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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Enguerrand...
L'homme entre, l'odeur de bière froide fait échos aux rires et chants des soirées terminées.
Le calme et la pénombre règnent. Il s'approche des murs, lève sa main comme pour les effleurer du bout des doigts. Il parcours des yeux les dizaines de billet don"t les mots s'envolent et dansent dans l'air.
Vertiges, ivresse , il s'assoit de la pointe de sa lame arrache des copeaux de la table sur laquelle il s'accoude. Il aimerait laisser ses mots. Mais la ville l’asphyxie dans sa mortel torpeur.

" Thouars,où j'erre hagard
Scrutant le brouillard blafard
A chercher le salut d'un phare.
Air vicié du soir,
Oeil vicieux goguenard
Thouars...où copulent les cafards! "


Charmant endroit que cette taverne, il y repasserait boire une bière
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Cali
Souvent il était arrivé à Cali de penser à la jolie lavandière, et à tant d'autres. Cette jeune fille retrouvée aux pieds des vagues, près du port de La Rochelle.
Combien d'autres avaient , dans un accès désespéré, précipité leur vie vers une mort certaine, alors que la vie en elle même offrait d'autres chances.
C'est à elle, la petite lavandière, et aux autres jeunes femmes que la tavernière dédia les quelques vers qu'elle venait d'écrire.
En arrivant à la Taverne des pensées éphémères, Cali remarqua un nouveau parchemin et haussa les sourcils, un peu amusée.


- Messire Courgette, vous sembliez bien remonté en écrivant ces quelques vers.

Puis elle déroula le petit parchemin qui trouva lui aussi sa place parmi tant d'autres.






La petite Lavandière

Parce qu’elle avait de l’ombre aux paupières
Un buste ravissant à la taille marqué
Des cheveux soyeux qui accrochaient la lumière
Il l’avait soudainement regardé

Parce que à chacun de ses pas
Dévoilant une cheville joliment dessinée
S’échappait de ses draps
Un parfum de lavande dans l’air embaumé

Parce que sa peau à la douceur velouté
Avait la couleur doré des champs de blé
La courbe de ses seins sous le chemisier cachée
D’un regard l’avait désespérément enivré

Elle était si jolie la petite Lavandière
Qu’à son approche et d’un seul sourire
Elle vous mettait le coeur en bandoulière
Et sur les lèvres le regret d’un soupir

Il était de belle prestance
Toujours plein d’assurance
Avec des mots pour le dire
Facile de la séduire

Elle but ses paroles se réjouissant de ses cadeaux
La vie lui souriait sur un air nouveau
Il jouit à la source l’obole de son calice
Savourant les chairs tendres avec délice

Il l’avait aimé, comme on aime un animal de compagnie
Puis il l’avait laissé , elle et son petit ventre arrondi
Elle l’avait aimé comme on aime pour sa première fois
Imaginant déjà leur futur, enfouie dans ses bras

Elle avait l’air si jeune et fragile
Quand on la retrouva
Les cheveux collés à son visage gracile
Sur la jetée là bas






Du bout des doigts elle caressa le vélin , un pli soucieux barrant son front en pensant aux dégâts des bellâtres sur de jeunes coeurs amoureux.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Jozef_poniatowski
Que fait, la nuit, un soldat de piqué de garde sur les remparts : il boit.
Ou du moins, c'est ce que fait Jozef lorsque ses supérieurs, eux, dorment bien au chaud a la caserne. Alors, pour palier au manque de draps chaud, et des bras doux d'une catin qui l'enlace après de rudes assauts, le légionnaire polonais se délecte de moins cher, du plus répugnant vin français, qui vaux largement le meilleurs vin polonais, tout en urinant joyeusement du haut de son perchoir.

Pour passer le temps, notre héros des temps barbares, entre deux gorgés, aiguisait son épée, qui n'en avait nullement besoin.
Régulièrement, après s'être raconté des blagues, des histoires ou bien des souvenirs drôlement marquant, il se renversait de la vinasse sur ses vêtements et ses mailles, tout en se tordant de rire.
Il était d'une humeur plus que joyeuse, et de promi même, après des secondes de réflexions a peser le pour et le contre, de faire une visite au bordel au petit matin.

Mais au moment ou la pierre vient a ripper et que la paume de la main s'essaye a aiguiser la lame, sa joie se dissipa soudainement, pour laisser un flot de sang s'échapper de la coupure nette et profonde. Ce grand gaillard se leva brusquement, et du haut de son 1m89 se mit a hurler des insultes dans sa langue natal, finissant par maudire la pierre a aiguiser pour dix génération.

Pas d'ennemie en vu, ni de supérieurs, il prit son barda et de mît en route vers le centre ville.
En chemin, a l'aide de sa main valide et de ses dents, il craquât un morceau de chemise imbibé de vin, pour s'en faire une bande.

Enfin il arriva devant la porte d'un bâtiment, après quelques minutes de marche en zigzag a travers les rues endormies de la ville.
Il se décida donc a cogner, ou plus précisément a frapper avec fureur cette porte, tout en chuchotant " ho ! Yo quelqu'un poul soigne mon main ? "
Entre deux jeux de paumes sur la porte, il dégluti un magnifique vomi sur le seuil d'entrée.

Assurément, le lendemain serait douloureux pour la tête plus que pour la main...

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Cali
... et... la ... dernièèèèèère !

La langue tirée sur le côté, se retenant de respirer, la tavernière allait enfin poser sur la pyramide empirique, le clou de tant d'effort à contrecarrer toute logique ... une carte !
Pas n'importe quelle carte pour une pyramide si branlante qui défiait même les lois les plus élémentaire de l'équilibre, mais LA carte. La dernière des dernières, la reine sur son fabuleux trône!
Cali dénoua ses doigts en les agitant loin de l'oeuvre , levant même la tête, telle une athlète, pour souffler longuement avant la prochaine ligne droite.
La nuit étant tombée et la taverne bientôt fermée, elle avait mis à profit ce temps restant pour pyramider un vieux paquet de cartes traînant.

Cali se concentra... leva la carte d'une main plus très sûre, fébrile, voir excitée.... nul bruit.. même les souris s'était arrêté de ronger les quignons de pain qu'elle leur balançait régulièrement, non pour les nourrir mais pour les faire fuir!..... LA carte effleure le château branlant....
soudain... Le bruit tonitruant lui fait rater son coup, faisant par la même voler en éclat la pyramide de cartes!
Les yeux démesurément grands ouverts, Cali se crispe, grimace et manque de bouffer même la reine de coeur sauvegardée du naufrage.


- RhaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAA!!! PURRRRRRRRÉÉÉ !

Fallait vraiment que le trouble fête ait une bonne raison ... et même si ! Elle avait qu' une envie, celle de l'étriper.

- Meuuuuuaaaaais QUI? Mais QUI est LÀ???

-ho ! Yo quelqu'un poul soigne mon main ? "

- Ton main, ton main... je m'en vais t'la soigner ton main moi !

Et en ouvrant la porte, deuxième surprise...

C'était une jolie paire de bottes, sa seule paire d'ailleurs. Autrefois, il y a une seconde, ses bottes étaient cirée, lustrées... Et à présent, éclaboussées du vomi d'une espèce de poivrot.
Etrangement, après le coup de la pyramide, on aurait pu croire qu'après un tel outrage, la tavernière se mettrait en rage. He ben non. C'est dans un calme Olympien qu'elle contourna la flaque nauséabonde pour faire face à celui qui s'avérait être un poivrot oui, mais en côté de maille et blessé à la main de surcroît, vu le bandage imbibé de sang.

Soufflant, résignée par ce coup du sort qui faisait que même loin du dispensaire, fallait croire que le Barbu d'en haut s'amusait à la pointer du doigt, quelque soit l'endroit où elle se trouve.. " MÉDICASTRE" ...devait s'allumer en lettres de feu sur son front.
Enlaçant la taille du soldat, Cali l'aida à se relever. Troisième surprise, le gars en question ,à moitié affalé contre elle, lui mangeait presque deux têtes. Bienvenu au pays des géants ivrognes et soldats.


- Allez mon brave, on va voir cette main. Hey vous appuyez pas trop sur moi !

Tant bien que mal, elle réussit à le faire entrer dans sa taverne, le laissa choir lourdement sur une chaise et se massa l'épaule en grimaçant.

- On peut dire que vous êtes bien nourri comme soldat! Racontez-moi ce qu'il vous est arrivé.

La jeune femme fulmina encore un peu en voyant son lamentable tas de cartes échouées sur la table, puis ramena une bassine d'eau et quelques bouts de tissu pour nettoyer déjà la blessure, louchant aussi sur ses bottes qu'elle allait devoir laver.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Jozef_poniatowski
Il se laisse trainer, et, lourdement, tombe assie sur la chaise que la bonne femme lui présente.

[...] racontez-moi ce qu'il vous est arrivé, lui demanda la femme, tout en allant chercher de quoi le soigner.
Aussi discret qu'un éléphant, lorsqu'elle avait le dos tourné, il fixait son regard sur le joli petit "popotin" de Cali.
D'un revers de main, il balaya la table et fit voler les cartes par terre, pour laisser place a son épée, son casque et sa camaille.


- Sorve moi un bière, et jo to raconte tout.

Devant la négation sans appelle de Cali, il lui présenta sa main et commença donc son histoire, qui était très courte.

-C'est do son faute a lo pierre qui glisse tout seul, dit il en balançant la fautive au travers de la pièce.
Bon, vous mo donne pas un bière, jo peux avoir un eau ?

Tandis que la femme lui procurait des soins, il ne cessait de bouger, de croiser et décroiser les jambes, de jouer a remplir son casque avec l'eau, qu'on lui avait servit en guise de rafraichissement, jusqu'à ce qu'il la reverse par terre. Alors il jouait avec son bassinet, en baissant et remontant la visière, dont les charnières rouillées faisait un bruit aigu, désagréable. Alors qu'il ne ressentait pas le mal de la coupure jusqu'à présent, un petit pic de douleur lui fit donner un coup de genoux dans la table, léger, mais suffisement fort pour renverser l'eau de la bassine sur les vêtement de Cali.

Toute personne, même armée d'un calme olympien, aurait été dans une rage incontrôlable.

- Lo mauvais homme quo jo fait, jo mo presonte pas. Jo mo presonte, jo suis Yozef Poniatowski.
Jo l'honneur do être soigne por qui ?
Dit il d'un aire badin .
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Cali
" Et en plus il voulait une bière! He puis quoi d'autre encore?": se dit la tavernière. " Il veut pas non plus que je lui fasse cuire des brioches avec? Namého. Déjà qu'il avait fait voler ses cartes par terre! D'ailleurs elle lui ferait ramasser plus tard, avec les dents s'il le fallait!"

Après la courte explication concernant l'origine de sa blessure dont elle avait dû se contenter, et dans une langue baragouinée, Cali s'occupa sérieusement de la main de ce sir assez bizarre.
Tout en désinfectant la plaie à la main, puis en tentant de recoudre le plus délicatement possible, elle ne cessait d'être distraite par tous les mouvements du soldat.

"Et vas-y que j' te bouge, et que je fais mumuse avec l'eau "

Cali se contenait encore bien, mais quand le zigoto commença à faire crisser les charnières de son casque, elle serra les mâchoires pour se contenir et finit le dernier point avec moins de précaution. Et c'est avec stupeur qu'elle se retrouva avec une version crème renversée sur ses vêtements.. sans la crème.
Maladroitement , l'asticot qui ne tenait pas en place venait de renverser l'eau contenu dans son casque.
Brusquement la tavernière médicastre se leva d'un bon et regarda l'eau imbiber ses braies et s'écouler sur ses bottes, les nettoyant du même coup du vomi .


Lo mauvais homme quo jo fait, jo mo presonte pas. Jo mo presonte, jo suis Yozef Poniatowski.
Jo l'honneur do être soigne por qui ?


Perplexe, la jeune femme leva les yeux vers lui, une image brève à l'esprit, celle de voir cet asticot tortiller au bout d'un hameçon avant qu'elle lance sa cane à pêche dans la rivière.

- Mmmm... Yosef hein? Vous comprendrez bien que je ne vais pas vous dire que je suis enchantée de faire votre connaissance !!

Puis en le fustigeant du regard, elle entoura sa main d'un bandage propre et marmonna un:... Cali. je m'appelle Cali...... du bout des lèvres.

- Voilà pour votre main. Maintenant si vous voulez rincer votre gosier d'une bière, et D'UNE SEULE HEIN, veuillez ramasser MES cartes d'abord.

Les bras croisés pour bien lui montrer qu'elle n'en démordrait pas, elle ajouta:

- IL vient d'où votre accent là?

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Sandino
(Dans la rue devant la caverne)

…En ces veilles de jour festif un chose taraudait l’esprit de beaucoup, qu’allait on manger ou plutôt qu’allait on faire pour que le banquet soit conforme aux attentes ?

C’est pour aider ceux qui hésitaient, qui n’avaient pas encore d’idée, que Sandino s’était décidé à ouvrir un atelier de rue devant la « Caverne », un atelier cuisine de fêtes ouvert à tous.

Ayant pris soin de le faire savoir dans les tavernes la veille, le bohémien qui a laissé le camp et ses occupants sous la garde de Zézé, maintenant debout derrière une table couverte de rouleaux de parchemins commence sa classe par un préambule destiné à expliquer sa présence.


- Vous étiez perdus, ne sachant comment faire face à l’échéance d’un repas auquel vous ne pouvez vous soustraire !! Vous avez peur de louper votre affaire et de passer pour une nullité !! vous seriez même prêt à fuir chez l’Angevin pour éviter de passer pour un incapable !! n’ayez plus peur !! je suis là !! et grâce à mes conseils vous allez émerveiller que dis-je !! vous allez subjuguer vos invités !!

Se saisissant d’un parchemin posé devant lui, il le parcours un moment.

- Allora dovè siamo* ?…ha si !! oggi, pardon aujourd’hui c’est la recette du « Ramazotti à l’étouffée » mamma mia è bellissimo* !!!

avant toute chose petit historique, le Ramazotti est un veau des plaines de Toscane qui meugle toute la sainte journée sans raison, au point que la population a pris pour habitude de lui faire boire du vin afin qu’il dorme un peu, histoire de leur laisser la possibilité de s’entendre gueuler quand ils discutent.

Ces précisions faites, le Poitou étant trop éloigné de la Toscane un veau local fera l’affaire et c’est pas pour dire mais en quelques jours j’en ai rencontré un bon paquet, par contre il vous faut un tonneau de vin Toscan que je me ferai une joie de vous vendre contre la modique somme que je garde secrète pour l’instant.


Sandino roule le parchemin qu’il utilise comme une longue vue faisant le tour de l’assistance avant de poursuivre.

- je vois que certains prennent des notes et c’est très bien, allora vous prenez le veau et vous le noyez dans le tonneau de vin, laissez mariner deux jours en rajoutant des herbes et pour les plus sensibles deux ou trois larmes de crocodile pas plus !! ingrédient rare qui nous vient d’Alexandrie que je peux fournir et dont je précise qu’il peut aussi aider à la repousse des cheveux, combattre le doryphore, faire briller les cuivres et guérir la castapiane !! rien que ça !!

Geste de haut en bas des deux mains fermées pour signaler l’extraordinaire du produit.

- mais revenons à notre recette, sortez le veau du tonneau que vous aurez préalablement vidé de moitié durant les deux jours d’attente, découpez la bestia, réservez la tête pour la pêche aux écrevisses et la peau pour faire des poulaines, le reste doit être découpé en morceaux et les os nettoyés, os que je me ferai un plaisir de vous racheter, suite à ça, dans une énorme marmite mettre autant de saindoux que de veau, faire roussir puis napper la viande d’une sauce blanche à base de navet réduit en purée, ecco* !! vous avez une repas de fêtes !! de la viande tendre au bon goût de vinasse mise en valeur par l’amertume du navet !! après une telle démonstration que dire de plus sinon bravo Sandino, sauveur de la cuisinière désespérée !! c’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous demain pour d’autres recettes.


* alors nous en sommes où?
* bonne mère c'est magnifique
*voila!!
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Miana
Miana se promenait ça et là avant de retourner faire la fête avec ses amis et pris la décision d'aller à la Caverne puisque paraît-il il y avait Cali, la médicastre qui consultait en cet endroit de temps à autre.

Avec un sens inné de l'orientation, elle fit trois fois le tour du village avant d'arriver à l'endroit prévu. On lui avait pourtant expliqué où elle devait se diriger mais..... c'était Miana.

Une voix attira son attention, une voix qu'elle pensait reconnaître et se dirigea donc vers cette dernière.

A sa grande surprise, elle vit Sandino parler à grands gestes et quelques personnes noter avec attention ce qu'il disait.
Elle arriva juste pour entendre la fameuse recette du Ramatozzi ou Ramazzito ou quelque chose comme ça ! Enfin un plat italien sûrement.

N'ayant prévu ni velin ni plume, elle essaya de retenir tout ça dans la petite tête ce qui n'était pas une mince affaire.


ça va plaire à mon tendre Paim cette recette ! ça changera de la truite angora !

Lorsque que le maître queue eut fini sa démonstration, elle leva la main pour parler et sans attendre l'autorisation débita tout à trac

ça a l'air délicieux ta recette !! j'en ai une moi aussi ! une spécialité à moi ! Le ragoudin de Mimi ! En fait c'est un ragoût de ragondin, l'plus difficile c'est de taper sur la tête du ragondin pour l'aplatir et le tuer ! Pis après... ben on en fait un ragoût après l'avoir plumé !! Ben vi quoi on va pas lui laisser les plumes c'est pas digeste !

Fière d'elle et de sa recette elle s'aperçut qu'elle n'était pas venue pour cela.

Oh mais faut qu'vois Cali !! Elle m'a dit d'venir ici pour consulter.
C'est qu'avec ce long voyage, j'espère que mon p'tiot a pas été trop secoué et qu'il s'porte bien !!


Tournant les talons rapidement, elle entra dans la caverne.

Caliiiii !!!!! c'est moiii !! Mianaaaaa !!!
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Sandino
…La venue impromptue de Miana et sa participation à l’atelier en donnant à l’assemblée une recette personnelle avait ravi Sandino lequel après l’avoir remercié, s’était empressé de l’aider à entrer dans la caverne où Cali recevait les patients.

Interdit d’exercer ses talents de cuisinier à l’intérieur par la médicastre qui craignait une catastrophe, Sandino retrouve sa place devant la caverne. Habitué à évoluer devant un public, il observe les passants d’un air paternel, avenant.

Puis sans crier gare tape du plat du hachoir sur la table ce qui fait sursauter tout le monde.


- Allez !! allez !! on est pas au théâtre là, tout le monde est prêt ?…oui ? non ? tant pis pour ceux qui sont mous du cervelet ou qui ont les esgourdes ensablées, c’est deux recettes que je vais vous livrer dont une de poisson et les recettes de poissons faut pas traîner sinon ça sent !! certes comme dit Don Paim « plus ça sent plus on est sur que c’est du poisson » toutefois je préfère accélérer la manœuvre, donc je vous la fait rapide.

Soulève un poisson posé devant lui et le montre aux participants.

- maintenant c’est la recette de « la carpe édiem », vous allez voir c’est simple, une carpe accompagnée de ce que vous aurez cueilli le jour même et vous me mettez le tout dans un four et ce sans plus vous soucier du futur. Recette simple, sans mise de nerf à vifinstant de réflexion du bohémien qui reprendHa oui !! au cas ou vous recevez la belle famille avec qui vous avez une relation semblable à celle du pied avec l’oursin, à la place de la carpe vous pouvez cuisiner des tanches, en n’oubliant pas de leur signaler que c’est en leur honneur que vous avez fait ce plat, une attention qui leur ira droit au cœur n’en doutez pas et qu’en tant que président « de l’amicale des gens élégants et de bon goût » je vous recommande.

Le poisson déposé au fond d’un seau, Sandino verse de la farine sur la table et de l’eau dessus, puis tout en pétrissant la pâte obtenue s’adresse aux participants.

- pour cette recette tout aussi simple que la précédente, il vous faut faire une pâte à pain mais sans levain, au préalable vous aurez cuit ce qu’il vous fait envie de cuire pour en faire une farce, légumes, viande, restes de fromage, lard, bref ce que vous avez sous la main ou qui vous plairait de manger, n’oubliez pas le sel, les herbes fines etc…

Sa pâte étirée et roulée à l’aide d’une cane en bois de rose achetée en Italie, le bohémien montre le résultat de l’opération, un cercle de pâte d’un doigt d’épaisseur.

- allora vous étalez votre farce dans une moitié de cercle puis vous replié l’autre moitié de pâte sur le tout en l’emprisonnant, vous scellez bien le bord et vous me mettez ça au four, à vos invités vous allez pouvoir demander… » Chère amieeee connaissez vous le calzone ? cette merveille venue d’Italie !! ces Italiens sont d’un chic et d’une classe !! » ainsi vous ravirez l’assemblée sans trop d’effort, notez bien que si l’un de vos invités qui aurait voyagé dans les Balkans vous dit que cela ressemble au Zlype bulgare, ni une ni deux foutez le dehors en lui précisant bien qu’entre Zlype et calzone il n’y a pas de débat possible !! Voilà si avec mes trois recettes vous ne vous en sortez pas hé bien exilez vous chez l’anglois !!
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Cali
Le sourcil interrogatif de la tavernière faiblit quelque peu devant le regard hébété et alcoolisé du soldat à l'accent étrange.
Ce qui l'était aussi, c'était les murmures de voix de l'extérieur, et qui lui parvenaient étouffés. Sauf une.
... N'AYEZ PLUS PEUR !! JE SUIS LÀ !!.

- Allons bon! Qu'est-ce c'est ça? Un prédicateur?

Prudemment, Cali s'approcha de la fenêtre pour y coller son nez et regarder qui pouvait bien brailler ainsi. Pouffant en découvrant son beau frère installé devant la taverne, elle ouvrit légèrement la fenêtre pour ne pas en perdre une miette.La dernière fois que la mouche du cuistot en folie avait piqué Sandino, il leur avait fait goûter des recettes Angloises où flottaient des choses indéfinissables dont elle avait mis une semaine à se remettre!
Malgré sa voix de ténor, elle ne parvenait pas à entendre distinctement ce qu'il disait, à part que les gens ne devaient pas avoir peur... Le connaissant, elle avait peur pour eux!
Petit coup d'oeil vers le soldat en agitant les doigts, et Cali se dirigea vers la porte pour entendre le meilleur du pire de son guapo de beau frère.
Pas le temps de mettre la main sur la poignée que la porte s'ouvrait à toute volée sur la poussée d'une Miana aux joues rosies et au ventre rebondi.


Caliiiii !!!!! c'est moiii !! Mianaaaaa !!!

Nez à nez avec la mie de son pain, ou l'amie de son Paim, ou plus clairement la Miana de son Paimbohe, Cali qui venait d'être décoiffée sous le souffle de la future maman qui venait de hurler son nom, rabattit prestement sa mèche et remit en place son chignon.

- He ben ça si c'est pas de la concurrence à Eole!!! Non di diou quels poumons!!.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Miana
Lorgnant le chignon de Cali, se demandant s'il s'écroulerait ou pas, Miana fit un grand sourire

Oh j'vous ai fait peur ? Pourtant c'était une entrée discrète pour moi ! d'habitude j'fais plus de bruit mais j'avais peur d'vous faire sursauter.

Elle poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle vit le chignon remis en place avec dextérité.
Elle ne voulait pas être la cause d'un écroulement du monument artistique.


Voilà c'qui m'amène. Vu le long voyage cahotique qu'on a fait, j'voudrais bien savoir si rien n'a bougé là dedans.

Elle posa ses mains sur son ventre.

C'est que le p'tit ange a été bien malmené ces temps-ci !

S'approchant tout près de l'oreille de Cali, jetant un coup d'oeil à droite à gauche, elle murmura doucement, enfin le plus doucement qu'elle put

C'est qu'vous savez, mon Paim a d'l'appétit aussi ! L'est vigoureux, alors entre la charrette, les exercices nocturnes et...diurnes même parfois, pis les beuveries à la taverne, j'voudrais pas qu'mon p'tiot soit perturbé.

Vous pouvez m'rassurer Cali ?

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Cali
Cali referma la porte derrière une Miana toute guillerette et laissa entrouverte tout de même la fenêtre pour entendre la gouaille du beau frère installé devant la taverne avec ses recettes de cuisine.

Elle jeta un coup d'oeil au soldat avachi et sourit à la jeune femme. Avec son compagnon Pambohe, ils étaient arrivés avec Zézé et Sandino, et avaient installés leur campement tous ensemble, juste à côté de la Caverne.


- Bien le bonjour Miana !

La tavernière pencha la tête pour écouter les mots chuchotés à son oreille.

C'est qu'vous savez, mon Paim a d'l'appétit aussi ! L'est vigoureux, alors entre la charrette, les exercices nocturnes et...diurnes même parfois, pis les beuveries à la taverne, j'voudrais pas qu'mon p'tiot soit perturbé.

... et toussota.

- Vous pouvez m'rassurer Cali ?

- Ca dépend si vous voulez vraiment qu'il arrive plus tôt que prévu !

La tavernière fit place à la médicastre et entraîna Miana dans un coin de la taverne pour l'ausculter sans lui faire pour autant ôter ses vêtements.
Tout en tâtant son ventre en position assise et en position debout, elle lui donna des consignes.


- Pour les tavernes je suis radicale! Préférez un seul verre de vin à déguster chaque jour, plutôt qu'une ribambelle de bières qui vous donneront en plus des gazs intempestifs! Cali serra les lèvres pour ne pas pouffer et poursuivit plus sérieusement.
- Votre Pam, sans réduire son euh... appetit, devra néanmoins se montrer moins vigoureux dans ses assauts, que diantre! Vous devriez en profiter pour lui demander de vous masser les jambes et les pieds. En plus d'être un massage agréable, c'est très bon pour votre circulation sanguine.

Cali finit son auscultation en souriant.

- Le p'tiot n'a pas encore la tête en bas et votre ventre reste bien souple. S'il devenait dur, ou si vous avez quelques saignements, allongez vous de suite et ne bougez plus! Et.. faites moi appeler.
Par contre je vous déconseille de voyager. Pas très bon ça la charrette. Et encore moins à dos de cheval ou de bourricot! Vous risqueriez de faire votre petit en route.
Et surtout, ne prenez pas froid!


Elle lui versa une tisane de plantes avec une cuillère de miel et s'en servit une aussi.

- Vous pouvez prendre des infusions très parfumées aussi, ça ne vous fera pas de mal. Et sinon, votre petit va très bien!
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Miana
Miana écoutait la médicastre d'une oreille attentive, et au fur et à mesure des recommandations, son visage s'allongeait pour finir par une vilaine grimace de dépit.

Comment ça ? plus d'bières, plus d'câlins, plus d'voyage ? Et ça va durer jusqu'à l'arrivée du p'tiot ou de la p'tiote ?? Mais j'savais pas tout ça moi !!
Bien sûr que j'veux qu'il arrive tout frais et tout frétillant, mais que de sacrifices ! Enfin j'dis frais et frétillant tsss.. ça c'est à force d'entendre mon Paim parler d'ses poissons !!


Elle haussa les épaules.

Bon si j'dois faire comme ça j'le ferai mais mon époux devra faire comme moi ! y'a pas d'raison après tout ! Toutes façons la bière ça lui fait gonfler son ventre aussi, on dirait même qu'il fait un concours avec moi !

Mais... les massages... ça oui j'veux bien ! J'vais lui dire qu'vous avez dit ..massages tous les jours et même plusieurs fois par jour.


Elle sourit à Cali.

Mon p'tiot va bien !! c'est l'principal !! Pis des infusions j'vais en prendre plein oui !! J'peux les parfumer avec un peu d'liqueur de poire ?

Elle trempa ses lèvres dans l'infusion à l'odeur agréable

C'est délicieux ! vraiment ! aussi bon que d'la bière final'ment ! Et merci pour tout Cali !!
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Cali
Cali pouffa aux remarques et conclusions de Miana. Elle lui chuchota tout de même à l'oreille:

- Non non, les galipettes ne sont pas interdites, mais plus modérées... euh.... C'est pas une jument non plus que chevauche votre Étalon! Un petit trot en vitesse de croisière fera bien l'affaire.

Petit toussotement discret sur les derniers mots. Si le compagnon de Miana les entendait, il en mangerait sûrement son chapeau.

- Vous semblez posséder un sacrée santé. Et si vos ongles possèdent la même vitalité, je ne doute pas qu'à la délivrance la main de votre cher et tendre va la sentir passer.
Quand on aime on partage!


Cali tendit l'oreille vers la fenêtre d'où s'échappaient encore les propos de Sandino transformé pour l'occasion en Chef cuistot.

- Et j'irai même plus loin! De votre autre main pour pourrez bien empoigner celle de Sandino et lui labourer la peau. Je serais curieuse de savoir si sa voix partirait dans les Contraltos ou les Sopranos.

Elle en resta toute rêveuse imaginant les deux hommes, dont les mains étaient labourées par les ongles de la jeune maman, braillant et chantant à la fois.

- Oh, et ne vous retenez pas surtout. C'est fou ce que ça soulage de faire partager une naissance aux hommes.

Et de pouffer d'avance rien qu'à l'idée.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Miana
Miana regardait ses ongles pensive...

Ah faut griffer aussi ? j'pensais juste qu'il fallait mordre !! enfin j'peux faire les deux !! après tout si ça doit m'soulager j'vais pas m'gêner tiens !!

Pas d'raison que ce soit les mêmes qui souffrent z'avez bien raison !!
Z'êtes vraiment d'bon conseil !!


Tout sourire, Miana finit sa tisane et se leva.

Bon j'vais aller m'limer les ongles et faire un tour en taverne pour boire....de la tisane ! j'suis vos conseils moi !!
Et merci pour tout !


Elle plaqua deux grosses bises sur les joues de Cali, lui fit un petit signe de la main avant de s'enfuir en se dandinant légèrement, suivie d'Adèle, son oie qui en fit de même.
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