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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

--Soeur.fidelma



Sa bouteille de vin rouge bien calée dans son giron, sœur Fidelma que d’aucun aurait pu croire qu’elle eut pris le chemin de l’église, venait de rentrer dans la taverne dite la caverne « aux pensées éphémères »

Arrivée au milieu de la salle elle avait fait un premier arrêt et effectué un tour sur elle même en observant les murs qui font office dans cette taverne de « Livre d’or »

Son observation terminée la nonne s’était approchée du comptoir ne cachant pas sa désapprobation face au spectacle que donnaient l’intérieur de la caverne « aux pensées éphémères » bien que sa mauvaise vue ne lui ayant pas laisser le loisir de voir le détail, se contentant d’un magma général qui suffisait pour elle à juger de la bonne tenue ou pas du lieu.


Debout devant le comptoir elle fit alors savoir qu’elle désirait qu’on la serve, certaine que la stratégie de la taverne aller payer tôt ou tard quitte à extorquer à un ivrogne le bout de papier certifiant de sa bonne conduite.

- OLA du tord boyau !! y’aurait i’ moyen de se « désoiffer » le bocal à parlote ici !! nom de nom de bande de bon à rien !!
Cali
A genoux derrière le comptoir, la langue tirée de côté, Cali très concentrée par sa tâche essayait d'aligner chopes et godets dans un semblant d' harmonie.
Quand la voix tonitruante de la matrone s'éleva dans les airs, la faisant sursauter, le godet qu'elle tenait à la main s'envola également, roulant quelques coudées plus loin.


- OLA du tord boyau !! y’aurait i’ moyen de se « désoiffer » le bocal à parlote ici !! nom de nom de bande de bon à rien !!

Etant donné que la taverne à cette heure était vide, et que la bande de bon à se résumait à elle seule, la tavernière risqua un oeil derrière le comptoir pour voir qui braillait avec un tel coffre.
Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant une nonne. Elle en profita pour aller ramasser le traître godet qui dans sa fuite avait marqué sa présence.


- Heu.... Bonjour ma soeur... mère.

Cali observa le visage très particulier et si avenant de la nonne. On lui aurait dit que c'était une homme déguisé en femme qu'elle l'aurait cru. Dans son observation, elle se rendit compte que sa propre bouche agissait par mimétisme en affichant la même forme aux lèvres tombantes que celles de la soeur. Elle se reprit et lui adressa un sourire.

- Qu'est-ce qui ferait plaisir à votre go... Dans son étourderie, elle faillit dire, goitre!.. sier ?
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
--Soeur.fidelma
Rompue aux techniques de combat physique et psychologique grâce à l’enseignement de frère Guillaume qui lui avait offert sa paire de verres grossissants, sœur Fidelma avait tout juste froncé les sourcils quand la tavernière était apparue comme un diable le fait en sortant d’une boite.

Marmonnant pour elle même à l’apparition de Cali, elle l’avait détaillé de haut en bas.

- mais regardez moi cette crécelle* qui décane* de dieu sait où !!

Puis avait répondu à la question posée.

- à ton avis rince chopines hien !! tu crois que chuis v’ nu pour m’arroser à l’eau de source !! par les poils de barbe d’Aristote vous êtes vraiment pas futé dans l’ coin !! donne moi du vin drôlesse et tu diras sœur Fidelma désormais chuis pas ta mère le seigneur m’en garde !! et pi j’aime pas faire le poireau* donne moi de ta vinasse au plus vite avant que je passe de l’aut’ coté !!




*crécelle=femme
* décanner=sortir
*faire le poireau=attendre
Cali
Le sourire de la tavernière se releva en coin tandis que dans ses yeux prenait vie un léger scintillement , lui donnant un air malicieux de : " Ho ho... un défi à relever".
La phrase prononcée par la nonne avait fait mouche, mais peut-être pas dans le sens désiré par "grosnezrougeauxlunettesenculdebouteille".
Elle avait donc affaire à une coriace, une vieille de la vieille à qui on la fait pas, une routarde des presses bitter.
Juste ce qui fallait à Cali pour se secouer les puces et la poussière déposée sur ses épaules.
Sans dire un mot elle contourna le comptoir, détaillant la soeur avec autant de sans- gêne qu'elle en avait eu pour la regarder aussi de la tête au pied.
En prenant son temps elle en fit le tour, s'arrêtant pour lui chuchoter à l'oreille gauche:
- Hé l'ancienne.. Soeur Fidelma, y a qu'un seul capitaine à bord de ce raffiot, et pas de bol, c'est moi.

Amusée néanmoins par cette imposante bonne-femme, plus pilier de comptoir que grenouille de bénitier, la Thouarsaise ne comptait pas en rester là et poursuivit en reprenant sa place derrière le comptoir.

- Même Aristote me demande la permission pour ramener sa barbe ici et jeter un coup d'oeil.

Elle se tut un instant, le regard fixé derrière les yeux de verres de la nonne et leva un sourcil amusé, sans se laisser démonter par son faciès peu amène .

Tout en sortant deux godets qu'elle posa sur le bois, bien écartés l'un de l'autre, elle proposa:
- De la vinasse vous avez bien dit.

Dans un des godets elle versa le tord boyaux du coin, à l'odeur âcre. Ensuite elle sortit une bouteille dont elle porta le goulot sous ses narines pour le humer délicatement, tout en dessinant de sa main une arabesque.

- Et ça c'est... mmm... un vin de connaisseur, une mise en bouche aux accents épicés sur une note florale. Cannelle, cardamone, clou de girofle, gingembre, pétales de rose.

Cali le versa cérémonieusement dans l'autre godet, tout en sachant que sous son air rigide, la bonne soeur n'en perdait pas une goutte.
Mise en place des pions.... Maintenant la petite brune allait pousser sa dame.


- D'un côté j'ai fait selon votre désir.. ou ordre. De la vinasse, du tord boyaux!
D'un autre je vous propose un vin qui enchantera votre palais de connaisseuse selon mes goûts...


Volontairement , la tavernière mettait en échec la nonne entre sa propre autorité et un des sept péchés capitaux... l'envie. Si la nonne cédait, elle donnait raison à la brune , acceptant sa suprématie dans son domaine... la taverne.

- C'est à vous de choisir, Soeur Fidelma.

Cali ôta son lentement son tablier tout en fixant la soeur droit dans les yeux
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
--Soeur.fidelma
La tavernière qui n’avait pas l’air de vouloir s’en laisser compter avait pris les choses en main, ce qui n’était pas pour déplaire à sœur Fidelma laquelle ne se sentait jamais aussi bien que face à une certaine adversité allant même jusqu’à faire le coup de poing si l’ambiance le réclamait.

Pour l’heure tel n’était pas le cas, et c’est sans se défaire de son sérieux qu’elle avait assisté stoïque à la vive réaction de la tavernière se contentant de murmurer « Beati pauperes spiritu »* en regardant le plafond avant d’exprimer son choix en réponse à la question de sa vis à vis.


- Tu bavasses bien fort ma jolie en étant pas plus haute qu’un abreuvoir, faudrait te met’ dans la boite à cervelas que tu t’exprimes pas à un vilain du Poitou !! t’as reluqué ma tenue alors à qui que t’as à faire là ?… hien !! nom de diou dé castagnette !!…Je représente l’église belle commère !! On demande pas au très haut s’il veut fromage ou dessert !! on lui offre même trois fois d’la poire tu m’esgourdes bien !!!

Reprenant son calme et réajustant ses verres la nonne reprend d’un ton plus doux.


- Pauvrette... tsss... on le voit bien que le seigneur t’a pas gâté va !! mais t’inquiètes !! t’as pas à faire à un ingrat le moment venu là haut tu seras tavernière des Anges…Bon allez zou donne moi les deux j’ai le gosier en gargouille de Notre Dame et comme a dit St Pétrus « Abusus non tollit usum !! »* ……Santéééé et noix dans les braies !!!!




*Heureux les pauvres en esprit
*L’abus n’exclut pas l’usage
Cali
Elle avait beau essayer de garder son sérieux, les paupières plissées, cette foutue bonne soeur étant un drôle de numéro, la tavernière eut du mal à ne pas pouffer devant sa prestation théâtrale.
C'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace. Et cette nonne avait du bagout, de la gouaille à revendre et la malice d'un renard. Alors soit elles finissaient par un bras de fer, et vu les biceps de Fidelma, elle avait intérêt à préparer d'avance un emplâtre, soit elle lui servait la totale, dessert compris.


- Ben dites donc il est vernis votre Aristote avec une épouse pareille ! Il ne doit pas rigoler tous les jours.

En fait Cali pensait totalement le contraire, imaginant même que le barbu jetait régulièrement un oeil sur cette soeur hors du commun qui devait lui faire se taper la cuisse de rire .

- Tavernière des Anges? Ah ben ça change tout. Il me faut de l'entraînement!
Aller hop ma soeur, euh.... Santéééé et noix dans les braies .. et qu'ça saute!.. enfin façon de parler.


Parfois, il y a des moments comme ça où les mots viennent avant les pensées.
Hors de question que la matrone se rince le gosier toute seule. Pas folle au point de prendre le tord boyau , la tavernière se servit un godet d' Hypocras .
Une main libre pas loin de la bouteille, elle attendait la descente des deux verres dans la gorge asséchée de l'ancienne, pour la resservir aussitôt.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Becassine




Tout avait commencé un dimanche matin. Bécassine aurait dû se méfier, il faisait beau, ce qui était rare en Bretagne, puis ces écus sur le sol qui l'avait guidés devant l'église.
Elle avait passé la journée à cherché autour de l'église ce " *µ@#&¤"de gamin qui lui faisait la blague ... Elle avait dû se rendre à l'évidence, ce qui avait quand même pris plus d'une semaine, jusqu'au dimanche suivant pour être plus précis, personne de terrestre ne lui parlait. Elle était tombée à genoux, priant pour que la "Voix" soit plus claire dans ses explications ... faut dire que cette "Voix" n'avait pas été des plus visionnaire en jetant son dévolu sur Bécassine ... A croire que la vue et la parole ne pouvait pas s'entendre. Et pour couronner le tout, en plus de ne pas être explicite, Celui qui lui parlait n'était audible que d'elle.

Elle avait bien tenté de ne plus y faire attention, mais c'était impossible. La "Voix" était bavarde et ne lui laissait aucun répit, jour comme nuit.
En plus de ne rien comprendre à ce que le disait "la Voix", la pauvre femme passait pour simplette auprès de ses voisins ... ce qui ne changeait pas beaucoup, vu que c 'est ce qu'ils pensaient d'elle depuis qu'elle était assez grande pour parler.

Le résumé de ce que "la Voix" lui avait dis était dans sa mémoire en trois mots ... Poitou, Thouars, taverne, soeur. Elle avait fait son baluchon, pris un âne pour faire plus local en Poitou. Après bien des jours de voyage, elle était enfin à destination ... la pauvre, elle ne savait pas que ce n'était que le début.

Elle était entré dans les premières tavernes de la ville. Les piliers locaux regardaient cette étrange femme qui regardait vert le plafond en disant "bon maintenant j'fas quoi ?" et ressortant en râlant après quelques instants.
"Taverne des pensées éphémères", comme pour les autres, Bécassine pousse la porte, regarde vers les poutres et décline, poings sur ses hanches:

- J'fas quoi ?





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--Soeur.fidelma
Penser qu’à tout représentant de l’église était donné le pouvoir de faire des prodiges, c’est aller vite en besogne au risque même de tomber dans un trou avant .

Cependant Fidelma était capable elle d’un prodige, bien moindre vous me direz vu qu’il consiste en la faculté de vider verre, gobelet, chope ou chopine, plus rapidement qu’il fallait pour les remplir.

Une fois de plus la magie avait opéré. Cali venait à peine de se verser de quoi trinquer, que déjà la nonne attendait que l’on remplisse à nouveau le vide, n’ayant durant l’ingestion des breuvages manifesté ni plaisir ni dégoût.


- Comme a dit Aristote « Le début c’est déjà la moitié du tout » à ce titre la poitevine je t’ invite à rapidement écluser ton godet ou à remettre à plus tard la chose afin de me resservir dans les plus brefs délais. J’aime bien finir ce que j’ai commencé et ce sans tarder car vois-tu mécréante LE SERVICE DU SEIGNEUR NE SAURAIT SOUFFRIR D’ATTENDRE !!

Relevant la manche de son aube elle montre alors à la tavernière son biceps droit tatoué. On y voit dans un cœur transpercé d’une flèche le nom d’Aristote le tout surmonté d’une phrase en latin tatouée en lettres gothiques « IN VINO VERITAS »


- Dis moi commère l’est à toi le taudis ? C’est pas pour dire mais tu dois pas souvent en faire le tour à moins que tu sois bigleuse comme je le suis sans mes loupes, mais y’a des foutus raclure le diable leur broie les noix qui ont tout barbouillé les murs d’ la masure, mais bon ça a pas l’air de trop t’émouvoir hien !! t’aurais des poils dans la main comme t’en as sous le nez que je serai pas étonnée !!

C'est alors que la porte s'ouvre et que rentre une bretonne.
Cali
- Gné ? Le service du seigneur ?

Ainsi donc la bigote s'enfourgait tout ce qui flotte sous couvert d'être au service de son seigneur. La maligne!
Cali loucha sur sur le biceps qu'elle lui montra ,où mont se disputait à vallée l'honneur et la fierté d'afficher un coeur tatoué.


- Moui. Ben doucement les basses la soeur. C'est pas parce que vous avez la tuyauterie à rincer que la mienne est rouillée! Je savoure MOI, j'engouffre pas!

De la main droite elle lui remplit son godet de tord boyaux , tandis que de la gauche elle lui servit l' Hypocras.

- Dis moi commère l’est à toi le taudis ? C’est pas pour dire mais tu dois pas souvent en faire le tour à moins que tu sois bigleuse comme je le suis sans mes loupes, mais y’a des foutus raclure le diable leur broie les noix qui ont tout barbouillé les murs d’ la masure, mais bon ça a pas l’air de trop t’émouvoir hien !! t’aurais des poils dans la main comme t’en as sous le nez que je serai pas étonnée !!

La tavernière plissa les paupières en hésitant une fraction de seconde et se posa la question de savoir à quelle vitesse pouvait être débité un corps passé à la scie, puis balancé dans les bois. Si son Yoyo lui donnerait un coup de main pour pousser la brouette et nourrir les loups. Et si Aristote finalement lui en voudrait de lui avoir ôté le plaisir de si charmante compagnie .
Au final en regardant la nonne, elle se dit que ça pourrait attendre un peu et lui répondit:


- Cali pas commère. Mais si vous voulez m'appeller comme mère ça m'ira
masseur.


La brunette haussa un sourcil amusé en pensant que si son charpentier avait été là, il aurait sûrement pouffé à sa répartie , puis toussoté discrètement.

- Si j'avais des poils sous le nez comme vous en avez sur sur les bras, je m'en tricoterais un cache-nez pour les hivers frileux!
Pis vous devriez changer vos culs de bouteille hein. Les murs de cette taverne sont la mémoire de ceux qui sont passés ici. Des poètes, des âmes esseulées , des artistes .
C'est pas du dégeuli de poivrot ça !

Après un bref coup d'oeil porté aux murs de la taverne, la brune regarda la nonne.

- Oui cette taverne est à moi en quelque sorte, ouverte par ma soeur Zézé et son Sandino. J'en suis la gardienne. La Gardienne des mots, le cerbère. Et le premier qui y touche, je l'envois dans l'au delà ad vitam æternam !. Namého!

Et c'est à ce moment là qu'une petite Bretonne arriva.

- j'fas quoi?

Cali était un peu décontenancée par sa question.

- Euh... comment ça j'fas quoi? J'phacochère ? Ben commencez par vous approcher
jeune fille. Vous semblez toute perdue.


Cali la regardait attentivement en se demandant où elle avait bien pu la croiser. Peut-être ici, il y a longtemps.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Becassine


Bécassine, toujours le nez en l'air attendait on ne sait quoi, comptait-elle les araignées ? ... Non elle attendait la suite de ce qu'elle devait faire. Mais cette fois la "Voix" ne venait pas d'en haut mais de plus bas, lui demandant d'approcher.

- Mais d'approcher de quoi ?!

En baissant la tête pour répondre, elle voit au comptoir deux femmes et bien que pas très futée, la bretonne se rend compte que c'est l'une d'elle qui venait de parler. Bécassine regarde autour d'elle, mais à part elles trois il n'y avait personne d'autre. Elle analyse vite la situation, ce qui pour elle était un effort incommensurable ... comme l'une des deux femmes était voilée et qu'elle ferait moins tâche dans une église que dans une taverne, elle s'adresse à l'autre:

- Jeune fille ?! c'est à moi que tu parles la tenancière ? ... te faudrait des besicles comme la nonne là, parce que chui loin d'ête jeune ... et chui pas perdue vu que j'sais pas ce que j'dois trouver !! ... alors j'attends !! ... ça tiens en trois mots !!

Bécassine se remémore les mots en comptant sur ses doigts:

- Premier ... Poitou, ça c'est fait !!
- Deuxième... Thouars, ça c'est fait !!
- Second ... taverne, ça c'est fait !!
- Troisième ... soeur !!, ça reste à faire !!


Sa main montrant quatre doigts, la bretonne s'adresse à Cali:

- Dis tavernière !! t'aurais pas une soeur qui traine quelque part ?!!





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--Soeur.fidelma
Arrivée comme un poil de Barde sur une galette au blé noir, la bretonne avait un temps distrait l'attention de sœur Fidelma, laquelle écoutait la tavernière d’une oreille sélective jusqu’à ce qu’elle prononce le nom de Sandino.

Comme frappée par la foudre elle s’était mise à vaciller.

N’obéissant alors qu’à sa nature primitive elle avait hurlé.


- NOOOONNNN PAS LUI !!!!!!!

Puis retroussant sa robe s’était précipitée vers le mur le plus proche pour vérifier que le Sandino en question était bien le sien.

Le nez collé au mur elle faisait le tour de la taverne en grommelant quand soudain elle se mit à crier.


- SANDINO !!! canaille !! scélérat !!! mécréant !!

Devant elle dans un petit cadre, une représentation d’elle même la toisait du regard. Le portrait la figurait avec sa bouteille de secours qui ne la quittait jamais. Pour la nonne le doute n’ était plus permis, un seul homme la connaissait assez bien pour se permettre pareille farce.


Anéantie par cette découverte, à savoir qu’elle trônait en reine poivrote au milieu d’horreurs sans nom dans une taverne poitevine, Fidelma était revenue les épaules basses devant le comptoir.
Cali
Cali regardait la petite Bretonne avancer vers elles. Effectivement...

- Effectivement de près vous n'êtes pas aussi jeune que je le pensais de loin. Hum.

Et la voilà qui comptait sur ses doigts pendant que la tavernière, tout d'un coup soupçonneuse, se demandait si elle avait gagné à la loterie pour tomber sur ces deux numéros là en même temps.

- Premier ... Poitou, ça c'est fait !!
- Deuxième... Thouars, ça c'est fait !!
- Second ... taverne, ça c'est fait !!
- Troisième ... soeur !!, ça reste à faire !!


Pour elle ne sait quelle raison, Cali eut soudain envie d'applaudir la Bretonne. Peut-être pour la récompenser de s'être souvenue?

- Dis tavernière !! t'aurais pas une soeur qui traine quelque part ?!!

- Euh... quelque part non, mais partout oui. Elle tient pas en place la mia Sorella.

On pourrait penser, soupçonner , voir même espérer que cette indication apaiserait l'ambiance de fou que par instinct la tavernière sentait poindre à l'horizon.
He ben nan! Parce que soudain...


- NOOOONNNN PAS LUI !!!!!!!
- SANDINO !!! canaille !! scélérat !!! mécréant !!!


Visiblement , la soeur qui venait de brailler comme un putois et qui revenait vers le comptoir après avoir fait un petit tour dans la taverne, connaissait son Guapo de beau-frère.
Cali pianota des doigts sur le bois du comptoir en regardant les deux énergumènes, et leva ensuite les yeux au plafond.

- Toi le barbu en haut, j'aurais deux mots à te dire à l'occasion.


Puis elle claqua sa main sur le comptoir comme un juge abat son marteau.

- Bon alors.. je résume! Vous ma soeur vous semblez connaître mon beau-frère et vous la Bretonne, vous voulez connaître ma soeur. Enfin pas cette soeur là, c'est celle de tout le monde. La mienne de soeur c'est que la mienne. C'est bien ça? Tout l'monde suit?
Du coup, jugeant qu'elle en aurait bien besoin, la brunette s'enfila deux godets de vin de suite.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Becassine


La nonne pousse un cri, faisant sonner au même moment les cloches de l'église voisine. Les noms que la tavernière avait donné comme étant les fondateurs de la taverne, ne disaient rien à la bretonne ... à moins que :

- Sandrino, Sansino, Sandilong ?!! ça serait pas un grand chevelu ?! ... si c'est lui j'le connais, déjà vu ma ché pus où, par contre j'comprend pourquoi la nonne hurle, partout où il passe il sème la pagaille, parait même qu'une fois il a mis des grenouilles dans un bénitier, le pov' curé a mit plusieurs jours à les faire sortir de son église, on dit que c'est suite à ça que vient l'expression "grenouille de bénitier" !

S'approchant de la nonne, Bécassine lui tapote le dos pour la calmer ... ce qui serait surement difficile vu le caractère de cochon qu'elle semblait avoir et prenant de son autre main la bouteille de vin de peur que Fidelma la laisse tomber ou, au pire, la lance contre le mur.

- C'est ti pas votre soeur là sur le mur ?! Dit Bécassine en désignant à Fidelma le tableau qui l'avait faite régir quelques instants plus tôt.

Cali se lance dans un monologue qui laisse la bretonne la bouche ouverte ... le temps qu'elle comprenne ce que la tavernière venait de dire. Toutes les soeurs qu'elle citait n'arrangeait rien à son problème ... elle ne comprend que la dernière phrase.

- Moi j'veux bien vous suivre, mais où ?!






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--Soeur.fidelma


Muette, vide comme le verre qui lui faisait de l’œil, Sœur Fidelma avait écouté la bretonne dont les propos n’avaient fait que confirmer son avis sur l’homme qui était au centre de la discussion.

Que dire de ce passé qui lui sautait au cou dans une taverne du Poitou perdue au milieu du royaume ?

Qu’en dire au-delà des simples faits, pour peu qu’il y ait à dire tant l’affaire tenait plus de l’anecdote que d’une véritable histoire dans sa vie au service du très haut ?

Fidelma se posait des questions. La tavernière qui semblait bien connaître le sauvage en question cachait bien son jeu, elle avait cette peinture devant les yeux depuis des années et ne pouvait avoir manqué de la reconnaître à son entrée dans l’estaminet.

Que savait-elle de son lien avec le bohémien ?

Même à confesse elle avait retenu l’information, non par crainte d’être rabrouée, elle avait fait bien pire, mais par fierté, elle qui avait toujours mené à bien ce qu’elle entreprenait et rencontré que peu de fois l’échec, l’avait tutoyé avec Sandino, dont le nom était devenu synonyme d’échec cuisant.

Preuve en était pour sœur Fidelma la littérature commise par le bohémien et les histoires de la bretonne le concernant.

Promis et encouragé à une carrière sacerdotale qu’elle s’était engagée à faciliter, ce dernier aussi têtu qu’une paire de mules papales avait préféré s’engager chez un libraire de la capitale qui tenait boutique à l’orée de la cour des miracles.

Si elle avait en tête d’autres déconvenues, voir son pupille se soustraire à sa volonté et à celle du très haut resterait à jamais la plus amère de toutes.

A la tavernière elle ne pouvait servir une version trop coupée d’eau bénite, exposer les faits brut sans entrer dans les détails suffisait amplement.


- cet animal, ce voyou de Sandino a été pour quelques années mon pupille, comme une mère j’ai tenté de l’éduquer et d’en faire un ardent défenseur de la foi. Hélas à en lire ses bavasseries que vous n’avez pas honte d’exposer aux enfants du seigneur, je constate qu’il n’a pas changé d’état d’esprit, croyez bien que je n’en suis pas du tout surprise !! mauvais caractère, belliqueux, rétif à la bonne parole, peu soigné de sa personne, trouble-fête, avec autant de qualités que pouvait-on espérer de plus je vous le demande !! un enfant perdu pour l’église devenu un pourvoyeur de sottises !!! un cardinal né qui a préféré la vie de mécréant !! voilà toute l’histoire.

Le ton employé indiquant que la nonne avait repris le dessus, c’est tout naturellement qu’elle agita l’index en direction des verres vides mimant leur remplissage en direction de Cali.
Cali
Cali pouffa en entendant la représentation de Sandino que lui faisait la Bretonne. Ca lui ressemblait plutôt bien de coller des nonnes dans des bénitiers. Il fallait quand même être un peu loufoque pour avoir une telle idée.
Il n'empêche qu'elle ne verrait plus l'expression" Grenouille de bénitier " de la même façon.
Quand au portrait de la soeur Fidelma, qui lui ressemblait trait pour trait, elle comprit que celle ci ne devait pas souvent se regarder dans un miroir. En avait-elle seulement un ?
Le puzzle se mettait doucement en place, pièce par pièce.
Sandino devait bien connaître la nonne pour l'avoir peint si fidèlement...


- Moi j'veux bien vous suivre, mais où ?!

- Hein?

La tavernière mit deux minutes à comprendre que la bretonne avait pris sa phrase au pied de la lettre.

- Heu.... he bien suivre ce que je dis... uhm. Elle toussota un peu et sortit un godet pour cette drôle de petite bonne femme avec son allure pittoresque et son air d'atterrir de nulle part.- Boisson locale, vin fin ou lait de chèvre ? Et pourquoi cherchez-vous ma soeur Zézé ?

Cali louchait en même temps sur la soeur dont l'expression de désolation ne collait pas trop avec la dimension imposante du personnage. Mais celle ci sembla reprendre du poil de la bête en lui donnant une explication qui éclaircit toute l'affaire.

- cet animal, ce voyou de Sandino a été pour quelques années mon pupille, comme une mère j’ai tenté de l’éduquer et d’en faire un ardent défenseur de la foi. Hélas à en lire ses bavasseries que vous n’avez pas honte d’exposer aux enfants du seigneur, je constate qu’il n’a pas changé d’état d’esprit, croyez bien que je n’en suis pas du tout surprise !! mauvais caractère, belliqueux, rétif à la bonne parole, peu soigné de sa personne, trouble-fête, avec autant de qualités que pouvait-on espérer de plus je vous le demande !! un enfant perdu pour l’église devenu un pourvoyeur de sottises !!! un cardinal né qui a préféré la vie de mécréant !! voilà toute l’histoire.

La tavernière cacha un sourire naissant à l'énoncé du portrait, plutôt ressemblant de Sandino, fait par la soeur. Elle évita quand même de rajouter que son beau frère avait également quelques reliques qu'il tentait de fourguer à des haut dignitaires de l' Eglise, après les avoir saoulé jusqu'à plus soif. Si elle devait préciser qu'il s'agissait en plus de dents de Saint, la soeur en cracherait son râtelier dans le godet et ça serait du plus mauvais effet sur la clientèle.
Ce qui ferait rire aux éclats sans doute ce cher Sandino s'il l'apprenait.
Tout en resservant les deux godets de la soeur, qui soit dit en passant avait une sacrée descente, la jeune femme lui répondit calmement.


-Ainsi donc, Sandino a été votre pupille. Vous m'en direz tant.... Le portrait que vous en brossez est plutôt ressemblant... sur certains points. Je ne le trouve pas négligé moi. Le fait de ne pas contredire les autres points la fit pouffer.

- Vous parlez donc de ce Sandino qui est resté ici deux mois durant, ce qui n'est pas habituel chez lui, pour m'aider, avec Zézé, a sauver ce village? Celui qui a même parcouru les routes pour me seconder en tant que marchant ambulant quand j'étais le maire de ce village, afin d'en renflouer les caisses vides?
S'agit-il vraiment du même personnage, qui accompagné de sa tendre et chère Zézé, voyage sans fortune et distribue joie et baume aux coeurs dans les villages les plus retirés comme dans les grandes villes, et ce, sans rien demander en retour?


Le regard que porta Cali sur la nonne s'était fait soudain plus sérieux.

- Alors si c'est bien le même Sandino, ma soeur, il semble que vous n'ayez pas trop raté le rôle de protectrice auprès de votre pupille. Et alors quoi? Il n'est pas devenu Cardinal, la bonne affaire! Depuis quand les enfants font tout ce que disent leur parents?
Je serais vous, je ne serais pas désappointée . Il ne me semble pas, à moi, qu'il ait si mal tourné.

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