Belsa
[Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin]
La nuit était tombée sur le village de Nakatsu. Il faisait chaud. La saison des pluies venaient de prendre fin, le soleil illuminait chaque nouveau jour. La chaleur rendait parfois les après-midi irrespirable et lhumidité ambiante faisait souffrir Belsa.
Assise au bord du petit ruisseau, elle sétait assurée dêtre seule et permise de remonter sa Yukata, son Kimono en coton du soir, pour tremper ses jambes dans le courant deau fraiche. Elle soupira daise. Cétait un petit plaisir bien simple et pourtant si agréable.
Le retour aux sources et la simplicité était parfois nécessaire. Ecouter le simple bruit de la nature, le crissement des insectes, le village qui sommeille Le silence nest jamais véritablement complet. La jeune femme samusa à identifier les bruits et les reconnaître : par là-bas les rires échappés de la nouvelle maison des plaisirs de Mariko, un peu plus en bas de la rivière les murmures de jeunes adolescents qui se sont échappés le temps de quelques instants à la surveillance des parents et la les parents qui les appellent Un peu plus loin les soupirs dun couple amoureux et en face les ronflements dun bien heureux. Enfin le bruit dune carpe dans leau qui bouillonne et un chat qui chasse dans les hautes herbes.
Belsa sourit. Des plaisirs simples quelle avait appris à aimer durant ses longs jours de marche en solitaire. Solitude quelle avait appris à apprécier, calme quelle aimait retrouver.
Elle sallongea dans lherbe. Elle se savait tranquille. Elle était sortie de sa prison sur la pointe des pieds. Ichiro la traitait de débraillée, de femmes de peu de vertu mais elle sen fichait. Alors chaque soir quand elle lui préparait son thé, elle y ajoutait une once dalcool de riz ainsi elle savait quil dormirait et nentendrait pas ses escapades nocturnes.
Elle repensa à sa journée. Elle avait admiré le riz qui poussait dans les rizières. Les pluies avaient été abondantes, les récoltes seraient bonnes. Elle avait travaillé dans son atelier. Elle sétait permis de façonner une échelle qui lui servirait durant ses voyages. Puis, en cachette, elle avait sorti ses livres de philosophie achetés durant ses visites des différentes villes. Elle aimait lire et apprendre Mais la journée sétait terminée étrangement. Des tensions, des gens qui se déchirent la chaleur peut être rendait nerveux Elle navait compris et sétait elle-même emportée. Elle ne sétait pas reconnue : elle qui était de nature calme et se contentait de peu elle se promit de corriger à lavenir son erreur. Mais pourtant ce quelle avait vu la laissait dubitative. Ou était passé les traditions, les valeurs ? Ne devait-on pas avant tout donner ce quon avait pour le village, mettre nos forces pour tous nous faire prospérer et simplement profiter de nos bonheurs aussi petit quil soit.
Ce soir là, les pieds lui avaient démangés. Reflexe naturel chez elle fuir quand elle se sentait impuissante. Or elle sétait sentie démunie, incapable daider, incapable de soulager ces gens qui semblaient affaiblis ! Mais partir et aller ou ? Trouver quoi ? Devoir fuir à nouveau et courir après une vie qui lui échappait ? Elle ne le souhaitait plus.
Alors elle pria, elle pria pour que ces âmes perdues retrouvent un peu de sens, que cette nuit les apaise et que chacun trouve son chemin, ses valeurs, une paix intérieure. Elle pria pour Lami, qui donnait chaque jour un peu de lui-même pour que ces hommes et femmes trouvent leur chemin mais qui chaque jour laissait échapper un peu de son énergie et qui se retrouvait épuisé, à terre et finissait lui-même par perdre gout ou le sens de sa vie.
La jeune femme était certaine que le village avait besoin de sentir à nouveau un but, quil avait besoin de retrouver ses valeurs. Belsa était certaine que le pèlerinage pourrait être un chemin possible. Ramener les paroles dun Saint comme Mekong, ses principes, sa vision de la vie amènerait de la lumière dans le cur de chacun et rappellerait que nous sommes bien peu.
Elle entendit un bruissement derrière elle, quelquun approchait. Elle resta parfaitement immobile. Mais déjà les pas séloignaient.
Elle murmura pour elle-même : jespère que ce nouveau chemin, ce pèlerinage je ne le ferai pas seule
Elle soupira et se releva.
RP ouvert à tout le monde ! Vous pouvez y exprimer vos pensées, vos envies, vos aventures. Ce RP a pour but de mettre en lumière des instants de vie du village et de ses habitants. Venez nombreux !
La nuit était tombée sur le village de Nakatsu. Il faisait chaud. La saison des pluies venaient de prendre fin, le soleil illuminait chaque nouveau jour. La chaleur rendait parfois les après-midi irrespirable et lhumidité ambiante faisait souffrir Belsa.
Assise au bord du petit ruisseau, elle sétait assurée dêtre seule et permise de remonter sa Yukata, son Kimono en coton du soir, pour tremper ses jambes dans le courant deau fraiche. Elle soupira daise. Cétait un petit plaisir bien simple et pourtant si agréable.
Le retour aux sources et la simplicité était parfois nécessaire. Ecouter le simple bruit de la nature, le crissement des insectes, le village qui sommeille Le silence nest jamais véritablement complet. La jeune femme samusa à identifier les bruits et les reconnaître : par là-bas les rires échappés de la nouvelle maison des plaisirs de Mariko, un peu plus en bas de la rivière les murmures de jeunes adolescents qui se sont échappés le temps de quelques instants à la surveillance des parents et la les parents qui les appellent Un peu plus loin les soupirs dun couple amoureux et en face les ronflements dun bien heureux. Enfin le bruit dune carpe dans leau qui bouillonne et un chat qui chasse dans les hautes herbes.
Belsa sourit. Des plaisirs simples quelle avait appris à aimer durant ses longs jours de marche en solitaire. Solitude quelle avait appris à apprécier, calme quelle aimait retrouver.
Elle sallongea dans lherbe. Elle se savait tranquille. Elle était sortie de sa prison sur la pointe des pieds. Ichiro la traitait de débraillée, de femmes de peu de vertu mais elle sen fichait. Alors chaque soir quand elle lui préparait son thé, elle y ajoutait une once dalcool de riz ainsi elle savait quil dormirait et nentendrait pas ses escapades nocturnes.
Elle repensa à sa journée. Elle avait admiré le riz qui poussait dans les rizières. Les pluies avaient été abondantes, les récoltes seraient bonnes. Elle avait travaillé dans son atelier. Elle sétait permis de façonner une échelle qui lui servirait durant ses voyages. Puis, en cachette, elle avait sorti ses livres de philosophie achetés durant ses visites des différentes villes. Elle aimait lire et apprendre Mais la journée sétait terminée étrangement. Des tensions, des gens qui se déchirent la chaleur peut être rendait nerveux Elle navait compris et sétait elle-même emportée. Elle ne sétait pas reconnue : elle qui était de nature calme et se contentait de peu elle se promit de corriger à lavenir son erreur. Mais pourtant ce quelle avait vu la laissait dubitative. Ou était passé les traditions, les valeurs ? Ne devait-on pas avant tout donner ce quon avait pour le village, mettre nos forces pour tous nous faire prospérer et simplement profiter de nos bonheurs aussi petit quil soit.
Ce soir là, les pieds lui avaient démangés. Reflexe naturel chez elle fuir quand elle se sentait impuissante. Or elle sétait sentie démunie, incapable daider, incapable de soulager ces gens qui semblaient affaiblis ! Mais partir et aller ou ? Trouver quoi ? Devoir fuir à nouveau et courir après une vie qui lui échappait ? Elle ne le souhaitait plus.
Alors elle pria, elle pria pour que ces âmes perdues retrouvent un peu de sens, que cette nuit les apaise et que chacun trouve son chemin, ses valeurs, une paix intérieure. Elle pria pour Lami, qui donnait chaque jour un peu de lui-même pour que ces hommes et femmes trouvent leur chemin mais qui chaque jour laissait échapper un peu de son énergie et qui se retrouvait épuisé, à terre et finissait lui-même par perdre gout ou le sens de sa vie.
La jeune femme était certaine que le village avait besoin de sentir à nouveau un but, quil avait besoin de retrouver ses valeurs. Belsa était certaine que le pèlerinage pourrait être un chemin possible. Ramener les paroles dun Saint comme Mekong, ses principes, sa vision de la vie amènerait de la lumière dans le cur de chacun et rappellerait que nous sommes bien peu.
Elle entendit un bruissement derrière elle, quelquun approchait. Elle resta parfaitement immobile. Mais déjà les pas séloignaient.
Elle murmura pour elle-même : jespère que ce nouveau chemin, ce pèlerinage je ne le ferai pas seule
Elle soupira et se releva.