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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Cali
Cali sourit tendrement à Miana, caressant du regard la sortie de cette pimpante rousse et de son oie collée à ses trousses.
Il n'était pas dit que son passage ne laisserait pas de trace, déjà dans le coeur de la tavernière, mais aussi sur le mur de la caverne des pensées éphémères.
Aussi la jeune femme s'attabla devant un parchemin et écrivit des mots qui ne seraient pas sans lendemain.






Miana qui s’en alla
Suivie d’Adèle sur ses pas
Tenait son ventre à bout de bras
Mimée par la dandinante Oie

Elles partaient sur les routes
Accompagnées d’un Paim sans sa croûte
Dont l’esprit vif et rieur
N’avait d’égal que son grand coeur

Voilà bien un nouveau né
Qui dés son arrivée
Sera couronné Roy
Au Royaume de la bonne foi
Avec un Père
Qui n’a rien d’Austère
Une Mère
Qui répand la lumière
Et une Oie
Comme gardienne de convoi

Que Dieu bénisse
Tout ce petit monde
Paimbohe le Semeur de malice
Miana la Lune féconde
Adèle l’emplumée accompagnatrice
Et... mais ils ne le savent pas encore
Celui qui après tant d’efforts
Né de leur corps et semé dans leurs coeurs
.... Le p’tit gros rouquin à tâches de rousseur!





Cali pouffa et accrocha le vélin sur le mur de la taverne.
_________________

Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Miana
Avant de partir, la rousse voulait passer dans tous les endroits de cette ville qu'elle avait aimé et apprécié.
Aussi retourna-t-elle à cette fameuse caverne où elle entra doucement, regarda autour d'elle avec un grand sourire et aperçut, sur la table, un parchemin. Comme elle n'était pas curieuse...elle le prit dans ses mains pour le lire.

A la fin de sa lecture, ses yeux se remplirent de larmes en même temps qu'un sourire s'affichait sur son visage.

C'est sûr qu'elle n'oublierait jamais la délicieuse et pétillante Cali.
Ne sachant si elle la reverrait avant de partir, elle prit velin et plume et se mit à poser les mots un peu comme ils venaient, mais sincères et spontanés, comme elle l'était depuis toujours.




Jamais je ne t'oublierai ma chère Cali
Il est dans la vie des rencontres magiques et celle ci en est une
Comment ne pas t'aimer, tu es si gentille, agréable, et en même temps tu m'as tellement fait rire
Je ne perds pas espoir de te voir débarquer un jour à notre cabane bleue
Et ce jour sera un des plus beaux
Permets moi de te considérer comme une véritable amie, même plus, une confidente, une soeur
Je le sais bien tu es la soeur de coeur de Zézé, mais je souhaite une toute petite place pour moi
Et puis au p'tit gros rouquin, je lui conterai l'histoire de cette jolie dame qui a prit soin de moi et de lui, même si je ne lui ai pas toujours obéi....
Oh et puis, pas de tristesse, nous nous reverrons j'en suis certaine
Notre amitié ne peut pas en rester là
Et même si le temps passe, jamais je ne t'oublierai sois en sûre.
Une rencontre comme celle-là je sais l'apprécier et lui donner toute sa valeur.

Oui nous partons, mais une partie de mon coeur reste ici.
J'ai trop de bons souvenirs pour ne plus me rappeler de mon séjour ici.

Je t'embrasse bien fort ma Cali et promis je prendrai soin de mon Paim et de mon petit ange, et accessoirement d'Adèle.....

Toi surtout prends soin de toi et restes toujours comme tu es.


Miana posa le parchemin au côté de celui de Cali, jeta un dernier regard à la Caverne, et prit le chemin du départ, retenant à peine ses larmes.
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Agatha
Cela faisait des semaines que j’étais arrivée à Thouars. L’hiver c’était installé en même temps que moi gelant peu à peu les sols, durcissant sa froidure de jour en jour jusqu’à ce qu’un épais tapis blanc eut enfin recouvert la moindre parcelle de vie.
L’engourdissement général ne favorisait point les sorties inutiles et la neige, à mi jarret, compliquait le moindre déplacement.
Blottie dans mon fauteuil au coin de l’âtre crépitant de ma chambrée, je n’envisageai nullement d’affronter les épineuses du vent glacial qui sévissaient depuis plusieurs jours. Mais c’était sans compter sur les lois de dame nature.
Un hurlement provenant du fin fond de mes entrailles retentit soudain accompagné de cette douleur insidieuse que je ne connaissais que trop bien. A me nourrir exclusivement de pain et d’eau, la faim se manifestait bien plus cruellement que durant les temps fastes de la commanderie. Je devais pourtant économiser les quelques sous qui me restaient encore afin de prolonger un confort qui n’était point du luxe par ce climat rigoureux.
Je devais donc manger et donc sortir de ma tanière.
C’est à grand regret que j’enfilais mes chausses pour rejoindre un des endroits chauffés qui pourrait m’apporter chaleur et réconfort du ventre.
Ayant vaincu à mon grand soulagement les affres du blizzard, je m’engouffrais dans la première taverne venue. N’y voyant pas grand chose ce n’est qu’une fois à l’intérieure que je reconnus la caverne et ses monceaux de parchemins.
Je m’approchai du feu, et laissai un moment la vie regagner mes doigts gourds, et mes lèvres bleuies se teinter à nouveau de rose, avant de m’attabler.
La miche que j’avais commandé venait juste de mettre servie lorsque la porte s’ouvrit à nouveau laissant pénétrer une bourrasque neigeuse en même temps qu’un jeune homme à la moustache prometteuse. La conversation eût tôt fait de s’engager…




Il est parfois des sentiments étranges de déjà vu.
Comme si la vie, le temps, se pliait en deux afin de laisser une seconde chance, procurer un second souffle.
Parfois, il ne suffit pas de grand-chose, un sourire, un regard et les souvenirs vous assaillent sans que vous puissiez parer le moindre de leurs coups.
Les langues se délient pour s’assurer qu’il ne s’agisse point d’un rêve.
Et lorsqu’enfin il n’y a plus aucun doute, on n’ose encore y croire de peur que tout s’évanouisse.


Je suis heureuse de vous retrouver en santé messire…
Cali
La “ Caverne des pensées éphémères” avait bien besoin d’un bon coup de balais pour en chasser la poussière. La tavernière, armée de son plumeau, en fit le tour, s’appliquant à rafraîchir chaque parchemin laissé là par quelque écrivain.
Ca lui plaisait à Cali d’être la gardienne des mots, pour que personne n’oublie les pensées de ceux qui les avaient écrit. Et surtout veiller à ce que rien ne soit détruit , ni salit.






Calliope sourit, amusée
Par le petit grain de sable
Sur son rouet déposé

Elle aurait pu simplement
souffler dessus
l’envoyer au firmament

Il aurait même pu l’intriguer
S’il avait eu l’art et la manière
Mais grossier et austère
Elle ne pouvait que l’accabler

Petit vers de terre
lui souffla-t’elle
De l’ombre à la lumière
tu tentes de battre des ailes
Sache que dans mon Univers
Les frontières sont infinis
Pour celui qui espère
Et respecte autrui

Si tu ne respectes pas ma loi
Retourne dans l’anonymat
De l’infiniment petit
Qui régit ta vie
Ou trouve ta place
Sans bousculer celles des autres
Brise la glace
Et tu seras des notre

Aller Bzz bzzz
J’ai autre chose à faire
Que de parler à un grain de poussière


_________________

Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Elle...
Elle toujours fidèle…


Ombre parmi les vivants, Elle s’accrochait à un semblant de vie, attendant un signe de LUI, répétant son nom comme une litanie, priant que son souffle écrit arrive jusqu’à ses yeux, que son cri transperce son cœur et sa nuit, acceptant l’intolérable, souffrant comme une misérable de son ignoble absence, de son rejet, de son oubli, ce geste inacceptable, impensable, elle avait eu confiance, maintenant elle payait le prix cher de sa naïveté, de son ignorance…
Elle n’était plus que la mariée cadavérique, se nourrissant d’espoirs chimériques, suppliant un signe même infime, refusant de le voir comme les autres écœurants…aussi morte que lui à présent, la poupée restait en vie, en sursis, seulement mue par une envie d’avoir tort, de redire encore une fois je t’aime , quitte à laisser par la suite son corps voguer vers la mort…


Cet amour imposé, inattendu avait été le plus fort, emprisonnant son esprit, son corps, dans une prison, ou le temps devenait un terrible goutte à goutte de poison, écoulant les jours comme des lacérations, ou le seul antidote avait décidé de l’abandonner comme un caillou sur un sentier.

Pierre ou rocher , la poupée était devenue morte-vivante, marchant , errant , cherchant derrière chaque yeux, derrière chaque sourire, chaque intonations, un reste de LUI, un souvenir, un indice qui lui dirait si elle devait continuer ou aller plonger dans le lit glacé du lac de Saintes…s’enfoncer dans l’élément aquatique, silencieux, froid, se laisser porter une dernière fois par les flots enveloppants… arrêter l’horrible douleur , cette pulsation cardiaque, insupportable… Presque une honte pour elle, comment pouvait–on continuer de vivre alors que votre souffle de vie s’était enfui…


Vacillante, faible, Elle traînait le pas dans les ruelles boueuses et sales, cela faisait des jours entiers qu’elle n’avait rien mangé…lorsque soudain, Elle entendit une douce musique s’échapper d’une taverne…un ménestrel chantait une chanson d’amour, sujet éculé mais toujours tellement d’actualité…Elle qui cherchait un signe , s’accouda au rebord de la fenêtre et malgré le froid agressif et sans pitié, tremblant sous sa cape de la tête aux pieds, elle tendit l’oreille, la voix de velours au timbre grave la transporta lui rappelant des promesses qu’elle avait cru éternelles, infinies…

Je ferai l'été en novembre
J'la réchaufferai pour pas qu'elle tremble
J'inventerai les mots du silence
J'lui f'rai du bleu sur des mots tendres
J'apprendrai à vivre autrement
A sa façon et loin des gens
J'irai chercher l'inaccessible
L'infiniment sentimental

Pour elle...

J'irai au plus profond des rêves
Qu'elle fait lorsqu'elle est endormie
Chercher ce que jamais ses lèvres
N'oseront dire de ses envies
J'arracherai les habitudes
Et les moments qui font douter
Pour détruire les incertitudes
Sans se parler

Pour elle...

J'irai au bord de l'invisible
Où l'amour tient en équilibre
Pour elle j'oublierai qui je suis
J'écouterai tout c'que son cœur dit
J'irai voler l'indispensable
L'extrême sentiment d'aimer

Je jetterai tout de mon passé
Pour faire de nous mon avenir
Peut-être simplement pour s'aimer
Peut-être pour ne jamais mourir

Pour elle...

J'arrêterai le temps qui passe
Pour que plus jamais on n'oublie
Les caresses qui souvent s'effacent
Ou qui s'enfuient




Pour elle...

Cette voix résonnait en elle comme une litanie, un spasme lancinant, une psalmodie atroce qui lui déchira les tripes, une main aux serres d’acier lui comprimât le cœur, son sein fut transpercé d’une douleur aiguë, elle aurait voulu crier mais rien ne sortit de sa bouche étranglée, elle leva les yeux au ciel priant l’oracle une fois encore…elle resta là, telle une statue figée, le temps de la chanson, puis reprît sa course éperdue dans le noir sombrant dans la folie…se laissant de nouveau absorber par l’obscurité, Elle était devenue une ombre désormais…seul son visage à Lui luisait dans la nuit…tel un rayon de soleil, ou plutôt un clair de lune…A son tour elle se mit à fredonner dans sa tête une autre chanson…

Pour Lui...

Au clair de ses grands yeux
Je n'irais plus dormir
Au clair de ses grands yeux
Je n'irais plus mourir
Au clair de ses matins
Où dorment ses soleils
Au clair de mon chagrin
S'envole l'hirondelle
Au clair de ses histoires
Je n'existerai plus
Au clair de sa mémoire
Un jour je me suis perdue

Mais ce qu’il ne sait pas
C'est que je l'aime encore
Mais ce qu'il n’entend pas
C'est que je l'aime fort
Au clair de ses silences
J'ai brisé mon amour
Comme des vagues blanches
Sur des rochers trop lourds
Comme un oiseau blessé
Qui a brisé ses ailes
Je voudrais m'arrêter
Et éteindre le ciel
Je voudrais m'allonger
Et tuer le soleil

Au clair des jours qui passent
Le temps pose ses heures
Et son sourire s'efface
Et j'ai le cœur qui pleure
Aujourd'hui, je suis morte
Parce qu'il, IL vit encore
Sans moi et qu'il m'oublie
Au clair de chaque nuit
Et je le hais d'amour
Au plus profond de moi
Et je l'aime toujours
Mais Il ne revient pas
Salvador.


Remonter la Loire jusqu’à Tours avait été pour Salvador un promenade agréable, durant laquelle il s’était laissé emporté par son imagination au gré du courant, créant et recréant dans sa tête des fresques mouvantes où s’exprimait parfois sa folie artistique.

En terre Angevine, redevenu piéton, la ballade avait presque tourné au drame, face à la niaiserie ambiante le caractère ibérique de Salvador s’était soudainement affirmé, suite à quoi des échauffourées s’étaient produites ne laissant à l’espagnol qu’une seule issue, la fuite.

Arrivé à Thouars après un passage de frontière rocambolesque, c’est à la « Caverne » qu’il décide d’aller. Si le lieu est tel qu’on le lui a décrit, il va faire de sa visite des ricochets, d’une part boire et manger, d’autre part tenter d’y décrocher un contrat, car lui a t’on dit « vous êtes artiste !! c’est là-bas qu’il vous faut aller, Cali la médico-tavernière vous recevra ».

La taverne dénichée, il en pousse la porte et entre d’un pas assuré jusqu’au milieu de l’établissement, puis en un lent tour sur lui-même il observe les murs d’un air entendu, ponctuant la fin de sa pirouette d’un « muy bien !! » sonore et du même pas conquérant se porte jusqu’au comptoir.


- Que l’on me présente à la señora Cali... Dit-il à haute voix, espérant que d’un recoin surgisse âme qui vive dans la taverne qui semble vide.



.
Cali
Debout sur un tabouret , les bras tendus en l'air, Cali essayait de faire un peu de place parmi le nombre de parchemins suspendus à leurs cordes de pendus. Dernière lubie de la tavernière l'an passé pour ajouter une petite touche décorative au milieu de la Caverne qui commençait sérieusement à ressembler plus à un repère de poètes sur un îlot perdu en plein océan qu'à une taverne en pleine ville.
En même temps c'était un peu le but. Dépaysement complet pour ce petit coin où chacun pouvait déposer ce que la gardienne des mots considérait comme un trésor de pensées sur lequel elle veillait.


- Que l’on me présente à la señora Cali...

A ces mots lancés avec une petite point d'accent qui ne lui était pas inconnu, la jeune femme se fraya un chemin au milieu d'une rangée de vélins, comme on écarte de la main les draps de lin que l'on vient d'étendre au soleil.

- Elle est là celle que vous cherchez.

Cali descendit de son promontoire et s'approcha de l'homme qui l'avait hélé, intriguée par sa tenue vestimentaire, lui trouvant un air de corsaire tout droit sorti d'un abordage.
Pas au bout de ses surprises, la tavernière nota la forme peu commune de ses moustaches. Elle inclina la tête pour le saluer.


- Messire... Jolies moustaches que vous arborez là.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Salvador.
Venue d’un coin qu’il croyait absent de toute présence humaine, une voix féminine a répondu à la demande de Salvador qui voit arriver à lui une femme brune au charme discret mais réel.

A Cali qui l’a salué il fait une révérence en pliant légèrement le buste, une main sur la garde de son épée, l’autre sous le ventre, posée à plat sur sa large ceinture.

L’instant d’un sourire ses yeux rient, puis lissant sa moustache il entame le dialogue.

- Señora Cali, l’espace d’un instant j’ai failli vous retourner le compliment au sujet des moustaches, mais débuter ainsi une rencontre de laquelle on espère autant c’est risqué, l’humour est de nos jours moins partagé qu’il ne le devrait ne pensez-vous pas ?

Sans attendre que son interlocutrice lui réponde, l’español enchaîne.

- d’autant que nous n’avons pas été présenté et cela par négligence coupable de ma part, Señora Cali je suis Salvador Galo Anselmo reyes de Valverde del Rocio, je fais des fresques murales chez les gens qui veulent bien me payer pour avoir chez eux trace de mon art.


.
Cali
Attentive, Cali porta la main à ses lèvres pour bien vérifier qu'elle n'avait pas de moustaches, inconsciente que ce geste même mettait en doute le fait qu'évidemment elle n'en avait pas!
" Qu'est-ce qu'ils ont tous à me vouloir affublée de moustaches ?! C'est une manie ou quoi?!"

La jeune femme cacha sa main derrière son dos en toussottant.

- De l'humour ? AH AH!
Un peu trop appuyé le AH AH, et un rien théâtral, mais une fois lancé, elle n'allait pas revenir dessus.
- Il en faut mon cher pour déambuler parmi ces cordes de pendus, sinon je n'aurais plus qu'à m'y suspendre aussi et à me laisser sécher comme un vieux parchemin !

La longueur du nom de l'homme qui se présenta la laissa perplexe, ayant déjà oublié avant même qu'il finisse les trois quart de son nom.

-La bienvenue messire Salvador... euh... et je vais m'arrêter là si vous le voulez bien. Pour ma part ça sera, Cali verde collina di Thouars, seconda strada svoltando a destra dopo la pera. Mais Cali suffira!

La tavernière claqua ses talons l'un contre l'autre et inclina le buste.

- Donc vous seriez un artiste.... Vous vous trouvez dans l'endroit idéal pour sublimer votre art. Sauf que ici, l'art ne se monnaye pas. Les artistes, écrivains, poètes, déposent leurs oeuvres pour la plus grande joie de tous. Et moi qui en suis la gardienne, j'en assure la pérennité.

Les mains derrière le dos, faisant les cent pas tout en agitant ses doigts, Cali réfléchissait en faisant la moue.

- Seulement j'aimerais bien voir ce que vous êtes capable de faire. Alors voilà ce que je peux vous proposer. Libre à vous de libérer votre âme artistique sur un des murs de la caverne, et en compensation, je vous fournis le gîte et le couvert.
Qu'en pensez-vous?

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Salvador.
Sans montrer aucune réaction aux propos de Cali qu’il a écouté en se frisant la moustache, l’espagnol reste de marbre suite à l’offre finale. Offre habituelle qu’il accepte le plus souvent.

Cependant tout en sachant qu’il va accepter, ne serait ce que pour figurer au milieu des témoignages d’artistes de passage dont la tavernière affirme être la gardienne, Salvador ménage un peu le suspens et sans un mot fait le tour de la taverne les mains dans le dos après avoir débouclé son baudrier et déposé son épée sur la table devant lui.

Suite à de nombreuses haltes devant les parchemins et les quelques tableaux accrochés, Salvador passe alors à l’inspection des murs libres, où lui a dit Cali, il va pouvoir s’exprimer contre le gîte et le couvert s’il accepte l’offre. Son contrôle minutieux de l’état des murs et leurs positions par rapport à la lumière terminé, il retourne prés de la gardienne des arts et sans se départir de son sérieux la fixe un moment.

- votre offre señora j’hésite à l’accepter, toutefois les instants qui passent à chaque battement de cœur me crient qu’à une personne telle que vous señora Cali, on ne peut rien refuser, tant vous savez cacher et pourtant si bien utiliser un charme iRRRRésistible.

Satisfait de sa diatribe et de l’effet qu’elle a produit sur Cali, laquelle s’est finalement résolue à sourire sans pour autant perdre son air perplexe, l’espagnol s’assoit à la table où il a laissé sa fine lame de Tolède.

- avant que nous scellions notre accord en buvant ce que vous avez de meilleur sur votre compte, je dois vous préciser plusieurs choses, je suis partant pour le gîte et le couvert avec boisson comprise excepté l’œuf et l’oursin que j’ai en grande estime et que je ne saurai manger, ceci dit, concernant la fresque, sans investissement n’espérez pas avoir des couleurs, les pigments sont chers et pour ma part je ne puis engager pareille dépense à fonds perdus, ces précisions faites si vous êtes d’accord je le suis aussi !!



.
Cali
Les mains toujours croisées dans le dos elle aussi, Cali observait la petite balade de Salvador qui déambulait dans l'antre de la Caverne, prenant son temps pour voir sans doute si un tel lieu méritait de recevoir ses propres hommages, ou pour s'en imprégner.
Qu'il se soit dépossédé de son épée sur une table était un signe qu'il avait en quelque sorte déposé les armes, sa décision prise.

Elle fut très attentive à ce qu'il lui dit lorsqu'il revint vers elle, souriant autant à sa façon de rouler les R qu' à son compliment. Les hispaniques étaient de grands comédiens sachant user de leur charme certain en ménageant leur effet.
Cali haussa un sourcil à la proposition de Salvador mais ne répondit pas tout de suite.
Tandis qu'il s'installait, plus à son aise, elle se dirigea vers le comptoir pour choper deux godets. Sa main, hésitante d'abord, plongea finalement vers le nid secret où le meilleur des calvas dormait.

Sans en enlever la poussière, la tavernière posa la bouteille sur la table ainsi que les deux godets mais ne la déboucha pas. Pas encore...
Le regard fixé sur l'espagnol, en évitant de regarder ses moustaches si déconcertantes, la jeune femme pianota des doigts sur le bois un instant en réfléchissant. Puis elle croisa ses mains sous son menton et répondit enfin. Pour un autre elle aurait sûrement mit un terme à cette discussion en disant qu'elle ne pouvait faire plus, mais celui là l'intriguait.
De plus il était joueur et ne lâchait visiblement pas si facilement le morceau dans lequel il mordait.


- Avant que nous scellions notre accord en buvant sur mon compte ce que j'ai de meilleur, sachez que cette taverne, comme vous avez pu le constater, n'est pas commune. Elle fut ouverte il y a bien longtemps par ma soeur Zézé et Sandino son compagnon qui partirent ensuite sur les routes, comme tous les gitans qui ne tiennent pas en place. Mais ils reviennent régulièrement.

Du bout des doigts, Cali jouait avec le godet.

- Depuis ce jour, je garde et préserve pour tous ce que les gens, souvent de passage, déposent ici. Je ne peux vous offrir que ce que j'ai. Néanmoins...
Il se trouve que je m'essaie parfois à l'enluminure, donc je possède une palette de pigments . Avec un peu de patiente et de temps, j'ai pu fabriquer ce qui devrait vous contenter.
Fleur d'iris pour sa couleur bleu violette, racine de garance pour son superbe rouge, le jaune de la gomme-gutte, le vert de Nerprun ... Bref. Comme vous dites, des pigments qui coûtent cher à l'achat.
Je suis prête à vous les fournir, pourvu que le résultat soit... à la hauteur. Je suis curieuse de connaître votre art, Signor Salvador.


Cali esquissa un sourire tout en débouchant la bouteille de vieux calvas .

- Ici point d'oursins mais bonne viande fondante en bouche. Qu'en dites-vous ?
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Salvador.
Gitans, couleurs, enluminures, garance, viandes, à l’esprit de Salvador certains mots arrivaient avant d’autres et ce quelque soit leur place dans les phrases. S’il comprenait parfaitement ce qu’on lui disait la plupart du temps, il avait cette capacité de tirer des mots qui montaient à l’assaut de son esprit, matière à visualiser.

Verre en main, lissant alternativement les deux cotés de sa moustache pendant que Cali précise son offre à la lumière des détails apportés par l’espagnol, ce dernier ravi d’apprendre qu’il peut compter sur des couleurs qu’elle allait fournir, lui fait un large sourire à l’évocation des bases qu’elle disait avoir employé pour la fabrication des pigments.

- muy bien señora Cali, vous me voyez enchanté de cet accord et je ferai mon possible pour ne pas vous décevoir bien que je craigne ne jamais pouvoir vous offrir ce à quoi vous avez droit, l’eXXXXxcellence !! la peRRRRfection !! au regard de…ché* !!! como se dise ? ha oui !!!…au regard du feu qui brûle quiconque en vous voyant !!

Accompagnant ses mots en direction de Cali de gestes des mains semblables à ceux d’un dévot face à une divinité, Salvador se lève soudain en renversant son verre et désigne un des murs encore blanc.

- pour vous rendre grâce señora je ferai là-bas une FRRRRessss…QUE !!! PIC…TU…RRRRRAlement !! SSSSSiiiLLLL …vesque !! et RRRRRéalisti….QUEMENT !!! PARRRRABOLI…QUE de la conception humaine de l’existence !! à savoir une représentation simple de l’arbre de VIE !! je ferai ça avec du charbon de bois, puis la fresque achevée, avec vos couleurs je peindrai un tableau.




Ché, expression régionale espagnole intraduisible qui marque l'étonnement, l'agacement, la surprise...Mis à toute les sauces il devient un tic de langage, d'ou le surnom de Ché donné à un homme célèbre qui l'employait à tout bout de champ
Cali
Il acceptait. Cali ressentit une petite jubilation intérieure. Dans son ordre de classement qui allait du " Sac à embrouilles, à éviter", " Pas digne d'intérêt mais restons poli", " Frémissement d'amitié, mérite le détour" etc.. etc..., l' Espagnol rentrait dans la catégorie " Phénomène, à creuser", aussi de le garder quelques temps sous le coude, histoire de voir ce qui pourrait en découler, l'enchanta.

- muy bien señora Cali, vous me voyez enchanté de cet accord et je ferai mon possible pour ne pas vous décevoir bien que je craigne ne jamais pouvoir vous offrir ce à quoi vous avez droit, l’eXXXXxcellence !! la peRRRRfection !! au regard de…ché* !!! como se dise ? ha oui !!!…au regard du feu qui brûle quiconque en vous voyant !!

Interdite, la jeune femme cligna plusieurs fois des yeux.
" Boudiou, il faudra que je m'en rappelle de celle là. Même pas un bout de charbon sous la main pour l'écrire discrètement "
L'air de rien, Cali se fit un petit noeud serré dans les cheveux à la base de la nuque pour s'en rappeler. Comme ça quand elle se brossera longuement les cheveux le soir avant le coucher, elle grimacera de douleurs et ça lui reviendra.

-Euh... n'allez pas vous consumer trop vite Signor !

Une fois lancé, dans des gestes théâtraux qui la firent pouffer, Salvador n'en resta pas là et Cali ,comme hypnotisée, suivit d'un mouvement arabesquentuesque * du menton, les courbes des mots qui semblaient se dessiner à n'en plus finir à ses "FRRRRessss…QUE !!! PIC…TU…RRRRRAlement !! SSSSSiiiLLLL …vesque !! et RRRRRéalisti….QUEMENT !!! PARRRRABOLI…QUE " , reprenant soudain conscience en sursautant sur le point prononcé du i de VIE .

- He bien c'est... vous êtes.... surprenant. Je ne doute pas que votre art le soit aussi.

Cali redressa vivement le godet que l'Espagnol avait renversé et le resservit, lui laissant la bouteille à portée de main. Quand à elle, le sien ne fit pas long feu car elle le vida cul sec pour se remettre les idées en place.

- Dans l' âtre vous trouverez de quoi vous fournir en charbon de bois. Vestige d'une flambée de la veille. A l'étage il y a une petite chambrée dans laquelle vous pouvez vous installer, et même profiter du sofa qui se trouve devant la cheminée pour vous reposer.

Un panier embarqué sous le bras, sa cape sur les épaules, Cali se dirigea vers la porte tout en parlant à Salvador.

- Quand à moi, je vais acheter de quoi nourrir votre estomac et titiller vos papilles. Je vous ramerais le panel de couleurs dont vous aurez besoin.
Faites comme chez vous! Peignez le jour ou peignez la nuit, faites comme vous le sentez, suivant votre inspiration !


Sur ces entrefaites, Cali sortit de la taverne en coup de vent dans une envolée de jupons.


"Arabesquentuesque " Cet adjectif n'existe pas, et c'est bien dommage! J'ai pris quelques liberté en scellant " Arabesque" et Gargantuesque" pour accentuer le mouvement circulaire du menton de Cali, un peu comme une suite de boucles.

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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
Salvador.
C’est un Salvador enchanté des termes de l’accord qui fait le tour de la taverne en quête de la chambrette, non sans avoir auparavant regardé Cali s’éloigner vers le marché et commenté sa démarche d’un « qué guapa !! »,

L’ayant trouvé, il s’allonge sur la paillasse en soupirant de satisfaction, souriant à la bonne fortune qui le guide et à la grâce qui l’a fait artiste, lui permettant de tirer sa subsistance de sa passion, situation rare dont l’espagnol a conscience et qu’il essaye de mériter à ses propres yeux, en donnant le meilleur qu’il peut à chaque création.

Lassé par son périple, mais tenaillé par la faim, Salvador somnole, un pied dans la réalité, un autre dans le sommeil qui lui plombe les paupières. Jugeant dans un sursaut de lucidité qu’il serait impoli qu’on le trouve ronflant en pleine journée, il se lève d’un coup comme poussé au cul par sa volonté et retourne dans la taverne où il trouve sous le comptoir un quignon de pain.

Un verre de vin dans une main dans lequel il trempe le pain qu’il mâchonne ensuite, l’espagnol en profite pour lire les textes accrochés en attendant le retour de sa logeuse.



.
Cali
Les joues rosies par le froid et le fond de l'oeil pétillant, la brune Thouarsaise revint au bout d'une heure , son panier en osier bien chargé. Tout en déballant son contenu, la jeune femme héla l'artiste Espagnol plongé dans la lecture des écritures.

- Si vous avez grand faim, je vous ai ramené un peu de soupe chaude en attendant que je prépare le feu de bois.

Sur la table s'étalaient à présent un bidon de lait dans lequel la soupe était tenue au chaud, une miche de pain et un saucisson, ainsi qu'une belle entrecôte qui n'attendait que de sauter dans la poêle, et quelques champignons.
Un peu à l'écart , sur une autre table, trônaient les différents pigments qu'elle avait ramené.
Cali disposa bol, assiette de bois et couverts, puis fit un feu sur celui endormi, mettant de côté pour Salvador quelques morceaux de charbon de bois avant que les flammes n'en refassent des braises rougeoyantes. Tout en surveillant la naissance du feu au milieu des brindilles et petits branchages, elle regarda l'hispanique en souriant.


- Alors Signor? Ne trouvez-vous pas que tous ces poèmes sont étonnants? Ceux qui les ont déposés doivent l'être aussi. Mais peut-être qu'ils ne le savent pas.

Comme le feu prenait bien, deux bûches furent ajoutées, et après s'être lavé les mains, la tavernière rejoignit la table pour préparer les champignons.

- Une bonne entrecôte saisie, accompagnée d'une fricassée de Ceps devraient vous rassasier en plus de la soupe.
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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
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