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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Datan
C'est avec un soleil bien caché derrière des nuages gris, une pluie fine et caché dans sa cape que Datan arriva à Thouars. Il devait en profiter pour régler la vente de ses champs, préférant maintenant vivre entre son hostel de Poitiers et Dampierre. Mais surtout, c'est l'invitation de ses amis voyageurs qui avait enjoué l'Epervier. Les retrouver pour une pièce de théâtre était à chaque fois un ravissement, et le Vicomte se rappelait encore sa dernière prestation bien médiocre mais si amusante.

Hola les voyageurs, je suis venu voir la représentation d'hiver et variée de ceux qui passent leur temps sur les routes, semant derrière eux la joie de vivre et la bonne humeur. Je vois leur carriole, mais où sont-ils donc ?

Il dégagea sa cape et son visage apparu, emprunt d'un sourire malicieux.
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Sandino
…Quoi de mieux qu’un vrai décor, un lieu dédié à une activité définie que l’on utilisait un temps pour une autre, que l’on investissait pour en détourner un moment le but. La caverne se prêtait à ce détournement et le couple de bohémiens l’avait investi, traînant à leur suite un groupe de leurs proches à qui ils avaient demandé de participer au spectacle.

Chacun ayant appris son texte, le moment était venu de donner la représentation, l'annonce c’est à Sandino que revenait la tâche de la faire, ce qu’il faisait toujours avec plaisir.



- Chers amis, Datan notre très cher ami, avant de partir pour d’autres horizons, la carriole magique va vous présenter son dernier spectacle, « l’âge des tavernes ». La catharsis est l’une des fonctions de la tragédie selon Aristote. Il s’agit de libérer les spectateurs de leurs passions en les exprimant symboliquement. L’idée est que le spectacle tragique opère, chez le spectateur, une purification des passions.

La catharsis peut se comprendre, à l’instar du rêve, comme un accomplissement des désirs, ou un exorcisme des craintes. Ce soir nous nous faisons fort de démontrer que la comédie aussi peut donner ce même résultat, bon spectacle à tous et que cette nouvelle année soit rieuse !!

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Zeze5
            L'âge des tavernes





            TABLEAU 1





Personnages :

Le tavernier … Sandino
La femme du tavernier … Zézé
L’écluse … Akashia
Don de la nature … Homme voulant rester anonyme, sa maman se sait pas qu'il va en taverne.
Roussette … Cali
Le boumian … Yoyo





Tôt le matin
Le tavernier allume quelques chandelles puis ôte la barre qui bloque la lourde porte de chêne. De retour derrière son comptoir il essuie machinalement ses mains à son tablier, se baisse pour ramasser son gourdin qu’il met bien en évidence sur un tonneau et s’assoit sur un tabouret.

La porte s’ouvre, apparaît un homme habillé comme le sont les paysans.


Le tavernier: Salut l’écluse !! toujours le premier à l’abreuvoir.

L’écluse : Vin du matin, nuit de sapin !!

Le tavernier: blanc rouge ou rosé ?

L’écluse: les trois ça fera un dégradé, tu sais quoi j’ai rêvé que je mangeais de la paille et que je poussais des hi-han.

Le tavernier(le servant) : T’as pas rêvé, c’était ici même hier soir, c’est le boumian qui a fait un pari avec toi.

L’écluse: avec tous les verres de vin que j’ai bu hier soir, ça fait d’ici à chez moi…ce matin je fais le retour.


Entre dans la taverne une jeune femme rousse et un bossu plus vieux qu’elle.


Le tavernier: bonjour Roussette, bonjour beau-bosse.

Roussette: une bière chaude !

L’écluse: hien !! tu comptes prendre un bain ?

Roussette: Non c’est la médicastre, elle m’a dit « votre foie ne filtre plus rien, c’est la frontière du Limousin, faut purger tout ça avec des tisanes de plantes ».


Le tavernier passe la tête derrière le rideau.



Le tavernier: Hé la vieille quand tu auras réussi à retrouver ta gauche de ta droite fais donc chauffer un peu de bière on a une malade.

L’écluse:les médicastres j’ai pas confiance, j’en ai connu un qui était toujours malade.

Don de la nature: c’est comme si un tavernier buvait pas !!

Le tavernier: chassez le naturel il revient au goulot.


La tavernière fait son entrée un bol fumant entre les mains. Elle le pose sans ménagement devant son mari qu’elle regarde d’un air sévère tout en lui parlant.



La tavernière: toi le seul plaisir cérébral que tu aurais pu avoir c’est de te coiffer, mais t’es tellement bête que tu es chauve !!


Pendant que les client rigolent la tavernière retourne dans la cuisine laissant son mari déconfit.


Roussette: une vraie étoile filante votre Dame tavernier.

Don de la nature: faut faire un vœu !!

L’écluse: celui de faire le tour des caves des châteaux de la Loire en Espagne.

Le tavernier: ( se parlant à lui même à voix haute) un jour je vais l’étrangler de mes mains.

Roussette: C’est mieux qu’avec les pieds ou alors faut se les laver avant.

Don de la nature: y paraît que les barbares du nord sont illettrés.

Le tavernier: Ils connaissent que le demi-litre.

L’écluse: moi je compte plus qu’en tonneaux.


Un homme coiffé d’un foulard entre en trombe dans la taverne, salué par le quatuor d’une seule voix.


Le quatuor: hola boumian !!

Le boumian: hola !! les bovins !!


Retour de la tavernière qui passe dans la salle pour aller au marché, arrivée à la hauteur du Boumian elle lui demande.


La tavernière: vous les bohémiens qui venaient d’Egypte vous devez le savoir.

Le boumian: cosa ?

La tavernière: en hiéroglyphe un crétin c’est bien un homme chauve derrière un comptoir ?

Le boumian: si !! essatamente.


La tavernière sourit à son mari et s’en va.


Don de la nature: J’y vais, d’après le curé on est les seul dans tout l’univers et en plus on bosse !!

Roussette:je vais au marché moi aussi.

L’écluse: je reste par solidarité masculine.

Le boumian:C’est la mienne !! sasto !!









            TABLEAU 2







Personnages

Le tavernier … Sandino
La tavernière … Zézé
Roussette … Cali
L’écluse … Akashia
La Bancale …Sylphide
Le Boumian … Yoyo


Milieu de journée, sur un banc de la taverne, à l’écart, le Boumian somnole. Accoudé au comptoir l’Ecluse fait face au tavernier qui soupire de lassitude en le regardant. Entre une vieille femme qui boite . Le tavernier et l’Ecluse la regarde venir jusqu’à eux.



L’écluse: Vous savez quoi la Bancale, quand on vous regarde marcher on se croirait sur un bateau avec du roulis. Vous avez jamais pensé à vous engager dans la marine ?

La Bancale: Tu sais ce qu’elle te dit la marine hien !! et toi crénom d’une trompette rha !!!…chuis pas là pour entendre les âneries d’un poivrot, mais pour boire un gorgeon !! servez moi un blanc patron.

Le tavernier: et un blanc UN !!


La porte de la taverne s’ouvre à la volée laissant le passage libre à la tavernière et Rousette, lesquelles rient de bon cœur en entrant.


Le Tavernier: Ha !! quand même avec l’Ecluse on se demandait si vous étiez allées dans le duché voisin pour faire le marché.

La Tavernière: Faut dire que j’ai hésité longtemps avant de me décider pour le menu d’aujourd’hui, puis en pensant à vous deux ici, en plein travail, cela m’est venu comme une évidence.

L’écluse: Ah bon !! quel honneur vous nous faites !! et quel est ce plat qui va nous rendre pareil hommage ?

La Tavernière:De la tête de veau…


Roussette, la Bancale et le Boumian qui semblait dormir, rigolent pendant que la Tavernière sort une tête de veau cuite de son panier et la pose sur le comptoir.



La tavernière: Voyez, regardez bien, l’air de famille est certain.

Le tavernier: Demain je fais le marché, j’irai chez le poissonnier prendre des tanches comme ça pour le repas j’aurai l’impression de déjeuner avec ma belle famille.


Toute la taverne rigole sauf la tavernière qui fait la moue, puis disparaît dans sa cuisine, laissant la tête de veau sur le comptoir.



La Bancale: Moi mon défunt mari que le diable lui brûle le cul, je lui ai servi de la tête de cochon tous les jours et pas qu’à table.

Roussette: bière chaude pour tout le monde !!

L’écluse: beurk !! j’y vais je dois relâcher un peu de liquide.

Le boumian: dans un seau pour moi, je vais prendre un bain de pieds.

La Bancale: moi chuis au blanc et je boitte, kik je suis ? ….la blancale !!


De son comptoir le tavernier crie à sa femme.


Le tavernier: Deux bières chaudes, dont une dans un seau !!

La tavernière:(de la cuisine) Avec toi ça fera deux.

Roussette: le problème dans le couple c’est le manque de dialogue.

Le tavernier: Ou trop de dialogue.

Le Boumian: J’ai connu un couple de sourds qui s’entendaient très bien.


Retour de l’écluse qui s’arrête devant le miroir, réajuste sa mise puis se tourne vers les personnes présentes.


L’écluse: Ca va ? ou j’ai l’air con ?

La tavernière (du fond de sa cuisine)la Bancale, Roussette et le Boumian en chœur : L’AIR CON !!









            TABLEAU 3






Personnages


La tavernière … Zézé
Le tavernier … Sandino
L’écluse … Akashia
Don de la nature … Même homme que dans l'acte 1, sa maman ne sait toujours pas.
La Bancale … Sylphide





Fin de soirée, les chandelles sont presque finies, le tavernier range des bouteilles remontées de la cave, sa femme lit la gazette du Duché à haute voix aux trois derniers clients, la Bancale, Don de la nature et l’Ecluse.



La tavernière: C’est écrit que pour l’effort de guerre il va falloir travailler plus pour ga…

L’Ecluse:Pour mourir aussi au travail !!

Don de la nature: (passablement éméché) * hips * le martin-pêcheur quand il est trop vieux il va…* hips *… il va à la chasse !!

La Bancale: S’ il y a une vie après la mort j’espère qu’on à le temps de se changer.

Don de la nature: Mon chien je l’ai appelé Mistral tellement il pète !!

La Tavernière: (lisant) Un nouveau fils illégitime du Duc réclame sa part.

L’Ecluse: Moi mon Père a pas voulu me reconnaître j’avais un goût de bouchon.

Don de la nature: S’il me reste une heure à vivre je picole !!

La Bancale: moi aussi mais que du blanc.


Le tavernier s’assoit prés de son épouse.



La tavernière: L’église va introniser de nouveaux cardinaux pour les Pâques prochaines.

Le tavernier: Introniser !! houla ça doit faire mal ça !!

L’Ecluse: le problème avec le très haut c’est quand il va tomber.

La Bancale: Dieu va finir par tous nous enterrer.

Don de la nature: la beauté intérieure c’est la farce dans le choux farci.

Le Tavernier: bon allez c’est la mienne vous buvez quoi ?

L’Ecluse et Don de la nature: TOUT !!

La Bancale: Tout si c’est du blanc.

Le Tavernier: Vous avez rien contre du vin Toscan, c’est un cadeau du Boumian.

L’Ecluse: moi pour le vin je suis polyglotte.

La Bancale: Du moment que c’est du blanc.

La Tavernière: Quand on lit la gazette c’est toujours trop tard les choses sont déjà arrivées.

Don de la nature: Mon problème c’est que je réfléchis trop.


Le tavernier fait le service.


La Bancale:C’est du blanc ?

Le tavernier: Non !

La Bancale: pas grave je boirais du blanc demain, va pour le rouge.

L’Ecluse: l’essentiel est de participer.

Don de la nature: si tu voles sa coquille à l’escargot il devient une limace.

La tavernière: Je monte me coucher, tu fermeras mon biquet et n’oublie pas de rester à l’intérieur quand tu le feras.

Le Tavernier:(à l’adresse des clients) ON FERME !!


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Gengis0
Gengis n'avait plus eu l'occasion de croiser le couple gitan depuis bien longtemps. Mais cette fois il était à Thouars le jour où se donnait la pièce, et de plus la luciole avait accepté l'invitation, tout était presque parfait, ils s'étaient installés.
Gengis avait salué rapidement les personnes présentes, puisque le spectacle commençait déjà.
Gengis avait beaucoup rit, un instant de quiétude qui lui faisait du bien. Cali en rousse c'était surprenant mais finalement ça lui allait bien. Puis la dame aux loups comme aimait a l'appeler sa merveille il y avait bien longtemps aussi que Gengis ne l'avait vue, son compagnon était de la scénette aussi. Des souvenirs anciens avaient ressurgis, mais ils étaient agréables. Gengis avait glissé son bras sur l'épaule de Neb.
Lorsque le spectacle fut terminé il applaudit à tout rompre, puis pencha sa tête vers Neb et lui murmura


Ca t'a plu?
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Datan
Datan suivit chaque instant de la pièce et sourit à quelques passages. Encore une fois il dégustait les paroles prononcées tout autant que le jeu des acteurs improvisés qui commençaient, soyons honnête, à devenir des acteurs accomplis. Il admira leurs envolées, leur jeu de scène et surtout il partagea le plaisir qu'ils avaient d'évoluer ensemble dans cette nouvelle leçon de vie.

A la fin de la représentation, Datan se leva et applaudit avec générosité. Il siffla et les remercia en criant !

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Aziliz
Aziliz avait entendu parlé d'une pièce et comme en ce moment sa vie n'était guère réjouissante elle s'était dit qu'un peu de distraction ne pourrait que lui changer les idées.

Prenant place à une table un peu à l'écart elle s'installa car la représentation avait déjà débuté. D'emblée elle fut emballée par le ton de cette pièce et ne vit pas passer le temps jusqu'au au moment ou tomba le rideau.

Elle se souvint que sa mère Dame Clothilde connaissait Dame Zézé et son compagnon Sandino, elle avait déjà assité au même endroit à certaines de leurs manifestations accompagnées par Cali et d'autres habitants de Thouars, ils étaient maintenant devenus assez connu dans le Royaume et cela était bien mérité.

Elle se leva et applaudit à son tour, mais machinalement en tournant la tête elle aperçut à une table un peu plus loin le Sénéchal Gengis penché auprès de sa nouvelle future épouse, elle s'imagina la même scène mais avec sa Mère à ses côtés et son coeur se serra, détournant le regard elle vit la troupe saluer une nouvelle fois et se concentrant renouvella ses applaudissements.

Il était temps pour elle de quitter les lieux et Thouars plus rien ne la retenait en Poitou.

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Nebuleuse.
Plus tôt dans l'après-midi, Bul avait reçu une bien étrange missive. Il s'agissait, à n'en pas douter d'une invitation, mais elle ignorait ce à quoi elle était conviée. Une référence à une caverne était faite et cela ne l'aidait nullement à deviner de quoi il s'agissait. Gengis avait fini par lever une partie du voile qui entourait la mystérieuse invitation... il s'agissait donc d'une représentation théâtrale donnée par de vieilles connaissances, une troupe fameuse dans tout le royaume.

La Brunette n'avait absolument aucune envie de sortir, de s'afficher dans le "Tout Thouars", et usa d'esquives et faux prétextes en tout genre. Néanmoins, Gengis avait fini, malgré ses objections nombreuses, diverses et variées, à lui arracher la promesse d'assister à la représentation.

La Vagabonde aurait aimé se pouvoir se faire élégante, mais elle n'avait point de garde-robe fournie, c'est donc, un peu misérablement vêtue qu'elle l'accompagna, priant pour ne rencontrer personne, ni croiser le regard réprobateur de Belle fifille.
L'arrivée fut discrète, la salle au décor simple, mais chaleureux était relativement obscure.
Ils s'attablèrent dans un coin. L'ombre ainsi retrouvée, elle était plus détendue et commençait à profiter du spectacle et à apprécier le jeu parfaitement juste des comédiens.

Une retardataire entra... et d'emblée, elle reconnut la démarche de la jeune fille. La fin de soirée allait être moins agréable que le début. Elle retint son souffle un instant et reporta son attention sur la pièce.

La fin du spectacle, tonnerre d'applaudissements... Gengis se penche vers elle, l'interroge...


Ca t'a plu?

Oui, c'était extraordinaire, c'est la première fois que je vois un tel spectacle.
T'as vu, y'a ta belle-fille, là-bas. Veux-tu l'inviter à se joindre à toi ?

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Gengis0
Ou comment prendre une douche froide dans un local pourtant très confortable et à l'abri des intempéries. Sa "belle-fille"? Non il ne l'avait pas vue? L'inviter? Les femmes pouvaient avoir des idées bizarres parfois, à se demander si elles ne vouaient pas une certaine adoration à se mettre dans des situations invraisemblables.

L'inviter? J'espère que tu plaisantes là?

A voir le regard de Neb, elle ne plaisantait pas du tout, voilà qui contrariait fortement Gengis, au départ il s'agissait d'une soirée agréable et divertissante. Profond soupir et sourd grognement.

Bien, mais elle se joint à nous et tu viens l'inviter avec moi

Lui prend la main et l'entraîne en direction d'Aziliz.
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Cali
A peine le temps de prendre vite fait une dernière tranche de pain à la mie tendre, et d'y coller du jambon de Palerme, que sa soeur l'entraînait dans la réserve pour lui farfouiller les cheveux.

- C'est un mélange fait d' extraits de thé, d’hibiscus, de buis et de bourdaine, qu'utilisent certaines femmes, même si cette couleur est celle du diable, elle en manque pas de charme !!

Le moment fatidique du passage devant le miroir lui fit ouvrir de grands yeux étonnés . Cali cligna des yeux et regarda plus loin Yoyo qui penchait la tête de côté en l'observant. Elle agita les doigts dans sa direction avec un timide sourire.
Pas le temps de dire ouf que déjà la pièce commençait. Bien sûr elle connaissait son texte par coeur mais pas vraiment celui des autres.
Difficile parfois de rester stoïque et de ne pas pouffer devant les répliques.
Bonne idée que de faire une pièce dans le décors même où la scène se passe. Ces brèves de comptoir n'étaient pas si loin de la vérité parfois.

La thouarsaise salua le public avec toute la petite troupe et se jeta à la fin sur sa tranche de pain pour l'achever à coups de dents, tout en se mirant dans le miroir pour s'adapter un peu à sa nouvelle couleur rousse de sauvageonne. Zézé lui avait dit qu'elle risquait fort de rester rousse un moment, ce qui n'était pas pour lui déplaire quelque temps.
Amis et connaissance s'étaient déplacés pour assister à la représentation qui visiblement leur avait plu, vu les applaudissements enthousiastes. A quoi bon se décarcasser à faire un spectacle si les chaises sont vides. Cali était contente pour Zézé et Sandino, qui a chacun de leur passage à Thouars les régalaient de pièces ou d'improvisation.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Nebuleuse.
Bul sent le regard de Gengis sur elle, l'idée ne l'enchante visiblement pas du tout. Elle demeure toutefois persuadée de l'importance, pour la jeune fille, de trouver auprès du Sénéchal une écoute et surtout une présence paternelle. Elle ne peut réprimer un frisson lorsqu'elle l'entend lui chuchoter :

L'inviter? J'espère que tu plaisantes là?
Bien, mais elle se joint à nous et tu viens l'inviter avec moi !


Elle reste immobile, le souffle court, le regard perdu dans le vague. Il est complètement fou, elle en est persuadée à cet instant. Elle sent sa main se saisir de la sienne. Gengis semble bien décidé à l'entraîner à la table de sa "belle-fifille". Horrifiée à l'idée d'affronter le mépris, bien justifié au demeurant, Bul se sent proche de l'évanouissement. Une idée, une ruse... il lui faut quelque chose pour qu'il renonce.

Alors qu'il la tire vers l'autre table, providentiellement, elle se prend le pied dans celui de la table, et se retient à Gengis.

Aieee ! Je viens de me tordre la cheville... je crois qu'il faut que je m'asseye une minute.
Va donc la voir... je t'attends là.


La Brunette s'assoit et se penche vers sa cheville pour la masser, elle n'en oublie pas se surveiller le Sénéchal afin de s'assurer qu'il compte bien aller voir la jeune femme.
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Aziliz
Aziliz terminait de siroter sa tisane lorsqu'elle entendit un genre de cri étouffé tournant la tête vers les chuchotements qui suivirent , elle s'aperçut que la future Belle Mère venait de se prendre le pied dans la table et se retenait à son Sénéchal.

Notre petite Liz du haut de ses seize ans était loin d'être née de la dernière pluie et vu la direction qu'ils prenaient avant l'incident elle se douta qu'ils se dirigeaient droit vers elle, un p"tit sourire ironique se dessina sur ses jolies lèvres, reposant son gobelet elle se leva avec grâce puis s'enroulant dans sa cape pris le chemin menant à la sortie... en aucun cas elle ne comptait terminer sa soirée avec les tourtereaux , elle n'était qu'une bâtarde comme lui avait dit l'époux de sa défunte Mère, alors les faux semblants très peu pour elle... c'était pourtant pas compliqué de l'oublier, il ne lui devait rien et elle non plus ... et puis elle était attendu ailleurs par quelqu'un qui lui serait heureux de la voir, de lui parler et de prendre soin d'elle.

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Gengis0
Providentiel pied de table, presque trop. Gengis se retourne, et voit la luciole se masser la cheville, un petit regard désapprobateur, un soupir. Il se retourne décidé à faire venir Aziliz auprès d'eux, mais il la voit se lever et partir. Mélange de sentiments, même si il du bien admettre que la situation tournait à son avantage. Haussement d'épaules, retour vers la luciole.
Bon le problème est réglé elle est partie. Dis-moi? tu devrais enlever la botte là, sinon le massage est pas efficace. Je t'aide si tu veux?

Gengis arborait maintenant un grand sourire, contentement du départ de la belle fille, ou perspective du débottage, il n'en savais rien, mais il lui semblait que la soirée reprenait un cours plus enjoué.
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Nebuleuse.
Assise sur la chaise, la main sur sa botte, la Vagabonde observe la salle et c'est dépitée qu'elle voit Aziliz sortir de la Caverne. Profonde inspiration suivie d'un triste soupir, Bul voit son stratagème réduit à néant. A présent, il ne sert à rien de prendre la fuite pendant que Gengis serait en compagnie de sa "Belle-fifille". Elle ne sait que dire, que faire et se trouble une fois de plus. Sentiments de culpabilité, d'inutilité, tout se mêle à l'égoïste plaisir de continuer la soirée en tête à tête avec le Sénéchal.

Bon le problème est réglé elle est partie. Dis-moi? tu devrais enlever la botte là, sinon le massage est pas efficace. Je t'aide si tu veux?

Oui, volontiers mais... enfin, tu crois que ça se fait de retirer sa botte comme ça ?

Son regard recherche celui de Gengis, elle lui sourit, prête à affronter le ridicule. Celle qui n'est qu'une bouffonne n'est pas à cela près, loin s'en faut.
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Gengis0
La regarde, puis regarde le monde, hoche la tête.

Quoique tu as peut-être raison, vient on va sortir, en plus si ça gonfle, on pourra mettre ta cheville dans la neige ça fera du bien.

Gengis l'aida à se relever, puis la soutenant du côté de la cheville blessée, ils sortirent de la taverne
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Vonsigmar
Vonsigmar avait remarqué les poèmes, chants et esquisses griffonnés sur les murs de la taverne. Il ne se considérait pas du tout comme artiste et encore moins comme un bon. Il alla à la taverne ce soir là, le soir de son malheur, le soir où il avait appris la mauvaise nouvelle. Il agrafa son poème parmi les autres, ne cherchant ni réponse ni éloges, ne prêtant gère attention au spectacle en cours; On l'y avait invité mais il n'avait pas la force de s'y assoir




Je viens en ce lieu le cœur lourd,
désormais dépourvu d'amour.

Pensant qu'aimer était aisé,
Je n'ai pas songé à l'excès.

Si le destin nous joue des tours,
Peut-être aurais-je tout fait pour.

Qui, aveuglé par le bonheur,
Ne songerait là qu'au malheur?

J'étais bel et bien amoureux,
on s'était alors voués tout deux.

sa si jolie fille, Amandine,
J'aurais su lui chanter contines...

Seulement mon prédecesseur,
Ayant su lui donner bonheur,

Revenant m'a pris le coeur.
Ne réveillant en moi que peur.

L'aimée m'a alors délaissée,
Perdu là pour l'éternité.

Comment saurai-je jaser et rire,
En ayant dû subir le pire.

Qui saurai me redonner joie,
Quand d'autres ont tenté cent fois.

Pourquoi donc attendre son tour,
Qu'il fasse un pas de travers pour,

Lorsque l'on ne sait s'il viendra.
Espérer, jamais ne pourra


Il ne signa pas, sachant que la concernée saurait se reconnaître dans ces vers.
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