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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Cali
Le temps s'écoulait si vite lorsque l'on était occupé. Depuis quelques jours Zézé et Sandino étaient partis mais ils ne devaient pas tarder à revenir. Sa soeur allaient faire une sacrée tête en rentrant. Deux surprises l'attendaient. C' est le numéro qu'elle avait choisi qui était le grand gagnant de la tombola dont le ticket lui avait été offert par Datan.

La seconde surprise, Cali était en train de là clouer sur une portion du mur de la taverne qui n'était pas encore recouverte de poème.
Wif avait fait un séjour à Thouars. Zézé et Cali avaient fait la connaissance de ce personnage discret qui chaque jours venait passer un peu de temps à la caverne. Il était parti un jours , il y a de cela des mois, mais il n'avait jamais oublié les deux soeurs.
Le magnifique tableau que la Thouarsaise venait de recevoir était un gage d'amitié mettant en valeur l'amour que les deux soeurs se portaient l'une à l'autre.

Cali se recula en admirant d'une vue d'ensemble le coup de pinceau de l'artiste.




Sandino
...Planté devant le nouveau tableau ornant la taverne, Sandino n'avait jusqu'à présent manifesté son intérêt qu'en produisant des sons incompréhensibles, puis après s'être raproché et éloigné du tableau avait donné son avis définitif.


- é bellissimo !! questi ragazo é un artista !! Il a ma reconnaissance et mon admiration dites le lui dans la lettre que l'une de vous ne va pas manquer de lui faire...Il vous a croqué avec un réalisme incroyable, par contre la mise en scène on dirait un ex-voto de deux saintes !! Le premier venu sait bien que non...Pour fêter dignement l'accrochage de cette merveille picturale je vais vous chanter una canzone, " l'âme fleuve".

Une longue rasade à même le pichet après, le bohémien attaque sa chanson.

L’âme fleuve

Demain dés l ‘aurore,
de toutes mes pores
je ferai festin,
des soubresauts du monde
qui à chaque seconde
nous construisent un destin.

Coincée entre deux rives
Coque privée de dérive,
L’eau vive coule sans barrière
renouvelant sa substance
déroulant avec puissance
Sur toute sa distance sa mouvante bannière.

Demain dés l ‘aurore
De toutes mes pores
Je ferai bombance
Des soubresauts du monde
Qui à chaque seconde
Nous construisent une existence.

Prisonnière d’un corps, craintive
Réclamant la liberté dont on la prive
L’âme rétive s’invente un chemin
Bordé de rouges amanites
Sans borne ni limite
Comme la poésie écrite sur les parchemins.

Demain dés l ‘aurore
De toutes mes pores
J’irai butiner
Les soubresauts du monde
Qui à chaque seconde
nous construisent une destiné

Débarrassé du carcan
A la lumière d’un feu de camp
Un soir au couchant
Mon dernier chant
Résonnera pour vanter
La réalité d’un monde
Qui à chaque seconde
Ne cesse de se réinventer.

Demain dés l ‘aurore,
Au milieu des ellébores
Et du romarin
Je chanterai à la ronde
Pour que chaque seconde
soit à l’âme fleuve du monde
un delta marin…
_________________
Tete08700
Elle c'était levé tôt pour cette journée spéciale, venant déposer la surprise pour son amour qu'elle avait préparer depuis un petit moment. Pour une fois, cette pensée la ne sera pas éphémère, mais bel et bien durable.
Avec le sourire aux lèvres, elle se rendit à la caverne, là ou se nichait déjà bon nombre de souvenirs.

Elle commença par installer la peinture qu'elle avait soigneusement crée pour cette occasion, elle voulait lui montrer à quel point elle l'aimait..




Elle se recula, le regardant, l'admirant.. Elle savait que cela lui ferait énormément plaisir, depuis le temps qu'elle lui cachait. Juste au dessus du cadre, elle vint déposer le parchemin qu'elle avait fait la veille, coinçant la petite rose rouge entre les deux.




Elle souriait, déjà impatiente qu'il ne découvre sa surprise. La jeune femme reprit sa charrette en main et se dirigea vers la sortie en marmonnant quelques mots
"J'espère que ça te plaira mon coeur..."
Locke
Locke s'était levé aux aurores avec impatiences. Sa Tété avait déjà quitté la maison et lui avait annoncé une surprise à L'éphémère. Il se hâtait donc et entra dans la taverne encore sombre dans le jour à peine levant. Il alluma une chandelle et remuant les braises relança le feu à l'agonie. Puis chercha ...chercha .. les tables étaient vides ... rien sur le comptoir ... Pour prendre le temps de réfléchir il se mit à déchiffrer les poèmes et autres tableaux sur les murs ... volant ici un mot, là une couleur ... Il sourit devant le tableau reprsentant Cali et sa soeur ... très réussi ... Puis passa d'une chandelle distraite sur un autre tableau ... joli coucher de soleil ... se figea et revint sur la peinture ... c'est ... non ... pas possible ... Souriant comme un gamin au matin de la Noël, il approcha la chandelle et sourit ... ha si, c'était bien lui ... et elle ... et ce splendide crépuscule ... Il en retint son souffle détaillant chaque coup de pinceau murmurant :

Hooo mon amour ... c'est magnifique ...

Il se recula pour voir le tableau dans son ensemble et aperçu le parchemin et la rose. Il les prit et respira longuement la fleur, les yeux clos, un sourire tendre sur les lèvres. Il s'installa à la table la plus proche et regarda longuement le tableau, lut et relut son parchemin. Le jour se leva et sa lumière naturelle vint illuminer la toile et le cadre doré. Il sourit plus largement. Il fouilla sa besace et tira un parchemin vierge, son encrier et sa plume et :
Citation:

Une rose dans les rayons du soleil,
Prunelles de passion à mon réveil
Qui jamais ne me lasse et ne cesse
D'appeler mon coeur, mes caresses

Un soleil dans les pétales soyeuses,
Robes pourpres à effeuiller, coquines
Dévoilant l'écrin au senteurs divines
A tes lèvres, perditions délicieuses

Beauté d'une aurore à nulle pareille
Plus lumineuse lorsque tu t'éveilles
Un soleil de plus à vivre notre amour
Un pas encore vers nos toujours

T'aimer mon ange, juste t'aimer
Une vie de plus, voire plusieurs
Figer le temps, arrêter les heures
Entre deux instants, notre éternité.


Il se relut et sourit. Se lève et va accrocher sous le tableau son parchemin. Garde la rose qu'il accroche à sa tunique et s'en va chercher du travail . La journée était belle ...
Cali
- DE L'AAAAIIIIIIIR !!! De l'air nom de dieu de bon sang de bonsoir !!!

Pas courant que la Cali fasse irruption ainsi dans la taverne. Encore heureux que personne n'était attablé sinon dans la foulée il se serait pris un coup de balai.
Il faut dire aussi que c'était au début de la nuit, et que la nuit... ben y a pas grand monde.


Et c'est TANT MIEUX !

La tavernière était saoulée et pas par la bière. Saoulée de mots. A tel point qu'il lui fallait les éructer. les extraire, les tordre et les essorer comme une serpillière. Voilà tout ce à quoi elle pensait en passant le balai.
Laissant tomber le manche elle se saisit d'une plume qui traînait sur une table. Il y avait toujours de quoi écrire à la caverne des pensées éphémères.
Le temps de le dire, sans se relire, elle avait accouché des mots, là sur le vélin .


- Hum, tu te sens mieux ?
- Nan mais ça viendra.
- Oui je le pense aussi
- ben tant mieux si on pense la même chose. Au moins on a ça en commun.

Cali esquissa un sourire pour elle même et placarda son exutoire sur le mur à grand coup de marteau.

- Là ! Et que vaille qui vaille.


Citation:
Le petit poison rouge

Pincer la sol si fa mi la ré do
Comme laver à la serpette les mots
Passer le sol si famille la raide d’eau
Comme tordre la serpillière et agiter l’plumeau
Ca coule et ça suinte
On en a plein les doigts
Plus ça rime en complainte
Plus ça tords le dos sous l’ fagot
Alors on secoue la main
On envoie des signes
Mais l’autre s’en fiche bien
Comme d’une guigne
Tu te transformes en oreillette
Avec tous les échos qui vont avec
T’essaies d’pas respirer trop fort
Tu fais le mort
D’un coup tu t’sens comme Bob l’éponge
Et tu absorbes... tu absorbes
Un p’tit rot discret, comme un renvoi,
Qui te renvoie à toi
Un rot qui fait des ronds dans l’O
Parce que les mots de l’autre
Tu peux pas les garder sans t’étouffer
Jésus et ses apôtres
On s’demande qui a commencé le premier
Tu cherches le Judas
Pis tu regardes dedans
Qui a donné donnera
Quel sera le suivant .
La nuit tombe et le silence arrive
Le son de ceux qui parlent pas
De ceux qui dorment déjà
Et là... là , tu dérives
T’es bien, en paix
Parce que tu commences à comprendre
Que la serpillière même si c’est laid
Faut la passer en fin de journée
Si tu ne veux pas te noyer

Cali




C'est vrai qu'elle commençait à se sentir moins énervée. Du coup elle se fit une infusion pour parfaire sa détente qu'elle dégusta en passant en revue l'étendue des poèmes , mots et tableaux qui ornaient à présent les murs de la taverne, souriant tendrement à certains et pouffant à d'autres pour le moins amusants.
Oui, c'est vraiment un endroit où elle se sentait bien.


Petite entorse pour "oreillette" et " Bob l'éponge "... pas trop d'époque

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Cali
En recevant une missive de Théophanie lui annonçant sa présence en Poitou, sa surprise fut de taille. Mais moins encore que celle d'être brusquement tombée nez à nez avec son amie Bretonne dans la taverne précisément. Elle était arrivée avec son compagnon de voyage, Leborgne , ou compagnon tout court. Quoique le mot n'était pas très représentatif de leur relation.
Cali était toute heureuse de retrouver celle qu'elle avait rencontré en Bretagne, lors de leur premier et unique voyage à elle et à Yoyo. Enfin sans compter Percheval le percheron, babal le terre neuve et la roulotte dans laquelle ils avaient voyagé, fabriquée des mains même de son charpentier préféré et compagnon aimant.

La thouarsaise dans sa missive avait annoncé qu'elle allait changer la décoration de la taverne. Théo l'avait'-elle prise au sérieux quand elle le lui avait décrite?
Ah pour sûr, elle risquait fort d'être surprise. L'idée était partie d'une conversation qu'elles avaient eux entre elles, lorsque les deux demoiselles s'était rencontré. " L'Art et la Manière de faire fuir le client". Fort peu commun, il faut en convenir, surtout lorsque l'on sait les deux dames Tavernières.

Ainsi donc Cali profita d'un moment ou Théo était de sortie pour décorer la taverne de...
cordes de pendus ; très saillant ainsi suspendues. D'ailleurs elle afficha une pancarte devant la " Caverne".

Citation:



WARNING


ICI ON PEND LES LAPINS EN MÊME TEMPS QUE LES CHASSEURS !








La jeune femme recula pour voir l' impact produit et se demanda un instant si ça ferait autant d'effet aux chasseurs qu'aux lapins.
De jolis petits noeuds coulants ornaient donc les plafonds de la Caverne. Bien sûr, Cali avait pris soin de ne pas les mettre tous à la même hauteur, avec un certain goût esthétique d'ailleurs .
Après ça, la Thouarsaise se sentit une âme de décoratrice, inspirée par une quelconque muse et songea sérieusement à s'occuper ensuite du dispensaire en suspendant soit des ossements soit de jolis colliers de dents de laids mais pas trop , parce que la moitié était quand même cariée.

Un grand sourire illumina son visage. Peut-être avait-elle trouvé là une nouvelle vocation ?!!

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Ryxende
une lorraine perdue dans un cloître du Poitou ... l'ennuie se fait sentir ... les nonnes sont "trop" bienveillantes .. envie de boire une bière .. elle fait le mur .. escalade .. saute et cours dans les rues .. elle avise une taverne et y entre .. endroit chaud .. elle avise les murs recouverts de tableaux , de messages , de poèmes ... elle s'approche et laisse ses yeux de jais parcourir les couleurs , les mots .. une ville d'artistes ? de conteurs ? de poètes ?
se retournant elle avise la décoration .. ville de croque morts ? de fossoyeurs ? d'assassins ? tendant le bras , elle touche légèrement une corde de pendu suspendue .. elle s'installe à une tablée , sous la décoration atypique :

_ "une bière bien fraiche , s'il vous plait !"


attendant d'être servie , elle sort de sa besace son matériel d'écriture et des vélins .. commence à griffonner lentement .. sa bière arrivant elle remercie la serveuse d'un doux sourire puis se remet à ses écrits ...
tranche de vie , tranche d'histoire , tranche d'âme .. elle raconte un récit ..
trace de vie , trace de passage , trace d'une lorraine .. elle inscrit des mots calmes ...

voici venir à vous la Lorraine
veuillez daigner qu'elle se promène
elle ne fait souvent que passer
de son passage , une trace , elle a laissé

elle est soleil et nuit ensemble
elle est la vie que la mort rassemble
elle est silence et bruit réunis
elle est le froid et la chaleur assouvis

comment va t elle se présenter ?
quelle partie d'elle va se révéler ?
comment allez vous la recevoir ?
qui d'entre vous pourra la percevoir ?

de douceur elle ne manque pas
d'esprit , de calme à tout va
de politesse et de réparties
et même parfois de l'empathie

de mots acides et bien sentis
de phrases revêches pas amorties
de regards noirs et foudroyants
de dagues sorties en un instant

ce paradoxe , acceptez le
regardez au delà de vos yeux
si la lorraine ouvre son coeur
elle acceptera toutes vos moeurs

je suis voyageuse , fille du vent
en retraite pour un moment
je suis en vos murs .. là , à attendre
pour ceux qui le souhaite .. je suis .. Ryxende


elle relis ses écrits .. présentation sommaire .. tache au milieu de tant de vie .. elle ne sait si elle doit l'accrocher .. elle tourne son regard vers les murs .. puis lève le nez vers le plafond encordé ... après tout ..
elle se lève lentement .. trouve un interstice où coincer son support de texte .. se recule ..

"une petite trace parmi les mots d'amours .. la tavernière en fera bien ce qu'elle voudra .. " pense t elle

elle retourne à sa table .. jette une pièce en paiement de la bière .. attrape ses besaces et sort en les jetants sur ses épaules ..
Cali
La tavernière observait la jeune femme qui venait de s'installer devant plume et vélin.
Elle lui avait adressé un sourire silencieux et aimable quand la bière fraîche fut déposée devant elle , puis s'était replongée dans ses écritures.
Dans le calme de la taverne, Cali entendant juste le son de la plume qui gratte le vélin, apportant comme un apaisement dans la caverne. C'était un son qu'il lui plaisait toujours d'entendre, imaginant les mots naître dans les méandres de l'esprit, avant d'être couchés sur le parchemin, ... libérés.

La Thouarsaise se fit discrète afin de ne pas distraire la jeune femme en pleine inspiration et alla faire quelques rangements dans la réserve près du comptoir. Mais quand elle revint, sa visiteuse avait disparu, laissant une pièce sur la table.
Mais pas que ça....
Cali sourit en voyant un élément de plus à sa nouvelle décoration au plafond.
Plaçant une chaise sous le parchemin dont une tranche était coincée dans un interstice, elle le décrocha et s'assit sur un coin de table pour le lire.
La jeune femme releva lentement la tête en regardant la porte entrouverte, songeuse... puis sourit.

- La bienvenue, Ryxende...

Vélin en main elle regarda le plafond et les cordes qui formaient un étrange ballet sur lequel nul pendu ne danserait, et trouva l'idée de cette Lorraine très intéressante.
Comment faire en sorte que ce poème laissé comme une offrande à l'autel des âmes créatrices ne s'échappe dans un courant d'air.
Cali sourit encore plus et fila chercher quelques pinces dans sa sacoche de médicastre , puis elle remonta sur la chaise et accrocha directement le vélin à une corde suspendue, juste à l'arabesque que formait l'arrondi.
Puis elle redescendit de son perchoir et recula en observant de loin, mains sur les hanches.


- He bien jeune inconnue qui êtes passée, votre geste m'a inspiré. Je pense comprendre pourquoi j'ai mis ces potences..... elles étaient en attente, en attente d'une danse. Non pas la danse des morts... maaaaaaaaaiiis.... La danse des mots !!

Et notre tavernière, plumeau à la main, se mit à danser sous le poème. Agitant son plumeau ça et là sur les tableaux, les poèmes, les pensées.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Ryxende
l'ennuie pressant .. celui qui ronge .. celui qui plonge .. la lorraine tourne en rond .. ses pensées affluent .. ses mains parcourent les vélins ,armées de plumes .. plumes vengeresses .. plumes douceurs .. plumes fureurs .. mais plumes toujours actives ... elle griffonne sans cesse .. prenant parfois , juste le temps de passer en taverne .. elle y avait d'ailleurs rencontré une jeune femme du nom de Cali , qu'elle reconnue comme la tavernière de la caverne aux mots pendus .. elle décida d'y retourner .. rien que pour voir .. rien que pour sortir ..

elle parcoure les rues calmes , passant parfois le bout de ses doigts sur les murs .. arrive devant la porte convoitée , la pousse doucement et entre .. elle avise ses écrits qui ont changés de place .. veut on lui faire passer un message ? ou la place qu'elle avait choisi est elle accueillie favorablement ? elle passe sous les cordes suspendues .. s'installe à la même table que la dernière fois et regarde la tavernière en lui souriant ..

"une bière bien fraiche , s'il vous plait !"

puis elle sort son matériel d'écriture et après avoir trempé sa plume dans l'encre , commence à écrire .. elle s'arrète , le temps de remercier pour la bière apportée puis reprend le fil de ses pensées


comme un papillon de nuit
la gardienne des mots s'approche
la lorraine est là , tapie
la gardienne des maux accroche

ses paroles traduisent de l'attirance
elle se méfie mais elle sourit
elle aime la différence
et la lorraine en est fournie

elle cherche encore à la cerner
elle veut savoir ce qu'elle est
elle avoue être intriguée
la lorraine se laisse amadouer

une tête pleine de rêve et d'utopie
une impatience a peine cachée
des phrases qui fusent , pensées aussi
la lorraine , se revoit , mais ne voudrait

puisqu'elle attend un texte d'elle
puisqu'elle ne peut lui refuser
puisqu'elle n'est plume mais plutôt aile
la lorraine laisse ses sombres pensées

alors voilà, jeune Thouardaise
si vous voulez bien accepter
les compliments d'une lorraine
sans que cela ne soit rimé


elle relève sa plume et relit son texte .. se lève doucement et pose le vélin sur le comptoir .. retourne vers ses besaces s'apprètant à repartir lorsque les mots entendus en taverne lui revinrent .. elle ne devait pas filer ainsi .. elle s'installe donc .. pose une pièce en paiement de la bière .. et griffonne encore attendant l'approche intriguée de la jeune femme ...
Cali
Elle est revenue, l'inconnue qui ne l'est plus.
Cali l'ayant entraperçu derrière les carreaux ternes d'une autre taverne , était entrée. Elles s'étaient reconnues. Aussitôt la conversation s'était engagée entre les deux jeunes femmes.
Regards obliques, questions ludiques d'un jeu de chats qui s'observent, ricochent sur les mots comme une pelote de laine qui roule et rebondit.
Les mots en amenant d'autres, les pensées à peine effleurées , Cali se montra intriguée par la voyageuse du temps et ne fut pas surprise de la voir revenir à la Caverne , commençant à apprécier sa présence.

La Dame Ryxende est revenue, avec son rituel. La demande d'une bière bien fraîche, toujours avec un discret sourire qui éclaire son visage, puis plume encre et vélin disposés devant elle et c'est tout son univers qui semble prendre vie.
La tavernière l'observe par moment, tout en servant et répondant aux clients de passage. Aimable mais distraite par la présence de la Dame,, elle fait son travail tout en lui jetant un coup d'oeil de temps un temps.
Le temps justement semble s'être figé autour de la lorraine alors que dans la taverne tout n'est que mouvement.

Le silence revient à nouveau, elles se retrouvent seules. Cali la regarde s'approcher et poser sur le comptoir un parchemin, faisant mine de partir, puis se ravise en retournant s'asseoir. La thourasaise sourit.
Elle s'approche du vélin et parcourt de ses yeux les courbes des lettres, souriant aux deux premières phrases, puis lève la tête vers Ryxende avant de plonger à nouveau dans sa lecture. Cali hoche doucement la tête, un sourire sur les lèvres, revenant sur certains mots, avant de parcourir le tout à nouveau. Son sourire s'agrandit sur la phrase " une tête pleine de rêve et d'utopie ", en se rappelant comment est soudainement apparu le projet qui maintenant germe dans sa tête.

Ensuite elle verse deux chopes, et parchemin sous le bras elle rejoint la dame attablée pour s'asseoir en face d'elle.
Le vélin est posé délicatement sur la table, sa main pousse une bière vers la Lorraine ainsi que la piécette.

- Laissez. C'est pour moi.

Son regard effleure le vélin et se pose sur Ryxende.

- Merci... C'est un présent que je garderais précieusement. Les mots doivent vous habiter pour que vous les connaissiez si bien.
Vous avez raison, ils sont le prolongement des pensées avec la main comme support. Jolie plume et quelle facilité d'écrit.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Ryxende
la lorraine voit arriver la tavernière .. tourbillon de vie et de vivacité .. tempête de mots et de pensées .. la jeune Thouardaise est chargée .. son Vélin sous un bras .. des chopes dans les mains ..

son cerveau tourne .. retourne .. contourne .. elle observe .. jauge .. comment cette simple jeune femme peut elle lui faire sortir tant de mots ?.. d'écrits ?.. son esprit semble habité par une vie qui lui est propre .. les mots que dame Cali lui a donné .. ces mots échangés en taverne .. comme une attaque à ses principes ..comme une .. non !! la lorraine refuse de croire .. elle ne veut pas !! elle ne peut pas !! elle est ombre , non la lumière !!

la tavernière s'approche encore .. comme un fin en soit .. fin du silence .. fin de la transe .. mais la lorraine l'accepte comme tel .. elle sourit avec douceur .. une image lui vient soudain et le sourire s'élargit .. une image de paix , de repos .. dame Cali dégage cette image .. elle lui va bien .. une seconde peau .. une auréole .. une aura ..

elle voit sa pièce repoussée .. une nouvelle bière la suivre de près .. des mots d'accueil et d'invité .. puis la lorraine fronce légèrement un sourcil .. mots de remerciement .. mots de présent offert et précieux .. compliments .. doit elle remercier ou lui répondre ? doit elle fuir ou rester ? elle la regarde .. hésite .. soupèse chaque paroles qui lui vient à l'esprit avant de leur faire franchir ses lèvres

"je n'accepte pas vos remerciements .. ils ne sont pas en bonne place .. je ne suis aucunement interressée par cela .. les mots écrits sont juste ressentis .. alors prenez les et ne dites rien .. comme je vous l'ai dit .. ma plume écrit directement ce que lui dicte mon esprit .. mon esprit est tortueux , mes écrits peuvent l'être aussi .."


elle lève doucement sa chope et y trempe ses lèvres .. regarde sa compagne de tablé .. penche doucement la tête de coté .. la regarde dans les yeux .. y voit tant de choses passer derrière ses prunelles .. idées actives .. idées pluralistes .. idées de rêveuse .. elle repose sa chope et croise doucement ses bras sur la table ..

"vous ne semblez pas en reste de de mots .. ils semblent vouloir sortir .. ne les retenez pas ..prenez votre temps .. les mots dit restent libres , ceux enfermés se meurent !!"
Cali
Ses remerciements elle n'en veut pas. Cali aurait dû suivre son instinct qui lui dictait un simple merci. Mais au fond d'elle même, elle trouvait que ce n'était pas assez. Les mots écris par la Lorraine, fille du vent et dame du temps, avaient déclenché l'ouverture d'un verrou dans la tête secrète de la brune Thouarsaise. Gauche elle ne sut l'exprimer et sans le vouloir avait froissé sa visiteuse.

Cali la regardait, observait ses gestes comme un langage du corps. La jeune femme lui faisant face était au demeurant comme l'eau d'un lac, calme. Mais dés qu'elle s'en approchait trop ,de subtiles vaguelettes se formaient, se mettaient en mouvement comme un rempart entourant un rocher. No man's land venu de nulle part au milieu d'un océan de pensées, c'est ainsi qu'elle la voyait.... et Cali tanguait. Alors doucement elle recule.


"vous ne semblez pas en reste de de mots .. ils semblent vouloir sortir .. ne les retenez pas ..prenez votre temps .. les mots dit restent libres , ceux enfermés se meurent !!"

Quelque peu désarçonnée par ses mots, la tavernière essaie de ne pas le montrer, prend une contenance en faisant doucement rouler le contenu de sa chope, puis lève les yeux vers Ryxende.

- Les mots ? Oui. Ils ont toujours été là. Parfois ils sortent et d'autres pas.
Et parfois ils buttent contre l'obstacle fermé de ses lèvres, se poussant, se bousculant et s'ils parviennent à s'échapper de sa bouche pourtant scellée, ils défilent désordonnés.
Et cette femme, cette inconnue pour elle il y a peu.. le sent.
Cali est de plus en plus confuse. Elle se pensait moins transparente. Ses paupières clignent sur le bleu de ses yeux, voilant ce qu'elle voudrait cacher à la dame du temps qui semble si bien la deviner.
Elle lui propose alors une sorte de jeu, de phrases rimées, pour s'exercer à libérer les mots de leurs pensées.. Cali hoche la tête et sourit.

- Je veux bien essayer.


Quelques mots sont lancés, auxquels elle répond. La lorraine est détendue, souriante, les mots, les phrases, sortent avec facilité de sa bouche, virevoltent avec légèreté dans l'air et ceux de Cali, plus hésitants s'y accrochent en pointillé, comme des petites notes crochetées.
La brune de Thouars sent son équilibre devenir précaire car les phrases de la Lorraine sont compliments pour elle et elle n'arrive pas à y faire face. Au fond d'elle le verrou laisse entrouvert bien plus qu'elle ne pensait.
Cali se lève, rompant le fil tendu qui la rapprochait de Ryxende, ne comprenant pas ce qui se passe en elle.

- Je dois y aller.

Et toujours ce regard si calme posé sur elle, vif et intelligent. La tavernière file vers la porte mais s' arrête dans sa lancée, restant silencieuse un moment, puis se retourne vers la dame du temps.

- J'ai.... je n'arrive pas à partir.

Cali ne comprend pas ce qui la lie à cette jeune femme qu'elle connaît à peine. Quelle étrange sensation. Elle rebrousse chemin, hésitante, et tend sa main.
Ryxende sourit et approche la sienne et ce n'est que lorsque leurs doigts se rejoignent qu'elle comprend. Leurs âmes se sont reconnues bien avant qu'elle n'en ait conscience.
Chacune sans doute en elle une petite part de l'autre.
Sans un mot Cali la regarde, juste l'esquisse d'un petit sourire sur ses lèvres ,mais dans son coeur beaucoup de tendresse.
Elles échangent à peine quelques mots qui resteront à jamais dans sa mémoire, puis la Thouarsaise quitte la taverne.
Ce fut la dernière fois où elles se virent. Ryxende était un être libre, voyageant sur les routes, là où ses pas la menaient, et on ne retient pas un oiseau dans une cage fut-elle même construite par des liens d'amitié.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Yoyo_le_rouble
Les jours de pluie...

Les jours de pluie avaient cela de bon qu'ils nous abandonnaient parfois dans un changement d'humeur étonnant.
Certains pestaient contre le mauvais temps, tournant en rond sans pouvoir dépenser leurs trop d'énergie, d'autres avaient peur de fondre et attendaient bien tapis sous un abri de fortune, ne bougeant d'un pouce en s'étalant contre le mur de tout leur long et laissant échapper un cri effrayé à chaque goutte qui réussissait malgré tout à les atteindre, d'autres s'en fichaient et ne changeaient pas leur emploi du temps pour si peu, bravant les éléments courtement vêtus, et d'autres encore devenaient mollassons, paresseux, laissant leurs pensées vagabonder et s'y fondant, les regardant passivement devenir des rêveries étranges à la fois poétiques et nostalgiques, somnolents sous la lumière bleutée et morne du jour, voilée par de lourds et sombres nuages d'eau, et sous le tambourinement incessant et régulier de l'eau qui tapaient et glissaient le long du verre, et formaient une symphonie de clapotis sur les toits et les pavés.

Assis à un table de la taverne jouxtant la fenêtre, ma plume glissait d'elle-même sur le vélin, perdu dans mes songes autonomes et dont j'étais simple spectateur, regardant la pluie au-dehors teindre le paysage de son influence, et même l'air avait cette odeur particulière, humide, fraîche, et se mêlait avec celle du bois, des structures du bâtiment.
Je m'étirai doucement, et rangeais ma plume après l'avoir nettoyé, affichant la petite histoire qui s'était écrite toute seule là où il restait de la place sur un des murs de la Caverne, près de la fenêtre.





Une petite goutte d'eau, perchée sur une feuille après un matin de pluie, regardait l'océan.

Elle se demandait laquelle de toutes ces gouttes lui ressemblait le plus.
Elle se sentait seule et avait beau regarder autour d'elle, les autres gouttes étaient trop grosses ou trop petites, ou alors moins rondes, trop ovales.
Elle avait glissé sur le verre des fenêtres des maisons pour chercher cette petite goutte qui lui ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
Elle avait rebondi dans le feuillage des champs et sur les lignes de fils de fer le long des clôtures des prés.
Elle avait regardé les puits, les brins d'herbe emplies de rosée, les pétales, et même les abeilles qui ramenaient sans le savoir sur leur dos des gouttes de pluie.

Et finalement elle regardait l'océan... et en voyait tellement, tellement de gouttes d'eau.
Elle ne savais pas si elle pourrait la reconnaître.
Et finalement, le ciel s'éclaircit peu à peu.
Et une dernière goutte de pluie atterrit près d'elle.
Et elles étaient semblables, parfaitement,comme deux goutte d'eau.
Elles sourient, et le soleil passa à travers elles pour former un bel arc-en-ciel.. Un tout petit l'arc-en-ciel, mais un joli quand même, de ceux qui se forment lors de ces rencontrent de ces gouttes faites l'une pour l'autre.

Elle roulèrent l'une vers l'autre et ne formèrent plus qu'une.

Elles n'étaient plus seules.


Et je me rassis, le coude posé sur la table, la joue posée sur ma paume, les yeux tournés vers la pluie qui versait ses mystères et ses secrets au dehors et glissait le long du verre.

Finalement, les rêveries que l'on a parfois, ne sont peut-être qu'un fragment de nos vies, un éclat de cristal dans lequel on peut voir nos souvenirs à travers et autrement, un instant de vie qui parfois change tout un univers.
Dans le silence de la taverne juste emplie par la pluie, je murmurai pour moi-même...


- .. Je t'aime, Cali.
Asaliah
La mine défaite, Asaliah entra, un parchemin roulé à la main. Elle se dirigea directement vers le mur de la taverne.
Elle avait déjà remarqué que certains laissaient un petit quelque chose et puis se préféra mettre des mots sur un bout de papier que dire vraiment ce qu’elle pensait , un bout de papier ca reste
Elle déroula le rouleau de papier et le cloua.




...Rire c'est risquer de paraître heureux. Pleurer, c'est risquer de paraître fragile. Aller vers quelqu'un c'est risquer de s'engager. Exposer ses sentiments, c'est risquer d'exposer son moi profond. Présenter ses idées, ses rêves aux autres, c'est risquer de les perdre. Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour. Vivre, c'est risquer de mourir. Espérer, c'est risquer de désespérer. Essayer, c'est risquer d'échouer. Mais, il faut prendre des risques, car le plus grand danger dans la vie, c'est de ne rien risquer du tout. Celui qui ne risque rien ne fait rien, n'a rien, n'est rien. Il peut éviter la souffrance mais il n'apprend rien, ne ressent rien, ne peut ni changer, ni se développer, ne peut ni aimer, ni vivre. Enchaîné par sa certitude, il devient esclave, il trahit sa liberté. Seuls ceux qui risquent d'aimer son libres... Asaliah


Puis l’âme en peine, se retourna encore une fois, et ce dit que peut-être il me comprendra…
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Asaliah
Asaliah larme à l'oeil arriva dans la taverne, elle avait croisé juste avant un groupe d'enfants, elle prit le temps de discuter avec eux, de la vie, des choses qui leur faisait peur,comment voyaient-ils leur avenir.
Cela l'avait très bouleversé, elle s’était dit qu'elle allait leur transmettre un petit message d'espoir, d’espérance,
Quatre mots lui vient tout de suite en tête: PAIX, FOI, AMOUR, ESPÉRANCE.





Quatre bougies brûlaient lentement ...

L´ambiance était tellement silencieuse que l´on pouvait entendre leur conversation

La première dit : "JE SUIS LA PAIX ! Cependant personne n´arrive à me maintenir allumée ....
Je crois que je vais m´éteindre" ...
Sa flamme diminua rapidement et elle s´éteignit complètement.

La seconde dit : "JE SUIS LA FOI ! mais il me semble être devenue bien inutile ...
Cela n´a pas de sens que je reste allumée plus longtemps" ...
Quand elle eut fini de parler, une brise souffla et elle s´éteignit complétement.

Bien triste, la 3ème bougie se manifesta à son tour : "JE SUIS L AMOUR ! Mais je manque de forces pour rester allumée ... l´on me laisse de côté et l´on ne comprend plus mon importance ...
l´on oublie même d´aimer ses proches" ...
Sans plus attendre, elle s´éteignit complètement.

SOUDAIN .... Un enfant entre et voit les 3 bougies éteintes :
"Pourquoi êtes-vous éteintes ? Vous devriez être allumées jusqu´à la fin" !!!
Attristé par ce tableau, l´enfant commença à pleurer ...

C´est alors que la 4ème bougie se manifesta :
"Ne pleure pas ... car tant que j´ai ma flamme nous pourrons rallumer les autres bougies ...
Je suis l´ESPÉRANCE" !
Avec des yeux brillants, l´enfant prit la bougie de l´espérance et ralluma les 3autres ...

Puisse la flamme de l´ "ESPÉRANCE" ne jamais s´éteindre à l´intérieur de vous
tout au long de votre vie !!!

Et puissions-nous, chacun d´entre nous, être l´outil dont l´enfant a besoin pour maintenir allumées
les flammes de LA PAIX, L´AMOUR, LA FOI et de L´ESPÉRANCE !!!!




Asaliah relut et relut ce message remplit d'espoir, elle savait très bien que c'était le moment précis de redonner à chacun un peu de chaleur, de courage et d'envie.
Elle afficha son parchemin et courut revoir les enfants du village.

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