[DUCHE] Composition du Conseil et Anoblissements

Elle s’évertuait sur un blason qu’elle devait retravailler, concentrée, recherchant l’éclairage adéquat quand un jeune homme entra dans son bureau un pli à la main.
Se levant, elle s’étira un peu. La pause était bienvenue.
Jetant un œil par la fenêtre elle s’aperçut que le jour baissait peu à peu. La journée s’achevait encore sans qu’elle ne l’ai vu passer tant son travail était dense en ce moment.

Merci … vous attendez une minute ?

Alors prenant le pli elle le décacheta soigneusement avant d’en prendre connaissance.

Hmm…

Repassant derrière son bureau, elle prit un velin dans le tiroir et trempa sa plume dans l’encrier qu’elle avait toujours sur le coté droit de son bureau.
Alors s’appliquant elle traça quelques lignes avant de cacheter le pli et de le remettre au messager qui hocha la tête d’un air entendu.

Portez ceci au Porte parole en retour je vous prie et faites diligence…

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Ce jour là, Nyna arriva dans la salle un peu préoccupée. Elle avait tant à faire en ce moment qu’elle ne savait ou donner de la tête. Elle n’aimait pas laisser le travail s’accumuler sur son bureau aussi faisait-elle tout son possible pour rester à jour, mais au pris d’efforts qui lui valaient quelques heures de sommeil en moins. Enfin rien qui ne puisse vraiment se résoudre.
Chassant du revers de la main ses pensée, elle se composa bonne figure pour saluer Sa grâce qui déjà était à pied d’œuvre avec son chef du protocole qui avait veillé semble –t-il à tous les détails. Toujours est-il que son pupitre était en place et qu’elle allait pouvoir s’y installer une fois de plus pour être le témoin héraldique nécessaire à la cérémonie.

Bonjour, Votre Grâce… bonjour Nopus… je pense que nous allons, comme à chaque fois vivre une longue journée. Nous devrons, Arwel procéder aussi à quelques anoblissement, aussi me permettrais-je d’intervenir à bon escient si vous me le permettez.
Je suis dès maintenant à votre disposition.
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La cérémonie d'allégeance au Gouverneur avait été annoncée, et allait débuter d'un instant à l'autre. C'est en pressant le pas que le Prévôt des maréchaux s'y rendit, accompagné de quelques-uns de ses agents afin de veiller sur la sécurité et le bon déroulement de ces allégeances. Ils espéraient arriver avant que la foule ne s'amasse de trop.

Ils entrèrent donc en la grande salle. Le Devirieux se dirigea alors vers le Gouverneur, Dauphiné et le poursuivant d'arme afin de les saluer.

Vostre Grâce, Dauphiné, Mac Cornell, salutations! Voici quelques agents pour assurer le bon déroulement de la cérémonie. Si vous le permettez ils prendront place avant que le peuple se masse.

Lorsque les salutations furent faites, Ka indiqua à ses hommes les positions à tenir durant la cérémonie. Il les dirigea surtout au devant de la pièce, discrètement placés en deçà du conseil ducal et la foule, mais suffisamment visible pour chacun remarque leurs présences.

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So’ avait reçu comme tout les agents, l’ordre du prévôt d’assurer la sécurité en salle d’anoblissement. Mission exceptionnelle qui changeait des habitudes, elle ne ronchonna même pas pour s’exécuter…Fraichement sergente de Dié, elle se devait de représenter la prévôté mais aussi son village tant aimé.. Vêtue cette fois de sa tenue de « garde« , elle allait se présenté dans un lieu réservé aux personnes de grande notoriété...

Un peu anxieuse,intimidée elle finit enfin par entrer dans la salle, émerveillée par la splendeur de la pièce, elle en resta bouche bée…Elle se mit à rêver quelques secondes…Tout était préparé avec minutie, du délicat parfum de lavande jusqu’au lustrage des chandeliers qui étincelaient dans les lieux. Sachant que Nopus était la personne en charge de cette préparation, elle ne fût pas étonnée de ce perfectionnisme, il l’était lui aussi et en avait fait un lieu de grande splendeur. Se faisant discrète, elle rejoint ses collègues qui était déjà présent, adressant un sourire discret aux personnes qu’elle connaissait.

Pour la première fois elle allait assister aux allégeances et faire en sorte que tout se déroule dans les meilleurs conditions en assurant la sécurité. Hésitante, elle allait pour aller voir Nopus, puis s’arrêta, il avait surement bien autre chose à faire…Elle se positionna donc près d’une colonne, lieu stratégique comme l‘avait souhaité Ka, mains croisés au niveau de son ventre elle attendit que la cérémonie commence…
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De retour depuis peu en Dauphiné, le Duc de Gap allait enfin pouvoir assister à cette cérémonie d'allégeance à laquelle il avait tant participé.
Le cérémoniel n'avait pas changé et il attendait maintenant son tour patiemment, se demandant encore quand il arriverai.
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[g]En Deuil[/g]

Duc de Gap, Vicomte de Chandieu, Vicomte de Tursan, Baron de Cauna, Seigneur de Mison

Voilà le jour était arrivé.
Le stress de cette nouvelle expérience dont il serait le maître du jeu ne lui avait pas permis de dormir sereinement.
Mais tout était fin prêt.
De bon matin, bien avant tout le monde, il était déjà dans la salle à tourner en rond, qu'avait il oublié? tout est il bien à sa place?
Il monta sur l'estrade où trônait fièrement le siège finement sculpté qui accueillera la Gouverneur.
De part et d'autre du trône, deux fauteuils plus petits et dépourvus de dossier, mais dont l'ébéniste pouvait se venter les détails. Celui de droite serait pour le porte parole, et celui de gauche pour la Héraut du Dauphiné, dont la lettre l'assurant de sa présence lui avait été remise.
Et devant le perchoir de sa Grasce, un petit coussin de feutre brodé d'or servirait à accueillir les genoux des nobles mâles qui prêteront serment de fidélité à Arwel

Les différents acteurs arrivaient un à un.
Arwel lui demanda s'il avait bien son discours d'ouverture en tête...
Il se retint tout juste d'ouvrir les yeux grands comme des sous-tasse de service en porcelaine orientale, et acquiesça...
Comment avait-il pu oublier ce discours...?!
Tant pis il devrait faire preuve d'imagination car il était désormais grand temps d'annoncer l'ordre de passage et par là même le début de la cérémonie.

Messieurs, Messires, Messeigneurs, Mesdames, Votre Grâce,
je vous pris de prendre place.

Je tiens à remercier Dame Nynaève de sa présence, et dans un autre registre, chaque membre de la prévôté qui assureront la sécurité et le bon déroulement de la cérémonie.

Nous voilà aujourd'hui réuni pour le serment d'allégeance et de fidélité du nouveau Conseil Ducal à la Paire de France, légitimée par le Roy Levan III, la Vicomtesse de Clérieu.
Celle ci recevra donc dans l'ordre de préséance établi

Dame Axel Rouvray, Dame de Glandage et de Roynac.

Messire Phelim dict "l'Imprévisible", Vicomte d'Oingt, Seigneur de Tassin la Demi Lune.

Messire Bastien d'Amilly dict "le Tempéré", Vicomte de Laragne-Montéglin, Baron de Montauban d'Ouvèze et Seigneur de eneuvre

Messire Ka Devirieux dict "Fier Barbe", Vicomte de Savines et Seigneur de Saint-Veran.

Dame Terwagne Méricourt, Dame de Thauvenay.

Messire DeDeLagratte, Seigneur de Meyzieu.

Messire Léon Devirieux, Seigneur de Montbardon.

Monseigneur Oiselier, Évêque de Dié.

Sieur Thiberian Baccard.

Messire Geoffroy, Seigneur de Divajeu.

Il roula sa liste et la remis à Dauphiné, et attendit comme tout le monde qu'Arwel s'installe.

J'appelle donc,
La Première Conseillère, Axel Rouvray, Dame de Roynac et de Glandage.

Puis il s'assied aux costés de sa Grace, le temps que la première allégeance soit faite.
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Enfin les allégeances commençaient. Arwel savait que la journée allait être longue, très longue... Sa première Conseillère s'avança la première... Le Gouverneur se rappela la première fois où Axel s'était avancée devant elle pour prêter allégeance... Elle semblait tellement fragilisée par son deuil à cette époque qu'Arwel avait eu bien des difficultés à retenir son émotion face à cette mère brisée... Ce jour-là, son amie était radieuse et cela réconforta le coeur de la Vicomtesse... Lorsqu'Axel lui fit un discret clin d'oeil, Arwel ne put retenir un sourire amusé mais elle resta attentive au serment que prêtait sa Conseillère :

Moi, Axel Rouvray, dame de Roynac et de Glandaged par alliance, renouvelle mon serment d'allégeance au duché du Lyonnais- Dauphiné, au Dauphine et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, Roy de France. Je jure respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium) à sonvotre Grasce Arwel de Clérieu, Gouverneur légitime de ce duché. Puisse Aristote vous accompagner et vous soutenir tout au long de ses deux mois.

Arwel répondit alors d'une voix douce, mais suffisamment fort tout de même pour être entendue de tous...

Dame Axel, c'est avec un plaisir infini que j'accepte votre serment d'allégeance... Sachez que je renouvelle ici l'assurance de la confiance que j'ai en la qualité de votre travail pour le bien du Lyonnais Dauphiné...

Un sourire accroché au coin des lèvres, Arwel fit un petit signe de la main à Axel afin qu'elle puisse regagner la salle... Arwel haussa ensuite un sourcil en voyant le Duc d'Albon bondir pour prendre la suite d'Axel alors que l'ensemble du Conseil Ducal n'avait pas encore prêté serment. Elle écouta tout de même l'allégeance du Noble :

Nous, Coppensbe Duc d'Albon, reconnaissons Dame Arwel Vicomtesse de Clérieux comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné et lui prêtons hommage. Nous lui promettons fidélité, aide et conseil en toute circonstance, et à travers elle, à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, ainsi qu'au Lyonnais-Dauphiné.

Arwel lui rendit rapidement son serment :

Votre Grâce... j'accepte votre allégeance...

A peine eut-elle répondu que le Duc s'était déjà évaporé dans la foule présente... Le jeune Gouverneur s'adressa aux Nobles déjà présents dans la salle sur un ton ferme :

Afin de respecter la coutume, je demanderai à la Noblesse Dauphinoise de bien vouloir attendre que l'ensemble du Conseil Ducal ait pu effectuer sa prestation d'allégeance au Duché avant de venir se présenter devant moi... Je sais que la longueur de cette cérémonie peut éveiller l'impatience mais il s'avère nécessaire de respecter l'ordre établi... Je vous remercie pour votre future patience...

Le Gouverneur porta alors son regard émeraude sur l'ensemble de la salle afin de voir si le Juge s'y trouvait...
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Zardoz avança dans la salle, la foule commençai à arrivai dans la salle, de la fenêtre donnant sur la cour il avait aperçu quelques instant plus tôt un couple à l'allure bizarre non que leur tenues ou leurs manières puissent porter à confusion, mais le chapeau de la dame datant d'une époque révolu l'avait bien intrigué.

Il les vis entrée dans la salle sans soucis aucun, bah surement des nobles disons excentrique se dit Zardoz il alla regagner sa place quand un sourire de Maya lui fit comprendre que quelques choses ce passai il la suivi du regard et vis qu'elle porta un intérêt tout particulier à ce couple bien étrange il regarda plus attentivement et vit l'homme faire disparaître fourchettes et autres cuillères. Il avança vers le centre de la salle ignorant le couple et se rendis non loin de Ka Devirieux ou d'un léger hochement de la tête il lui fis comprendre que deux indésirable s'était invitai à la fête puis passant à côté de la colonne ou se tenait Somica il lui murmura attention Som deux drôles à la table la femme porte se drôle de chapeau et l'homme à sa droite et son complice.

Zardoz regagna sa place près de la fenêtre faisant mine de rien, mais sur la qui vive, il surveilla le couple prêt à intervenir sitôt un flagrant délit découvert.

Aux premier mots de Nopus, Sam s'était placé près d'une colonne à l'opposé de la place occupée par Ka. Un de chaque coté du gouverneure, quoi de mieux pour surveiller chaque personne présente. Les autres s'étaient dispersé un peu partout dans la salle, se mêlant aux invités et prenant position aux portes. Ce devrait être une journée tranquille, rien ne viendrait empêcher cette cérémonie de se dérouler correctement. Voilà axel était passé, puis l'ancien maire de Lyon qu'il avait croisé durant son passage en légature. Bizarre on revoyait toujours les mêmes.

C'était mortellement calme. Rien de bizarre, rien qui se trouvait digne d'intérêt pour les gardes du jour. Bon il y a avait bien ces deux rigolos, qui étaient en train de se refaire un service d'argenterie, il les avait repéré dès leur entrée. Il s'était amusé à compter les cuillères qu'ils avaient fauché depuis le début. Si il ne s'était pas trompé, ils devaient en être à une petite vingtaine. Et ça c'était juste pour l'homme, qui d'après ses vêtements devait être baron ou un truc dans le genre.

Il jeta un regard à Ka, qui lui se concentrait sur ceux qui approchaient de sa marraine. Bon il attendrait de croiser son regard pour lui faire comprendre ce qui se tramait. Le but premier était de ne pas bouger de sa place. C'était un coup à se faire repérer ça.

Tout le monde attendait Phelim. Sam se demandait ou il avait bien pu passer. Il adorait se faire attendre. Il en souriait encore lorsqu'il entendit la voix de Somica près de lui.

Tu connais les deux personnes là bas? Puis encore plus basZardoz pense qu’ils sont suspects….Moi j'attend les ordres en tout cas, je n’ai rien vu….

Il se pencha à son tour afin de lui répondre, il savait que l'homme et sa femme les avaient repérés... Grrr... Ces jeunes... Incapables d'attendre le bon moment pour agir... Ils allaient se méfier maintenant.

Bien sur que je les avaient repérés. Ils sont là depuis près d'une heure, arrivés un peu avant le début de la cérémonie. Maintenant que vous avez bougé, nous sommes repérés. Bon tu fais passer le mot aux autres. On les surveille de loin mais on ne fait rien pour le moment. Ce n'est pas le moment de faire un scandale. On s'en occupera en douceur plus tard. On les surveille sans intervenir.
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La porte de la salle d'anoblissement s'entrebâilla sans le moindre bruit,Eli se faufila intramuros sur la pointe des pieds,referma la porte tout aussi délicatement confuse en son fort intérieur d'arriver en retard mais cependant bienheureuse d'y être à la demande de Ka.

Son regard vif balaya l'assemblée elle vit Mayael et Zardos déjà présent sur les lieux pris place en face d'eux afin de surveiller la pièce sous un autre angle.

Que de beau monde était présent comme à l'accoutumée lors d'une telle cérémonie de nouveaux visages s'offraient à elle ceux dont elle se méfierait le plus bien évidement.
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Imperméable à ce qui se passait dans la salle, le Gouverneur cherchait des yeux son ami Phelim, le nouveau Juge du Lyonnais Dauphiné, le charmant Vicomte d'Oingt, celui sur qui elle savait pouvoir compter quoi qu'il puisse arriver... Lorsqu'elle le vit enfin entrer et s'avancer vers elle, un sourire éclatant illumina son visage et son regard émeraude ne le quitta pas un instant alors qu'il prêtait serment :

Nous, Phelim dit l'Imprévisible, Vicomte d'Oingt, Seigneur de Tassin la Demi Lune, Juge du Lyonnais-Dauphiné, renouvelons au nom de nos terres et de notre fonction notre serment d'allégeance à Arwel de Clérieu dite La Bienveillante, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle, au Dauphin de France.

Nous lui jurons aide, fidélité et conseil. Qu'Aristote soit témoin de cette promesse et nous soutienne le jour où vous viendrez nous demander de tenir notre serment en réquérant notre épée ou nos conseils, notre fidélité vous étant déjà acquise tant que vous servirez le Lyonnais-Dauphiné.

La jeune femme trouvait ce serment particulièrement bien tourné et elle réfléchit un instant avant de rendre son serment au Vicomte, afin de pouvoir exprimer tout ce qu'elle pourrait à travers sa réponse. Sa douce voix s'éleva alors :

Phelim... J'accepte votre allégeance... Ma confiance, mon estime et mon amitié vous sont à jamais acquises pour la fidélité que vous avez toujours eue envers ma personne et envers le Lyonnais Dauphiné... Ce Duché a besoin de gens comme vous...

Les yeux rivés dans ceux du Vicomte, le Gouverneur fit un gracieux mouvement de sa main diaphane afin de l'inviter à se relever et à regagner la salle.
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Ce fut ensuite le Commissaire aux Mines qui s'avança... Depuis les élections, à chaque fois qu'elle le voyait, il avait toujours la même mine sombre... Elle ne savait que dire pour changer cet air chagrin qu'il offrait aux yeux de tous... En fait, elle pensait que des paroles de réconfort de sa part ne seraient certainement pas bienvenues... Alors elle préférait se taire, comme à chaque fois qu'elle craignait de blesser quelqu'un... Elle l'écouta sans détourner les yeux, alors qu'il s'adressait à elle :

Dame Arwel, vous connaissez mon état d'esprit en ces heures. Les récents événements ont nettement assombri la confiance que je pouvais avoir en la politique Dauphinoise en général, en certaines personnes en particulier. Cependant, j'espère que vous me connaissez assez pour savoir que j'ai mon honneur en haut estime ainsi que les intérêts du Lyonnais-Dauphiné en mon for intérieur.

J'affirme donc ici que les événements passés n'affecteront en rien l'idée que je me fais du service et de mon attachement au Lyonnais-Dauphiné. Le vassal que je suis continuera de vous conseiller, et de défendre fièrement ce duché

Une fois ces mots prononcés, elle crut distinguer une larme au coin de l'oeil du Vicomte... Elle secoua légèrement la tête, se disant qu'elle avait trop d'imagination et qu'elle croyait voir ce qui se serait passé si les rôles avaient été inversés... D'ailleurs sa voix ne trahissait aucune faiblesse...

Moi, Bastien d'Amilly, dict le Tempéré, Vicomte de Laragne-Montéglin et Baron de Montauban-d'Ouvèze, reconnait la Vicomtesse Arwel de Clérieu comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné et lui prête hommage.

Je lui promets Aide, Conseil et Fidélité, et remets mes terres de Laragne-Montéglin et Montauban-d'Ouvèze entre ses mains. Qu'Aristote m'en soit témoin.

D'une voix à la fois légère et ferme, le Gouverneur répondit au Cam :

Vicomte... j'accepte votre allégeance... J'ai conscience que les événements passés vous ont fâcheusement atteint... Cela n'en rend que plus réels votre attachement et votre dévouement au Lyonnais Dauphiné... Je sais que je puis compter sur vous en tant que Conseiller... N'ayez crainte...

A nouveau, la jeune femme fit un mouvement de sa petite main pour inviter le Vicomte à regagner la salle.
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Alors que le Vicomte de Laragne-Montéglin regagnait la salle, Arwel chercha du regard le Prévôt, qu'elle savait être là puisqu'elle l'avait vu arriver bien avant le début de la cérémonie avec ses agents pour veiller à la sécurité de tous ceux qui s'y trouvaient... Un sourire amusé éclaira le visage de la jeune femme quand elle se rendit compte qu'il tentait discrètement de garder un oeil sur ses agents tout en avançant vers elle. Pendant qu'il s'avançait et prêtait serment, le jeune Gouverneur laissa aller ses pensées et elle devait s'avouer qu'elle n'avait jamais su que penser de cet homme. Tantôt leurs échanges étaient chaleureux, tantôt ils étaient d'une froideur de marbre... Tout cela laissait la jeune femme perplexe... Oula Arwel, il faudrait peut-être te montrer un peu attentive ! Si tu commences dès le début des allégeances à ne pas écouter ce qu'on te dit !

Nous, Ka Devirieux dict "Fier-Barbe", Vicomte de Savines, Seigneur de Saint-Véran, Prévôt du Lyonnais-Dauphiné, secrétaire d'état et de l'assemblée nobiliaire, prestons et renouvelons nostre allégeance en notre fonction de prévôts et nos terres à Dame Arwel, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle à Son Altesse Royale Levan le troisième, Roy de France. Je jure devant Aristote aide, fidélité et conseil envers vostre Grace.

Le regard rivé sur le Prévôt, le Gouverneur répondit doucement :

Vicomte... J'accepte votre allégeance... Je n'ai aucun doute sur la qualité du travail que vous effectuerez en votre fonction de Prévôt... Votre dévouement et votre attachement au Lyonnais Dauphiné ne sont plus à prouver...

Un nouveau sourire... bienveillant ? ... prit place sur les lèvres de la jeune femme et d'un signe de la main, elle convia le Vicomte de Savines à rejoindre les autres Conseillers.
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Nouveau mandat de Bailli pour la Dame de Thauvenay, le troisième en Lyonnais-Dauphiné, et nouvelle cérémonie d'allégeance.

Sur son visage, aucun signe ne permettant de deviner son état d'esprit en ce jour, et dans sa tête aucune pensée autre que celle de servir ce Duché avec la même volonté de bien faire et la même détermination que ce qu'elle le faisait depuis 5 mois à présent.

Parce que oui, comme toujours lorsqu'elle endossait son "habit" de conseillère ducale, elle avait ce jour-là mis de côté la femme qu'elle était, ses doutes et sa tristesse, sa fatigue de plus en plus grande, sa lassitude de la vie, et même ses douleurs physiques de plus en plus pénibles et dont elle ne parlait à personne.

S'avançant au devant de la Gouverneur, elle mit genou au sol, réprimant une grimace de douleur et s'empêchant de placer la main à sa tempe gauche, afin de prononcer les mots suivants :

Moi, Terwagne Méricourt, Dame de Thauvenay, en ma qualité de bailli , réaffirme mon serment d’ allégeance envers le Duché du Lyonnais Dauphiné.

Je jure obéissance, aide et conseil à sa grâce Arwel, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et par son entremise , au Dauphin de France et à sa majesté Lévan III .

Puisse le Très-haut m’aider à servir au mieux les intérêts du Lyonnais Dauphiné.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.

Après le Vicomte de Savignes, Arwel vit venir vers elle la Dame de Thauvenay. Elle paraissait fatiguée... L'observant alors qu'elle progressait vers elle, Arwel se dit qu'elles n'étaient pas si différentes que cela toutes les deux... Acharnées au travail... S'investissant corps et âme dans tout ce qu'elles entreprenaient... Ecorchées vives par la vie... Peut-être elle-même était-elle simplement un peu plus sauvage que Terwagne... Toujours à vouloir se protéger des autres et encore plus depuis qu'elle avait été agressée... La voix du Bailli la fit sortir de sa rêverie :

Moi, Terwagne Méricourt, Dame de Thauvenay, en ma qualité de bailli , réaffirme mon serment d’ allégeance envers le Duché du Lyonnais Dauphiné.

Je jure obéissance, aide et conseil à sa grâce Arwel, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et par son entremise , au Dauphin de France et à sa majesté Lévan III .

Puisse le Très-haut m’aider à servir au mieux les intérêts du Lyonnais Dauphiné.

Fichant ses yeux émeraude dans ceux de la Dame de Thauvenay, le Gouverneur répondit de sa voix cristalline :

Dame... J'accepte votre allégeance... Je sais à quel point votre tâche vous tient à coeur... Mais veillez à votre santé... pour votre propre bien et pour celui du Lyonnais Dauphiné...

La jeune femme s'empressa d'indiquer à la Dame de Thauvenait qu'elle pouvait désormais se lever et retourner près des autres Conseillers.
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Le Seigneur de Meyzieu emboîta le pas à la Dame de Thauvenay... De tous les membres du Conseil Ducal, ce devait être celui qu'Arwel connaissait le moins. Et la jeune demoiselle, quand elle ne connaissait pas quelqu'un, était toujours très en retrait... Elle le regarda s'avancer vers elle et écouta attentivement les paroles qu'il dit :

Moi, DeDeLagratte, Seigneur de Meyzieu, reconnaît devant Aristote et les hommes, Sa Grasce Arwel, Vicomtesse de Clérieu et XXVIIIè Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à Sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Lévan le troisième de Normandie. Je lui jure aide, fidélité et conseil.

Le Gouverneur enchaîna rapidement :

Messire... J'accepte votre allégeance... J'ai conscience de tout ce que vous avez déjà donné au Lyonnais Dauphiné, même si je ne vous connais guère...

La jeune femme accompagna ses paroles d'un timide sourire et fit un léger signe pour libérer le Seigneur de Meyzieu.
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Le Duc voyait defiler les conseillers Ducaux fraichement élus.... Il y voyait des amis qu'il n'avait plus revu des lustres ainsi que de nouvelles personnes. Toutes prêtes à Oeuvrer pour le duché.
Il attendait un signe de "Dauphiné" pour venir à son tour prester allégeance au gouverneur.
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[g]En Deuil[/g]

Duc de Gap, Vicomte de Chandieu, Vicomte de Tursan, Baron de Cauna, Seigneur de Mison

Guidel déboula en trombe dans la salle, son pas saccadé de boiteux alourdi par l'armure qu'il portait.

Encore collée à ses vêtements et à son visage, la poussière accumulée depuis la Normandie pour son retour en Dauphiné. Le baron pestait depuis qu'il était parvenu au château, arpentant les couloirs si bien connus afin d'aller prester son serment d'allégeance. Il se savait en retard: cela faisait presque un mois que le conseil avait été élu, mais quand on lui avait suggéré, quelques jours plus tôt, d'envoyer une missive pour renouveler son allégeance, il avait répliqué sur un ton ne laissant place à aucune discussion:

Quand je peux encore être présent à Lyon pour renouveler mes serments, je laisserais un vulgaire morceau de parchemin s'adresser au gouverneur à ma place?!

L'ancien Dauphiné était furieux contre lui-même, furieux d'arriver si tard alors qu'auparavant il se faisait un devoir d'être toujours premier à prêter serment parmi la noblesse. Après tout, c'était sa terre, sa patrie, et c'était tous les serfs vivants sur ses terres qu'il représentait en pareilles occasions.

Bref... Il déboula dans la salle, quoi...

Gouverneur, veuillez pardonner mon retard, j'ai chevauché aussi vite que j'ai pu...

Il se tut, voyant le regard impatient que lui adressèrent certains nobles qui semblaient attendre leur tour depuis longtemps déjà. Se pouvait-il que l'entièreté du conseil ducal ne se soit pas encore agenouillée devant le gouverneur? Dauphiné avait-elle alourdi la procédure de la cérémonie de l'hommage pour que sa prenne tant de temps?

Il jeta quelques regards furieux à gauche et à droite avant d'aller se placer à proximité du duc de Gap, grommelant...

Bientôt, on en sera encore à prononcer nos serments d'allégeance que le gouverneur suivant aura été élu par le peuple...
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Nynaève s’ennuyait maintenant ouvertement, à croire que les conseillers ducaux s’étaient endormis alors même qu’ils n’avaient pas encore commencé à travailler. Peut-être n’avaient-ils pas vraiment compris ce qu’ils devaient faire. Peut-être que pour eux ceci n’avait plus d’importance… peut-être devrait-elle organiser cette cérémonies pour les nobles uniquement qui eux se trouveraient en difficulté s’ils ne pouvaient pas s’agenouiller dans les temps…
Peut-être aussi que ce nouveau conseil ducal portait peu de considération à sa noblesse pour la faire attendre de la sorte… enfin bref elle n’arrivait pas à comprendre…
Alors qu’elle observait la salle impassible, son regard fut attiré par un nouveau mouvement au fond de la salle, Un homme en harnois qui évoqua tout à coup bien des souvenirs qui la portèrent bien loin de cette salle de cérémonie qui commençait sérieusement à lui peser.
Le baron de la Salle était en Lyonnais-Dauphiné. Elle écarquilla les yeux d’étonnement, elle le pensait loin d’ici en mission pour l’ordre qu’il servait depuis maintenant fort longtemps. Cet ordre qu’elle avait quitté elle-même mais qui était resté dans son cœur le seul qu’elle aurait pu rejoindre.
Donc, Guidel, ancien Dauphiné, son maitre en héraldique entrait de façon un peu cavalière.
Elle sourit à son expression qui oscillait entre étonnement et déplaisir, il n’allait pas être à prendre avec des pincettes assurément.
C’est alors qu’elle vit s’avancer le Commissaire au commerce certainement poussé du coude par l’un de ses voisins…
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L'oiselier avanca a son tour pour se prêter a la tradition, il n'avait point l'habitude de se soumettre au pouvoir temporel, sa hiérarchie habituelle étant a Rome. Mais comme il s'apprétait a le jurer s'était pour servir Aristote qu'il servirait le Duc et son Duché. Donc il ne remettait aucunement sa foi en cause, de toute façon il avait pour habitude de morceler sa vie, tout en conservant sa ligne de conduite.
Alors serein il s'avanca, prit la position du repantant et confia sa personne au Duc :

Moi, Monseigneur Oiselier Evèque de Dié et procureur du Lyonnais Dauphiné reconnait, Sa Grasce Arwel, Vicomtesse de Clérieu comme légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné. Par ce serment je jure aide, fidélité et conseil à mon Duché ainsi qu'à Sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Lévan le troisième de Normandie. Qu'Aristote m'en soit témoin.

Thiberian était las, les cérémonie n'était pas tellement au goût du soldat qui, quoi que cordial, restait taciturne et distant.
Cette cérémonie semblait sans fin, beaucoup de travail l'attendait et il se demandait quand est ce qu'il passerait enfin...puisqu' étant dans les derniers, cela voudrais dire que la fin approchais...
Il prit son mal en patience et se dit que cette allégeance était importante et que le Gouverneur se devait d'être reconnue mais ce fut quand même avec un certain soulagement qu'il vit Monseigneur Oiselier, celui qui devait le précéder, prêter allégeances au régent du Lyonnais-Dauphiné.

Quand celui ci eut finit, le soldat s'avança hésitant...n'ayant pas l'habitude d'un tel étalage de noblesse, puis il carra les épaules, se galvanisa intérieurement et c'est d'un air décidé qu'il se rendit devant le régent et qu'il mit cérémonieusement genou en terre avant de déclamer :

Moi, Thiberian Baccard, actuel Capitaine du Lyonnais-Dauphiné et humble soldat de cet admirable duché, reconnais Arwel de Clérieu dite La Bienveillante, comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle, au Dauphin de France.

Je jure en ce jour de lui apporter assistance, fidélité et conseil. Qu'Aristote soit témoin de cette promesse et fasse en sorte que vous n'ayez point besoin de mon épée et que guerre et menaces n'assombrissent point vostre règne.

Il inclina la tête, humblement devant le jugement et la réponse du régent auquel il venait de prester allégeance.
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Alors qu'elle attendait le Connétable, ce fut le Baron de Salerans qui se présenta devant elle, décidément, il était écrit que cette cérémonie ne se passerait pas comme les autres. Elle écouta son serment et y répondit rapidement, afin que l'ensemble du Conseil Ducal puisse passer et que personne d'autre s'insinue entre eux...

Moi, Demons, Baron de Salerans, jure devant Aristote et les hommes , aide, conseil, fidélité et allégeance à Dame Arwel, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle au Dauphin Marc-Philippe, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son conseil ducal en toute circonstance.
Je place entre les mains du Gouverneur mes terres de Salerans et renouvelle mon allégeance en tant que fidèle vassal.


La voix cristalline du Gouverneur s'éleva alors :

Baron, j'accepte votre allégeance...

D'un léger signe de la tête, accompagné d'un sourire, elle le convia à retourner dans la salle puis vit enfin le Connétable s'avancer :

Moi, Geoffroy de la Chambre, Seigneur de Divajeu, actuel Connétable et soldat du Lyonnais-Dauphiné, reconnais Arwel de Clérieu dicte La Bienveillante, comme Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle, au Dauphin de France.

Je jure en ce jour de lui apporter assistance, fidélité et conseil. Qu'Aristote soit témoin de cette promesse.

A nouveau, le jeune Gouverneur reprit la parole pour accepter le serment prononcé :

Messire... J'accepte votre allégeance... Je ne doute pas que vous saurez faire entendre votre voix au Conseil Ducal et que vous vous montrerez digne de l'honneur que le Peuple Dauphinois vous a fait...

Une légère inclinaison de la tête pour l'inviter à retourner parmi les autres Conseillers, puis se tourna vers Nopus dont s'était enfin le tour.
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Le Gouverneur failli éclater de rire, ils étaient devenus facétieux, les Nobles du Lyonnais Dauphiné, ça changeait ! En lieu et place de Nopus, Arwel vit s'avancer la Dame de Hauterives. Tentant de réprimer le fou rire qui tendait à vouloir l'envahir, la jeune femme la regarda s'avancer, réussisant à conserver son sérieux tout de même, ne voulant pas qu'Isa puisse croire qu'elle se moquait d'elle alors que c'était la situation qui la faisait rire. Donc, prenant son air le plus grave, Arwel écouta le serment d'Isabeau :

Nous, Isabeau, Dame De Hauterives, procureur adjoint, renouvelons notre serment d’ allégeance envers le Grand Duché du Lyonnais Dauphiné.
Jurons aide, conseil au XXVIII gouverneur , Dame Arwel, Vicomtesse De Clérieu, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers elle, au Dauphin de France et à sa majesté Lévan III

Que le très haut soit témoin de mon serment de fidélité.

La Bienveillante lui répondit doucement :

Dame... J'accepte votre allégeance...

D'un petit signe de tête, elle indiqua à la Dame de Hauterives qu'elle pouvait retourner prendre place dans la salle, un sourire amusé fleurissant sur ses lèvres. Ensuite, elle porta à nouveau son regard émeraude vers Nopus, l'invitant à venir prêter serment à son tour...
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A l'annonce du porte parole, le vicomte s'avance. Il met un genoux à terre avant de clamer son allégence


Moi, Pathan, dict le Vif argent, Vicomte de Montluel et actuel Major des Compagnies Nobiliaires, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à dame Arwel, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son Conseil ducal.

Enfin, le dernier Conseiller Ducal venait prêter serment. Un moment particulier pour lui, première allégeance... Arwel put lire l'émotion dans les yeux de son ami. Alors qu'elle pouvait se montrer très dure envers lui, jamais il ne l'avait abandonnée, jamais il n'avait perdu confiance en elle... Un sourire attendri sur les lèvres, elle le regarda s'agenouiller et écouta sa prestation d'allégeance tout en pensant à leur ami commun, que la mort avait cueilli brusquement... Krogar... Celui qui avait été pour elle comme le frère qu'elle n'avait jamais eu... Celui dont elle regrettait la présence à ses côtés à chaque instant, celui qui lui tenait compagnie lors de ses nuits de veille, passées à travailler... Celui dont la mort l'avait laissée désarmée et rendue encore plus dure envers Nopus... parce que la présence du dernier lui rappelait les moments qu'ils avaient passés avec le premier... Des instants d'insouciance qu'elle aimerait tant revivre... Les derniers mots de Nopus la sortirent de sa nostalgie...

Moi Nopus, actuel Porte Parole, je vous promet, à Vous, Dame Arwel, Vicomtesse de Clérieu, Gouverneur légitime du Lyonnais Dauphiné, et par extension, au Dauphin, Aide, Conseil, Obéissance et fidélité.

Qu'Aristote en soit témoin et m'assiste dans ces taches.

Florebo quocumque ferar


Florebo quocumque ferar... Je fleurirai partout où je serai planté... Elle ne savait comment interpréter ces paroles mais elle connaissait une phrase latine qui y répondrait parfaitement... Sa voix s'éleva alors, adressée au Porte-Parole mais également à ceux qui l'avaient quittée...

Nopus... J'accepte votre allégeance... Vous avez toujours su tenir vos promesses... Crescit occulto velut arbor aevo...

Elle répondit à son sourire et lui indiqua qu'il était temps d'inviter les Nobles dauphinois à venir prêter serment à leur tour.

Le Major s'avança alors à son tour...

Moi, Pathan, dict le Vif argent, Vicomte de Montluel et actuel Major des Compagnies Nobiliaires, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à dame Arwel, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son Conseil ducal.

Le Gouverneur s'empressa de répondre afin de ne pas retarder plus longtemps l'avancement de la cérémonie :

Major... J'accepte votre allégeance...

D'un signe de la tête, elle l'invita à se relever et à céder la place au suivant qui ne tarda pas... Le Duc de Gap s'approcha d'elle à son tour :

Nous, Estalabou de Vaucanson, Duc de Gap, Vicomte de Chandieu, Vicomte de Tursan, Baron de Cauna et Seigneur de Mison, , jurons devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à dame Arwel, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan Troisième du Nom.
Nos terres Dauphinoises et notre personne sont au service du duché.


Avec un sourire chaleureux, elle reprit la parole pour prononcer cette phrase qu'elle connaissait par coeur :

Votre Grâce... J'accepte votre allégeance...

Lorsqu'il releva la tête, Arwel lui fit un petit signe de sa blanche main, afin qu'il puisse regagner la salle...
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Un bruit cadencé de bottes foulant le pavé raisonnant dans les couloirs du palais, accompagné du cliquetis d'une épée battant contre une cuisse puissante et le bruissement d'étoffes d'or, de gueules et d'azur, tout cela annonçait l'avancée de Kernos Rouvray vers la salle du trône ducal du palais de Pierre-Scize, afin de renouveler son allégeance à la Couronne ducale du Lyonnais-Dauphiné et à sa nouvelle représentante. A ses côtés, se tenait sa fille chérie, Léane Rouvray, à laquelle il donnait son bras ainsi que quelques conseils d'usage pour cette cérémonie.

Devant la salle, il s'arrêta quelques instants pour lui donner une dernière recommandation, juste avant leur entrée.

Surtout mon petit ange, observe ce qui se passe autour de toi, tous les gens présents ici, tu seras certainement amenée à les revoir un jour ou l'autre, car tous sont les acteurs de la vie publique du Lyonnais-Dauphiné, mais surtout, observe ton père, il se pourrait un jour que tu sois amenée également à prêter allégeance en mon nom, si je suis absent et que ton frère l'est aussi. Je veux donc que tu retiennes ce qui va se passer, que tu y réfléchisses, nous en discuterons après si tu as besoin d'explication sur le déroulement et les enjeux de ce serment qui me lie au Duché. Notre famille est au service du Duché depuis des années, Léandre et toi y serez également à votre un tour.

Il lui sourit et caressa sa joue avant d'écarter l'une de ses mèches blondes, qui avait glissé de sa coiffe. Puis, il se releva, lui tendit à nouveau son bras avant qu'il ne pénètre dans la pièce, où les nobles et les notables du Lyonnais-Dauphiné étaient réunis, devant le Gouverneur et son Conseil.
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Ce rituel des allégeances était un spectacle toujours long et pompeux de la noblesse assemblée autour de son dirigeant suprême.
Pourtant personne n'y coupait et cette fois encore Pénélope devait rejoint Pierre-Scize pour prêter allégeance à sa Suzeraine.
C'est escorté du Duc de Queyras et au rythme endiablé d'une chariotte qu'ils arrivèrent à Lyon.
A peine la voiture arrêtée sur le parvis, elle remit son uniforme en place, sans prendre la peine de discipliner ses bouclettes qu'elle préférait en bataille.

En retard elle allait l'être alors qu'ils étaient pourtant ... à l'heure ! Allez comprendre !
Elle pressa le pas en grimpant les marches du grand escalier quatre à quatre, le bruit caractéristique et désagréable de ses bottes résonnant dans les couloirs, un semblant de sourire aux gardes avant de passer la tête par la lourde porte de la salle des allégeances.
Tout le gratin était là et avec la sauce béchamel en sus pour certains d'entre eux.

Oeillade aux nobles présents, souvenirs d'autres cérémonies, drôles et moins amusantes parfois.
Il y a des moments qui semblent durer des heures. Comme beaucoup de choses, en fait, à l'inverse. Une micro-seconde qui se change en éternité. Une journée qui semble se transformer en minute. Une année qui se change en heure... Le temps, infini et volage, est décidément bien la dimension la plus perméable et la plus malappréhendable.

Tout ce qui passe par la tête, les double-fonds, quoi ! Les coups de gueule, les coups de coeur, les coups au coeur, les blessures, les espérances fragiles, les rêves inachevés, ceux qui vivent encore, ceux qu'on aurait voulu rêver… Enfin tout ça !
Faudrait y passer une nuit, une vie, on pense toujours, on ne cesse pas de penser et tout ce qui traverse l'esprit, c'est doux et douloureux à la fois...
Elle soupira, ses yeux se fermèrent un instant, elle devait faire le vide et abstraction de tout… Sa tête se redressa, ses yeux s’ouvrirent sur lui… L’esquisse d’un sourire qui en fit naître un sur ses lèvres… Il y avait dans ces deux regards soudés, l’improvisation de l’instant surprenant… le monde à portée de mains… Sans rien d’autre que la volupté d’un instant qui retenait quelque chose qui n’existait nulle part ailleurs qu’en eux… Il avait su trouver les mots en d’autres temps… Et maintenant cet échange muet mais particulier lui donna du courage en attendant son tour.
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A toi mon Hardryan pour toujours !

Une fois le Duc de Gap reparti, Arwel vit s'avancer Raithuge, elle écouta attentivement son serment :

Moi, Raithuge, seigneur de la Vallouise, prete serment devant Aristote, et jure de faire l'auxilium, l'obsequium et le concilium à dame Arwel, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan Troisième du Nom.

Avec un sourire vers celui qui restait son ami en dépit de tout, la jeune femme reprit sa sempiternelle ritournelle :

Messire... J'accepte votre allégeance...

D'un léger signe de la main, elle lui signifia qu'il pouvait de relever et retourner en la salle...

Des allées et venues semblaient se faire, ça s'agitait dans la Noblesse Dauphinoise !

Un autre ami, un de ceux qui avaient une place particulière en son coeur, car ils n'étaient en aucun cas liés par la politique mais par une estime réciproque :

Moi, Thierrylafrance, seigneur de Poligny, preste serment devant Aristote et toute l'assemblée ici présente de fidélité, aide, soutiens, conseils à la Vicomtesse Arwel de Clérieux, Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan Troisième du Nom.

Arwel lui répondit de sa voix douce :

Messire... J'accepte votre allégeance...

D'un signe de la main, elle l'invita à regagner la salle, tout en évitant de lui tirer la langue, comme il lui arrivait si souvent de le lui faire...

Le Gouverneur vit ensuite le Duc de Queyras s'agenouiller devant elle, comme toujours, elle écouta attentivement :

Moi, Hardryan Devirieux dict «Le Montagnard», duc de Chasteau Queyras jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à sa Grâce Arwel, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son Conseil ducal.

Je place entre les mains du Gouverneur les terres du duché de Chasteau Queyras et renouvelle mon allégeance en tant que fidèle vassal.

La voix limpide, quoique légèrement fatiguée de la jeune femme s'éleva à nouveau dans la salle :

Votre Grâce... J'accepte votre allégeance...

Un nouveau signe de la tête afin que le Duc puisse se relever et en attendant la suite, la petite Arwel commença à remuer sur son fauteuil... Même s'il était confortable, elle sentait une envie de se dégourdir les jambes l'envahir...
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Shinji ayant fini l'hôtel de sa chère et tendre, il retourna à Die gagner un peu d'argent pour reprendre ses études dans le domaine de l'Eglise. Aussi, il se rendait utile à Die en faisant gagner de l'argent à la commune avec son poste de conseiller aux impôts. Une vie bien remplit. Mais il n'oubliait pas ses devoirs. Il alla donc au château pour aller prêter serment. Shinji s'avança vers le nouveau gouverneur, respecta le protocole mais avec un grand sourire pour une grande amie et femme de caractère qu'il appréciait particulièrement. Il dit ensuite ces paroles :

Moi, Shinji de Kiriyama,seigneur de Bocsozel, détenteur du fief Bocsozel obtenu par la grâce du Gouverneur, conseil ducal en charge de la Procure, jure devant Aristhote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Arwel, et, à travers elle, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité (obsequium), je jure aide et service armé (auxilium), et conseil (consilium) au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Shinji glissa ces mots au creux de l'oreille : Courage Arwel, tu aura toujours mon soutien inconditionnel même dans les moments difficiles. Je crois en toi et le duché croit en toi.

Shinji reparti travailler à son cabinet.
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Les nobles venus prêter allégeance se retirant du trône, Kernos se décida à s'avancer à son tour, laissant à sa fille le loisir de le suivre ou bien d'assister de sa place à son serment. Regard fixé sur le Gouverneur, buste droit et main gauche sur le pommeau de son épée, il se dirigea d'un pas souple au pied du trône ducal. D'un geste agile, il s'agenouilla sans quitter des yeux Arwel, tandis que sa main droit vint de placer, poing fermé, au niveau de son coeur, avant de parler d'une voix claire.

Moi, Kernos Rouvray, Sire de Glandage par la grâce des Gouverneurs du Lyonnais-Dauphiné, et de Roynac par les bienfaits du mariage, Conseiller Militaire de l'Ost et Officier de l'Ordre de Sainct Georges, reconnaît Sa Grâce Arwel de Clérieux comme représentante légitime de la Couronne ducale du Lyonnais-Dauphiné et donc comme ma suzeraine pour les terres dépendant de la seigneurie de Glandage qui m'a été baillée.

Je jure donc, à travers elle, au Duché du Lyonnais-Dauphiné, de ne jamais nuire à sa personne et à ses intérêts, ainsi qu'à ses biens en l'assurant de ma fidélité. Je jure également de défendre ses terres et ses intérêts par les armes en tout lieu et tout temps, ainsi que de lui prodiguer conseils et avis. Que le Très-Haut et sainct Georges, notre patron, et cette assemblée ici réunie, en soient les témoins.

Et il resta ainsi, dans cette position, attendant que le Gouverneur reconnaisse et accepte son allégeance.
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Comme a son habitude, Space était dans le fond de la salle adossé au mur.
Il suivait la ceremonie de loin.

Après plusieurs heures de cérémonie, les bâillements commençaient a se faire de plus en plus présent...

Il espérait que cette ceremonie finirait rapidement...
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Instructeur de l'école militaire
Vétéran de Mont-Aiguille et de Vae Victis
~Fidelitate et Honore~

Le Gouverneur était un peu lasse de voir cette cérémonie s'étendre au delà de la tombée de la nuit... Elle pensait à ce qu'elle aurait pu faire au lieu d'être coincée sur ce fauteuil à attendre que tout le monde vienne prêter serment.

Le Baron de Montfort prit la suite, il semblait quelque peu amaigri par rapport à la dernière fois où elle l'avait rencontré. Elle accompagna sa progression vers elle d'un sourire. Elle savait que cet homme était l'un des rares en ce Duché à savoir mettre la politique de côté pour le bien du Lyonnais Dauphiné... Elle entendit la voix s'élever comme dans un rêve... Elle se sentait épuisée...

Votre grace, veuillez excuser ce retard de notre part pour l'allegeance. Je rentre d'une longue retraite et mon épouse est alitée car notre second enfant s'apprete à venir au monde...

Nous, Kederick de Saint-Prigent, Seigneur d'Amplepuis par la grâce des Gouverneurs du Lyonnais-Dauphiné, Baron de Montfort et seigneur d'Aubenasson de par les bienfaits du mariage, Officier de l'Ordre de Sainct Georges, reconnaît Sa Grâce Arwel de Clérieux comme représentante légitime de la Couronne ducale du Lyonnais-Dauphiné.

De par mes fiefs et mon rang, je jure fidélité, aide et conseil au Duché du Lyonnais Dauphiné

Puissent le Très Haut et les hommes en être témoin.


D'une voix qui commençait à traduire sa fatigue, Arwel rendit son serment au Baron :

Baron... J'accepte votre allégeance... Nul besoin d'excuses pour votre retard... Je suis heureuse d'apprendre que votre famille va à nouveau s'agrandir... Transmettez toute mon amitié à votre épouse et mes voeux de prompt rétablissement lorsqu'elle aura donné naissance à votre second enfant... Puisse le Très-Haut veiller sur votre famille... Une famille aussi attachée au Lyonnais Dauphiné que le Lyonnais Dauphiné l'est à elle...

Le jeune Gouverneur ponctua ses paroles d'un sourire bienveillant, elle était heureuse d'apprendre si bonne nouvelle en ce jour qui s'étirait...

Cependant, elle avait l'espoir que cette cérémonie prendrait bientôt fin et elle jeta à Dauphiné un regard qui semblait lui demander si elles verraient la fin de ce jour bientôt...
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Dauphiné soupira quand elle vit le regard du gouverneur se poser sur elle.
Etait-ce le changement de saison qui portait tout un chacun à s’alanguir de la sorte, toujours était-il que nombre de feudataires n’avaient pas renouvelé leur serment et qu’il serait bientôt trop tard.
Depuis son retrait des affaires politiques, Nynaève avait appris à écouter autrement.
Il lui semblait que le mandat qui s’annonçait allait être difficile parce qu’aucun n’arrivait plus à écouter, oubliant le meilleur qui était en chacun…
Elle sourit à Kédérick qui reprenait sa place et se leva afin de s’adresser à la vicomtesse de Clérieux.
Il était plus que temps de procéder à la remise du fief de retraite de l’ancien gouverneur.

Votre Grasce… je sens votre impatience, en cette fin d’après midi, d’aller vous reposer un peu avant ce travail colossal qui vous attend, aussi je me permets d’appeler devant vous Pénélope de Barsac à qui nous allons remettre la vicomté de la Garde Adhémar.

Dauphiné arrêta son regard brun sur la jeune femme l’invitant à avancer alors qu’elle-même allait se placer aux cotés d’Arwel. Curieuse façon qu’avait la vie parfois d’inverser les choses. Peut-être pour rappeler qu’elle n’était qu’un cycle, que les choses n’étaient pas si importantes qu’elles pouvaient le laisser à penser parfois.

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Rester et assister à la longue procession de génuflexions rituelles et habituelles devant le trône d'or ou quitter la salle sans dire mot, plongée dans des pensées secrètes que la rumeur aurait tôt fait de véhiculer par delà les murs, pourtant épais, du Château de Lyon.
Le choix était cornélien... Sauf que rien ne l'empêchait de demeurer assise sur son siège, dans le rang réservé à la Noblesse, quitte à s'endormir, ce qui arriverait certainement. Elle pourrait alors s'adonner à ses rêves interdits où les corbeaux se transformeraient en gargouilles pour l'éternité.

Quand Nyna l'appela elle fit d'abord craquer ses chevilles avant de se lever, puis comme à confesse, s'avança d'un pas décidé en cherchant des yeux Hardryan, y plongea dedans avant de croiser le sourire de la Dame de Thauvenay auquel elle répondit.
Puis s'arrêtant à une distance bien calculée, et avant de poser genou au sol, elle posa son regard vers les yeux d'Arwel.
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A toi mon Hardryan pour toujours !

A priori le Gouverneur voulait expédier cela rapidement, elle se dépêcherait donc de réciter ce qu'elle avait à dire tout en la fixant

Oui, Votre Grâce, c'est librement que j'accepte la Vicomté de la Garde Adhémar et ainsi devenir vassal du Lyonnais Dauphiné ...
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A toi mon Hardryan pour toujours !

Suivant le rituel, Pénélope approcha ses mains des siennes et répondit d'une voix claire à Arwel

Moi Pénélope, Dame de Mirmande, j'engage ma foi pour servir dignement le Lyonnais Dauphiné et je promets fidélité, aide et conseil à sa Grâce, Dame Arwel Vicomtesse de Clérieu, légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné
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A toi mon Hardryan pour toujours !

Le seigneur des Lances Briançonnais, toujours tapi dans son coin patientait, attendant son tour arrivé. Mais la longueur de la cérémonie éveilla en lui un flot de pensées qu'il ne peut canaliser durant l'espace de quelques secondes, de quelques minutes, difficile à dire. Le temps s'arrêtait dans ces moments là, pour celui plongé dans un autre monde. La grande pièce de Pierre Scize était calme et les voix résonnaient fort. Fort...le bruit claquant d'une gifle. Fly sortit de sa léthargie et se fraya nu chemin poliment pour pouvoir assister à la scène. La gouverneur remettait son fief de retraite à la dame de Mirmande, ce qui le fit sourire. Le sourire laisa place aussitôt à de l'inquiétude. Je n'ai toujours pas prêter serment moi, mordiable...Voyant l'espace se libérer devant le gouverneur il s'y dirigea calmement, digne, s'agenouilla, regarda le gouverneur droit dans les yeux.



Nous, flyerstyle, Seigneur des Lances de Briancon renouvelons notre serment d'allégeance au Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, élu par et pour le Peuple, Dame Arwel Vicomtesse de Clérieu, et cela au nom du fief de Chateauneuf de Galaure qui nous a été octroyé en qualité de Seigneur Des Lances de Briancon.
A nouveau, nous jurons aide, fidélité et conseil à notre suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent au service de notre Grand-Duché et de son gouverneur-régent, représentant du Dauphin de France, et à travers lui, à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.

Une fois son devoir acquitté, flyerstyle s'inclina une dernière fois avant de se retirer et de laisser place à ce qui s'apparentait au ballet des Seigneur des Lances

La célébration des anoblissements n'en finissaient pas. cela durait depuis maintenant quelques heures. la dernière à s'être approché fut la dame de Mirmande.
Du coin où il avait pris place il voyait tout avec du recul et un certain amusement.
Il entendit claquer la gifle vassalique puis se dit qu'il était peut-être de bon ton de s'avancer . En effet il ne pouvait plus attendre. il s'avança donc dan l'allée puis arrivé prés du gouverneur il posa un genou à terre et récita d'une voix monocorde :

Nous, Helsinki, Seigneur des Lances de Lyon , seigneur des lances de Lyon renouvelons notre serment d'allégeance au Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, élu par et pour le Peuple, Dame Arwel Vicomtesse de Clérieu, et cela au nom du fief d'Ecully qui nous a été octroyé en qualité de Seigneur Des Lances de Lyon.
A nouveau, nous jurons aide, fidélité et conseil à notre suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent au service de notre Grand-Duché et de son gouverneur-régent, représentant du Dauphin de France, et à travers lui, à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.

Il espérait ne rien avoir oublié , il n'osait pas se relever. chaque prestation de serment était comme une nouvelle naissance.

Nyna regarda le vice Chancelier s’avancer à son tour. Voyant qu’il s’avançait vers elle, la brune l’invita à venir devant le gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Lors de son mandat à la tête de notre prestigieux duché, la vicomtesse de la Garde Adhemar a souhaité vous élever pour tous les services que vous avez rendus aux duchés ces dernières années.
Je vous prie donc de vous agenouiller pour rendre hommage au duché et à son gouverneur, Dame Arwel, vicomtesse de Clérieux.

Dauphiné connaissait peu l’impétrant s’étant éloigné de Mercurol depuis bien longtemps. Elle l’avait croisé quelques fois à Pierre-Scize quelques mois auparavant, investi et sérieux. Fronçant légèrement les sourcils, elle vit qu’il portait sur sa cape les armes du Lyonnais-Dauphiné, ce qui n’était autorisé qu’aux régnants, mais il n’était pas l’heure aujourd’hui d’intervenir.

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Merci votre Grâce... Ce fut un plaisir...

Ces mots qu'elle avait elle-même prononcés lorsque la situation était inversée quelques mois plus tôt amenèrent un sourire sur les lèvres d'Arwel.

Ensuite vinrent les Seigneurs des Lances. Nouveau sourire du Gouverneur.

Nous, flyerstyle, Seigneur des Lances de Briancon renouvelons notre serment d'allégeance au Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, élu par et pour le Peuple, Dame Arwel Vicomtesse de Clérieu, et cela au nom du fief de Chateauneuf de Galaure qui nous a été octroyé en qualité de Seigneur Des Lances de Briancon.
A nouveau, nous jurons aide, fidélité et conseil à notre suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent au service de notre Grand-Duché et de son gouverneur-régent, représentant du Dauphin de France, et à travers lui, à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.

Arwel lui rendit son serment de sa douce voix :

Seigneur des Lances Flyerstyle, j'accepte votre allégeance avec plaisir...

Lorsqu'il se fut retiré, le Seigneur des Lances de Lyon s'avança à son tour, le Gouverneur l'encouragea d'un sourire :

Nous, Helsinki, Seigneur des Lances de Lyon , seigneur des lances de Lyon renouvelons notre serment d'allégeance au Grand Duché du Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, élu par et pour le Peuple, Dame Arwel Vicomtesse de Clérieu, et cela au nom du fief d'Ecully qui nous a été octroyé en qualité de Seigneur Des Lances de Lyon.
A nouveau, nous jurons aide, fidélité et conseil à notre suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent au service de notre Grand-Duché et de son gouverneur-régent, représentant du Dauphin de France, et à travers lui, à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.


Alors qu'elle allait lui répondre, Arwel vit le Seigneur des Lances de Lyon se décomposer, bredouiller, puis se sauver... Elle hésita un instant, ne sachant ce qu'il lui arrivait... Puis se leva de son fauteuil rembourré pour aller le chercher dans la foule, alors que Nyna appelait Tenshi et qu'il était déja agenouillé devant elle... Elle jeta un regard désolé à Tenshi...

Veuillez me pardonner messire Tenshikuroi, je désirerais pouvoir rendre son serment au Seigneur des Lances de Lyon avant de procéder à votre anoblissement... Je suis vraiment désolée de ce contre-temps, veuillez vous relever en attendant...

Nouveau sourire désolé, avant de se diriger droit vers le Seigneur des Lances de Lyon, un sourire bienveillant sur les lèvres cette fois. Lui tendant la main, elle lui rendit alors son serment doucement :

Seigneur des Lances Helsinki... Vous n'avez commis aucun impair et n'avez pas à avoir honte d'avoir voulu vous acquiter de votre prestation de serment... Il me tient à coeur de vous le rendre tout de suite... J'accepte donc votre allégeance avec plaisir... Soyez assuré de mon respect pour vous ainsi que pour tous les Seigneurs des Lances du Lyonnais Dauphiné...

La jeune femme lâcha sa main lentement puis retourna près de Tenshi pour enfin s'occuper de lui...

Nous pouvons reprendre...

Le petit Gouverneur parfaitement bien proportionné attendit qu'il s'agenouille à nouveau et s'approcha de lui, elle ne supportait plus d'être coincée sur son fauteuil...

Messire Tenshikuroi... La Vicomtesse de La Garde Adhemar a demandé pour vous au collège héraldique l'octroi de la Seigneurie de Saint Firmin...L'acceptez-vous ?
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C'était à n'y rien comprendre. Le gouverneur accepta l'allégeance d'un soldat qui prétendait avoir reçu un fief du Lyonnais-Dauphiné alors qu'en juin de l'année passée un texte émanant de l'héraulderie royale avait bien rappelé que les fiefs de fonction n'existaient pas. Certes, il avait fallu près de huit mois avant qu'une discussion avec le roy d'armes et le gouverneur ne se mette en place pour trouver une solution qui convienne avec toutes les parties prenantes. Mais tant qu'à présent, les patentes n'avaient toujours pas été remises aux soldats. Aussi tout acte visant à se proclamer ou à faire croire à la noblesse pouvait amener les contrevenants devant le tribunal héraldique....

Le plus surprenant, c'est que le Gouverneur alors qu'elle était en pleine remise d'un fief à Tenshi, courut après le seigneur des lances de Lyon qui venait de réaliser son erreur. C'était à se demander où le Vicomtesse de Clérieux avait le tête... Mais cette fois le poursuivant d'armes, fatigué par la durée de cette cérémonie qui avait dépassé la minuit depuis bien longtemps, se contenta de lever les yeux au ciel un bref instant. Là, où il était, mis à part le futur anobli, personne ne devait avait remarqué son expression dubitative.
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Essayant de suivre le rituel qu'il avait vu plusieurs fois se dérouler devant ses yeux, Tenshi plaça ses mains en léger contact avec celles du gouverneur.

Moi, Tenshikuroi Deschenaux, je m'engage sur ma foy pour servir avec honneur et dignité le Lyonnais-Dauphiné. Je jure, Fidélité, Aide et Conseil à son Gouverneur légitime.
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Tenshi s'était posé la question, il avait maintenant la réponse. Arwel avait choisi la gifle plutôt que le baiser vassalique. Parfait, Tenshi aimait la symbolique du geste qui rappelait le coup d'épée lors d'un adoubement.

Le nouveau Seigneur se releva doucement puis, quittant pour la première fois les yeux d'Arwel, il inclina légèrement sa tête en prononçant d'une voix posée mais parfaitement audible.

Merci, Votre Grasce.

Puis il se replaça devant Dauphiné, attendant que Nyna fasse son office.
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Ayant terminé l'anoblissement du Seigneur de Saint Firmin, le Gouverneur vit s'avancer vers elle le Baron de La Salle. Il lui apparu vieilli... Elle l'observa pendant qu'il s'agenouillait et écouta attentivement son serment :

Moi, Guy de Hoegaarden, dit Guidel, baron de La Salle et seigneur de Mont-Dauphin, renouvelle mon serment d'allégeance au Lyonnais-Dauphiné et à son gouverneur, en mon nom, en celui des terres qui m'ont été octroyées et au nom des serfs vivants sur ces terres. Une fois encore, je jure aide, conseil et fidélité à mon suzerain. Ma lame et le bras qui la tiend demeurent éternellement au service du Dauphin et de son représentant, le gouverneur.

Lorsqu'il eut terminé, elle officia à nouveau :

Baron... J'accepte votre allégeance...

Une fois cela fait, elle lui fit signe de se relever et le regarda pensivement s'éloigner, notant qu'il semblai boîter encore plus à présent.
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Avec un vent de fierté et une tendre pensée naturelle vers la jeune fille qui avait réalisé le dessin de son blason, Tenshi se saisit du contreseing. Il inclina à nouveau la tête en murmurant quelques remerciements à l'intention de Nyna, puis, se retira afin de laisser la place à d'éventuels autres nobles n'ayant pas encore fait leur devoir.
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Space etait toujours au fond de la salle regardant les allegences.
Il se demandait s'il devait lui aussi s'avancer pour preter serment?
Est ce que les 7 seigneurs des lances du Duché etaient enfin reconus comme tels?
Ou restaient'ils des seigneurs sans terre!

Bien qu'il avait d'autre chose a faire, il decida de rester la ou il etait et attendit pour voir la suite de la ceremonie
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Instructeur de l'école militaire
Vétéran de Mont-Aiguille et de Vae Victis
~Fidelitate et Honore~

Florian avait tenu à se rendre lui meme pour l'allégeance.
Sa jambe le tirait un peu, ça lui refit penser pendant toute la durée du voyage à cette fameuse nuit ou il pensait secourir une femme battue par des brigands mais c'est lui qui c'était fait avoir.

Ses idées allaient ici et là, il y aurait déjà beaucoup de noble sur place ... Il força la marche pour ne pas arriver trop en retard.

Une fois arrivé à Lyon, il descendit tant bien que mal de cheval et monta clopin-clopant les marches qui menaient à la salle.

Lorsqu'il entra, il vit Dauphiné qui appelait ... "son épouse" ... devant le gouverneur.
Il suivit malgré tout la suite et fut extremement surpris du résultat. Ils en avaient parlé un bon moment mais comme quoi les choses peuvent changer rapidement.

Il chassa toutes ces idées de son esprit et suivit avec attention l'autre élévation.
Son visage s'était malgré tout renfrogner ... des regards ... Il aurait eu envie de sortir son épée mais ce n'était pas le jour, il décida d'aller à son tour devant le siège du gouverneur mais il fut surpris en sortant de ses reveries de voir sa soeur s'agenouiller. Il attendit qu'elle reprenne sa place parmi les autres nobles pour aller s'agenouiller à son tour.

Un genou à terre, la main sur la garde de son épée, il annonça :


Nous,Florian de Barsac, Seigneur de Neuville sur Saone, reconnaissons notre vassalité envers le Lyonnais-Dauphiné ainsi qu'à son légitime souverain, Dame Arwel

Par ce serment, nous lui jurons aide, conseil et fidélité et à travers elle à Sa Majesté Levan III Roy de France.
Nous jurons de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter notre aide à son conseil ducal.

Il baissa légèrement la tete et attendit.

Nyna avait retardé le moment le plus possible afin de laisser aux feudataires le temps de s'agenouiller un à un.
On finissait surement toujours par être blasé par ce genre de cérémonie et à juste raison.
Quelque part elle trouvait dommage que les uns et les autres n’y voit qu’un devoir parmi d’autre alors qu’elle pouvait juste être l’occasion de la rencontre pour tous ceux qui un jour avaient donné pour ce duché souvent de bien différentes façons.
Ayant écouté le serment de Féanaro avec l’attention qu’elle portait à chacun, elle se leva et vint s’agenouiller à son tour.

Juste avant de clore cette cérémonie votre grâce, sachez que Nous, Nynaève de Gaudemar, Vicomtesse de Clermont en Trièves, Dame de Mornant et du Glaizil par mon époux renouvelle mon serment d'allégeance au Lyonnais-Dauphiné ainsi qu'à son gouverneur légitime et à travers vous au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III.
Une fois encore, je jure aide, conseil et fidélité à ce grand Duché.
Puisse ma lame et mon bras demeurer alerte et réactif.

Juste une pause, le temps de respirer et d’ajouter.

Je vous prie d’excuser l’absence de mon époux qui a du rester alité à la suite d’une mauvaise fièvre qui je l’espère sera vite soignée.
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"Début des allégeance Lundi 02 mai 1458 !" C'était ce que le Gouverneur avait dit... Il y avait un problème par contre: le lundi tombait le 3 mai 1458 dans l'univers non parallèle dans lequel le Montagnard vivait. Après s'être creusé les méninges un millième de seconde à savoir s'il ferait une demande pour faire changer les dates de sorte que le mois de mai comporterait deux lundis ou deux 2 mai, l'un le dimanche et l'autre le lundi, le duc de Queyras se dit qu'à se casser la tête comme ça il n'aurait plus le temps de casser les pieds à d'autres et que tout ça ça lui cassait les noix. Fouillant dans sa poche, il se dit que de casse-noisettes il n'en avait pas besoin, il y avait déjà bien assez de casse-ci et casse-ça dans le monde et si ça continuait ainsi ça finirait bientôt en casse-toi.

C'est donc ainsi qu'à la demande du Gouverneur il fit préparer la salle des allégeance pour le matin du lundi 3 mai avec tout le bon goût que le Gouverneur avait souhaité. Jetant un coup d'oeil aux portraits des anciens Gouverneurs, le Montagnard se demanda s'il devrait faire retirer les portraits de feue sa Grâce Numalane, de la vescomtessa Umiko, de feue la vicomtesse Freyelda, de la mère du Gouverneur la vicomtesse de Crest, Elorane, de la vicomtesse Nynaève, de feue la vicomtesse Lavoyageuse, de la vicomtesse Arwel et de la vicomtesse Pénélope... Naturellement, le Montagnard s'attarda plusieurs instants à contempler le portrait de cette dernière, la botte fière, le nez retroussé, belle à croquer... *Crac!* Non! fit-il en gobant sa dernière noisette. En aucun cas il ne ferait retirer les portraits de ces femmes, et surtout pas celui de celle-là! D'autant plus que l'harmonie et l'équilibre de la pièce seraient bouleversés par ces enlèvements. D'ailleurs, certains croiraient sans doute à un vol ou à une vente de feu au profit du duché; l'absence des figures ferait très mauvaise figure, sans compter la différence de couleur là où les cadres auraient été retirés.

Le duc fit donc étendre les grandes tapisseries de gueules, d'azur et d'or qui affichaient fièrement le blason Lyonnais-Dauphinois. Et puis un tapis. Rien d'autre. La modestie étant quelque chose qui semblait faire défaut au nouveau Gouverneur, il ne s'étoufferait donc pas avec si le Montagnard ne faisait pas décorer la salle avec tout un tas de fioritures et ornements divers.

Quelques heures plus tard, au petit matin, tout était prêt pour accueillir la noblesse lyonnais-dauphinoise et les Conseillers ducaux pour les prestations d'allégeance, ne manquait plus que Dauphiné et le Gouverneur avait déjà vu avec elle pour qu'elle soit là le... lundi 2 mai 1458.

*Lundi...et oui pas de date pour la blondinette, juste un jour.
Son époux était venu lors du week-end lui dire que lundi aurait lieu la cérémonie, elle c'était donc empressée de faire les boutiques avant le jour convenu.

Ayant fort appréciée la coupe de sa robe de mariée, elle avait plus ou moins commandé la même pour ce fameux jour.
Une toilette plutôt rougeoyante tel un soleil en cette période printanière.
Des anglaises rendait sa coiffure différente et moins "sauvageonne" que d'habitude.
Ses cheveux passé devant ses épaules auréolaient son visage et étaient mit en valeur.
Sur sa tête, la fameuse couronne qu'elle ne pouvait pas ne pas porter pour cet évènement vu son importance.
A son cou, le collier qui ne la quittait plus et à son doigt cette bague qu'elle ne retirait et ne retirerait jamais.

Il lui avait tout de même fallu près de deux heures pour se préparer, mais c'est avec un sourire rayonnant qu'elle prit la main de son époux pour l'accompagner jusqu'au château.

Elle affichait un air ravi, tel l'enfant qu'on emmène au cirque ou au théâtre.
Il y avait de grands comédiens dans la noblesse, mais aussi des paons, des loups, des dindes...
Cela lui rappela une discussion culinaire qui c'était tenu en ces murs d'ailleurs.
Un sourire à cette pensée alors que rêveusement elle suivait son aimé.

Entrée dans la salle ou elle prit le temps de regarder la décoration et chacun des portraits affichés s'attardant sur celui de la douce Arwel...
La bienveillante, cet épithète lui allait à ravir.
Apercevant Hard, Plume inclina légèrement la tête en sa direction.
En d'autres occasions elle se serait approchée, l'aurait taquinée avec un "Vostre Grasce" qu'il n'appréciait guère, aurait bavardé chocolatine aggrémenté de quelques "Hardy", mais aujourd'hui les choses étaient différentes.
La jeune fille se contenta de suivre sa moitié jusqu'au siège ou il devait s'installer et pendant que personne n'était là, hormis le porte parole bien sur, elle prit la liberté de s'asseoir sur l'accoudoir du siège.

Cette marche l'avait épuisée et elle se promit de lui demander de faire quérir une voiture pour le retour.
Elle avait faim et à l'idée de rester des heures debout à côté de lui, une soudaine envie de s'asseoir l'avait prise.
En souriant elle se pencha vers son oreille, lui murmurant quelques mots.*

-T'y voilà mon coeur, bientôt il te faudra faire le gouverneur, j'ai hâte de voir comment tu va t'en sortir.

*Un baiser sur sa joue de déposé avant de reporter son attention sur l'entrée de la salle guettant les arrivées afin de se remettre debout dès que tout du monde affluerait.*
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Dauphiné n'avait pas trainé. Heureusement, car cela ne lui plaisait pas trop de passer trop de temps en compagnie du Gouverneur, de son épouse, et de la tête de celle-ci. Ne sachant pas trop lequel des trois prenait le plus de place, le Montagnard s'était dirigé vers le fond de la salle, près des portes dans l'espoir de... Dans l'espoir. Et donc, Dauphiné était arrivée, la cérémonie pouvait commencer. Plus vite elle débuterait, plus vite elle se terminerait, comme une dent qu'on arrache: plus on laisse trainer, plus ça fait mal. Un bon coup sec et hop! Le Montagnard ouvrit les portes en grand.

La cérémonie d'allégeance à sa Grasce _Geoffroy_ va désormais commencer.
Les membres du XXIXe Conseil ducal du Lyonnais-Dauphiné sont maintenant appelés à s'avancer par ordre protocolaire pour prononcer leurs serments. Les nobles vassaux du duché pourront venir renouveler les leurs par la suite.

Que du beau monde, que du beau monde. Ils entrèrent tous sauf ceux qui n'entrèrent pas, allez savoir pourquoi. Le duc de Queyras, en tant que Porte-Parole, alla se placer derrière Sa Grasce et Sa Grasce consort pour observer la suite de la cérémonie. Il noterait les noms de ceux qui ne respecteraient pas le protocole, et sans doute finiraient-ils en bigoudis anglais.

Tenshi avait été annobli lors du mandat précédent, c'est donc la première fois qu'il franchissait les portes de la salle d'allégeance en tant que vassal du Duché. Il renouvellerait un serment qu'il avait prononcé il y a peu de temps. Vétu de ses habituels habits noirs, frappés des armes de Saint-Firmin, il attendait patiemment que les conseillers ducaux s'égrainent les uns derrières les autres.
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L’annonce avait été faite, et Akmer avait eu du mal de quitter ses bureaux à Grenoble pour se rendre à la cérémonie d’allégeance du nouveau conseil ducal. Avec nonchalance il tirait sans cesse sur son uniforme pour éviter tous mauvais plis, essayant tant bien que mal à ne faire honte à personne.
Assez rapidement il arriva sur place, le buste droit et le visage dénué d’une quelconque expression. Il fallait dire aussi qu’il n’avait ni la tête à rigoler, ni même à sourire, et plus vite il en aurait terminé, plus vite il pourrait se remettre au travail, et ne se concentrer qu’à ce dernier.

Léger signe de tête aux gardes postés à l’entrée, il entra d’un pas vif, et fit immédiatement le tour des personnes présentes des yeux. Déjà pas mal de personnes, et pour sur qu’il en aurait plus, alors que le connétable se rapprocha de suite vers le gouverneur et des quelques membres du conseil ducal présents. A ce qu’il s’en souvenait, se n’était pas à lui de passer en premier, et il en profita pour rester un peu à l’écart pour ne pas se mêler à tous ces grands nobles du duché.

Il avait les personnes les plus importantes dans son champ de vision, alors que, mettant les mains dans le dos, restant droit et immobile, il balayait la salle du regard tout en lâchant un dernier soupire.
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Quand Akmer parle en Oc, la traduction n'est QUE pour le joueur.

Il se redressa et sourit légèrement au jeune homme ainsi qu'à son épouse avant de reprendre une mine plus sérieuse et de prendre congé.

J'espère être de retour au plus vite pour assister à votre gouvernance, votre Grâce. Quels que soient mes serments envers le roy, je n'hésiterai pas une seule seconde à galoper vers Lyon si ma présence y devient nécessaire, sachez-le.

Il avisa le porte-parole ainsi que les autres conseillers ducaux qui s'approchaient peu à peu.

Monsieur le duc, conseillers, excusez mon irruption qui a pu vous paraître cavalière. Une lettre d'allégeance scellée n'aura jamais autant de valeur qu'un serment prononcé de vive voix devant l'assemblée des nobles... Je vous souhaite à tous un bon mandat.

Le temps pressait. Il arrêta là le flot de paroles, il inspira profondément, rajusta le fourrerau de la bâtarde ciselée d'une licorne à son flanc et fit volte-face. Il semblait presque avoir oublié de boiter quand il s'en fut à grand pas, il ne pensait plus, déjà dans son esprit il avalait les miles au galop, chevauchait prêt à défaire les ennemis du roi et du Lyonnais-Dauphiné ou à mourir.
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Jeu des allégeances, passation de pouvoir et autres courbettes était parfois un peu plus alétoire, avec des têtes qu'on aimait, ou qu'on détestait, à des postes qu'ils méritaient, ou non, parfois. mais que voulez-vous... c'était l'jeu, ma pauv'Lucette!

Le monde allait commencer à affluer, tous le sourire aux lèvres, niais ou hypocrite c’est selon, un tintamarre de rire obséquieux et de compliments mielleux… En somme rien de bien étonnant

Elle regarda le soleil de fin d'après midi. Il fallait qu'elle se bouge un chouya le séant pour avoir le temps de rentrer chez elle, se changer et revenir illico. Déjà trouver une toilette digne de ce nom, c'était une ruine, et on avait beau être Vicomtesse, c'était la crise pour tout le monde.
Evidemment, selon la sacrosainte loi de "Savoir se pavaner pour être remarqué" qui voulait qu'on ne ressorte jamais une tenue déjà portée parce que ca fait réchauffé, mais elle n'avait pas le temps d'aller trainer ses bottes dans les échoppes parisiennes et se contenterait de sa houppelande, houppelande qui avait la valeur de celui qui le lui avait offerte.
Une fois prête elle épingla ces breloques et vérifia sa coiffure dans le miroir. Deux doigts glissés entre ses bouclettes histoire de montrer qu'elle ne sortait pas du lit, pas la peine d'en faire plus de peur d'avoir une choucroute sur la tête et ne pouvoir passer entre les portes.

Aussi, c'est toute guillerette et non point enivrée d'alcool mais d'amour, que Pénélope entra dans la salle surdorée des Allégeances. Petit signe discret envers le Gouverneur et sa moitié puis elle opta pour le quart de tour droite, bien connu des militaires, et chercha du regard le Porte Parole histoire de ne pas planter là au milieu des tentures, les talons de ses bottes s'enfonçant peu à peu dans le moelleux des tapis quand elle ne marchait pas.
Toujours coincée dans son quart de tour elle l'aperçut enfin, les autres n'existaient plus, reprenant donc le bon sens de la marche, elle exécuta un réel arret sur image, le vide de son regard se trouvant remplacé par une myriade de sourires optiques à l'attention du Duc de Queyras.

Elle reprit ses esprits quand elle s'aperçut que le Baron de la Salle avait totalement dérogé au Protocole et s''était permis de passer le premier sans le moindre scrupule. Pénélope préféra en sourire, et continua à penser secrètement, pour le moment on ne le lui avait pas interdit cette fonction.

Un Baron peut toujours en cacher un autre, une fois Guidel échappé, Démons arriva enfin. Le temps du blabla habituel et une fois relevé, Pénélope lui emboita le catogan, pensa qu'elle devrait attacher ses cheveux de la même façon, se demandant si le tissu était du brocard ou de l'étamine de soie, et surtout si cela n'abîmait pas la tignasse d'avoir toujours ce truc coincé au niveau de la nuque. Elle chassa de son esprit les questions capillaires qui étaient devenues, faut bien se l'avouer, un sujet de préoccupation ces jours derniers à Lyon, puis elle approcha du trône et effectua une semi génuflexion.

Nous, Pénélope née Montbazon Navailles, Vicomtesse de la Garde Adhémar et Dame de Mirmande, renouvelons notre serment d'allégeance au Lyonnais-Dauphiné ainsi qu'à son Gouverneur légitime et à travers lui au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III.
Une fois encore, jurons aide, conseil et fidélité à ce grand Duché qui est le nôtre.

Quand elle eut l'autorisation de se relever, elle effectua le quart de tour inverse pour se caler contre un bord de fenêtre sans manquer de saluer le Duc Estalabou, regrettant de ne pas voir Valérianne à ses côtés, puis elle se rapprocha de son filleul le Seigneur de Saint-Firmin et du Connétable Akmer.
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A toi mon Hardryan pour toujours !

Raithuge assistait une fois de plus à la cérémonie d'allégeance, à nouveau en tant que conseiller ducal. Cette fois-ci, c'était en tant que conseiller sans poste qu'il venait prêter serment. Pourquoi ce choix? il avait tout simplement voulu prendre part à une plus grande partie du conseil ducal, pouvant ainsi amener son avis sur tous les sujets, sans expressement en servir un seul qui lui prendrait tout son temps. de plus, cela permettait à de jeunes loups motivés de se former à des nouveaux postes, ce qui permettait de garantir la pérennité de certains savoirs.

aujourd'hui, il pretait serment à un jeune gouverneur, méconnu du public, mais qui avait réussi a se hisser a ce poste, tant convoité, après des heures de délibérations.
c'est dans cet état d'esprit qu'arriva le seigneur de la Vallouise, suivant des deux dinosaures du conseil qu'était le baron et cette chère Pénéloppe.
La main sur la garde de son épée, l'autre main sur le coeur, agenouillé, et le regard fixé dans celui du gouverneur, raithuge s'exclama:
Moi, Raithuge, seigneur de la Vallouise jure devant Aristote et les hommes , aide, conseil, fidélité et allégeance à Messire Geoffroy, gouverneur du Lyonnais Dauphiné et à travers lui, satrès sainte majesté Levan, troisième du nom. Mes terres ainsi que mon épée sont au service de ce duché.

Raithuge fit claquer son poing sur coeur, et attendit que le gouverneur accepte son allégeance avant de regagner sa place.
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Quand Penelope rejoint les Conseillers Ducaux, ce fut au tour de Raithuge de le rejoindre et prêter allégeance. Il l'écouta donc attentivement et sourit à la fin de ses paroles. Ils n'avaient pas été des plus proches, d'ailleurs il ne le connaissait que peu voire pas du tout. Toujours à parler sans retenue et penser tout haut. Des qualités ou défauts, tout dépendait de comment il était pris en fait, peut être avec un peu plus de tact... Mais bon c'était ainsi et puis il faudra bien qu'ils travaillent ensemble après tout.

Seigneur, j'accepte vostre Allégeance, puisse vostre franc parler nous estre utile au Conseil.

Il lui sourit et le laissa rejoindre les autres en attendant Leo..
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Et voici celui avec lequel il avait pu travailler au dernier Conseil Ducal... Un ancien dirait il par rapport aux autres Conseillers qui n'avaient pas mis les pieds ou autre chose d'ailleurs dans ce précédent Conseil. Au moins il était à jour sur à peu près tout, même s'il avait du démissionner vers la fin... Trop de fatigue sûrement, ou qu'importe en fait... C'est donc Ayorleo qui vint vers lui pour prêter allégeance une fois que Sire Raithuge se soit replacer avec ses collègues du Conseil. Qu'y avait il à dire sur cet homme à part qu'ils ne s'appréciaient pas des masses ? Hum... à force de dire ça, ils vont finir par croire qu'il a tout le Conseil à dos... M'enfin même s'ils ne seront probablement pas les meilleurs amis qui soient, pour sûr, ils avaient tout de même appris à travailler ensemble, et ce même sans grogner... Comme quoi rien n'était impossible icelieu !

Lorsqu'il entâma son discours, il sortit de ses pensées en le regardant, attendant qu'il ait fini son allégeance pour pouvoir lui répondre. Il esquissa un léger sourire puis reprit une fois le silence revenu.

Messire, j'accepte vostre allégeance. Puisse vostre expérience au sein de la Prévosté et au sein d'autres domaines vous être utile tout au long de ce mandat.

Il le laissa regagner sa place et lança un regard discret sur les autres Conseillers, espérant que le prochain arrive rapidement.
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Seconde fois qu’il se trouvait dans cette salle. La première c’était pour assurer la sécurité de sa marraine lors de la dernière cérémonie. Comme ce temps paraissait lointain, traquer les escrocs et les brigands à Embrun, cela lui manquait mais la criminalité était tombée à zéro ces temps-ci. Revenant dans le monde actuel, il releva la tête. La cérémonie avait débutée, en espérant qu’elle soit moins longue que celle d’avant, le double Commissaire pris place à coté de l’autre double Commissaire.

Et voilà à peine débutée que la cérémonie déviait du protocole, décidément il était écrit que rien ne se déroulerait jamais comme il était prévu. Demons puis Pénélope puis Raithuge et enfin Léo, voilà que c’était déjà à lui de prêter serment. Alors là il y avait de quoi être surpris, le ton était donné, il y avait autre chose à faire que de traîner dans cette salle pendant des heures et c’était une excellente chose. Il n’aimait pas cela le sénéchal, il préférait le grand air des montagnes aux salles peu lumineuses de la capitale.

Il attendit que le gouverneur accepte le serment du Seigneur de Montbardon et s’avança à son tour. Première fois, fallait pas se louper, il avait décider de copier quelque peu Demons, c’est le sourire aux lèvres qu’il prit une profonde inspiration, mis un genou à terre, regarda le gouverneur et dit :

Moi, Samthebeast en ma qualité de Commissaire au Commerce du Lyonnais Dauphiné jure aide, conseil, fidélité et allégeance à sa Grasce Geoffroy de la Chambre légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné. Je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'effectuer mon travail au sein du conseil ducal en toute circonstance. Qu'Aristote m'en soit témoin.

Il attendit que son serment soit accepter avant de se relever et de retourner parmi les autres conseillers.
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Le
Commissaire aux mines, vêtu de son uniforme de circonstance, entra dans la Grande Salle d'allégeances et s'avança
vers le trône.
Arrivé devant le Gouverneur,il le regarda droit dans les yeux, et mit un genou à terre.

D’une voix assurée et forte il déclama

Moi Nathiavel, en ma qualité de Commissaire aux Mines du Lyonnais Dauphiné, jure devant
Aristote et les hommes aide, conseil, fidélité et allégeance au Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné
et à travers lui au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III.


Une fois son serment accepté, Nathiavel se releva et rejoint le rang des Conseillers.



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Et un de parti, un qui revenait... Non pas que ça devenait une certaine habitude, mais il trouvait cela presque amusant. Il regarda les deux hommes prendre place, se croisant au passage, puis écouta Nathiavel prêter serment... Ah ça il en avait entendu des choses sur lui, mais soit, il était au Conseil et il fallait bien faire fit de ces rumeurs pour se consacrer au vrai de la chose.

Messire, j'accepte vostre allégeance. Puissiez vous vous montrer aussi aimable et disponible que vous l'estes aujourd'hui tout au long du mandat.

Il le salua d'un signe de tête puis attendit le suivant.
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*Le suivant fut Léo.
Plume le regarda s'agenouiller et prêter serment qui aurait pu prédire de nombreux mois plus tôt qu'aujourd'hui les choses seraient ainsi, sûrement pas eux.
Mariée à Geoffroy, vivant à Lyon, le temps jadis semblait loin, emprunt de blessures qui la ferait toujours garder de la distance avec cet homme qu'elle avait à l'époque profondément aimé.
L'amour qu'elle avait éprouvé c'était définitivement perdu, mais une chose la chagrinait encore, les amis qu'elle avait perdu suite à cela.
Perdue dans ses pensées elle n'entendit guère la réponse que fit son époux au prévôt et elle le regarda s'éloigner.
La jeune fille avait été contente qu'il soit prévôt, mais elle commençait doucement à douter de cela, elle se promit d'aller mettre les choses au clair avec lui à la fin de cette cérémonie.

Son regard se porta alors sur une forme connue, très connue même.
Vaness...
Plume lui fit un franc sourire, ravie de la voir en ces lieux.

Ce fut Sam qui s'avança ensuite, ils avaient le droit à un vrai défilé de la prévôté finalement.
Léger sourire sur le visage du lieutenant alors qu'elle le regardait.
Un drôle de personnage que le Sénéchal, pour sur, mais elle l'appréciait même si ces derniers temps n'avaient pas été évident pour eux deux.
Elle inclina doucement la tête en sa direction tandis qu'il se relevait, le tout livré avec un sourire dans l'espoir de passer de partager des moments de rire dans un avenir proche.

Le suivant eut le don de lui faire perdre son sourire.
Elle préféra ne pas penser sur cette personne qu'elle ne connaissait qu'à la prévôté mais dont elle n'avait guère apprécié les paroles la seule fois ou il c'était adressé directement à elle.
Mais, comme elle n'aimait pas vraiment penser des choses négatives mais préférait les dires en face, elle attendrait qu'il daigne s'entretenir avec elle et pour cela il lui faudrait pousser ses pas jusqu'à son bureau.

La Dame de la Chambre réprima un bâillement.
Voilà la fatigue qui la gagnait déjà, ces affreux coups de barre qu'elle avait très régulièrement en ce moment.
De sa main libre elle frotta ses yeux et l'autre se resserra doucement sur le bras de son aimé alors qu'elle tentait de se replonger dans la cérémonie.*
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Les allegences s'enchainerent, mais elle arriva en retard... ou plutot pile a l'heure. Passant en 4 eme vitesse les doubles portes battante de la salle en question elle compris au vu du grand silence qui pesait et au fait que personne n'avançait que cela devait etre son tour.
Garcieusement malgré un pas a vive allure, elle s'approcha du couple ducal pour preter allegence, commençant par reverancer la dame elle resta yeux ecarquiller a la fixer en la voyant bailler...
Insistante du regard... voyons Plume.... qu'elle image donnait elle la...
Petit sourire amusé pour finallement, poser un genoux a terre malgré la ardesse de la tache eu vu des robes toujours volumineuses et pleines de volant qu'elle arborait, finit par baisser la tete pour preter serment.

Nous, Cyanne Loelia de Vaucanson, Dame de Mions et actuelle Bailli du Lyonnais Dauphiné pretons serment, devant le Tres Haut, de fidélité, de conseil et d'allégence au Gouverneur du Lyonnais Dauphiné, Geoffroy de la Chambre ainsi qu'a sa femme, Gouverneur Consort, Plume de la Chambre, et par la même à sa serenissime Majesté Levan III.

Relevant un visage preux, elle sourit les yeux brillants a Geoffroy l'air de dire... profite bien de ce moment parce que le jour ou je me reprosternerait devant toi est pas arrivé . Puis se relevant en finesse, elle salua a nouveau la dame du Dauphiné d'une reverance et disposa rejoindre les autres conseillés.

[Un retour, après des mois d’absence]

Ira, ira pas, viendra, viendra pas. Voici quelques temps qu’il n’avait pas décidé de venir à cette cérémonie tournant de plus en plus à une mascarade sans aucun respect du protocole. Combien de noble voyez cela, comme une corvée fastidieuse et s’acquitté de ce devoir sans aucune envie. Les Seigneur, avant les Duc, les Vicomte après les Baron, des fonctions méprisées, un joyeux mélange que « dauphine » avait la faiblesse de laisser passer ce manquement à l’étiquette. Parfois, il s’imaginait de nouveau Gouverneur, il serait une chose certaine, s’il ne serait pas meilleur qu’un autre, il ne serait certainement pas pire, et restaurerai une certaine rigidité au laxisme, et à la nonchalance présente en ce duché ; peut être un jour…

On le disait fier, pour sur il l’était, aimant se voir le gardien d’une certaine indépendance d’esprit, gardien d’une certaine tradition, et identité. Certes modestement, il pensait y arriver, si cher cela lui coûtait, mais l’on ne refaisait point sa nature.

Arrivant à cheval, depuis son hôtel sur Lyon, il était sur son chemin dévisagé, les commentaires des badaux fusant plus ou moins discrets.

C’est lui que j’te dis… c’est l’fier….Pair de France… j’ai bu en taverne avec lui moi…menteur… il est plus p’tit que je pensai…il est né roturier en plus…

Souriant à chacun, il continua ainsi jusqu’au château. La noblesse suscité l’envie, le pouvoir la jalousie, si seulement il savait combien parfois les choses simples venaient à lui manquer.

Jetant le manteau azuré, sur l’épaule, il descendit de cheval non loin du perron menant à la salle d’allégeance. En tenue d’apparat, portant les attributs des ses fonctions, et ses armoirie, il avait également son épée au coté de la sa jambe gauche. Combien de fois avait il fait le chemin, jusqu’en ce bâtiment, combien d’heure passé à travailler pour le bien de ce duché, combien de joutes verbales, de débats enflammées. Combien, ici ne franchiront plus jamais ces portes, ne marcheront sur ces dalles, n’empliront plus ces lieux de leur voix… Aujourd’hui la jeunesse avait t’elle moins de mérites, moins de fougue, il ne le pensait pas. Moins de respects pour les « anciens », l’impression de tout savoir par contre bien plus. Chaque jour ou presque, et pas qu’en ce duché, il pouvait le constater, des erreurs encore et encore commissent par simple vanité, et manque d’humilité de venir trouver quelques personnes pour demander avis, opinions….

Traversant le couloir en familier des lieux, il déboucha bientôt dans la grande salle, la cérémonie allait commencé, et déjà la noblesse sincère ou opportuniste prenait place. Avisant la garce de Barsac et son cousin, il afficha un regard neutre. L’enfer aurait raison d’eux et de leur folie, en son cœur il ne pardonnerait jamais ni n’accepterai telle chose. Non loin « Dauphine » déjà présente au côté du nouveau Gouverneur du duché, et puis les conseillers ducaux… Par le Très Haut qu’ils étaient jeunes, il n’en connaissait pas la moitié, et pourtant n’avait il pas que 37 ans….Que savaient ils du travail de leurs aînés, des noms illustres qui avaient prit place avant eux en ces lieux, que savaient ils de cette mémoire, ce devoir de souvenir. Que savaient il ? En avaient ils seulement le soucis… bien leur ferai.

Saluant le peu de personnes qui avait seulement envie de dire bonjour au Pair de France, il prit ensuite place, afin de suivre la cérémonie, curieux du déroulement de celle-ci. Le temps sera juge de cela.

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Vanes continuait de surveiller le défilé des personnes venu prêter allégeance. Lorsque son attention fut attirer par un bruit des plus dérangeant et des moins approprié au lieu. Elle croisa le regard d'Hardryan qui lui indiqua la source du bruit. Elle se dirigea alors vers la dame et lui tendit un mouchoir espérant que cela suffirait à la faire cesser.
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La dame prit le mouchoir et se moucha de façon peu discrète il fallait s'en douter.. Lorsque celle si voulu lui rendre le mouchoir vanes ne pu s'empêcher de grimacer.

Non non gardez le!!

Alors que Vanes s'apprêtait à reprendre sa place la dame s'adressa à nouveau à elle

Vanes lui répondit alors sur le même ton

Oui Pénélope a déjà prêté allégeance
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Elle la regardait, elle était jolie, mais cette épaule nue était on ne peut plus déplacée en ce lieu. Elle rangea le mouchoir si gentiment offert dans la poche de son jupon et hésitait quand à la façon de rhabiller sa nouvelle amie.

Mince, je l'ai raté !

Elle regrettait d'avoir loupé le spectacle de voir la "grasse" prêter allégeance. Ça devait être quelque chose de la voir ravaler sa fierté pour mieux faire briller son hypocrisie. Elle avait du être comme à son habitude, parfaite... mais assurément, ca devait lui couter de courber l'échine face à celui qui lui avait prit la place, élu par les Dauphinois. La catin noble était loin de faire l'unanimité, et ça, il allait falloir qu'elle l'admette, si parfaite soit-elle. La gueuse regarda de nouveau sa voisine et opta pour la discrétion. Tout en regardant la foule avec attention, elle se permit d'essayer de remonter la manche de sa voisine avant de sentir une goutte se pointer sur le bout de son nez. Hésitant entre la manche et le mouchoir... elle choisit le tissu le plus proche et se moucha dans la manche de la dame avant de la remettre en place avec un sourire plus qu'amical

J'vous aime bien vous !

*En moins de seconde qu'il n'en fait pour dire Rugissante, Cyanne était là, en pleine révérence devant elle, la regardant les yeux écarquillés.
Plume se mit à rougir, imaginant bien les reproches que la Dame de Mions auraient pu lui faire si elle avait parlé.
La blondinette n'y pouvait rien...cette fatigue qui lui tombait dessus n'était même pas liée à la vague de conseiller qui défilaient régulièrement...
Elle avait tant attendu cette cérémonie, ce n'était pas pour la trouver ennuyante dès le début...
Le sourire amusé qu'elle arbora eut néanmoins le don de lui redonner contenance et elle regarda son petit rayon de lune "se battre" avec ses jupons pour poser un genou à terre.
Lorsque Cyanne prêta allégeance à sa personne Plume ne put empêcher un regard vers Dauphiné, elle ne savait pas si sa entrait dans les serments potentiellement faisable, mais la jeune fille en fut réellement touchée.
Il était vrai que sa position d'épouse lui donnait un statut particulier, déjà porter les armes du Duché et être là à côté de son époux lui semblait énorme, mais sa camarade d'étude avait le don de trouver de quoi la surprendre encore.

A la réponse de son époux, elle resserra doucement sa main sur son bras avant de se pencher à son oreille pour lui murmurer:

"Tu aurais pu dire "nous" quand même!"

Ben oui, pour une fois qu'une personne la citait il aurait pu éviter de répondre que pour lui, elle avait vraiment l'impression d'être qu'un objet de décoration pour le coup et hésita à partir, une sourde colère qui n'avait pas lieu d'être, en elle.
En ce moment elle s'énervait vite, très vite même...
Peut être du surmenage, ne pas dormir, angoisser pour ses proches qui disparaissaient les uns après les autres de sa vie, ce n'était pas évident.
Sa main se resserra sur le vêtement de son époux alors qu'elle chassait ses pensées pour revenir à cette cérémonie tant attendue.

Plume resta dans la salle, malgré son envie de faire le contraire pendant une fraction de seconde, et quitta rapidement l'oreille de sa moitié pour incliner la tête en direction du Bailli, qui se relevait, la gratifiant au passage d'un sourire.

Ak' s'approcha peu après.
Akmer, il avait été une personne avec qui Plume avait acquis une certaine complicité le temps ou ils avaient été ensemble à la chancellerie, puis cela c'était doucement perdu et la jeune fille avait appris qu'il avait perdu la mémoire et avait décidé de la perdre aussi vis à vis de cet Akmer qui ne serait probablement plus celui qu'elle avait connu.

La cérémonie avançait et elle se demandait si il restait encore beaucoup de conseillers, elle n'avait pas suivit le nombre...
Regardant alors les personnes présentes, elle aperçu que le Vicomte était arrivé, Plume ne se souvenait pas l'avoir vu depuis un certain temps par ici et elle sourit.
Se serait bien que cette cérémonie se passe avec fluidité comme maintenant et ne dure pas jusqu'à la nuit, que tout le monde continue à respecter le protocole, même si Guidel avait fait une légère entorse, sa mission l'exigeant, les autres avaient le temps...
Alors elle les regardait tous en train d'attendre, sachant que ceux qui devraient attendre le plus longtemps se serait les seigneurs qui devraient attendre que Ducs, Vicomtes, Barons, passent devant eux et tout cela au féminin aussi.*
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Toujours blond et pâle, toujours de noir vêtu, il caressait la cicatrice qui lui barrait le visage en entendant la litanie des conseillers qui se succédaient. Cela le fit imperceptiblement sourire. D'autres temps, d'autres lieux, d'autres personnes, la mesme ambiance... Cette fois, c'était lui aui allait faire partie des acteurs de ce théâtre, et non en être spectateur, mais au final, cela changeait il vraiment quelque chose ? Des serments, il en avait fait avec moins de faste, et pour des personnages plus illustre, et toujours les avaient il respectés. Celui-ci ne serait qu'un autre serment, pour une autre mission.

Il se perdait dans ses pensées et ses souvenirs. Les disparus, les laissés pour compte, des Princes et des Reynes... Tous les visages de son passé se succédaient, comme les conseillers au devant du gouverneur. Sortant de sa rêverie, il vit se retourner le capitaine qui venait de terminer son office du jour. Il le vit avec les traits forts tendus... C'était compréhensible. Il se mit en chemin. Le croisant à mi parcours, il lui murmura un simple

Condoléances compagnon...

Sans détourner le regard de son but, il s'avança au devant du gouverneur et de son épouse pour venir se fixer au devant d'eux. Vrillant son regard dans celui du jeune gouverneur, il plaça le poing droit sur son coeur, puis d'un geste ample tendit son bras en angle tout en mettant un genou en terre et en baissant la tête.

Nous, Ken Cohiba de l'Isle, en nostre qualité d'actuel Procuraire du Lyonnais Dauphiné, jurons, devant Aristote et les hommes, aide, conseil, fidélité et allégeance au Lyonnais-Dauphiné, à son peuple, et à son Gouverneur et à travers lui au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale Majesté Levan le Troisième.

Il releva la tête, le regard franc, se remit debout, attendant la réponse du gouverneur, puis se retourna tout militairement, ce qui était quelque peu contradictoire avec sa charge, et s'en fut rejoindre sa place.
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Hard était en plein vagabondage de l'esprit... Quand un "Pssssssssssssssssht !" vint l'en sortir. Un peu perdu et surpris, il plissa le front et se tourna vers le Gouverneur se demanda ce qu'il pouvait bien y avoir de si important... "D'oh!" Sans faire attendre davantage sa Grasce, le Montagnard quitta sa place pour aller poser un genou au sol devant ce dernier. Se râclant la gorge, il prononça son serment d'une voix audible de tous:

Moi, Hardryan Devirieux dict «Le Montagnard», duc de Chasteau Queyras, Porte-Parole du Lyonnais-Dauphiné, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à sa Grâce _Geoffroy_ de la Chambre, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers lui à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'accomplir mon devoir du mieux qu'il me sera possible de le faire.

Son serment prononcé, le Montagnard attendit que celui fusse accepté.

Nyna comme d’habitude suivait la cérémonie avec intérêt notant sur ses tablettes les nobles qui s’étaient déjà incliné. La porte parole qui pour une fois avait pris les choses en main lui otait ainsi le souci de se lever et d’annoncer la suite.
Laissant donc reposer son dos lourdement sur le dossier de son fauteuil, elle attendit que les feudataires s’avancent à leur tour…
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Ce devait être la première fois, de mémoire de Dauphinois, que le Vicomte de Laragne se présenterait aux allégeances en habits noirs. Il avait laissé tomber la couleur bleue qu'il affectionait temps pour cette couleur de deuil. Arborer une mine sombre à son insu, ça ne lui ressemblait pas. Son flegme habituel s'était transformer en fatigue. Elle se lisait sur son visage, il s'était enfermé dans un deuil. L'absence indéfinie de son épouse et de sa fille ne pouvait qu'accentuer les marques sur son visage.

Il était entré dans la salle d'allégeance d'un pas lent, presque solennel. C'est extraordinaire ce que la tenue de deuil vous conférait une sorte d'aura qui tenait éloigner beaucoup de monde et les plongeait dans une certaine déférence. Les gardes en signe d'honneur à sa famille, s'étaient cérémonieusement inclinés devait le dernier jumeau des Amilly. Il entra au moment où le Montagnard annonça la fin du passage du Conseil. Il chercha son neveu du regard. Il était avec les autres conseillers. Son premier passage au Conseil se faisait dans d'affreuses circonstances. Et encore! D'aucuns auraient pu considérer cette formule comme un euphémisme!

Même pas le temps de s'interroger sur la suite, son attention fut captivée par une voix. Cette voix. Les entrailles de celui qui fut appelé Tempéré se tordirent. Son visage changea, une lueur qui était apparue quelques jours auparavant refit son apparition, une colère montait en lui. Il sera les dents et son point droit ganté. Sa main gauche se crispa sur le pommeau de son épée... l'épée de leur père.

L'herminé ne se contenta pas de prêter allégeance, il rajouta des requêtes. Lui, toujours lui... Il poursuivit! Non! Pas ça... Une boule dans son estomac. Un père? Une mère? De qui se moquait-il? Il avait cité leurs noms! Lui? Le visage du Vicomte se décomposa encore plus. Il avait juré que l'Ours devrait bien se tenir! Ils avaient atteint au Goupil! Et il osait réclamer un deuil ducal?

Pour qui vous prenez-vous? La fin de sa pensée était sorti de sa bouche sans qu'il l'ait voulu. Les têtes se retournaient sur le milieu de la salle où la Colère se trouvait. Le visage toujours marqué. Oui, vous! Pour qui vous prenez-vous? Il avança vers l'avant de la salle où la noblesse s'était rassemblée. A quelques petits pas de lui, il planta son regard dans le sien. Les deux nobles ne s'étaient jamais appréciés, ne s'étaient jamais entendus. Mais il ne s'agissait plus d'entente! Il avait porté atteinte à sa famille! De manière toujours impunie! Sans changer son regard de sens, il s'adressa au Gouverneur d'une voix forte, sans doute trop forte. Votre Grasce! Cet homme ose vous réclamer un deuil! De quel droit? Qui est-il pour vous réclamer ce deuil? Changeant de ton, devenant sifflant. Oui, qui être-vous? Quel personnage se cache derrière vos titres et votre manteau d'hermine? Les larmes lui montant aux yeux. Il prononça les mots suivants sur un ton fort bas, presque triste. Qu'avez-vous osé faire? Oh cette phrase était double de sens. Il n'attaquait pas seulement la demande du Fier, mais bien les ordres qu'il avait donnés pour que le Goupil ne soit plus...
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Nous, Ka Devirieux, prévôt des maréchaux et secrétaire d'état du Lyonnais Dauphiné, reconnaîsons Geoffroy De La Chambre comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné. Nous jurons aide, fidélité, conseil au Lyonnais-Dauphiné, à son Gouverneur légitime, et à travers lui au Dauphin et à sa Majesté trèst Aristotélicienne Levan le troisième de Normandie. Nous prestons également allégeance de par la même pour les terres de Savines et de Saint-Véran.
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Non, il devait avoir mal entendu! Ce n'est pas l'herminé qui lui répondit mais bien le Gouverneur qui parla! Il leur ordonnait de partir. La colère se mêla à de l'incompréhension. Aucune réponse du suzerain, une congédiation. Argael ne lui adressa pas même un regard, il le laissa là, tournant les talons! Il s'en alla! Se retournant sur lui, sans même s'il l'entendrait car il prononça les mots d'un ton neutre.

Nous nous retrouverons, Monestier!

Il resta interdit. La salle devait avoir les yeux rivés sur lui. Et Thomas? Où était son filleul? Etait-il trop "noble" pour que sa colère et sa peine ne jaillissent comme la sienne, lui qu'on avait pourtant appelé le Tempéré? Il se retourna vers le Gouverneur et le regarda. Il plongea ensuite son regard dans le chapelet qu'il tenait de la main droite. Ce chapelet familial qui les avait retrouvés, Espoire et lui. Chapelet qui l'avait toujours accompagné. Puis, il tenta de maîtriser sa voix pour s'adresser au Gouverneur.

Votre Grasce, ma famille s'est vue doublement réduite ces derniers temps. Ma Soeur, Baronne de Marsanne et son Epoux, Jean Zwyrowsky, Vicomte de Crots, Baron de Saillans et Seigneur de Ribiers sont morts. Je doute que ces derniers apprécieraient de me voir dans cet état de colère. Mon flegme a dû s'envoler avec eux. Lui, a été tué, par une bande d'assassins! Si vous ne me donnez ce que je demande, car vous me le devez...

Le Vicomte s'agenouilla et serra les dents pour maintenir ses paroles et sa colère.

... Car je vous promets Conseil, Aide et Fidélité pour les terres de Laragne-Montéglin et de Montauban-d'Ouvèze, et que je vous reconnais comme Gouverneur légitime...

il se releva aussi promptement et poursuivit dans une voix sombre. car sinon, Votre Grasce, Il avait insisté sur ces paroles. les Amilly et leurs alliés se feront justice eux-mêmes.

A nouveau, le Vicomte se perdit dans ses pensées. Des souvenirs, des prédictions, la vengeance, la tristesse, la colère...
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La scène qui s'en suivit le fit grimacer très légèrement, alors que le Vicomte de Monestier quittait la salle, c'est un de ses nouveaux Conseillers, après la démission de Sire Leon devirieux qui avait prit la relève pour prêter allégeance. Il l'écouta donc, quelque peu irrité par ce qui venait de se passer et répondit calmement.

Messire, j'accepte vostre allégeance. Puissiez vous trouver vos marques et reprendre le travail de vostre prédécesseur aussi bien qu'il ait pu faire.

Il le laissa se relever et filer avec ses collègues conseillers ducaux et ce fut Sagaben qui s'était approché... Il haussa alors un sourcil, l'écoutant prêter allégeance... Drôle de timbre de voix, il l'écouta donc jusqu'au bout et reprit d'une voix sèche.

Vicomte, j'accepte vostre allégeance. Je suis déçu Vicomte. Que dois je penser de mon chancelier s'il s'adonne à de pareilles déclarations, qui plus est en pleine cérémonie officielle ? N'apprenez vous pas la tempérance dans vostre fonction ?

Il planta son regard dans le sien.

J'exige, et j'appuierai sur ces termes, que vous présentiez des excuses à nostre assemblée ci présente pour l'image que vous avez pu lui offrir aujourd'hui. J'irai même jusqu'à vous demander de vous excuser au près du Vicomte de Monestier. Je ne suis pas icelieu pour écouter vos menaces et vostre manque de calme. Maintenant reposez vous car vous en avez vraisemblablement besoin et revenez nous tel que nous vous connaissons tous ici.

Il lui fit signe de se relever, puis aperçut le père de Colombine qui s'avança vers lui. Il esquissa un sourire, ce n'était plus souvent qu'il pouvait le croiser cet homme. L'écoutant alors il répondit d'un ton plus calme.

Duc d'Albon, j'accepte vostre allégeance.

Il lui sourit et le laissa rejoindre sa place, attendant le prochain à vouloir prêter allégeance..
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La cérémonie pouvait donc continuer, les choses étaient plus ou moins entrées en ordre. Il attendit alors le départ de Sagaben, puis une autre personne qu'il avait du croiser une ou deux fois, pas beaucoup plus... Un ancien du Duché semblait il, arrivait face à lui, prêtant allégeance. Il reconnut ses traits, et au nom qu'il prononça, il esquissa un sourire. L'écoutant alors attentivement, il finit par lui répondre.

Duc, j'accepte vostre allégeance.

Il lui fit un léger signe de la tête en souriant pour le faire se lever et pouvoir rejoindre sa place... Quand il se tourna pour voir sa femme, elle avait quitté la salle... Il soupira légèrement, espérant que rien de grave ne se soit passé pour elle.
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Arrivant sur le tard, Walan n'avait pas suivit l'altercation précédente entre deux des vicomtes du Lyonnais Dauphiné et ne put s'empêcher de se demander quelle était la cause cette ambiance dans la grande salle du castel de Pierre-Scize.

Sans Repos attendit patiemment que Tenshikuroi se soit relevé et ait repris sa place avant de s'avancer à son tour devant le Gouverneur d'une démarche assurée. Arrivé devant celui-ci, il s'agenouilla et plaqua comme à son habitude ses yeux dans ceux de son vis à vis avant de prononcer avec calme mais fermeté.

Moi, Walan dit "Sans Repos", vicomte d'Ancelle, vicomte de Charpey et seigneur de Meyrieu, conseiller militaire du Lyonnais Dauphiné, reconnaît Geoffroy de la Chambre comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné.
Devant le Très Haut et les hommes, je lui jure aide, fidélité et conseil de par mes terres et ma fonction.
Puisse celles-ci demeurer au juste service du Duché.
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Shinji ayant repris ses études dans le domaine de l'Eglise, il commença à réflechir à son futur voyage studieux. Aussi, il se rendait utile à Die en faisant gagner de l'argent à la commune avec son poste de conseiller aux impôts. Une vie bien remplit. Mais il n'oubliait pas ses devoirs avec l'élection dans la douleur de messire Geoffroy. Il alla donc au château pour aller prêter serment. Shinji s'avança vers le nouveau gouverneur, respecta le protocole mais avec un grand sourire pour une grande amie et femme de caractère qu'il appréciait particulièrement. Il dit ensuite ces paroles :

Moi, Shinji de Kiriyama,seigneur de Bocsozel, détenteur du fief Bocsozel obtenu par la grâce du Gouverneur, jure devant Aristhote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Geoffroy, et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité (obsequium), je jure aide et service armé (auxilium), et conseil (consilium) au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Shinji reparti travailler à son cabinet.
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Et encore un inconnu, suivi par une autre inconnue, seul le nom l'interpella, sans plus. Le temps lui semblait de plus en plus long. L'ennui. Un soupir. Envie de boire. Un pas en arrière, puis deux. Une goutte au nez qu'elle laissa tomber au sol. Elle avait besoin d'air. Encore un pas en arrière, et la porte qui se rapprochait comme si elle voulait la sauver de cette mascarade

Comme à son habitude, le vicomte arriva fort tard à la cérémonie.
Le travail l’avait une nouvelle fois accaparé au point qu’il en avait oublié le temps qui passe.
Mais bon il était enfin arrivé certes un peu tard mais il était la.
Il n’eu pas a attendre son tour, personne ne se pressant devant le gouverneur.
Il traversa donc la salle et s’agenouilla devant le nouvel élu.


Moi, Pathan, dict le Vif argent, Vicomte de Montluel et actuel Major des Compagnies Nobiliaires, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à messire Geoffroy De La Chambre, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers lui au Dauphin du Royaume de France Marc-Philippe et à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'apporter mon aide à son Conseil ducal.

*Plume pestait silencieusement contre les nausées lorsqu'elle revint dans la salle bien longtemps après.
Elle avait raté le reste des échanges, les départs des Vicomtes et puis un peu tout le reste et ce n'était pas plus mal, elle se serait fait un sang d'encre pour ces deux là et n'aurait sûrement pas hésité à sortir aussi pour leur parler.
Mais, lorsqu'elle fut de nouveau dans la salle et qu'elle vit qui prêtait allégeance, elle resta en retrait derrière une colonne quelques instants.
Le temps pour elle de chasser la pâleur qui venait d'envahir son visage, le temps pour elle aussi d'oublier un peu les menaces qu'il lui avait faite.
Inspiration, respiration bloquée, puis expirée tout doucement et là voilà qui avance d'un pas qui parait serein vers son époux.
Délicatement, elle pose une main sur son épaule droite, lui montrant ainsi qu'elle est de nouveau à ses côtés et plus encore face à ceux qui le déteste.
Plume s'attelait à regarder les personnes présentes dans la salle pour ne pas voir celle agenouillée un peu plus bas.*
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[CASTEL DE MONTFORT, la veille et le matin de l’allégeance]

Kederick avait contracté une dure pneumonie qui l’avait affaiblie lors de son long séjour de recueillement et de prière en l’Abbaye des Ayres sur ses terres de Montfort. A son retour, il avait fait connaissance de sa fille la petite Clara, qui venait de naitre.
Le Baron avait décidé de rester au calme quelques temps au château afin de reprendre des forces et de profiter de sa famille. Il reprit le court des affaires et la gestion de ses domaines, qui durant son absence avait été géré par son fidèle intendant Erwann.

Comme tous les deux mois, approchait le moment où il devait se rendre en Lyon afin d’y prêter allégeance au nouveau gouverneur. Saint-Prigent, toujours à cheval sur les us et coutume ne dérogerait point à cette règle. Aussi, projeta-t-il de se rendre dès le lendemain afin de reconnaitre le jeune fils de Boissieu comme légitime suzerain en Lyonnais Dauphiné.

Saint-Prigent dina en compagnie d’Ulan, sa fidèle épouse et de Louis, son fils. L’ambiance de ce diner était a la plaisanterie par cette belle fin de journée de Mai. Après le souper, les époux décidèrent de profiter ensemble de leur parc, les moments privilégiés étant trop rares en raison des occupations de chacun. La nuit tombante était chaude et les senteurs florales affluaient de toutes parts se qui enivra les deux amoureux.

Le matin suivant, Kederick prit une rapide collation et fit préparer sa monture avant de partir pour Lyon. Comme a chaque fois que le maître des lieux partait, les mines étaient sombres et tristes. Saint-Prigent, gaillard après la nuit passée auprès de son épouse railla ses gens, mais sentit quelques raideurs au niveau de la nuque et du bras gauche. Il se massa rapidement et enfila ses gants afin de se protéger.

Comme le voulait la tradition en Montfort, l’ensemble des gens du domaine étaient réunis pour saluer le maitre des lieux et lui souhaiter bon voyage. Saint-Prigent embrassa son épouse et la petite Clara qui se trouvait dans ses bras. Il monta à cheval et tenta de prendre les rênes que lui tendait son intendant. Il les attrapa non point sans quelques difficultés pour plier sa main gauche. Kederick ne se formalisa point et la secoua pour la désengourdir. Il prit le chemin et leva la main en signe d’adieu comme à chaque fois en passant les barbacanes.

La route se déroula sans difficultés majeures bien que son bras gauche le fasse de plus en plus souffrir et un mal de tête lancinant, une douleur sourde se fit sentir.

[CASTEL DE LYON, en fin d'après midi]

Après des années de services pour le Lyonnais-Dauphiné, Kederick connaissait bien le rituel et pénétra le palais ducal pour gagner la salle du trône où tous les courtisans et les nobles du duché devaient attendre leur tour de prestation de serment. Ce n’est cependant pas sans une pointe au cœur qu’il s’aperçut de la présence de nombreux nouveaux visages, les anciens du Lyonnais-Dauphiné disparaissant tous les uns après les autres. Toujours plongé dans ses pensées, le baron avait de plus en plus mal au bras et sa douleur lui engourdit de manière plus inquiétante la main. Son mal de tête redoubla et le brouhaha de la salle du trône amplifia le phénomène ; Il pénétra néanmoins dans la salle. A cet instant, il croisa Argael Devirieux qui quittait précipitamment la pièce, l’air furieux. D’ailleurs ce dernier ne lui adressa pas un regard. Dans l’assistance, l’atmosphère était tendue. Le vicomte de Laragne, endeuillé, semblait a la fois furieux et éberlué. Le gouverneur semblait avoir réprimandé l’un des deux. Kederick se fit discret, mais courtoisement, comme a son habitude, chacune des têtes connues, en attendant son tour, lorsque les regards se croisaient.

Les ducs, les vicomtes etaient passés. Arrivé le tour des barons à prester allégeance. La baronne de Saint-Vallier s’était avancée et avait prêter serment. Kederick se sentait de plus en plus fièvreux. Son front perlait à grosses gouttes, son mal redoublait, ses raideurs se propageaient et son tint était livide. Cependant, le baron de Montfort s’avança vers le trône, titubant légèrement. Il était bien trop fier pour baisser la tête et fit mine que tout allait bien dans le meilleur de ce monde. Il s’agenouilla et prit la main que lui tendait le gouverneur. Le jeune homme, bien qu’assez rude soldat semblait préoccupé en le voyant arriver. Toutefois, Saint-Prigent poursuivit. Il prit sa respiration et commença a prononcer la formule consacrée, essoufflé :

Moi, Kederick de Saint-Prigent, Baron de Montfort, seigneur d’Amplepuis et d’Aubenasson jure solennellement devant Aristote Il marqua une pause avant que de poursuivre et les hommes présents ce jour, aide, fidélité et conseil à messire Geoffroy De La Chambre

A cet instant, kederick sentit son cœur serrer entre deux étaux dans sa poitrine. Il serra vivement la main du gouverneur devant lequel il était toujours agenouillé. Il se mit a hurler de douleur se touchant le cœur. Saint-Prigent sentit ses forces le quitter et s’effondra de tout son poids sur le carreau de la salle du trône. La fièvre lui tournait la tête, les sons devinrent soudain lointains. Il sentit vaguement de l’agitation autour de lui. Quelques cris de femmes. Le gouverneur, toujours prés de lui se pencha au dessus de son corps. C’est alors qu’aletant, le Baron lui dit d’un dernier souffle :

Dites a ma femme et mes enfants que je les aime.

C’est ainsi que Kederick de Saint-Prigent finit de vivre. Dans un dernier sursaut accompagné d’un gémissement, ses yeux se révulsèrent, puis se fermèrent. Il venait de rendre son dernier souffle à Aristote.

Petit train train habituel des cérémonies. Chacun venait s’agenouiller avec plus où moins d’entrain selon ses affinités avec le régnant. Dauphiné avait pris une certaine distance et remplissait son devoir sans guère plus de passion. Si elle aimait toujours son travail, les cérémonies, elles n’étaient vraiment pas sa tasse de thé…
Aussi est-ce avec intérêt qu’elle suivit les quelques échanges passionnés entre le gouverneur, le Vicomte de Laragne et celui de Monestier de Briançon… aucune dérogeance ici, il n’était pas lieu pour elle d’intervenir. Bien des choses lui échappaient depuis son retrait à Embrun sur les circonstances exactes de la mort de jean Zwyrowsky qui était venu la voir quelques jours avant en son domaine de Gaudemar. Impossible pour elle d’imaginer que le fier puisse être impliqué de quelques façon que ce soit, les vieux loups ne se mangent pas entre eux…
L’incident passé, son regard avait recommencé à errer faisant des paris sur celui qui s’avancerait alors…

Kédéric !


Elle n’avait pu s’empêcher de crier lorsqu’elle l’avait vu s’effondrer… la tête lui tournait… elle s’accrochait à son pupitre incapable même de réagir, pétrifiée par la surprise et l’angoisse…
Elle fixait Plume qui s’était précipitée. Elle comprit que tout était fini au regard perdu qu’elle lui jeta…
La brune devait réagir…
Agir, ne pas penser…
Elle lâcha le pupitre, les doigts encore tout engourdis de l’avoir tant serré…

Je clos ici, cette cérémonie… j’enverrai missive sur la conduite à tenir…

Des yeux elle cherchait son époux… ses forces l’abandonnaient, son regard n’arrivait à quitter le corps du Baron de Montfort et les larmes noyaient le peu qu’elle arrivait à en voir, les médecins s’étant précipités…
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Comme quoi être Gouverneur pouvait changer complètement selon la personne au poste... Depuis qu'il avait été élu, de nombreuses choses lui étaient tombées sous le nez, des choses non réglées auparavant, d'autres soucis qui se posaient maintenant et qu'il souhaitait ne pas léguer à celui qui lui succèderait. Au moins la cérémonie d'allégeance continuait de nouveau... Et les nobles passaient tranquillement malgré les quelques soucis qu'il y avait pu avoir avec les deux Vicomtes..

Le Major s'approcha alors et prêta allégeance. Il lui sourit et attendit la fin de ses paroles pour lui répondre.

Vicomte de Montluel, j'accepte vostre allégeance.

Là ce fut le fils de Voya qui s'avança.. Ils avaient eu pas mal de soucis tous les deux entre eux, mais qu'importe, les temps changeaient bien alors il fallait faire avec. Il l'écouta prêter son allégeance et lui répondit calmement.

Vicomte de Saint Priest, j'accepte vostre allégeance.

Un autre vint à son tour, un de ceux que beaucoup appelaient "royalistes", parfois confondu parmi les Devirieux et toutes les rumeurs qui courraient à leur sujet, ou bien tout simplement les dépréciant. Enfin qu'importe ces querelles politiques ou familiales, lui n'en avait que faire.

J'accepte vostre allégeance, puissiez vous vous montrer aussi talentueux dans vostre nouveau poste qu'au sein du Conseil Ducal.

Il esquissa un sourire et attendit le prochain. Quand il le vit arriver, il le reconnut, Sire Kederick, un ancien qu'il ne connaissait que de nom, de renommée, ou bien l'ayant peut être bien croisé une fois ou deux en taverne... Il l'écouta, il semblait assez peiné par l'âge, le souffle court.. Il lui prit la main comme pour se soutenir, et ce qui s'en suivit le firent grimacer, paniquer...

Il l'écoutait prêter allégeance, et ce fut au moment où il allait lui répondre que l'homme serra sa main plus fortement. Il se demandait ce qui se passait, le voyant se tenir la poitrine, puis s'écrouler à ses pieds.. Machinalement, par réflexe, il se précipita de son siège pour tenter d'amortir sa chute si basse soit elle, et le tourner sur le dos pour qu'il puisse reprendre respiration après son malaise... Se penchant alors sur lui, il entendit ses paroles, comme dans un dernier soupir...

Non..

Il n'allait pas mourir ici tout de même ! Pas dans ses bras ! Et pourtant... Tout devint flou pour lui ensuite, sa femme semblait appeler l'homme mais il l'entendait de loin, elle s'était pourtant précipitée au près de Kederick, vérifiant probablement son état... Il la regardait, la voyant complètement peinée, il comprit de suite le drame qui venait d'avoir lieu. A coup sûr il se souviendrait de son passage en tant que Gouverneur... Il n'avait pas lâché la main de l'homme, comme s'il attendait qu'il se remette à bouger, par miracle peut être.

Il n'entendit pas le Hérault demander le report de la cérémonie, perdu dans cette bulle qui venait de se fermer autour de lui avec cet évènement... Il resta un long moment ainsi, sans paroles, ni même une lueur dans son regard, puis redressa son visage vers un des gardes.

Qu'on fasse venir un médicastre ! Et vite ! Et qu'on ramène ma femme chez moi !

Il posa son regard sur sa douce, elle n'allait pas bien, et tout cela ne pouvait pas être de bon augure pour elle, déjà endeuillée par la perte de celle qu'elle considérait comme sa mère, elle portait son enfant, elle n'avait plus rien à faire ici si ce n'est être encore plus choquée qu'elle ne l'était déjà, il lui faudra du repos à coup sûr... Pour le moment le problème était tout autre, et il savait que le soir arrivant, il saurait la prendre dans ses bras et se perdre à ses cotés dans leur vie rien qu'à eux pour ne penser plus qu'à ça...
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Le Montagnard avait quitté sa place derrière le Gouverneur alors qu'un attroupement s'était formé autour du baron de Montfort. Le Gouverneur avait fait appeler un médicastre, y en avait-il seulement un dans la salle? N'en apercevant pas, Hardyran fendit la foule à la recherche d'un visage connu, Altea était-elle là? Isa était-elle arrivée pour prêter allégeance? Tout en se dirigeant vers le fond de la salle -il irait chercher de l'aide lui-même s'il le fallait- Hardryan aperçut derrière les gens ahuris de ce qui se passait au-devant une femme qui lui faisait dos... Et qui se servait dans les ornements de valeur qui habillaient la salle? Ne comprenant pas ce délire, Hardryan fit un pas de plus vers la femme, ce n'était pas une servante et ses gestes trahissaient sa nature. En quelques pas, presque devant les gardes à la porte, il la rejoignit, l'agrippa par les cheveux, la projetant au sol sans ménagement. Elle tomba dans un fracas tandis que la voix du duc en colère s'éleva:

Oh là bougresse tu restes là! dit-il en plaquant son genou contre son torse pour l'immobiliser avant de sentir quelque chose de dur buter contre lui.

La sortie était à quelques pas, le butin leur appartenait, ils se voyaient déjà dans leur château savourant leur prise. Ils allaient enfin pouvoir se reposer, l'objet tant désiré dans les bras, tout était parfait . Il ne restait plus qu'à franchir les portes de la salle des allégeances.

Ce pauvre homme allongé par terre leur avait facilité la tache, dommage pour lui mais tant mieux pour eux. Il attirait l'attention de tout le monde. Aristote le bénisse.

Plus que quelques pas et ils passeraient les portes devant les gardes qui eux aussi tentaient d'apercevoir ce qui se passait près du trône... Le trône, quel trône ? Tout à coup ce fut la surprise.
La Baronne fût attrapée par la chevelure puis plaquée au sol. Le Baron quant à lui allait perdre l'équilibre après qu'une dame lui eut lancer un croc en jambe afin de le faire basculer. De justesse il posa le siège au sol et se rattrapa aux accoudoirs.

Ils étaient démasqués, il fallait riposter, demi tour sur lui-même il la fixa d'un air sévère, il n'allait pas la frapper cela ne se faisait pas de s'attaquer à une personne plus faible qui plus est une femme. Il n'avait pas de morale lorsqu'il s'agissait de voler mais là tout de même, frapper une femme ! Elle avait eu de la chance et la surprise l'avait aidé mais elle ne risquait pas de faire grand mal à personne vu sa tenue, elle n'était même pas en tenue pour se battre.
Il avait des valeurs tout de même, il dédaigna donc cette jeune femme et se tourna vers la sienne. Elle était dominée par une espèce de brute, il n'allait pas laissé faire ça, pas de cadeau pour lui par contre... Tout en souplesse il s'approcha de l'autre...

La baronne surprise par le placage soudain au sol n'avait pu s'empêcher de sourire en voyant son adversaire grimacer de douleur, lors de son choc avec elle il s'était appuyé tout contre elle, mais ce qu'il ne savait pas c'est qu'elle avait piqué de l'argenterie. Qui dit argenterie dit couteaux et fourchettes généralement et si le gaillard qui la tenait ne le savait pas encore lorsqu'il lui avait sauté dessus, il était maintenant au courant une fourchette planté dans votre bedaine malgré votre pourpoint ça fait mal de même qu'un couteau qui tout doucement rentre dans votre genou. Car non content de la maintenir plaquée au sol le gaillard, bien musclé d'ailleurs elle pouvait le sentir, ou était-ce autre chose ? Faisait pression avec son genou sur le sac, ce qui amena une des lames à traverser la toile du sac et à faire son chemin à travers l'étoffe des braies.

Le baron s'était donc lancé dans une opération de sauvetage de sa femme. Ni une ni deux il souleva le fauteuil, qui n'était pas si lourd que ça finalement, était-ce du toc ? et l'envoya direct sur le sire pour libérer sa femme. La seule option qui restait au duc lorsqu'il vit le Baron soulever le fauteuil c'était de lâcher sa femme sinon il risquait de prendre le fauteuil en pleine poire. Le Baron le vit donc reculer, plié sur lui-même et ainsi libérer la baronne, le Baron esquissa un sourire de pleine réussite.

Ne t'avise plus de touchez à un cheveu de ma baronne compris?

Elle, surprise par la rapidité des faits, fusilla le duc un instant du regard et ajouta...

Tenez il vous manque la fourchette de luxe ! Prenez un bain froid également, cela vous fera le plus grand bien...

Elle s'était rapidement remise et décidant de se venger, attrapa une fourchette dans son sac et la planta dans la fesse droite du messire. Elle se releva et rejoignit aussitôt son mari. Pliés de rire, les narguant un peu plus, le Baron récupéra le siège et cette fois, ils sortirent sans plus de problème car la jeune femme était toujours figée sur place....

Space avait suivi comme a son habitude la ceremonie de fin de la salle adossé a un mur.

Il avait suivi cette ceremonie en laissant vagabonder son esprit. Il en avait marre de voir les nobles du duché se battrent entre eux plutot que de se battre pour le duché.

Son esprit fut ramené rapidement quand il entendit plusieur crie et vu une agitation dans la salle.

Apres quelques instants, le Gouverneur clotura la ceremonie.
Et Space reparti comme il etait venu en Seigneur sans reconnaissance.
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Instructeur de l'école militaire
Vétéran de Mont-Aiguille et de Vae Victis
~Fidelitate et Honore~

Un courrier arriva à Pierre Scize, très très court, vu qu'il y avait pas grand chose à dire à un suzerain qui refusait de recevoir en face le serment de son vassal.

le seigneur de la garde prit position à l'entrée de la salle, avant que quiconque n'entre. il fit un geste et un cordon de gardes ducaux se disloqua afin que les gardes puissent effectuer ce pour quoi ils étaient là. garantir la sécurité.

certains se postèrent juste derrière les trois trônes, prets à défendre de leur vie le gouverneur, qui était le seul à siéger ce jour. dieu seul savait quand nous verrions à nouveau un dauphin sur son trône.

d'autres gardes se postèrent aux 'entrées, ou aux sorties, selon le point de vue d'ou l'on était. l'écossais quand à lui se campa juste à coté du gouverneur. il posa la pointe de sa claymore sur le sol dallé et s'appuya sur la gigantesque épée de ses deux mains jointes, droit dans ses bottes. le premier ou la première qui ferait mine de ne pas tenir son rang finirait au cachot et subirait la question. quand il s'agissait de sécurité, le vieux baron était intraitable, et embastiller un duc ne lui poserait pas plus de problème que de pendre n'importe quel coupe jarret au coin d'un bois sans procès.

sam leva imperceptiblement l'index du pommeau de l'épée, faisant signe au porte parole, qu'il connaissait depuis des lustres et était lui meme un soldat accompli, que tout était sous contrôle et que la cérémonie pouvait débuter.
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Elle arriva porte-document sous le bras comme chaque fois . Passant comme par réflexe sa main dans ses cheveux d’ébènes afin de les faire tenir un instant en place, elle ajusta son tabard et caducées en main, entra dans la pièce.
D’un signe de tête, elle salua l’assistance, le Gouverneur et alla rejoindre son pupitre pour ce que l’on attendait d’elle.
Tous les courriers avaient été envoyés, la cérémonie pouvait aujourd’hui commencer.
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Hazram était le premier conseiller à s'avancer pour reconnaitre, devant les yeux de tous, Tenshi comme Gouverneur. Les cheveux blonds rassemblés a l'arrière de sa nuque et de sa tenue de Connétable, il s'avança pour déclarer:

Moi, Hazram, Connétable du Lyonnais Dauphiné , conseiller du Dauphiné par la voix du peuple, reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil, que Dieu m'en soit témoin.

Il se recula alors.
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L'oiselier s'avança a son tour pour prêter serment.

Moi, Monseigneur Oiselier évèque de Dié, actuel conseiller du Lyonnais Dauphiné, reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil.


Puis se recula pour laisser place au suivant.

Licenscar se rendit dans la salle de cérémonie où les conseillers ducaux ainsi que les vassaux du duché prêtaient serment ou allégeance au Gouverneur . Le Juge était avec les autres conseillers ducaux quand la cérémonie commença. Le Connétable et l'évêque de Dié étaient les premiers à prêter serment. Quand le Gouverneur accepta leurs serments, Licenscar s'avança vers le Gouverneur, il posa ensuite le genou à terre et prononça d'une voix calme son serment.

Moi, Licenscar, Juge du Lyonnais Dauphiné, reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil.
Que le Très-Haut m'aide à servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné.
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La salle où se déroulait la cérémonie était déjà animée lorsque Thomas fit son apparition. Dans la vaste pièce régnait toujours cette même ambiance orgueilleuse et respectueuse à la fois. Le noble s’avança dans la salle saluant du chef certaines de ces connaissances. Son visage comme d’accoutumée glacial, flegmatique au possible. Son regard émeraude constatait la présence de soldats de l’ost et de la prévôté. La sécurité semblait bien présente et c’était évidemment obligatoire. Les premiers conseillers ducaux prirent place et allèrent prêter serment. L’ordre de préséance avait fait que pour l’instant aucun conseiller n’avait fait serment d’auxilium. La chose allait rapidement être faite puisque déjà le jeune noble s’avançait devant le nouveau gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Il portait un pourpoint militaire, richement décoré, aux couleurs de sa famille. De hautes bottes de cavaliers et de riches bijoux complétaient en partie sa tenue. Une magnifique épée de cérémonie au pommeau ouvragé battait son flanc avec régularité. Son visage impassible ne manifestait pas une once d’émotion. Son regard se posa longuement sur le gouverneur, plusieurs longues secondes s’écoulèrent avant que Thomas n’effectue une génuflexion de circonstance. Il inclina légèrement la tête avant de la relever. Ses yeux se plongèrent dans ceux de Tenshikuroi. Le silence avait prit place dans la salle. La voix froide du Vicomte s’éleva alors, chaque mot était mesuré.

-«Nous, Thomas Zwyrowsky, Vicomte de Crots, Baron de Saillans et de Marsanne, Seigneur de Ribiers et de Séderon, prenant cette assemblée pour témoin. Renouvelons notre serment d’allégeance au très grand Duché du Lyonnais Dauphiné et par la même a son gouverneur. Nous jurons donc à la province en la personne du Gouverneur Tenshikuroi Deschenaux fidélité, aide et service armé ainsi que conseil. Qu’Aristote puisse nous soutenir dans cette tâche.»

Le noble resta agenouillé tandis que le silence avait reprit place. Son impétueux regard n’avait pas quitté celui du gouverneur. La jeunesse d’esprit n’avait pas encore quitté ce noble au destin funeste. La mort tragique de ses parents l’avait laissé seul garant de la sauvegarde de l’honneur de sa famille. C’est donc avec force résolution que le noble prêta serment pour ses terres mais aussi pour l’honneur de sa famille, pour son père et pour sa mère...

Et voilà c'était son tour, preter allegeance à son gouverneur. Lui jurer fidélité... comme si il ne le savait déjà pas qu'elle lui serait éternellement fidèle. Ses pensées la firent sourire l'esprit rêvassant tout en s'avançant dans l'allée jusqu'au trône. Se rappelant alors son amie Plume qui avait figurée aupres de son epoux pour recevoir les allégeances, là elle n'aurait pas la chance de figurer en tant qu'épouse mais en même temps.. en tant que conseillère il est fort probable qu'elle n'aurait eu cette chance non plus...
Une couronne, un trône, oups l'allée est déjà finie, fou ce qu'elle semble courte quand à la tête ailleurs. Son regard de bronze se noie dans celui qu'elle chéri tant avant de s'accroupir posant un genoux à terre.

Nous Cyanne Loelia de Vaucanson, Dame de Mions, faisons serment d'aide, de fidélité, de loyauté, de justice, de conseil et de bras armé aupres de vous, votre Grace Tenshikuroi Deschenaux, notre bien aimé gouverneur, ainsi qu'à sa majesté Levan III par le meme serment.

Puis elle se releva gracieusement face à lui, avant de remuer ses lèvres d'un 'je t'aime' sans son que nulle personne ne pouvait percevoir dans la pièce à part lui. Puis attendit sa réponse.

Le Capitaine regardais patiemment les allégeances, il attendais son tour pour qu'enfin ce soit fait et ne soit plus à faire...non pas qu'il trouvais cette cérémonie ennuyeuse ou inutiles puisqu'il en connaissant l'importance ainsi que la portée mais ça n'empêchais pas que ce n'était pas le moment du mandat ducal qu'il préférais.
La plupart du temps la cérémonie était longue et ne souffrais pas d'interruption ni d'interférence causée par un tiers mais visiblement Aristote avait décidé qu'un homme à l'air miteux, surement sans abris, viendrais interrompre celle ci...

Le Capitaine s'esquiva alors rapidement et s'approcha du Seigneur de la Garde ainsi que des Gardes Ducaux chargés de la sécurité et leur murmura :

Sam, les gars, faites dégager ce mec avant que ça tourne au vinaigre avec les nobles...foutez le dehors mais donnez lui quelque chose à manger.

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So' lieutenant observait les lieux et écoutait les allégeances qui se déroulaient sans encombre...Presque ennuyante même, tous a genoux là a dire la même phrase tout le temps, pas très amusant tout cela. Adossée contre son pilier habituel, les bras sur sa poitrine elle patientait.

Quand elle croisa le regard de Sam, il y avait un problème...un regard sur toute la pièce et elle vit le badaud faire son pitre. Il aurait été dans un autre lieu , elle en aurait rit...mais là, ce n'était pas le lieu adapté pour jouer le comique.

Elle fît signe a Sam lui signifiant qu'elle avait repéré le malotru et se dirigea vers celui ci.
Devant lui le regard dans le sien, tout en diplomatie elle lui demanda de se retirer de la pièce.

Messire, veuillez sortir de la pièce, votre petit jeu est sympathique mais pas très adapté icelieu. Allez donc alléger vos amis de comptoirs dans la taverne d'à côté s'il vous plait.

Une main posée sur son épée, elle attendit que le messire sorte tranquillement.
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La Garde Ducale protégeait le Gouverneur et n'avais pas l'air de vouloir s'en écarter trop alors qu'un intrus était entré dans la salle en se montrant bien trop bruyant et voyant...il est vrai que pour un soldat ça avait tout l'air d'être une diversion, surtout quand le dit soldat était entrainé à la protection d'une personnalité importante telle qu'un régent...
Le Capitaine tourna donc ses espoirs sur les agents présents et, heureusement, il n'eut pas à attendre longtemps pour qu'une réaction se fasse voir...il espérait simplement qu'ils ne brutaliseraient pas un homme du peuple Dauphinois et que malgré sa présence inadapté il aurais fallu être aveugle pour ne pas voir qu'il ne mangeait pas véritablement à sa faim et que le banquet était assez garni pour être amputé d'un morceau de pain et d'une tranche de viande...peut être accompagné d'un bout de fromage...

Il se força donc a revenir à l'"allégeance" pour voir le Gouverneur accepter celle du Bailli et une fois qu'elle fut retournée à sa place c'est lui s'avança et mit un genoux en terre...il n'était pas vassal du duché et le terme d'allégeance était mal choisis comme leur avait fait remarquer l'hérauderie mais il était soldat et son serment consistais à défendre le duché de toutes ses forces...qu'elles soient physiques ou non.
Rien ne pourrais donc lui empêcher de jurer auxilium au duché et d'engager ses terres en sa défense, son suzerain le faisait et il avait par ce simple fait son accord inconditionnel et même si le "vassal de mon vassal n'est pas mon vassal", avec un tel accord toute alliance est possible.
Le fait était tout de même que le serment qu'il allais prononcer et qu'il devait en tenir compte...

Moi, Thiberian Baccard, Capitaine mais également humble soldat du Lyonnais-Dauphiné, Seigneur du Bois d'Oingt, reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et lui jure aide, conseil et bien sur fidélité.
Je met mon épée à son service en espérant qu'elle n'ait pas à servir, qu'Aristote puisse me soutenir dans cette tâche.

Relevant la tête, il regarda son Gouverneur et attendit l'acceptation de son serment...
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C’est ensuite le Capitaine qui s’avança. Son propre filleul qui posait genou à terre devant lui.

Moi, Thiberian Baccard, Capitaine mais également humble soldat du Lyonnais-Dauphiné, Seigneur du Bois d'Oingt, reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et lui jure aide, conseil et bien sur fidélité.
Je met mon épée à son service en espérant qu'elle n'ait pas à servir, qu'Aristote puisse me soutenir dans cette tâche.

Le Gouverneur soutint le regard du soldat alors qu’il attendait sa réponse. Une allégeance… en tant que noble issu du mérite il n’était pas tenu de la faire, un simple serment aurait suffit. Mais il savait que Thib était quelqu’un d’entier, pas le genre à ergoter. Il voulait montrer qu’il était près à s’engager totalement pour le Duché.

Messire Thiberian Baccard, Seigneur du Bois d’Oingt, j’entends et accepte votre allégeance. Je vous confie le soin de commander aux soldats de ce Duché et de participer ainsi, au sein des Compagnies d’Ordonnances à la défense de ces terres qui nous sont si cher à tous. Avec l’aide d’Aristote, puissiez-vous ne jamais faillir à cette noble tâche.

Le Capitaine regagna les rangs et le CaC prit sa place…

Moi, Samthebeast, Commissaire au commerce du Lyonnais Dauphiné, reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil.

Messire Samthebeast, j’entends et accepte votre serment. Le commerce est une des pierres angulaire de la fragile économie de ce Duché, j’ai pleine confiance en vous pour le mener le plus florissant possible.
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Le Lyonnais ne savait pas toutes les choses qui ce passaient autour de lui, le saleté de complot qui se tramait pour le destituer du trône moelleux sur lequel il avait posé son crasseux et peu ragoutant postérieur. Il regardait tout le monde, la jolie jeune fille qui se releva et fut malheureusement renvoyer avec les autres et puis ensuite vint un homme qui était grandement armé en l'entendant il apprit que c'était son capitaine. La classe il avait même un capitaine et là notre Xavier s'en fut dans ses rêves d'honneur et de gloire à la tête d'une armée de...et voilà qu'une fille bien moins jolie, plus banale et qui la tirait surtout de son rêve vint lui parler.

Comment sa sortir de la pièce? Sa faisait partit du spectacle ça? Pourquoi elle lui parlait avec ce ton si haut? Elle ne voyait pas sa sublissime et magnifique couronne sur son royal crâne? Il ne se leva pas lui mais leva son bras qu'il pointa sur l'agent de la prévôté.

_Qu'la tête l'soit coupé! On n'smoque po du roy com'ça! Sachez m'dame qu'moi j'ai des écus par milliers et qu'vous enverrais moisir au fond d'un cachot pour vouloir j'ter un homme avec une armée grande com'ça!
J'suis po un voleur moi m'dame j'suis l'roy un bon roy pas comme c'lui qui mange avec l'argent d'not duché et d'nos mairies, m'dame.

Et il écarta les bras en grand tout en regardant la dame avec un air en colère. Son estomac criait famine si il avait 50 deniers en poche c'était un grand maximum et il était loin d'être roi mais il n'avait pas choisi d'être roturier ni même choisi de jouer cette pièce de théâtre dont on voulait l'exclure.

Fixée sur le messire, elle attendait que celui ci lève son séant en direction de la sortie. Non il ne voulait point le bouger, de plus il continuait a se prendre pour le roy, voulant même qu'on lui coupe la tête...

Un haussement de sourcil, un sourire en coin, c'est qu'il avait de l'humour le badaud... , tranquillement elle se rapprocha un peu plus du soi disant roy...

Quand un sire qu'elle connaissait de nom lui fît proposition de sortir festoyer un peu plus loin pour qu'il lui conte ses aventures de bon roy...

Pour appuyer un peu plus fermement la demande et pour ne pas que celui ci oublie qu'il faisait le pitre dans un lieu de haut prestige, elle décida d'utiliser une manière un peu plus forte pour qu'il se retire sans encombre...

Elle retira son épée de son fourreau et la pointa vers le messire...

Messire voyons, suivez la proposition du Messire, allez donc festoyer un peu plus loin...Ne me poussez pas a utiliser la force ou un renfort pour vous sortir de la salle. Je pense qu'on vous a déjà assez entendu maintenant.

Allez donc jouer au Roy ailleurs, vous trouverez surement une plus belle cour a la hauteur de vos âneries...Je ne voudrais point abîmer un homme aussi distingué que vous....

Elle posa un regard sévère sur celui ci et attendit qu'il daigne enfin se lever.
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Ce bonhomme lui plaisait bien, c'est qu'il parlait comme lui après tout et c'était rare, y avait qu'à voir comment qu'la donzelle lui parlait. La tête haute et voilà même qu'avant même qu'il ait pu dire ouf il se retrouvait avec une épée sous le cou. Un doigt qui s'approche de la lame, qui la touche, une perle de sang qui goute à son doigt et une légère grimace. II aimait pas le sang, même si il aimait bien les bagarres il s'arrangeait toujours pour gagner sans en faire couler. Ce qui l'embêtait néanmoins le plus c'est que sa petite expérience lui montrait que l'épée était bien réelle et qu'elle pouvait l'ouvrir en deux sans la moindre hésitation.

C'est qu'il aurait bien aimé se lever mais pour le coup, il était difficile d'obtempérer sans ce transformer de soi même en brochette. Son ventre gargouilla, le faisant revenir sur terre. Le théâtre c'était bien mais ça nourrissait pas les hommes et lui il n'était pas vraiment roi et son ventre criait famine puis il avait bien envie de lui raconter au messire comment il avait eu sa couronne c'est qu'il l'avait mérité sa belle couronne et puis elle lui allait bien au teint sa couronne et...abrégeons.

_V'faites pas d'mourront mon brave, j'cherche com'ent m'dépatouiller de t'ça pour pas finir en broch-é.
Sur ces paroles, il se tortilla pour glisser sous la lame, jusqu'au sol et executa une marche à quatres pattes pour s'éloigner de la dangereuse lame avant de se relever à côté de l'homme qui semblait si amical.
_J'suis Xavier et j'suis Lyonnais, ravi d'vous rencontrer m'sire. V'connaissez une bonne adresse pour festoyer, parce que quequ'chose m'dit qu'je suis po le bienvenu par ici.

Toujours tendu, Altaïs respira un peu quand l'homme chercha à se dérober à la lame. La raison l'emportait.

Le jeune homme se recula un peu pour laisser plus de place à la dérobade.

Nul réponse ne traversa les lèvres d'Altaïs, l'actuel Capitaine de l'Ost Dauphinois intervenant. Il le laissa faire et suivit le petit groupe composé du fol remorqué par le Capitaine. En quittant la salle il regarda une dernière fois si sa promise était là mais point trace d'elle à l'horizon.

En cuisine panier de victuailles lui fût remis.

Souriant à son ancien supérieur il lui rendit son salut de la tête.

- Merci Thib, un Dauphinois transpercé aurait fait tapage... heureux de t'avoir revu et j'espère boire une chope en ta compagnie la prochaine fois.

Puis se tournant vers Xavier tout en soupesant de l'œil la qualité des denrées.

- Enchanté m'ssire, j'uis donc Altaïs d'Valence et j'connais un coin sous les arbres de la place devant l'Castel très agréable. On pourra y casser la croûte tout en lorgnant les nobles et leur équipages venus à la cérémonie. Vous m'racontrais vostre histoire se faisant.

Il commença à se diriger vers la sortie, espérant que son maudit sens de l'orientation dans les couloirs de ces grandes bâtisses ne lui jouerait point de tour une fois encore.

So' tenait l'épée aussi fermement que possible tout en sachant que c'était bien la première fois qu'elle l'utilisait, et ne savait pas plus la manier que ça...Aller jusqu'au combat aurait bien été compliqué, mise a part brasser de l'air, elle ne savait pas faire autre chose avec. Apparemment cela suffisait pour intimider la personne en face, elle saura le refaire la prochaine fois qu'elle rencontrera des brigands , cela lui évitera peut être de finir inanimée dans un champ...Elle esquissa un sourire puis regarda Altais et le badaud se retirer dans les coulisses de la salle, elle hésita a aller s'excuser auprès de celui ci, puis finalement rangea son matériel....Assez surprise par son élan de violence...

Thiberian avait prit les choses en main avec assurance. Toute penaud, So' se retourna vers lui et lui chuchota :

Heu...je crois que chui un peu en manque d'exercice moi, un trop plein d'énergie surement..., je devrais peut être allée mettre a profit mon activité auprès des nonnes, ça m'évitera d'utiliser mon épée et de blesser quelqu'un...

Confuse, elle se mit a rougir et attendit que la cérémonie se termine.... Elle grimaça en regardant Sam un peu plus loin qui n'avait surement pas loupé une miette du spectacle, elle pensera lui demander d'organiser des cours de self contrôle en prévôté...cela ne ferait surement pas de mal a tout les agents...Pour sa part elle ira méditer chez les nonnes dès la fin de la cérémonie...
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Elle s’avança lorsque se fut son tour .Elle avança doucement dans la salle et alla mettre son genoux au sol face au gouverneur .

Moi, Ya , reconnaît Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné et lui jure fidélité et conseil.
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De sa place Dauphiné regardait la scène d'un oeil contrarié... la cérémonie allait encore s'étaler et ne finirait que tard dans la nuit comme à chaque fois.

Elle espérait néanmoins que tous les nobles pourraient prêter serment, certains semblaient d'ailleurs déjà s'impatienter... surement faudrait-il finir par réfléchir à séparer les serments du conseil et ceux des feudataires qui toujours devait prendre leur mal en patience...

L'oeil noir elle s'appuya nonchalamment sur le dossier de son fauteuil et attendit la suite laissant son esprit voler vers d'autres cieux...




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Sam n'en pouvait plus intérieurement. Quand il avait fait signe à So' d'aller s'occuper du roy de pacotille, il ne pensait pas qu'elle irait jusqu'à sortir son épée en pleine salle.

Décidément, elle l'étonnerait toujours autant, s'il n'avait été obligé de rester droit comme un piquet à attendre que tous ces nobles se décident à venir prêter allégeance, il l'aurait rejoint et en aurait profiter pour la moquer un peu.

Vite que cette cérémonie se termine, il avait vraiment autre chose à faire... Trop de documents s'accumulaient, trop de décisions à prendre rapidement et il devait faire le planton ici. Ce genre de cérémonie n'était décidément pas faite pour lui.

Quelle perte de temps quand on y pensait, si seulement il pouvait réussir à s'échapper pour retourner travailler...
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C'est rassuré que Tenshi planta son regard dans celui de Kernos. Le voici enfin et il ne semblait pas être souffrant. Tant mieux. Il écouta les mots prononcé par son ami pour enfin lui répondre.

Messire Kernos, Seigneur de Glandage. J'entends et accepte votre allégeance. Je vous confie la noble charge de la Prévoté du Lyonnais-Dauphiné. Puisse votre diligence habituelle coordonner les efforts de ceux qui protègent chaque jours nos villes et leurs habitants.
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Sa fillote… Réservée, discrète mais travailleuse. Lorsque Tenshi la vit s’avancer vers lui, tout son être exprimait son malaise de devoir se prêter à cet exercice devant toute cette foule. La demoiselle préférait de loin l'environnement de la garnison de Lyon à tout ce tumulte. Mais en tant que Conseillère, elle ne rechignait pas à faire son devoir.

Moi, Soleil , élue au conseil du duché reconnaît sa grâsce Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné , je m'emploierai à travailler avec les autres membres de ce conseil avec respect et servitude pour la grandeur de notre duché.
Je promet fidélité et conseil au gouverneur Tenshikuroi.

Avec une tendresse qui se voulait rassurante, le Gouverneur lui répondit.

Dame Soleil, j’entends et j’accepte votre serment. Je vous confie la lourde charge de la Procure. Puissiez vous œuvrer à ce qu’aucun crime et aucune offense ne reste impuni en ces terres.

Il lui fit ensuite signe de se relever, et d’un sourire l'encouragea à retourner auprès des autres. Plus que le Porte Parole et se serait le tour des nobles.
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Les conseillers étaient tous passés. Le Duck attendait maintenant, comme à son habitude, que l'on annonce le passage des nobles du duché...
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[g]En Deuil[/g]

Duc de Gap, Vicomte de Chandieu, Vicomte de Tursan, Baron de Cauna, Seigneur de Mison

Aliéna était là depuis le début de la cérémonie. C'était sa toute première cérémonie d'allégeance, et elle n'aurait voulu pour rien au monde arriver en retard !
Elle avait donc vu le mystérieux Xavier tenté de faire un scandale, elle avait vu les gardes de la maréchaussée le repousser le plus calmement possible, elle avait vu les conseillers ducaux s'avancer chacun à leur tour afin de prêter serment au nouveau gouverneur, ... Oui elle avait vu tout ça, mais elle n'avait pas écouté grand chose.
En effet depuis qu'elle l'avait entendue, elle retournait la phrase de Wallan dans sa tête, se demandant bien ce que ça voulait dire:

"A la suite des conseillers ducaux, les feudataires du Duché seront à leur tour invités à prêter serment, autant que faire se peut dans le respect de l'ordre de préséance de titres et fonctions."

Dans quel ordre fallait-ils qu'ils passent ? Elle avait tellement peur de commettre un impair !
Elle attendit la suite de la cérémonie, espérant qu'une bonne âme lui ferait signe quand ce serait à son tour de prêter serment ...
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise

Nyna consignait avec attention les nobles qui s’étaient déjà avancé afin de renouveler leur allégeance au gouverneur du Lyonnais-Dauphiné. Les conseillers avaient enfin fini de s’agenouiller et les feudataires du Duché commençaient eux aussi à se lever. Bien longtemps déjà qu’ils attendaient et certains, comme à l’habitude devraient repartir avant même d’aborder le copieux buffet qui les attendait à l’issue de la cérémonie.
Se levant elle prit la parole…

Feudataires du Lyonnais-Dauphiné, il est temps de renouveler votre allégeance au Duché et en son représentant sa Grâce Tenshikuroi Deschenaux.

Vous pouvez maintenant vous avancer !

Nyna ce disant, balayait la salle avec intérêt, souriant aux têtes connues et notamment à Aymeric de Saunhac venu de si loin pour représenter ses parents.
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Nous, Estalabou de Vaucanson, Duc de Gap, Vicomte de Chandieu et de Tursan, Baron de Cauna et seigneur de Mison, reconnaîssons Messire Tenshikuroi Deschenaux comme légitime Gouverneur du Lyonnais Dauphiné .
A nouveau, nous jurons aide, fidélité et conseil à notre suzerain. Plus que jamais, notre soutien, notre lame et le bras qui la tient demeurent au service de notre Grand-Duché et de son gouverneur-régent, représentant du Dauphin de France, et à travers lui, à sa Très Aristotélicienne Majesté Levan III.
Nos terres de Gap et de Chandieu demeurent au service de sa grace.

Le Duc de Gap… Le père de Cyanne surtout dans l’esprit de Tenshi. Le Gouverneur soutint le regard du feudataire puis écouta son serment.

Duc de Gap, j’entends et accepte votre allégeance. Votre lame et votre bras sont autant d’atouts inestimables pour notre Duché.

Le Gouverneur lui fit signe de se relever.
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Le suivant, Tenshi commençait à bien le connaitre. Raithuge. Ils avaient eu le loisir de travailler ensemble au Conseil.

Moi, Raithuge, Seigneur de la Vallouise, prête allégeance et reconnait comme gouverneur du Lyonnais Dauphiné, le sire Tenshikuroi Deschenaux, et à travers lui, sa très sainte et très aristotélicienne majesté Levan III. Je jure d'aider, de conseiller et d'etre toujours fidèle à ce duché qui m'a vu naitre. Mes terres, ainsi que mon arme sont à votre service.

Seigneur de la Vallouise, j'entends et j'accepte votre allégeance.

Tenshi lui fit signe qu'il pouvait maintenant se relever et regagner sa place.
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Shinji était de retour du Berry dans le cadre de son voyage studieux. Il était revenu dans le LD riche des lectures dans les bibliothèques des duchés de Savoie et du Berry. Il fallait à présent confirmer l'essai dans son duché.

Mais il se rappela qu'à son départ, un nouveau gouverneur avait été élu. Il fallait donc se rendre au Château pour aller prêter Serment. Cette fois, il s'agissait d'une personne qu'il appréciait pour sa sagesse. Une fois dans la salle, à son tour, il se présenta devant le gouverneur et posa un genou à terre. Il dit ensuite ces paroles :

Moi, Shinji de Kiriyama,seigneur de Bocsozel, détenteur du fief Bocsozel obtenu par la grâce du Gouverneur, jure devant Aristote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Tenshikuroi, et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité (obsequium), je jure aide et service armé (auxilium), et conseil (consilium) au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.

Shinji reparti travailler à son cabinet.
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Julienurs était un peu en retard pour prêter son allégeance car elle rentrait d'un long voyage fait avec son compagnon pour les études.

Elle arriva donc devant le gouverneur se baissa et prêta serment :

Moi, Julienurs, Dame de Saint Vallier, jure devant Aristote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Tenshikuroi, et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Je fait serment de fidélité (obsequium), je jure aide et service armé (auxilium), et conseil (consilium) au nouveau Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné.
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Julie Barsac dict Julienurs , baronne de Saint Vallier, Dame d'Apprieu

Profitant d'un moment de calme où personne ne s'approchait du gouverneur, Aliéna en profita le faire.
Un petit sourire à Tenshikuroi - ils avaient ce point en commun d'avoir la même filleule - et elle s'agenouilla.

Elle avait bien écouté ce qu'avaient dit les autres personnes. Apparemment il n'y avait pas de phrase type, chacun disait un peu à sa sauce la même chose. Elle prit une profonde inspiration avant de prêter serment.

Moi, Aliéna, Dame de Lambres, fait serment d'allégeance au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Tenshikuroi et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Je jure aide, fidélité et conseil à mon suzerain le Lyonnais-Dauphiné. Mon soutien, ma lame et le bras qui la tient demeurent au service de notre duché et de son gouverneur, représentant du Dauphin de France, et à travers lui, à sa Majesté Levan III.
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise

C’est une Dame fatiguée et amaigrie, le pas incertain, qui fit son entrée dans la salle, soutenue par sa dame de compagnie.
Cernes sous les yeux et visage creusé par ,on ne savait, quelle langueur, elle n’était plus que l’ombre d’elle même.
Elle, d’ordinaire si active et débordante de joie de vivre , ne pouvait cacher, malgré les couches de jupons sous sa robe de taffetas blanche, son extrême maigreur.

Pourtant, elle avait tenu à être présente pour cette cérémonie importante et avait quitté sa couche douillette en son domaine De Hauterives, pour remonter lentement l’allée ce soir et s’agenouiller devant sa grâce avant de prononcer, d’une voix faible, quoique ferme, son serment.

Nous, Isabeau, Dame De Hauterives, procureur adjoint, renouvelons notre serment d’ allégeance envers le Grand Duché du Lyonnais Dauphiné.
Jurons aide, conseil au XXIX gouverneur , Tenshikuroi Deschenaux, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers lui, au Dauphin de France et à sa majesté Lévan III

Que le très haut soit témoin de mon serment de fidélité.
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Apparemment elle avait fait ce qu'il fallait puisque Tenshikuroi avait accepté son allégeance.
Elle se releva et retourna dans un coin de la la salle pour suivre la suite de la cérémonie.
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Et Aliénor devint Aliéna ... une vraie lyonnaise

La Baron Samarel Kennedy se présenta ensuite devant Tenshi. Le Conseiller militaire s'approcha avec prestance et s'exprima avec assurance.

moi, samarel kennedy, baron de bourdeaux et seigneur de pusignan, renouvelle mon allégeance au lyonnais dauphiné, représenté par tenskikuroi, légitime gouverneur de ces terres. je promets aide et conseil

Baron de Bourdeaux, j'entends et j'accepte votre allégeance.
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La suivante est une femme que le Gouverneur connait depuis un bon moment. Maire de Montélimar à l'époque ou il vivait là bas, ils n'ont cependant pas vraiment gardé le contact.

Moi, Ulan de Saint Prigent, Baronne de Montfort, Dame d'Aubenasson et d'Amplepuis, Rectrice de l'université du Lyonnais Dauphiné, jure devant Aristote fidélité au légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, Tenshikuroi, et, à travers lui, sa majesté Lévan III.

Baronne de Montfort, j'entends et j'accepte votre allégeance.
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Je n'affectionnais pas particulièrement les cérémonies de ce genre. Une allégeance où on ne pouvait pas simplement être ensemble, pas comme pendant les cérémonies du genre baptême ou mariage où nous ne sommes que spectateurs, là il faut également être acteur, toi surtout...
Enfin ici c'était différent, mais après tout ce n'était pas là-bas et chacun avait ses us et coutume. Ici cela avait l'indéniable avantage d'être plus flexible, un brin moins protocolaire, en somme, ce n'était pas plus mal, de mon point de vue. Comme tu le soulignais, je n'avais guère envie de rester plus longtemps.
Je hochais la tête légèrement avant de te répondre à voix basse.

Allons-y, nous sommes ici pour ça.

Petits pieds chaussés de confortables souliers de cuir à la place des escarpins trop serrés que j'avais dédaignés, de toute façon on ne les voit pas sous ma robe... petits pas silencieux ponctuant le son de tes bottes... nous avançions côte à côte vers le gouverneur.

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[Briançon]

Pénélope pestait depuis le matin après Mathilde, pour être brave elle l'était mais qu'elle empotée !
Depuis qu'elle était à son service, elle se demandait comment avait-elle fait pour tomber sur le nec plus ultra du siphonné du bocal.
Tant de maladresse concentrée dans un même hémisphère irritait de plus en plus la Vicomtesse, et lui donnait l'envie irrépressible de se rincer le tympan à l'eau bénite après avoir entendu tous les jurons sortis de la bouche de cette pauvre Mathilde quand cette dernière se mit à courir après le chien qui s'enfuyait une de ses bottes entre les crocs... C'est dire la gravité de la situation.
Elle ruminait sans doute à lui déballer la réplique la plus littéraire et incompréhensible qu'elle ait composé de toute sa vie, c'est à dire que ca allait en jeter un max et que vous demeureriez sans aucun doute ébahis devant tant de vocabulaire, quand elle aperçut Hardryan, qui l'attendait sous le porche.

J'arrive !!!!!!!

S'exclama-t-elle en agitant la main à l'attention de celui-ci tout en tentant d'enfiler ses ballerines de vair.
Ah ça n'allait pas être pratique pour talonner les flancs de sa jument....

On devrait prendre un coche non, sinon j'arriverai à Lyon pieds nus........

[A Lyon]

A peine descendue de la voiture, Pénélope s'étira et remit un peu d'ordre dans sa tenue tout en empruntant le grand escalier, qui les mènerait à la grande salle, où, espérait elle, on leur servirait de grands verres.

En même temps, ses yeux balayèrent la rangée de gardes dans son ensemble.
Toujours aussi imperturbables, le teint gris à force de planter là dans l'obscurité, les talons incrustés dans le moelleux des tapis sans bouger un orteil, même le plus petit......C'était pas une vie quand même !

Elle se retourna pour vérifier qu'il la suivait bien, et resta un instant dans le plus grand des silences en lui souriant. Dire qu’elle adorait cet instant aurait été un euphémisme.
Une fois arrivée dans la grande salle, son nez se fronça dans la seconde et tout en perdant ses pensées dans des conjectures hasardeuses elle fixa la porte par laquelle elle venait d'entrer.
Peut-être devrait-elle prétexter un vide stomacal pour quitter la pièce au plus vite et pour aller sans plus attendre prendre l'air....

Abandonnant sa contemplation perplexe de la porte elle croisa à nouveau son regard, l'amour qu'il lui portait crevait les yeux et la rassura aussitôt. Elle prit une longue inspiration et comme personne n'était devant le trône, elle s'approcha donc du Gouverneur, posa un genou à terre et dit d'une voix claire.

Moi, Pénélope, Vicomtesse de la Garde Adhémar, Dame de Mirmande, renouvelle mon serment d’ allégeance envers le Duché du Lyonnais Dauphiné.
Je jure aide et conseil au XXIX Gouverneur Tenshikuroi Deschenaux, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné, et à travers lui, au Dauphin de France et à sa majesté Lévan III.

Elle esquissa un sourire à son encontre et dès qu'il lui fit signe de se relever, elle obliqua vers la gauche en direction de la porte.
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A toi mon Hardryan pour toujours !

Nous avançons lentement vers le trône qui me semble alors si loin. Sans détourner le regard, la tête droite, je cherche à me donner contenance dans ce lieu si étrange. Cette salle et si grande et si froide. Les ornements finement taillés et sculptés ne font qu’accroitre mon malaise.
Chose improbable, tout en avançant vers le Gouverneur je me mets à penser à la Morvilliers. A-t-elle grandie dans un lieu aussi richement ornementé ? Rien d’autre expliquerait son goût si prononcé pour ce genre d’endroit. Mon Senher Maistre et Donà Russo ne s’encombrerait pas de pareils objets. Il est tellement plus agréable de trouver dans sa demeure un âtre crépitant devant lequel s’étant une vaste et douce peau d’ours. Des pièces moins larges sont également plus chaleureuses puis…
Absorbé dans mes pensées je ne m’étais pas aperçu que tu nous avions cessé de marché. Les yeux au plafond, je les baisse aussitôt pour découvrir devant moi le Gouverneur. Ainsi voilà à quoi ressemble un Gouverneur. Il ne semble pas différent des autres hommes. Quoi qu’un peu plus grand que la moyenne peut être ? Non, pas plus que le Senher Zak, ni même plus imposant. La différence doit se révéler à d’autres sujets.
Après un moment de silence, certainement plus long que nécessaire, tu me presses la main comme pour me dire qu’il est temps de parler.

- (Aymeric toussotement) : Senher… Gouverneur, nous sommes ici, ma sœur et moi-même, en réponse aux souhaits de nos parents. (instant d’hésitation)
Mon… nom est Aymeric de Saunhac, je suis Vesconte de Randon, Baron d’Apcher et Senher de Giry (petite inclinaison). Et voici ma sœur, Donazelà Eliandre de Saunhac… (encore un instant d’hésitation)
Nous sommes les enfants et héritiers légitimes de Donà Umiko et du Senher Phelipe de Saunhac. Nos parents ont entreprit un long voyage loin dans l’Est au-delà des frontières du Royaume les empêchant de se rendre en personne icelieu afin de renouveler leur serment d’allégeance pour les terres de Voiron et de Varces. Devant vous et sous les yeux de cette noble assemblée, nous venons porter la parole de nos parents.

Toujours accroché à ta main, je pose un genou à terre t’entrainant dans mon élan.

-(Aymeric) : Nous, Aymeric et Eliandre de Saunhac, en le nom de nos parents et en leur qualité de Vescomte de Voiron et Baron de Varces, renouvelons le serment d’allégeance qui lie nostre famille au Duché du Lyonnais Dauphiné. Privé des bras et conseils de nos parents nous serons honorés de pouvoir offrir toute l’aide que nous pourrons apportés au Gouverneur légitime du Lyonnais Dauphiné, et à travers lui, au Dauphin de France et sa Majesté le Roy Lévan III.

Genoux à terre et têtes inclinées, nous attendons que le Senher nous enjoigne à nous relever
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Et voici maintenant deux jeunes gens qui s’approchent du Trône. Tenshi ne les connait guère, mais s’ils sont ici ils doivent avoir une bonne raison. Enfin surement… le garçon semble être celui qui est sensé s’exprimer mais aucun son ne sort pour l’instant de sa bouche. Le Gouverneur sourit lorsqu’enfin, il prend la parole.

Ainsi donc, il s’agit d'enfants de nobles exilés… Ils viennent porter un serment d’allégeance plutôt qu’une missive, Tenshi apprécie l’attention. Il écoute sans un mot le jeune garçon qui égraine les paroles.

Nous, Aymeric et Eliandre de Saunhac, en le nom de nos parents et en leur qualité de Vescomte de Voiron et Baron de Varces, renouvelons le serment d’allégeance qui lie nostre famille au Duché du Lyonnais Dauphiné. Privé des bras et conseils de nos parents nous serons honorés de pouvoir offrir toute l’aide que nous pourrons apportés au Gouverneur légitime du Lyonnais Dauphiné, et à travers lui, au Dauphin de France et sa Majesté le Roy Lévan III.

J’entends et j’accepte l'allégeance formulée, au nom de vos parents, et des terres de Voiron et de Varces.

Il indiqua ensuite aux deux jeunes gens qu’ils pouvaient maintenant se relever, leur devoir envers leurs parents et le Lyonnais-Dauphiné était accomplit.

Après la Vicomtesse de la Garde Adhémar, c’est tout naturellement le Duc de Chasteau Queyras qui s’avança vers le Gouverneur. Le Montagnard mit genou au sol et récita son serment.

Moi, Hardryan Devirieux, duc de Chasteau Queyras, renouvelle mon serment d’allégeance envers le duché du Lyonnais-Dauphiné. Je jure aide, fidélité et conseil à sa Grâce Tenshikuroi Deschenaux, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné et à travers lui à sa Majesté Lévan III de Normandie

Duc de Chasteau Queyras, j’entends et j’accepte votre allégeance.

Le Gouverneur lui indiqua d’un geste qu’il pouvait se relever, le renvoyant ainsi vers sa douce.
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Le suivant à se présenter était le Vicomte d'Oingt. Pour lui aussi la situation inverse s'était présentée. C'est en effet sous la gouvernance de l'Imprévisible que Tenshi avait effectué son premier mandat de Conseiller Ducal. Il était alors bien plus réservé et hésitant qu'aujourd'hui, mais il avait tenté d'assumer sa charge de Bailli du mieux qu'il avait pu. Il avait du en glaner des conseils à l'époque pour comprendre les ficelles de ce poste si important.

C'est donc attentivement que le Gouverneur écouta le serment prononcé par le lyonnais.

Nous, Phelim Guerrero dict l'Imprévisible, Vicomte d'Oingt, Seigneur de Tassin la Demi Lune et de Stigny, renouvelons en ce jour notre serment d'allégeance au Lyonnais-Dauphiné à travers son légitime souverain, sa Grasce Tenshikuroi Deschenaux. 

Pour les terres de la Vicomté d'Oingt et de la Seigneurie de Tassin la Demi Lune, nous jurons aide armée, conseil et fidélité. 
Qu'Aristote en soit notre témoin et nous foudroie dans l'heure si nous venions à nous parjurer de la promesse vassalique faite aujourd'hui. 

Vicomte d'Oingt, j'entends et j'accepte votre allégeance.

Il fit signe au Vicomte qu'il pouvait se relever puis, reposa son regard dans la salle en attendant le suivant.
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Dauphiné avait regardé à l'extérieure, la lueur du jour était entrain de décroitre et il était temps de clôturer la cérémonie. Elle roula son parchemin sur lequel elle avait la liste des nobles du duché.
Elle jeta un coup d'œil au gouverneur et lui fit un signe de tête pour lui signifier qu'il était temps.

Elle se leva et tendit sa liste à son poursuivant d'arme afin qu'il la conserve et vérifie qu'elle concordait bien avec la sienne.
Nyna regarda l'assemblée pour y chercher le regard de son époux qui cette fois ci ne s'était pas avancé comme à son habitude. Sur son lutrin elle saisit délicatement une missive qu'elle prit soin de ne pas prendre pas le coin supérieur droit et la porta au gouverneur.
Elle avait une moue un peu embêté car sa jument, Isis, en avait croqué un bout et en lui retirant elle avait déchiré un coin. Mais qu'à cela ne tienne, elle avait passé un certain temps voir un temps certain à faire la bordure et les scels étaient toujours en place.

Elle laissa le gouverneur prendre connaissance du contenu et annonça la fin de la cérémonie, renvoyant la noblesse du duché vaquer à ses occupations.

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Avant d'entrer, elle s'arrêta un instant devant l'entrée de la Salle des allégeances... Non pas pour vérifier qu'aucun pli de sa robe ne fut au mauvais endroit, ou encore qu'aucune mèche de cheveux ne dépassa de sa coiffure, pas plus que pour vérifier l'aspect de son décolleté, comme tant d'autres l'avaient fait par le passé et le feraient encore par la suite, accordant une importance qui lui échappait totalement à leur apparence physique, mais bien pour prendre une profonde inspiration, et faire le vide en elle, ou en tous cas tenter de le faire.

L'image qu'elle donnerait aujourd'hui? Peu importait au fond. Peu importait, oui, puisque de toute façon elle n'était pas là pour cela, et que de plus l'entièreté de ceux qui défileraient en ces lieux aujourd'hui avaient déjà leur propre opinion sur elle, depuis des jours et des jours à présent, depuis l'enlèvement du Capitaine. Il y avaient ceux qui la détestaient et la jugeaient sur tout un tas de choses sans rapport avec son rôle, ne concernant que sa vie privée et amoureuse, ceux qui quoi qu'elle fasse ne retiendraient que la façon dont s'était déroulé le dernier tour de reconnaissance du Gouverneur, se moquant éperdument du travail qu'elle accomplirait ou non, ceux qui la soutenaient depuis le départ, ceux qui n'avaient pas d'opinion propre et suivaient celle de leurs proches, dans un camps comme dans l'autre, ceux qui quoi qu'elle fasse ou dise critiqueraient, ceux qui écrivaient les bilans avant même le déroulement du mandat, ceux qui savaient mieux qu'elle-même ce qui la motivait.

Dans tous les cas, quelle que soit son attitude aujourd'hui et dans les semaines à venir, elle plairait aux uns, et déplairait aux autres... Cela se résumait ainsi au fond : plaire, déplaire, être aimé, être détesté...

Aucun n'avait compris qu'elle n'était pas là pour plaire ni pour déplaire, que cela lui importait autant que de savoir si il pleuvrait demain, qu'elle se moquait bien de ce qu'on retiendrait d'elle et de son attitude, puisque de toute façon tout ne serait jamais que question d'interprétation et de ressenti, de façon dont on le raconterait.

Une chanson lui revint en tête à cet instant, et elle se surprit à la fredonner : "Ca n'est pas c'qu'on fait qui compte, c'est l'histoire, c'est l'histoire, la façon dont on l'raconte...". Un sourire illumina un bref instant son visage, sourire né de souvenirs bien lointain, de ce temps où sa vie n'était faite que de musique et de voyages, sa main glissée dans celle de celui qu'elle avait perdu juste à la veille de leurs noces, celui qu'elle appelait Zel, celui qui avait rejoint le Très-Haut avec sa flûte en poche.

Relevant la tête, elle pensa aux mots qu'elle avait prononcés en face du Capitaine quelques jours plus tôt, alors que tous deux discutaient en tête-à-tête, ces mots que sans doute lui mieux que tout autre au Conseil avait compris : "Le seul titre important à mes yeux, c'est celui d'ancienne Troubadour, parce qu'il me définissait moi". Elle s'était retenue de lui dire que dans tous les cas, aujourd'hui comme demain, l'important pour elle était de rester fidèle à ce qu'elle était, et d'être en accord avec elle-même.

Et en accord avec elle-même, elle l'était quand enfin elle pénétra dans la Salle des Allégeances, saluant le Porte Parole et le remerciant d'un sourire, avant de s'arrêter devant le siège sur lequel elle devrait s'assoir dans quelques instants, pétrifiée.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.

Les allégeances allait débuter, première fois pour Mily qu'elle y serrait actrice et non spectatrice. Malgré tout ce qui c'était passé autour de ce conseil depuis le début de ce mandat. Elle n'avait, elle aucune raison de n'y être présente. De plus, tout se passait on ne peut mieux, au sein de ce conseil...Quelques fois des divergences d'opinions, faisaient monter un rien le ton, mais quoi de plus normal. Le principal étant que tous travaillaient ensemble et travaillaient pour le bien être des dauphinois.
Entrant elle alla saluer la Gouverneur ainsi que le porte parole.
Avant de prendre place et attendre...


Vostre Grâce, Messire Hardryan, bien le bonjour!
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Nyna qui s'était mis d'accord avec le Bailli, Porte Parole et que sais-je encore, arriva au début de la cérémonie afin d'acter comme à l'habitude de la présence des nobles et du renouvellement de leur allégeance à la couronne. La journée était déjà bien avancée et beaucoup, sans doute, n'auraient pas le temps de s'agenouiller... mais qu'y faire... rien... espérer peut-être que les gens retrouveraient un jour leur bon sens... mais là aussi n'étais-ce pas cause perdue puisque personne ne semblait savoir qu'il l'avait égaré... et oui encore une sournoiserie de l'intéressé...
Toujours est-il que rêveuse, elle s'avança jusqu'à son pupitre souriant à ceux qui la saluaient de la tête... pour les autres ma foi ça n'avait que peu d'importance.
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De son bureau à la porte entrouverte, des bruits de pas firent légèrement lever la tête du Prévôt penchée sur un des innombrables dossiers préparés par ses agents.
Qu'était ce encore, un nouveau dossier, un souci dans un village...un Gouverneur suivit de près par le porte-parole puis la conseillère Milyena talonnée par le Juge...ho ho...Dauphiné et son époux!

Les allégeances!


Colombine mit une dernière touche au dossier ouvert sur son bureau puis le referma et se dirigea vers le bureau du Procureur.
Pourvu que celle-ci soit encore à son poste. Il n'y avait plus de temps à perdre, il fallait au plus vite rejoindre le conseil auprès du Gouverneur.
Sacha était encore là, elle aussi penchée sur ses nombreux dossiers.
Les jeunes femmes se saluèrent avec courtoisie, puis d'un pas allant le Prévôt se dirigea vers la salle des allégeances.

Un petit sourire entendu à l'huissier et aux gardes en faction, Colombine fit son entrée dans la grande salle.
Tous avaient déja regagné leur place, aussi avant de rejoindre les conseillers, salua t'elle le grand maistre des lances adossé à un pilier et adressa un franc sourire à Dauphiné qui préparait ses vélins tranquillement installée derrière son pupitre.

Une petite révérence au Gouverneur en passant et elle regagnait enfin sa place parmi les conseillers déjà présents.
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Pétrifiée, oui, elle l'était...

Parce que contrairement à toutes les rumeurs qui pouvaient bien courir sur l'état d'esprit qui était le sien depuis un mois, les sentiments qui l'habitaient nuit et jour n'avaient rien à voir avec la joie, le contentement, l'illusion du pouvoir, la satisfaction, la jouissance, l'impression de grandeur, ou que sais-je encore. Non, rien de tout cela, et plutôt même l'inverse. Nuit et jour, elle se sentait atrocement petite et tremblante de peur. La peur de ne pas être à la hauteur, le sentiment d'être dans la peau d'une autre, dans des vêtements trop grands et trop beaux pour elle...

Une flûtiste amoureuse du vent et de la pluie s'enchaînant à une terre envers laquelle elle se sentait redevable de l'avoir sauvée d'elle-même bien des mois plus tôt, une tempête se nourrissant de liberté et de notes se retrouvant aujourd'hui incapable d'abandonner un sol où tout n'était que chiffres et écrits. Etait-elle devenue un "Caillou" comme Hugoruth quand elle l'avait connu? Incapable de se détacher d'une terre comme elle le lui avait si souvent reproché?

Peu importait son état d'esprit et sa façon de vivre et endurer les choses, elle était là et tiendrait le rôle qui lui avait été attribué jusqu'au bout! Oui, contrairement à ce que sa nièce avait pu penser et lui dire maintes et maintes fois - que ce soit lorsqu'elle avait quitté Vienne pour ne pas revoir Walan et Katara ou encore quand elle avait pris la route de la Bourgogne et du Berry pour faire la paix avec une page de son passé - ou même Mentaig avant elle - quand elle avait quitté le Berry à une époque pour retrouver ses amis et prendre du recul par rapport à ses sentiments pour Hugoruth - elle n'était pas de ceux qui prennent la route quand les choses leur échappent, elle n'était pas de ceux qui démissionnent quand les choses ne sont pas ce qu'ils avaient espéré, quand on les critiquait ou ne les comprenait pas.

De toute façon, peu nombreux étaient ceux qui la comprenaient, les seuls l'ayant jamais fait étant ceux qui avaient connu la femme sans attache, celle qui jouait de la flûte depuis les branches des arbres ou encore sur les toits de Sancerre. Zeltraveller, ses amis troubadours, Maka, Saw, Maleus... Fermant les yeux quelques instants, elle laissa la mélodie du passé surgir dans sa mémoire, les notes de flûte la bercer quelques secondes, juste assez pour faire le vide et pouvoir lever à nouveau les paupières.

C'est à cet instant qu'elle sentit un regard posé sur sa nuque, et en reconnut la douceur sans même avoir besoin de se tourner vers lui. Kernos... Lui aussi la pensait sans doute bien plus forte qu'elle ne l'était, lui non plus ne devait pas s'imaginer un seul instant que sa meilleure amie en ce moment était la peur.

La peur face au trône, la peur face à cette douleur dans son ventre dont elle n'osait pas lui parler et qui si elle était moins forte que le mois ayant suivi l'entrée de sa propre lame dans son corps n'en restait pas moins présente. Une douleur sourde, une impression de palpitations, et d'inflammation.

Ouvrant finalement à nouveau les yeux, elle remarqua les personnes arrivées, et les salua d'un sourire qu'elle aurait voulu plus sûr : sa jeune soeur Milyena, tellement différente du souvenir qu'elle en avait gardé, Dauphiné qui prenait place derrière son pupitre, et qu'elle remercia d'un regard qui se passait de mots, le Grand Maître des Lances, le Prévôt Dame Colombine d'Albon, le Poursuivant d'armes MacCornell, et enfin le Juge, dont elle évita ce jour-là de croiser le regard, refusant de l'y laisser voir toute sa fragilité.

Avec un dernier regard vers le siège où il faudrait bien qu'elle pose son séant, elle se fit la réflexion que dans tous les cas, là aussi elle se sentirait comme prise entre deux chaises, exactement comme cela avait été le cas aux débuts de ce Conseil Ducal. Ceux qui parce que dans son "camps" s'imaginaient qu'elle laisserait tout passer, les autres qui s'imaginaient qu'elle donnerait toujours raison aux premiers. Ils avaient du rapidement se rendre à l'évidence que ce ne serait pas le cas, voir même peut-être tout le contraire par moments. Elle pensa au Capitaine et au Bailli, et se décida à s'installer, glissant au passage quelques mots à ce dernier.

Je pense que vous avez omis de signaler l'ordre de passage, et qu'il vous faille également inviter personnellement les Conseillers à s'avancer chacun à leur tour.

Ses mains se posèrent sur ses genoux, l'une d'elle ayant bien du mal à ne pas aller se loger là où la douleur semblait plus active soudain.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.

Max fit une petite entrer discrète, puis il partit dire bonjour à Dauphiné et son poursuivant.
Puis il attendit son tours, c'était la première fois qu'il jurais allégeance à un gouverneur...
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La cérémonie d'allégeance au gouverneur allait enfin pouvoir avoir lieu.
Ericx s'était vêtu de sa plus belle tenue, tout de rouge de la tête aux pieds.
Il salua les personnes déjà dans la salle.
Il avait lu son ordre de passage, réajusta sa cape et attendit le serment du Capitaine pour s'avancer.

*Après le passage de Thiberian Baccard*

Le Connétable s'avança en face du gouverneur, il s'agenouilla et dit clairement :

Moi, Ericx, Connétable du Lyonnais-Dauphiné, preste serment de part mes fonctions ducales
à Dame Terwagne Méricourt, Gouverneur légitime du Lyonnais-Dauphiné,
et à travers elle à Son Altesse Royale Levan le troisième, Roy de France.

Je remets mon bouclier et mon épée à votre service
et jure devant Aristote aide, fidélité et conseil envers vostre Grace.
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Le Capitaine Thiberian... Le sort était quelque fois bien étrange, et cette fois encore il avait du se jouer d'eux en déterminant l'ordre de passage des Conseillers Ducaux lors de cette cérémonie.

Le Capitaine... Celui qu' elle admirait- quoi qu'on puisse en penser au dehors - pour sa détermination et sa capacité à faire passer travail avant douleur physique et morale. Celui que le destin et certains avaient espéré voir devenir son ennemi numéro un, et pourtant... Oh bien sûr tous deux n'étaient pas toujours d'accord sur tout, loin de là, mais toujours ils avaient réussi à se parler avec franchise, dans le respect des opinions de l'autre, à chercher des accords sans se quereller, à faire passer travail et Duché avant relations personnelles. Certains soirs, après avoir discuté avec lui au moment de quitter son bureau, elle s'était même surprise à se dire que lui et elle avaient bien plus de points communs qu'il n'y paraissait. Et c'était sans doute pour cela que jamais aucun des deux ne manquerait de respect à l'autre.

Du respect et de l'admiration, oui, mais aussi de la gratitude pour le travail qu'il effectuait, et le fait qu'il n'aie pas démissionné malgré ses blessures. C'était bien pour ça qu'elle avait tenu à le remercier publiquement dans son bilan de mi-mandat, même si de mauvaises langues et de petits esprits analysaient cet acte comme de la démagogie, prouvant par là même à quel point ils ne la connaissaient pas.

Plongeant son regard dans le sien, ne pouvant que tenter d'imaginer ce qu'il pouvait bien ressentir à cet instant, elle l'écouta, avant de lui répondre, d'une voix rendue sans doute plus forte par les pensées qui venaient de la traverser.

Capitaine Thiberian Baccard, c'est avec beaucoup d'émotion que j'accepte votre allégeance.

Mon estime vous est à jamais acquise pour la fidélité que vous avez toujours eue envers le Lyonnais Dauphiné, mais aussi l'énergie dont vous avez toujours fait preuve.

Qu'Aristote veille sur vous et sur les soldats du Duché.

A peine le temps de le regarder s'éloigner que déjà le Conseiller suivant s'avançait. C'était un de ceux qu'elle connaissait le moins, et pourtant dès le départ elle avait apprécié sa franchise à lui aussi. Une conversation très courte, sans chichis, sans formes et courbettes, faite de vérités et de respect.

Elle lui adressa un léger sourire, avant de lui répondre.

Messire Ericx, j'accepte votre allégeance, et n'ai aucun doute sur la qualité du travail que vous effectuerez en votre charge de Connétable, pas plus que sur le bien fondé de vos conseils.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.

D'un pas preste , bounette entra dans la salle .
Toute la journée elle avait couru de droite et de gauche , rien ne s'était déroulé comme elle aurait souhaité.
Elle passa une main dans ses cheveux pour y remettre un peu d'ordre et s'avança devant le gouverneur.
Un genou à terre , elle regarda Terwagne_mericourt

Moi, Bounette preste allégeance à Sa Grasce Terwagne_mericourt Gouverneur du Lyonnais et à travers elle, à sa Majesté le Roy d'apporter aide, conseil, fidélité Je jure de servir et de défendre au mieux les intérêts du Duché du Lyonnais-Dauphiné et de ses habitants .

Les allégeances...Cette fois-ci ils eurent un mois de répits supplémentaires les ptits nobles, et les grands aussi d'ailleurs (pas de discrimination ! ) du Lyonnais-Dauphiné, enfin seulement pour plus vite y revenir après les prochaines élections!

Comme tous, il avait été convié à venir présenter son allégeance. Par cette belle matinée d'automne où le soleil offrait ses derniers rayons de chaleurs durant ce qu'on appellerait plus tard l'été indien, Fier-Barbe était au manoir Devirieux à Briançon.

Évidement, comme d'habitude, il enfilait ses vêtements d'apparats, mantel sinople avec les écus...enfin tout le tralala habituel quoi! D'ailleurs on a pas idée d'emporter tant de bazar pour aller transpirer sans bouger dans une salle pleine de monde! Ce fût ensuite le départ pour Lyon, à dos de destrier et en passant par les terres Grenobloise pour gagner du temps.

Le chemin avait été long et le barbu avait largement eu le temps de cogiter dans tous les sens; Justement le Gouverneur qui, maintenant que reconnu, pourrait officiellement intervenir pour son amie la Vicomtesse de La Garde d'Adhémar, mais rien; Son oncle également, qui non content qu'on ne le supplie à genoux de rester dans le duché faisait encore des siennes pour chercher un prétexte afin de se soustraire à ses promesses de départ orgueilleuses, ... Bref, plus le temps avançait et plus le Devirieux semblait s'être fait abusé de belles paroles. Mais il ne s'arrêterait sur un sentiment, fort de voir la suite à nouveau. L'espoir fait vivre n'est-ce pas? Et puis Hardryan, premier sur le front, semblait encore avoir confiance.

Une fois arrivé à Lyon, il envoya son homme de main le plus fidèle, l'ostrogoth, lui trouver un logis pour la nuit. Quant à lui il se rendit à la salle des allégeances du Castel de Pierre-Scize. Il entra dans la grande salle, et cette fois-ci pour être à l'aise, il jouerait de stratégie; En effet généralement, la majorité des personnes se plaçaient en l'arrière de la salle pour soit ne pas se faire remarquer, soit discuter avec d'autres personnes...Si bien qu'il y avait plein de places à l'avant!

Il traversa donc la pièce, sans oublier de saluer les personnes présentes avec quelques attentions particulières pour ses proches, et se dirigea vers les sièges de l'avant où il installa son séant à son aise.
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Pénélope... Son regard posé sur elle semblait soudain ne plus vouloir s'en détacher, comme si le temps s'était arrêté à cet instant pour permettre aux flots de ses sentiments et états d'âme de mieux se mettre à bouillonner, gronder, s'élever tel un raz de marée cognant contre les parois de sa tête.

Pénélope... Sa "douce", celle que certains jours elle comprenait si bien, et d'autres tellement moins. Les termes de la demande qu'elle lui avait adressée au tout début cette période tellement longue- où si elle faisait le travail de gouverneur, elle n'en avait encore ni la légitimité ni même l'assurance de l'avoir un jour, puisque son allégeance non reconnue en attente d'une décision de la Pairie face à une Saisine déposée par certains - lui revinrent en mémoire, mais bien plus encore toutes les discussions et tensions, voir éclats de voix qui s'en étaient suivis au sein du Conseil Ducal et plus encore à l'office des Compagnies d'Ordonnance.

Pénélope qu'elle comprenait si bien parfois, comme ce jour où elle avait tout risqué pour être présente lors du duel auquel participerait celui qu'elle aimait. Oui, cela elle l'avait compris, certaine qu'elle-même aurait fait de même.

Pénélope qu'elle ne comprenait pas parfois, peut-être parce qu'elle-même se serait bien moquée des sanctions, trouvant les pertes d'écus, de médailles, ou autres, bien moins importantes que le fait d'assumer ses choix.

Certes, le jugement était horrible, discutable, en droit d'être remis en question sur certains points sans doute, mais... Mais pourquoi lui adresser cette demande à elle? Elle qui n'avait alors pas la légitimité et aucun droit d'accorder une Grâce, quand bien même elle l'aurait souhaité? Pourquoi lui demander à elle qui était son amie de choisir entre amitié et devoir en prenant une décision qui ferrait jurisprudence et surtout donnerait à croire qu'elle ne faisait aucun cas du respect des devoirs d'un soldat, quel que soit son grade, ce qui était tout sauf le cas? Pour la faire se sentir déchirée entre amitié et devoir, amitié et valeurs?

Pénélope qui aurait du savoir que jamais Terwagne ne renierait ses convictions à elle, pas plus par amitié que par intérêt, pas plus pour plaire que pour se faciliter la vie. Oh bien sûr elle avait été révoltée par la sévérité du jugement, et par certaines autres choses, peinée au-delà des mots pour son amie, mais de là à se servir de sa position pour... Non, elle n'était pas de ces gens-là!

Alors oui, aujourd'hui, tandis que tant de gens continuaient sans doute à croire qu'elle n'avait voulu rester Gouverneur que pour favoriser ses proches, elle avait fait tout le contraire, se mettant peut-être même à dos les rares personnes qu'elle appréciait de façon personnelle et non politique dans ce Duché, au nombre desquels le Vicomte de Savines.

Une larme naquit au bord de sa paupière, mais elle ne lui laissa pas le temps de devenir visible; sa fragilité elle la garderait pour elle. Aucun ne méritait de voir ce qu'elle ressentait, puisqu'aucun n'avait compris qui elle était vraiment... Une personne entière dans sa force comme dans sa faiblesse, entière dans chacun de ses choix, entière dans son coeur et dans son âme, entière dans son sens du devoir, et que l'on passait son temps à faire sentir se déchirer.

Déchirée, elle l'était plus que jamais lorsqu'elle quitta des yeux Pénélope, et s'aperçut que le Seigneur de Glandage était à quelques pas d'elle.

Kernos... Son Ut, celui qui était capable de déchiffrer chacune de ses notes, celui qui de sa simple présence avait toujours réussi à faire taire le vacarme en elle pour la faire redevenir harmonie. Toujours? Avant, oui, mais plus depuis quelques jours. Peut-être parce que le tumulte était devenu trop grand, trop fort, trop dévastateur.

Ses yeux posés sur lui, elle ne put empêcher sa main de se tendre, comme avec urgence, en le voyant entamer son mouvement pour mettre genou au sol. Urgence, oui! Une urgence venue du plus profond de son être, sortie des méandres du coeur d'une femme qui jamais n'avait supporté qu'on s'agenouille devant elle, elle qui n'était rien d'autre qu'une femme, faite de sang et de sentiments, faite d'amour et de faiblesse... Une femme, juste une femme!

Se rendant compte de sa main qui s'était tendue et qui devait déjà intriguer les regards posés sur eux, de son geste qui sans aucun doute était déjà décortiqué, jugé, critiqué par les uns, admiré par les autres, elle la retira et la posa sur son ventre, sans y prendre garde, pressée seulement de redevenir celle qu'on attendait qu'elle soit.... Un Gouverneur irréprochable ou critiquable, selon le point de vue.

Autour de sa gorge l'étau se resserra soudain, et c'est avec une grande difficulté qu'elle répondit à son discours, discours qui mit encore un peu plus de détresse en elle.

Kernos Rouvray, je... j'accepte votre allégeance, certaine que comme toujours la vertu que vous possédez le plus, la fidélité de coeur, ne vous ferra pas défaut envers ce Duché.

En échange de votre allégeance, je m'engage à vous donner protection, justice et subsistance pour vos terres de Glandage.

Richesse... Pauvreté... Malheur... Bonheur... Meilleur... Pire.... Tous choses entières, sans demi-mesure, sans faux semblants, sans... Sa main quitta son ventre et se posa sur l'accoudoir du fameux siège, tandis que presque imperceptiblement son séant commençait à se décoller de l'assise. Personne n'aurait pu le voir, à part lui, tant ce geste était lent, vide de toute énergie, quand sur le ton de la confession elle lui murmura ces mots que personne d'autre que lui ne put entendre, pas même deviner sur ses lèvres, son visage s'étant penché vers lui.

Envole-moi vers cette liberté que j'ai échangée contre le devoir, vers celle que tu as connue et qui aujourd'hui m'échappe pour mieux les laisser la déchirer... Sois fort pour moi qui ne me sens plus rien.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.

Il y a des conversations et des révélations qui n'ont point besoin mots pour être entendues et comprises... Un regard... Un regard sincère où l'on laisse s'effondrer le mur de la pudeur pour dévoiler son âme nue et entière, vulnérable, dans sa beauté comme dans sa laideur... Communion intime, affolante, fragile et pourtant si essentielle.

Kernos n'avait pas vu son premier geste puisque son visage et ses yeux étaient entièrement tournés sur les siens, mais il l'avait lu, ressenti à travers ce lien, se contact unissant leur regard et leur être, plus étroit encore que deux corps se serrant l'un contre l'autre dans un élan d'amour charnel... Un geste humain d'une femme qui n'avait jamais supporté que l'on s'abaisse devant elle, même par amour, mais également un geste de détresse, un appel inconscient et véritable d'une femme enfermée, isolée, dans un carcan de plomb que plus d'un aimerait jeter dans l'abîme le plus profond de l'océan...

Rien n'échappait à son âme en cet instant, ni la bride qu'elle venait de nouer à son élan, ni les tremblements de sa voix lorsqu'elle répondit à son allégeance... Tout... Trop peut être, car chaque chose en cet instant était confession, aveux... Chaque mouvement aussi infime qu'il était, lui livrait ses tourments, son mal être, ses angoisses tant ils étaient unis. Un cri silencieux résonnait dans sa tête et dans son corps: un cri de l'âme que lui seul pouvait entendre et comprendre, parce qu'il allait au-delà des apparences, dépassant le paraître, les jugements, pour ne s'attacher qu'à ce qui était essence... vérité... au-delà de cette gangue que l'on appelle langage qui tente maladroitement de s'approprier, de définir, de donner du sens aux choses, mais n'arrive qu'à les corrompre, les limiter, les abâtardir.

Kernos la sentit se tendre vers lui, imperceptiblement, sans vigueur... comme on s'abandonne de guerre lasse, par épuisement, lassitude... de désespoir... Cela le déchira intérieurement, bien plus que les mots qu'elle lui murmura dans un souffle... Même lorsque la mort avait failli l'emporter, que son étreinte se resserrait tout autour d'elle, il l'avait vu se débattre, se tordre, crier sa douleur et son désir de vivre malgré le sang s'écoulant de son ventre, malgré la fièvre qui la tenaillait... Ce murmure ne lui en apparaissait que plus bouleversant encore, car il le ressentait comme un renoncement... un renoncement d'elle-même, de la femme qu'elle était... un renoncement de croire en elle-même... une mort, voilà! L'agonie de la femme sous le poids étouffant de la couronne, ou plutôt de ce qui l'avait amené à la ceindre.

Non! Kernos ne pouvait l'admettre. Il se refusait à la voir sombrer ainsi, à la voir se noyer sans intervenir... Malgré le courant violent qui l'emportait toujours plus profondément vers le fond... même s'il risquait d'être emporté avec elle... il fallait qu'il plonge, il ne pouvait en être autrement pour lui, et quitte à mourir, autant que cela soit pour elle et avec elle.

Son regard se raffermit alors que ses lèvres s'entrouvrir pour prononcer ses mots qu'elle seule pouvait comprendre.

Je n'ai jamais cessé de voir la femme sous la couronne, ni de croire en elle et de la sentir en chacun de tes gestes, peu importe ce que disent ou font les autres, ta liberté elle est là encore en toi et si tu en doutes, je te la montrerai à nouveau. Si tu trébuches, je te rattraperai, si tu te noies, je plongerai derrière toi... je te l'ai promis, j'ai de la force pour nous deux.

Lentement, il se redressa en s'appuyant sur sa canne, sans rompre le lien unissant leurs regards et leurs êtres. *Aie confiance* semblaient dire ses yeux et ses lèvres, alors qu'il se retourna vivement face à la salle, remarquant alors que Demoiselle Soleil avait fait son apparition. Il balaya l'assistance du regard quelques secondes et sans prévenir, avec vigueur, il jeta sa canne contre l'un des piliers puis, se saisissant des pans de sa robe de juge, il s'empressa de s'en défaire, la laissant glisser sur le sol avant de l'envoyer d'un coup de talon au pied du trône ducal.

Non, il n'était point nu sous sa robe, mais portait bon pourpoint de velours frappés aux armes des Rouvray et chausses noires, mais surtout avait ceint son épée autour de la taille. Ainsi libéré de son image et de ses attributs de justice, il se dirigea vers Terwagne et le trône. Sa main nue se déposa sur l'épaule frêle et ronde du Gouverneur avec douceur, tandis qu'il lui adressait un sourire franc et convaincu, avant de prendre place, debout, aux côté du trône, une main posée sur le pommeau de son arme, l'autre quittant l'épaule ducale après une étreinte ferme pour reposer sur le dossier du siège qu'elle occupait.

Je resterai là jusqu'à la fin.
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Interloqué? Déçu? En colère? Non, surpris, juste surpris alors qu'elle se détournait de lui pour répondre au serment de la Conseillère Soleil... comment devait-il interpréter cela? La réponse vint aussitôt après, dans un murmure non plus fébrile mais tranchant... déstabilisant puisque dénué de ce "tu" qui lui était si cher, qu'elle avait troqué par ce "vous" qu'il lui faisait horreur à chacune de ses réapparitions entre eux.

Pourtant... si certains l'aurait pris pour un camouflet, un désaveux de leur égo d'homme, lui y voyait un signe... oui, le signe d'un léger sursaut de volonté. La volonté, car si la demoiselle en amour prenait parfois du recul ou s'éloignait soudainement pour se protéger du brasier qu'est la passion et se préserver de la douleur d'aimer, jamais au grand jamais elle n'avait fui ou démissionné dans les charges qui étaient sienne, et ce malgré les critiques ou l'adversité.

Ce signe, était un baume sur son déchirement personnel de la voir ainsi, malgré la dureté de ses paroles envers lui... et il en sourit, lui murmurant avec une certaine douceur.

Terwagne, perdu je ne le suis plus depuis que Nous sommes. Il n'y a ni sacrifice, ni obligation à me tenir ici, c'est ma place voilà tout, la seule où je me sens moi en ce monde... et c'est à toi que je le dois.

Si son suzerain lui en aurait donné l'ordre, il se serait sans doute exécuté, mais là c'était la femme qui avait parlé, et il la protégerait malgré elle. Il se redressa donc bien droit, malgré sa jambe douloureuse, comme le chêne qu'il avait toujours été.
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Et voilà, le Juge venait de prêter serment et çà allait être à son tour...
Colombine pourtant d'un tempérament fort, pour cette prime cérémonie officielle en avait la gorge nouée et les main moïtes.
Tous ces yeux tournés vers le trône et vers celui ou celle qui prêtait serment la rendaient des plus mal à l'aise.

Allons ma fille, tu ne vas pas faiblir! haut les coeurs et pas de dérapage! se dit-elle.
Profonde inspiration, port altier, la voilà devant le trône.
Petit sourire coincé au Gouverneur suivi d'une ample révérence lui permettant de poser son genou gauche à terre, les yeux perdus dans le vague pour oublier ceux poser sur elle en cet instant, elle débita son serment d'une voix qui se voulait claire et intelligible....


Moi, Colombine d'Albon, Prévôt des maréchaux du Lyonnais-Dauphiné, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium et le concilium à sa Grâce Terwagne Méricourt, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné ainsi qu' à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan le troisième de Normandie, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais et Dauphiné et d'accomplir mon devoir du mieux qui me sera donné de le faire.
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Elle avait à nouveau enfilé son armure de froideur, celle qui mettait un mur entre elle et les autres, celle qui lui permettait de faire taire la douleur, la peur, la tristesse, du moins en apparence, mais celle qui du même coup faisait taire son amour, son humanité.

Se détacher des autres pour mieux se détacher d'elle-même, ce n'était qu'à ce prix qu'elle parviendrait à tenir. Tenir pour ne pas fuir, parce que fuir c'est pire que mourir. Et si fuir ses propres sentiments, elle l'avait souvent fait, elle savait que jamais elle ne supporterait de se regarder encore si un jour elle fuyait ses engagements.

Ses mots à lui entamèrent malgré tout une petite fêlure dans son carcan, dire le contraire serait mentir, et si elle évita de le regarder à nouveau et de lui répondre, ce ne fut que pour ne pas prendre le risque de voir la faille s'élargir. Plus tard, elle se rendrait compte de la symbolique du geste qu'il venait de faire, plus tard elle en pleurerait sans doute, se sentant odieuse d'avoir réagit comme elle l'avait fait, mais pour l'heure elle ne voulait plus écouter son coeur, juste son devoir, son engagement.

C'est donc d'une voix devenue bien neutre qu'elle accepta les deux allégeances suivantes, et ce malgré l'estime qu'elle avait pour les deux conseillères qui à tour de rôle se présentèrent devant elle. Deux conseillères discrètes mais tellement efficaces dans leur domaine respectif.

Dame Sacha, j'accepte votre allégeance, et ne doute absolument pas de la justesse de vos conseils.

Respiration lente, elle attend les mots de la Prévôt, puis lui répond.

Dame Colombine d'Albon, j'entends et accepte votre allégeance, certaine que comme toujours vous donnerez le meilleur de vous-même.

Guère le temps d'attendre la personne suivante, puisque déjà celle-ci s'avançait, et quelle personne! Croisant son regard, la Gouverneur sentit la faille de son armure s'écarter, brusquement, brutalement, douloureusement... Milyena, sa Mily, sa soeur, celle qui partageait le même sang, et qui pourtant... Celle qui avait signé cette... Elle ferma les paupières un bref instant, tentant de retrouver une image de leur enfance, un sentiment plus fort que cette impression de trahison qu'elle avait alors ressenti. Elle les revit courant après un papillon, Mily devait avoir à peine quatre ans, peut-être cinq, et se rattrapait à sa manche pour ne pas tomber... Ses paupières se relevèrent, lentement, et ses lèvres s'ouvrirent pour lui répondre, d'une voix à nouveau un rien tremblante.

Damoiselle Milyena Méricourt, j'accepte votre allégeance, puisse... Puissiez-vous donner autant de votre énergie à ce Duché que ce que vous en mettiez autrefois pour battre la campagne.
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HRP : Absente du 14 juillet dans la soirée au 25 juillet.

Tout le monde était passé, enfin, c'était ce que le duc de Queyras qui avait l'oeil ailleurs avait pu voir rapidement alors que l'ailleurs où regardait son oeil se retrouva sur Maximien... et pis pareil pour son oreille. Le Porte-Parole, un peu à l'est, plus précisément dans les rideaux où sa douce se trouvait parvint à retrouver un semblant de concentration alors que le seigneur de Cusy prêtait serment.
Sans faire attendre davantage sa Grâce, le Montagnard quitta sa place pour aller lui aussi poser un genou au sol devant cette dernière, celle qui ne le décevait d'aucune manière depuis le début de ce difficile mandat, celle qui le surprenait chaque jour. Se râclant la gorge, il prononça son serment d'une voix audible de tous:

Moi, Hardryan Devirieux dict «Le Montagnard», duc de Chasteau Queyras, Bailli et Porte-Parole du Lyonnais-Dauphiné, jure devant Aristote et les hommes présents ce jour, l'auxilium, l'obsequium, le concilium et allégeance à sa Grâce Terwagne Mericourt, dame de Thauvenay, légitime Gouverneur du Lyonnais-Dauphiné et à travers elle à sa Royale et Très Aristotélicienne Majesté Levan III, je jure de servir au mieux les intérêts du Lyonnais-Dauphiné et d'accomplir mon devoir du mieux qu'il me sera possible de le faire.

Son serment prononcé, le Montagnard attendit que celui-ci fusse accepté.