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[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Soleil
C'est la deuxième fois que Soleil se retrouve dans cette salle pour venir prêter allégeance au gouverneur.

On se dit toujours que la première est la plus difficile, c'est vrai qu'elle n'a pas l'habitude aux cérémonies et tout le tralala.
Pourtant la dernière fois c'est envers le parrain qu'elle avait choisi qu'elle venait donner sa confiance. Aujourd'hui est bien différent.
Elle ne va pas s'étendre plus que ça.

Elle s'avance devant la gouverneure et posant un genou à terre elle dit d'une voix grave :


Moi, Soleil , élue au conseil du duché reconnaît sa grâsce Terwagne de Mericourt comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné , je m'emploierai à travailler avec les autres membres de ce conseil avec respect et servitude pour la grandeur de notre duché.
Je promet fidélité et conseil au gouverneur Terwagne de Mericourt .


Voilà son devoir était fait, elle attend maintenant la réponse du gouverneure pour pouvoir se retirer.[/i]
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Kernos
Il y a des conversations et des révélations qui n'ont point besoin mots pour être entendues et comprises... Un regard... Un regard sincère où l'on laisse s'effondrer le mur de la pudeur pour dévoiler son âme nue et entière, vulnérable, dans sa beauté comme dans sa laideur... Communion intime, affolante, fragile et pourtant si essentielle.

Kernos n'avait pas vu son premier geste puisque son visage et ses yeux étaient entièrement tournés sur les siens, mais il l'avait lu, ressenti à travers ce lien, se contact unissant leur regard et leur être, plus étroit encore que deux corps se serrant l'un contre l'autre dans un élan d'amour charnel... Un geste humain d'une femme qui n'avait jamais supporté que l'on s'abaisse devant elle, même par amour, mais également un geste de détresse, un appel inconscient et véritable d'une femme enfermée, isolée, dans un carcan de plomb que plus d'un aimerait jeter dans l'abîme le plus profond de l'océan...

Rien n'échappait à son âme en cet instant, ni la bride qu'elle venait de nouer à son élan, ni les tremblements de sa voix lorsqu'elle répondit à son allégeance... Tout... Trop peut être, car chaque chose en cet instant était confession, aveux... Chaque mouvement aussi infime qu'il était, lui livrait ses tourments, son mal être, ses angoisses tant ils étaient unis. Un cri silencieux résonnait dans sa tête et dans son corps: un cri de l'âme que lui seul pouvait entendre et comprendre, parce qu'il allait au-delà des apparences, dépassant le paraître, les jugements, pour ne s'attacher qu'à ce qui était essence... vérité... au-delà de cette gangue que l'on appelle langage qui tente maladroitement de s'approprier, de définir, de donner du sens aux choses, mais n'arrive qu'à les corrompre, les limiter, les abâtardir.

Kernos la sentit se tendre vers lui, imperceptiblement, sans vigueur... comme on s'abandonne de guerre lasse, par épuisement, lassitude... de désespoir... Cela le déchira intérieurement, bien plus que les mots qu'elle lui murmura dans un souffle... Même lorsque la mort avait failli l'emporter, que son étreinte se resserrait tout autour d'elle, il l'avait vu se débattre, se tordre, crier sa douleur et son désir de vivre malgré le sang s'écoulant de son ventre, malgré la fièvre qui la tenaillait... Ce murmure ne lui en apparaissait que plus bouleversant encore, car il le ressentait comme un renoncement... un renoncement d'elle-même, de la femme qu'elle était... un renoncement de croire en elle-même... une mort, voilà! L'agonie de la femme sous le poids étouffant de la couronne, ou plutôt de ce qui l'avait amené à la ceindre.

Non! Kernos ne pouvait l'admettre. Il se refusait à la voir sombrer ainsi, à la voir se noyer sans intervenir... Malgré le courant violent qui l'emportait toujours plus profondément vers le fond... même s'il risquait d'être emporté avec elle... il fallait qu'il plonge, il ne pouvait en être autrement pour lui, et quitte à mourir, autant que cela soit pour elle et avec elle.

Son regard se raffermit alors que ses lèvres s'entrouvrir pour prononcer ses mots qu'elle seule pouvait comprendre.


Je n'ai jamais cessé de voir la femme sous la couronne, ni de croire en elle et de la sentir en chacun de tes gestes, peu importe ce que disent ou font les autres, ta liberté elle est là encore en toi et si tu en doutes, je te la montrerai à nouveau. Si tu trébuches, je te rattraperai, si tu te noies, je plongerai derrière toi... je te l'ai promis, j'ai de la force pour nous deux.


Lentement, il se redressa en s'appuyant sur sa canne, sans rompre le lien unissant leurs regards et leurs êtres. *Aie confiance* semblaient dire ses yeux et ses lèvres, alors qu'il se retourna vivement face à la salle, remarquant alors que Demoiselle Soleil avait fait son apparition. Il balaya l'assistance du regard quelques secondes et sans prévenir, avec vigueur, il jeta sa canne contre l'un des piliers puis, se saisissant des pans de sa robe de juge, il s'empressa de s'en défaire, la laissant glisser sur le sol avant de l'envoyer d'un coup de talon au pied du trône ducal.

Non, il n'était point nu sous sa robe, mais portait bon pourpoint de velours frappés aux armes des Rouvray et chausses noires, mais surtout avait ceint son épée autour de la taille. Ainsi libéré de son image et de ses attributs de justice, il se dirigea vers Terwagne et le trône. Sa main nue se déposa sur l'épaule frêle et ronde du Gouverneur avec douceur, tandis qu'il lui adressait un sourire franc et convaincu, avant de prendre place, debout, aux côté du trône, une main posée sur le pommeau de son arme, l'autre quittant l'épaule ducale après une étreinte ferme pour reposer sur le dossier du siège qu'elle occupait.


Je resterai là jusqu'à la fin.
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Terwagne_mericourt
"Sois fort pour moi qui ne me sens plus rien...". Ces mots, elle les avait murmurés en baissant les yeux vers le sol, signe de son abandon, de son renoncement. Pourtant, sentant son regard à lui chercher le sien, elle les avait relevés, lentement, pour lui dévoiler la cruauté de sa faiblesse, le noir d'une nuit où il n'y avait plus ni étoiles ni lune... La lune était éteinte.

Et pourtant, il lui suffit à lui de quelques mots pour y faire renaître non pas une flamme, juste une toute petite étincelle, souffler sur une cendre moins bien refroidie que les autres.

"Si tu trébuches, je te rattraperai, si tu te noies, je plongerai derrière toi... "Ces mots, surgis de leur passé, à la frontière du Berry, juste au moment où son pied à elle allait se poser à nouveau sur ce sol où se trouvait alors sa douleur, les pétales fanées d'un coquelicot trop vite arraché de ses mains, l'odeur d'un rêve brisé. Ces mots, qu'il lui avait dit en réponse à d'autres. Ces mots faisant écho à un appel à l'aide qu'elle lui avait écrit la veille : " J'ai peur... Si tu me sentais m'éloigner de toi en pensées ne serait-ce que quelques minutes, si soudain tu voyais naître dans mes yeux ce voile brumeux qui y était lorsque nous nous sommes rencontrés, je t'en prie, et même je t'en supplie, ne me laisse pas partir plus loin. Retiens-moi, avec tes mots, avec tes gestes, avec tout ce que tu voudras, mais retiens-moi! Avec douceur ou fermeté, avec tendresse ou passion, avec colère même si tu le veux, mais retiens moi, Kernos! Ne me laisse pas nous perdre, ne me laisse pas plonger... Je te le demande avec la même force et le même espoir que je mettrais dans une prière, parce qu'aujourd'hui, ma foi elle est en toi."

Ses lèvres s'entrouvrirent pour lui répondre que cette fois c'était différent, que cette fois ce n'était pas le passé qui allait l'engloutir, que cette fois elle s'était perdue dans une vie qui n'était pas la sienne, qui ne l'avait jamais été, qui ne le serait jamais sans doute. Elle les ouvrit, oui, mais aucun son n'eut le temps d'en sortir, car la suite la laissa à court de réaction, ou plutôt perdue au milieu de toutes les réactions qu'elle aurait pu ou voulu avoir, ne parvenant pas à se décider.

Le lancer de canne, la chute de robe... Tout ce qui en d'autres lieux et à une autre époque l'aurait fait sourire tant elle aimait la spontanéité, la vérité des gestes et des choix crus et non mijotés durant des heures, la laissa simplement perplexe, perdue.

Et quand enfin une réaction lui vint, elle fut sans aucun doute bien différente de celle à laquelle lui-même s'était attendu... Elle tourna son regard vers la Conseillère Dame Soleil et lui répondit, comme si soudain le devoir était redevenu plus important que le reste, comme si tout ce qui restait vivant en elle n'était que l'image et non l'être, la façade et plus l'essence.


J'accepte votre allégeance, Dame Soleil.

Après seulement elle adressa un regard au Seigneur de Glandage, ainsi que quelques mots discrets, froids, tranchants... Des mots où le "Tu" et le "Ut" avaient disparus.

Je n'ai jamais attendu des gens que j'aime qu'ils courent à leur perte pour me soutenir... Ne vous sentez pas obligé de rester à mes côtés, je n'ai pas besoin de ce sacrifice de votre part pour savoir que vous m'aimez.

Ensuite, elle attendit que le Conseiller suivant s'avança.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.
Kernos
Interloqué? Déçu? En colère? Non, surpris, juste surpris alors qu'elle se détournait de lui pour répondre au serment de la Conseillère Soleil... comment devait-il interpréter cela? La réponse vint aussitôt après, dans un murmure non plus fébrile mais tranchant... déstabilisant puisque dénué de ce "tu" qui lui était si cher, qu'elle avait troqué par ce "vous" qu'il lui faisait horreur à chacune de ses réapparitions entre eux.

Pourtant... si certains l'aurait pris pour un camouflet, un désaveux de leur égo d'homme, lui y voyait un signe... oui, le signe d'un léger sursaut de volonté. La volonté, car si la demoiselle en amour prenait parfois du recul ou s'éloignait soudainement pour se protéger du brasier qu'est la passion et se préserver de la douleur d'aimer, jamais au grand jamais elle n'avait fui ou démissionné dans les charges qui étaient sienne, et ce malgré les critiques ou l'adversité.

Ce signe, était un baume sur son déchirement personnel de la voir ainsi, malgré la dureté de ses paroles envers lui... et il en sourit, lui murmurant avec une certaine douceur.


Terwagne, perdu je ne le suis plus depuis que Nous sommes. Il n'y a ni sacrifice, ni obligation à me tenir ici, c'est ma place voilà tout, la seule où je me sens moi en ce monde... et c'est à toi que je le dois.

Si son suzerain lui en aurait donné l'ordre, il se serait sans doute exécuté, mais là c'était la femme qui avait parlé, et il la protégerait malgré elle. Il se redressa donc bien droit, malgré sa jambe douloureuse, comme le chêne qu'il avait toujours été.
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Sacha
La cérémonie n'avait pas encore tout à fait débuté quand Sacha s'était faufilée dans la salle. Grande adepte des cérémonies en tout genre, elle s'était contentée de regarder distraitement les premiers conseillers défiler pour prêter allégeance. Soleil s'était approchée à son tour du gouverneur, elle serait donc la suivante. Sans trop savoir dans quel but, le regard de la jeune femme s'était détournée de l'action principale de la journée pour aller se perdre sur la foule constituée des conseillers et de la noblesse en attente de serment. Il n'y avait pas grand chose à détailler pourtant, seulement les visages sans doute habituellement présents à ce type de cérémonie, mais elle avait l'impression étrange de chercher quelqu'un. Ne sachant qui elle n'était pas prête de trouver mais elle ne s'attarda de toutes façons pas sur la question et ramena son observation vers le trône après un léger secouage de tête.

La précédente conseillère en avait apparemment fini mais un dialogue assourdi semblait s'installer entre le gouverneur et le juge et fit hésiter un instant la jeune femme. Flottement très bref car elle trouvait déjà les cérémonies fort longues par nature, elle n'avait pas l'intention de la faire durer encore plus. Sacha s'avança donc à son tour face au gouverneur, genou à terre tout ça tout ça, s'assura juste de n'interrompre aucun nouveau murmure en cours et entama le très traditionel :


Moi, Sacha, Procureur du Lyonnais Dauphiné, reconnaît Terwagne de Mericourt comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil.
Colombine.d.albon
Et voilà, le Juge venait de prêter serment et çà allait être à son tour...
Colombine pourtant d'un tempérament fort, pour cette prime cérémonie officielle en avait la gorge nouée et les main moïtes.
Tous ces yeux tournés vers le trône et vers celui ou celle qui prêtait serment la rendaient des plus mal à l'aise.


Allons ma fille, tu ne vas pas faiblir! haut les coeurs et pas de dérapage! se dit-elle.
Profonde inspiration, port altier, la voilà devant le trône.
Petit sourire coincé au Gouverneur suivi d'une ample révérence lui permettant de poser son genou gauche à terre, les yeux perdus dans le vague pour oublier ceux poser sur elle en cet instant, elle débita son serment d'une voix qui se voulait claire et intelligible....



Moi, Colombine d'Albon, Prévôt des maréchaux du Lyonnais-Dauphiné, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium et le concilium à sa Grâce Terwagne Méricourt, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné ainsi qu' à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan le troisième de Normandie, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais et Dauphiné et d'accomplir mon devoir du mieux qui me sera donné de le faire.
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Milyena
La prévôt venant de prêter allégeance, voici le tour de Mily. Première fois pour elle et c'est un rien mal à l'aise qu'elle se dirigea face au trône. Cela était tellement étrange, se retrouver ici, face à sa soeur qui était gouverneur.
Ce moment était chargé en émotion, l'a concernant.
Car malgré leurs différents voici plusieurs semaines, Mily était heureuse pour sa soeur, heureuse de pourvoir être ici, devant elle.
Elle lui sourit légèrement et mit le genou gauche au sol. Sur un ton assez franc, son regard dans le sien, elle prêta allégeance à son tour.


Moi,Milyena Méricourt, conseillère du Lyonnais-Dauphiné, reconnais sa grâce Terwagne Méricourt comme légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné. Lui jurant fidélité, devant Aristote et les hommes présents ce jour. Et à travers elle à Son Altesse Royale Levan le troisième, Roy de France.

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Terwagne_mericourt
Elle avait à nouveau enfilé son armure de froideur, celle qui mettait un mur entre elle et les autres, celle qui lui permettait de faire taire la douleur, la peur, la tristesse, du moins en apparence, mais celle qui du même coup faisait taire son amour, son humanité.

Se détacher des autres pour mieux se détacher d'elle-même, ce n'était qu'à ce prix qu'elle parviendrait à tenir. Tenir pour ne pas fuir, parce que fuir c'est pire que mourir. Et si fuir ses propres sentiments, elle l'avait souvent fait, elle savait que jamais elle ne supporterait de se regarder encore si un jour elle fuyait ses engagements.

Ses mots à lui entamèrent malgré tout une petite fêlure dans son carcan, dire le contraire serait mentir, et si elle évita de le regarder à nouveau et de lui répondre, ce ne fut que pour ne pas prendre le risque de voir la faille s'élargir. Plus tard, elle se rendrait compte de la symbolique du geste qu'il venait de faire, plus tard elle en pleurerait sans doute, se sentant odieuse d'avoir réagit comme elle l'avait fait, mais pour l'heure elle ne voulait plus écouter son coeur, juste son devoir, son engagement.

C'est donc d'une voix devenue bien neutre qu'elle accepta les deux allégeances suivantes, et ce malgré l'estime qu'elle avait pour les deux conseillères qui à tour de rôle se présentèrent devant elle. Deux conseillères discrètes mais tellement efficaces dans leur domaine respectif.


Dame Sacha, j'accepte votre allégeance, et ne doute absolument pas de la justesse de vos conseils.

Respiration lente, elle attend les mots de la Prévôt, puis lui répond.

Dame Colombine d'Albon, j'entends et accepte votre allégeance, certaine que comme toujours vous donnerez le meilleur de vous-même.

Guère le temps d'attendre la personne suivante, puisque déjà celle-ci s'avançait, et quelle personne! Croisant son regard, la Gouverneur sentit la faille de son armure s'écarter, brusquement, brutalement, douloureusement... Milyena, sa Mily, sa soeur, celle qui partageait le même sang, et qui pourtant... Celle qui avait signé cette... Elle ferma les paupières un bref instant, tentant de retrouver une image de leur enfance, un sentiment plus fort que cette impression de trahison qu'elle avait alors ressenti. Elle les revit courant après un papillon, Mily devait avoir à peine quatre ans, peut-être cinq, et se rattrapait à sa manche pour ne pas tomber... Ses paupières se relevèrent, lentement, et ses lèvres s'ouvrirent pour lui répondre, d'une voix à nouveau un rien tremblante.

Damoiselle Milyena Méricourt, j'accepte votre allégeance, puisse... Puissiez-vous donner autant de votre énergie à ce Duché que ce que vous en mettiez autrefois pour battre la campagne.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.
Maximien
Max comprit que c'était à lui d'aller prêter allégeance.
Il repartit donc du pupitre de Dauphiné pour aller dans devant la gouverneur.
Max s'approcha donc pour la première fois devant le trône.
Il posa genoux à terre devant la gouverneur, puis il leva la tête vers elle


Moi, Adonis de Montestier dict Maximien, Conseiller Ducal du Lyonnais-Dauphiné, reconnaît Terwagne de Mericourt comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil.
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Hardryan
Tout le monde était passé, enfin, c'était ce que le duc de Queyras qui avait l'oeil ailleurs avait pu voir rapidement alors que l'ailleurs où regardait son oeil se retrouva sur Maximien... et pis pareil pour son oreille. Le Porte-Parole, un peu à l'est, plus précisément dans les rideaux où sa douce se trouvait parvint à retrouver un semblant de concentration alors que le seigneur de Cusy prêtait serment.
Sans faire attendre davantage sa Grâce, le Montagnard quitta sa place pour aller lui aussi poser un genou au sol devant cette dernière, celle qui ne le décevait d'aucune manière depuis le début de ce difficile mandat, celle qui le surprenait chaque jour. Se râclant la gorge, il prononça son serment d'une voix audible de tous:


Moi, Hardryan Devirieux dict «Le Montagnard», duc de Chasteau Queyras, Bailli et Porte-Parole du Lyonnais-Dauphiné, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à sa Grâce Terwagne Mericourt, dame de Thauvenay, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'accomplir mon devoir du mieux qu'il me sera possible de le faire.

Son serment prononcé, le Montagnard attendit que celui-ci fusse accepté.
Estalabou
Le Duc de Gap regardait passer les différents conseillers, heureux que la cérémonie ait enfin lieu...
Il attendait maintenant que ce soit le tour des nobles du duché de venir prester allégeance au duché...

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[g]En Deuil[/g]

Duc de Gap, Vicomte de Chandieu, Vicomte de Tursan, Baron de Cauna, Seigneur de Mison
Terwagne_mericourt
Pas le temps de s'émouvoir plus longuement, et heureusement, puisque le jeune Maximien ne lui en laissa pas le temps, venant à son tour poser genou au sol devant elle. Fut-ce du à la faille ouverte par Milyena? Peut-être, oui... Toujours est-il que le regard de la Gouverneur sembla à cet instant reprendre un peu de douceur. C'est qu'elle l'aimait bien le jeune conseiller, même si tous deux n'avaient pas souvent eu le temps de parler ensemble.

Plongeant ses yeux dans les siens, elle l'écouta avec attention, ne pouvant s'empêcher de repenser à la première impression qu'il lui avait faite en arrivant dans les murs de Pierre-Scize, et de l'envie qu'elle avait eue de lui confier rapidement un poste à responsabilité. Mais il semblait si peu sûr de lui alors, ayant besoin de temps pour prendre ses marques, pour oser prononcer plus que quelques mots... C'est vrai que c'était impressionnant un premier Conseil ducal, même si l'on avait déjà fait bien des choses auparavant. Elle lui avait laissé quelques jours d'adaptation, le couvant discrètement du regard par instant. Il restait deux portefeuilles à distribuer, la gestion des mines et le rôle de Porte-Parole... Elle le pensait apte à apprendre très très vite, et voulait lui faire plonger un pied dans l'économie. Elle était allée le lui proposer, un soir, et il avait accepté, d'une voix qui lui avait semblé un rien tremblante, elle s'en souvenait encore dans les moindres détails...


Messire Adonis de Montestier, Conseiller Commissaire aux mines, j'accepte votre allégeance, et n'ai aucun doute sur votre volonté d'implication et de travail à nos côtés, chaque jour me le prouve.

Arriva ensuite le Duc de Chasteau Queyras. Dernier Conseiller à se présenter devant elle, Premier Conseiller pourtant. Tout un contraste... Un contraste, oui, tout comme leur relation l'avait toujours été, dès leur rencontre il y avait de cela pas mal de temps à présent. Une relation faite de vagues, comme toutes les plus belles mers en connaissent.

De rencontres douces faites d'échanges de poésie et de souvenirs sur le ton de la confession au départ, pour en arriver à d'autres faites de déception et de cris, de violence dans les propos, de verre lancé contre un mur même... D'amitié intime frôlant l'amour de son côté à elle lui avait-il semblé à une époque, pour en arriver à l'incompréhension et même à la colère parfois... De sourires complices en portes claquées... D'indifférence en conseils intimés presque comme des ordres parfois...

Fichu caractère, pestait-elle parfois à son encontre, depuis toujours, avant de se mettre à sourire pour elle-même en se disant que si elle était Tempête lui était Ouragan, et qu'il ne devait pas faire bon être arbre ou fleur entre eux deux dans ces moments-là. Il était fait de vent, tout comme elle, de ce vent qu'elle aimait plus que tout, qui parfois vous effraie et vous énerve, vous donne envie de vous enfermer à double tour en fermant les volets, mais dont vous ne pourriez pas vous passer tant vous aimez à l'écouter lorsqu'il se fait doux, séchant vos larmes sans même en avoir conscience, chassant au loin les idées noires comme des feuilles mortes.

Elle se souvenait encore de leur première conversation au moment des élections, cette conversation suivant des semaines de silence entre eux, de rancune de son côté à elle suite à ses remarques déplacées sur sa relation avec Monsieur T, de la façon dont il avait chassé du Lyonnais-Dauphiné cet homme venu lui demander de l'épouser... Cette conversation où il lui avait dit sans aucune hésitation qu'il souhaitait la voir devenir Gouverneur, alors qu'elle-même ne l'avait pas envisagé une seule seconde puisque ne désirant déjà pas mener la liste Gones et s'y étant résolue à contre-coeur.

Hardryan... Un de ceux qui croyaient bien plus en elle qu'elle-même ne l'avait jamais fait, qui lui donnait sans compter son soutien et son temps, son énergie quelques fois débordante au point de la rendre nerveuse, mais il n'en avait sans doute pas conscience.

Hardryan dont elle détestait quelques fois les réactions virulentes, les coups d'éclat, n'approuvait pas toujours, loin de là même, la façon de s'adresser aux gens, avec lequel il lui arrivait d'être en total désaccord, mais dont elle savait que sans le courage qu'il lui donnait en silence et sans la confiance qu'il avait en elle, jamais elle n'aurait tenu, et dont elle admirait la force tantôt douce tantôt violente.

Une relation toute en contraste, oui, depuis toujours, et à jamais se surprit-elle à espérer, tandis que ses yeux posés sur lui, elle prononçait ces mots :


Messire Hardryan Devirieux, vous mon Premier Conseiller, vous par qui cette expression prend tout son sens à mes yeux, j'accepte votre allégeance avec beaucoup d'émotion, heureuse d'avoir votre soutient et votre aide incalculables.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.
Penelope.
Pénélope suivait les genuflexions de chacun, en écoutant d'une oreille les mêmes refrains et autres sempiternels auxilium; alors que, perdue dans des raisonnements abscons et des pensées ténébreuses. elle tentait de déployer des trésors de concentration pour ne pas tordre le nez.
A force de rester immobile elle s'étira méthodiquement, c'était dramatiquement inconfortable de vouloir s'étirer en salle d allégeances, mais elle y réussit, se tenant d une main au rideau tout en faisant craquer ses chevilles.
Si elle avait osé elle aurait simulé une chute pour que le Porte-Parole accoure et la transporte hors de cette salle où une valse de nobliaux n'allait pas tarder à rappliquer.
Abandonnant l'idée de la chute, elle poursuivit sa série de rotations de cheville, alors qu'autour d'elle ça faisait bling bling.
Flûte v'là que son chignon se barrait, aussitôt elle récupéra une épingle à rideau qu'elle entremêla dans ses bouclettes afin de coincer tout le bazar. Dieu que de soucis avouez-le, entre un chignon survolté et une paire de chevilles envahie de fourmis, une journée aux allégeances relevait carrément de l'exploit.
Puis enfin elle s'avança, stratégiquement, diplomatiquement, esthétiquement souriante et posa un genou à terre en prononçant son serment sans la moindre once de faux-semblant.


Moi, Pénélope Montazon-Navailles, Vicomtesse de la Garde Adhémar, Dame de Mirmande, renouvelle mon serment d’ allégeance envers le Duché du Lyonnais Dauphiné.
Je jure aide et conseil à sa Grâce Terwagne Méricourt Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle, au Dauphin de France et à sa majesté Lévan III.

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A toi mon Hardryan pour toujours !
Cecilia
Cela faisait peu de temps que la jeune femme s'était installée à Vienne, espèrant ainsi passer plus de temps avec lui, par chance elle avait trouvé un hostel assez grand au bord du Rhône ou tout deux pourraient sans doute se retrouver. L'un de ses serviteurs lui rapportait chaque matin les annonces ducales qu'elle lisait avec grande attention. L'un des parchemins annonçait que la cérémonie d'allégeances allaient enfin avoir lieu puisque la régnante était reconnue comme vassale du Roy.

La jeune souveraine avait assisté il y a quelques temps déjà aux allégeances toulousaines. Allégeances fort étranges au gout de la brunette, l'on aurait juré que cela ressemblait plus à un mariage qu'autre chose. Curieuse de voir s'il en était de même au sein de ce duché, elle avait donc après plus d'une hésitation de s'y rendre.

La route pour se rendre au Castel lyonnais avait été un peu plus longue, sans doute aurait elle dû se faire accompagner par l'homme qui occupait ses pensées depuis un moment, lui évitant ainsi de s'égarer. Se plaçant dans un coin de la salle, la jeune vicomtesse étudiait avec soin le déroulement de la cérémonie.

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[peu présente jusqu'à mi juillet]
Terwagne_mericourt
Jamais loin l'un de l'autre, quels que soient les regards remplis de jugements, quelles que soient les attaques... C'était sans doute ce qui la touchait le plus entre les deux êtres qui défilèrent l'un après l'autre devant elle, puisqu'à peine le Premier Conseiller s'était-il relevé que déjà la Battante s'avançait.

Les Conseillers étant tous passés devant elle, c'était en effet à présent le tour des nobles du Duché.

La Gouverneur lui adressa un sourire où tant de choses étaient dites sans mot, ne pouvant s'empêcher de se souvenir de la situation inverse, le jour où elle-même avait prêté allégeance à Pénélope qui était alors gouverneur. Souvenir rempli d'émotions, tant leurs relations avaient changé depuis.

Cette émotion fut-elle présente dans sa voix? Qu'importe, au fond. La vérité n'a pas besoin d'être palpable pour exister.


Vicomtesse de la Garde Adhémar, j’entends et j’accepte votre allégeance.
Quant à moi, je m'engage à vous donner protection, justice et subsistance pour vos terres.

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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.
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