Della
Henri était revenu avec une lettre de Breiz.
Le soleil avait pris plus d'ardeur derrière les tentures usées à travers lesquelles filtraient les rayons d'été.
Forte de cette correspondance, la Blonde avait exhibé la missive de son amie au nez de l'Enflé, celui qui se disait doqueteur comme l'appelait Saltarius, elle l'avait menacé...
Haha...faites-moi mal et tous les Bourguignons viendront vous pendre !
Oui, ben quoi ? Elle ne risquait pas grand chose à modifier légèrement la vérité. Même que la menace sembla prendre sur le médecin qui du coup, remplaça l'espèce de bouillon eau de vaisselle sale par une alimentation un peu plus consistante comme une part de tarte aux fraises. Miam !
Au fil des jours passés sous le toit de Saint Bitu, la Blonde ne le trouvait plus si horrible et même, quand il arrivait avec une bouteille cachée sous sa chemise pour ne pas que le toubib la voit, elle était ravie de le voir !
Le plus inquiétant était qu'elle s'était mise elle aussi à voir Bécassine, mais cela passerait sans doute dès qu'elle serait complètement rétablie.
Cet après-midi, Della fit revenir son secrétaire.
Allez vous lavez les mains et trouvez-moi de nouveaux vélins.
Secrétaire ronchon qui s'en va...et qui revient une heure plus tard, portant les précieux vélins.
Dame, cela m'a coûté une fortune.
Et alors ? Avec la fortune que je vous paie, vous ne devriez pas vous plaindre.
Tâchez au moins d'écrire correctement et lisiblement.
Allez, on y va...
Le soleil avait pris plus d'ardeur derrière les tentures usées à travers lesquelles filtraient les rayons d'été.
Forte de cette correspondance, la Blonde avait exhibé la missive de son amie au nez de l'Enflé, celui qui se disait doqueteur comme l'appelait Saltarius, elle l'avait menacé...
Haha...faites-moi mal et tous les Bourguignons viendront vous pendre !
Oui, ben quoi ? Elle ne risquait pas grand chose à modifier légèrement la vérité. Même que la menace sembla prendre sur le médecin qui du coup, remplaça l'espèce de bouillon eau de vaisselle sale par une alimentation un peu plus consistante comme une part de tarte aux fraises. Miam !
Au fil des jours passés sous le toit de Saint Bitu, la Blonde ne le trouvait plus si horrible et même, quand il arrivait avec une bouteille cachée sous sa chemise pour ne pas que le toubib la voit, elle était ravie de le voir !
Le plus inquiétant était qu'elle s'était mise elle aussi à voir Bécassine, mais cela passerait sans doute dès qu'elle serait complètement rétablie.
Cet après-midi, Della fit revenir son secrétaire.
Allez vous lavez les mains et trouvez-moi de nouveaux vélins.
Secrétaire ronchon qui s'en va...et qui revient une heure plus tard, portant les précieux vélins.
Dame, cela m'a coûté une fortune.
Et alors ? Avec la fortune que je vous paie, vous ne devriez pas vous plaindre.
Tâchez au moins d'écrire correctement et lisiblement.
Allez, on y va...
Citation:
Ma chère Breiz.
Bonjour à vous tous, là-bas.
Tes lettres sont un plaisir et je m'y accroche en pensant que bientôt, je pourrais repartir vers notre Bourgogne.
L'Enflé, le toubib, continue à me soigner. Et même si j'ai du mal à le croire, je vais mieux. Les forces reviennent doucement encore mais je me sens moins proche de la mort, maintenant.
Les journées sont longues.
Heureusement, le sieur de Saint Bitu vient me tenir compagnie et me raconte toutes sortes d'histoires bien amusantes.
Il m'a présenté son amie, une certaine Bécassine.
Elle est marrante, elle.
Elle a un tout petit nez, une toute petite bouche et une coiffe de bretonne blanche. Elle aussi raconte des anecdotes amusantes. Et elle aime le vin. Dommage qu'ici, ils ne boivent que du vin d'Anjou. Mais je te rassure, c'est du vin aristotélicien, celui piqué à l'Evêché.
Je pense que je devrais me confesser pour avoir bu ce vin, je sais. Mais c'est ça ou mourir encore !
Je me réjouis de voir tes enfants.
Je dois te laisser, c'est l'heure des traitements.
Bises à tous les quatre.
Della.
Bonjour à vous tous, là-bas.
Tes lettres sont un plaisir et je m'y accroche en pensant que bientôt, je pourrais repartir vers notre Bourgogne.
L'Enflé, le toubib, continue à me soigner. Et même si j'ai du mal à le croire, je vais mieux. Les forces reviennent doucement encore mais je me sens moins proche de la mort, maintenant.
Les journées sont longues.
Heureusement, le sieur de Saint Bitu vient me tenir compagnie et me raconte toutes sortes d'histoires bien amusantes.
Il m'a présenté son amie, une certaine Bécassine.
Elle est marrante, elle.
Elle a un tout petit nez, une toute petite bouche et une coiffe de bretonne blanche. Elle aussi raconte des anecdotes amusantes. Et elle aime le vin. Dommage qu'ici, ils ne boivent que du vin d'Anjou. Mais je te rassure, c'est du vin aristotélicien, celui piqué à l'Evêché.
Je pense que je devrais me confesser pour avoir bu ce vin, je sais. Mais c'est ça ou mourir encore !
Je me réjouis de voir tes enfants.
Je dois te laisser, c'est l'heure des traitements.
Bises à tous les quatre.
Della.