Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
19 juillet 1458 = La blonde Sénéchal de l'Ost béarnais, Dancetaria Dame de Sévignacq, disparait, emportée brutalement par les fièvres alors qu'elle était chez les soeurs. Hommage, et fin de sa belle histoire.

[RP] Quand un rayon de soleil rejoint le ciel

--Soeur_elisabeth
RP Privé :

Suite à l’irl, ljd Dancetaria doit abandonner les RR à son grand regret... mais la vraie vie prime.
Ce rp a lieu avec son accord, afin d’achever le rp de Dance tout en respectant les désirs de sa joueuse qui avait certains projets pour elle et Aime.

Ceux qui désirent intervenir en respectant les actions précédentes, demanderont l'accord des ljd Ptit ou Aime, ce afin de préserver ce rp dans la continuité de ce que vivait la blonde Dance. Donc mp avant.
Merci à vous.




Soeur Elisabeth :



[19 juillet à Pau, devant l’auberge du Casteth]


Dans un grincement de ferraille, le petit chariot de teinte marron s’arrêta devant l’auberge du Casteth. Drôle d’équipage que celui qui arrivait en ces premières heures de cette matinée de juillet, où la petite place s’éveillait à peine. Trois religieuses, dont une qui maniait les rênes et lança un regard à ses deux compagnes.

- allez y mes sœurs, je vous attends en veillant sur elle.

Un regard sans lumière par-dessus son épaule, vers l’arrière de la charrette et un tas de couverture bleu foncé, un sac de toile déposé à côté. Elle suivit des yeux les deux religieuses qui disparurent à l’intérieur de la bâtisse, une fois la porte refermée derrière elles.

Son regard parcourut la façade de l’auberge, s’attardant sur les fenêtres avant de faire le tour de la place et de s’arrêter sur le casteth de l’autre côté. Pourquoi fallait il que régulièrement elles annoncent de telles nouvelles. Aristote n’avait il donc pas pitié des pauvres gens qui ne demandaient qu’à vivre en paix.
Un court instant s’était écoulé lorsque ses compagnes de voyage ressortirent.


- il n’est pas ici mais la vieille femme gardant la taverne nous a indiqué l’étage et nous allons la transporter dans sa chambre, annonça sœur Elisabethvous resterez toutes les deux à la veiller pendant que j’irai retrouver le jeune homme.

Acquiescement de la tête et elle mit pied à terre, se dirigeant vers l’arrière du chariot en faisant un signe à l’autre religieuse. Avec précaution, elles descendirent une paillasse renforcée de bois qui servait de brancard et suivirent Elisabeth dans l’auberge, saluant la femme qui se tenait là et leur indiqua l’étage et un numéro de chambre.

Les trois religieuses disparurent quelques minutes dans l’escalier, avant que l’une ne redescende et s’adresse à la tavernière de fortune..


- je vous demanderai de ne rien dire à personne, tant que je ne reviens pas avec son ami… qu’Aristote me donne du courage murmura t elle en sortant de la taverne.

Un regard vers le casteth, un soupir et elle s’y dirigea d’un pas rapide. On lui avait dit que le jeune lieutenant se trouvait à la prévoté et que le Prévôt pourrait la renseigner. Un sourire et une voix douce au garde.


- bonjour, je cherche le jeune Aimelin mais je désire tout d’abord rencontrer le prévôt, on m’a dit que c’était une de ses amies. C’est une affaire d’une grande importance.

Un peu surpris, le garde indiqua de la main, le couloir de la prévôté.

- bonjour ma soeur, Dame Célénya notre Prévôt doit se trouver dans l’un des bureaux, je l’ai vu entrer il y a peu, ainsi que le lieutenant.

Il la suivit des yeux avant de reporter son attention au devant de lui, de l’autre côté de la place d’où venait la femme. Une religieuse qui avait quelque chose d’important à faire ne présageait rien de bon.
Aimelin
[Pendant ce temps dans son bureau Prévôté]


Le jeune lieutenant lève le nez et regarde d’un air amusé le soldat Ernest, messager de la prévoté. Une pile de dossiers d’un côté, posée sur une table, déjà deux gros dossiers sur les bras il semble réfléchir à la solution pour sortir du bureau avec un maximum de poids.

Hé bien Erernest, vous avez un soucis ?
n… n.. no… nooon lieu.. t.. t… tenant


Petit haussement de sourcils avant de replonger dans son dossier, essayant de ne pas rire. Il l’aimait bien ce jeune messager, même si son bégaiement le perturbait et l’agaçait souvent, le jeune béarnais n’étant pas toujours des plus patients.
Un bruit sourd le fait lever à nouveau les yeux pour apercevoir Ernest à quatre pattes en train de ramasser un dossier sous la table.

Soupir de l’ébouriffé qui abandonne sa plume et vient à la rescousse du soldat.


prenez d’abord ces deux dossiers et vous reviendrez apres.
Ce sont les plus urgents notre Prévôt désire les voir en premier. Attenti…


Bouumm !! … trop tard.
Grimaçant, Ernest se relève apres une rencontre de la table avec le haut de sa tête et remet sa casquette à l’endroit puis reprend les deux dossiers pendant qu’Aime lui ouvre la porte.


m.. m.. mer… ci.. mon l.. li… lieut.. te.. nant
allez filez avant de vous blesser d’avantage


Un regard dans le couloir pour s’assurer que les dossiers vont dans la bonne direction et il referme la porte, laisse son regard partir vers la fenêtre avant de s’y diriger. La place est encore calme et la chaleur va bientôt l’envahir en même temps que le monde.

Il se penche un peu pour jeter un œil dans la direction de son auberge espérant pouvoir y aller en fin de matinée. Depuis que sa blonde est partie se reposer, il oublie parfois de veiller à l’approvisionnement et ce matin, comme souvent, il a oublié. Sa grand mère lui disait toujours : lorsqu'on n'a pas de tête Melin, on a des jambes.


Espérons que Mathilde aura pensé à le faire murmure t il en rejoignant sa place. La vieille femme qui vient l’aider quand il est seul, lui sert souvent de tête et ne se gêne pas pour lui faire des reproches quand elle le trouve trop énervé ou fatigué. Il a beau lui dire que tout va bien, Mathilde est à bonne école avec Dance et ne lui laisse rien passer.

Petit sourire en pensant à sa belle blonde qui ne devrait plus tarder à revenir. Elle lui manque, ils ne se sont plus quittés depuis octobre et chaque séparation n'en finit plus. La tête dans ses pensées il reprend sa plume qui l'attend.

_________________
Ptitmec13
[Bureau du Prévost - Casteth de Pau]

La blonde Prévost travaillait à son bureau la porte ouverte. Elle était toujours disponible pour ses agents et avait pris l'habitude de toujours laisser sa porte ouverte lorsqu'elle travaillait.
Appliquée à la rédaction de son annonce, bien penchée sur son parchemin, la langue légèrement sortie sur le coté, on ne la voyait guère derrière ses piles de dossiers. Faut dire qu'avec les deux trublions de Mauléon et Orthez, elle avait de quoi faire...

Le silence régnait dans la prévosté, ils vaquaient tous aux occupations liées à leurs fonction, pourtant des bruits de pas accompagnés de froissement de tissu lui firent relever la tête.
Elle s'attendait à voir Dame Melian arriver dans son bureau.. Elle avait la même démarche, discrète, presque silencieuse, toujours avec ces bruissements d'étoffe.

Enfin la silhouette de la sœur se présenta dans l'ouverture de la porte, hésitante elle avait l'air de chercher quelqu'un. Célénya se demanda ce que pouvait bien faire une nonne dans ces locaux.
Ptit se leva pour se montrer.


Bonjour ma sœur,

Elle s'avança vers elle puis se présenta.

Je suis Célénya Océalys, Prévost des Maréchaux.
Vous aviez l'air de chercher quelqu'un... ou quelque chose... Peut-être pourrai-je vous aider?

_________________

Lieutenant Chef de Prévosté
--Soeur_elisabeth


Soeur Elisabeth :



[19 juillet au matin, bureau du Prévost - Casteth de Pau]


Elle avait suivi la direction que lui avait montrée le garde, et franchit les portes laissées ouvertes, regardant autour d'elle. Il lui semblait être venu une fois dans ces locaux.

Au tout début où elle était au couvent, elle avait eu quelques problèmes avec ce mécréant de Fernand qui s'amusait à dérober le maïs que les soeurs plantaient dans le jardin. Pris sur le fait, ce manant avait dit que c'était pour nourrir ses malheureuses poules, mais connaissant le bougre, la religieuse lui avait fait passer l'envie de venir picorer à grands coups de balais.
Comble de tout, le Fernand avait porté plainte pour agression mais heureusement le Prévôt de l'époque, homme bedonnant et croyant, avait classé le dossier.
Soeur Eli était donc venue le remercier et depuis, elle n'avait plus eu affaire à la justice.

Elle sortit de ses réflexions, et resta perplexe dans le couloir à quelques pas des portes. Plusieurs portes voila qui n'arrangeait pas les affaires de soeur Elisabeth qui avançait doucement regardant à droite et à gauche.

La seule porte ouverte lui arracha un petit soupir de soulagement. Elle ne voulait pas tomber sur lui avant d'avoir trouvé le Prévôt. Elle se pencha un peu pour jouer la curieuse et vérifier qui occupait ce bureau mais n'aperçut que quelques cheveux blonds derrière une pile de dossiers. Aristote parfois ne l'aidait vraiment pas dans sa tâche et elle se promit de remédier à ça lors de sa prochaine prière.

Elle se remémora les quelques discussions qu'elle avait eu avec la jeune dame de Sévignac... un beau brun, lui avait elle souvent dit. La personne était blonde donc elle pouvait s'avancer sans crainte. Elle fit quelques pas et s'arrêta dans l'encadrement de la porte au moment où la dite jeune femme levait les yeux vers elle.

Elle sourit en la voyant s'approcher et fit un pas en avant.


- bonjour mon enfant.

Apres un petit regard autour d’elle, la religieuse fixa la jeune femme blonde qui se trouvait devant elle. Célénya, c'était le prénom que lui avait donné la jeune femme. Elle enchaina d'une voix douce qu'elle modéra afin que personne n'entende.

- je me présente soeur Elisabeth.
J'appartiens au couvent sis de l'autre côté de la ville et l'on m'a dit que vous pourriez m'aider à trouver le jeune Aimelin.


Elle regarda dans le couloir.

- je ... pourrais je m'asseoir quelques minutes ? je dois d'abord vous entretenir brièvement de l'objet de ma visite.

Elle n'était plus toute jeune la religieuse, et entre la veillée de la nuit, l'arrivée à l'auberge et maintenant la prévoté, elle sentait ses jambes fatiguer, surtout à la pensée des durs moments qui allaient suivre.

Ptitmec13
[19 juillet au matin dans la salle des tortur... le bureau du Prévost - Casteth de Pau]

Ptit regardait la sœur avec un regard franc et l'écoutait attentivement. Une nonne dans la prévosté cela pouvait paraître étonnant, encore plus si elle baissait la voix pour ne point se faire entendre de l'extérieur.
Le couvent... de l'autre coté de la ville... pourquoi son esprit allait-il déjà vers la belle blonde?
Le regard de la visiteuse vers le couloir lui fit comprendre qu'il valait mieux fermer la porte.
Pourquoi le beau brun? Hum.. mais qu'était-il donc arrivé?
Un haussement de sourcil du à l'étonnement pointa, tout cela avait surement un rapport avec Dance.


Aimelin doit être dans son bureau à cette heure ci, à remplir ses rapports de la nuit.

Ce disant elle avait refermé la porte et présentait un siège à la pieuse femme.

Mais je vous en prie, prenez donc siège. Souhaitez vous boire quelque chose? Je puis vous proposer du jurançon bien frais... ou du ratafia si vous préférez...

Puis pendant qu'elle préparait 2 timbales magnifiquement étamées elle continua.. avec quelque hésitation tout de même, se demandant bien si au final elle souhaitait le savoir.


Que me vaut le... plaisir... de votre visite?
_________________

Lieutenant Chef de Prévosté
Dotch
[Dans les bureaux de la prévôté]

Depuis quelques jours, la Duchesse de Saint Florentin, avait décidé d'aider un peu sa ville ainsi que le Comté. Se renseignant sur les différentes charges qu'elle pouvait occuper, elle se rendit compte qu'elle pourrait se rendre utile en tant que chef maréchal de la ville d'Orthez. Ses hommes d'armes n'avaient pas grand chose à faire en Béarn, puisque la Comtesse d'Armentières ne disposait pas de l'autorisation pour se déplacer au delà des frontières de la province. Ils s'entrainaient au corps à corps, au maniement de différentes armes, affutaient leurs armes, se divertissaient quand la fin de journée arrivait... La Duchesse avait donc décidé de trouver à son capitaine, ce même homme qui avait mené l'armée "Ad gloriam" à Pau pendant quelques mois, une toute nouvelle activité : patrouiller pour la maréchaussée.

La Comtesse avait déposé candidature auprès de la Dame Lasson et avait suivi comme quiconque voulait entrer dans la maréchaussée une formation. Formation qu'elle avait suivi avec assiduité et dont elle n'avait pas manqué de retranscrire tout le contenu à son capitaine. La De Cassel avait prévu une organisation fine, chaque matin elle aurait un entretien avec Victor afin qu'il lui fournisse un rapport détaillé de ses patrouilles. Elle n'aurait alors plus qu'à consigner tout cela dans les différents registres qu'elle devait tenir à jour à la prévôté.

Son "enseignement" avec le Lieutenant Philios s'était déroulé relativement vite et bien. Il faut dire que la Duchesse de part ses expériences diverses et variées disposaient déjà de bonnes connaissances en la matière. Terminée, heureuse d'avoir réussi ses examens, elle prêta serment puis reçu son insigne de Chef Maréchal. Dotch ne savait pas si Aimelin savait qu'elle avait déposé candidature à la prévôté, si Cécé l'avait prévenu, elle souhaitait néanmoins partager ce moment avec lui.

De couloir en couloir, elle pressa le pas pour rejoindre le bureau du Seigneur d'Etampes. "Dommage je n'ai pas fait faire une tarte aux pommes" pensa-t-elle. S'il y avait un rituel fréquent entre la suzeraine et son vassal, c'était le partage d'une bonne tarte aux pommes avec un verre de vin dans un salon chez l'un ou chez l'autre. Tant pis ils feraient sans pour cette fois. Dans sa robe parme taillée dans un luxueux tissu venant d'Italie, la Comtesse arriva devant la porte du bureau du Lieutenant.

D'humeur joyeuse, elle avait envie de faire une blague à son ami, elle réfléchit quelques instants. Elle décida de lui faire une petite frayeur... Elle prit une voix grave masculine et frappa trois grand coups de poigns à la porte


Aimelin de Millelieues, ouvrez cette porte où nous l'enfonçons.

Deux nouveaux coups frappèrent à la porte. Dotch l'attendait derrière la porte larges sourire aux lèvres. Elle avait hâte de voir sa tête lorsqu'il verrait que c'était la blonde qui s'amusait avec son insigne de chef maréchal accroché à sa robe pour l'occasion.
_________________
Aimelin
[Pendant ce temps dans son bureau Prévôté]


Appuyé contre le dossier de son fauteuil, il mâchouille sa plume, fâcheuse habitude qu'il a pris depuis novembre 56 qu'il est entré à la Prévôté. Une missive qu’il tient posée sur ses genoux, il s'est tourné vers la fenêtre et il rêve. Tout est si calme, même les mouches dorment et ont suspendu leur vol, seul le soleil fait danser timidement une petite "bande de lumière pleine d'étincelles vivantes et de valses microscopiques"* qui s’amuse avec ses yeux gris et l’oblige à fermer les yeux. Les images de son passé dans le sud ressurgissent. Son oncle et sa tante, Loïs... où sont ils.

Son regard se reporte sur le parchemin qu’il tient, ses yeux en parcourent à nouveau les mots couchés par une plume qui s’est appliquée à en dessiner la moindre lettre.


Aimelin de Millelieues, ouvrez cette porte où nous l'enfonçons.

Le jeune gars sursaute, les mouches se réveillent, la petite bande de lumière quitte ses yeux et la plume mâchouillée reste suspendue entre ses doigts lorsqu'il l'enlève de sa bouche de peur de l'avaler.

Enfoncer ma porte, mais qu'est ce que ... en voila des façons ! vais lui montrer moi si on enfonce les portes de la prévôté.. c'est pas lui qui va se faire latter par Yolaine.

La mine renfrognée, pestant à voix basse contre l'importun qui ose venir troubler le calme et menacer de destruction un bien comtal, il pose sa missive, garde sa plume en main et se lève pour se diriger d'un pas décidé vers la porte. Et puis pourquoi n'ouvre t il pas ce bougre plutôt que de s'égosiller dans le couloir au risque de réveiller le Casteth tout entier pense t il en mettant la main sur la poignée.

Froncement de sourcils, mine des mauvais jours, il ouvre la porte d'un geste brusque, agitant sa plume d'un air menaçant et lâche aussitôt.


enfoncer ma porte je voudrais bien vous y voir ...

Il se rend compte que le bougre n'est autre qu'une femme blonde fort jolie, vêtue d'une robe non moins jolie, se tenant devant lui avec ce sourire qu'il lui connait depuis si longtemps, s'amusant avec un insigne de Chef Maréchal accrochée à sa robe. Petite seconde de réflexion, à y bien réfléchir, toutes les femmes qui l'entourent sont jolies. En fait, la femme se tenant devant lui n'a rien à voir avec le bougre qu'il imaginait et il reste la bouche ouverte apres que le dernier mot soit parti se cacher derriere lui, envahi par la honte.

heu.. pard... je croy.. beaux ye.. enfin.. votre grac.. pourquoi bégaye t il comme ça l'ébouriffé, Ernest l'aurait il contaminé ? ... Dotch ?

Il lève les yeux au ciel et range rapidement sa plume qui va rejoindre ses petits mots derrière son dos, et s'écarte en s'inclinant avec son habituel sourire complice, désignant la pièce de sa main... si m'dame la Duchesse veut bien entrer dans mon humble demeure de labeur

Porte refermée, il repense à l'insigne épinglé et s'approche, ses yeux gris fixés sur le petit objet qu'il désigne de sa plume.

Tu .. c'est l'insigne de ... il est à toi ?

Par moment il a de ces questions idiotes mais il les assume toujours.


_________
* pris à A. Daudet "les vieux"
_________________
--Soeur_elisabeth


Soeur Elisabeth :


[Bureau du Prévôt]


Le fauteuil sur lequel elle prit place soulagea ses jambes et un sourire répondit à la proposition de la jeune Prévôt.

Je crois qu’un peu de jurançon ne me fera pas rejoindre l’enfer et me donnera un peu de courage pensa t elle. Apres tout, elle goutait bien au vin de messe alors un peu de vin offert ne pouvait pas lui faire de mal.

Que me vaut le... plaisir... de votre visite?

Nul doute que la jeune femme changerait d’avis sur sa visite une fois qu’elle aurait pris la parole. Elle laissa la timbale arriver jusqu’à elle et en bu une gorgée, savourant cette courte seconde où le doux liquide s’écoula dans sa gorge. Peut être allait il adoucir ses paroles, ce dont elle doutait.

- les enfants du Tres Haut viennent souvent se reposer chez nous, parfois pour y soigner quelques maux du corps ou de l’âme.

Parler de la jeune Dame sans trop en dire pour l’instant.

- ma visite concerne une jeune femme blonde venue se reposer, Dame Dancetaria de Sévignacq. Jeune femme fort jolie et d'une gentillesse qui nous a toujours touché à chacune de ses visites.
La fatigue qui s’était glissée en elle s’atténuait et elle était radieuse en me parlant de ce jeune homme qu’elle avait hâte de rejoindre. Je crois qu’elle nourissait de doux projets avec lui et la flamme qui éclairait ses yeux à chaque fois qu’elle prononçait son prénom me faisait sourire.


Elle détestait ce qu’elle allait dire, et ne se rendait pas compte qu’elle parlait au passé. Etant la plus âgée des soeurs qui logeaient au couvent, la mère supérieure la désignait toujours pour les affaires délicates, et c'est avec appréhension qu'à chaque fois, la femme faisait de son mieux pour atténuer les peines que provoquaient souvent ses paroles.

Elle regardait la jeune femme avec bienveillance, pensant qu'elle pourrait être sa fille. Comment lui dirait elle cela si c'était le cas et comment allait elle l'annoncer à son ami ? Elle qui vouait sa vie au Très Haut devait souvent faire travailler son imagination pour trouver les bonnes paroles au bon moment. Dire juste le nécessaire, le plus dur à dire serait dit en présence de ce jeune homme. Une religieuse dans les bureaux de la prévôté, cela devait paraitre plus que curieux à la jeune blonde en face d’elle, et elle voyait une certaine curiosité mêlée d’inquiétude dans son regard.

Elle retardait le moment mais devait continuer, justifiant sa visite à la jeune Célénya.


- lors de ses précédentes visites afin de se reposer, elle m’a parlé de vous comme d’une amie, et c’est pour cela que je préfèrerais que vous soyez là quand je rencontrerai Aimelin.

Elle se décida à lâcher la phrase maudite.

- j’ai une bien triste nouvelle à lui annoncer

Elle ne pouvait en dire davantage tant qu'il n’était pas là.
Ptitmec13
[ Bureau du Prévost.. Toujours le 19 juillet]

Ptit remplit une timbale de jurançon pour la soeur et se servit quelque chose de plus fort pour elle.. surement un pressentiment que c'est ce qu'il lui faudrait.
Elle tendit le doux breuvage à Elisabeth puis pris une gorgée de calva. Pendant qu'elle sentait la douce brûlure du liquide progresser elle écoutait attentivement la nonne, glissant quelques phrases lorsque les pauses se faisaient.


Une amie très chère à mon cœur en fait de même régulièrement.

Ha ben justement c'était d'elle qu'il était question. Elle acquiesça aux dires de sœur Elisabeth.

Dance a une joie de vivre à toute épreuve. Ses retraites dans votre couvent la font revenir chaque fois encore plus d'attaque. Avec Aime, il se sont vraiment trouvés tous les deux. J'adore les voir ensembles, ils sont si heureux, comme si rien ne pouvait les atteindre.


Puis une gène aux paroles de la sœur.. Pourquoi utilisait-elle le passé? mais la question resta dans ses pensées, comme si elle ne voulait pas comprendre, elle refusait de comprendre.
Elle se dirigeait déjà vers la porte pour faire sommer le garde quand la dernière phrase lui glaça le sang, confirmant la vérité qu'elle ne voulait pas voir.
Elle ouvrit la porte énergiquement, la main restant sur la poignée mais la tête tournée vers la sœur elle fit un pas dans le couloir.


Je vais le faire appeler.

PAF... Et deux dossiers par terre.. 2
S'empêtrant les pieds dans l'amas de feuilles et porte document au sol, elle faillit choir ne devant son équilibre qu'à sa main qui s'accrocha à la poignée comme un naufragé s'accroche à une branche.


Erernest.. vous tombez bien vous!!

Elle s'accroupit pour ramasser les dossiers tombés et en refaire un tas plus que bancal dans les bras du garde qui soupirait déjà. Elle lui indiqua une console pas très loin de la porte.

Posez ça là!! Et allez moi me chercher le Lieutenant Aimelin.
M..maiis.. j..je.. j'en..
Oui oui je sais bien... Vous en venez.. Les dossiers viennent pas d'Irlande hein.. Erernest, c'est urgent, et ne vous perdez pas en route!!!
Er..Er.. rr.. nest, Da.. dam..me!
Oui rho Erernest.. j'appuie pas assez sur le rrrr c'est ça? C'est pas le moment de discuter de cela! Filez et allez me chercher le Lieutenant!!

Elle le poussa gentiment dehors et referma la porte pour se tourner vers la sœur.

Ça ne devrait pas demander trop longtemps pour qu'il arrive. Enfin cela dépend si Aime devine du premier coup la fin des phrases de notre garde.

Elle esquissa un sourire en coin en pensant à leur jeu continuel, la non-patience du Lieutenant quand il s'agissait d'information n'était plus un secret pour elle.
_________________

Lieutenant Chef de Prévosté
Dotch
[Dans les bureaux d'Aimelin]

Dotch ne put se retenir de rire en voyant la tête de son vassal. Elle savait que ça allait lui échauffer l'esprit d'entendre quelqu'un vouloir défoncer sa porte.

Voilà que son ami bégayait, une attitude fort étonnante chez l'individu, lui qui était plutôt habituellement direct. Qu'est ce qui le troublait ? Etait-il plongeait dans une de ses nombreuses réflexions qui l'entrainait au dessus de tout le monde, loin de ce qui l'entourait ?


Et oui c'est bien moi Aimelin. Je n'aurai osé défoncer ta porte tu sais... je pense même que j'aurai eu bien du mal... c'est qu'elle est costaud cette porte

Lui laissant passage libre pour passer, elle entraîna dans le bureau du Lieutenant en lui faisant un clin d'œil. La Duchesse s'installa sur un des fauteuils à accoudoir de la pièce. Elle avait envie de rire, en écoutant Aimelin, elle y mettait du sien mais son sourire sur son visage trahissait son envie.

Elle trifouilla son insigne en tirant légèrement sur sa robe pour le mettre en avant


Ah tu as remarqué mon insigne ?

Et bien oui, c'est à moi je ne l'ai pas dérobé à un agent de la maréchaussée pour me le procurer.

Figures toi que j'ai passé la formation de CM pour donner du travail à mes hommes qui s'ennuient profondément. Du coup, je vais pouvoir t'embêter tous les jours dans les couloirs de la prévôté.


Elle baisse d'un ton sa petite voix

En plus des soirs où nous nous voyons, il va te falloir me supporter la journée... j'en suis désolée pour toi.

Dotch rigola une nouvelle fois. Cette journée était particulièrement égayante pour la Comtesse, il y a des jours comme cela où vous avez l'impression que tout vous sourit, même si les événements ne sont pas d'une importance cruciale.

Dis moi, est ce que mon vassal aurait un peu de temps pour une petite ballade dans la vallée ? Mon faucon n'a pas chassé depuis quelques jours et il aurait bien besoin de se dégourdir les ailes.
_________________
Aimelin
[Dans le bureau du jeune Lieutenant]


Haussement de sourcils et sourire.

tu es CM ? félicitations et bienvenue parmi nous. Tu verras, l’ambiance de la Prévôté est agréable.

Petit air espiègle après son murmure et il prend la même voix pour lui répondre en se penchant vers elle.

heureusement que nous sommes seuls sinon certains penseraient que nous nous voyons pour la bagatelle il s’appuie ensuite sur son bureau face à elle en soupirant et poursuit d’une voix normale … si tu savais le nombre de maitresses que l’on me prête en Béarn, les deux récentes sont nos deux ex Coms d'ailleurs, que du beau monde.. alors que je ne vois que mon ange blond depuis tant de mois.

Il prend place dans le fauteuil à côté d'elle en souriant. Cet anneau qu'il lui avait donné et qu'elle gardait sur elle, comme lui gardait le sien.

Elle m'a parlé de mariage, d’ailleurs tu étais avec nous ce soir là en taverne à Orthez.. il lui sourit… le soir où elle t’a aussi demandé d’être sa marraine.
Elle est si heureuse. En revenant de ton Domaine, elle m'a dit en riant "elle est ta suzeraine et bientôt ma marraine, c'est notre famille".


La belle blonde et lui étaient tombés amoureux lorsqu’ils s’étaient croisés la première fois au Casteth sous le mandat de Varden et apres Vae leurs liens étaient devenus indestructibles, se renforçant au fil des jours. Pourtant il était inquiet pour elle, l'entrain l'avait abandonné, la déception l'avait gagnée et les évènements déplorables pendant le mandat de Vanyel avaient fini de la dégoûter de ce comté où elle ne se sentait plus libre de penser ni libre d'agir sans qu'on la juge. Il repensa à cette missive où elle lui disait son souhait de partir et de ne penser qu’à eux, et de profiter de leurs vrais amis.

La question de sa blonde amie le tire de ses pensées.


Dis moi, est ce que mon vassal aurait un peu de temps pour une petite ballade dans la vallée ? Mon faucon n'a pas chassé depuis quelques jours et il aurait bien besoin de se dégourdir les ailes.

Petite grimace au mot vassal, il a tendance à oublier ce titre auquel il ne s’habitue pas et qui pourtant le rend si fier d'être lié ainsi à cette femme qu'il admire et qui lui a sauvé la vie. L'amitié qui les unit depuis qu'ils ont travaillé ensemble au conseil est comme ce lien entre Dance et lui : indestructible. Sourire qui suit à l’évocation d’une ballade.

Ton vassal trouvera toujours du temps pour toi et chasser avec cet animal m‘intéresse au plus haut point.

Puis son sourire disparait pour laisser place à un visage grave.
Il ouvre la petite poche de son ceinturon et en sort l'anneau qu'il regarde avant de le montrer à la blonde Comtesse.


s'il m'arrivait quelque chose je veux que l'on donne cet anneau à Dance et si nous disparaissions en même temps, je veux que tu gardes le mien.

Un petit sourire pendant qu’il regarde vers la porte en remettant le précieux anneau à sa place, espérant qu’Ernest a apporté les dossiers à bon port.
_________________
--Garde_ernest
Garde Ernest :


[de chez le Prévôt au bureau du lieutenant]


M… mm.. mais ou.. oui p… ppp.. pr.. Prév… vv… vot

Pourquoi fallait il toujours qu’on l’appelle Erernest. Ernest c’était donc si difficile à dire que la plupart l’appelait autrement ?
Il regarda la blonde prévôt la bouche ouverte .. P.. pourquoi d.. d.. ir.. d.. Irlande ? Même en pensant il ne pouvait s’empêchait de bégayer lorsqu’il était énervé.

De toute façon ça n'était pas le moment de se poser des questions, et il n’avait pas le choix, vu que la blonde le poussait dans le couloir. Il tourna la tête pour essayer d’en placer une mais se laissa faire en priant Aristote de lui venir en aide.


Je v … la porte fermée face à lui lorsqu’il se retourna, laissa sa phrase en suspend, ce qui parfois valait mieux pour son interlocuteur.

Bon, il lui fallait retourner chez le Lieut et lui dire de venir chez le Prévôt, ce qui allait encore l’obliger à faire des phrases plus longues et il commença à s’y préparer tout en parcourant les quelques dizaines de pas qui séparaient les deux bureaux en murmurant…
lieu lieut te nant le pr prév vot v vous at tend sourire du garde, il n’était pas mécontent de sa phrase qu’il répéta jusqu’à ce qu’il se trouve devant la porte concernée... lieu lieut te nant le pr prév vot v vous at tend

Deux coups toqués avant de suivre du regard une jeune femme qui arrivait et semblait chercher quelqu’un.
Sourire aimable en tournant sur lui-même pour la suivre des yeux pendant qu’elle disparaissait au bout du couloir, avant de réaliser qu‘on lui avait dit d‘entrer.
Abandonnant son large sourire il fit face à la porte et actionna la poignée pour faire deux pas dans le bureau.
Une femme blonde et pas désagréable du tout à regarder était là et il s’arrêta pour lancer la phrase qu‘il avait tant préparée.
Aimelin
[Prévôté, bureau du Lieutenant]


Le jeune lieutenant écoute la Comtesse d'Armentière tout en machouillant consciencieusement une plume afin de la comparer avec celle qui avait rendu l'âme et qu'il avait jetée dans la corbeille à coté du bureau, lorsque deux coups toqués à la porte lui font tourner la tête vers elle.

- entrez !
- lieu.. lieut.. te.. nant le pr.. prév.. vot v.. v.. veuu veuuu…


Soupir de l’ébouriffé en regardant Ernest, qui s’éternise encore sur ses phrases.

- les dossiers n’étaient pas bons Erernest ?

Le jeune gars hausse les sourcils et se lève en regardant le garde.

- p..pas..Ere.. erer.. nest m.. mon .. lieu.. t.. tenant .. er.. ernest.
- oui ... c'est bien ce que je dis... Erernest. Notre Prévôt veut d’autres dossiers ?
- n… nno… non il... il... enf.. in .. el.. eeellle . ell…


Ernest s'arrête, et fait une pause, excédé de ce bégaiement qui l'empêche de sortir une phrase correcte lorsqu'il est énervé et même lorsqu'il ne l'est pas d'ailleurs. Enfin pour dire la vérité, lorsqu'il est énervé ou tout "émotionné", il bégaie de plus belle, au grand désaroi du lieutenant qui s'évertue souvent à deviner la fin de ses phrases.
Mais à cet instant, le lieutenant est par ailleurs certain qu'il ne va pas tarder à savoir ce que lui veut Cécé, pour peu qu'Ernest veuille bien lâcher ses mots et leur rendre leur liberté.


- elle quoi ?
- elle.. ell .. de… dem demande
- ha lala Erernest calmez vous et respirez … là !! voila … et ne regardez pas la Comtesse comme ça sinon vous n'y arriverez jamais ...
pensez à votre phrase et jetez vous à l’eau .. enfin pas à l’eau mais jetez vous.


Aime se demande s’il a employé les bons mots car non content de bégayer, Ernest n’a pas inventé le bouton à cinq trous. Il jette un regard inquiet vers la fenêtre ouverte et va s'y appuyer nochalemment des fois que le jeune soldat ait une impulsion subite.
Il croise les bras sur sa poitrine, hausse les sourcils en regardant Ernest.


- elle demande un autre dossier c’est ça ?
- n... n... de… demande.. qu…que … v…vvv..
- victoire ?
- n… non il f.. faut q.. qu.. qque v… vvou… y a..a.. a. aa…
- apporté quelque chose ? une plume ? c’est ça notre prévôt n’a plus de plume et je dois y en apporter une ?


Un petit clin d'oeil à Dotch qui suit la scène, et il se dirige vers la boite à plumes, en prend une, l'examine afin de voir qu'elle n'est pas cassée et regarde Ernest qui ne le quitte pas des yeux. Froncement de sourcils.

- hé bien quoi Erernest elle n’est pas belle celle là ?

Le soldat regarde son lieutenant avec un air de reproche, la bouche ouverte et articule d'un seul coup.

- non !

Enfin un mot sans bégayer soupire avec soulagement le jeune béarnais, même s’il est surpris du ton catégorique. Un regard dépité à sa plume.

- je vous trouve dur dans vos jugements soldat, elle est pas mal cette plume
- il .. il ... faut que.. que v…


Voilà que ça recommençait. Le jeune garde prend une belle inspiration, pense à sa tante Lucienne qui lui dit souvent : "quand tu sens la crise arriver, respires, concentres toi et laches ta phrase d'un coup sans réfléchir"... ce qu'il fait.

- elle v... vous at... tend d’urgence !
- elle m’attend d’urgence ?
- ou .. oui
- et vous me le dites que maintenant ?


C'était pas dieu possible d'avoir un messager pas capable de faire passer des messages sans le faire languir.
Il passe devant le garde et se dirige d’un pas rapide vers la porte avant de se retourner vers lui.


- Erernest profitez en pour apporter ces dossiers là s'i vous plait, je dois en faire d'autres dans la journée. puis regard vers sa Suzeraine ...Tu m'accompagnes ? Cécé sera heureuse de te voir

Grand sourire en lui tendant la main, avant de l'entrainer hors du bureau, vers celui du Prévôt.
Deux coups toqués contre la porte et il la pousse d'un geste énergique tout en franchissant le seuil en souriant.


- bonjour Cécé tu m’as fait demander me voila, et je t'amène également de la visite.

Grand sourire pendant que Dotch entre à ses côtés, mais le visage fermé du Prévôt et la présence d’une religieuse assise en face d’elle le stoppe dans son élan, la main sur la poignée de la porte encore ouverte.
_________________
--Soeur_elisabeth


Soeur Elisabeth :


[Bureau du Prévôt]


La porte qui s'ouvrit derrière elle meubla quelque peu le silence gêné qui s'était installé entre les deux femmes. Mal à l'aise, elle se leva pour faire face au jeune homme qui venait d'entrer, accompagné d'une femme fort jolie et plus âgée que lui qu'il tenait par la main. Elisabeth essaya de se rappeler les noms cités par la jeune Dance lorsqu'elle lui parlait de ses amies et gagea que la personne faisait partie également de leurs proches. Peut être sa future marraine dont elle lui avait parlé.

Elle se sentit soudain découragée devant le visage souriant du jeune homme, sourire qu'elle allait transformer en douleur avec ses paroles.
Si le moment n'avait pas été au malheur, sans doute qu'elle l'aurait taquiné en lui disant que sa douce avait raison de l'appeler beau brun. La ressemblance avec la jeune Dancetaria la frappa. Non pas une ressemblance physique bien qu'il ait des traits agréables, mais une ressemblance dans sa façon d'être.
Visage souriant encadré d'une chevelure relativement libre, et ce même regard gris acier, cette même façon de sourire et de fixer l'autre, ces questions qu'il posait sans rien dire. Elle ne pouvait s'empêcher de le dévisager pensant qu'ils se ressemblaient tant tous les deux et elle comprit à ce moment là les propos que lui avaient tenus si souvent la jeune Dance à son sujet. Ils étaient tout deux semblables, que de beaux enfants aurait eu ce couple.

Elle se surprit à maudire Aristote et offrit au couple un sourire bienveillant avant de regarder la jeune Prévôt. Ce qu'elle avait à leur annoncer à tous les trois n'était pas facile, mais ce qu'elle craignait le plus, c'était la réaction d'Aimelin. Elle le sentit inquiet lorsque son regard croisa le sien.
Après une courte hésitation, elle s'avança vers lui et posa doucement sa main sur la sienne pour lui faire lâcher la poignée, jetant un regard à la femme blonde qui l'accompagnait.

Elle se plaça à côté de lui, son regard croisant le sien.


- bonjour mon enfant. Comme je l’ai dit à votre amie, je suis soeur Elisabeth et je viens du couvent situé à l’autre bout de la ville, vers le chemin qui part en forêt.
Couvent où la jeune Dancetaria vient se reposer et que j'ai eu le plaisir de connaitre.


Court instant de silence, il lui fallait trouver les mots justes.
Aimelin
[Dans le bureau du prévôt]


La main sur la poignée de la porte qu'il tient ouverte, il regarde Ptit, puis la religieuse. Lui qui pensait que son amie avait besoin d'un renseignement pour le travail, voilà qu'elle est en compagnie d'une soeur. Que peut faire une soeur à la Prévôté ? peut être un soucis avec un margoulin qui s'est introduit dans le couvent. Il se force à afficher un léger sourire en la dévisageant. Elle a une manière de le regarder qui commence à l'inquiéter comme si elle hésitait. Il ne se rend pas compte qu'elle lui fait lâcher la poignée, il attend ses mots.
Pourquoi pense t il à sa belle blonde à ce moment là. Sa blonde, c'est ça, elle va revenir et la soeur doit être de passage en ville et vient le saluer. Des questions, des réponses, il en a à la pelle qui se bousculent dans sa tête pendant ces quelques secondes de silence.

Il lâche enfin quelques mots.


- bonjour ma soeur. Ma belle bl... il se reprend, on ne peut pas parler à une soeur comme l'on parle à ses amies... mon aimée m'a parlé de vous il me semble et de vos discussions. Il tente la phrase qu'il retient depuis qu'il est entré dans le bureau... comment va t elle ? elle est si fatiguée depuis ces derniers mois.
Sa dernière missive me parle de son retour prochain et de notre promesse d'aller promener dans le royaume des qu'elle sera là.


Il a besoin de se rassurer, de parler d'elle et de leurs projets de vie à deux lorsqu'ils pourraient enfin penser à eux et seulement à eux. La soeur ne répond pas et jette un regard à Cécé. Il sent son sang se glacer doucement dans ses veines mais il tente une autre question.

- Peut être est elle sortie aujourd'hui et vous l'avez accompagnée.

Ce ne sont plus des questions qu'il pose, ce sont des affirmations et à ce moment là, il est certain que Soeur Elisabeth va sortir de son silence et va confirmer ses propos.
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)