idée tiens, fais une pause....
Quelle andouille tu fais, tu auras l'air de quoi s'il pointe son nez au milieu de l'escalier! Ta fierté de sauvageonne te fait faire des choses peu prudentes!

Prenant le risque que l'escalier cède sous leur poids à toutes deux, elle la rejoint en grimpant calmement -nul besoin de frustrer davantage un orgueil déjà malmené en s'enfilant les marches quatre à quatre.
Elle s'assied sur la marche au dessous d'elle et regarde le paysage. Les questions curieuses et effusions de joie des retrouvailles viendront plus tard. Pour le moment, l'instant est aussi simple qu'il est situation d'urgence. Elle sourit en prenant la parole:

Tu veux que je te raconte une histoire?
C'est deux fous qui s'échappent de prison... ils doivent franchir cent murs pour accéder à la liberté. Au 99è mur, l'un deux, en sueur et au bord de l'évanouissement, dit à l'autre: "J'en peux plus, je rentre".

Elle tourne la tête et appuie son blanc menton sur le genou de sa douce et obstinée amie:

Alors, que ferons-nous?
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Lastree

[ Que ferons-nous? ]

D'un haussement d'épaules, elle lui signifia ce qu'elle en pensait:

"S'il vient maintenant, au milieu d'un escalier ou ailleurs, je ne donne pas cher de sa peau"

Elle alternait les états ... tantôt elle souhaitait ardemment se débarrasser de ce fardeau devenu soudain trop lourd pour elle seule, regrettant la liberté à laquelle elle avait renoncé pour lui ... tantôt elle fondait littéralement pour ce petit morceau de vie qui grandissait en elle et dont elle sentait la force vitale primitive pulser dans chacun de ses pores.
Comment en était-elle arrivée là? A accepter une telle condition, juste par amour ... folie ... mais si douce en définitive.

Elle observa son amie qui mettait beaucoup d'application à monter les marches aussi doucement que possible. De mémoire d'ancienne sauvage, c'était la toute première fois qu'une personne de si haut rang gravissait ces échelons, la toute première que cette dernière lui rendait visite dans son aire. Elle lui sourit:

"Degemer mat C'hoar, c'est bon de te voir ici"

Elle la vit s'installer juste au dessous d'elle et écouta l'histoire, qu'en bonne conteuse, elle ne pu s'empêcher de lui raconter, un peu comme lorsque l'on essaye de faire passer un message désagréable à un enfant, l'était elle à se comporter ainsi?
Elle sourit, goutant à la chute à la fois si idiote et si profonde ...

La tête se posa alors, cascade de feu venant réchauffer la blancheur froide de la saie. Elle en caressa l'or fauve, laissant les mèches glisser entre ses doigts et lui répondit d'une voix lointaine:

"Nous avancerons évidemment, car reculer à présent est hors de question."
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Chimera

Elle sourit.

Tu as de la chance, si nulle que je sois en ovatie, je pourrai toujours le réceptionner. Ce doit être dans mes cordes, sans mauvais jeu de mots. Mais bon... je pense que c'est un peu tôt... il est mieux là où il est, pour l'instant. Enfin, elle...

Moment de silence paisible. Les retrouvailles sont tout aussi chouettes lorsqu'elles sont silencieuses.
Un long moment passe.
Sans ange, mais c'est tout comme, à en juger par l'air béat des deux comparses.
Sa réponse lui arrache un soupir digne de ceux que pousserait un vieux précepteur devant les réticences butée d'un jeune seigneur distrait et entêté.

Bien.... nous irons donc de l'avant. C'est mieux, parfois, d'avancer quoiqu'il en coûte.

Elle se lève en s'aidant de la rampe et tend la main à Lastree.

Allez, debout mama. On y va.
On va pas rester les fesses entre deux marches toute la journée!
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Lastree

Chimera

Lastree

Citation:

Voyageur ou simple rêveur, si l'envie de prendre du repos au dessus des frondaisons se fait sentir, grimpe l'escalier des fées et profite de leur hospitalité.

Lastree

Xeres

Modano_lancedragon

Xeres

Floyanne

Lastree

Domdom

Quatre murs et un toit...et un vieux chêne : http://kersplann.forumactif.net/

Xeres

Lastree

Xeres

Lastree

Quand elle ouvrit les yeux, elle s'étira et s'ébroua pour chasser le froid qui engourdissait ses membres malgré la couverture qui la couvrait. Elle se releva et chercha du regard l'esprit protecteur qui avait veillé sur elle pendant son voyage au pays des rêves.

Elle sourit en reconnaissant Xeres et le remercia:

"Trugarez Xeres, je suis prête a rentrer cette fois, je crois que l'on m'attend."

Elle avait hâte, hâte de retrouver la chaleur d'autres bras, hâte de goûter à leur force et de se perdre dans leur douceur. Il était temps pour elle de rentrer chez elle ...
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Domdom

Combien de temps était il resté là , à l'orée de la forêt , à la lisière de deux mondes ?
Il n'en avait aucune idée et ne s'en souciait même pas : l'horloge du temps n'a rien à voir avec celle des sentiments.
Ce n'est qu'aux premières lueurs du jour qu'il vit réapparaître la silhouette qu'il attendait .
Domdomrajusta sa capuche , lança un dernier coup d'oeil à la lune et reprit la route de Kersplann.
Il tenait absolumentà être là pour le retour de sa compagne à la maison.
Les bras grands ouverts.
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Quatre murs et un toit...et un vieux chêne : http://kersplann.forumactif.net/

Lastree

[ Bien des mois plus tard ... ]

En attendant de partir vraiment, elle errait dans les ruelles de cette cité où elle avait tant reçu et tant perdu tout à la fois. Elle errait dans sa forêt et sur sa plage, ombre parmi les ombres, devenue invisible pour certains mais suffisamment présente pour entendre et noter les prémices d'un nouveau changement.

Les groupes et clans se formaient et se défaisaient au hasard de rencontres fortuites ou d'un battement de coeur ... improbables alliances, amitiés surfaites, amours volages ... et tout ce petit monde ne s'en apercevait même pas ... la plupart du temps.
Vaines futilités ... cette race humaine qui se croyait si puissante et supérieure était finalement bien fragile.

Qu'en était-il d'elle ?

Elle avait connu la vie d'une presque bête, en avait compris l'infinie richesse, en avait évaluer les limites et était revenue vers ses semblables ayant compris que finalement, c'était dans leur sociabilité que résidait leur plus grande force, mais aussi leur pires faiblesses.

Avait-elle envie de perdre cette humanité si durement gagnée ?

Etonnament non, et c'était à son enfant qu'elle devait cette envie de s'accrocher malgré les doutes et la lassitude qui la malmenaient bien trop souvent.

Les bras chargés d'un fagot de branchages et le dos ployant sous le poids d'un fils qui n'était plus vraiment en âge d'être ainsi porté, elle se décida d'aller passer le reste du temps qu'elle passerai à Vannes, dans son ancienne cabane. Après tout, il était temps de dévoiler à Elouen certains secrets de nature.
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Lastree

[ Initiation ...]

Ils avaient mangé chichement ... une poêlée de champignons sauvages aux châtaignes et un morceau de pain avaient fait l'affaire. Le bambin lui, avait prit son dessert au sein de sa mère, sein qui, après plus d'une année et demi de loyaux services, commençait à se tarir ... fatigue et langueur n'avaient jamais fait bon ménage avec allaitement maternel et l'ovate ne se sentait plus le courage de relancer la "machine".

Le petit rouquin s'en passait par ailleurs fort bien, et ce moment était plus excuse à leurs retrouvailles, que réel besoin nutritionnel ... l'échange de leurs regards, voilà ce pour quoi ils se serraient damnés l'un et l'autre, voulant tout donner et tout prendre de l'autre, sans concession, sans restriction non plus.

Quelle place avait-elle laissé à cet homme tant aimé ?

La petite voix qui parfois venait la taquiner, lui susurrait constamment ... pas assez, jamais assez ...

Elle se secoua pour fait partir la sensation d’échec qui l’envahissait une fois de plus et posa son regard gris sur Elouen qui déjà partait à la découverte de la deuxième pièce de la petite cabane, la chambre. Elle l’arrêta alors qu’il se trouvait sur le seuil en élevant légèrement la voix :

« Mon fils, il est temps … »

Le bambin se retourna d’un bloc, attiré par la voix calme de sa mère, tentant de retrouver l’équilibre qui l’avait quitté lorsqu’il s’était détourné de son but. Les prunelles vertes qui la fixèrent lui arrachèrent une grimace … pourquoi fallait-il qu’il ressembla à ce point à son père ?

« Mama ? »

Elle lui sourit, peu importait son géniteur, il était son fils à elle, il pourrait être celui de n’importe quel homme qui saurait l’aimer comme son propre enfant. Elle s’empara d’une poignée de champignon, vestiges de ce qu’ils n’avaient pas utilisé pour leur repas, plus un ou deux qu’elle gardait précieusement, puis s’avança vers lui jusqu’à s’agenouiller à ses pieds. Ce fut à son tour de lui sourire, il savait, comme à chaque fois qu’elle prenait cette attitude, qu’un moment important allait se jouer entre eux. Il enroula ses bras autour du cou gracile de sa mère, planta un baiser humide sur sa joue puis la relâcha, s’installant en tailleur devant elle :

« Quoi Mama ? »

Ebouriffant d’une main tremblante la chevelure cuivrée pour éloigner la pulsion qui la pressait de le serrer contre elle à l’en étouffer, l’ovate ouvrit la main et présenta les champignons à son fils.

« Sais-tu ce que c’est ? »

Il la regarda un instant d’un air grave puis se décida :

« A Mama, ‘pignons, mam bon Elouen »

Par la mère ! Que les jeunes enfants pouvaient paraitre idiots lorsque le langage leur faisait encore défaut !
Elle acquiesça et lui répondit doucement :

« Oui mon cœur, ce sont des champignons, et certains sont très bon en effet. Seulement ils ne le sont pas tous, et certains peuvent rendre malade celui qui ne sait les reconnaître, voit celui-ci … »

Et de lui montrer une magnifique amanite à la coiffe pourpre constellées de points blanchâtres …
Il tendit la main pour s’en saisir … Elle le laissa faire et poursuivit :

« Il est très beau n’est-ce pas ? »

Il hocha la tête et le lui rendit docilement, n’essayant pas cette fois de le porter à sa bouche comme il avait coutume de le faire avec la plupart des objets qu’il croisait. Elle lui sourit et reprit :

« Tu n’y a pas goûté ? Grand bien t’en a prit, tu aurais été malade, aurait vomit et aurait eut très mal au ventre. Ce champignon n’est pas bon pour les hommes, nous nous en servons parfois, dilué dans du lait, pour faire fuir les insectes de nos plantations, tu as déjà du me voir faire avec notre maïs. Certains druides s’en servent également dans certaines cérémonies rituelles, mais je t’expliquerai cela plus tard … »

Lui parler de ceux qui tentaient de communiquer avec les anciens par la transe ne lui aurait été d’aucune utilité, et bien trop abstrait pour sa jeune cervelle …

Ils passèrent ainsi une bonne heure à reconnaître les champignons comestibles, et ceux qu’il ne fallait absolument pas manger, alternant jeux et périodes plus sérieuses.

Une fois la leçon terminée, elle jeta tous les champignons restant au feu, lui expliquant que si un bon champignon en avait touché un mauvais, il n’était pas prudent de le consommer. Enfin, ils se lavèrent soigneusement les mains, presque religieusement et se pelotonnèrent l’un contre l’autre le temps d’un câlin … Elle ne fut pas longue à sentir la respiration de son fils se faire plus lente et plus profonde … Il aurait besoin de toute son énergie pour ce qui allait suivre ...
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[RP] Une cabane dans les arbres- Chez Lastree