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[RP]Un Légendaire pour une Exquise.

Isaure.beaumont
Pourquoi faire simple quand on pouvait compliquer les choses ? C’est ce que le Très-Haut semblait penser quand Il se penchait au dessus du destin d’Isaure. Pourquoi lui accorder un voyage paisible quand on pouvait l’éprouver ? Aussi, alors que la damoiselle foulait pour le deuxième jour consécutif les terres bourguignonnes, Il trouva amusant – peut-être – de mettre sur le chemin de celle-ci un homme peu scrupuleux.

D’humeur guillerette, la belle brune avait accordé à ses trois hommes une courte pause. Et alors que les trois hommes s’étaient décidés à aller se baigner dans le cours d’eau qui passait non loin de là, Isaure, elle, entreprit de se mettre sous un arbre et d’écouter Madeline qui lui contait quelques histoires passionnantes – à proximité de la charrette dans laquelle se trouvaient les malles. Les deux jeunes femmes profitaient de ce moment de calme pour se ressourcer un peu. Bientôt, elles seraient à Châlon où elles attendraient patiemment que le jeune Aymeric et le reste de l’escorte les rejoignent.


Et alors qu’Isaure riait des histoires de sa chambrière, un homme de noir et de gris vêtu, épée en main, bouclier au bras et casque sur la tête vint troubler leur détente.



-Gardes, gardes ! A moi ! A ma vie ! On m’assassine !


Mais seul l’écho des rires masculins barbotant dans l’eau se firent entendre. Elle n’eût d’autres solutions que de céder sa bourse et les quelques provisions qu’il leur restait pour tenir encore quelques jours. Quand le bandit, après avoir dépouillé Madeline de ses rares effets s’intéressa à la charrette et aux montures de luxe, Isaure n’hésita pas un instant : elle se saisit d’un bâton et menaçante, fondit sur l’homme. Bien entendu, elle ne le frappa pas, car déjà l’homme prenait la fuite, assez content de son butin. Peut-être était-ce la vue de trois homme hâtivement habillés et riant à gorge déployée qui l’avait convaincu que la recette du jour était amplement suffisante. Mais cela, l’on ne le saura jamais.

Toujours est-il que lorsque l’irascible Wagner aperçut les trois hommes, elle se rua sur eux la rude branche levée et leur asséna des coups frénétiques et d’une violence enfantine.


-Bande d’incapables ! Vous n’êtes qu’une bande d’incapables !


Les coups redoublèrent de violence quand la douce enfant comprit que le choc n’était pas assez important pour les blesser tout à fait.
-On vous paie pour ma sécurité et vous… vous… Repartons ! Vous, à la charrette. Et les deux là, sur les chevaux.

Il leur fallut seulement quelques heures pour parcourir les dernières lieues pour arriver jusqu’à Châlon. Mais sans le sou et refusant de se séparer d’un des ses effets personnels pour payer de quoi survivre ou dormir, la fillette se retrouvait à la rue. Et dormir à la gueuse n’était pas du goût de la damoiselle de Morvilliers. S’installant là où elle put, elle tira plume et parchemin de l’une de ses malles.



Citation:
De l’Exquise de Champagne, Isaure Beaumont-Wagner, damoiselle de Morvilliers.
Au Légendaire de Bourgogne, Eusaias de Blanc Combaz, Baron de Digoine.


Légendaire Baron,

Si je vous écris ce jour, c’est que je ne sais vers qui me tourner. Etant loin de mes proches, vous êtes mon seul espoir et je vous implore de me tendre une main secourable, encore une fois. Vous avez déjà tant fait pour moi et j’ai honte de vous en demander encore un peu plus alors que ma vie entière ne suffirait pas pour vous remercier du geste que vous fîtes quelques mois plus tôt. Je vous en suis éternellement redevable.

Permettez-moi de vous conter ma mésaventure. Alors que j’étais en route pour Châlon et que j’accordais à mes hommes un quartier libre bien mérité, un homme sinistre et armé m’a dépouillée de tous mes biens – enfin il me reste mes vêtements et bijoux, mais vous comprendrez l’impossibilité dans laquelle je me trouve de m’en séparer. Aussi je n’ai pas de quoi régler une nuit à l’auberge, et encore moins pour nourrir ma petite troupe et les bêtes affamées.

J’ai bien le jeune Vicomte Aymeric de Saunhac qui doit me rejoindre, mais ce ne sera pas avant de longues journées, et dormir à la gueuse en l’attendant sans me nourrir est totalement impensable. Je vous prie de bien vouloir venir à mon secours. Je vous promets de ne pas vous importuner bien longtemps.

Que le Très-Haut vous garde.

Isaure Beaumont Wagner


EDIT: Petite tête en l'air que je suis, me voilà obligée de modifier ma lettre, je n'avais pas pris en compte un autre RP se déroulant avant celui-ci. Désoléééée !

_________________
Eusaias
[La Volière ou Château de Digoine.]


Victor, l’homme à tout faire du domaine s’activait dans le grand couloir qui débouchait sur le cabinet du maitre des lieux. Victor était un homme de la terre, d’âge mur voir un peu trop mur, il remplissait avec ingéniosité les tâches que le baron lui confiait. Cependant, Victor n’était pas très habile en matière de communication et de paperasserie.


Mônsieur le Baron, Mônsieur le baron, un coursier voulait vous donner cela.

Il tendit une lettre.


Je lui ai disions de pas entrer sinon je lâchions les chiens… Comme vous m’aviez dit
s’empressa-t-il de rajouter. Mais le benêt insistait alors j’ai praidre la volante et je vous l’apportions.

Eusaias ne releva pas une seule seconde, plongé dans la lecture. Un rictus fort amusé apparu sur le visage du Balbuzard, la Morvilliers avait encore besoin de lui. Cette petite bêcheuse lui rappelait souvent sa tendre Aléanore et sans nul doute pour cela qu’il l’aimait bien. Mais apprécier quelqu’un ne veut pas dire ne pas réclamer à un moment ou à un autre un dédommagement. Et le mauvais tira sa pièce, un florin hollandais qui lui servait lors de grande décision.

A voix basse, à l’attention de la lettre, comme si son auteur l’entendait.


Pile je t’aide… Face j’ai pas reçu ta lettre.

Et la pièce qui s’envole pour atterrir sur un « pile » gagnant.

Bien, Victor, encre et vélins, plusieurs vélins !


Quelques moments plus tard.



Citation:
Belle enfant,

Voilà chose forte attristante mais ô combien logique, lorsqu'on est enfant et qu'on donne congé aux gardes. Bien, que vous méritiez sans doute une triquée pour avoir mis votre vie en danger dans un élan de bonté, donner permission à ses grades qu'elle idiotie, je ne peux vous laisser dans le besoin.

Aujourd'hui à Digoine, je ferai mon possible pour vous faire livrer nourriture et écus et je vous prêterai mon propre garde : Hector qui sera chargé de vous escorter jusqu’au Domaine. L'homme n'est pas très beau et pas bien élevé, mais c'est un véritable boucher et tous les brigands du coin trembleraient devant cet ancien écorcheur. Il veillera sur vous, tout comme je veillerai sur vous quand vous m'aurez rejoint.

Bien que vous resterez désormais mon éternelle obligée, pour tout cela, je vous souhaite la bonne journée.

Puissiez-vous vite arriver à « la volière », je garderai un oeil sur vous.

Eusaias Blanc Combaz.
Baron de Digoine, Seigneur de Saint Robert.
Légendaire Bourguignon.








Citation:
Nous Eusaias Blanc Combaz, Baron et Seigneur,
A vous Rolland de Wallère, Baron de Cudot et seigneur de Tillenay,
Respect et Paix.

Baron, il y a peu, non loin de Macon, un vil être bête et méchant a eu l’outrecuidance de dépouiller une jouvencelle de ma connaissance. Il se pourrait que le vil soit non loin de votre ville chérie et si j’osais vous demander de donner une battue je le ferai. Oh, mes mots se sont échappés de ma plume, désormais vous connaissez l’audace de cette missive.

Vous comprendrez que je ne puis faire plus long je vais aussi demander à mes gens de prendre les chiens et de partir vers l’Est afin de donner correction exemplaire à cet être. Comment le reconnaitre ? Voilà un souci secondaire, disons qu’on va punir tous ceux qui portent mauvaise mine, comme ça on aura bien la chance de punir le coupable au passage.

Baron recevez mon amitié.

Eusaias Blanc Combaz.
Baron de Digoine, Seigneur de Saint Robert.





Citation:
Nous Eusaias Blanc Combaz, Baron et Seigneur,
A l’inégalable Tri,
Respect et Paix.


Corbigny, mon ami, aujourd’hui et ici, ramène ta mine. Un vilain peu malin, avec une amie a été malsain. Si tu viens, on lui coupera les mains !

Moi.

Eusaias Blanc Combaz.
Baron de Digoine, Seigneur de Saint Robert.





PS : J’ai de quoi nous désaltérer.



Tu donneras la première à Hector qui fasse préparer les chevaux et qu’il emmène avec lui les jumeaux, le coursier les conduira à Isaure. La seconde sera tout de suite porter à Cudot quant à la troisième à Corbigny au plus vite. Fais aussi préparer les chiens et quelques hommes, je vais chercher "Victoria" et faire préparer le vieux frison.
_________________
Bilichilde
[Dijon]

La porte est fermée, la clé tourne dans la serrure, avant d'être rangée dans une besace dont le cuir brun rapiécé montre qu'elle a déjà vécu. Elle n'est plus de toute première jeunesse, elle a déjà vu et encaissé des tas et des tas de choses, et voyagé à travers tout - ou presque - le royaume. Tout comme sa propriétaire, en somme, qui ne s'en sépare que rarement, pour ne pas dire jamais. A l'intérieur, toute sa vie - celle de la propriétaire, pas celle de la besace ! - patiente gentiment en attendant la suite. Et la suite, elle l'espère - la propriétaire, encore - sera un peu plus... vivante ?... intéressante ?... captivante. C'est ça, un peu plus captivante, en somme, que ces dernières années. En même temps, cela ne pouvait pas être bien difficile : entre rester enfermée dans une boutique de tisserande en Armagnac ou une cave en Bourgogne, ça ne changeait pas grand chose pour Bilichilde tant qu'elle ne voyait personne.

Mais cette fois, ça allait changer. Enfin. La providence lui avait fait parvenir une missive par l'intermédiaire du Tri, qui l'avait visiblement couvert d'éloges. Pourquoi profitait-elle à présent d'une telle chance ? Elle n'en savait fichtrement rien et, à vrai dire, ce n'était pas important. Ce qui l'était, c'est qu'elle comptait bien, cette fois-ci, en profiter.

Le soleil n'est pas encore levé quand elle franchit les portes de Dijon, laissant derrière elle sa cave, et, juste au-dessus, la petite maison qu'elle occupe depuis quelques mois et dans laquelle elle a laissé, bien en évidence, la malle qu'elle n'avait pas pu prendre en l'absence de coche. Il lui avait pourtant proposé de lui en envoyer un, mais, en l'absence de réponse, elle ne savait pas s'il l'avait fait ou non. Et, désireuse d'arriver à destination au plus vite, elle avait quitté la capitale dès qu'elle avait été prête.

De toutes façons, la journée promettait d'être belle, et la perspective de profiter de la beauté du lever de soleil sur le paysage bourguignon ainsi que le plaisir de reprendre la route la rendaient heureuse, qu'elle aille en coche, à cheval ou à pied, comme c'était justement le cas.




[A quelques lieues de Dijon]

Voilà, le soleil se levait. Comme elle s'y attendait, c'était un spectacle magnifique dont elle profitait, confortablement installée contre le tronc d'un cerisier, au bord de la route. Elle avait déjà avancé de quelques lieues, progressant à bon rythme, et s'était accordé une petite pause à picorer des cerises tout en admirant l'astre solaire. Lorsqu'il fut un peu plus haut dans le ciel, elle s'amusa un instant à cracher les noyaux, cherchant à viser tour à tour la pâquerette qui poussait tranquillement devant elle, le tronc du cerisier voisin ou un caillou en plein milieu du chemin - sans grand succès toutefois. Sa seule réussit fut de toucher le coche qui passait à toute allure, juste au moment où elle se levait pour reprendre son périple.




[Sur la route, plus très loin d'Autun]

Elle avait entendu les pas des chevaux depuis un moment, déjà, lorsque le coche la dépassa. Ses pieds commençaient à la faire souffrir, n'étant plus habitués depuis bien longtemps à marcher autant. Quand elle était revenue de l'Armagnac, elle avait voyagé à dos de cheval, et, même si elle avait toujours du mal à apprécier ce moyen de transport, elle aurait donné beaucoup en ce moment même pour pouvoir en profiter.

Ma bourse pour un cheval... murmura-t-elle pour elle-même. Pour un cheval... ou un coche, même, celui que j'aurais du avoir ! Ah il m'a bien eue, je crois ! Je ne suis pas encore arrivée qu'il a déjà commencé à me faire miroiter des choses dont je ne profiterai jamais. Se prélasser dans un bain, profiter de la vie de château, tu parles !

Avec envie, elle jeta un oeil à l'intérieur du coche qui la dépassait, jalousant les occupants. Quelle ne fut pas sa surprise de voir qu'il était vide ! Ni une ni deux, sans plus réfléchir, elle se mit à courir, essayant de se mettre à hauteur du cocher, et lui faisant de grands signes pour qu'il s'arrête. Et il s'arrêta, le bougre ! Mais, vu le visage sombre qu'il affichait, il allait falloir qu'elle la joue fine pour espérer qu'il accepte de l'emmener au moins jusqu'à Autun...

Excusez-moi, messire, mais... pourriez-vous me rendre un service ?

Un service ? Mais ma bonne dame, c'est-y que j'suis just'ment pas au vôtre, de service ! Et qu'en plus de ça, mon maître va pas êt' bien ravi du service que j'lui d'vais ce matin... Le bonhomme marmonnait dans sa barbe, visiblement pas ravi que la donzelle l'ait fait arrêter pour "un service".

Oui, je sais, mais... je dois me rendre à quelques lieues d'Autun, et nous n'y sommes pas encore, alors que mes pieds me font souffrir le martyr... - oui, bon, elle en rajoutait, là, mais qui ne tente rien n'a rien ! ... ne pourriez-vous pas me rapprocher, me poser à l'entrée d'Autun ? Votre coche est vide...

Ah ça, pour sûr, qu'il est vide ! Et que je vais me faire rec'voir par l'Baron quand y verra qu'j'ai pas ramené c'que j'allais chercher ! Faire crever les chevaux jusqu'à Dijon pour rien ! Une donzelle qu'était même pas là ! C'est'y pas malheureux de voir ça, ma bonne dame ! Pauv'bêtes, va !

Ajustant le geste à la parole, il donna une petite tape sur l'encolure d'un des chevaux. Court instant pendant lequel la "bonne dame" se rendit compte que la-dite "donzelle" et elle ne faisaient qu'une.

Oh mais vous êtes le cocher du sieur de Digoine, n'est-ce pas ?

Intrigué, le bonhomme passa des chevaux à Bilichilde.

Bah ! Oui, tiens donc ! Mais comment qu'vous savez ça, vous ? Z'êtes quand même pas celle-là qui m'a posé un lapin ?


Oh euh... non, non... je... , le rose montant aux joues, il lui fallait vite trouver un subterfuge... Chercher quelque chose qui lui permettrait de se tirer de ce mauvais pas... Ses yeux se posèrent sur la porte du coche. Elle était là, la solution ! Le blason ! C'est grâce aux armoiries que j'ai reconnu pour quelle personne vous travailliez, bien sûr !

Pas totalement convaincu, l'homme poussa un grognement.

Alors ? Vous m'emmenez ? C'est justement là où je me rendais, à Digoine... J'y vais pour... voir une amie qui vient d'y être embauchée... il paraît que le domaine est tout récent et que son maître cherche de la main d'oeuvre
, ajouta-t-elle en secouant sa bourse sous le yeux du cocher.

Bon, bon...

C'est ainsi que, lui offrant son plus beau sourire - et cinq écus qu'il planqua aussitôt dans sa poche - elle grimpa dans la voiture.



[Digoine]

La deuxième partie du trajet avait été bien plus agréable que la première, Bilichilde profitant du paysage bien plus qu'avant, et plus encore des coussins posés sur la banquette.
Bien vite, la silhouette du château se profila à l'horizon, et, plus vite qu'elle ne l'aurait voulu, elle put à loisir admirer les façades de la bâtisse. Lorsque le coche franchit les portes du domaine, sa gorge se serra. Que venait-elle donc faire là ?...
Wolfar
A Dijon

Voilà plusieurs jours que le Baron avait rejoint la capitale, et son hôtel enfin terminé, afin d’y apporter ses connaissances militaires et d’y aider le nouveau Capitaine de Bourgogne à mettre sur pied une nouvelle armée de Bourgogne. Il avait fallu recruter des hommes, acheter des vivres, rassembler des armes et des cuirasses. Heureusement que quelques nobles y étaient allé de leur bourse personnelle. On ne le considérait plus en tant que véritable consultant au Conseil ducal mais Wolfar savait où était son devoir.
Alors qu’il prenait un peu de repos dans sa tente, un messager arriva directement de Cudot pour lui apporter un pli. Le Baron reconnut de suite le sceau, le décacheta et lut le message. Un sourire illumina son visage.


Qu’on m’apporte de quoi envoyer un message.

Citation:
Au Baron de Digoine
Salut

Cher ami, croyez bien que je suis peiné pour votre amie que les routes de Bourgogne soient si peu sures. Je ne pourrai malheureusement participé à cette battue mais j’envoie de suite des messages afin de lancer la chasse. Et comme vous le dites si bien, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs…Tant pis pour le pécore qui servira de diner à mes chiens.
Je vous avertirai immédiatement si le coupable se fait attraper...sans trop de dommages.
Cordialement





Faict à Dijon, le 22 du moys de juillet de l'an de grâce de Nostre Seigneur MCDLVIII

_________________
--Pigeon.vole
L'orage menaçait, le messager battait des ailes afin de déposer au plus vite une missive destinée à Damoiselle Isaure.beaumont.
Le procureur Ethel avait insisté pour que ce pli lui soit remis dans les meilleurs délais sous peine de lui faire gouter à lui aussi la saveur des petits pois lardons.


Citation:

Damoiselle Isaure,

Je viens de prendre connaissance de votre missive et je vous remercie de la confiance que vous témoignez à la justice bourguignonne.

Je comprends parfaitement votre détermination à retrouver et faire punir ce vil individu, mais les indices que vous m'apportez là sont insuffisants pour pouvoir répondre immédiatement à votre requête.
Où cela s'était il passé et quand ?
Vous parlez de petite fortune, que vous a t-il dérobé ?

Je me permets de vous diriger vers Dame Edwen qui lancera immédiatement un avis de recherche afin que le sale homme soit retrouvé et jugé comme il se doit.

Sachez que si cela ne tenait qu'à moi, cette vermine serait pendu haut et court par un appendice dont il n'aura plus, de toute évidence, à vanter les mérites.
Jusqu'à ce que sa virilité ne ressemble plus au fond de ses braies qu'à un vague tuyau de vidange ne servant plus qu'à écouler le trop plein de mauvaises bières ingurgitées à la santé de ses tristes exploits !

Et, à cet instant, je me permets de remercier Aristote de vous avoir protégée pendant cette douloureuse épreuve.

Je reste à votre disposition,
Que cette journée vous soit meilleure que la précédente.

Ethel
Procureur de Bourgogne.

Transmettez mes meilleurs sentiments au Baron de Digoine.

Isaure.beaumont
Les grilles de Digoine se dressaient enfin devant eux et l’idée d’abandonner enfin cet homme laid et repoussant ne déplaisait pas à la jeune fille. Néanmoins, elle devait reconnaître qu’ils n’avaient rencontrés aucun souci sur la route. Mais était-ce sa laideur repoussante qui gardait les fous de les attaquer, ou bien les armes brillantes de ses trois gardes aux couleurs des Arezac ?

L’exquis nez et l’exquise bouche se froncèrent. Ainsi était le château de Digoine, rien d’autre qu’une place forte. Brienne et Morvilliers n’avaient rien à lui envier, ils avaient cet aspect défensif mais avec un certain charme ou luxe. Passer quelques jours dans ce sinistre château la désolait et seule l’idée d’y apercevoir le fils du baron ne lui fit pas rebrousser chemin. Et puis, sans le sou qu’elle était suite à sa malheureuse rencontre, elle ne pouvait se permettre de minauder ainsi. Il lui fallait un toit, et celui du baron ferait l’affaire, jusqu’à ce que des vivres et des écus lui parviennent de Brienne. D’ailleurs, le domaine parternel ne devait pas être très loin de là. Ce qui prendrait du temps, ce serait de joindre la duchesse, sa belle-sœur qui pouvait se trouver hors de son domaine pour quelques temps. Et alors, il lui faudrait attendre plus qu’il n’en fallait dans ce lugubre lieu.

Bientôt, la petite troupe mit pied à terre dans la vaste cour avant de se diriger vers l’entrée. Et quelle ne fut pas la surprise de la damoiselle en pénétrant dans l’habitation du Balbuzard. Si d’extérieur le château rebutait, l’intérieur, lui, donnait envie d’avancer toujours un peu plus. Finalement, son séjour ne serait peut-être pas si inconfortable : le baron semblait juste assez civilisé. Elle s’était imaginée un château aux murs froids sans cesse traversé par des courants d’air et elle trouvait des pièces aux tapisseries chatoyantes.

Isaure se pencha alors vers Madeline, qui depuis la cour était la seule à la suivre.


-Le château est moins rustre que l’homme, je pense que notre petit séjour ici ne sera pas si rude que je l’avais d’abord pensé.

Emboîtant le pas à l’hideux du baron, Isaure inspectait les lieux.

-Le château est comme son maître. Il semblerait qu’il ne faille pas s’arrêter à l’aspect. L’un comme l’autre semble fait de roche mal taillée, mais quand on s’y arrête un peu, on n’y découvre un havre de paix. Enfin, je veux dire par là que le Baron n’est pas si mauvais que son sourire le laisse parfois deviner. Enfin… Je crois. Qu’en penses-tu ?


Mais Madeline garda le silence. Que pouvait-elle dire ? Elle n’avait jamais vu l’homme et ne pouvait pas, pour satisfaire sa jeune maîtresse, acquiescer à ses propos. Et suivante et maîtresse continuèrent à avancer en silence.

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Eusaias
Le balbuzard passait en revue ces troupes. Des vougiers et piqiuer formant un groupe, des archers et arbalétriers montés ou démontés formant un second et une groupe de coutiliers aux rires gras se tenait plus loin. Pffffffff

Bande de mous du genou j’ai dit deux lances, soit : deux lanciers, quatre arbalétriers, deux coutiliers, deux pages, deux valets d’armes et deux haquebutes repartis en deux groupes identiques.

Ah il en était fier de ses haquebutes. Il les avait fait acheter auprès d’un ami marchand qui avait un ami marchand qui avait un ami dans les compagnies hollandaises. Il possédait seulement cinq pièces et si le résultat n’était pas meilleur que celui fournit par une arbalète, la détonation et la fumée provoquait la crainte chez l’adversaire. Et comme tout le monde sait : une ligne qui tremble c’est une ligne de vaincue. Hélas ce petit moment de satisfaction ne dura pas, un oeil rond et mauvais se forma au début de la manœuvre des hommes et le Balbuzard qui tempêta :

J’AI DIT « I-DEN-TI-QUES » BANDE DE RAMOLLIS DU BULBE ! Toi et toi, désignant deux veneurs, un dans chaque équipe, vous me traquer ce scélérat, ce pleutre je vais qu’il crève dans les pires souffrances et dépouiller le de tous ses biens j’ai dit ! Nous rendrons les biens à la pucelle le reste sera pour l’équipe qui l’aura trouvé et dépouillé. En Avant et ne rentrez pas bredouille !

Si le Balbuzard avait quelque chose en une sainte horreur, c’était bien le fait de ne pas punir le responsable d’un trouble chez un proche. L’ancien bourrel de Bourgogne si connaissait en matière de douleur et souvent les adversaires promis au supplice préféraient se donner la mort plutôt qu’être « interrogé » par le balbuzard. Un rictus à faire trembler un requin s’était figé sur son visage alors que son regard d’oiseau de proie regardait ses hommes partir au pas de course. C’est donc dans cette position, main dans le dos et raide comme un piquet que le baron pu voir son coche arriver en direction de la grande porte.

Adalbert ! Fait ouvrir la grille nom de Dieu ! Tu vois bien que mon intendante arrive !

Bordel faut vraiment tout leur dire à ces grands c*uillons siffla t il entre ses dents lorsqu’un « hum hum » se fit entendre derrière lui. Le « hum hum » était reconnaissable, il appartenait à un truc de deux mètres de haut, large comme un tonneau et entièrement enveloppé dans de la ferraille. Un Marteau de guerre ceint à son flanc droit, une rondache centrée d’un umbo et une hache de bataille ébréchée en main. Hector était un vieil écorcheur, mais une pointe de flèche le faisait boiter désormais. N’ayant pu suivre Rodrigue Villandrandro auprès de qui il était capitaine il se vendit donc au plus offrant. Et le plus offrant, c’était Le Baron de Digoine. Baron qui d’ailleurs se retourna face au « hum hum ».

Hector mon bon Hector, tu m’as ramené ma pucelle ?

Regard qui se pose sur la Morvilliers.

Visiblement oui.

Allant la saluer d’une caresse paternelle sur la tête.

Alors, nul blessure si ce n’est le choc ? Avez-vous vu mes splendides cranequiniers partirent ? Ils vont vous le mettre en charpille, soyez en rassurée. Sinon vos trois gardes de pacotille… vous voulez que je les fasse pendre pour avoir failli lors que votre protection ? Je vous laisse choisir l’arbre si vous le souhaitez. Mais avant… Allons saluer l’exquise Bilichilde, elle sera notre intendante, si elle accepte évidemment. Le Tri m’en a dit grand bien !

Offrant son bras à l’Exquise.

Je vous guide.
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