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[RP] Taverne ... La Caverne " Des pensées éphémères"

Jannicklefourbe
Dans tes yeux d'enfant,
Ce soir je me suis noyé.
Tu es devenue l'espace d'une nuit,
la passion d'une vie.
Ton coeur qui semblait si lourd
Semble se vider de sa charge.
Toi qui refermait ton corolle
au moindre frémissement;
semble avoir atteint la béatitude.
Tu m'avais l'air si inaccessible
si timide;si sensible.
Enfin tu ne me fuis plus;
tes peurs semblent s'être évanouies.
Je n'aspire à présent qu'à une seule chose
Te garder;te cacher pour qu'on puisse pas te dérober.
En cage je ne te mettrais pas;
juste avec les barrières invisibles de mon amour
je tenterai de te garder.
Tous les recoins de mon cœur
tu devras visiter;
car sans le moindres détours
je t'ouvrirais toutes les portes de mon âme.
Je me nourrirai des effluves de ton amour,
Des pétales de roses; je parsèmerai le chemin
de mon cœur et tu devras emprunter.
Mais ce ne sera point pour t'attirer
vers ma couche;
Mais pour te montrer combien je t'aime.
comme le fil d'ariane tu suivras.
Aussi rare que le edelweiss je ferai tout pour t'arracher
ce cri qui se forme d'uniquement 7 lettres.
il faudra que toi aussi tu uses de l'encre de tes yeux
pour me dessiner ton amour.
Car je ne cherche qu'un maigre écho
de tous les sentiments
que j'exulte pour toi.
J'aurai besoin de ta lumière
pour chasser le restant de brume
qui tend à maintenir sur mon avenir
une part d'inconnue;
De ce fait ; je repousse encore l'idée,
qu'un jour nous puissions être 3.
Je ne veux pas d'un avenir incertain;
Je ne conçois pas un avenir
où nos 2 coeurs n'en feront pas qu'un...
Tu le sais maintenant j'attends que tu deviennes
le phare du chemin de mon existence.
Et si jamais tu penses que je te demande trop..
que cette croix risque d'etre trop lourde
pour tes frêles épaules;
Alors demandes moi l'aide qu'il te faut.
Mais saches que déjà tu as posé la première pierre
et que pierre après pierre je m'apprête à bâtir l'édifice.
A deux ou à trois mais pourvu que cela soit ensemble.

J'espère qu'au travers de ces quelques mot tu te reconnaitras mon amour...

Jannick.
Clisamor
Ton regard coule sur moi, comme la rivière sur un rocher, sculptant au fil des ans une forme dans ce roc, faisant une place à la meilleure chose au monde. Tu me prends dans tes bras, me cajole, j'ai l'impression de me frotter à de la soie, pourtant, tes bras sont nus. Je ne rêve que d'un soleil, d'un monde, d'une plaine, tu y es, je te vois, je te sens, si proche. Je cours, je me vois courir. Mon âme vole vers la tienne, elles s'enlacent telles deux amants de toujours, telles des soeurs, telles des amis, comme nous. Nos âmes s'embrassent et nous ressentons cette impression de ne plus être seul.
20 mètres.
Tu me tends les bras, en pleur. Cette sensation d'union ne nous quitte plus. Nous sommes ensemble, dans notre monde, nous ne sommes qu'un.
10 mètres.
Je sens des larmes coulaient sur ma joue. Je te vois si heureuse, tellement heureuse.
5 mètres.
Je tend les bras, près à t'y serrer. Ca y est, nos corps sont enfin réunis. Nous tournons longtemps ensemble, puis lachant une main, nous basculons. Le sol de cette prairie était si moelleux et si doux, le soleil était notre complice en cette fin d'été d'un autre monde, il nous confiait sa bienveillance, nous nous aimons, tu m'aimes, et je t'aime. Nous étions heureux aussi, par cette douce et chaude nuit que nous offrait notre mère, la Lune. Nous étions ensemble et c'était tout, je ne demandai pas plus, mais ce monde était taillé pour toi, et je l'acceptai, comme tu disais qu'il me ressemblait, et que c'était le notre. Nous nous aimions, et ne le cachions pas. Je relève la tête et te regarde. Comme quoi ces trois mots torturés si longtemps par des bouches mauvaises avait un sens dans la mienne:
-Je t'aime.
Layla.
Mon cœur reste en émoi devant les mots de ton cœur
Il ne semble pas avoir froid, ni même prendre peur,
Mon bien aimé, mon amour, à toi je veux m’ouvrir
Mais de ton amour ou tes mots, je ne veux point souffrir !

Mon cœur est uni au tiens par un invisible lien !
Depuis que tu es entré dans ma vie, je ne connais que le Bien ,
Une chaine de bonheur qui à jamais lie nos deux cœurs,
Et qui chaque jours, me couvre d’amour et de douceur .

Je n’ai jamais appris à laisser parler mon cœur,
Et autour de moi je n’apporte que le malheur,
Ma raison m’éloigne du bonheur partagé ,
Malgré ce que tu veux m’offrir mon bien aimé.

Aujourd’hui je ne veux plus te fuir ,
Et toute les nuits à cotés de toi, dormir.
Je veux être la lumière qui guide ton bateau ,
Vers les terres de l’amour et aux travers des eaux .

A trois, nous le sommes déjà,
Tu semble bien trop souvent oublier Luna!
De l’arbre de notre amour , un fruit peut être viendra,
Il ne sera que bonheur et joie, pour toi et moi !

Ensemble mon amour ,je veux construire,
Une forteresse qui abritera notre avenir,
Un endroit pour toi et moi,
Où toujours le soleil règnera.

Je ne sais plus comment te dire mon bien aimé ,
Que je t’aime plus que tout ce que je peux posséder,
Tu es le vent que je respire, l’eau que je bois ,
Et mon âme ne désire qu’une chose, c’est d’être à toi !

J’espère que mes mots pourront te réconforter
Sinon je peux aussi crier au royaume entier
Qu'au delà des mers et des terres je te promet!
Que,toute ma vie mon amour je vais t’aimer !

_________________

La tristesse est la seule promesse que la vie tient toujours...
Arylis
Arylis entra dans la Caverne. De nouveaux noms, de nouveaux mots, de nouvelles pensées. Un mince sourire dissipa un moment son air morose, puis la triste façade reprit le dessus. La brunette aurait voulu écrire mais ses doigts risquaient de trembler et il lui semblait tout à coup qu'il n'y avait plus de place sur les murs de la taverne. En même temps, comment une seule pièce pouvait espérer contenir les pensées de tout un village ? Même si elle ne doutait pas que Zeze et Sandino avaient un côté magique, c'était prétention ! La jeune fille s'assit donc et laissa son regard couler sur les murs, s'arrêtant parfois sur un parchemin, des phrases tracées au charbon, des mots mêlés de larmes, des odes à la joie. L'une d'elle en particulier retint son attention. Son regard se durcit encore lorsqu'elle se demanda où était passé la fille qui avait écri ce chant. Elle ne trouvait plus en elle le bonheur qui avait déversé ces lettres. Pourtant elle se souvenait parfaitement que ce jour là elle n'avait pas eut à réfléchir, tout était venu comme cela, simplement, par évidence. Aujourd'hui elle n'était qu'incertitudes et doutes, mais souvent elle n'était rien. Le vide ... C'était devenu un compagnon quotidien que même les câlins de Faren ne chassaient plus. Elle ne ressentait pas de joie, pas de colère, mais l'indifférence en revanche lui soufflait chacun de ses pas. Comment avait-elle put devenir aussi froide ? Elle autrefois si souriante, si gentille, prête à rire et à donner au premier venu. Les yeux secs, le coeur vide et la tête froide elle se leva et quitta la Caverne non sans avoir au passage rajouté quelques mots au bas de son poème.

Un rire
La joie
Faire le pitre
Au jeu de l'oie
Plume le fou
Chante dans la boue
Chaud dans son coeur
N'est que bonheur
Belle la sirène
Et le rocher
Joue la baleine
Dans l'eau bleuet
Vole l'oiseau
Haut dans le ciel
Fais donc le beau
Pour l'arc-en-ciel
Hérisse ses poils
Râleux renard
Caresse la toile
Loin des pendards
Jolie la vie
Profitons-en
Tant que la nuit
Nous laisse le temps.

Jour revenu
Ne se cache plus
Dévoile du monde
La triste face
Et de nos vies
La morne errance.
Cali
-*hips* Dites ze ne sais pas qui *hips* vous êtes mais dites a votre sœur zumelle d’arreter de bouzer *hips* car ze crois que mon petit dézeuner pourrait vouloir *hips* revenir par ou il est entré *hips* *hips*.

Cali prit l'enfant par la main et le mena au canapé qui trônait devant la cheminée. Elle le fit s'allonger et le regarda main sur les hanches.


Oui ben ma jumelle et moi on va te surveiller de très près mon petit gars! Alors voilà ce que je te propose Zulien.. euh.. Julien pardon... arf.... non pas Julien pardon.... aahhhhh.. Julien ^^. Tu te reposes un peu , le temps que ma jumelle disparaisse hummm! Ensuite je te prépare un bon repas... pis tu dois être vraiment mal mon petit coeur parce que ton repas c'est sur mes pieds que j'ai failli le recevoir... d'ailleurs je vais en nettoyer les vestiges!!

J'ai vu que tu m'avais livré des fleurs .
La jeune femme les déballa et les mis dans un vase, ravie de cette surprise. Il faudra que tu me dises qui t'a fait cette commande .... et ma fois... ça mérite un pourboire... et non grrrrr un pour boire! Rhooooo ! Alller repose toi on en reparlera.

Après avoir nettoyé le sol de toute trace de ... buuuuuuuerkkk.. vomissure .. Cali sortit ENFIN.. le premier chapitre reçu, écrit par Sandino et l'afficha en bonne place.




Citation:
"Le voyage extraordinaire de vagabond II"

1/
…Rentré d’un voyage mouvementé en compagnie de mon ami Fauvoir, l’on m’avait débarqué à l’endroit même où j’avais embarqué pour cette virée mémorable à Iskandar comme Fauvoir se plaisait à appeler cette ville incroyable qu’est Alexandrie.

Les derniers au-revoirs échangés je m’étais vite précipité au « Poulpe qui fume… » afin de m’asseoir tant le retour sur terre m’était difficile, la taverne tanguait quand je rentrais, comme d’ordinaire la clientèle se partageait entre marins et terriens, dans la première catégorie l’on trouvait le tout venant des marins, du pêcheur au demi-pirate, chez les terriens les carriers, les maçons, passaient régulièrement chaque fois plus éméchés, dans un coin il n’était pas rare de voir un Damoiseau en quête d’aventure océane, le reste était un agrégat de poivrots, de filles peu farouches, de passagers en attente de prendre la mer ou comme moi fraîchement débarqué.

Le patron m’ayant reconnu me gratifia d’un salut sonore.

-Voilà le vagabond la compagnie !! lui demandez pas d’où il rentre il ne le sait jamais…rire…pas vrai vagabond ?

-Si cette fois je le sais !! d’Alexandrie !! par contre, je ne sais pas où je vais aller me reposer, je rentre fourbu de cette aventure. Avais-je répondu.

-Va en Auvergne, on m’en a dit que du bien. Avait répondu quelqu’un.

C’est du fond de la salle que la voix m’était parvenue.

Me faisant signe de le rejoindre à sa table, un vieil homme les sourcils grands comme des cheveux de nourrissons allait me dire ce qu’il savait sur la région.

-Le BA grand et vieux Duché, avec tout ce qui faut pour se refaire une santé, vagabond !! on m’a parlé de Polignac comme étant un village frappé par une magie inconnue, l’on y naîtrait soit complètement crétin soit brillant comme une étoile.

-Bien, tout ça me convient, me voila parti pour l’Auvergne, me manque plus qu’à trouver la route. Fis-je au vieux broussailleux.

-Facile c’est au Nord, plein nord, de toute façon il y a deux routes, l’une des deux plus personne ne l’emprunte et l’autre y va direct.

-Merci bien messire pour vos conseils avisés, je me trouve à l’étroit dans la taverne, j’ai pris goût au grand air sur le bateau, je vais de ce pas sur la route de Polignac, merci encore et longue vie !!

Ragaillardi par l’air extérieur je m’étais mis en route, avec à l’esprit un calme olympien à peine troublé par une folle qui d’un balcon m’avait jeté de vielles chaussures usées en me traitant de pouilleux, son apparence ne m’était pas étrangère mais l’idée d’en savoir plus ne m’avait qu’effleuré.

Sortie de la petite ville portuaire une piste assez large pour permettre à deux charrettes de se croiser s’ouvrait aux pas des voyageurs.

La promenade eu tôt fait de me fatiguer, si la terre ne roulait plus comme une coque de navire, la platitude de la mer avait été remplacé par les pentes montagneuses, tout en bas le village de Calanques construit en demi lune au bord de la baie semblait n’être qu’un coquillage abandonné.

Décidé à prendre du repos, c’est sur une fourmilière que j’eus la bonne idée de m’installer, dire que mon sommeil fut bref et peu réparateur est un euphémisme, c’est à la nuit tombée que je me réveillais en sursaut ; animé par une transe païenne je me débarrassais avec difficulté de mes invités avant de me perdre dans un bois noir peuplé de rumeurs.

Le jour se levait quand je trouvais enfin la sortie, la nuit entière j’avais poussé des « Hien ?!! HIEN ?!!… » me croyant sans arrêt apostrophé par quelqu’un ou croyant entendre l’appel d’une personne égarée.

Au bord de l’évanouissement je me laissais tomber dans le premier fossé venu au bord de la route enfin retrouvée.

Il pleuvait depuis longtemps quand je m’éveillais, trempé comme une algue je prenais la route du Nord, confiant, persuadé que la foudre ne tombe jamais au même endroit.

Le rideau de pluie était infranchissable, un arrêt afin de vérifier qu’un nuage ne me visait pas personnellement, n’avait rien donné.

Fataliste je suivais la route boueuse qui se transformait petit à petit en ruban de glaise, deviner qu’au milieu du chemin un énorme trou remplie d’eau n’attendait que mon passage aurait été un vrai prodige, le miracle se résuma à ce que je ne périsse pas noyé, pestant contre le sort je n’étais plus qu’un tas boueux, c’est ainsi que je me présentais à la première ferme que je rencontrais sur le chemin...




Cali relut l'histoire , impatiente de recevoir le chapitre suivant pour en lire la suite et l'afficher en taverne.
Elle eut une pensée affectueuse pour sa soeur Zézé qui lui manquait tant et passa devant le portrait que Wiff avait fait d'elles... les deux soeurettes réunies sur la toile...

Puis elle lut les derniers poèmes en songeant que l' âme humaine recelait bien des trésors.

_________________

Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
--Julien.le.livreur
Julien resta couché quelques temps question de laisser ses esprits revenir. Lorsqu'il se sentit apte a se lever, il se dirigea vers la dame qui ne connaissait que très peu.

-Ze *hips* ne peux pas vous dire qui vous as *hips*donné ces fleurs, c'est un secret...*hips**hips*par contre pour quelques bonbons ze pourrais peut-etre parler. Aussi il y avait des *hips*choco mais ze les ai tous manzé avant d'arriver. Ils étaient bons *hips*les chocos.

Il se frotta le bedon et regardit autour de lui à la recherche du repas promis par la dame.

-Mame vous avez dit que *hips*vous alliez préparer un repas, z'ai pas tres faim en ce moment mais ze le manzerais *hips*bien pour le diner. Par contre pour des bonbons *hips*ze suis pret a faire un effort.*hips* Par contre z'ai un peu soif, si vous comprennez ce que ze veux dire*hips**hips*
Lionreg
Lion avait pensé toute la journée a sa douce ,il avait comme a son habitude pris le fusain ,pour noter .
Et sur le chemin du retour de ces idées il déposa le parchemin sous une petite pierre blanche en espérant que son aimée le trouve .

Ouvrir mon coeur la laisser entrer...le lui donner
Lui montrer la couleur de mon amour

Y voir sa folie ,ces envies
La ou le rouge de ces baisers est imprimé

Y voir gravé nos nuits passées
déchiffrer celle a venir

y voir le dessin de mes aveux
Lire mes rires savoir que je suis heureux

Y voir l'empreinte ,l'escence de mon être
Mortel... sans elle

Y voir l'estampe des désirs paternels
Enfants qu'il ne veux sans elle

Y voir que je suis fou
Qu'elle est mon remède

Y voir les larmes de ma dévotion

Ne faire qu'aimer,respirer sa vie

Mourir ou l'aimer


Lion
Vegaz
J’étais à toi avant de t’avoir vu
Ma vie en se formant étant promise à la tienne
Tom nom m'a averti par un trouble imprévu
Que ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne
Je l’entendis un jour et j’en perdis la voix
Je l’écoutais longtemps, j’oubliai de répondre
Mon être avec le tiens venait de se confondre
Je crus qu’on m’appelait pour la première fois
Savais-tu ce miracle ? et bien sans te connaître
J’ai deviné par lui mon amour pour toi
Et je le reconnus dans tes premiers accents
Quant tu vins éclairer mes beaux jours languissants
Ta voix me fît pâlir, et mes yeux baissèrent
Dans un regard muet, nos âmes s’embrassèrent
Au fond de ce regard ton nom se révéla
Je l’ai uni au mien pour signer mes serments
Je le crie partout, ce nom rempli de charmes
Et mon amour le change en sourire
Il me cherche la nuit, il berce mon sommeil
Il résonne encore autour de mon réveil
Il erre dans mon souffle, et lorsque je respire
C’est lui qui me caresse et que mon cœur respire
Lionreg, nom charmant oracle de mon sort
A toi pour la vie et mêlé dans la mort
Lionreg
Un jour j'ai fait un serMent
Avec une étOile pour sceller ce voeux
Est ce le Miracle dont tu parles
En t'eCoutant je l'entrevois .
Ton nOm serait-il un présage
Je n'ose y croirE
Tant de choses noUs séparent
Toi l'étoile du noRd moi l'homme animal
Tant de chosEs nous rapprochent
Un peu pluS de mon idéal
J'enTrouve les yeux
Pour ne pAs voir en toi l'étoile de mon songe
Je n'ose me réveille envouTer
Mes pensées sont pour tOi ,et mes rêves t'appartienne
Mon coeur chavIre ,ma tête tourne
A l'idée de passer encore une nuit a t'aimer
Lionreg
Lion était revenu près de la grotte ,y avait glissé sous cette pierre blanche un mot pour que sa douce s'épanche .

Accroché mon regard a ton coeur
Caché derrière tes oeuvres d'arts
Coeur perturbateur de ma raison

Regarder ailleurs je ne vois que toi
Me promener je crois que tu es la
On m'appelle j'entends ta voix
Ici un miroir et ton reflet s'égare

Fou de toi et maintenant ça se voit
Muet je suis ,quand mon coeur espère ,il écrit
Je me laisse pousser des ailes de papier
Ou j'y dépose tes poèmes pour m'envoler

Alors je te vois ,je te rêve
Tu es la ....te regarder
Penser a ce que je ne pouvais imaginer
Me lever dans des draps mouiller

Laisser ma main guider mon fusain
Et te dessiner mon bonheur
continuer ce galop ,sur ce parchemin de sable fin
Y laisser les empreintes de sabots
Toi et moi sur Kenavo
Vegaz
Pour ma Flo

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois
Vegaz
Pour mon lion :

je serai toujours là pour toi
moi vouloir toi
de haut en bas
de bas en haut
sans bas ni haut
sans haut ni bas
moi vouloir toi
Cali
Cali regardait la bonne bouille de Julien, le petit livreur de fleurs en se disant qu'il était très attachant avec ses cheveux carotte et ses tâches de rousseurs.

-Mame vous avez dit que *hips*vous alliez préparer un repas, z'ai pas tres faim en ce moment mais ze le manzerais *hips*bien pour le diner. Par contre pour des bonbons *hips*ze suis pret a faire un effort.*hips* Par contre z'ai un peu soif, si vous comprennez ce que ze veux dire*hips**hips*

Cali était pliée de rire devant l'aplomb du du pt'it gars.

Par contre... par contre.... moui . Par contre ici quand on fait un mètre vingt les bras levés, on boit du lait !


La tavernière lui donna un verre de lait accompagné de deux caramels et le poussa devant le première chapitre de l'histoire écrite par Sandino et qu'elle avait affiché sur le mur de la taverne.



Tiens , voilà tes caramels mous aux jambes tordues. Pendant que tu lis le premier épisode du” voyage extraordinaire de vagabond II”, moi je vais afficher les deux épisodes suivants que je viens de recevoir de Sandino. Et ensuite si tu veux je partage mon repas avec toi... hummmm.... les deux pigeons qui viennent d’arriver en rôti et une bonne tarte aux mûres.. ma préférée !




Citation:
"Le voyage extraordinaire de vagabond II"

2/
...L’accueil plus que chaleureux au regard de ma mise me fit presque penser que le ciel se montrait à nouveau clément à mon endroit, le reste des jours n’allait être qu’une agréable ballade me disais-je.

Le seul problème que me posait mon hôte fut qu’il parla une langue incompréhensible.

-Gluten takshat !! YO !! Gluten takshat !!

Ces mots n’éveillaient en moi aucun écho, le géant blond et sa famille qui me recevait dans la grande cuisine de la ferme me fixaient en souriant comme si j’étais un proche parent venu de loin pour les visiter.

Dégoulinant d’une eau argileuse je ne savais que dire et que faire, mes tentatives d’entrer en contact avec mes hôtes s’étaient toutes avérées inutiles, mon français les avait fait rire tout autant que mes premiers mots d’anglois et d’espagnol, quant à l’italien son coté exubérant les avait fait rire aux larmes, incapable de savoir si j’étais l’objet de moqueries ou simplement comique à leurs yeux je demeurais muet, laissant tomber autour de moi de grosses plaques de boue qui faisaient un bruit de bouse en tombant.

-BERKLUFF !! BERKLUFF !!

-Je suis désolé messire mais je ne vous comprends pas.

Non content de ne montrer aucune gène face à mon incompréhension, le Père me donnait de grande claque dans le dos en parlant fort à mon oreille, des sons gutturaux qu’il criait presque je n’essayais plus d’en saisir la moindre bribe.

Invité à m’asseoir à table par la Mère qui était revenue avec une marmite fumante je cédais rapidement à son invitation, mes épaules soumises à un pilonnage incessant du Père me cuisaient, j’étais prêt à supporter les cris pourvu qu’il cessa ses manifestations d’amicale virilité.

-VISDOK KRABEK !! hummm !! ZLIVODABOT !!

Me fit le Père toujours aussi dynamique en s’asseyant à mes cotés, souriant, je lui souhaitais bon appétit.

La bouillie servie dégagée une odeur insolite, inattendue pour un repas, toute la famille me dévisageait, les parents et les cinq enfants qui depuis mon apparition me montraient du doigt en pouffant.
Ce ne fut qu’au bout de la troisième cuillérées qu’ils se mirent à rire, le Père reprit alors mon assiette et en versa le contenu dans la marmite, le fils aîné s’en emparant me fit signe de le suivre.
Dehors des cochons attendaient et manifestèrent leur joie à la vue de la gamelle, ce n’était que couinements et grognements, je restais bouche bée me laissant guider jusqu’à ma place à table où le Père me tendait un verre rempli.

-ASPICASTIS IANO !! Fit-il buvant le sien cul sec.

Rassuré par le fait qu’il ait bu avant moi je l’imitais pour ne pas être en reste et montrer que la plaisanterie de la bouillie était oubliée.

-Cul sec !! Furent mes dernières paroles.

La force du breuvage était telle que je m’évanouissais un instant, revenu du choc c’est par ce que je considérais comme des « Bravos » que je fus accueilli, résolu à ne pas être plus longtemps le dindon de la farce je quittais la cuisine sans un mot, à la fillette qui me rattrapa dans la cour je fis bonne figure et acceptais d’elle un bout de pain, je voulais me montrer magnanime et c’est en la regardant rejoindre sa famille postée devant la cuisine que je mordais dans le quignon, vous dire à quel point le fromage qu’ils en avaient truffé été rance m’est impossible à décrire si ce n’est que j’en garde encore le souvenir, la famille satisfaite de son dernier coup me faisait des adieux de la main en riant aux éclats, dépité, je prenais le chemin que je n’aurais jamais du quitter, comme pour me saluer, la pluie qui avait cessé toute la durée de mon séjour chez les fermiers reprit de plus belle.

Avoir été l’objet de moquerie n’avait blessé que ma fierté, à ce rythme la pluie finirait par m’achever.

Après une multitude de virages dont la vertu avait été de faire disparaître à ma vue la silhouette de la ferme maudite se présentait au choix du voyageur deux directions, faute de trouver de la mousse sur les arbres qui aurait du m’indiquer le nord, je choisissais de prendre la seule route qui indiquait un lieu. C’est dans l’espoir que ce ne fut pas trop loin que je pris la route de « Platonville »
Au bout d’une longue courbe qui semblait revenir sur elle-même le village m’apparu, à l’entrée une barrière en interdisait l’accès, au gabelou qui se leva à mon arrivée je demandais comment accéder au village.

-Il vous faut en premier lieu prendre connaissance des lois et interdictions ou si vous préféré, consulter les registres idoines dédiés aux comportements bannis. fut sa réponse.

-Heu…bon je vais donc lire vos lois si c’est une obligation.

-Je confirme qu’en effet cela en est une ou si vous préférez, nul n’étant censé ignoré la loi vous devez dés à présent en prendre connaissance afin de juger si vous voulez toujours séjourner à Platonville, donnez vous la peine d’entrer dans ma guérite les livres de lois s’y trouvent… » Dura lex sed lex » messire « Dura lex sed lex »

Surpris de rencontrer un douanier aussi érudit je n’en laissais rien voir, plus grande fut ma surprise quand je découvris que les registres étaient aux nombres de douze volumes, chaque volume contenant une règle, le tout écrit de manière si recherchée que la loi simple au demeurant devenait très complexe dans sa formulation, les législateurs n’étant pas arrivés à se mettre d’accord sur la juste formule, on pouvait lire la même loi sous de multiples variations dans les termes.

Le douanier assit en face de moi lisait en poussant de temps à autres de petits gloussements de satisfaction, persuadé que dans ces livres, rien de très important y était mentionné, je faisais semblant de les consulter.

Le dernier volume fermé je me levais.

-Vous êtes prêt messire voyageur ?

-Fin prêt.

-Bienvenu à Platonville et bon séjour parmi nous.

-Merci beaucoup, je crois que je vais m’y plaire.

A peine avais-je franchi le seuil de la guérite que déjà il me rappelait.

-Messire je constate que dans votre précipitation vous avez du sauter le passage concernant les déplacements.

-C’est bien possible je m’excuse, pourriez- vous me rafraîchir la mémoire ?

-« Les visiteurs sont priés de se déplacer le plus lentement possible, d’éviter de tousser et de faire des courants d’air »

-Hum…oui je me souviens de passage, encore une fois toutes mes excuses, ma précipitation n’est que l’expression de mon impatience à visiter ce village qui me paraît fort beau.

-Il l’est messire et bien peuplé de surcroît, si vous pensez ne pouvoir marcher au bon rythme j’ai pour vous ces entraves. Fit-il en sortant d’un sac un bout de corde nouée.

Pour ne pas laisser penser que je refusais de me ranger aux coutumes locales c’est entravé comme un baudet que je sortais de la guérite, la rue principale dissimulée aux yeux des arrivants par une haie d’arbustes commençait derrière le bureau du gabelou au milieu des groupes de femmes et d’hommes discutaient, d’autres marchaient cote à cote à la vitesse d’un cheval de trait fourbu, handicapé par l’entrave je chutais un bon nombre de fois avant de trouver la bonne démarche.

De Platonville je garde le souvenir d’une ville sans activité où les habitants incapables de s’exprimer clairement s’adressent les uns les autres de longs monologues compliqués où la règle est de parler pour ne rien dire.
Occupant leurs temps à peser l’air, comparer deux gouttes d’eau ou à élaborer des définitions, c’est à dire à remplacer des mots existants par plusieurs autres qui signifient la même chose je me suis demandais ce jour là d’où venaient leurs moyens de subsistance.

A Platonville je suis resté sept jours, sept jours à porter de grandes oreilles de truie, peine appliquée à tout contrevenant qui tient des propos douteux ou fait des plaisanteries de bas étage, coupable des deux chefs d’inculpations, trompé par mon esprit frondeur, c’est sous les quolibets que je quittais le village ma condamnation exécutée.


3/
...Revenu sur mes pas, je retrouvais l’embranchement qui m’avait conduit à choisir Platonville, sans autre alternative que d’emprunter le second chemin je m’y engageais en m’inquiétant de ce qui m’attendait plus loin.

Plus loin, la route serpentine revenait sans arrêt sur elle-même à tel point qu’au détour d’un coude du chemin je m’étonnais de voir le dos d’un énorme rocher dont j’avais vu la face un bon moment avant, monté sur un arbre pour m’ôter de la tête un doute qui s’installait j’en redescendais désabusé, du perchoir j’avais vu très prés un chêne énorme qui frappé par la foudre n’avait plus une feuille, à la croisée des chemins avant d’opter pour une des deux routes je l’avais déjà remarqué, c’est sur son énorme tronc sans vie qu’une planche de bois vermoulue avec écrit dessus « Platonville » était accrochée, à n’en pas douter les heures de marche que je venais d’effectuer ne m’avaient pas mené loin, en coupant à travers bois la ballade n’aurait duré que peu, au fond de moi je pensais aux péripéties de la traversée du désert Moukavien.

Si j’avais porté des oreilles de truie une semaine, j’avais été bien nourri, pourtant la faim revenait à la charge, je faisais le constat que depuis mon départ de la taverne du port de Calanques, « Au poulpe qui fume », je n’avais rencontré aucun voyageur ou cavalier, en y regardant de plus prés pas une trace de roue, pas une ornière ne creusait le chemin.

Se pouvait-il que je me sois fourvoyé ? Trompé de route ?

Plus j’avançais plus la route paraissait n’être qu’une route abandonnée, j’étais peut-être sur la route que plus personne n’empruntait, celle dont avait mention le vieux avec ses moustaches au-dessus des yeux, pourtant la famille et Platonville existaient bel et bien, personne de sensé ne vivrait le long d’une route déserte.

Rasséréné par la logique de mon raisonnement, je repartais plus confiant, conquérant, la nuit venant, je coupais à travers bois.

Le lendemain matin j’en sortais griffé jusqu’au sang, les vêtements en charpie, les cheveux en bataille, traverser des étendues de ronces se succédant avait été une bataille de chaque instant, je ne savais plus où pouvait bien être le nord, à la lisière du bois de ronces une pente douce descendait jusqu’à la mer que l’on distinguait au loin, une grande ville s’étalait sur son rivage, dans un jour j’y serai fut la réflexion que je fis tout haut.

Tenaillé par la faim je marchais encore en fin d’après-midi quant au fond d’un vallon je vis un panache gris qui témoignait d’une présence humaine, poussé par l’espérance d’y trouver un bout de pain j’accélérais le pas, autour du feu je trouvais deux hommes rougeauds qui me dévisagèrent d’un air de dégoût, je m’approchais tout doucement rattrapé par la loi de Platonville, le plus vieux prit alors la parole.

-Chais quoi ce repousse emplumés* ?
-Chais pô, on dirait un croqueur d’écus* qui vend des rubans de vers*.
-Pfff ! Un trimando* ça !! vise moi le bestiau, gros comme un découpe barbaque* ! va pô te mouiller la baveuse* avec lui c’est un cornu* que che te dis !

Désarçonné par l’échange entre les deux hommes je m’étais arrêté, faisant comme si je n’étais qu’une apparition les deux hommes sans me regarder continuaient leur conversation.

-Le dégoise* pô va te jeter un attrape démon*
-Tu vô qu’on lui balance des dents de montagne* ? Qu’on lui sorte les globuleux au bouffe soupe* ?
-T’es coudé ou quoiô* ? Va pô nous fout dans le marais avec tes chandelles* !! laissons le germer* va s’enfeuillé avec l’zéphir*

Me tournant le dos les deux hommes se mirent à chuchoter, ronflant entre eux et moi le feu protègerait ma fuite, aussi vif que le corbeau je m’emparais de tout ce qui était comestible et partait aussi vite que possible.

A bonne distance je me retournais pour mesurer mon avance, ce fut Vénus que je vis en premier, éclatante, annonçant la venue d’Hécate, ma bonne étoile brillait dans le ciel, les deux rougeauds n’avaient pas bougé, toujours le dos au feu ils attendaient que je disparaisse, trop heureux de leur rendre ce service, c’est le pas tranquille, la bouche pleine que je me dirigeais en direction de la ville qui se lovait le long du rivage, louant Vénus et sa beauté.

*repousse emplumés : épouvantail
*croqueur d’écus qui vend des rubans de vers : marchand qui vend des rubans de soie
*trimando : commerçant ambulant
*un découpe barbaque : couteau
*mouiller la baveuse avec lui c’est un cornu : parler avec le diable
*Le dégoise pô va te jeter un attrape démon : le regarde pas il va te jeter un démon
*Qu’on lui sorte les globuleux au bouffe soupe : sortir les yeux avec une cuillère à soupe
*T’es coudé ou quoiô : tu es fou ou quoi
*Va pô nous fout dans le marais avec tes chandelles : va pas nous mettre dans l’embarras avec tes idées
*laissons le germer* va s’enfeuillé avec l’zéphir : laisser faire il va s’envoler avec le vent.


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Chevalier de la Plume d'Or - Championne du Poitou - Eprise de son Pierrot-Yoyo
--Julien.le.livreur
Par contre... par contre.... moui . Par contre ici quand on fait un mètre vingt les bras levés, on boit du lait !

Lorsque les paroles sortirent de la bouche de la dame, Julien devenu rouge de colère, serra les poings, sautilla sur place et dit a voix haute :

-*hips* Z’étes pas en train de rire de Zulien z’espère mame *hips*, si vous voulez que ze revienne alors z’êtes mieux *hips* d’être zentille a’ec moi. Sinon la prochaine fois ze *hips* pourrais me tromper de place et donner les fleurs a une autre mame. Ze suis peut-etre petit mais ze suis pas un *hips* enfant *hips*.

Il se calma en voyant les caramels apparaitrent dans les mains de la dame.

-Bon pour cette fois-ci seulement *hips**hips* vous pouvez rire de moi mame, mais c’est bien parce *hips*vous avez des caramels. *hips*Mais la prochaine fois ze ne *hips*veux pu que ca arrive, compris?

Julien mit tous les caramels dans sa bouche et tenta de tout les mâcher en meme temps. La salive coulait sur le bord de ses lèvres

-Mmmmm zont bons les carabels *hips*. Ze suis d’accord *hips*bour les bigeons, ze connais aussi *hips* une sauce a la bière si *hips* bous boulez . Mais ze ne beux bas de la *hips* tarte, ze n’aibe bas les bruits.

Il baissa les yeux et devenu rouge de honte et avala les caramels d’une seul coup.

-Pour *hips* le parchemin ze ne sait bas *hips* lire ze ne suis zamais allé a l’école.
Cali
-Mmmmm zont bons les carabels *hips*. Ze suis d’accord *hips*bour les bigeons, ze connais aussi *hips* une sauce a la bière si *hips* bous boulez . Mais ze ne beux bas de la *hips* tarte, ze n’aibe bas les bruits.

Cali regarda Julien mais se garda de sourire ne voulant pas le vexer de nouveau.

- Hum! tu sembles bien savoir ce que tu veux toi. Je vais afficher la fin d'histoire de Sandino et après je file préparer les pigeons dans ma maison. Si tu veux bien venir avec moi, comme ça tu me montreras ta sauce à la bière. Et si tu veux je pourrais t'apprendre à lire comme ça tu pourras regarder tous les mots et poèmes affichés ici.



La jeune femme déroula le dernier parchemin du voyage extraordinaire du vagabond et l'afficha à la suite des autres déjà au mur.


Citation:
4/
...La nuit précédente passée à « ma belle étoile » sans l’ombre d’un désagrément, l’estomac rempli, le moral au beau fixe, j’abordais en milieu de journée la grande ville aperçue la veille.

Bien qu’active la cité semblait plongée dans un engourdissement général, si la population vaquait aux mêmes occupations que partout ailleurs, c’était le rythme qui faisait la différence, comme à Platonville les gens se mouvaient avec lenteur, mais là s’arrêtait la comparaison, les éclats de voix, les discussions passionnées, l’écho des rires, le maintien des habitants, tout participait à rendre cette nonchalance un détail sans importance, il flottait dans l’air la joie de vivre, souriant malgré moi je m’installais à la terrasse d’un estaminet nommé « à La Marine chez César »
Un homme sous un figuier dormait profondément, ne sachant si je devais entrer à l’intérieur pour passer commande ou attendre sagement assis, je patientais un long moment sans que rien ne se passe.

La gorge sèche je me décidais à partager la poire en deux, j’allais jusqu’au seuil de la taverne et demandais d’une voix forte que l’on me serve une bière.

Du seuil en plein soleil je n’avais pas pu voir si quelqu’un se trouvait à l’intérieur, il y faisait trop sombre et le contraste avec la lumière crue de l’extérieur rendait la chose difficile, un qui par contre avait entendu ma demande n’était autre que le dormeur qui réveillé en sursaut me regardait d’un air surpris.

-Coquin de sort vous m’avez fait peur à crier comme un âne !! c’est que d’habitude c’est l’heure du sieston et personne ne vient ici, voyez. Me fit-il en se levant
-Je suis confus, mais j’ai très soif et ne voyant personne arriver j’ai cru bon de me manifester.
-Vous êtes pas d’ici vous, je l’entends à votre accent et le vois à votre tenue, vous devez venir de la capitale habillé de la sorte, un saltimbanque j’en suis sur !! vaï* j’en ai vu d’autres je vous apporte la commande héé*, mettez vous à votre aise, sian pas à Paris* !! aqui es Massilia mas coumprés* ?

Une fois de plus je me trouvais en face d’un individu qui parlait un salmigondis que j’avais du mal à saisir, pour autant j’avais compris que j’étais à Marseille.

-J’arrive de Calanques. Lui confiais-je à son retour avec ma commande en main.
-De Calanques ?!!
-Oui de Calanques.
-En bateau ?
-Non à pied, pas loin de trois jours de marche et pas des moindres croyez moi.
-Vol diré…rire du tavernier…vol diré qu’es vénid per el camin dé Yinyin ?
-…

Devant mon mutisme le tavernier un instant perplexe s’était repris.

-Excusez moi on a pas l’habitude de parler le Franc à longueur de journée ici, je vous demandais si vous aviez pris la route de Yinyin ?
-La route de Yinyin ?
-Oui la route qui traverse le bois où qu’on entend des voix à tel point qu’on fait « hien ? hien ? » tout le temps.
-En effet j’ai bien traversé ce bois.
-Ho fatche de* !! j’en tiens un !! lou crézé* !! j’en tiens un !! attendez mon ami avant de me raconter cette expédition, je vais appeler du monde.

Le tavernier hilare était d’abord rentré dans son estaminet d’où je l’avais entendu appeler sa femme.

-Honorine !!…HONORINE !!
-Hééé bèèè !!! pourquoi tu cries comme ça !! sian pas sourde !!
-Honorine j’en ai un !!
-Un quoi ?! un deuxième poil dans la main ? un semblant de manière ?
-Mais non que t’es bédigasse*, j’ai un fadoli* qu’est venu de Calanques par la route de Yinyin !!
-Non !! tu galèges !!
-Je te dis que si et tu sais quoi, c’est un de ces acteurs parisiens, habillé comme un markamaou* !! descends vite il va nous raconter !!
-J’arrive ma neine* !! j’arrive fait le patienter.

Revenu de l’intérieur de sa taverne il avait fait un arrêt devant ma table pour me demander de patienter quelques instants, puis s’était mis à faire le tour des maisons voisines, au bout d’un moment c’est plus d’une vingtaine de personnes qui m’avaient rejoint sur la terrasse, Honorine descendue sur ces entrefaites, il ne manquait plus que le tavernier qui finit par arriver avec un vieil homme.

-Tè vé sienta té Papé*, c’est lui dont je t’ai parlé, messire…messire comment au fait ?
-Sandino
-Messire Sandino Papé, il va nous raconter son voyage.
-Sardino as dis* ?
-Non Papé SANDINO, bon allez y messire, racontez et essayez de parler fort pour le Papé.

Impressionné par la foule j’avais du mal à commencer mon récit, je vidais ma chope avant de leur raconter par le menu les affres par lesquels j’étais passé pour arriver jusqu’à eux...

5/
...Interrompus par de grands éclats de rires généraux au moment les plus épiques, je ne savais quelle contenance prendre, les commentaires fusaient, le plus souvent en patois, à la fin de mon histoire tous avaient applaudi en criant mon nom suivit d’un terme dont j’ai su plus tard qu’il désignait le goéland ou l’albatros, terme utilisé pour un homme maladroit comme l’est un albatros à terre.

-Sandino le tcho !! Sandino le tcho !!

Pour fêter ça le tavernier avait offert une boisson anisée maison en précisant.

- ANnntention !! aquo sian pas dé l’aïguette sian kikon qué té boulègue* ! ça semble du lait mélangé à l’eau mais mèffi* messire Sandino sinon vous allez finir comme les pébrons* !!

Tournées après tournées les langues s’étaient déliées, j’appris que Calanques était à une demi journée de barque de Marseille, j’appris de la bouche même de César le patron de « La Marine » qui étaient la famille de fermiers et les habitants de Platonville.

-Cette route que vous avez prise Sandino c’est une ancienne route qui n’a que peu servi, celui qui l’a faite non content de la faire au mauvais endroit, l’a faite pleine de coudes, un néssi* !! c’est à lui qu’est revenu l’honneur d’être le premier habitant de « Platonville » savant il l’est encore mais nous on veut pas de ce genre de caludas*, donc les savants de Marseille qui commencent à nous faire caguer allez hop !! transférés à Platonville, depuis des savants venus d’autres coins du royaume y viennent seuls, quant à la famille qui habite la ferme sur la route de la St Baume, héhé !! ceux là c’est des sacrés rigolos, sont braves mais peuvent pas s’empêcher de faire des plaisanteries à tel point qu’une loi de « Platonville » punie le contrevenant qui fait des plaisanteries de bas étage en l’obligeant à porter des oreilles de truie en hommage aux Goths qui avant les alimentaient en viande de cochons, mais je ne vous apprend rien concernant cette loi…rires.

-Des goths, le grand blond et sa famille ?

-En fait non ce sont des Flamands, c’est le Papé qui leur a donné cette ferme, ici même sur cette terrasse, le vieux a perdu au jeu de cartes et a dit à blondin qu’il lui donnait une ferme au bord d’une route avec la mer à deux pas, l’autre a pas cherché à en savoir plus, depuis ils habitent là haut, sont contents…trop fort ce Papé !! il est vert encore regardez le, pas vrai que t’es vert encore Papé !!

-Dés qué mé dis tus* ? avait marmonné le vieux.

-JE DIS QUE TU ES VERT ENCORE !!

-C’est ta femme qui te la dit !! Pffff…dé qué vos* j’ai toujours eu du succès avec les Dames, la tienne dit vrai. Lui avait répondu le Papé d’un air sérieux

-Boudi !!! as coumprès* ! hier tu lui as dis « tu me fends le cœur » quand nous jouions aux cartes moi je croyais que tu coupais à cœur !! mais non !! tu es en affaire avec Honorine !!

Furieux César s’était levé en appelant sa femme, laquelle avait fini par sortir de la taverne.

-Hoooo !! tu vas brailler toute la journée César ?

-C’est le Papé !!

-Lou viel ?

-Oui ! Il prétend que tu aurais des rapports extra-conjumeaux avec lui !!

-EXTRACONJUGAUX espèce de fifre* !! ha tu m’en fais un brave de con va !! et heureusement que t’as pas de jumeaux crois moi !! Tu vois pas qu’il se fout de toi le Papé !! parfois je me demande si c’est pas l’intelligence du laurier que tes parents on choisit d’illustrer en t’appelant César…regardant le Papé…DIS LUI TOI QUE C’EST POUR RIRE T’AS BIENTÔT DEUX CENT ANS…PFFFF…tèèèè véé je m’en vais de vrai mistons* ces hommes !!

-Vous voyez Sandino ce que c’est d’avoir une femme éduquée, moi je suis qu’un fils de pescaïre, à part aller voir les Olympiens au « Soulodrôme » jouer aux cartes, bader* les gens qui passent et cascailler avèque les collègues j’ai pas trop le goût à autre chose, lire c’est fatiguant en plus je m’endort de suite pffff…

-Les Olympiens ?

-Hèèè wouais !! comme les vieux de l’Olympe chez les Grecs, c’est le nom des joueurs de l’équipe de soule de Massilia qui avant s’appelait Phocéa, hé voui messire Sandino une ville Grecque à l’origine d’ou le nom choisit pour l’équipe, entre nous on dit l’Oèèmeu !! l’olympique de Massilia.

-Tout s’explique en effet, c’est logique, j’ai appris ce que je devais savoir sur ce voyage de Calanques à Massilia, au départ j’allais plein Nord, je me retrouve plus au Sud, ceci étant j’aime bien l’air qui souffle ici.

-C’est le Mistral ça !! mon beau !! vas lou veyre !! combien il souffle !! dans la mer en face il y a une île La Corse, hèèè bééé avant, y’a longtemps fan des chichourles même le Papé l’a pas connu, hèèè béééé le mistral il a tellement soufflé fort qu’une partie de Massilia s’est détachée c’est devenu la Corse !! Je vous présenterais Paoli un habitant de cette île exilé ici pour des histoires de famille y vous le dira lui comment ça s’est passé vous verrez bienggg !!

J’ai rencontré le fameux Paoli qui a daigné me parler au bout de la quatrième rencontres et encore pas directement, par le truchement de César, de cet homme ombrageux et peu loquace j’ai entendu des récits incroyables qu’un jour peut-être je raconterai, j’ai aussi assisté à trois rencontres au « Soulodrôme » pour y voir évoluer l’équipe de l’ Oèèème, je suis allé à la pêche avec César, mangé les plats de poissons d’Honorine et écouté avec attention les histoires du Papé que je soupçonne d’un peu exagérer l’âge aidant…

FIN

Lexique non officiel et purement personnel.

*aqui es Massilia mas coumprés* ?: ici c’est Marseille tu as compris ?
*vol diré qu’es vénid per el camin dé Yinyin : tu veux dire que tu es venu par le chemin de Yinyin
*Ho fatche de: (intraduisible)
*lou crézé : tu le crois
*bédigasse : grosse brebis
*fadoli : fou
*markamaou : marque mal, mal habillé
*Tè vé sienta té Papé : tiens assois toi Pépé
*aquo sian pas dé l’aïguette sian kikon qué té boulègue : ça c’est pas de la petite eau c’est quelque chose qui te bouge
*mèffi : attention
*pébrons : ivrognes
*nessi : débile
*caludas : fou
*pescaïre : pêcheur
*cascailler : discuter
*vas lou veyre : tu vas voir
*fan des chichourles : (intraduisible)



La jeune femme montra à Julien le premier chapitre sur le mur de la taverne et lui lut toute l'histoire de vagabond .
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