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[RP]Deux soeurs, un sang... et quel sang!!

Cyrianna2002
Elle descendait de la montagne –hum, petit égarement de la narratrice- à vive allure, l’étalon écumant à mesure des lieues qui défilaient sous ses sabots ; le pauvre animal était mis à mal par la brune dont la colère ne faiblissait pas et les molosses qui l’accompagnaient, bien que de bonne consistance, montraient également des signes d’épuisement.
Quand elle passa les remparts genevois, elle prit conscience de l’état des bêtes et décida d’y faire escale ; ses compagnons ne lui seraient plus d’aucune utilité si elle ne les préservait pas et la blonde fugueuse ne manquerait pas de lui en vouloir si Chanda trépassait.
L’entier fut laissé à l’habituel palefrenier contre écus sonnants et l’occitane de rejoindre l’auberge qu’elle occupait à chaque passage. Le tenancier, charmant helvète d’un âge avancé, la gratifia d’un accueil chaleureux et l’installa confortablement avant de s’occuper des chiens ; elle prit le temps d’une toilette et d’un peu de repos avant de le rejoindre.

A peine assise, qu’elle sortait déjà le nécessaire à l’écriture et l’aïeul de lui apporter un plateau ; quelques denrées, une tisane et… des rouleaux. L’homme l’informa que les volatiles étaient arrivés plus tôt et la taquina gentiment quant à ses correspondants ; la jeune femme échangea quelques mots, un sourire et se précipita sur les missives. La première fut celle d’Ally, accompagnée du parchemin d’Antoine qu’elle laissa scellé.

Le rire cristallin emplit la pièce à la lecture, sa sœur la connaissait et la promesse… La curiosité la poussa à lire la seconde avant même de répondre à la poitevine ; une calligraphie inconnue, un anonyme… pour Cyr’, car le billet était signé. Les jades s’éclairèrent et la plume de glisser sur un vélin ; elle savait où se trouvait Kassie et c’est rassurée qu’elle poursuivrait sa route jusqu’en Languedoc… L’émetteur semblait correct et veillerait sur sa fille selon ses dires ; elle rangea ses effets et prévint le logeur qu’elle partirait le soir même.

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Cyrianna2002
Peu de répit pour les bêtes finalement ; la missive du languedocien l’avait confortée dans son itinéraire et, peu encline à voir sa fille disparaitre de nouveau, elle rejoignait son duché d’origine à vive allure… sentiments confus, amalgames d’émotions quant à ce retour ; tant d’années passées, tant de souvenirs enfouis, tant de… léger mouvement de la tête, jamais de regrets !
Quelques jours et de nombreuses lieues plus tard, elle passait enfin les remparts d’Uzès ; depuis l’Artois où elle avait suivit son époux, le Languedoc lui paraissait bien loin, inaccessible même et voilà qu’elle foulait de nouveaux les terres d’Oc…
L’aube pointait tout juste, aussi la brune prit le temps de se familiariser avec cette ville qu’elle ne connaissait pas, la seule du comté à avoir échappé aux voyages passés. Elle s’informa des décrets et autres nouvelles ; peu de changement au fil des mois, quelques noms inconnus mais un conseil familier finalement…
Les rues arpentées la menèrent naturellement vers les tavernes et la jeune femme d’y rencontrer l’homme qui l’avait prévenue quant à Kassie ; plus tard, elle retrouvait l’ainée des Tourville et décision fut prise de séjourner un peu… toute à sa joie, elle écrivit à sa sœur :


Citation:
Ma douce,

Je prends enfin ce temps, qui m’a cruellement manqué ces derniers jours, afin de te donner quelques nouvelles… mais tu peux déjà prévenir Toine que son message est entre les mains de sa cousine.
Figures-toi que « ta merveille », comme tu te plais à nommer mes enfants, s’est enfuie du couvent provençal où nous l’avions laissée… oui, tu lis bien ! Cette jeune fille est partie sur les routes, seule et insouciante des dangers qu’elle courait ; tu peux aisément imaginer mon inquiétude quand je l’ai appris, sans parler de ma colère envers les responsables dudit cloitre.

Tout cela pour te dire que je suis actuellement en Languedoc. Je ne te cache pas mon émoi quant à ce retour que je pensais improbable jusqu’à passer les remparts d’Uzès ; mais que n’aurais-je pas fait pour ma fille. Par la grâce d’Aristote, un charmant tavernier l’a recueillie lors de son arrivée et c’est ce même homme qui m’a prévenue de sa présence.
Comme tu l’auras compris, nous somme réunies et ce n’est point sans un certain soulagement… ne râles pas de ne pas avoir été informée des sottises de Kassie, à la lecture de ta missive, je n’ai pas voulu t’imposer davantage de soucis.

Mon périple n’en est pas terminé pour autant. Une promesse faite à un ami et je repartirais sous peu afin de le visiter ; moi qui n’aspire qu’à me poser enfin, je désespère d’y parvenir un jour ! Néanmoins, je pense avoir trouvé l’endroit qui nous siéra en Helvétie… Je t’entends déjà crier aux grands dieux et non, la folie ne m’a pas vaincue, pas totalement !

Mais toi ma sœur, comment s’est passé ton voyage ? T’a-t-il permis de retrouver ta bonne humeur ? Comment vas-tu simplement ? Les derniers mots que j’ai lus de toi, semblaient amplis d’amertume et j’espère que tes jours sont plus ensoleillés maintenant.

Kassandra se joint à moi, et toutes deux vous embrassons tendrement,



P.S. Que mon neveu préféré ne trépigne pas trop, sa chère cousine ne manquera pas de lui écrire, mais c’est une jeune fille et elle refuse de me confier la missive… elle ne m’épargnera rien !


Pli cacheté, pigeon bagué et de le libérer afin qu’il retrouve la brune… quelque part en Poitou.
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Yanis.de.tourville
[Dans un monastère nivernais]

Le sang qui cogne dans les tempes, les paupières qui bataillent pour se lever et le brun d’ouvrir les yeux difficilement ; une légère animation de la tête afin de découvrir la pièce plutôt austère et dénuée de quelconque mobilier, si ce n’est une chaise, occupée par un homme en robe de bure… les questions qui se bousculent dans le cerveau secoué ; où ? Quand ? Comment ?

Où suis-je ? Quand suis-je arrivé ? Et comment ? –hum, redondant et tellement original n’est-ce pas^^

Il ouvre la bouche, mais nul son ne s’échappe des lèvres sèches ; ses yeux brulent, sa gorge pique et les mouvements restent au stade de l’ébauche… la moindre action des membres provoquant douleurs et grimaces tandis qu’il interroge son visiteur du regard.

Avec un sourire bienveillant, le moine –car s’en est un, vous l’aurez compris- passe un linge humide sur le visage du barbu et l’invite à se détendre :


Ravi de vous revoir parmi nous. D’ici quelques jours vous pourrez vous déplacer et reprendre une vie normale… mais pour l’heure, il vous faut encore du repos !


Le religieux aide néanmoins l’alité à se redresser et lui donne à boire ; un long sillon barre soudain son front alors qu’il reprend la parole :

La fièvre vous a fait délirer… vous parliez de Pologne ou quelque chose dans le genre… j’ignore d’où vous arrivez mais pour sur qu’Aristote veillait sur vous car vous revenez de loin !
Où… ?
Seigneur ! Nous sommes à Nevers en Bourgogne… des marins vous ont amené assez mal en point. Trèves de bavardages, reposez-vous et les questions viendront après.

Aussitôt dit, aussitôt fait et l’ecclésiastique quitte la pièce sans bruit ; le silence reprenant ses droits… et le blessé de chercher ses souvenirs.

[Quand le voyage tourne au cauchemar]

Des mois qu’il avait quitté le Royaume pour son fabuleux voyage… le tour du monde ! Des semaines de marche, quelques escales et des souvenirs plein la tête ; tous les éléments étaient réunis afin d’avoir nombre d’aventures à conter aux enfants…

Sauf qu’arrivé en Pologne, une rumeur lui était parvenue ; le message qu’elle portait lui annonçait son décès… autant dire, le choc ! Après recherches qui ne furent pas aisées, barrière de la langue oblige, il apprit qu’un homme lui ressemblant étrangement avait été retrouvé mort sur les chemins et, dieu seul sait comment, identifié comme étant lui… sombre histoire en vérité et le voyageur de quitter le pays afin de rejoindre la France.

Comment était-il arrivé en Bourgogne, il l’ignorait… comme il ignorait où il avait pu embarquer sur un bateau et pourquoi… toujours est-il qu’il avait ouvert les yeux à Nevers, quelque peu engourdi… pas au mieux de sa forme, admettons… mais bien vivant !

[La mémoire du cœur]

Les jours passèrent au rythme des visites monacales ; les blessures cicatrisèrent, les douleurs disparurent et l’homme, enfin, revint à la civilisation… pas tout à fait comme il l’avait quittée. Si la vie reprenait son cours, il se devait d’admettre qu’il lui en manquait des tranches ; un champ de maïs et une maisonnette, quelques chopines et conversations plus tard, son esprit s’éveillait et les souvenirs de devenir plus limpides.
Une silhouette aperçue au détour d’une ruelle, un sourire échangé sur le marché, une voix saisie dans le brouhaha ou encore un nom entendu… autant de détails qui lui permirent de se retrouver ; restait à prévenir ses proches du retour de Yanis… pas une mince affaire !

La Bourgogne, bien qu’accueillante, ne saurait le retenir davantage et le barbu de reprendre la route, son baluchon sur l’épaule ; un pigeon libéré, qu’il suivit du regard avant de quitter les remparts nivernais… direction le sud où il espérait la rejoindre.


Citation:
Ma chère épouse,

J’espère que cette missive ne vous produira pas une syncope, celui qui tient cette plume est bien votre époux. Je ne suis pas, comme il vous a été annoncé par erreur, décédé sur les bords d’un chemin de Pologne. Toute cette affaire me navre, sachant tout le mal qu’elle a du vous faire.

Étant de passage dans une auberge, je me suis fait voler mes sacoches dans lesquelles se trouvait tout ce que je possédais. Quelques jours plus tard, poursuivant mon chemin sur les routes du Royaume, j’ai eu la surprise d’apprendre, par les autorités policières de la ville auxquelles je déclinais mon identité, que je ne pouvais pas être celui que je prétendais puisque mon cadavre avait été retrouvé mort sur le bord d’un chemin. Vous imaginez le choc et mon inquiétude lorsqu’ils m’apprirent qu’un marchand françois passant dans cette ville et sur son retour en France allait vous annoncer la nouvelle de mon trépas.

La fin de l’histoire est que le manant, fut détroussé à son tour et lui par contre y perdit la vie. Les missives et divers laissez-passer trouvés sur lui furent le motif de la méprise.

Aussitôt je me mis en route pour vous rejoindre, espérant arriver avant le marchand. Mais le sort me fut contraire.
Une mauvaise humeur m’estourbit et je repris mes esprits dans un monastère presque au terme de ce voyage de retour.

Il me tarde d’être complètement rétabli afin de reprendre ma route pour qu’enfin je puisse vous serrer dans mes bras, vous ma charmante épouse et les enfants, les petits monstres.

Votre époux aimant

Yanis

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Cyrianna2002
Les jours, les semaines passaient et la brune de séjourner toujours en Languedoc ; Kassandra s’épanouissait sur ses terres natales et, bien qu’elle s’en défende, la jeune femme s’y trouvait à sa place. Quelques visages connus et revus avec un plaisir non feint, malgré les éternelles querelles qui assombrissaient l’éclat du comté ; la Tourville retrouvait une certaine quiétude et préparait son prochain voyage… visite amicale en duché guyennais, prévue de longue date et dont elle peaufinait les détails.
Le prochain séjour au couvent de la blondinette, lui semblait être idéal ; l’impatiente occitane ne souhaitant pas trainer sur les chemins, elle irait plus rapidement seule. Mère et fille s’entretenaient de leur destination finale, Kassie non avare de caprices en tout genre, Cyr’ tout autant généreuse de conseils et désaccords ; comme de coutume, les discussions, bien qu’animées, se terminaient par des rires et baisers… celles-là étaient du même sang à n’en point douter et bien mal avisé qui se risquait à intervenir.
Plus tard, la mignonne rejoignit les nonnes, vêtue de sa houppelande flambant neuf ; peut-être le seul moyen d’éviter quelque crise, mais nul autre qu’elles ne le sauraient jamais.

Cyrianna était passée aux écuries dés l’aube afin d’avertir de son prochain départ ; la journée fut consacrée aux derniers achats et bouclages des sacoches… vêpres sonnaient quand elle s’installa devant une tisane, observant distraitement la rue par la fenêtre ouverte ; les jades s’arrêtèrent sur un ramier, posé non loin et qui semblait attendre… qui a dit qu’elle n’était pas curieuse ? Aussitôt vu, aussitôt approché, aussitôt allégé du message ; légère hésitation, retour à la taverne et la tentation de vaincre la raison.

La raison… la folie… l’espoir… la certitude… et le néant…

Humidité… fraicheur… les paupières qui se lèvent sur le museau de Devika ; douleur dans la nuque et conscience de la chute. La main se serre sur le vélin, les mots reviennent à son esprit encore embrumé ; réfléchir, vite… la Guyenne, oubliée ; l’Helvétie, retardée ; attendre, l’attendre… ne plus bouger jusqu’à se retrouver, enfin…

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Cyrianna2002
Ne plus bouger… prendre racine… laisser la routine s’installer insidieusement ; combat de chaque instant pour la brune, et davantage encore pour la blondinette. Si la mère sentait peser le poids de l’ennui et le besoin d’agir, la fillette quant à elle, ne comprenait pas devoir loger à l’auberge plutôt qu’en leur demeure, d’autant que sa liberté de mouvements s’en voyait restreinte ; l’ainée se devait d’être inventive pour contenir les ardeurs de l’enfant sans lui provoquer nombre de questions dont elle était friande.
Uzès semblait pourvue d’un nouveau souffle depuis peu et la quiétude trouvée dans l’une ou l’autre taverne devenait denrée rare ; l’occitane, souvent, préférait se murer dans sa chambre ou simplement flâner dans les rues… à la recherche de sa chipie la plupart du temps. Ce soir là, alors qu’elle quittait un estaminet pour l’habituelle balade des molosses, elle poussa jusqu’au port ; étrangeté que ce ponton où deux bateaux étaient amarrés.

L’hésitation, puis la peur la gagnèrent l’espace d’un instant ; souvenir d’une sombre nuit qui faillit lui couter la vie… long soupire ; les ports ne lui avaient guère réussit jusqu’ici mais point d’océan déchainé, point de rouleaux assassins, point de lames violentes sur les berges uzétiennes… elle avait laissées l’amertume, la folie et les rancœurs entre l’Artois et les terres d’Oc ; le long voyage l’avait aidée, non pas à oublier car certaines choses ne sauraient s’effacer, mais à les enfermer au plus profond de sa mémoire et retrouver une sérénité sincère.

Bientôt, elle pourrait faire découvrir à Kassie, les montagnes Helvètes et leurs verts pâturages ; bientôt, l’espérait-elle… Pour l’heure, assise au bord de l’eau, les jades suivaient l’oscillation régulière des embarcations sur les flots tranquilles ; elle songeait déjà aux prochains courriers et décida d’écrire à sa sœur :


Citation:
A toi,

Ma douce, que n’as-tu point reçu mon précédent courrier que tu fasses tel silence ? Je caresse l’espoir que ce soit l’incapacité de mon ramier à te trouver plutôt qu’un mal plus grand et j’aime à penser que cette missive trouvera écho… afin d’augmenter les chances, je t’ai envoyé mon meilleur pigeon ; prends-en soin et assures toi qu’il n’entre pas dans les statistiques de perte.

Quant à nous, l’escale en Languedoc se prolonge ; je pensais visiter mon ami lors d’un séjour au couvent de Kassandra mais… je n’ai pu me résoudre à quitter Uzès et je pense que nous y resterons encore quelques temps. Cette inaction doit sans doute t’ouvrir aux questionnements divers ; qu’est-ce qui peut bien me retenir si longtemps en ce comté que je ne pensais revoir ?

Si ce n’est déjà le cas, assieds-toi ma belle ! J’ai reçu, à la veille de mon départ, un message… un volatile, posé là, qui attira mon attention grâce à je ne sais quel mystère ; toujours est-il que mue par la curiosité, j’ai pris connaissance du billet qu’il portait et quelle ne fut pas ma surprise d’y reconnaitre l’écriture de Yanis… Vivant et sur le sol françois ! J’ignore où il peut bien se trouver actuellement, mais ne désespère pas qu’il nous rejoigne sous peu. Quoiqu’il en soit, tu comprendras que je ne puisse entreprendre le moindre voyage au risque de le croiser.

C’est sur ces quelques lignes que je te laisse, je vais écrire au bucheron… Si le Très Haut entend mes prières, peut être Tranch’ est-il avec mon époux et mes messagers ailés sauront le trouver lui.
Prends bien soin de toi et de mon neveu préféré ; j’attends bien évidemment de tes nouvelles, sans quoi je pourrais bien t’envoyer mercenaires afin de te botter le fondement !

Mes tendres pensées accompagnent ces mots,

Qu’Aristote veille sur vous.




Un sourire éclaira le visage de la jeune femme tandis qu’elle scellait le vélin ; elle siffla le rappel des chiens et pris le chemin de la volière où elle missionnerait son volatile favori.

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Allydou
Un piaf et encore un … Elle peut largement ouvrir un commerce, ou une rôtisserie, c’est un marché prometteur ça, les gens auront toujours faim !
Dans l’une des salles de la Prévôté Poitevine, la brunette ronchonne.
C’est pas que rien ne va, c’est pas que ça soit l’extase non plus. En fait, elle hésite, oscille, pour savoir quelle sera l’ambiance ce jour là.

Marre du quotidien, ras-le-bol du train-train … Bref, elle parcourt rapidement le tas de plis sur son bureau.


… Mouais, à voir plus tard, peut-être.
… Pas urgent.
… Pas intéressant.
… Pas envie.
… Au feu direct.


Ooooooh la voilà sa pépite du jour. Une missive de Cyr’.

Sans plus attendre, elle déroule le vélin en s’installant dans le fauteuil qui semble fait à sa morphologie tant elle y a passé d’heures.

Les bottes négligemment posées sur la table du bureau, le dossier incliné en arrière et l’incontournable chope à la main, elle commence sa lecture.


Humpf ! Et voilà, ça commence les reproches … Ca lui réussit pas l’inaction à la frangine, elle a raison !

En portant la chope à ses lèvres, elle poursuit.

Oh ça ma belle, pour être assise, si tu me voyais … A l’aise Blaize.

Léger décalage entre l’information que le cerveau reçoit et … celle qu’il donne. Pas eu le temps de prévoir et de ne pas tenter de boire. La voilà en train de cracher, tousser, s’étrangler et pleurer tout ce qu’elle sait - par la bière gaspillée hein par la nouvelle reçue, faut pas abuser non plus.

Quand, enfin, elle reprend couleur et respiration normales, elle en reste comme deux ronds d’flan l’Ally.


Vivant et sur le sol françois ! Ben merd…ouille ! Alors ça … Et elle va écrire au Sauvage en plus ! Malheur de misère … Adieu l’installation en Poitou …

Double dose « de secours », aussi nommé : le flacon de cerise et la main qui vient se saisir d’une plume pour répondre.



A ma Sœur,


Quelle folie s’est donc emparée de toi ? Quel odieux mensonges essaye t-on de te faire croire ? Qui se permet de jouer aussi cruellement avec tes sentiments ?

Ma belle, je sais ton chagrin ou du moins je le devine. Mais Seigneur non ! Sors, enivre-toi, perds-toi dans l’oubli s’il le faut, mais ne plonge pas dans cette mascarade, je t’en conjure …

Il est mort ! Accepte-le ! Oublie-le ! Et … Bon débarras !

….


La main se lève et l’espace de quelques instants, elle se demande si elle a bien le droit ? Ben vi des fois ça lui arrive à la brunette de réfléchir, même qu’il n’en résulte pas toujours que du bon, mais coup de chance, cette fois on dirait que si.

Bon c’est vrai que c’est ce qu’elle pense, c’est vrai aussi que ça la démange de coller l’mot à la patte du premier piaf et de le lancer vitesse grand V vers Uzès … Mais …

Mais c’est Cyr’, la douce, la sœur, le double …
A elle, elle ne peut pas envoyer ça, pas comme ça.

Elle l’imagine ouvrir le pli avec impatience et … Et lire « ça » ! Pour sûr, c’est un coup à ce que la Diaconesse le voit de très prêt le Très Haut. Qu’elle lui en veule aussi accessoirement …

Courageuse mais pas trop téméraire Ally dans l’histoire. C’est qu’elle a une certaine connaissance de la fureur dont elle peut faire preuve … C’est de famille.

Nouvelle gorgée, nouveau vélin, nouvelle plume … Autre version.




A toi ma douce,

Je t’avoue ma … Surprise, de la nouvelle que tu m’annonces.
Ainsi, il serait vivant ?! Es-tu bien sûr ma sœur, qu’il ne s’agisse pas là d’un imposteur visant … Je ne sais pas moi, à tenter de mettre la main sur une partie de la fortune –imaginaire- familiale ?

Ne te méprends pas, j’espère pour toi, pour mes merveilles, que tout ceci ne soit pas la dernière blague à la mode Languedocienne.

Je comprends en tout cas l’émoi que tu dois ressentir à l’heure actuelle.

Es-tu sûre qu’écrire au sauv… bucheron, soit une bonne idée ? Souviens-toi des mauvais tours qu’il a appris aux enfants, aux conséquences que son inconscience aurait pu causer …

Je ne peux, ma Cyr’, m’empêcher d’avoir peur pour vous 5.

Te connaissant, je sais aussi qu’il m’est inutile de te demander la prudence. Tu n’en feras de toute manière qu’à ta tête, comme je le ferai moi-même.

Bien que j’ai eu par le passé quelques difficultés à le comprendre, je sais l’Amour que tu portes, même encore maintenant, à ton époux. Vivant ou non.

Pour cet Amour, je prie pour que cela soit vrai, qu’il soit bien sur le chemin de vos retrouvailles et qu’il cessera alors de faire du mal, même involontairement, à ceux de mon sang.

Ton nom, c’est De Lisaran, tu sais à quel point ça compte pour moi

Tu as tout mon soutien, même de loin.

Je pense fort à vous.



PS : Je te remercie de vouloir en faire prendre soin, mais mon fondement comme tu dis, se portera mieux sans mercenaire après lui.


Cette fois, c'est la bonne, dernière relecture, puis vite attaché, vite expédié avant que les mercenaires n'arrivent ...
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Mon chez moi
Cyrianna2002
Quelques jours que son ramier s’était envolé pour le Poitou ; quelques jours qu’elle sondait le ciel en quête d’un retour improbable… non, non, les pigeons supersoniques ne sont pas encore nés, ou peut être que si, mais Cyr’ n’en possède pas ; ou pas encore d’ailleurs, elle y songerait volontiers si elle en avait eu vent…mais revenons-en à nos moutons avant que je m’égare jusqu’à la brebis Dolly !
Elle sondait donc le ciel, non sans impatience, il faut l’avouer ; trop heureuse de partager son bonheur avec sa sœur, elle en oubliait la froideur de cette dernière quant aux sentiments qu’elle vouait à son époux. Le temps semblait s’écouler dans une lenteur irréelle et l’occitane de sentir davantage les effets néfastes de l’ennui ; elle s’agaçait d’un rien, et bientôt sa patience disparaitrait totalement, aussi décision fut prise de reprendre la route.
Quel meilleur moyen d’accueillir Yanis qu’en préparant son arrivée au mieux ; et surtout, elle ne supportait plus l’inertie, pressée de se poser pour enfin reprendre le cours de sa vie trop longtemps laissée en suspend. Tandis que la blondinette se battait avec ses bagages, la brune qui en avait terminé avec les siens, s’installa à l’écritoire afin d’informer le bucheron de ses projets… elle n’avait nulle certitude quant à ses positions mais ne doutait guère des capacités de l’homme à retrouver le sien (d’homme) :


Citation:
Tranch’,

Je ne sais guère comment entamer ce courrier, aussi j’irais droit au but. Depuis votre départ sur les routes, de l’eau a coulé sous les ponts… j’ai moi-même parcourues nombre de lieues qui m’ont menée en Languedoc d’où je vous écris. Ceci étant dit, Kassie et moi quitterons ledit comté prochainement afin de rejoindre Genève, où nous nous installerons et c’est là, l’objet de ma missive.

Je suppose que vous n’ignorez pas la réapparition de Yanis, et pour tout dire, je caresse l’espoir que vous l’ayez déjà retrouvé… J’ignore totalement où il peut se situer et j’ai pensé, simplement, que vous sauriez nous le ramener.
Tout ajout serait superflu comme je ne doute pas de votre entendement et je pose là ma plume.

Qu’Aristote veille sur vous,




Le volatile bagué quitta les terres languedociennes comme les Tourville passaient les remparts uzétiens ; rapide coup d’œil dans son dos et la brune de talonner l’étalon…
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Kassandradetourville
Kassandra de Tourville était une fillette vive d’esprit. Comme tout enfant normalement constitué, elle ne savait pas toujours faire la différence entre le bien et le mal. Mais après avoir côtoyé durant ces jeunes années, un personnage aussi coloré que le fameux Tranche, gardien de la maison familiale, la gamine ne pouvait qu’exceller dans les coups pendables en tout genre… Elle avait été plutôt élevée avec des garçons et c’est pourquoi, elle pouvait aussi bien grimper aux arbres qu’attraper un lièvre au collet que ses frères. Il ne fallait pas se méprendre sur son minois d’ange car elle devenait rapidement la pire des pestes si on osait lui refuser un de ces caprices…

La mignonne était en route pour des contrées lointaines comme elle se plaisait à en rêver, s’imaginant déjà côtoyer des bestioles sorties tout droit de son imagination débordante… Kassie et sa mère se dirigeaient en fait vers Genève où elles comptaient s’établir et c’est durant une nuit plutôt fraîche, perdue en pleine campagne lyonnaise (ou dauphinoise?) que la petite se plia enfin aux exigences de sa mère et écrivit à son cousin…


Citation:
Cher Toine,

Nous sommes sur les routes moi et maman et nous zallons arriver bientôt dans notre nouvelle maison. On campe dehors car maman dit qu’il n’y a pas d’auberge et moi j’aime ça car j’entends tous les bruits de la forêt. Tu aimerais ça aussi mais je suis sûre que toua tu aurais peur! Comme la fois où Tranche a raconté l’histoire des bois épeurants!

On a quitté la ville de Uzès car maman semblait s’ennuyer et elle a l’air triste car je pense qu’elle s’ennuie de papa… Moi aussi je m’ennuie de mon papa mais je ne pleure pas comme un bébé! À Uzès il y avait un monsieur Sauron qui était zentil car il m’a montré a lancé un vrai couteau et c’est fafa !!! mais chut le dit pas à maman car elle va me chicaner. La dernière fois où je suis aller voir le monsieur par contre il zouait avec une madame et voulait pas que je zoue avec eux! J’ai mis une poignée de sauterelles dans son armoire de manger mais chut sinon je te relance une roche avec mon lance-pierre comme l’autre fois! Je ne sais pas c’était quoi le nom du zeu mais je crois qu’ils voulaient imiter les pigeons qui roucoulent et frottent leur bec. On zouera ensemble à ça si tu veux!

J’espère que tu vas venir me visiter dans ma nouvelle maison bientôt

Ta cousine Kassie

PS Maman a dit qu’on ne peux pas se marier ensemble car sinon ca ferait de la cosanguité, je sais pas trop ce que c’est mais sûrement une maladie!

RePS Je t’envoie un dessin de Chanda


La fillette prit le parchemin et le plia avec soin avant d'aller le déposer dans le pigeonnier avec le reste du courrier à envoyer... Sa mère lui ayant interdit de faire voler les volatiles suite au décès de plusieurs d'entre eux... Puis, satisfaite, elle retourna dans sa couche là où le merveilleux pays des rêves l'attendait...
--Tranchelamontagne

Le bucheron, comme la petite famille se plaisait à l’appeler, avait effectivement retrouvé Yanis ; les deux hommes séjournaient en Guyenne quand la missive lui parvint… La surprise passée, et de courte durée il faut bien le dire, ils prenaient la route. Le Tourville ne tenait pas en place, aussi impatient que pouvait l’être sa femme, et le géant avait peine à contenir ses ardeurs ; bien que de bonne consistance, l’homme gardait quelques séquelles de son périple et Tranche s’évertuait à le préserver, en vain.

Maintes péripéties et un brigandage plus tard, il se décida à répondre à la brune ; grimace qui s’afficha sur le visage marqué par les ans et mâchouillement de la plume afin de trouver les mots :


Citation:
Ma Dame… heu, ouais c’est bien ça

Vos prières ont été entendues puisqu’effectivement, j’ai retrouvé Yanis sur les routes. Bon, à date, il est magané… on a essuyé un brigandage mais vous en faites pas, tout va bien… j’suis pas bien smatte sur c’coup là mais bon

Asteur, nous sommes en chemin pour Genève, comme vous l’aviez dit dans votre courrier. Pour l'instant, on fait une escale en Languedoc… ça change pas hein, j’ai l’impression d’en être parti hier !... sur que ça va l’intéresser mes états d’âme

Enfin voilà, y’a plus qu’à… on avance doucement mais surement et pas d’inquiétude, j’vous l’ramène votre chum, vous savez comme j’suis d’adon !... en un seul morceau si possible mais l’est têtu l’bonhomme

A la revoyure… court et poli, je m’améliore pis d’façon, j’vais pas la bécoter

Tranche.

Aussitôt l’encre séchée, aussitôt le piaf prenait son envol pour rejoindre sa propriétaire sous l’œil attentif du barbu.
Cyrianna2002
Les Tourville traversaient le Lyonnais quand le volatile d’Ally les trouva ; la brune en prit connaissance à l’occasion d’une pause, campement installé et feux allumés afin d’éloigner d’éventuelles bêtes sauvages. Elle n’aimait guère bivouaquer ainsi mais les montures ne souffraient de trop longs trajets et la distance entre Dié et Chambéry n’était pas des plus courtes ; à contrario, la fillette était ravie de la situation bien qu’un peu craintive malgré qu’elle s’en défende vivement.
Assise contre un arbre, elle avait observée l’enfant longuement avant de faire lecture à la lueur des flammes ; dés les premières lignes, le sourire amusé éclaira le visage de l’occitane rapidement suivit d’un rire cristallin et incontrôlé qui tranchait dans le silence nocturne.
Kassie déboula à fond de train, curieuse comme deux fois sa mère, afin d’en connaitre la raison et Cyr’ de s’en expliquer non sans difficulté :


Tante Ally ne manque pas d’humour ma douce… et ton cousin Toine s’impatiente de ta réponse !

Ô la belle pirouette que voilà, mais comment aurait-elle pu comprendre alors même qu’elle ignorait jusqu’à la disparition de son père ; légère moue de la blondine qui se plia finalement à l’exercice… d’autant que ça faisait un certain temps que sa mère la tannait à ce sujet.
Tandis que sa progéniture s’appliquait sur un vélin, elle flâna alentours en compagnie de son molosse…

[Fin du voyage… ou pas]

Quelques jours plus tard, elles quittaient la Savoie et, enfin, atteignaient Genève ; théâtre d’un nouveau départ pour la famille… illumination de la Tourville qui s’éteindrait rapidement, mais nous verrons cela plus tard.
C’est donc à Genève qu’elles s’installèrent tranquillement ; à Genève que son ramier la retrouva et qu’elle reçue la réponse du bucheron… missive qu’elle du relire plusieurs fois avant d’en saisir l’intégralité du contenu :


Maudit géant !!! il aurait pu faire un effort… bon, du calme Cyr’ !

--Tranchelamontagne a écrit:
Ma Dame

Vos prières ont été entendues puisqu’effectivement, j’ai retrouvé Yanis sur les routes. Bon, à date, il est magané… on a essuyé un brigandage mais vous en faites pas, tout va bien

Bonne nouvelle, ils sont ensemble… moui, il est amoché mais tout va bien… admettons.

--Tranchelamontagne a écrit:
Asteur, nous sommes en chemin pour Genève, comme vous l’aviez dit dans votre courrier. Pour l'instant, on fait une escale en Languedoc… ça change pas hein, j’ai l’impression d’en être parti hier !

En effet, ça ne change pas… j’espère qu’ils ne vont pas trainer tout même.

--Tranchelamontagne a écrit:
Enfin voilà, y’a plus qu’à… on avance doucement mais surement et pas d’inquiétude, j’vous l’ramène votre chum, vous savez comme j’suis d’adon !

Quel numéro celui là ! Si je lui ai écrit, c’est justement pour qu’il me le ramène… d’adon, c’est quoi ça encore ? *longue réflexion de la brune et le sourire d’étirer les lèvres* ah oui, serviable.

Le vélin rejoint les autres, rangés précieusement dans un coffret qu’elle ferme à clé. Un soupire… soulagement, impatience… les deux sans doute. Songeuse, elle observe le paysage qui s’offre aux émeraudes ; il serait temps d’écrire à la poitevine qui doit fulminer de son silence, transmettre à son neveu le billet émis par Kassie… oui, il serait temps. Pourtant, elle attrape son col, siffle le chien et quitte la demeure en direction des tavernes.
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Allydou
C’est en voulant aérer un peu la salle de la taverne - ben oui même en plein automne on aère, surtout après un feu de cheminée qui a mal débuté, enfin bref … - qu’elle trouve sur le bord de la fenêtre le cadavre du pov piaf sensé être parti depuis un jour ou deux en direction de la frangine.
Evidement, si lui est encore là, son message avec !

Pffff il m’inspirait pas confiance c’lui là …

Rapidement elle le déleste du parchemin et débarrasse la bordure de fenêtre de l’indésirable en le poussant de la main. Au moins il fera un heureux si un chat passe par là …

Quoi que … L’aurait bien servi à un client de passage demain … En ragout, bien présenté avec une bonne sauce et des légumes, ça pourrait passer … De toute façon c’pas pour sa cuisine qu’on vient à l’Ally …

Mais bon, la flemme de ressortir dans le froid, le destin est donc scellé et sans plus s’en soucier, elle va trouver un messager plus vigoureux que le premier pour enfin faire délivrer le message.




A ma Cyr’

Ben alors ma jolie, je viens aux nouvelles.
Bon d’accord, je ne suis pas la mieux placée pour râler de la lenteur des réponses. Mais là, j’ai comme un affreux doute.
Aurais-tu retrouvé le beauf et ce dernier te séquestre t-il déjà
*en bon égoïste qu’il est devenu dans l’esprit de la Poitevine, ça ne fait aucun doute, s’il l’a retrouvé c’est lui qui l’empêche de tous mouvements.* dans ses bras, pour que je n’aie encore point de réponse ?
*La main se lève et l’esprit s’affole en pensant subitement que le danger pouvait aussi et surtout venir du sauvage*

En bonne mère que tu es, je sais que tu tiendras mes merveilles éloignées du danger … du sauvage !
Mais je sais aussi que nul ne peut retenir l’élan qui a du te pousser, je pense, à prendre la route au plus vite pour tout tenter afin de retrouver ton cher et tendre.

*oh oui elle le sait. Qui aurait pu l’empêcher elle, de retrouver le beau brun qui, il y a déjà fort longtemps, a donné à son cœur une impulsion qu’elle n’avait retrouvé depuis avec aucun autre ?*
Rassure moi ma sœur, un mot, même rapide, mais donne-moi de vos nouvelles. Dis-moi où vous êtes actuellement.
Il se peut que dans quelques temps, j’ai une missive qui te fera tomber de ta chaise, à te faire parvenir. Pour ça, il me faut savoir où l’adresser pour ne pas qu’elle ne se perde.

Avec toute mon affection et mon angoisse.

Ally.

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Mon chez moi
Allydou
Bon, bon, bon … Dire que la brunette est passablement énervée ne serait encore qu’une infime partie de la vérité.
Bien sûr, tout n’est pas à mettre sur le dos de la frangine, non. - Du beauf par contre …

10 fois, 20 fois, 100 fois par jour, elle passe à son pigeonnier. Elle commence même à en rêver la nuit. V’là pas que son imaginaire inconscient lui fait « voir » ses merveilles, transformées en piaf hors norme, passés à la broche par les bons soins d’un sauvage hirsute, parlant une langue que lui seul maitrise … Enfin baragouine.

Une autre fois, elle les voit, perdus sur les routes, leur mère retenue prisonnière dans un bouge infâme dieu seul sait où …

Tout cela commence à perturber assez Ally pour qu’elle en montre des signes plus que probables d’impatience et d’énervement.

Décidant que quand même, ça ne pouvait plus durer comme ça, elle cherche un moyen de calmer ses angoisses.
Prendre armes et bagages pour se lancer dans l’aventure de les retrouver, Elle et Eux ? Peut-être qu’elle le ferait … Peut-être …

Mais pas tout de suite, elle ne peut lâcher tout comme ça, même si quelques fois elle se demande bien ce qui l’en empêche, mais bon, on ne la refera plus à son âge, le moule est cassé depuis bien trop de temps pour espérer un miracle.

Non, force est de constater qu’elle va devoir passer encore par une série de piaf, qu’elle va faire s’envoler aux quatre coins du Royaume et même au-delà s’il le faut.

Ni une, ni deux, ni trois … Bref.
Elle est prévôt après tout oui ou non ?! Alors elle allait les retrouver !
Une prière à Aristote, une autre à Sainte Boulasse la Divine, mieux vaut s’assurer de toutes les aides possibles hein, et foi d’Ally, elle allait les retrouver. Et je n’ai pas dit le foie d’Ally hein, celui là, c’est mieux de ne pas trop se pencher sur son cas …

Et la voilà à écrire … Bah d’après ce qu’elle en sait, le Languedoc ne compte « que » 10 villes … Ce n’est pas la mer à boire hein ?!


Boire ????? Hum non Ally, pas maintenant, après la victoire comme dirait l’Capcomte !

Et c’est parti pour le show …




Messire, Dame,

Je viens vers vous afin de supplier votre aide. Je me présente, Allydou de Lisaran, Dame de Maillezais, actuelle prévôt du Poitou. *ça fait toujours sérieux de le préciser et si ça peut l’aider …*
Je suis sans nouvelle de ma sœur et de ses enfants depuis de longues semaines et je vous avoue commencer à m’inquiéter. Mes fonctions me retiennent dans mon Comté aussi je ne peux partir à sa recherche par moi-même.
Aussi, je sollicite un peu de votre temps, si vous me l’accordez, pour me dire si vous auriez vu passer ces derniers temps par chez vous les membres de ma famille.

Je me permets de vous laisser leur identité, en espérant une réponse favorable à ma requête.
Cyrianna2002 – ma sœur
Kassandradetourville – ma nièce
Yanis.de.tourville – l’époux de ma sœur
et ils seraient accompagné d’un sauv… d’un homme étrange : Tranchelamontagne (pnj)

Si par bonheur, vous les aviez aperçu, tous, ou l’un d’entre eux, ou bien même si vous n’aviez qu’un maigre renseignement à leur sujet, je vous remercierai de me faire prévenir au plus vite.

Dans l’impatience de vous lire.

Cordialement,

Allydou de Lisaran.


Un coup de cire –nan pas toi Cyr’, je te tamponne pas sur mes vélins encore - et hop les plis sont rapidement envoyés.

De retour d’une urgence dans les couloirs du château poitevin, elle se remet à son exercice, le Languedoc c’est fait mais il lui reste quand même encore une autre région à faire visiter par ses porteurs de message : La Suisse !


[Retrait des sigles HRP équivalents aux smileys, qui ne remplacent pas très avantageusement une bonne description RP et sont en outre chassés aux aRPs -cf les Règles d'Or
Bon jeu. Edition et suppression de cette incursion possible après lecture
Modo A]

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Mon chez moi
Cyrianna2002
Et le sablier de s’écouler encore et encore ; et le soleil de disparaitre au profit de la lune… et l’astre nocturne de rendre la voute céleste à l’étoile diurne ; et les jours n’avaient de cesse de passer sans qu’aucun message ne quitte la demeure genevoise.
Les vélins, reçus depuis l’installation, s’entassaient sur le coin du bureau ; pourtant nulle occupation particulière empêchant la brune d’en faire lecture… non, rien d’autre que la morosité s’insinuant davantage à chaque instant ; égale à la laideur du monde qui l’entourait… Yanis, sitôt arrivé, sitôt parti au monastère ; Kassie, aussi vaporeuse qu’un courant d’air, souvent à suivre le géant ; et elle à subir le temps qui passe plus qu’elle ne le vit jusqu’à ce jour…

Encore un ramier, encore un courrier ; alors qu’il était voué à rejoindre ses semblables, un détail attira l’attention de l’occitane qui, finalement, en prit connaissance –du courrier pas du piaf hein. Ecarquillement des yeux, songeant d’abord à quelconque farce ; elle relut le billet et céda à l’amusement dans un fou rire.
A bien y réfléchir, peu de chance qu’il s’agisse d’une espièglerie, ladite missive provenant de l’avoyère ; dire qu’ils manquent d’humour, tout de même pas, mais du peu d’helvètes qu’elle connaissait… il fallait avouer que ce n’était pas leur trait de caractère prédominant.
Bref, la soeurette avait encore frappé et elle n’avait pas fait dans la demi-mesure !

A la hâte, réponse fut faite à la maire genevoise ; rapidement, sans délai… les divagations en tout genre ne manquaient pas au sein de la cité, aussi il était inutile d’ajouter au malaise. Le volatile reparti vers sa propriétaire, et la Tourville de rédiger une lettre pour la poitevine :


Citation:
A toi, ma folle de sœur !

Oui, oui, toi… Dame Allydou, prévôt du Poitou ! J’ai reçu, à l’instant, un billet de mon avoyère m’informant qu’un bien curieux message lui était adressé… Ben tu m’étonnes !
Namého !! N’es-tu pas un peu barge d’ameuter les autorités ? Tout ça parce que je tarde à te répondre… rhooo, ça ne va pas mieux toi !

Imagine un peu la situation… Je dois dire que la surprise passée, la nouvelle m’a quelque peu amusée… Bon, j’avoue que j’ai bien ri, mais quand même ! Je m’interrogeais quant à l’imagination débordante de ma fille, je sais maintenant d’où elle la tient cette fertilité aux sottises.
Je m’amuse à songer quelle autre idée serait née dans ton cerveau dérangé –et je confirme, il l’est-, si je ne t’avais avertie de ma destination… Bien avisée d’écrire à Genève mais dans l’ignorance, qu’aurais-tu fais ?... Seigneur ! Tu serais capable d’expédier tes pigeons aux quatre coins du Royaume !

Bref, passons sur tes débordements… de fait, j’ai triés les vélins qui couvraient mon bureau et, bien sur, y ai trouvé tes derniers mots ; aussi je vais répondre à tes angoisses qui m’ont également distraite. Sans doute pensais-tu déjà à ton exaction quand tu disais avoir une nouvelle à me faire tomber… et bien sois rassurée ma belle, c’est chose faite !

Quoiqu’il en soit, je ne suis point séquestrée… tout du moins pour l’instant, ni par mon époux, ni par quiconque ; hormis kassie, tes merveilles –et accessoirement les miennes surtout- sont toujours chez les religieux et ma blondine ne court nul danger, encore moins avec Tranche’ ; comme tu l’auras compris, nous sommes tous à Genève et Yanis récupère au monastère.
J’essaie de m’intégrer avec la grâce que tu me connais, autant dire que l’entreprise est malaisée… mais je suis tenace, têtue d’accord ! Quant à savoir si notre périple est réellement terminé, je l’ignore en vérité ; l’avenir nous le dira.

Je terminerais par un léger conseil… ne me refais jamais cela !!! Sans quoi, il t’en cuirait, toute Dame de Maillezais que tu sois ; après tout, je suis l’ainée !

Avec toute ma tendresse,



P.S. Contre toute attente, Antoine aura également de la lecture ; je n’en connais pas le contenu mais Kassandra était fière d’elle aussi… surprise !


Relecture qui lui arrache un nouveau sourire et la tête est secouée doucement ; quelle famille… bientôt, un messager ailé quitte la demeure, sous l’œil attentif de la jeune femme.
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