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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Arondel
Cela faisait presqu'une semaine qu'il travaillait pour les moines qui s'étaient installés non loin de Thouars . Dés son arrivée voici plus d'un mois, il les avait rencontré et avait déjà amélioré leur quotidien par son côté travailleur . A plusieurs reprises, il retournait voir s'ils ne manquaient de rien et en profitait pour leur faire profiter de ses bras pour l'une ou l'autre tâche . Aron avait dû se séparer temporairement de sa dulcinée, après la cérémonie de fiançailles qui avaiet eu lieu à l'orée de la forêt près du dolmen de Thouars .
Cette ville n'avait pas encore révélé tous ses secrets et il était loin d'en avoir fait le tour, s'attardant à la coupe du bois, le travail à la mine ou l'entraide dans les champs . Une auberge avait déjà attiré son attention mais il n'avait pas encore eu le temps d'y pénétrer . Maintenant que les moines s'en sortaient bien, il était revenu et pouvait penser à un peu de temps libre . Après tout, il était en voyage et cela devait aussi lui servir à découvrir le monde alentour .
C'était décidé ! Il allait cette fois-ci pénétrer dans "la Caverne" ! Depuis ce jour où il avait rencontré l'ancien maire et la nouvelle, il avait eu l'opportunité d'y repasser , notamment lorsqu'il avait rencontré ses futurs beaux-parents . L'évocation de ce souvenir le faisait sourire mais ce jour-là, il n'était très sûr de lui . Il cherchait à déplaire le moins, tant par ses paroles que par ses actes !
Il ne savait pas pourquoi ses pas l'avaient amené jusque là, aujourd'hui précisément . Il entra dans la taverne et constata que comme à l'habitude, il y avait des gens présents : des taiseux sirotant leur verre, des loquaces qui parlaient comme si ils n'avaient pas vu leur interlocuteur depuis longtemps et ... des filles !? Mais ... Non ! ... C'est impossible ! ... Et aussi ... Hoooo !!!! .... C'était incroyable !


- Arie ? ... Madiii ?? ... Ici ?? ... Je rêve ! ... Ma p'tite soeur .... Comment vas-tu ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Il y a un problème ? Mon dieu comme tu es belle !

Toutes ces questions étaient sorties en une fois ! Il avait le sourire radieux et avant même d'embrasser Arie, il prit Madi dans ses ras pour la serrer fort . Il regardait alternativement Arie et Madi comme si on venait de lui faire une blague . Il avait l'impression qu'il allait se réveiller et se rendre compte que ce n'était qu'un désir refoulé qui venait s'installer dans ses rêves . Mais plus il les regardait, plus il était certain qu'elles étaient bien là ! Bien que Madi avait eu une expression très triste avant son arrivée, elle s'était tournée vers sa belle-soeur et maintenant toutes deux riaient de son air ahuri et de sa surprise . Toutefois, une ombre passa sur ce beau tableau : Dondiego n'était pas présent et cela ne lui plaisait pas . Il aurait deux mots à lui dire dès qu'il le verrait . Laisser sa soeur courir sur les routes, seule, alors qu'il y a encore des menaces de guerre était inadmissible . Mais pour l'heure il l'avait bombardée de questions et attendait quelque réponse .

- Tavernière ! Apporte nous ton meilleur vin et de quoi se sustenter pour trois grands ventres qui réclament leur dû ! J'ai grand faim et veux fêter la venue de ma soeur en cette ville où je suis avec ma fiancée ! Ne t'inquiète pas pour la note ! Tu seras largement dédommagée . Sers donc tes clients et prends ce que tu désires ! Ce soir, c'est Aron qui régale !
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Zeze5
Les yeux de Cali brillaient de bonheur en découvrant son cadeau d'anniversaire, elle appelle sa soeur pour lui faire découvrir.

- Une Carpe ?!! ... quel ... heu ... beau ... surprenant cadeau, je vois Yoyo que tu as très bon gout et tu sais étonner !! Dit Zézé en passant de Cali à Yoyo
- Mais NNooon ! une HAR ... pe !! Dit Cali en riant
- AAahh !! HARpe ! ... je me disais aussi, que vu la taille, ça devait être une carpe qui avait mangé un âne !!

Cali s'installe pour jouer avec son cadeau ... les yeux dans les yeux de Yoyo ... les sons qui sortaient du bout de ses doigts étaient autant d'amour pour Yoyo que le bonheur qu'elle avait de faire partager cet amour.
Zézé écoutait sa soeur quant un homme entre comme une tornade dans la taverne et se dirige vers Arie.anne et Madina ... sans prendre la peine de saluer les autres personnes présentes ou de se présenter braille en direction de Cali. La gitane se lève et va le trouver.

- Messire que je ne connais pas, je suis Zézé, Tsigane de mon état, je suis la soeur de Cali ... la tavernière qui joue de la harpe, pour notre plaisir ... aujourd'hui c'est son anniversaire et elle étrenne le cadeau que son amoureux vient de lui faire, alors aller vous servir derrière le comptoir, prenez ce que vous voulez, pas besoin de payer, ici seul l'art n'a pas de prix !!!

Après avoir parlé, la gitane retourne s'asseoir pour écouter Cali.
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Sandino
...Couché sur un banc dissimulé par le comptoir, Sandino avait ouvert un oeil suite aux propos tenus par sa gitane. Le ton employé par cette dernière ne faisant pas mystère de l'agacement qui l'animait le bohémien avait salué la tirade d'un "Oléééé !!" rieur, s'était levé puis s'était adressé au client impoli.

- Ola señor !! yé souis Sandino tavernier de circonstance, un bel endroit soit dit en passant, beau lac...bref pour tout vous dire vous venez de rentrer dans un lieu "espécial" ce qui n'exclut en rien les bonnes manières dont je ne vous ferai pas l'injure de dresser céans la liste bien qu'en tant que vénérable de" la ligue des gens distingués et de bon goût" j'en sache long comme le bras sur le sujet, ceci dit je vous invite à vous assoir et... surtout, évitez de mettre en colére ma gitane hien !!! ...à commander de la rincette ou du pousse-vago c'est au choix.
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Madina_lake
Arie essaya de rassurer et de consoler au mieux la jeune femme, malgré les quelques insultes échappées de sa bouche. Elle fit dont de sa bonté en venant même à lui proposer de venir habiter chez elle quelques temps.

C’est très gentil a toi Arie, mais tu sais, je dois tout de même retourner a Argentan, je suis partie sans rien dire… Il me faut retrouver Don pour que l’on s’explique… Je ne sais dans combien de jours mais il faudra bien que j’y aille. Mais ton invitation me vint droit au cœur et je ne puis la dévier pour un ou deux jours. Cela nous permettra de passer un peu plus de temps ensemble et m’aidera à réfléchir.

Elle lui sourit tristement, mais s’était déjà un sourire.
D’un coup, une tornade arriva sur elles. Oui ! S’était Aron, son chère frère qu’elle aimait tant et n’avait eu l’occasion de revoir depuis longtemps. Elle se leva sans réfléchir et l’accueilli les bras ouvert, pour le serrer dans ses bras. Comme si elle ne voulait plus jamais le laisser partir… Elle lui fit une énorme bise et le laissa enfin embrassé sa fiancée.


…Ma petite sœur … Comment vas-tu ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Il y a un problème ? Mon dieu comme tu es belle !

Les questions fusées les unes après les autres très rapidement, et l’air ahuri de son frère ne purent l’empêcher de la faire rire. Même si les quelques demandes de son frère étaient assez délicates a répondre elle fut de son mieux tout en essayant de fuir quelques unes…

Mon frangin ! Tu m’as tellement manqué si tu savais ! Comme je disais Félicitation a vous deux pour le mariage ! Je suis heureuse pour vous.
Pour ma part et bien… je suis de passage… surprise ! Mmhh euh non aucun problème qui me met en danger de mort… Et euh c’est toi qui est magnifique, regarde toi, tu es radieux mon frère !


Elle leva les yeux au ciel ce disant : Il n’a pas changé celui la, a chaque occasions il en profite pour boire un coup ! Elle en rit toute seul, puis lui sourit.
La tavernière était apparemment en train de jouer de la harpe, en effet une douce et agréable mélodie envahissait la salle. Sa sœur vint à la rencontre d’Aron pour lui faire part qu’il devait se débrouiller car la tavernière était actuellement indisponible.
Madi se leva posant une main sur l’épaule de son frère :


Ne bouge pas je vais voir.

Après quelques minutes de farfouille, elle déposa plusieurs écus sur le comptoir et se ramena a la table avec une bouteille et trois verres. Son frère lui en dira plus sur la composition du nectar. Après avoir servit les trois compères, elle s’écria :

A nos retrouvailles et à vos fiançailles !
Arie.anne
C'est étonnant comme le hasard faisait bien les choses...

Madi accepta au moins son offre de rester à Thouars. Arie se sentit étrangement rassurée de la savoir près pour quelques jours. Mais alors qu'elle allait se réjouir et de lui expliquer où elles iraient, la porte s'ouvrit sur un nouvel arrivant. Les jeunes femmes n'en firent pas grand cas jusqu'à ce que l'inconnu fonde sur elles... enfin sur Madi pour l'étreindre. Il fallut un court moment à Arie pour découvrir que c'était Aron qui enserrait son amie dans ses bras forts. La brunette se recula un peu, se faisant le plus discrète possible pour ne pas briser ces retrouvailles fraternelles. Ce n'est que quand son fiancé se tourna vers elle que la sauvageonne se rapprocha pour l'embrasser tendrement. Ses lèvres lui avaient tant manquée ! Son Tendre semblait ahuri, croyant peut-être voir une vision ? Bref, les deux belles-sœurs riaient gentiment de son expression de surprise.

Comme Arie et Madi connaissaient bien Aron, il fût tout naturel de le voir appeler Cali pour qu'elle lui apporte une bouteille... Mais la tavernière étant occupée à jouer d'une exquise musique, Madi s'occupa elle-même de les sustenter de leur soif à la proposition du couple gitan, qu'Arie devina comme étant Zézé et Sandino, des amis de ses parents... Les présentations lui confirmèrent son hypothèse.

Alors que Madi était derrière le comptoir, sa belle-sœur se pencha vers son fiancé pour lui murmurer :


- Madi ne passera pas son séjour ici à l'auberge... je l'ai invitée à venir chez moi. Au regard inquiet qu'il lui lança, elle sut ce qu'il redoutait : la dernière fois qu'elle avait emmené un étranger dans la clairière, cela avait fini en bataille désavantageuse pour elle. Mais elle avait une solution. Je connais un autre endroit. C'est comme un deuxième chez-moi. tu nous y accompagneras, si tu veux.

On but, on rit, on trinqua en se trouvant diverses raisons pour lever sa choppe, bref, l'ambiance était aux réjouissances. Arie dût s'éclipser, laissant les frangins seuls. Ils avaient sûrement beaucoup de choses à se raconter.

Une demie-heure plus tard, la brunette revint avec un panier remplis des denrées du marché. Devant les interrogations muettes de Madi et Aron, elle rit et s'expliqua.


- C'est qu'il n'y a aucune provisions, là où nous allons !

Après avoir salué les gitans, Cali et tous les autres présents, le trio s'enfonça dans les brumes du soir.


Voir la suite La forêt de Thouars

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Arondel
Se rendant compte de son impolitesse qui n'avait d'excuse que l'enthousiasme débordant des retrouvailles d'avec sa soeur, Arondel s'excusa auprès de la jeune femme qui l'avait apostrophé et se présenta derechef . Il fit également un geste de calme et de compréhension envers l'homme qui l'avait, à juste raison, remis à sa place quand aux bonnes manières qu'il avait soudainement abandonnée . Doucement, il leur dit à mots couverts :

- Veuillez excuser mon outrecuidance face à tant de douceur musicale ! Je me nomme Arondel et suis le frère de Madina et le fiancé de Arie . Et les voir ensemble étant si improbable, ici, que je n'ai pu contenir ma joie ! Mais... je me tais afin de mieux profiter !

Il est vrai que le son mélodieux avait quelque chose de particulier, faisant naître des sensations, des sentiments de paix et de sérénité . Madina revint avec les consommations et Aron força cette dernière à prendre l'argent qu'il lui donnait ( il n'allait pas laisser sa jeune soeur tout payer ! ) . Sa fiancée s'absenta un petit temps, pendant lequel les frère et soeur parlèrent de leur ville d'adoption . Ensuite, comme par magie, Arie refit son apparition . La question du logis fut bien sûr évoquée et comme Aron n'était pas chez lui, il ne pouvait proposer quoi que ce soit ! C'est alors qu'Arie eut alors une drôle d'idée : ses parents partis, elle voulait amener Madi dans la forêt ? A son regard réprobateur et interrogateur, elle rendit un sourire et s'expliqua . Après tout, la journée était belle, alors profitons de la ballade !
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Yoyo_le_rouble
Un sentiment particulier m'envahissait, un mélange d'émotions que seule ma Cali était capable de produire en moi, une sorte de nuage éthéré, indescriptible, à la fois léger et assourdissant et agréable. Et un immense sourire ne quittait pas mon visage, en la regardant découvrir son cadeau. Je la trouvais si adorable et touchante, et j'adorai voir les expressions sur son visage lorsque je lui faisais des surprises. Elle semblait toujours légère comme une petite plume libre et joyeuse dans ces moments-là.

Tandis que les deux dames continuaient à discuter près de la cheminée, Cali s'installa à la harpe et pinça quelques cordes encore, sembla satisfaite, et sourit à Zézé avant de me regarder.


Je vais jouer pour toi.. pour mon Ange.

Je rougis à ces mots.. et finalement, ma compagne me fit une merveilleuse surprise à son tour. Je ne savais pas qu'elle jouait si bien, même si je m'en doutais un peu... Ma Cali avait décidément bien des talents, et je la regardais amoureusement, admirant son visage radieux à travers les cordes qui vibraient sous ses doigts gracieux, et semblaient étinceler tandis que les notes légères et poignantes s'en échappaient et nous entouraient, nous enveloppaient. Je lui souris, rivant mes yeux aux siens, ému, par la musique qu'elle jouait, par sa façon de jouer, son visage radieux, transporté par la mélodie, me ressentant à la fois transi de pensées tendres et d'émotions, et apaisé. Nos regards échangés exprimaient toute la tendresse que l'on ressentait l'un pour l'autre, amplifiés par la musique de l'harpe résonnant à l'unisson dans nos deux corps.

Lorsque la toujours jeune médicastre effleura les dernières notes, le silence se répandit comme pour prolonger ce moment séraphique...
Cali leva la main pour entamer une nouvelle mélodie, mais le silence fut plutôt brisé par un homme qui entra dans la taverne et se dirigea d'un seul pas vers les deux dames près de la cheminée, sans se présenter, ni même respecter notre présence près de l'entrée, ne voyant et s'adressant qu'à dame Medina et dame Arie. Puis soudainement, il hella la tavernière, lâchant pour ordre de leur apporter de quoi boire et manger...

Alors que je me demandais comment il savait que c'était une tavernière et non un tavernier qui s'occupait de ce lieu, et que donc, soit il avait déjà rencontré Cali ici-même, soit il avait un sacré esprit de déduction, mais dans ce cas-là cela voudrait signifier qu'il ait vu chacun d'entre nous en entrant... et dans les deux cas, je ne trouvais pas cela bien aimable de sa part, de considérer Cali comme une simple tavernière, ou de nous avoir remarqué et de nous snober ni plus ni moins.

Le temps que mes pensées se forment, dissipant la magie du moment, Zézé avait déjà pris la parole pour rappeler les us à ce messire, suivi par Sandino, qui était caché et, toujours aussi joyeux et sympathique, poursuivant l'explication de sa compagne sur la situation et le fonctionnement du lieu, atténuant mon mécontentement.
Je lançai doucement, plus pour rire que vraiment par méchanceté.


Oui messire s'amuse à arrêter ma muse, et ça m'use... euh.. je m'appelle Yoyo, bien le bonjour messire Arondel.

Je souris en voyant dame Madina se proposer à servir, d'autant plus qu'elle venait d'arriver à Thouars après un long voyage, et ce malgré sa fatigue... Hum... ce n'était pas elle qui aurait dû le faire, elle qui était plus dans le rôle de l'invitée que de l'hôte, mais cela ne sembla pas déranger dame Arie, ni messire Arondel.
Mais le couple l'avait déjà rejoint au comptoir, et je haussai un sourcil, regardant tour à tour Zézé et Sandino, et ma Cali, un peu dérouté de voir dame Arie .. qui agissait de manière précipitée, expédiant un peu l'affaire en trinquant et buvant presque d'un seul geste, semblant parler et rire toute seule, avant de s'absenter un moment.

Lorsqu'elle revint, les trois personnes prirent congé ensemble.
Je les interpellai avant qu'ils n'atteignent la sortie, surtout messire Arondel.


Messire... ne vous en faites pas, je peux parfaitement comprendre votre oubli des manières dû à votre joie et enthousiasme d'avoir la surprise de retrouver votre soeur, brisant par la même la magie de la première mélodie jouée par ma compagne avec la harpe que j'ai mis tant de temps à lui confectionner et ce le jour de son anniversaire. Mais je mettrais un peu plus de temps à oublier que vous vous soyez adressé à ma Cali comme à une domestique ou une vulgaire tavernière, elle qui est au service des autres, mais qui est la personne la plus libre et la plus noble que je connaisse.
Cela et aussi le fait que vous quittiez cet endroit sans en comprendre l'essence.

Je ne pense pas que j'offenserais Zézé, Sandino et Cali en vous invitant tout trois à revenir dans ce lieu qui n'est pas une auberge, ni une taverne ordinaire, et à loisirs contempler ses murs et écouter ses échos pour vous imprégner de sa magie à laquelle chaque personne venue ici a participé.


Je les saluais en leur souriant, puis tendis les mains pour prendre celles de mon amour et déposer un tendre baiser sur son front. Je la regardai en poussant un petit soupir en forme de coeur..

Namour... tu joues divinement bien... Merci d'avoir sublimé ce objet de bois que j'ai fabriqué en le faisant vivre... Je crois que je vais difficilement me passer de t'entendre jouer à présent.. Petite sirène, va.


Je lui souris et l'embrassai avec tendresse, tout fier d'elle et de l'aimer, et que mon présent lui plaise.
Puis je lui dis tout doucement :


Mais bon.. peut-être qu'il est temps de décider où l'installer.. on ne va pa la laisser dans l'entrée...
Cali
Cali avait levé une première fois un sourcil agacé quand Arie Anne était arrivée, bousculant ses clients sans même saluer ni s’excuser et interrompant l'instant précieux où son compagnon lui souhaitait avec douceur un joyeux anniversaire, accompagné d'une surprise.
A un autre moment elle lui aurait sans doute fait une petite leçon de savoir faire et de savoir vivre qui consiste tout simplement à ouvrir les yeux en respectant les lieux où elle arrivait ainsi que les personnes présentes, tout comme les parents d'Arie anne lui avait enseigné à respecter la forêt et son environnement végétal et animal.
C'est un principe qui s' appliquait à tout. Observer, écouter, respecter..

Mais Cali était trop heureuse de la surprise que lui avait préparé son Yoyo et ne pensa plus qu'à soulever les draps entourant le mystérieux cadeau.
Et lorsqu'elle joua de la harpe pour lui, ce fut un moment tendre de complicité et d'amour... et paf !
Voilà t'y pas qu'une deuxième tornade déboulait rejoignant la première et qui en plus l'invectivait comme un grand seigneur dont elle fut... le serf...
Cette fois si, un sourd grondement s'échappa de ses lèvres pendant que ses yeux étincelant de colère se rivèrent sur l'importun.

Baissant légèrement la tête , les yeux toujours dardés sur l'homme, Cali pensa en premier à lui couper la langue peut être ou une oreille en trophée à accrocher à l'entrée, accompagnée d'un écriteau
" En chaque tavernière vous trouverez accueil mais ne réveillez pas le fauve en sommeil sous peine de perdre vos oreilles ".
Personne n’avait le droit d’ amputer ne serait- ce qu'une fraction de ce moment qu’elle partageait avec son élu... personne.
La brunette se leva de son tabouret, fermement décidée à lancer la phase “Un” d’une prise de conscience collective de la tablée au fond de la caverne quand elle vit sa soeur Zézé visiblement agacée aussi se diriger vers les tourtereaux .
Cali l'écouta attentivement , un début de sourire au coin des lèvres mais les yeux encore pétillants de colère puis se retourna vers le comptoir à la voix de ténor de Sandino qui y alla aussi de sa leçon sur le savoir vivre.
L'autre coin de ses lèvres remonta aussi pour compléter son sourire en entendant son guapo de beau frère, faisant peu à peu retomber chez elle ta tension qu'elle parvenait à peine à maîtriser.
Cali croisa les bras, observant les réactions de Arie anne et Arondel et fit une moue dubitative. Il semblait que la leçon ait portée ses fruits et que le fiancé impoli garderait ses oreilles.
Et cerise sur le gâteau comme le dernier clou porté par le marteau, son Yoyo interpella les trois amis avant leur sortie de la taverne.


Messire... ne vous en faites pas, je peux parfaitement comprendre votre oubli des manières dû à votre joie et enthousiasme d'avoir la surprise de retrouver votre soeur, brisant par la même la magie de la première mélodie jouée par ma compagne avec la harpe que j'ai mis tant de temps à lui confectionner et ce le jour de son anniversaire. Mais je mettrais un peu plus de temps à oublier que vous vous soyez adressé à ma Cali comme à une domestique ou une vulgaire tavernière, elle qui est au service des autres, mais qui est la personne la plus libre et la plus noble que je connaisse.
Cela et aussi le fait que vous quittiez cet endroit sans en comprendre l'essence.

Je ne pense pas que j'offenserais Zézé, Sandino et Cali en vous invitant tout trois à revenir dans ce lieu qui n'est pas une auberge, ni une taverne ordinaire, et à loisirs contempler ses murs et écouter ses échos pour vous imprégner de sa magie à laquelle chaque personne venue ici a participé.


Bon alors là, les bras lui en tombèrent ...et la mâchoire avec . Sa colère déjà bien retombée par les interventions de Zézé et Sandino se dissipa complètement après celle de son compagnon qu'elle regarda tendrement passant son regard sur sa soeur et son bon frère, puis revenant à Yoyo en souriant.


Ah ben vous alors.... vous m'avez coupé la chique !


Posant ses mains sur celle que son Yoyo tendaient vers elle , Cali ne le quitta pas des yeux.

Namour... tu joues divinement bien... Merci d'avoir sublimé cet objet de bois que j'ai fabriqué en le faisant vivre... Je crois que je vais difficilement me passer de t'entendre jouer à présent.. Petite sirène, va.


Et il rajouta doucement après l'avoir tendrement embrassé:

Mais bon.. peut-être qu'il est temps de décider où l'installer.. on ne va pas la laisser dans l'entrée...


Euh.... après mûre réflexion et puisque c'est mon cadeau. Il a trop de valeur à mes yeux pour que je le laisse ici au risque de le voir abîmer ! je t'aiderai à la ramener... chez nous.
Et puisqu'il n'y a pas de un sans deux et de deux sans toi, je vais vous jouer un deuxième morceau et ramener la harpe avec toi.

La tavernière avait retrouvé son sourire, la brunette avait apaisée son tempérament de feu et Cali sa joie d'apprécier la surprise que Yoyo venait de lui faire, pour son anniversaire... et joua

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Arie.anne
Alors qu'Arie croyait cette histoire pardonnée et oubliée... L'homme qui se présentait sous le nom de Yoyo, et probablement le compagnon de Cali à voir comment ils interagissaient entre eux, interpella Aron alors que le trio était déjà dehors. Soupirant discrètement car elle détestait qu'on ravive des histoires conclues et qu'on lui fasse le jeu de la culpabilité, elle se retourna et fit face à celui qui semblait être luthier, lui sourit et prit la parole avant que son Fiancé en ait eu le temps.

- Comme Arondel l'a dit tout à l'heure, il est désolé, tout autant que je le suis. Mais, comprenez, sous le coup de l'émotion, on oublie vite la vie qui continue autour... Sachez qu'en d'autres circonstances, tout cela ne serait jamais arrivé ! Et je vous remercie de l'invitation à revenir. Pour ma part, j'ai grandit ici et je connais cette taverne depuis que je suis au berceau. Mais j'ai négligé de faire visiter la Caverne à mon fiancé, ça je dois l'avouer. Soyez certain que nous reviendront un autre soir pour que les deux frangins ici voient à quel point la poésie et l'art qui occupent ces murs sont exquis. Sur, ce, je vous salue et vous souhaite de passer une agréable fin de soirée !

Passant la tête dans l'encadrement de la porte, Arie sourit à Cali qui s'était arrêtée de jouer pour lui lancer :

- Au fait, tu joues merveilleusement bien, ma chère ! Je t'en pris, continue, nous ne dérangerons plus.

Un dernier sourire malicieux et carnassier à l'adresse du luthier (Réfléchissez bien, ce sourire est identique à celui d'une autre...), et elle entrelaça ses doigts dans ceux de son fiancé pour repartir avec Madi.

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Sandino
...Suite à sa diatribe qui se voulait plus théâtrale que sérieuse, Sandino prêt à verser aux jeunes empressés un "découenne glote" sur le compte du patron n'avait plus exquissé le moindre geste, aussi vite qu'ils étaient entrés ces derniers un brin fâchés s'étaient envolés.

Un gobelet dans une main, une cruche à vin dans l'autre, le bohémien avait écouté les excuses courtoises de l'homme coupable d'emportements sentimentaux, puis les propos de Yoyo Cali et finalement Arie.anne avant de boire à même la cruche une longue rasade.

Le silence revenu suite au départ des jeunots, c'est d'un ton guilleret qu'il fit part de sa trouvaille.


- Vous savez quoi, si Cali se met à barbouiller sur les murs elle va devenir harpiste peintre !! Je sais c'est con mais ça me fait rire !! harpiste peintre tssss...
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Tete08700
Le mois d'octobre venait d'arriver, la pluie et le froid ce faisait sentir. Ce jour la, après son tour habituel sur le marché, elle décida de passer à la taverne.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas mis les pieds ici. En prenant son temps, la jeune femme regarda toutes les nouveautés pour finalement s'arrêter sur le cadre de sa Lulu. Voila déjà longtemps que son amie était partie.

La jeune femme pris un bout de charbon, soupirant doucement et marmona quelques mots.
"ce que tu me manque toi..."

Citation:
Il reste de toi
ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il reste de toi de ton jardin secret,
Une fleur oubliée qui ne s'est pas fanée.
Ce que tu as donné.

Il reste de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il reste de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert.

Il reste de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton coeur.
Il reste de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé.

Simone Veil

Yoyo_le_rouble
Tout était fin prêt. Les derniers préparatifs faits à la hâte avaient été achevés tard cette nuit, et il était enfin temps de mettre en oeuvre ce projet auquel nous tenions tant. Et nous le faisions avec le sourire, le coeur léger.
Je passais à la Caverne, et me dirigeai sans attendre vers le panneau pour y afficher notre lettre.







Petitou se sentait perdu. Il ne savait pas pourquoi il était tristounet, pourquoi il n'avait plus la même motivation qu'avant. Il s'adressa alors à Grandou le sage, et il lui répondit ceci :

" Il était une poupée de chiffon à qui il fut donné d'être douée de vie et de coeur.
Ne sachant trop pourquoi elle plus particulièrement, et pas une autre, ni une poupée de porcelaine, de paille, ou une poupée plus élaborée et plus belle, la poupée de chiffon se mit à aider tout le monde, dès qu'elle pouvait, ne refusant jamais rien, et toujours le faisant de bon coeur, toujours avec le sourire.

Elle était connue de tous et aimée.. mais au final, pas pour ce qu'elle était, mais pour ce dont qu'elle était capable et pour ce qu'elle pouvait apporter.
Il arrivait, en croisant le regard de la poupée de chiffon, d'apercevoir une lueur de tristesse, de vide, d'épuisement..
La poupée de chiffon, même si elle rendait les gens heureux, elle ne l'était pas.
Pas qu'elle demandait gratitude, ou remerciement, non, ce n'était pas son genre. Mais plutôt elle ressentait un vide...

C'est alors qu'un soir, celui qui lui avait donné vie et coeur se manifesta à elle. Il était courroucé et lui exclama :
" Crois-tu donc que je t'ai ainsi donné la vie et un coeur sans raison ?
Crois-tu donc que la meilleure manière de profiter de cette chance que tu as de vivre, et cette chance d'avoir un coeur pour apprécier les couleurs des paysages, les chants de oiseaux et le bruit de l'eau, et toutes les autres merveilles du monde est ce dont tu en fais usage ? "

La poupée de chiffon ne sut quoi répondre. Son Créateur lui donna trois jours pour trouver meilleure réponse à sa façon de jouir de ce don de vie et de coeur qu'elle avait reçue.
Elle décida, pour cela, de quitter la ville dans laquelle elle a toujours habité. Elle avait besoin de se retrouver, se découvrir pour savoir.. car au fond elle ne se connaissait pas.
Elle découvrit le monde, ses merveilles, ses trésors... Elle a eu peur.. elle a eu froid... Mais elle était heureuse. Heureuse, car elle vivait, enfin.

Et ses trois jours devinrent une semaine. Et cette semaine devint un mois. Et ce mois devient des années. Car enfin, la poupée vivait pour elle, et non plus uniquement pour les autres... "

Après avoir patiemment écouté le récit de Grandou, Petitou dut user de mille ruses pour refuser d'acheter la poupée qu'essayait de lui revendre le vieux sage.


~~~~

Nous partons quelques temps, afin de pouvoir profiter de ce don de vie et de coeur pour vivre un peu pour nous, nous retrouver, découvrir ce que l'on ne sait pas encore des merveilles du monde et les trésors que cachent l'un et l'autre et que l'on ne peut découvrir que loin de tout...
Nous pensons à vous tous qui êtes chers à nos coeurs, et nous gardons une part de vous avec nous, sur les chemins...



Cali et Yoyoy





Je relis la lettre à la lueur du chandelier, avant de tourner sur moi-même, de regarder les murs comme pour en garder le souvenir, les images, point d'attache qui nous lie quelque part, alors que nous allions laisser le vent porter nos pas au hasard des chemins.
Puis je soufflais sur les bougies, et fermai la Caverne avant de rejoindre Cali qui m'attendait à l'avant de notre roulotte, près des portes de la ville, et de nous enfoncer dans la nuit, le sourire aux lèvres.
Agatha
[ A tourner en rond on finit par avoir le tournis…]

Cramponnée à sa capeline de drap rouge cramoisi, la tête baissée, luttant contre les violentes bourrasques d'automne, elle tentait d'éviter à son corps maigrelet tout envol.

Sait-on jamais, c'était-elle dit, je ne suis pas encore nature morte… non, pas encore…
Il n'est pas encore venu le temps de redevenir humus et de repartir en terre. Ma tombe n'est pas encore dressée.

Elle sourit à cette pensée car souvent il en était toute autre…

Malgré la nuit tombée bien trop tôt, malgré le froid, malgré la pluie qui fouettait son visage rougi, Toussaint et sa fête des morts était passée, elle était encore en vie, c'était un bon présage…

Ses errances journalières ne l'emmenaient guère très loin dans la plus part de cas, souvent même elle rebroussait chemin lorsque les premières lueurs vacillantes des chandelles, derrière les fenêtres des tavernes, devenaient plus brillantes.
Pourtant cette fois là, les paroles de sa marraine revenaient inlassablement faire refrain dans sa caboche :
" si tu ne sais pas où aller, pense à la caverne , elle est là pour ça, je peux te la confier, tu es ma filleule…".
Elle avait peut-être raison Cali. Il était peut-être temps de reprendre les feuilles laisser pour morte au fond de sa besace et de les laisser s'envoler au gré du vent.

Elle laissa échapper un soupire…

Mais, pour l'heure, il était temps d'aller se réchauffer et se sécher devant un bon grog et un feu de cheminée.
Le papillon se laissa donc attirer par la lanterne et pénétra dans l'antre bienfaitrice où une douce odeur de bois brûlé, d'encre et de parchemin l'enivra aussitôt…
La pièce était vide, seul l'âtre crépitait encore. Elle ôta sa capeline trempée, relança le feu de quelques fagotins et s'installa, recroquevillée devant les flammes qui s'étaient remises à danser…


Yoyo_le_rouble
Il m'était revenu en mémoire une histoire, que j'avais entendu je ne sais plus où, le genre d'histoires qui se racontent, se transmettent et dont on ne sait plus d'où elles proviennent au fond.
Elles circulent.
Et elles survivent car elles plaisent ou portent des messages d'espoir, de quelque chose de meilleur qui nous attend, ou simplement nous divertissent.

J'avais décidé de coucher sur le vélin cette histoire que j'aimais bien à l'occasion des fêtes de Noël, et de la laisser sur un des murs de la Caverne.


Citation:

Le Marchand de Sapin.


Il était tard et le froid mordant de l'hiver soufflait sur le marché de Noël déserté. Les dix coups du clocher du soir résonnaient en ce réveillon, et seul un vieil homme rangeait encore son étalage avant de rentrer chez lui en sifflotant un air joyeux.
Soudainement, il entendit des bruits de pas précipités claquer sur le pavé et lui demander en haussant la voix.


- Attendez !! Attendez !!!!

Le vieux marchand leva les yeux et vit un jeune homme s'arrêter devant lui, haletant pour reprendre son souffle.


- Hola, doucement mon garçon... Que se passe-t-il pour qu'ainsi tu dévales sur les pavés et que tu t'arrêtes devant un vieillard qui rentre enfin chez lui ?

Le jeune homme brun se reprit, et avala sa salive pour humidifier sa gorge sèche avant d'énoncer doucement :

- Veillez me pardonner, vieil homme. Je souhaiterais vous acheter ce sapin.

Il indiqua alors ledit sapin, le dernier qui restait au marchand.

- Hélas, mon garçon, c'est le dernier sapin qui me reste (mais euh.. je viens de le dire) et il est pour moi. Je le ramène avec moi.

Le jeune homme brun prit un air découragé, et regarda le vieil homme, suppliant.

- S'il vous plaît, vieil homme... Vendez-moi ce sapin. Il me le faut... vous ne savez à quel point il est important.

Je.. Je suis orphelin, j'ai été abandonné aux portes d'un orphelinat, et j'y ai été élevé parmi tant d'autres orphelins dans la plus grande indifférence des soeurs lasses... Il a fallu me battre chaque jour pour survivre parmi eux. Puis en âge de travailler, on m'a mis dehors et j'ai cherché en vain du travail, mais personne ne voulait d'un orphelin qui ne savait rien faire à part causer des problèmes.
Lorsque finalement on m'a accordé confiance, je me suis accroché... Ce ne fut pas simple, je travaillais sans cesse, nuit et jour, d'un travail ingrat et épuisant, jusqu'à finalement avoir un meilleur travail et acheter enfin ma propre terre et avoir une meilleure situation.
Je me suis marié en début d'année et mon épouse et moi allons passer notre premier Noël ensemble... en.. en fait.. c'est mon premier Noël car je ne l'ai jamais fêté auparavant...

Je.. je suis prêt à tout pour avoir ce sapin.. Ce n'est qu'aujourd'hui que nous sommes arrivés dans la ville où je suis né, et nulle part je n'ai trouvé de sapin, et j'imagine que c'est normal puisque nous sommes le réveillon... Vous êtes le seul.. C'est le seul sapin... S'il vous plaît.. Je.. je suis prêt à vous donner ce bracelet qui ne me quitte pas depuis ma naissance pour ce sapin.


Le vieux marchand fronça les sourcils en regardant le bracelet, mais ne put prononcer un mot car soudain il entendit de nouveau des pas précipités en leur direction.
C'était un jeune homme châtain qui arriva, essoufflé, devant eux, en tunique militaire.


- Vieil homme ! Je vous en prie vendez-moi ce sapin ! J'en cherche depuis ce matin et c'est le seul que j'ai vu !

- Oh non, non, j'étais là en premier, ce sapin est à moi !

- Euh...
articula simplement le vieux marchand qui n'avait aucune intention de le céder

- Vous ne comprenez pas... Ce sapin est extrêmement important pour moi... Celui-ci plus que d'autres je...

J'ai été abandonné à la naissance.. mais l'orphelinat où j'ai été a fermé et je me suis retrouvé dans les rues, sans toit.. Pour survivre j'ai dû voler, brigander... je n'en suis pas fier, mais c'était mon seul moyen de survie.
Du moins jusqu'à ce que l'armée fasse une campagne de recrutement. Je me suis engagé, ne croyant plus en rien, j'ai combattu, j'ai affronté périls et horreurs.. puis finalement en prenant un congé, j'ai rencontré un jeune garçon qui a essayé de voler ma bourse. Je me suis reconnu en lui, et je l'ai adopté, pour lui donner plus de chances que je n'en ai eu.
Et il m'a redonné goût à la vie et l'envie de sourire...

Et.. nous venons d'arriver aujourd'hui dans cette ville qui m'a vu naître.. et c'est notre premier Noël ensemble.. mon.. mon premier Noël aussi à moi. Il faut qu'il soit parfait, il me faut absolument ce sapin, veillez le comprendre s'il vous plaît et faire preuve de compassion. Je suis prêt à vous payer le double de son prix, ainsi que ce bracelet qui ne me quitte pas depuis ma naissance.


Le ton commença à monter entre le jeune homme brun et le jeune homme châtain qui chacun ne voulait céder le sapin, le symbole de leur premier Noël, tandis que le vieil homme semblait songeur.
Lorsqu'ils allaient en venir aux mains, il les sépara avec autorité.


- Cela suffit !...
... Cela suffit....


Remarquant l'expression sur le visage du vieux marchand, les jeunes hommes se calmèrent aussitôt et observèrent encore le vieil homme.

- Vous n'êtes pas les seuls à avoir eu une vie difficile...
J'avais une bonne situation, un héritage familiale de riches marchands... Mais nous avons été ruinés du jour au lendemain, victimes de brigands qui nous ont tout pris. Je n'étais même plus en mesure d'élever mes enfants correctement.. alors nous les avons abandonnés..
En essayant de travailler durement pour refaire notre fortune et dans l'espoir de reprendre nos enfants, ma épouse est tombé gravement malade.. et je n'avais pas les moyens de lui payer les soins.
Elle est morte sous mes yeux...
Après ça, j'ai eu d'autres soucis... avec l'alcool notamment, la solitude... ce qui m'a causé d'autres problèmes.
Je suis finalement entrer de moi-même dans un monastère afin d'y faire une longue retraite et de me retrouver.
J'ai commencé une autre affaire qui n'est pas flamboyante mais qui permet de me nourrir et de vivre correctement. Et vendre des sapins lors de la période de Noël est un petit supplément d'argent non négligeable.

En fait, c'est la première année que je fais cela et... ce dernier sapin qui me reste... c'est mon premier sapin depuis.. très longtemps...


Le vieil homme regarda les deux jeunes hommes qui l'écoutaient silencieusement et qui comprenaient à quel point ce sapin était important pour eux trois.
Le marchand haussa de nouveau la voix.


- Vous savez, les enfants que j'ai eu la faiblesse d'abandonner... Il s'agissait de deux garçons.
Des garçons qui portaient tous deux des bracelets que je leur avais offert à leur naissance...
Les bracelets que vous portez tous les deux...


Il leur sourit en les regardant, une douce chaleur les enveloppant à cette révélation et ce miracle comme il ne peut s'en réaliser qu'à Noël.

- Venez mes enfants... Allons fêter Noël chez moi et décorer ce sapin ensemble.

La vie est étrange tout de même... Qui aurait crû qu'un simple sapin aurait pu réunir trois membres de la même famille que la vie avait séparé et qui se retrouvent de nouveau le soir du réveillon de Noël... Qui aurait cru que telle joie à nulle autre pareille allait nous être accordée à notre premier vrai Noël depuis longtemps ?...

Et en plus de cela, j'accueille une belle-fille et un petit-fils en plus de retrouver mes deux garçons... Je ne pouvais rêver meilleur Noël que celui-ci et n'en espérais pas tant...


Je ressortis de la taverne en m'étirant et partis rejoindre Cali qui m'attendait avec Balthazar.
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Sandino
...Pour le repas du solstice Sandino avait prévu d'offrir aux fins palais du village le meilleur de la cuisine angloise, contrée outre-mer dont sa compagne et lui revenaient.

S'il est juste de dire que le pays des anglois est une terre ingrate et trés humide, il faut cependant porter au crédit de ses habitants une inventivité cullinaire hors du commun, c'est du moins ce que pensait le bohémien en préparant le repas suivant scrupuleusement les recettes dérobées dans un manuscrit un soir où dans une taverne vide il avait eu loisir de fouiller dans la cuisine.




Christmas Menu.

Red jelly:

Cervelle de poulpe bouillie dans l’eau de mer puis marinée dans un beurre de betterave.

Sheephead:

Tête de mouton cuite au feu de bois et arrosé pendant la cuisson d’un jus de navet concentré.

Haggis:

Panse de brebis farcie des restes de fromage de l’année passée, de cubes de rave et de pattes de poulet en haschis.

Green Jelly: (sucré)

Entremet à la méduse mentholée au sirop d’endive.
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