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[RP] Une cabane dans les arbres- Chez Lastree

Lastree
Quand elle ouvrit les yeux, elle s'étira et s'ébroua pour chasser le froid qui engourdissait ses membres malgré la couverture qui la couvrait. Elle se releva et chercha du regard l'esprit protecteur qui avait veillé sur elle pendant son voyage au pays des rêves.

Elle sourit en reconnaissant Xeres et le remercia:



"Trugarez Xeres, je suis prête a rentrer cette fois, je crois que l'on m'attend."

Elle avait hâte, hâte de retrouver la chaleur d'autres bras, hâte de goûter à leur force et de se perdre dans leur douceur. Il était temps pour elle de rentrer chez elle ...
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Domdom
Combien de temps était il resté là , à l'orée de la forêt , à la lisière de deux mondes ?
Il n'en avait aucune idée et ne s'en souciait même pas : l'horloge du temps n'a rien à voir avec celle des sentiments.
Ce n'est qu'aux premières lueurs du jour qu'il vit réapparaître la silhouette qu'il attendait .
Domdomrajusta sa capuche , lança un dernier coup d'oeil à la lune et reprit la route de Kersplann.
Il tenait absolumentà être là pour le retour de sa compagne à la maison.
Les bras grands ouverts.

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Quatre murs et un toit...et un vieux chêne : http://kersplann.forumactif.net/
Lastree
[ Bien des mois plus tard ... ]

En attendant de partir vraiment, elle errait dans les ruelles de cette cité où elle avait tant reçu et tant perdu tout à la fois. Elle errait dans sa forêt et sur sa plage, ombre parmi les ombres, devenue invisible pour certains mais suffisamment présente pour entendre et noter les prémices d'un nouveau changement.

Les groupes et clans se formaient et se défaisaient au hasard de rencontres fortuites ou d'un battement de coeur ... improbables alliances, amitiés surfaites, amours volages ... et tout ce petit monde ne s'en apercevait même pas ... la plupart du temps.
Vaines futilités ... cette race humaine qui se croyait si puissante et supérieure était finalement bien fragile.

Qu'en était-il d'elle ?

Elle avait connu la vie d'une presque bête, en avait compris l'infinie richesse, en avait évaluer les limites et était revenue vers ses semblables ayant compris que finalement, c'était dans leur sociabilité que résidait leur plus grande force, mais aussi leur pires faiblesses.

Avait-elle envie de perdre cette humanité si durement gagnée ?

Etonnament non, et c'était à son enfant qu'elle devait cette envie de s'accrocher malgré les doutes et la lassitude qui la malmenaient bien trop souvent.

Les bras chargés d'un fagot de branchages et le dos ployant sous le poids d'un fils qui n'était plus vraiment en âge d'être ainsi porté, elle se décida d'aller passer le reste du temps qu'elle passerai à Vannes, dans son ancienne cabane. Après tout, il était temps de dévoiler à Elouen certains secrets de nature.

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Lastree
[ Initiation ...]

Ils avaient mangé chichement ... une poêlée de champignons sauvages aux châtaignes et un morceau de pain avaient fait l'affaire. Le bambin lui, avait prit son dessert au sein de sa mère, sein qui, après plus d'une année et demi de loyaux services, commençait à se tarir ... fatigue et langueur n'avaient jamais fait bon ménage avec allaitement maternel et l'ovate ne se sentait plus le courage de relancer la "machine".

Le petit rouquin s'en passait par ailleurs fort bien, et ce moment était plus excuse à leurs retrouvailles, que réel besoin nutritionnel ... l'échange de leurs regards, voilà ce pour quoi ils se serraient damnés l'un et l'autre, voulant tout donner et tout prendre de l'autre, sans concession, sans restriction non plus.

Quelle place avait-elle laissé à cet homme tant aimé ?

La petite voix qui parfois venait la taquiner, lui susurrait constamment ... pas assez, jamais assez ...

Elle se secoua pour fait partir la sensation d’échec qui l’envahissait une fois de plus et posa son regard gris sur Elouen qui déjà partait à la découverte de la deuxième pièce de la petite cabane, la chambre. Elle l’arrêta alors qu’il se trouvait sur le seuil en élevant légèrement la voix :


« Mon fils, il est temps … »

Le bambin se retourna d’un bloc, attiré par la voix calme de sa mère, tentant de retrouver l’équilibre qui l’avait quitté lorsqu’il s’était détourné de son but. Les prunelles vertes qui la fixèrent lui arrachèrent une grimace … pourquoi fallait-il qu’il ressembla à ce point à son père ?

« Mama ? »

Elle lui sourit, peu importait son géniteur, il était son fils à elle, il pourrait être celui de n’importe quel homme qui saurait l’aimer comme son propre enfant. Elle s’empara d’une poignée de champignon, vestiges de ce qu’ils n’avaient pas utilisé pour leur repas, plus un ou deux qu’elle gardait précieusement, puis s’avança vers lui jusqu’à s’agenouiller à ses pieds. Ce fut à son tour de lui sourire, il savait, comme à chaque fois qu’elle prenait cette attitude, qu’un moment important allait se jouer entre eux. Il enroula ses bras autour du cou gracile de sa mère, planta un baiser humide sur sa joue puis la relâcha, s’installant en tailleur devant elle :

« Quoi Mama ? »

Ebouriffant d’une main tremblante la chevelure cuivrée pour éloigner la pulsion qui la pressait de le serrer contre elle à l’en étouffer, l’ovate ouvrit la main et présenta les champignons à son fils.

« Sais-tu ce que c’est ? »

Il la regarda un instant d’un air grave puis se décida :

« A Mama, ‘pignons, mam bon Elouen »

Par la mère ! Que les jeunes enfants pouvaient paraitre idiots lorsque le langage leur faisait encore défaut !
Elle acquiesça et lui répondit doucement :


« Oui mon cœur, ce sont des champignons, et certains sont très bon en effet. Seulement ils ne le sont pas tous, et certains peuvent rendre malade celui qui ne sait les reconnaître, voit celui-ci … »

Et de lui montrer une magnifique amanite à la coiffe pourpre constellées de points blanchâtres …
Il tendit la main pour s’en saisir … Elle le laissa faire et poursuivit :


« Il est très beau n’est-ce pas ? »

Il hocha la tête et le lui rendit docilement, n’essayant pas cette fois de le porter à sa bouche comme il avait coutume de le faire avec la plupart des objets qu’il croisait. Elle lui sourit et reprit :

« Tu n’y a pas goûté ? Grand bien t’en a prit, tu aurais été malade, aurait vomit et aurait eut très mal au ventre. Ce champignon n’est pas bon pour les hommes, nous nous en servons parfois, dilué dans du lait, pour faire fuir les insectes de nos plantations, tu as déjà du me voir faire avec notre maïs. Certains druides s’en servent également dans certaines cérémonies rituelles, mais je t’expliquerai cela plus tard … »

Lui parler de ceux qui tentaient de communiquer avec les anciens par la transe ne lui aurait été d’aucune utilité, et bien trop abstrait pour sa jeune cervelle …

Ils passèrent ainsi une bonne heure à reconnaître les champignons comestibles, et ceux qu’il ne fallait absolument pas manger, alternant jeux et périodes plus sérieuses.

Une fois la leçon terminée, elle jeta tous les champignons restant au feu, lui expliquant que si un bon champignon en avait touché un mauvais, il n’était pas prudent de le consommer. Enfin, ils se lavèrent soigneusement les mains, presque religieusement et se pelotonnèrent l’un contre l’autre le temps d’un câlin … Elle ne fut pas longue à sentir la respiration de son fils se faire plus lente et plus profonde … Il aurait besoin de toute son énergie pour ce qui allait suivre ...

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