Domdom
Ploc
ploc
ploc..ploc
Domdom regardait la terre tomber à intervalles réguliers sur la caisse en bois posée au fond du trou.
Les yeux rougis par les larmes versées , les jambes flageolantes, il tenait les petites mains de Gaëlle et Théaodora dans les siennes , juste au dessus de la fosse où reposerait dorénavant le corps inanimé de lAmour de sa vie.
Un peu plus loin , se tenait Mary , la gouvernante , Valérien dans les bras.
Dom avait tenu à ce que les enfants assistent au dernier au revoir à Lysannabelle , car , malgré leur jeune âge , ils se devaient de comprendre que nul nest éternel et que la mort fait aussi partie de la vie.
Et puis , il ne voulait surtout pas que les gosses puissent ressentir plus tard , ce manque de lau revoir , si important pour faire le deuil dune personne aimée , trop tôt disparue.
C était surtout vrai pour Theadora , la fille de Lys , qui , même si elle avait peu connu sa maman (en fait, elle avait élevé par sa tante , en Limousin) nen avait pas moins tissé des liens très fort avec elle ,ces derniers temps.
Une semaine une semaine déjà que Lys avait rendu son dernier soupir , la main dans celle de son compagnon , quelle avait tout dabord fui , puis fait rappeler , sentant sa dernière heure arrivée.
Lencapuché lui en avait été reconnaissant , il naurait pas supporté de ne pas être présent pour fermer les yeux de celle qui avait partagé sa vie et tant de merveilleux moments.
Le cimetière de Fougères , baigné dun doux soleil printanier était silencieux , comme si tout sétait arrêté dun seul coup , le temps de rendre hommage à la blonde aux yeux lapis lazuli.
On entendait seulement le râclement de la pelle du fossoyeur, soulevant la terre et la laissant tomber dans le trou , sur le cercueil , dans un bruit mat.
Dom lâcha les mains des filles , saccroupit , prit une poignée de terre dans la main et en versa le contenu dans une pochette quil referma , baisa et rangea bien soigneusement dans sa besace, posée à ses côtés.
Il ne garderait que peu de choses lui rappelant son ange blond : juste sa belle robe blanche (sa préférée) et cette poignée de terre
Le regard du brun accrocha celui des deux petites filles : lair grave, les yeux fixant la caisse de bois, elles semblaient prendre conscience de la gravité du moment .
Le Normand , après sêtre conscienceusemment épousseté les mains , leur passa ses bras autour des épaules et les plaqua chacune contre sa poitrine , puis , leur dit , la voix embrumée par lémotion :
Mes enfants , maman nous a quittés pour faire un voyage , mais nous la reverrons un jour , nous nous retrouverons tous ensemble et nous serons heureux .
Doù elle est , par delà les nuages , Maman nous voit , nous protège et nous aime
Dun geste , Dom intima au fossoyeur darrêter de pelleter la terre
Domdom regardait la terre tomber à intervalles réguliers sur la caisse en bois posée au fond du trou.
Les yeux rougis par les larmes versées , les jambes flageolantes, il tenait les petites mains de Gaëlle et Théaodora dans les siennes , juste au dessus de la fosse où reposerait dorénavant le corps inanimé de lAmour de sa vie.
Un peu plus loin , se tenait Mary , la gouvernante , Valérien dans les bras.
Dom avait tenu à ce que les enfants assistent au dernier au revoir à Lysannabelle , car , malgré leur jeune âge , ils se devaient de comprendre que nul nest éternel et que la mort fait aussi partie de la vie.
Et puis , il ne voulait surtout pas que les gosses puissent ressentir plus tard , ce manque de lau revoir , si important pour faire le deuil dune personne aimée , trop tôt disparue.
C était surtout vrai pour Theadora , la fille de Lys , qui , même si elle avait peu connu sa maman (en fait, elle avait élevé par sa tante , en Limousin) nen avait pas moins tissé des liens très fort avec elle ,ces derniers temps.
Une semaine une semaine déjà que Lys avait rendu son dernier soupir , la main dans celle de son compagnon , quelle avait tout dabord fui , puis fait rappeler , sentant sa dernière heure arrivée.
Lencapuché lui en avait été reconnaissant , il naurait pas supporté de ne pas être présent pour fermer les yeux de celle qui avait partagé sa vie et tant de merveilleux moments.
Le cimetière de Fougères , baigné dun doux soleil printanier était silencieux , comme si tout sétait arrêté dun seul coup , le temps de rendre hommage à la blonde aux yeux lapis lazuli.
On entendait seulement le râclement de la pelle du fossoyeur, soulevant la terre et la laissant tomber dans le trou , sur le cercueil , dans un bruit mat.
Dom lâcha les mains des filles , saccroupit , prit une poignée de terre dans la main et en versa le contenu dans une pochette quil referma , baisa et rangea bien soigneusement dans sa besace, posée à ses côtés.
Il ne garderait que peu de choses lui rappelant son ange blond : juste sa belle robe blanche (sa préférée) et cette poignée de terre
Le regard du brun accrocha celui des deux petites filles : lair grave, les yeux fixant la caisse de bois, elles semblaient prendre conscience de la gravité du moment .
Le Normand , après sêtre conscienceusemment épousseté les mains , leur passa ses bras autour des épaules et les plaqua chacune contre sa poitrine , puis , leur dit , la voix embrumée par lémotion :
Mes enfants , maman nous a quittés pour faire un voyage , mais nous la reverrons un jour , nous nous retrouverons tous ensemble et nous serons heureux .
Doù elle est , par delà les nuages , Maman nous voit , nous protège et nous aime
Dun geste , Dom intima au fossoyeur darrêter de pelleter la terre