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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Zeze5
La première chose que l'on entend c'est le bruit des roues sur le sol ... bruit qui résonne sur les murs des habitations encore endormies. Une carriole tirée par deux mules, avançait sans aucune hésitation. A bord son bord, un couple dormait ... l'homme tenait les rênes ... enfin il les avait en main, quant à diriger c'était une autre affaire puisqu'il dormait, mais les mules avançaient quand même, faut dire qu'elles avaient l'habitude d'avancer sans être guidées.
A coté de l'homme, une femme dormait aussi, allongée sur la siège sa tête reposait sur les genoux de son compagnon, bercée à chaque tour de roue. La carriole s'arrête net devant la taverne, ce qui provoque une réaction en chaîne.

* Arrêt brusque
* La femme tombe et se retrouve à plat ventre sur le marche pied
* Elle râle ... bon ça entre nous, ça lui arrive souvent, mais là faut reconnaitre qu'elle a raison de râler ... mais non je ne la défends pas, je dis juste qu'à sa place on râlerait ... hein ?!!
* L'homme râle aussi ... entre nous, lui aussi c' est un râleur patenté, déjà à sa naissance il râlait en sortant du ventre de sa mère ... bon je m'étale, je m'étale, mais là n'est pas le sujet !!!

- Porca miseria* !! ... coglioni* !!! ... dio cane* !!! dit l'homme
- Saleté de mules !! dit la femme en se relevant, qui entre nous connait moins de "mots doux" que son homme ... enfin elle en connait, mais ne les utilise pas, ou peu ... enfin si parfois, si on la pousse à bout ... bon je m'étale, je m'étale, mais là n'est pas le sujet !!!

Leur mauvaise humeur se calme aussi vite qu'elle était arrivé en se rendant compte du lieu où ils étaient.



* Porca miseria ... Cochonne de misère
coglioni ...couillons
dio cane ... dieu chien

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Cali
Matinale ou pas encore couchée, c'était selon les jours. Toujours est-il qu'en entendant jurer comme un charretier et en italien de surcroit , les manches remontées d'avoir entamé le ménage de la taverne , Cali sortit sur le pas de la porte, un sourire aux lèvres.

Hey! Regardez donc qui nous arrive de si bon matin ! Le jours ou vous préviendrez de votre arrivée , le fernand retrouvera ses dents! Zézé ! Sandino ! Come va ?


La tavernière en deux pas les rejoignit , heureuse de retrouver sa soeur et son guapo de beau frère et leur fit l'accolade .

Vous arrivez à temps pour les brioches.


Cali regarda le ventre de Sandino et taquine ajouta .


A moins que vous ayez amené les vôtres !

_________________

Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Sandino
...La taverne bien que vieillissante gardait son charme et Cali aussi, en plein travaux de nettoyage elle les avait reçu avec un large sourire, Pano comme à son habitude n'était pas là, certainement retenu par les affaires comtales leur avait dit Cali, suite à son invitation à partager de la brioche elle avait regarder le ventre de Sandino sans mystère quant à l'insinuation de son regard. Ce dernier con mais pas bête avait répondu dérechef.

- C'est rien que de l'air guapa !! des restes du monastère, des soupirs contenus pendant les multiples messes auxquelles j'ai été chaleureusement invité à participer. Au début je me laissais aller mais imanquablement mes profonds soupirs éteignaient les cierges placés devant l'assistance, résultat les capélans ont pensé que je m'amusais et ont menacé de me faire travailler, tu vois un peu l'état d'esprit, enfin bref l'essentiel est d'en être sorti tel que j'y étais rentré et je vais de ce pas accrocher une chanson écrite durant ces mêmes messes d'un ennui sans nom.

Parchemin en main le bohémien s'était dirigé au fond de la taverne où il avait accrocher sa chanson au mur des mots.

Pas a pas se va luènh...(chanson)

Où allons nous le sais-tu toi ?
Où nous allons je ne sais pas
Sous les frondaisons qui font toit
Où donc vont nous mener nos pas ?

De chaque début naît une fin
De chaque fin un nouveau matin
Ne restez pas au mitan du chemin
Aujourd’hui renaît demain

Où nous conduisent nos pas ?
Je n’en sais pas plus que toi
En Arcadie pourquoi pas
Où l’amour à tous donne un toit

Marchez et rêvez sans fin
Comme de vos deux mains
Vous calmez la faim
Avancez jusqu’au lendemain

Où allons nous le sais-tu toi ?
Où allons nous de ce pas ?
A Montségur ou en pays Crétois
En Arcadie ?… où ? je ne sais pas

Pas a pas se va luènh
Loin là bas nous allons pas à pas
Sans crainte du trépas
Des terres maudites bien au delà…

*pas a pas se va luènh (occitan) pas à pas on va loin.
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Tesson
L'Homme s'avance. Il est beau, ténébreux - tout en illuminant la vie de tous ceux qu'il croise, quel cumul, quel mec! -, musclé, intelligent, aimant la cuisine japonaise et les policiers . Il Est (beau, il ne faut pas perdre de vue ce trait déterminant). Il est donc dans une ruelle - et ouais, une ruelle, une vraie de vraie. Bordant cette ruelle y a des maisons - avec des toits et tout et tout. Une de ces maisons n'en est pas une, elle cache un secret... C'est une taverne! Avec même une entrée, j'te dis pas l'camouflage. Le Mec passe (on l'appelle Tesson... Ca dc'est du nom hein) devant, tranquilement, sans attirer l'attention - mode ninja, tu vois l'genre. Il discerne péniblement une forme grâce aux douze torches [EDITH-TU-ME-MANQUES-HRP: Il semblerait que le RP se passe en journée... Considérez donc que Tesson, malgré ses abondantes qualités a une très mauvaise vision de jour]... On dirait une femelle! Il lui fait l'honneur de lui adresser la parole:

B'chouêr, cheune demoich'le. Comment qu'vous challiez ben?



Il remet sa mèche blanche dans un geste empreint de magnificence, jette une dernière oeillade à Sandino et repart dans la nuit, pour faire un monde plus juste.


Tesson, chevalier manichéen! (Noir et blanc pour les incultes... Noir son corps, blanche sa mèche... Et son âme de Justicier!)
Annabelle1
Annabelle visite la ville ... Elle a l'âme sereine , elle est heureuse ...Elle aime comme jamais elle ne croyait aimer . Elle se demande comment un tel bonheur peut exister et espère être celle qui rendra Cephiz heureux pour toujours .
Ses pas la mènent devant une drôle de taverne , elle aperçoit des parchemins affichés sur un mur , elle a envie d'entrer pour voir de quoi il s'agit , elle est curieuse , une femme et un homme conversent . S'approchant un peu plus elle n'en revient pas , ces têtes elle les connait , elle entre .
Cali ! Sandino ! hooooooo ! pour une surprise ... Je peux ?
Elle montre le mur et s'avance . A sa surprise toutes sortes d'écrits sont placardés : des poèmes , des pensées , des histoires ...Elle bavarde un moment avec ses amis et se met à une table ; elle prend une plume et commence un petit poème sans prétention aucune, juste quelques mots qu'elle posera à côté des autres pour exprimer ses sentiments ...


Je pense à toi...

Le jour , la nuit , quand il pleut , ou qu'il fait beau
Je pense à toi ...
comment d'ailleurs ne pas le faire , tu es mon âme
Je pense à toi ...
Aujourd'hui ou demain, tout ce qui compte : ton égo
Je pense à toi ...
Que tu sois loin ou dans mes bras, tu es ma flamme
Je pense à toi ...

L'amour me fait devenir tienne , maitresse, esclave
Je suis à toi...
Tous les jours entre tes bras , mes sens s'éveillent
Je suis à toi ...
La caresse de tes mains , que toujours je la reçoive
Je suis à toi ...
Mon étoile c'est toi , dans mes nuits et mon sommeil
Je suis à toi ...

Je serais là toujours pour toi, que tu sois gai ou triste
juste pour toi ...
Mon amour est si puissant , ma force est mon amour
juste pour toi ...
Je le garde tout au fond de moi, cet amour en égoïste
Juste pour moi ...
Pour que nous soyons heureux maintenant et toujours
Juste pour nous .





Elle se leva et accrocha à son tour son poème pour Cephiz
_________________
Cephiz
Sur l'invitation de ses amis, Cephiz passe à l'auberge.
Il y découvre un poème de sa belle. Son coeur frémit.
Il ne s'en sent pas capable...et pourtant...s'il essayait...pour elle
.

Il s'assied, prend une plume, en machouille le bout sans y penser, écrit trois mots, les barre, recommence, rebarre.

Je n'y arriverai jamais!
....Qu'est ce qui me plait le plus en elle ...?


Il recommence, aligne une phrase, puis une seconde, réfléchit à la troisième, le reste suit tout seul.

Il relit , sourit et puis l'affiche.


Les doigts dans tes cheveux soyeux
Le regard perdu au fond de tes yeux
Mon cœur palpite dans ma poitrine
Car tu es réellement divine

Le noir de jais s'enroule
La sensation me saoule
Ma main touche ta joue
Mon cœur s'échoue

Comment te dire que je t'aime
Tout en moi se démène
Pour te rendre heureuse
Car tu m'es précieuse


bah...voilà...au moins ça vient du fond du coeur...

Il met ses mains dans ses poches, il est un peu gêné, se recule contre le mur du fond et attend.
Annabelle1
Ses amis lui ont dit que Cephiz était allé lire son poème et elle avait couru le rejoindre ...

Elle arrive , entre et le voit accrocher un parchemin tout à côté du sien . S'approche de lui ... Elle passe un bras autour de sa taille et lui sourit . Elle lit le poème , émue ...Elle sent une petite larme monter ...

Calmes toi ! Tu ne vas pas pleurer quand même !

[/i]Elle essuie prestement ses yeux , cachant cette émotion qui la trahit un peu trop à son goût

Mon amour , je te remercie . C'est très beau , j'aime que tu me montre ton amour de cette façon aussi ... Je t'aime tout simplement .

_________________
Annabelle1
Puis elle s'approche du mur à nouveau et se rappelle une promesse faite à ses nouveaux amis : quelques mots sur l'amitié

Elle prend sa plume sous les yeux pleins d'amour de Cephiz et commence à écrire :



Qui n'a jamais rêvé d'avoir des amis ?
Amis fidèles et sincères , joyeux lurons
faisant la fête, riant quand tombe la nuit
Ou vous consolant en donnant l'affection.

Chers amis ... vous l' êtes à mon coeur
Je peux donner sans jamais recevoir
Je sais que vous donnerez sans rancoeur
Toujours avec votre coeur, sans décevoir.

Restez ainsi, ne changez rien , je vous aime
Même si je ne le dis jamais vous comptez.
Je vous suivrais toujours, quand bien même
Vous partiriez; dans mon coeur toujours serez.



_________________
Sandino
...Toute à son ouvrage Annabelle n'avait pas senti la présence de Sandino qui l'avait suivi lorsqu'elle avait accroché sur le mur son dernier texte dédié à l'amitié partagée.

Décidé à ne pas la faire sursauter en s'adressant à elle tout de go il s'était reculé avant de lui parler.

- hum hum...Señora Annabella voila de belles rimes BRAVO !! C'est à la fois éloquant et léger, parfois sur des sujets aussi évocateurs on a tendance à en faire trop, résultat on surchage et c'est pas loin du lieu commun, pour le coup vous vous en tirez trés bien... moi aussi j'ai un texte à donner à lire, une tarentelle.

Déroulant un parchemin froissé le bohémien l'accrocha à la suite.

La tarentelle du temps

Au delà du piémont qui soutient le cratère
La terre est parcourue de frissons
On y voit franchi l’invisible frontière
Plus un arbre ni même un maigre buisson

Courts sont les jours
Et les nuits pleines et entières
Cours, cours toujours
De ta vie sois toujours fier.

Dans l’eau claire de la rivière
Les saumons digèrent mes hameçons
Allongé dans les hautes fougères
J’oublie vite ma faim de poisson

Courts sont les jours
Et longue parfois la misère
Cours, cours toujours
De l’amour tire ta lumière

A l’appel que lance la chapelle
Je ne crois ni même ne répond
Nul besoin d’une paire de bretelle
J’ai déjà un gros ceinturon

Courts sont les jours
Ils s’en vont à tire d’ailes
Cours, cours toujours
En chantant ma ritournelle

Le vent chante en caressant la pierre
Demain est le grand jour des moissons
Le grain au sec on boira de la bière
Et l’on chantera la vie à l’unisson

Courts sont les jours
Au présent suffit sa peine
Cours, cours toujours
Comme l’eau de la fontaine
Cours, cours toujours
L’existence n’est pas vaine…
_________________
Annabelle1
Oh! sandino , merci , vous êtes gentil mais je ne vous arrive pas à la cheville .

Annabelle flattée quand même aux compliments de Sandino affichait un large sourire

Une tarentelle ? Je vais la lire ...Pourrez vous la chanter ensuite ?

Annabelle s'approche , parcourt le texte et se tournant vers Sandino

Telle est la vie , oui . Cours , cours car elle va trop vite. Sandino les jours défilent vite , je suis amoureuse et j'aimerais arrêter le temps , pour que l'instant présent dure l'éternité ...
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Zeze5
[Quelques jours plus tard]


La taverne "Caverne" était vide ... Sandino était parti se ressourcer en forêt, comme il le faisait souvent.
Zézé avait fouillé dans sa malle pour en sortir ses parchemins et les trier ... parce que Sandino écrivait beaucoup, mais coté rangement ce n'était pas son fort, à chaque fois qu'il s'absentait, sa compagne classait.
C'est en tenant une de ses nombreuses histoires écrites de sa main qu'elle décide d'en afficher une à la taverne.
C'est ce qu'elle fait ce jour là.






Sandino a écrit:
Le voyage en terre sacrée.

I

Hécate, fidèle compagne de mes nuits de veilles était pleine ce soir là, je décidais de partir pour un voyage en terre sacrée.

Le chemin que j’empruntais seul et craintif me mena dans le royaume prétentieux du Roi Maua 1er qui régnait du haut de sa toute royale mythomanie, il disait à qui voulait l’entendre que rien ne lui était inconnu, qu’il savait mieux et même plus encore, sur les cotés de son trône deux lions d’émeraude sculptée l’encadraient.

Si l’ombre du potentat s’étendait sur la capitale, au cœur même des murailles l’amour, le sentiment, l’amitié et les désirs fleurissaient, le Roi aimait que l’on s’aime et il aimait par-dessus tout qu’on l’aime lui pure merveille du royaume.
Il paradait, trompait son monde avec malice et donnait ses ordres avec morgue, Rien n’était assez beau pour lui, il lui fallait plaire, briller, le monde devait être à ses pieds et tout lui été dû.
J’avais tôt fait de juger ce bateleur qui pourtant m’était si familier et je continuais mon chemin pas mécontent d’avoir vu le chef de prés…


II

Sous la Lune un pendu immobile, vert, semblait montrer la route de sa tête penchée, il donnait l’impression de cogiter, gardait-il espoir ?

J’abordais les cavernes « du vieil homme » par le haut, une cheminée étroite descendait dans la grotte, à mes pieds je trouvais un amas de restes, de traces laissées par nos ancêtres, des animaux tatoués sur le calcaire et de multiples éclats d’actions qui avaient présidé au devenir de l’humanité, le tout gisant en couches multiples.
Du premier jour jusqu’à notre ère, celle du Verseau des générations avaient lutté pour produire ces artefacts, qui comme des totems tutélaires peuplaient notre culture commune, nos choix, notre mode de penser.
L’impression de déjà vu ne fit que presser mon pas, dans ces scories d’un autre temps j’avais reconnu des figures du passé, des voix en revenaient, lointaines, qui débitaient des discours si souvent entendus.

Las, je remontais des grottes « du vieil homme » avec une charge, un poids mort, le souvenir de millions de vies, une mémoire de centaines de millions d’existences, l’héritage de l’espèce, les manies, les travers…


Les deux premiers épisodes affichés ... Zézé quitte la taverne ... elle reviendra le lendemain pour afficher la suite de cette histoire.
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Zeze5
Le lendemain, la gitane vient pour afficher la suite ... personne en vue ... c'est à coté des premiers épisodes qu'elle appose la suite de l'histoire.







Sandino a écrit:


III

Dans ce royaume, un ermite détaché des vicissitudes de l’existence, de la noirceur de Saturne, libre, vouait un culte à Sofia, protectrice des arts, de la culture, et de la connaissance.

Il cultivait l’équilibre, la lenteur, pour lui le verbe était créateur, il ne passait pas un jour sans qu’il ne trouve le temps de déchiffrer de vieux manuscrits, de lire de fragiles rouleaux, d’observer la vie dans ses multiples expressions.
L’ expérience était pour lui irremplaçable, supérieure à l’éducation, elle avait sur l’apprentissage du savoir l’avantage de donner la leçon après…

« De tout l’on pouvait trouver matière à grandir sois même », telle était sa philosophie.
Perpétuel apprenti il ne faisait de ce parcours ni une course ni une promenade digestive, avec sérieux il participait à la construction de l’homme universel…


IV

Sous le masque de l’éternel étudiant j’avais décelé le visage sombre de la mélancolie chez l’ermite, il savait qu’un jour des oubliettes cachées dans le royaume surgirait une vérité dure à entendre.

Dans ces caves aveugles la lumière ne pénétrait jamais, un linceul obscur avait été jeté sur les lieux, on y trouvait passé la porte surmontée d’une tête de bélier, les parias, l’amoureux indécis, un monde de désirs secrets, de non dit, d’actes manqués, de trahison…
Les mensonges ou la duperie, les faiblesses et les peurs refoulées, les frustrations, les traumatismes, il y avait tout ce qui aurait pu être un obstacle pour le Roi Maua entassé dans le noir avec pour seul objet, l’oubli.
Le Roi croyait qu’en s’ asseyant dessus cela suffisait pour faire disparaître incertitudes et hésitations, ainsi il se retrouvait sans taches, parfait et par la même débarrassé de ses démons qui le mettaient dans une situation embarrassante

Je sais que depuis mon dernier passage les choses ont changé, des oubliettes surgissent régulièrement des invités inattendus qui s’invitent à la table du Roi, il va s’en dire que les réjouissances tournent courts et que cela tient plus des Saturnales que du banquet de Platon, sous le soleil noir les corbeaux volent…



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Zeze5


Sandino a écrit:


V

Depuis le début de mon voyage, je ressentais des soubresauts dans le corps du royaume comme si un capricorne courait sous l’écorce, de loin je vis le panache de « Boca de fuego » un volcan soupe au lait qui criait fort ou se taisait, d’autres l’appelait l’ Impératrice Rouge tant son expression pouvait être parfois violente et sans concessions, son époux disait-on, la surnommait « Bouche dorée » dans l’intimité.

Je suis resté longtemps debout à coté de ces lèvres qui ne disaient rien, la langue de feu bouillant, qui parfois sortait, pouvait être à la fois aimante et tueuse, la lave dévoreuse qui balayait tout sur son passage donnait aux lendemains la plus belle des moissons.

Silencieuse, c’est un sourire qui semblait se dessiner, finies les explosions guerrières, l’agressivité, le rouge n’était à ses lèvres qu’une promesse de récoltes abondantes…


VI

Dans les entrailles, palpitant comme une forge , L’ Empereur Rouge, le creuset au cœur du royaume dictait sa loi, que ce fut au service de Mars vaillant et battant ou au service des sentiments, il donnait vie aux rages de son épouse ou foudroyant la rendait muette sous ses élans.

De la vie souterraine il était le maître, de sa source s’écoulaient en myriades les ruisseaux de vie, au rythme de son bon vouloir le royaume était fertile, puissant comme un Nil secret c’est de son limon que venaient le goût des autres, l’alchimie de l’Amour, les muses, mais aussi de lui que naissaient les armées de scorpions quand de peine ou de jalousie il ne voyait que le rouge d’une déchirure.

De ces battements la vie faisait une farandole de joie ou une danse macabre, amitié et haine des esclaves soumis à sa loi, à la matière, au vivant…

L’ Empereur rouge sous la menace du temps a des raisons que la raison elle même ne comprend pas, c’est là sa force et sa faiblesse, qu’il s’arrête et c’est la fin du royaume, qu’il gouverne seul et plus rien ne sera, dans toute chose il est un cœur, un centre, seul il ne bat que pour le néant.

Je quittais sans peine le couple organique, les souffleurs de vie...

_________________
Zeze5


Sandino a écrit:



VII

De la vaste plaine centrale survolée par les aigles royaux l’on peut voir deux collines, sous la première « le mont du Pape » bat le cœur, sous l’autre colline le vide s’épanouit d’après la rumeur.

C’est sur cette steppe que se joue l’éternelle course, la vitalité s’y prélasse, l’énergie aliment nécessaire à l’expression du vivant explose en grandes étendues jaunes, mille et mille grains de blé s’offrent aux bouches gourmandes, fruits sucrés, boissons enivrantes, rôti fumant, langoustes, les plats passent et repassent.

La plaine, tronc du royaume, est un lieu de transit, de passage, où se concentrent les éléments organiques, où un petit monde retraite, épure, filtre, tire le maximum des ressources disponibles pour satisfaire la demande, donner la force indispensable pour aller de l’avant, c’est le lieu le plus organisé, le plus brut aussi. L’activité incessante, le grouillement souterrain, sont les images que je garde en mémoire de mon passage…


VIII

Des deux cotés de la plaine comme deux branches aux extrémités palmées, des bras de mer bordés d’herbes hautes rapportent sans fin les éléments extérieurs au royaume dans un ballet rythmé par le besoin.

Poissons dorés des tropiques, épices rares qui piquent et font pleurer, les vaisseaux sur ses extrémités tels des pierres précieuses rayonnent comme des nymphes marines qui abandonnent en cadeaux ce qu’elles ont de plus beaux, les bras de mer coudés, musculeux, donnent au royaume le pouvoir de faire sien les merveilles venues d’ailleurs inconnus.

Au bout des larges canaux, se déplient deux deltas généreux « les mains de la Papesse » caressants comme une brise marine.
Qu’ils se contractent et c’est alors la foudre de Jupiter qui sort de l’extrémité des bras de mer quand se repliant sur eux-mêmes ils se transforment en poings serrés. Je mesure l’importance de ces deux membres en partie détachés du corps du royaume, ces deltas jumeaux sources d’évolution, je mesure aussi ce jour là combien ce royaume bien qu’imparfait offre à qui le veut des possibilités nombreuses.

Poussé par cette tension vers l’infini, je continue mon voyage dans ce royaume surprenant et complexe…

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Madina_lake
Madina venaient d’arrivée a Thouars, elle ne connaissait personne hormis sa belle sœur et son frère tant aimé, mais étaient ils encore ici ?
Le voyage fut fatiguant, elle n’avait pas beaucoup mangé, mais n’avait pas faim pour autant… une seule chose l’importer au moment présent : retrouver son frère !

Elle poussa la lourde porte, retirant d’une main la grande capuche qui recouvrait la moitié de son visage, salua d’un signe de tête les personnes qu’elle dépassait puis s’assit au comptoir.
D’une voix fragile elle dit :


Bonjour… Je voudrai bien une Petite tisane s’il vous plait…
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