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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Yoyo_le_rouble
Occupé à scruter d'un air impassible la couleur des pierres et repassant en tête encore et encore chaque étape de ce qui allait se dérouler -avec un peu de chance-, je restais immobile, comme si le moindre de mes mouvements laisserait ma nervosité s'échapper de mon corps et m'envahir.
Après tout, c'était la première fois que je montais sur scène.. enfin la deuxième, mais j'avais un masque et un assistant. Je me sentais drôlement honoré que Zézé et Sandino m'intègrent dans une de leurs pièces, même si cela avait été soudain et que je ne me souvenait plus trop de la manière dont j'avais accepté... Il allait peut-être falloir que je me méfie des tisanes. Mais je souhaitais vraiment être à la hauteur, surtout que le rôle qui m'avait été attribué était plutôt avantageux et j'étais plutôt fier qu'ils me le confient.

La seule chose qui me tira de ma torpeur fut la vue de Cali avec sa nouvelle couleur de cheveux. Je penchais la tête de côté, mais n'eut le temps d'émettre la moindre esquisse de commentaire, la pièce débuta.
A ma grande surprise, tout se déroula pour le mieux, même s'il était toujours difficile de garder pleinement son sérieux tant les boutades étaient bonnes enfants et ne pouvaient que nous arracher des rires, sinon des sourires.

A la fin du deuxième tableau, Cali et moi pûmes aller nous reposer en coulisses et souffler, ravis que nous en soyons bien sortis, tandis que les autres faisaient rire encore le public avec le troisième tableau.
Et je pus enfin, en l'enlaçant doucement par la taille et en prenant soin de l'admirer de plus près, lui murmurer en rougissant et en lui souriant :


- Diantre comme vous êtes belle, dame Cali.. même en rousse..

Je n'étais pas à mon aise au moment de saluer le public, mais nous pouvions enfin rejoindre les autres, avec néanmoins une petite pointe de nostalgie que ce moment unique était déjà terminé.
Amiante
Amiante avait fait de merveilleuses rencontres en cette belle ville de Thouars. Son loup tout d'abord ainsi que son frère mais aussi ces gitans, Zézé et sa soeur Cali. Des femmes extraordinaires et pleines de bon sens. Elle les avait rencontrées quelques fois en tavernes et Zézé l'avait invitée à les rejoindre dans leur caverne où une pièce de théâtre serait jouée. Elle en avait fait la promesse et donc elle tint sa promesse.

Elle arriva un soir au sortir de sa retraite et alla tout d'abord faire un tour voir si elle apercevrait son Loup mais rien, toujours rien...
Elle se dirigea donc vers la caverne que lui avait indiquée Zézé. Une fois arrivée, elle regarda à travers les petites fenêtres et constata que, une fois de plus, elle était en retard. Elle poussa la porte doucement pour ne pas qu'elle grince et entra doucement la tête baissée. La pièce était commencée et elle ne voulait interrompre les acteurs.
Elle se faufila, se glissa entre les gens présents et se dirigea directement vers son ange qui était au fond de la salle. Il ne l'avait pas vu tellement elle était discrète et,sans un bruit, elle se glissa dans ses bras, effleura ses lèvres des siennes puis, sans un mot pour ne pas perturber la pièce donnée, elle se nicha au creux de son cou tendrement enlacée et écouta avec attention les acteurs.

Elle était attentive à tout ce qui se disait et riait ou souriait selon les mot prononcés. Cali était fort bien déguisée avec ses cheveux rouge.
Elle laissait son regard aller et venir sur les acteurs comme sur le public. Elle ne reconnaissait personne mis à part Cali, même en rousse, et Zézé.
Son sourire ne se décrochait pas de ses lèvres tant elle était heureuse d'être passée pour assister à la représentation, mais aussi pour la qualité de la pièce et le talent des acteurs même si certains semblaient l'être pour la première fois.

Elle applaudit chaleureusement puis se leva :

Bravo !!! bravo !!! magnifique !!!

Elle frappait si fort dans ses mains que celles ci lui faisaient mal mais qu'importe, cela en valait la peine. Elle ne regrettait qu'une chose, c'était d'être arriver en retard. Elle savait que Zézé et sa petite troupe devait partir après la représentation. Elle prit la main de son Loup, donna une caresse tendre à son frère qui la regarda les yeux noir mais brillants, puis alla voir Zézé et Cali :


Vous nous avez offert un merveilleux spectacle, je suis vraiment ravie d'être venue et plus encore d'y avoir été conviée. Je sais que vous devez reprendre la route mais j'espère, j'espère sincèrement vous revoir, ici ou ailleurs et qui sait, peut être que nous aussi un jour nous prendront la route pour découvrir ce que le Royaume peut nous offrir. Merci encore à vous tous et je suis ravie de vous avoir rencontrée. Vous êtes de ces personnes que l'on a plaisir à revoir et qui redonne confiance en la nature humaine.

Elle leur sourit chaleureusement puis leur fit une bise sincère à toutes deux.
Zeze5
Cali semblait ravie de sa nouvelle couleur de cheveux, tout comme Yoyo d'ailleurs, mais de toute façon il aimait tellement sa belle que même chauve il la trouverait jolie, on pouvait le voir à sa façon de la regarder, de lui parler et par les gestes tendres qu'il avait envers elle. Zézé était contente pour sa soeur, elle avait enfin un homme digne d'elle à ses cotés.

Cette fois Zézé n'avait rien fait, elle qui d'habitude s'occupait du décors, là il était sur place. Elle avait quand même pris soin de mettre les répliques sur la table devant chaque acteurs ... au cas ou.
La pièce, bien que toute nouvelle, avait été interprétée par les acteurs novices avec plaisir, ça se voyait par les fous rires à peine cachés, qui parfois coupait un échange de réplique. C'est en ligne qu'ils étaient venu saluer le public qui applaudissait.

- Merci à vous tous de votre présence pour cette toute nouvelle pièce que nous venons de jouer pour la première fois devant vous, nous espérons que vous avez passé une bonne soirée !! ... Il est temps pour nous de reprendre la route et de vous dire à l'année prochaine, si le destin le veut...Ciao !!!

Zézé quitte la première la taverne pour aller à la carriole ...

- Allez la troupe, en route, d'autres villes nous attendent !!!
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Cali
Cali avait rougit sous le compliment de son Yoyo, en se recoiffant avec coquetterie. Être rousse, même pour un temps, lui plaisait bien aussi.
La soirée tirait à sa fin. Une jeune femme s'approcha d'eux. Cali sourit en reconnaissant Amiante. Elle n'avait pas eu le loisir de discuter souvent avec cette dame, mais les quelques fois où elles avaient conversé lui avaient été bien agréables. C'était une personne qui ne parlait pas à tord ou à travers et qui semblait réfléchi, bien que dotée d'un humour certain.


Vous nous avez offert un merveilleux spectacle, je suis vraiment ravie d'être venue et plus encore d'y avoir été conviée. Je sais que vous devez reprendre la route mais j'espère, j'espère sincèrement vous revoir, ici ou ailleurs et qui sait, peut être que nous aussi un jour nous prendront la route pour découvrir ce que le Royaume peut nous offrir. Merci encore à vous tous et je suis ravie de vous avoir rencontrée. Vous êtes de ces personnes que l'on a plaisir à revoir et qui redonne confiance en la nature humaine.

Cali hocha la tête en regardant également Zézé et fit également une bise à Amiante.

- Merci , c'est gentil. Seuls Zézé et Sandino reprennent la route pour un retour indéterminé. Mon Yoyo et moi sommes de Thouars et nous les accompagnons un petit bout de chemin, mais nous reviendrons sans doute d'ici une dizaine de jours. A bientôt!

Zézé venait de saluer tout le monde, prête à partir. Cali glissa sa main dans celle de son compagnon et suivit les deux gitans en agitant la main vers ceux qui restaient en taverne.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Emilie_rosengard
Ils s'installèrent et la représentation ne fut pas longue à commencer. La brune décrivit à Jake ce qu'il se passait puis elle écouta la pièce, riant parfois aux éclats tant c'était drôle. C'était la première fois de sa vie qu'elle assistait à un tel spectacle et elle se promit que ça ne serait pas la dernière !

Se levant et applaudissant lorsque ce fut finit, elle s'approcha ensuite de Zézé et la remercia de l'invitation avant de faire une bise à tous.

Vous êtes tous formidables et j'espère bien ne pas avoir à attendre un an pour vous revoir sur scène ! Merci encore de nous avoir invités, Jake, les enfants et moi.

Elle se poussa ensuite, laissant les autres venir les féliciter puis lorsqu'ils prirent la route en carriole, elle sortit avec eux pour leur faire signe de la main. Elle retourna ensuite à l'intérieur chercher son frère et les enfants. Il était temps de rentrer à présent. Et puis il lui faudrait retourner à l'arbre en pain de sucre pour y déposer ses cadeaux.

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Elle peut être têtue, mais elle n'est pas idiote.

Bannière en travaux
Cali
Il étaient revenus depuis quelque temps de leur voyage en Touraine où avec son Yoyo , ils avaient accompagnés un petit bout de chemin Zézé et Sandino.
La taverne était un peu désertée depuis. Armée de tout l'attirail
" Je suis pas candidate pour un premier prix de beauté , j'ai un fichu sur la tête, de la poussière sur le nez et un plumeau dans les mains HE ALORS !! ", Cali rafraîchissait la taverne , ouvrant porte et fenêtre , tandis qu'un air vivifiant s'y engouffrait.

En souriant elle se rappelait l'an passé à la même époque. Il lui avait semblé même entendre des tourterelles roucouler en plein hivers sur le rebord de sa fenêtre.
Un nouveau concours était lancé pour les amoureux se déclarant leurs flammes.
Si elle avait dû noter chaque jour les mots d'amour, tendres et affectueux, que son compagnon lui disait, elle aurait pu les relier pour en faire le plus beau des recueils de la littérature amoureuse.

Ce concours n'était plus pour eux. Place à ceux qui veulent enchanter le coeur de leur future belle ou confirmer leurs sentiments.
Néanmoins ça lui donna une idée. Leur terre neuve, Babal 1er, roupillait dans un coin de la taverne. La jeune femme lui intima l'ordre de prendre la pause et de ne pas bouger.
Ce que bien sûr le bon toutou fit en ne bougeant pas d'un poil de la position où il se prélassait. Cali tendit un bras et ferma un oeil en cadrant le chien derrière son pouce tendu.
Devant une tasse de tisane fumante , une feuille de vélin immaculée, la plume gratta le papier sous l'oeil amusé et malicieux de la tavernière.




Bien avant que tes pattes sales se posent sur moi
Bien avant que j’éternue à chaque fois que je te prend dans mes bras
je sentais que ma vie changerait

Bien avant que tes yeux larmoyants me fassent fondre
Bien avant de voir ton corps velu que tant de fois j’ai voulu tondre
Je sentais , selon le sens du vent, comme un air frais

Bien avant que sur le fil du linge tu n’arraches mes vêtements
Bien avant que je ne les découvre ravagés par un ouragan
Je sentais les émotions que tu engendrerais

Bien avant que je ne découvre ton appétit d’ogre baveux
Bien avant de voir que la barbaque tu la préférais bleue
je savais déjà ce que tu me coûterais

Maintenant tu es dans ma vie
Me suivant comme une ombre
Chaque jour un peu plus j’oublie
Les nuits et les heures sombres

Dire que j’évite de te sortir serait mentir
C’est le chien qui sort l’humain faute de mieux
L’inverse dans l’histoire reste encore à écrire



mmmmm.... MOUHA Babal je t’ aime !


- He voilà! Babal tu es entré dans l'histoire du pont d'Téon.. euh.. ou du Parc Ténon. .. un truc comme ça.

Puis la jeune femme accrocha le vélin à une corde de pendu , qui bien entendu pendait du plafond. Sinon pourquoi on appellerait ça une corde de pendu si elle n'était pas suspendue..

- Bon.....

Après ses réflexions qui commençaient à lui donner mal au crâne, Cali alla s'asseoir, avec sa tasse , dans une chaise à bascule près de Babal et savoura tranquillement son infusion.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Annabelle1
Anna cherchait Cali dans tout Thouars , peut être serait elle là ?
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Cali
C'est d'un pas décidé que la Thouarsaise franchit les ruelles de la ville bien tranquille.
Pas souriante du tout la Cali. Mâchoires serrées, démarche assurée et fonçeuse, elle se rendait à la taverne des mots éphémères. Lieu encore préservé où les esprits libres aimaient à s'y retrouver.

En ce jour, ce n'est pas avec son sourire habituel que la tavernière en franchit le pas.
Une sourde colère rythmait ses pas, comme la désagréable musicalité du glas qui avait sonné trop tôt pour une personne chère à son coeur. Et Dieu seul sait qu'elles sont rares ces personnes qui inspirent tant de respect à la jeune femme.

Le regard sombre, Cali choisit un endroit bien en vue, parmi la multitude de poèmes, de pensées, laissées là par des connaissances, des amis ou des voyageurs inconnus.
Le marteau maintenu dans la main frappa durement les deux clous maintenant le parchemin qu'elle venait d' écrire.









Anna Perenna

Son nom rien qu’à le prononcer
Fait déjà onduler les blés

Comme le jonc, elle ne fut pas brisée
Ployant mais résistant
Contre le chêne , elle fut projetée
Libérant les infâmes glands

J’aurais aimé la revoir
Sans savoir que ce ne sera jamais le cas
j’aurais voulu entrer dans le miroir
Etre à ses côtés et le remettre droit

Anna...
je ne peux que le répéter
Vous qui m’avez aidé

Le saurez-vous un jour
Combien vos mots m’ont réchauffé?
Les miens non sans humour
Ont su quelque part vous toucher

Regret, tristesse
D’apprendre votre disparition
Ce soir pour moi est bien funeste
Peine et ire sont au diapason

Regret de ce qui ne fut pas
Tristesse de ce qui fut et disparut
Peine de ne pas avoir été là
Ire contre les grands vingt culs






Défoulement bien relatif que d'écrire , alors qu'elle aurait tant à dire. Avec tendresse, Cali passa fébrilement le bout des doigts sur le rugueux parchemin.
Quelle perte.... aucun mot ne pourrait soulager ni sa peine, ni sa colère.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Coccygrue
Le crépuscule tombe sans trop de mal et une bruine vicieuse clapote sur Thouars. Les lumières des torches s'étalent copieusement...c'est l'heure bénie du soir. Les gens sortent de l'église et rentrent allégrement chez eux pour manger un agneau pascal. Les rues sont brillamment illuminées, quelques amoureux se dégustent ; l'instant des rêves approche.

Coccy erre seule dans les ruelles de Thouars. Verna a encore du mal à se remettre du voyage en bateau...ou alors était-ce la crainte de se voir montrer du doigt comme cela c'était passé à Saumur ?
Elle ne le savait...aussi se pressa-t-elle de rentrer à la caravane pour s'assurer de son bien être et de celui de leur fille Aliénor.

Le quartier qu'elle traverse est discret, et soudain elle reste en arrêt devant un parchemin...il est paraphé de Cali. Un hommage à...


" Mon Dieu...quel hommage. Oh Dame Cali...vous êtes merveilleuse" pensa-t-elle.

Un petit retour en arrière...il existait quand même des instants de qualité dans la vie, des minutes de simple félicité. Une belle rencontre ; Dame Cali...joie vibrante d'une conversation et en parlant, une amie commune. Une défunte.

Ce qu'elle avait apprécié chez cette Dame, c'était sa grande discrétion. Elle s'était abstenue de toute confidence quand à sa vie privée...chose rare.
Et puis une discussion qui s'engage...sur Anna. Elle l'avait connue Cali la belle Anna...Anna, elle se souvenait quand dans sa cellule, attendant son procès contre l'Inquisition, elle apprenait à lire et à écrire à Coccy, lui expliquant comment dresser des mots simples et compréhensibles...

Alors Coccy se dit qu'il fallait qu'elle remercie Dame Cali. Son poème lui collait des frissons dans le dos. Un rien, un hasard, un instant. On est tué par les instants, sauvé également par eux.

Alors elle murmure tout bas...


- Oui Dame Cali...j'aurais découvert trois femmes merveilleuses...Vous, Anna et Verna. Trois planeuses de la pensée qui nous survolent sans nous faire d'ombre...

Mais dans la vie, dans la réalité du Très-Haut, ça se passe autrement. Il arrive que les vilains triomphent et il n'y a pas de censure pour obliger la morale à suivre son cours. C'est au plus débrouillard. Malheur au vaincu. Les chats bouffent les souris, les charrettes écrasent les chats et les ornières ont raison des charrettes...and so on...

Il était temps de rentrer. Qu'elle aille prendre et recevoir un peu de tendresse auprès de sa douce amante. De regarder ses étincelles dorées crépiter dans ses yeux. Verna...sa merveille...si elle s'écoutait elle la réveillerait bien et l'embarquerait vite fait là où les corps se mettent à l'horizontale...

Un dernier regard au poème de Cali...


- Merci Cali...vous êtes une grande, une très grande Dame.
Lynngheid
C'était d'un pas décidé, bien que titubant, que la balafrée se rendit à la taverne...caverne indiquée par Cali.
D'ailleurs, elle l'aimait bien Cali, une femme drôle, gentille. La brune appréciait de la connaitre, vu le peu d'entente qu'elle avait en général avec ces dames.
Elle avait assuré ramener des esquisses, elle déboula donc à l'intérieur, une grande toile sous le bras droit, espérant que l'monsieur LefalUUU était pas loin aussi.


Cali ? Cali z'êtes là ? J'ai un premier quet'chose pour vous ! comme convenu !

Elle déroula la toile en attendant un signe de l'appelée...

Lefaluf
Comme promis, il passa à la taverne. Il jeta un coup d'oeil au poèmes en souriant à quelques uns et jetant une larme sur d'autres. Il regarda ensuite dame Lynngheid qui avait déplié sa création. Comme il n'avait pas d'inspiration, il se dit qu'il allait juste partager une citation d'un de ses poètes préférés. Il prit un petit bout de parchemin et écrivit avec une plume qui était resté dans sa poche.


La vraie poésie ne veut rien dire, elle ne fait que révéler toutes les possibilités, ouvrir toutes les portes. Vous pouvez passer par n'importe laquelle qui vous convient.

Puis, il s'assit et commanda une bière.
Cali
- De la bière, encore de la bière et toujours de la bière...pff... si ça continue je ferais rouler moi même un fût de vin jusqu'ici!

Accroupie derrière son comptoir, pas très friande de bulles, la tavernière ronchonnait en rebouchant un petit tonnelet de tisane de houblons, comme elle disait.

Cali ? Cali z'êtes là ? J'ai un premier quet'chose pour vous ! comme convenu !

- Aaaaah oui elle est là Cali!

Sortant le nez de côté, la Thouarsaise aperçut qui l'appelait et se redressa souriante en contournant le comptoir.

- Ah Lynn c'est vous! Enfin Lynn plutôt, pas Aline. Bon parce que si c'était Aline ça se saurait et je vous aurais appelé AH Aline c'est... bon bref. Contente de vous voir!

La jeune femme s'essuya vivement les mains sur le torchon pendu à sa taille et rejoints l'artiste et sa création. A une table elle vit aussi le messire dont elle avait fait connaissance un peu plus tôt en taverne et lui fit signe de la main.

- Hey messire LefaluF, c'est gentil d'être venu nous voir! La demoiselle avait bien appuyé sur le F, en évitant de regarder Lynngheid, de peur d'attraper encore un fou rire. Elle siffla en voyant la toile déroulée.

- He ben, je veux bien être pendue si ça n'est pas une sacrée peinture ça! Puis elle grimaça en voyant les cordes de pendus qu'elle avait accrochée au plafond, et dont certaines s'ornaient déjà de poèmes.

- ... 'fin c'est une façon de parler hein. Une expression... uhm. Dites voir, vous êtes douée vous! Je reconnais Jason ! Et elle pouffa en lisant ce qu'il y avait écrit.- Et vous ne manquez pas d'humour, ça c'est certain. Aller je vous aide à le clouer au mur votre Jason.

Cali haussa deux fois les sourcils, taquine, en souriant à Lynngheid. Elle n'allait plus guère en taverne. Mais depuis que la jeune peintre était arrivée en ville, sa compagnie lui étant bien agréable, la brune Thouarsaise aimait s'arrêter en taverne quand elle y était.
Il faudrait d'ailleurs qu'elle pense à remercier Emilie pour l'avoir mise sur son chemin.
Quatre coups de marteau, quatre clous et la toile bien tendue trônait en bonne place sur un mur de la taverne des pensées éphémères.


- Pas mal... pas mal du tout même!

Pour fêter ça, Cali sortit de derrière les fagots, le célèbre calvas que Pano le taulier avait cru bien planquer, et en versa une bonne rasade dans trois godets.

- Pas de bière messire LefaluF! Un bon Calva, c'est le patron qui régale!

Etonnée elle prit délicatement le bout de parchemin sur lequel le sire venait d'écrire et le lut en le montrant à Lynngheid.

- Ca me plaît bien ça aussi. Et c'est loin d'être faux! Permettez?


Cali chercha une place et cloua le petit bout de parchemin.




La vraie poésie ne veut rien dire, elle ne fait que révéler toutes les possibilités, ouvrir toutes les portes. Vous pouvez passer par n'importe laquelle qui vous convient. *




La jeune femme tendit leurs godets à ses deux invités et dégusta le sien en regardant les deux nouvelles oeuvres et pensées qui venaient se mêler aux autres .


- Je vous remercie pour votre contribution à la culture artistique et poétique de tout ceux qui passeront. Santouille!


* Citation de Jim Morrison.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Lefaluf
Un calva... va pour un calva.. (^^)

Il sirotait donc son calva en se demandant s'il devrait quitter la ville aujourd'hui. Il appréciait la ville mais avait vraiment hâte d'être de nouveau à La Trémouille, chez lui. Pour ne pas partir sans rien laisser il se força à écrire un poème.

Citation:
Il s'allonge, mouillé sur le sable
Il pose sa main sur son ventre
Il se repose, profite de la pluie
Il s'endort, en souriant

Et son habit,
Petit à petit
se déteint
Il est rouge

Sa robe dans le vent
danse,
Elle marche
lentement,
S'arrête
et s'allonge, sur le sable
elle s'endort
Avec lui



Il regarde son poème et pense "bof..., espérons qu'il leur plaira plus qu'a moi" . Il finit sa boisson et se lève, il hésite une dernière fois, accroche son poème et se dirige vers la sortie.
Cali
Le sieur Lefaluf ne dit pas non au Calva. Sans doute inspiré , à nouveau il prit la plume. Et ce ne fut pas un oeuf qu'il pondit, mais bien un écrit.
Alors que le parchemin esseulé trônait sur la table, le visiteur de nulle part, dans une dernière goulée, finit son verre et s'en alla.

Cali, amusée, lut le poème laissé.


- Parchemin mouillé, parchemin à sécher!

Aussitôt elle suspendit l'écrit de Lefaluf, puis à son tour prit la plume pour écrire un petit mot. Sourire en coin, elle l'accrocha à une corde de pendu, près de son prédécesseur.






Eut-il Fallu
A l’ affût
Que je vois Lefaluf
Refuser un fût!
Pour enfin qu’il s’en fût
Sans pour autant s’enfuir
Foie de fût
Qui dans un soupir
S’affala
Devant un Calva




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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Gengis0
Il est des choses que l'on ne peut ou ne veut expliquer, la mélancolie en est une. Le sénéchal avait tout pour être heureux, et pourtant, depuis quelques temps, une force étrange le plaquait au sol. Même les habitantes de ses pensées les plus profondes ne parvenaient pas à l'en sortir, il se traînait, il vivotait, il se complaisait dans les souvenirs d'antan. Ce jour là, ses errances l'avait conduit dans ce lieu, il avait machinalement poussé la porte, et tout aussi machinalement parcouru les traces laissées, il y avait passé un long moment, laissant aller le visage aux sentiments éprouvés, joie, tristesse, douce folie, ...
Le remède était pire que la maladie, allait-il succomber, lui l'éternel optimiste aux affres du sempiternel "avant c'était mieux".
Un profond soupir empli le lieu, il se dirigea vers la sortie, le remède n'était sans doute pas ici.

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