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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Cali
La tavernière sourit en voyant que les cordes suspendues au plafond s'étayaient de mots divers et repensa au passage de Ryxende.
D'un geste Cali fit tomber sa capuche, s'approcha d'une des cordes de pendu pour mettre elle aussi ce dernier poème qu'elle avait écrit en pensant à son Yoyo.
Elle craignait pour sa vie plus que pour la sienne.




Si vous me prenez mon amour, je vous prendrais tout
Des matins chagrins aux journées sans fin
Je parcourrais les routes pour vous cracher mon dégoût
Si vous me prenez mon amour, pour vous je n’aurais que dédain

L’homme se perd, se trompe de chemin
Guidé par sa vanité, il en oublie l’essentiel
Aveugle et sourd à ce qui fut jadis sien
Sa bouche à présent est chargée de fiel

Celui qui prend, qui vole ou envahit,
Usant de la force, n’a jamais raison
N’est pas excusé celui qui obéit
Ni dans les paroles, ni dans les actions

Si vous me prenez mon amour
Il ne me restera rien
Ou peut-être un bel atour
Dont je me vêtirais
Une peau de chagrin
Pour une seule plaie
Celle de vous voir si laids
Avant la fin




La jeune femme fronça les sourcils en se relisant, puis secoua la tête. Un dernier tour d'horizon, elle referma doucement la porte de la taverne, sans savoir quand elle reviendrait, ni même si elle reviendrait un jour.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Wif
Wif qui n'était pas venu depuis longtemps ouvrit la porte est entra. La grande salle lui parut fort vide et il le regretta. Cette taverne était un bout de sa vie et il serais triste si elle devait être abandonner. Il se dirigea vers le comptoir et chercha a savoir si Cali était là.
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[img*]http://nsa29.casimages.com/img/2012/07/18/120718101618564491.jpg[/img][Signature trop longue, merci d'y remédier.]
Cali
Cali sortit une tête curieuse de la réserve et éternua, les vêtements salis de poussière.
Elle les tapota sans façon en voyant qu'un homme se trouvait dans la Caverne. Ce n'est qu'en l'observant attentivement qu'elle reconnut ce bon vieux Wif.


- Wif ! Quelle surprise!

Le sourire aux lèvres, la tavernière le rejoignit pour l'étouffer à moitié dans une fraternelle accolade.

- Tu dois être une des seules personnes qui pointe le bout de son nez depuis bien longtemps. Avec cette guerre, les occasions se font rares. Moi même, je viens moins souvent....

Quelque pas vers le comptoir pour attraper deux verres et une bouteille et Cali rejoignit son ami à une table.

- Cuvée spéciale du patron, un bon vieux calva de derrière les fagots.

La brunette leur versa à tout deux une bonne rasade et s'assit.

- Alors quelle nouvelle ? Raconte moi depuis le temps. Sais-tu que Zézé et Sandino sont sur la route pour venir à Thouars? Enfin... si ils arrivent à passer entre toutes ses armées disséminée à travers le comté.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Wif
Wif, voyant sont amie fut heureux. Elle n'avait pas l'air si mal en point et c'était déjà une bonne chose. Il sourit en rendant son accolade a Cali et sourit encore un peu en sentant la chaleur procurer par le calva lui réchauffer le corps.

- Ha! Je suis heureux de te voir en si grande formes l'on m'a dit que tu avait été blesser lors des affrontement et je suis content de voir que ce n'est plus d'actualité. Pour ma part je n'ai guère de nouvelle a t'annoncer mis a part que les mâtines sont plus tôt dans le couvent ou j'ai fait retraite. Quand zeze et sandino j'ignorais qu'ils devait venir. Hélas je ne sais pas si je pourrais les attendre. Je vais devoir aller a tulle sous peu sauver ce qui peu l'être de ma vie passer avant que ce ne soit trop tard. Mais trêve de lamentation qu'en est il de toi?

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[img*]http://nsa29.casimages.com/img/2012/07/18/120718101618564491.jpg[/img][Signature trop longue, merci d'y remédier.]
Cali
Tout en écoutant son ami, la jeune femme dégustait tranquillement le Calva planqué par Pano dans un coin de la Caverne. Comme si ce lieu avait encore des secrets pour sa tavernière ! Sacré Pano.
Ca lui faisait plaisir de revoir Wif. C'était un peu comme si elle ouvrait une page de son passé, remplie de souvenirs de cette époque où avec Zézé et Sandino elle avait fait la connaissance de cet homme si discret et un peu sauvage .


- En si grande forme c'est vite dit. Disons que je me remet doucement de mes blessures et que j'en vois la fin. Avec Yoyo nous avions décidés de rejoindre les armées Poitevine à Poitiers. Une armée Royaliste nous a fauché sur le chemin.. pas de quartier devait être l'ordre du jour. Nous nous sommes mutuellement soignés et bichonnés. Et voilà le résultat! Increvables les Thouarsais.

Cali sourit en l'entendant parler de Zézé et Sandino.

- Tu sais bien qu'en principe ils ne préviennent jamais de leur passage et arrivent toujours par surprise. Mais là c'est un peu différent. Avec les temps qui courent, il ne fait pas bon fréquenter les routes et les chemins. Ils voulaient connaître l'état des routes, je les ai dissuader de venir trop tôt... enfin j'espère. Ces deux là sont aussi têtus que leurs mules !

La jeune femme pencha légèrement la tête de côté en observant Wif.


- Tu comptes te rendre à Tulle ? Tu as raison mon ami. Aucune bataille ne peut être si noblement menée que celle pour la conquête d'un coeur. J'ai trouvé en Yoyo une âme qui reconnaît si bien la mienne , que je serais capable d'aller au bout du monde pour le reconquérir si c'était nécessaire.


Cali sourit à Wif en tapotant doucement sa main.


- Je vais bien et tant que Yoyo sera à mes côtés, je serais prête à affronter le monde. J'espère que pour toi, ça va aller aussi.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Wif
Pendant que Cali parlait wif recut une lettre. Il l'ouvrit et la lut tout en écoutant sont amie. Hélas les nouvelle n'était pas bonne.

- Ma chère Cali je suis désoler mais je doit déjà te quitter. J'aurais aimer rester un peu plus mais ma Yo se trouve être blesser a la Tremouille et ne semble pas me porter rancœur de mon absence. Et même si je n'ai plus la même place qu'avant dans son cœur le mien me dicte de la rejoindre. Je pense que je reviendrais une fois qu'elle sera guérit. J'espère alors que je pourrais te la présenter et aussi rencontrer ce fameux Yoyo dont tu me parle tant mais que je n'ai jamais rencontré.

Wif finit sont verre, embrasse chaleureusement Cali et finit les quelque préparatif qui lui manque. En sortant il passe devant l'un des tableau qu'il avait fait il y a plusieurs année. Une pointe de nostalgie s'empare de lui mais le passé c'est le passé, il faut pensé a l'avenir et être heureux autant que faire se peux...
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[img*]http://nsa29.casimages.com/img/2012/07/18/120718101618564491.jpg[/img][Signature trop longue, merci d'y remédier.]
Cali
La thouarsaise sourit et hocha la tête en écoutant Wif.

- Tu as raison. Ta place est auprès d'elle. File vite la rejoindre et sois prudent sur la route. Lorsqu'elle sera remise, et qu'il n'y aura plus trop de risque pour vous deux, je serais ravie que tu nous présentes ta chère et tendre. Yoyo te plaira. Il est discret mais possède un humour qui sait se jouer des mots, pour mon plus grand plaisir.

Cali embrassa une dernière fois son ami Wif avant qu'il ne quitte la taverne. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres en voyant le voyageur porter un bref instant son regard sur un tableau exécuté de sa main.

La jeune femme regarda les deux verres vides sur la table, seuls témoins du soudain passage de Wif. Puis elle fit le tour de la Caverne, s'arrêtant ça et là devant les écrits laissés tout au long de ces années par des amis ou des voyageurs passés en coup de vent.
Cette taverne avait à présent toute une histoire, une âme où se regroupaient tous ces petits morceaux de vies . Poèmes, récits, tableaux, pensées éphémères....

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Sandino
…Des plaisirs favoris de Sandino, retrouver la Caverne n’était pas le dernier. Dans tout le royaume pareille taverne n’existait qu’à Thouars et c’était toujours avec impatience qu’il y retournait.

Cette fois encore il n’avait pas été déçu, l’endroit s’embellissait au fil des saisons avec l’apport régulier des visiteurs de passage et des habitués, de plus en plus la Caverne ressemblait à un cabinet de curiosités comme il en avait visité à Vérone.

Sa lecture des nouveautés achevée, le bohémien avait épinglé un parchemin sur l’un des piliers en chêne puis s’était assis, certain de voir débarquer la famille, les amis et les inconnus à qui la porte était grande ouverte.





“The man who sold the world*”


Avait-on déjà vu pareille chose ?

Jamais !!
répondit la mémoire, pas même dans un récit en prose.

Pourtant tout le royaume était là venus voir,
Ce que seul pouvait
disait-on le vrai pouvoir

Se bousculaient dans la foule
formant une humaine houle
Tout ce que les provinces comptaient
d’êtres humains étaient là plantés.

Les mesureurs de vide, les empailleurs de balais
Les buveurs de paroles, les pécheurs de bénitier,
Les chasseurs de temps et les briseurs de noix,
Ceux qui coupent les cheveux en quatre et les confesseurs de muets
qui conseillent les emplâtres sur les jambes de bois,
Les radoteurs de tavernes, les dépeceurs de badernes,
Les angleurs de coins et les arracheurs de dents, les tanneurs de poulpes
et des batteurs de coulpe,

Pas un ne manquait, par la curiosité convoqué.

Les rémouleurs de céleri, les bâtisseurs de mottes,
Les fumeurs de harengs, les chanteurs polyglottes,
Les dompteurs d’oursins et les accordeurs de tambourins
Les peseurs de pour et de contre, et les aigrefins.

En rangs serrés, ils attendaient de voir
Ce que seul, disait-on pouvait le grand pouvoir

Alors apparut sur l’estrade, contemplant la myriade
L’homme qui avait osé, celui que l’on était venu voir de partout à la ronde

L’homme qui avait vendu le Monde…



* Titre emprunté à D.Bowie

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Sandino
…Rejoint par des familiers et les quelques voyageurs courageux qui avaient bravé le danger d’une présence militaire omniprésente, Sandino comme le voulait sa nature loquace ne s’était pas fait prier quand il avait été question de raconter une histoire.

Constatant ce soir là qu’il y avait des amateurs du genre, l’idée de remettre au goût du jour ce qui avait été jadis son gagne pain l’avait emporté. Pour entrer tranquillement dans la période festive à venir et faire patienter les noceurs, rien ne valait une histoire à épisodes.

Le parchemin du premier épisode en main, le bohémien après relecture l’avait fixé sur la porte d’entrée coté rue afin que chacun puisse le lire librement.





Le voyage extraordinaire de vagabond (n°3)


I

Dans « la taverne aux pendus » où j’ai à vie une table réservée suite à un accord tacite avec le tenancier, alors que je taillais les veines du bois de ma table, un homme fit son entrée en rigolant, chose pour le moins incongrue dans ce lieu dédié aux ténèbres. Le patron la mine sévère, surplombé par une pancarte accrochée au mur où l’on pouvait lire « La mort ne fait pas crédit » s’apprêtait à renvoyer manu militari le joyeux drille quand ce dernier se mit à dégoiser en anglois.

Refreinant son envie de catapulter l’intrus sur le pavé de la ruelle au motif qu’un impair commis sur une autorité étrangère pouvait lui coûter sa licence, le patron m’avait montré du doigt en guise de fin de non recevoir.

L’homme se présenta à moi sous le nom de Mungo Park et me fit part de la raison de son hilarité quand je la lui demandais.

- l’inscription au dessus de la porte d’entrée de la taverne où l’on peut lire « Vous qui entrez, abandonnez tout espoir de rachat…ITIM ». me répondit-il.

Cependant il s’empressa de rajouter que les initiales de la signature lui posaient problème. Mystère que je me chargeais d’éclaircir suite à sa promesse de garder secret la confidence. Le IT pour In Ténébris et le IM pour In Mémoriam lui susurrai-je, puis face à sa perplexité rajoutais que jadis le patron et moi étions frères d’armes dans la secte des Ténébreux et qu’à ce titre il rendait hommage à ce passé révolu mais encore vivace chez les survivants de la bande.

Suite à mes révélations, Mungo Park m’ayant chargé de commander de la bière, m’interrogea sur l’origine de « Shank » quand le patron taciturne m’eut interpellé pour que je me charge du service de nos boissons.


- Shankara n’est pas mon vrai nom sir Mungo, c’est mon nom de ténébreux seulement, pour le reste des gens je suis Sandino.

Sa réaction fut immédiate, c’était à coup sur originaire de Sandinovia me dit-il, terre quasiment introuvable dont il prétendait avoir atteint la frontière.

Il faut dire que le sieur Mungo Park prétendait être un voyageur émérite, découvreur de mondes, explorateur de l’inconnu.

Est-ce en moi la certitude qu’il avait perdu l’esprit qui me le rendit sympathique ce jour là, je ne saurai dire, toutefois je plongeais sur l’aubaine sans attendre en lui demandant de me narrer ce voyage à Sandinovia.


- Tu veux connaître le chemin de Sandinovia !! Je vais te raconter mon périple, si après l’histoire de mon voyage tu veux y aller, je te donnerai une carte et les indications pour parvenir au début de la route, car le début de cette route doit rester secret, il ne peut être transmis qu’aux personnes dignes d’aller là bas et ce de vive voix.

Cette mise au point faite je l’engageais à poursuivre, ce qu’il fit plus d’une fois au cour des jours suivants afin que je puisse noter son récit et le livrer aux lecteurs sans omission.

VERBATIM

...Passé le dernier lacet de la route secrète, commence « Bowring land » comme je devais la baptiser au bout du second jour passé sur son sol et qui sur la carte a pour nom Monotonia.

Que dire de sa traversée si ce n’est le profond ennui qui y préside, l’uniformité du paysage et le manque de sociabilité de la population, population dont m’a dit le douanier du pays suivant, habite loin de l’unique route qui traverse le pays.

Je passais pourtant l’arche qui marque l’entrée de Monotonia avec entrain et passais ma première après-midi sur la route droite sous les mêmes hospices. A peine si je notais que la route était bordée de champs où poussaient de hautes graminées, champs jumeaux tout juste séparés par de fines haies.

La nuit venue je me couchais au bord de la route, confiant et fatigué.

Au matin du second jour, l’ordinaire vite expédié, je repartais du même pas conquérant que la veille. A mi-journée, suant, je décidais de faire une halte afin de me restaurer, la digestion aidant je m’endormais à l’ombre d’une rangée d’épis haut perchés qui avaient un lien de parenté certain avec le maïs. Réveillé en sursaut par le tonnerre, je me levais aussi sec et reprenais la route, fuyant l’éclair comme un mécréant le baptême.

L’orage en renfort, le soir vint vite et je marchais toute la nuit pour échapper aux pluies rageuses. A sa noirceur plus dense que la nuit je devinais être prés d’un pont ou d’une construction similaire, arrivé dessous je tâtais la pierre et me laissais glisser de soulagement à ses pieds pour y sombrer dans le sommeil.

Au sortir d’un repos qui s’était traîné en longueur, j’eu la surprise de constater que j’étais sous l’arche qui marque l’entrée de Monotonia. A vouloir fuir l’orage j’avais gagné d’être revenu au point de départ. Amer je repartais pestant contre le paysage uniforme.

L’ennui me guettait comme un rapace au soir du troisième jour, puis s’éloigna à la vue d’une pancarte dés le lendemain.

Sur la pancarte que j’avais vu de loin, on pouvait lire en lettres capitales « Midland », au bas de la pancarte écrit en toutes petites lettres, suivait un texte administratif long comme un dimanche que j’ignorais tant ma joie d’être au milieu de la traversée me remplissait d’espoir...

( à suivre)

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Cali
S'il y a bien une chose qui lui plaisait ces jours ci, c'était remonter la grand' rue. En quoi remonter une rue pouvait bien amener le sourire sur le visage de la tavernière ?
Pas n'importe quelle rue. Celle ci était longée de part et d'autre de toutes les tavernes de la ville, vides la plupart du temps. Hors depuis quelque jours, dans une de ces tavernes, ça n' était pas la crasse qui en recouvrait les vitres, mais bien de la buée. De celle qui témoigne d'une ambiance gaie et festive entre ses murs, où les godets s'entrechoquent et la bière coule à flot, où le son bruyant des voix et des rires résonne dans toute la rue.

Hors donc, cette ambiance chaleureuse était due en grande partie à l'arrivée du couple de gitans cher au coeur de la Thoursaise, sa soeur Zézé et son beau frère Sandino.
L'accueillante chaleur la surprit en ouvrant la porte, les yeux fixés sur un parchemin qui s'échappa de sa vue dés que la porte fut refermée.
Sandino était passé par là... Comme des personnes déjà avaient le nez collé dessus, Cali , bien que curieuse, lirait tranquillement après, sans partager son nez avec celui d'un autre.
Elle se débarrassa de sa cape en saluant tout le monde et colla une bise en souriant sur la joue de Sandino, avant d'aller lire un nouveau parchemin, épinglé sur un des piliers en chêne de la Caverne.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Zeze5
La gitane savait où elle trouverait son compagnon. C'était comme un rituel à chacun de leur passage à Thouars.
C'est soufflant comme un boeuf à qui on présente une jolie vache que Zézé arrive à la Caverne, faisant rouler un tonneau ... tonneau qu'elle avait réussi à cacher dans la carriole au regard de Sandino qui avait l'habitude de "gouter" et de remettre à niveau avec de l'eau.
Outre le tonneau qu'elle poussait, elle avait aussi un beau jambon autour du cou, ce qui lui donnait l'allure d'une noble qui étalait ses richesses.

- Ecco, infine arrivato !! ... (voilà enfin arrivé !!)

D'un coup de fesse, elle ouvre la porte de la taverne et continue sa progression vers une des tables. Quelques personnes étaient là, un salut à l'assemblée et c'est naturellement qu'elle va vers sa soeur qui lisait, elle voit aussi son compagnon qui affiche sa nouvelle histoire "Le voyage extraordinaire de vagabond", troisième du nom .

- Ciao Cali ! je te laisse finir ta lecture, après tu as le début d'une nouvelle histoire !! tu vas voir, c'est du pur Sandinisme, comme nous l'aimons ! ... j'ai apporté un jambon di Parma et du vin de Toscane qui vient tout droit d'Italia ... enfin en faisant des détours !!
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Sandino
...Sandino qui était resté un moment derrière la fenêtre surveillant la mimique que faisait le premier lecteur, avait vu arriver Cali suivie de prés par Zézé laquelle arborait un magnifique sautoir en jambon de Parme poussant devant elle un tonneau que le bohémien reconnu comme venant de Toscane.

Conscient que l'arrivée des spécialités italiennes sonnait le début des préparations le bohémien se porta volontaire pour goûter le vin et controler sa qualité.


- Mais avant d'ouvrir le tonneau je vais accrocher un nouvel épisode.




II

Au rythme éternel des parcelles de graminées et des champs moissonnés sur lesquels je remarquais la présence de cercle noircis par le feu, un jour passa avant que je n’aperçoive au loin une nouvelle pancarte plantée au bord de la route. A cent pas de cette dernière je déchiffrais l’inscription. A guère moins de soixante pas de la pancarte je faisais demi-tour, tempêtant contre moi-même et maudissant Monotonia.

De loin j’avais pu lire « Midland », et il n’y avait rien à ajouter, une fois de plus j’étais dans le mauvais sens.

Excédé par mes erreurs répétées tout autant que par la contrée que je tentais de traverser, je marchais d’un bon pas et finis par atteindre une troisième pancarte sur laquelle en grosses lettres on pouvait lire « Midland », pancarte qui se trouvait être la première. Désabusé je tombais à genoux devant l’objet de mon supplice, les yeux au niveau d’un texte écrit en lettres minuscules que j’avais ignoré la première fois et qui disait :

« Notez que suite aux nouvelles mesures certifiées par les arpenteurs, un nouveau décret 2458/63 alinéa 7 vient en remplacement de l’article 54/32 du décret 1603.58/178965 des services de la voirie et du cadastre, rendant obsolète le panneau présentement installé ici même, le milieu de la terre étant de ce fait déplacé plus loin sur la route et signalé par une pancarte portant mention Midland. »

Je restais deux jours prostré sous la pancarte et ne saurais dire combien encore à marcher tête basse jusqu’à la frontière non sans être passé cette fois devant le nouveau vrai milieu de la terre auquel j’avais tourné le dos quelques jours auparavant. Avec pour seule distraction durant cette seconde partie de la traversée de Monotonia l’étonnement de voir que les paysans laissaient à distance calculée à l’intérieur des parcelles moissonnées, des îlots d’épis auxquels ils mettaient le feu, sous l’action des flammes je notais que les grains s’échappaient de l’épi en émettant un ploc avant d’atterrir à bonne distance et ce dans toutes les directions.

A Monotonia l’ennui était tel que l’on laissait à la nature le peu de chose à faire de peur qu’elle déserte…

Aux deux douaniers qui gardaient la frontière du Zézithan je dis ma joie de les voir et mon désir d’entrer dans leur patrie, la réponse bien que courtoise fut longue et alambiquée au point qu’à la fin je ne savais toujours pas si je pouvais passer la frontière. Je demandais des précisions en cachant mon impatience sous le masque de la sérénité et admirais le paysage comme si de rien n’était pendant qu’à voix basse les deux gabelous discutaient. L’accord finalement obtenu je passais sous la barrière que l’un d’eux soutenait à demi-levée.

Tergivercia, capitale du Zézithan, se trouvait au centre de la contrée m’avaient dit les gardes barrières, je ne pouvais la manquer, comme à Monotonia il n’y avait qu’une route, mais c’était là le seul point commun des deux pays. D’une route droite, sans charme, monotone, uniforme et sans vie, je passais à son contraire.

Pour éviter les croisées de chemins, les carrefours, la route de Tergivercia fait des méandres à n’en plus finir, les paysages ne cessent de changer, les champs sont des mosaïques de culture et la population avenante bien qu’un peu sur la réserve vous salut de loin. Dans les granges aimablement mise à ma disposition par les paysans pour y passer la nuit, je ne manquais jamais de tracer au sol une flèche pour marquer le sens du départ au matin venu, conditionnement hérité de ma traversée de « bowring land » flèche qui laissait mes hôtes circonspects, lesquels me quittaient en remuant la tête l’air entendu.

Au Zézithan si l’on ne fait pas les choses à moitié, on réfléchit longtemps avant et durant l’exécution de la moindre action. Cet état d’esprit je le remarquais rapidement en observant un bûcheron abattre un arbre en maints coups de hache ponctués de longs moments de ce qui semblait être une intense réflexion, je la remarquais aussi chez un barbier de rue qui coupait les cheveux en quatre étapes, également dans les tavernes où, paradoxe, c’était fromage et dessert coupant court ainsi aux longues queues que j’avais vu devant les autres commerces rencontrés qui proposaient plus de deux articles.

Tergivercia est construite comme une coquille d’escargot, on y entre on tourne et tourne puis on se retrouve sur la route du nord. J’y suis resté quelques jours, le temps de finir une simple partie d'échec à laquelle j’avais accepté de participer, jamais plus je ne jouerai à un jeu de réflexion.

De ce séjour forcé pour cause de partie en cours, j’ai retenu des conversations annexes que le mal le plus commun au Zézithan était la sciatique due à une malencontreuse seconde d’hésitation au moment ou le sujet était en train de se lever ou de s’asseoir, que la même hésitation était responsable du fait que les enfants ne marchaient qu’à l’âge de 10 ans, tout comme elle expliquait que l’on porte des chaussettes de couleurs différentes et que le style architectural soit un mélange disparate.

La danse locale à ce que j’en appris était une valse d’avant en arrière et le dieu adoré « Le grand Téméraire » que l’on loue en tournant sa langue 7 fois dans sa bouche, avec à ses cotés dans le temple St Certitude patronne de Tergivercia qui regarde de ses yeux de porcelaine les dévots venus lui demander un arbitrage, un signe pour faire un choix.

Sous les regards étonnés je saluais la compagnie et reprenais la route dés la partie finie.

A leurs yeux je devais être irresponsable, inconscient, irréfléchis, pour être aussi sur de moi au point d’agir sans la moindre hésitation. Mon front cognant le montant d’une porte plus petite pendant que je me retournais après les avoir salué en étant la preuve la plus parlante s’il en fallait.

Bosse au front et comme souvenir du séjour le doute en tête je quittais Tergivercia.

La route au nord de Tergivercia semblable à celle du sud, sinueuse et ombragée offre au voyageur de quoi ravir les yeux et remplir sa besace, les lieux sont parcourus sans grande fatigue et c’est presque à regret que je la vis s’achever en bordure d’un vaste delta de sable qui me parut être un désert.

(à suivre)

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Cali
Cali salua l'arrivée de sa soeur en ayant beaucoup de mal pour trouver le bon angle afin de l'embrasser. Zézé était affublée d'un odorant et imposant collier, rehaussé d'un jambon en solitaire. La jeune femme se dit que le monde tournait à l'envers si en Italie les charcutiers s'occupaient de Joaillerie. Et que faisaient dont les joailliers? Ils découpaient en tranche des avocats véreux ? Ils hachaient menu menu les tronches de jambon des politiques aux pieds de porcs ?

La tavernière lâcha un ouf de soulagement à l'explication toute simple de Zézé. Jambon de Parme et vin de toscane étaient offerts pour que chacun puisse goûter à ces spécialités.
Des mots plein les yeux après avoir lu le parchemin de Sandino, Cali se fraya un passage jusqu'à l'entrée et ouvrit grand la porte. Évidement ça se bousculait au portillon , pas moyen de lire tranquillement l'histoire du vagabond.
Cali plissa les yeux sous un sourire malicieux et fort convaincante, éleva légèrement la voix.


- Rho, mes pauvres! Ne restez donc pas là dans le froid! Vous lirez cette histoire plus tard. A l'intérieur, Jambon de Parme et Vin de Toscane à volonté!

Un sourire satisfait sur les lèvres, la maligne put tout à loisirs lire tranquillement le premier chapitre du voyage extraordinaire de vagabond. Puis curieuse de voir la suite elle attendit de pouvoir parcourir le deuxième chapitre quand Sandino l'afficha, intriguée par cette aventure ou les villes portaient de si drôles de noms.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Sandino
...Alerté par Cali qui invitait le lecteur à rentrer se mettre au chaud la neige étant tombée la veille, Sandino avait rapatrié les deux premiers parchemins à l'intérieur de la taverne, puis les avaient accroché en bonne place y rajoutant à la suite un nouvel épisode.



III

Sous un soleil au zénith, une chaleur aussi lourde qu’une pastorale, je quittais le Zézithan et m’engageais sur un souvenir de piste dont on ne voyais guère qu’une faible trace. Le soir glacial me cueillit alors que je constatais avec étonnement que de mon passage rapide au Zézithan, je n’étais pas sorti indemne, l'indécision me gouvernait !!

Avais-je assez de quoi assurer l’ordinaire ?

Cette trace que j’avais prise pour une piste brouillée par les vents de sable, était-elle réelle ?

La nuit ayant tiré son voile noir, je me couchais non sans avoir hésité un bon moment sur l’endroit le plus favorable, doutant sans cesse et revenant sur mes pas sous une lune hilare. Prenant conscience une fois couché que le désert par essence était uniforme et qu’un coin en valait un autre, je m’endormais souriant avec Hécate sur la misère humaine, j’avais vaincu le mal du Zézithan par la seule force de la logique.

Réveillé par la brûlure d’un soleil qui profitait du moindre clignement de paupière pour monter plus haut dans le ciel, je recrachais un demi-verre de sable que la dune m’avait laissé en souvenir de nos embrassades nocturnes et me mis sur mes deux jambes avant de finir étouffé.

La logique, bonne fée qui m’avait bercé la nuit précédente s’était faite la belle, emportant avec elle la flèche que j’aurais du logiquement tracer avant de m’écrouler souriant comme un joueur de soûle aviné.

Dire qu’à cet instant là je me sentis perdu n’est pas juste, ne sachant où j’allais se perdre devenait une figure de style. Toutefois je ne savais pas où je me trouvais, sinon que sorti du Zézithan sans avoir vu le moindre douanier j’avais marché durant une journée sur un océan de sable, comme tombé au fond d’un sablier géant.

De mes lectures passées me revint l’histoire d’un vagabond qui avait traversé le désert de la grande Moukave sur un âne Moukavien, je ris un bon moment en me remémorant cette histoire comique et partis droit devant, certain de ne pas vivre pareille mésaventure, car on disait de ce vagabond qu’il était le roi des cons.

Que St Certitude soit louée, avant que le froid du soir ne m’assaille, j’arrivais en vue d’une immense étendue d’eau balafrée par la structure d’un pont qui se jetait dans les flots. Le soleil se couchant dans mon dos j’essayais d’éviter de marcher sur mon ombre pendant un bon moment avant d’abandonner, vaincu par la rapidité de réaction de cette dernière.

Quand j’atteignis la structure, le peu de lumière solaire restante me permit de déchiffrer une seule des pancartes qui s’alignaient sur les premières piles du pont

« Vous êtes ici » en lettres noires , sans plus de précision, ni carte, ni plan.

Décontenancé, je décidais de remettre au lendemain la totalité de mes préoccupations et m’allongeais sur le rivage obscur sans chercher plus avant, un coin en valant bien un autre sur le sable.

L’étendue d’eau aperçue la veille, se trouvant être une mer, et qui dit mer dit marée, c’est à la vitesse d’un âne moukavien que je me trouvais repoussé vers le désert intérieur en fin de nuit, buvant au passage un pichet d’eau salé.

Délaissé sur la première dune par une dernière langue de mer motrice, je me débarrassais des algues gluantes que j’avais sur le corps et suivais le ressac jusqu’au rivage en pataugeant. A l’endroit même où je m’étais installé la veille, un panneau indiquait le lieu comme dangereux, juste à coté je retrouvais la pancarte « vous êtes ici », puis une autre indiquant que la mer était celle des «Sarcasmes », une autre encore indiquant d’une flèche « Pont de la Sensa* » ouvert du jeudi au dimanche uniquement, ouverture exceptionnelle le mercredi pour les enseignants. » et enfin une dernière « Il est interdit de répondre aux pêcheurs».

Mains sur les hanches je prenais la mesure du viaduc et me demandais quel jour de la semaine on pouvait être, quand des éclats de voix proches se firent entendre, deux hommes qui se trouvaient être les gardiens du pont arrivaient en discutant vivement.

Leur dispute, comme je l’appris plus tard, portait sur le choix de celui qui devait traverser pour vérifier l’état de l’ouvrage, la traversée durant une journée complète, aucun des deux ne voulaient y aller. Pris à témoin par l’un et l’autre, je devins rapidement un élément de la chicane, ma seule présence les obligeant à régler leur différent sans retard. Bonne âme je leur proposais de vérifier pour eux, jurant de revenir si nécessaire.

Encouragé par leurs tapes dans le dos je ramassais ma besace et débutais ma traversée sous les acclamations des gardiens.

Je n’eu pas longtemps à attendre avant que ne commence la curée, des nombreux îlots de part et d’autre du pont, des bateaux de pêche croisant aux abords, des bateaux marchands, des simples barques, monta à mon passage un rumeur de fond chargée de quolibets et de moqueries à mon endroit.

Si je n’avais pas demandé aux gardiens la raison du nom étrange de leur mer, je la découvris rapidement. La rumeur gonflant je rentrais la tête dans le cou et faisais de mon mieux pour rester stoïque, le travail de vérification ralentissant ma progression la partie adverse se régala, se gaussant de mon physique, de ma mise, de mes ancêtres supposés et de leurs tares nombreuses, bref tout était matière à sarcasmes pour cette engeance que je traitais par le mépris en demeurant muet.

Des centaines d’expressions fleuries dont je fus la victime expiatoire durant la journée, fierté oblige, je n’en ai retenu qu’une poignée « figure de rascasse, tête à bouffes, navet ambulant, fond de tonneaux repart dans ta grotte, fils du chêne, gadouard, frétillon, lendore, buveur de bandoline, volereau, ribleur… »

En milieu de nuit, le silence ayant remplacé les sarcasmes, je vis au loin la fin du pont de la Sensa éclairé par une rangée de torches fichées en terre ferme. Attiré tout autant qu’aveuglé par cette lumière salvatrice je pressais le pas et tombais du pont qui s’achevait abruptement au dessus d’une marre de boue où je me vautrais à la grande satisfaction de la population venue voir chuter celui qu’ils avaient moqué la journée durant...

(à suivre)


* Pont de la Sensa= Pont de l'ascencion
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Andras
andras arriva et se secoua vivement avant d entrer dans la taverne il avait passé la nuit avec mephisto a chasser et se sentait transis de froid

andras entra et fit signe a mephisto de se mettre dans un coin sans bouger ce qu il fit aussitot puis andras regarda autour de lui et salua tout le monde et s installa a une table fatigué de la nuit de chasse


Le bonjour a tous

vous auriez quelque chose de bien fort pour me tenir eveiller?


puis andras intrigué regarda les humains qui lisaient des parchemins accrochés au mur
tres curieux de nature il se leva et commença a lire il ne pu s empecher de continuer emerveillé par ces ecrits

andras resta un long moment a lire puis se tourna et sourit


ben je ne sais pas qui a ecrit mais ce st tres beau bravo j ai hate d en lire encore

puis epuisé il retourna a sa place luttant pour ne pas fermer les yeux
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