Domdom
[ Impatient et cur battant]
Jouant à cache cache avec les nuages , le soleil avait commencé sa course quotidienne à travers le ciel et cognait déjà fort sur les murailles de la citadelle de Rieux .
Norff.. Encore une journée de canicule qui sannonce
maugréait lex Normand , accoudé à la cahute des gens darmes, au pied des remparts , tout en déboutonnant le haut de sa chemise
Venant de Fougères via Rennes , Domdom était arrivé tôt ce matin à Rieux , sa longue chevauchée nocturne avait plus entamé les réserves de Robin , son vieux complice , que les siennes.
Aussi sétait il empressé de conduire sa monture aux écuries et de se précipiter , le cur battant à tout rompre en courant à moitié , à travers les ruelles de la ville , vers la route de Vannes.
Pourvu quils ne soient pas encore passés
sétait il dit , essayant de reprendre son souffle .
La consultation du registre de douane lavait rassuré : ils nétaient pas encore arrivés en ville.
Il ny avait donc plus quà attendre , patiemment .
Pourtant, la patience nétait point vertu cardinale chez le brun aux yeux noisette.
Tantôt assis sur le banc devant le poste de garde , tantôt debout , les yeux rivés sur le ruban ocre du chemin qui serpentait loin devant lui , à travers le jaune paille des champs et le vert émeraude de la forêt , lencapuché scrutait les silhouettes , les visages qui passaient devant lui.
La circulation sintensifiait à mesure que le temps passait : arrivaient des paysans , les uns , le chargement de leurs fruits , légumes ou leurs volailles sur les épaules , les autres dans une charrette , des voyageurs , des artisans , des journaliers , des femmes , sacs à la main avec une marmaille , les yeux bouffis de fatigue , leur collant aux jupes.
Mais que font ils ? Que fait elle ?
Lencapuché ne tenait plus en place et se levait fréquemment du banc , marchant à grand pas , de long en large , histoire de calmer sa nervosité.
Il se rassit sur le banc , regardant le sol , le visage entre les mains.
Deux longs mois maintenant quil sétaient dit au revoir , plutôt adieu même
Domdom sen souvenait comme si cétait hier : elle était là , dans le jardin de la pointe de Bliche , à Fougères , lisant un livre sur un banc de granit , il lavait observée longtemps , puis sétait manifesté , elle avait alors levé ses doux yeux gris vers lui
La suite , Dom lavait complètement occultée , tellement il en avait été blessé
Et puis, tout récemment , il y a avait eu la fête de la mer : une silhouette juste entraperçue dans la foule et tout l univers quil avait commencé à se recréer autour de lui sétait écroulé , comme un château de cartes.
Tout sétait alors enchaîné , comme un engrenage dans lequel il aurait mis le doigt et dont il ne pouvait plus contrôler le mouvement et aujourdhui , Domdom se retrouvait là , à Rieux , sous un soleil de plomb , à attendre la femme quil navait jamais cessé daimer .
Dom ? Ca va ?
Le brun leva les yeux
Le retour à la réalité fut loin dêtre brutal : elle était là , juste au dessus de sa tête , penchée sur lencolure de son cheval , lui dédiant un radieux sourire .
Battements de cur saccélérant dun coup , tremblant comme damoiseau à son premier rendez vous galant , boule dans la gorge , Dom déglutit et arriva finalement à sortir un banal :
Demat Lastree Avez vous fait bon voyage ?
Encore tout tremblotant , il se leva et lui tendit alors la main , pour laider à mettre pied à terre.
Jouant à cache cache avec les nuages , le soleil avait commencé sa course quotidienne à travers le ciel et cognait déjà fort sur les murailles de la citadelle de Rieux .
Norff.. Encore une journée de canicule qui sannonce
maugréait lex Normand , accoudé à la cahute des gens darmes, au pied des remparts , tout en déboutonnant le haut de sa chemise
Venant de Fougères via Rennes , Domdom était arrivé tôt ce matin à Rieux , sa longue chevauchée nocturne avait plus entamé les réserves de Robin , son vieux complice , que les siennes.
Aussi sétait il empressé de conduire sa monture aux écuries et de se précipiter , le cur battant à tout rompre en courant à moitié , à travers les ruelles de la ville , vers la route de Vannes.
Pourvu quils ne soient pas encore passés
sétait il dit , essayant de reprendre son souffle .
La consultation du registre de douane lavait rassuré : ils nétaient pas encore arrivés en ville.
Il ny avait donc plus quà attendre , patiemment .
Pourtant, la patience nétait point vertu cardinale chez le brun aux yeux noisette.
Tantôt assis sur le banc devant le poste de garde , tantôt debout , les yeux rivés sur le ruban ocre du chemin qui serpentait loin devant lui , à travers le jaune paille des champs et le vert émeraude de la forêt , lencapuché scrutait les silhouettes , les visages qui passaient devant lui.
La circulation sintensifiait à mesure que le temps passait : arrivaient des paysans , les uns , le chargement de leurs fruits , légumes ou leurs volailles sur les épaules , les autres dans une charrette , des voyageurs , des artisans , des journaliers , des femmes , sacs à la main avec une marmaille , les yeux bouffis de fatigue , leur collant aux jupes.
Mais que font ils ? Que fait elle ?
Lencapuché ne tenait plus en place et se levait fréquemment du banc , marchant à grand pas , de long en large , histoire de calmer sa nervosité.
Il se rassit sur le banc , regardant le sol , le visage entre les mains.
Deux longs mois maintenant quil sétaient dit au revoir , plutôt adieu même
Domdom sen souvenait comme si cétait hier : elle était là , dans le jardin de la pointe de Bliche , à Fougères , lisant un livre sur un banc de granit , il lavait observée longtemps , puis sétait manifesté , elle avait alors levé ses doux yeux gris vers lui
La suite , Dom lavait complètement occultée , tellement il en avait été blessé
Et puis, tout récemment , il y a avait eu la fête de la mer : une silhouette juste entraperçue dans la foule et tout l univers quil avait commencé à se recréer autour de lui sétait écroulé , comme un château de cartes.
Tout sétait alors enchaîné , comme un engrenage dans lequel il aurait mis le doigt et dont il ne pouvait plus contrôler le mouvement et aujourdhui , Domdom se retrouvait là , à Rieux , sous un soleil de plomb , à attendre la femme quil navait jamais cessé daimer .
Dom ? Ca va ?
Le brun leva les yeux
Le retour à la réalité fut loin dêtre brutal : elle était là , juste au dessus de sa tête , penchée sur lencolure de son cheval , lui dédiant un radieux sourire .
Battements de cur saccélérant dun coup , tremblant comme damoiseau à son premier rendez vous galant , boule dans la gorge , Dom déglutit et arriva finalement à sortir un banal :
Demat Lastree Avez vous fait bon voyage ?
Encore tout tremblotant , il se leva et lui tendit alors la main , pour laider à mettre pied à terre.