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[RP] Le village de Nakatsu

Belsa
[Droit devant soi on ne peut pas aller bien loin]

RP ouvert à tout le monde ! Vous pouvez y exprimer vos pensées, vos envies, vos aventures. Ce RP a pour but de mettre en lumière des instants de vie du village et de ses habitants. Venez nombreux !


La nuit était tombée sur le village de Nakatsu. Il faisait chaud. La saison des pluies venaient de prendre fin, le soleil illuminait chaque nouveau jour. La chaleur rendait parfois les après-midi irrespirable et l’humidité ambiante faisait souffrir Belsa.

Assise au bord du petit ruisseau, elle s’était assurée d’être seule et permise de remonter sa Yukata, son Kimono en coton du soir, pour tremper ses jambes dans le courant d’eau fraiche. Elle soupira d’aise. C’était un petit plaisir bien simple et pourtant si agréable.

Le retour aux sources et la simplicité était parfois nécessaire. Ecouter le simple bruit de la nature, le crissement des insectes, le village qui sommeille… Le silence n’est jamais véritablement complet. La jeune femme s’amusa à identifier les bruits et les reconnaître : par là-bas les rires échappés de la nouvelle maison des plaisirs de Mariko, un peu plus en bas de la rivière les murmures de jeunes adolescents qui se sont échappés le temps de quelques instants à la surveillance des parents… et la les parents qui les appellent… Un peu plus loin les soupirs d’un couple amoureux et en face les ronflements d’un bien heureux. Enfin le bruit d’une carpe dans l’eau qui bouillonne et un chat qui chasse dans les hautes herbes.

Belsa sourit. Des plaisirs simples qu’elle avait appris à aimer durant ses longs jours de marche en solitaire. Solitude qu’elle avait appris à apprécier, calme qu’elle aimait retrouver.

Elle s’allongea dans l’herbe. Elle se savait tranquille. Elle était sortie de sa prison sur la pointe des pieds. Ichiro la traitait de débraillée, de femmes de peu de vertu mais elle s’en fichait. Alors chaque soir quand elle lui préparait son thé, elle y ajoutait une once d’alcool de riz ainsi elle savait qu’il dormirait et n’entendrait pas ses escapades nocturnes.

Elle repensa à sa journée. Elle avait admiré le riz qui poussait dans les rizières. Les pluies avaient été abondantes, les récoltes seraient bonnes. Elle avait travaillé dans son atelier. Elle s’était permis de façonner une échelle qui lui servirait durant ses voyages. Puis, en cachette, elle avait sorti ses livres de philosophie achetés durant ses visites des différentes villes. Elle aimait lire et apprendre… Mais la journée s’était terminée étrangement. Des tensions, des gens qui se déchirent… la chaleur peut être rendait nerveux… Elle n’avait compris et s’était elle-même emportée. Elle ne s’était pas reconnue : elle qui était de nature calme et se contentait de peu… elle se promit de corriger à l’avenir son erreur. Mais pourtant ce qu’elle avait vu la laissait dubitative. Ou était passé les traditions, les valeurs ? Ne devait-on pas avant tout donner ce qu’on avait pour le village, mettre nos forces pour tous nous faire prospérer et simplement profiter de nos bonheurs aussi petit qu’il soit.

Ce soir là, les pieds lui avaient démangés. Reflexe naturel chez elle… fuir quand elle se sentait impuissante. Or elle s’était sentie démunie, incapable d’aider, incapable de soulager ces gens qui semblaient affaiblis ! Mais partir et aller ou ? Trouver quoi ? Devoir fuir à nouveau et courir après une vie qui lui échappait ? Elle ne le souhaitait plus.

Alors elle pria, elle pria pour que ces âmes perdues retrouvent un peu de sens, que cette nuit les apaise et que chacun trouve son chemin, ses valeurs, une paix intérieure. Elle pria pour Lami, qui donnait chaque jour un peu de lui-même pour que ces hommes et femmes trouvent leur chemin mais qui chaque jour laissait échapper un peu de son énergie et qui se retrouvait épuisé, à terre et finissait lui-même par perdre gout ou le sens de sa vie.

La jeune femme était certaine que le village avait besoin de sentir à nouveau un but, qu’il avait besoin de retrouver ses valeurs. Belsa était certaine que le pèlerinage pourrait être un chemin possible. Ramener les paroles d’un Saint comme Mekong, ses principes, sa vision de la vie amènerait de la lumière dans le cœur de chacun et rappellerait que nous sommes bien peu.

Elle entendit un bruissement derrière elle, quelqu’un approchait. Elle resta parfaitement immobile. Mais déjà les pas s’éloignaient.

Elle murmura pour elle-même : j’espère que ce nouveau chemin, ce pèlerinage… je ne le ferai pas seule…

Elle soupira et se releva.
Belsa
[1er round]

Un combat !

Mais qu’est-ce qui lui avait pris de prétendre qu’elle savait se battre ?

Elle faisait les cents pas dans sa chambre. Ses idées s’entremêlaient.

Belsa : Mais quelle idiote je suis, je vais bien être ridicule à tenir ce bâton pendant que mes jambes trembleront.
Sa conscience : Mais où as-tu la tête Belsa ?

Elle s’arrêta devant son lit, des habits recouvraient le sol de sa chambre.

Et qu’est-ce que je vais me mettre !

Soucis bien féminin ! Penser à sa vêture avant de chercher des armes !

Elle souleva un Kimono couleur vert émeraude, brodé avec finesse. Elle s’imagina dedans, elle savait qu’il lui allait à merveille, qu’il la mettait en valeur… oh et comme le tissu était doux.

Non mais ça va pas ! Te battre là-dedans… t’auras pas fait un pas que tu seras déjà allongée au sol.

Elle reposa l’habit avec délicatesse et ses yeux se posèrent sur sa tenue de voyage habituelle : tenue pratique, noire pour se fondre dans la nature, en coton. La partie du bas faisait d’avantage penser à une tenue pour homme… pratique quand on veut passer inaperçue. Belsa grimaça.

Tu vas devoir te battre !

De toute façon je vais me faire massacrer est-il vraiment nécessaire de laisser penser que je m’y connais.
Tu dois te montrer forte et assumer ! Tu feras quoi si les brigands montrent le bout de leur nez ? Tu les aguicheras avec des habits qu’ils auront tôt fait d’arracher !
Pfff… Bon c’est bon ! Je porterai ça.

Elle fit glisser de ses épaules son kimono d’intérieur et passa le pantalon ample et la veste de Kimono noir. Elle se permit de prendre une fine ceinture verte qu’elle utilisa pour attacher le haut tout en faisant attention de bien marquer sa taille fine. Elle choisit un ruban de même couleur pour remonter ses cheveux qui lui tombaient jusque dans le bas du dos. Elle fit un chignon haut, dégageant ainsi sa nuque, puis observa son ombre pour admirer le résultat.

J’aurai pu proposer un thé, de parler poésie, quelques choses que je maitrise… mais il a fallu que je m’engage dans un duel !

Elle tourna sur elle-même, contente tout de même du résultat. Elle avait réussi à mettre une légère touche de féminité dans une tenue de combat.

Ça t’apprendra jeune fille. Quand Transallian parlait de combat et de bataille, tu n’avais pas à le prendre au mot !

C’est vrai que risquer des blessures et le ridicule, il fallait oser !
Elle se revit le soir précédent en gargote assurer qu’elle savait se battre et bien même ! Elle n’avait même pas rougit de son mensonge !

Toi quand t’as une idée…

Oui je sais je ne l’ai pas ailleurs ! Je suis sûre de mon coup de toute façon.
Tu n’es sûre de rien. A vrai dire tu n’en sais rien !

Sa conscience n’avait pas tort. Elle marchait dans un mur les yeux fermés avec l’espoir d’y découvrir une porte… minuscule bien cachée..

mais y a toujours des portes non ?


Essayait-elle de se convaincre. Oui doit y avoir une porte… De toute façon c’était bien trop tard pour reculer.

Elle sortit de sa chambre et se rendit dans la réserve à l’arrière de sa maison. Elle y avait entreposé les affaires de son frère. Elle n’était plus revenue depuis une éternité et les araignées avaient établi leur quartier général dans l’entrepôt.


Va falloir qu’Ichiro me range tout ça… Bon… Kumako devait bien avoir des armes…


Elle chercha du regard et aperçu dans un coin un bâton d’entrainement.

Hé la Belsa ! Je te rappelle que tu dois défendre, aussi, le Sô.

Oui.. c’est vrai…

Y avait bien un sabre… mais elle aurait pu se blesser avec. Alors elle choisit un couteau, plus petit et plus léger. Ça et le bâton pour le duel. Elle était prête !

Enfin presque…
Zakakawa
Zak n'était que l'ombre de lui-même ces derniers temps...
Il avait pris une décision sans vraiment la prendre...
Il était confus et son cœur était lourd...
Ses pensées tournaient en rond dans sa tête et l'abus d'alcool de riz n'arrangeait rien...
En quittant le poste de Sô, il avait pensé que sa vie redeviendrait simple et facile...
Mais que c'était-il passé?!
Il n'osait plus passer à la pension de Belsa, pourtant il n'était jamais bien loin...
Il aurait voulu l'apercevoir ne serait-ce qu'un instant...
Lui prendre la main et lui dire des choses... Mais que lui dire?...
Il se sentait lâche et minable...
Alors il travaillait dans son champ à s'en rompre le dos...
Oh ça! les récoltes étaient bonnes et l'argent rentrait mais le cœur n'y était pas...
Quand il ne regardait pas son coton pousser, il prenait sa gourde de saké et allait pêcher sur le lac jusqu'à la nuit tombée...
Il revenait saoul en évitant soigneusement les chemins fréquentés et c'est plus souvent Ernest qui le ramenait lui et sa prise du jour...
Lui qui avait rêvé d'aventures et de grands voyages, de gloire et d'honneur... Qu'était-il devenu?...
Une ombre dans la ville...
Il pris une bonne rasade de sa gourde et s'étala de tout son long... Peut-être dormait-il déjà avant de toucher le sol, peu importe de toute façon, il ne s'en souviendrait pas au réveil...

_________________
Belsa
Uzume avait choisit.

Elle avait invoqué Uzume, lui demandant de ramener le bonheur et la gaieté dans le village de Nakatsu.

Uzume l’avait écoutée et avait tranché. Certains avaient été sacrifié par cette sentence divine mais dans sa globalité le village était redevenu calme et la joie se lisait sur les visages… ou presque.

Les yeux de Belsa s’était eux assombri, son cœur était devenu dure.



Ce soir là, après une longue marche dans la forêt, peut-être avait-elle eu l’espoir qu’un ours croise sa route, s’était-elle rendue près du bassin d’eau de la pension.

Elle était nue, elle observait ce corps qui se reflétait dans l’eau grâce à la lumière des étoiles. Ce corps de femme…

Un peu plus tôt, elle avait renvoyé Ichiro avec une lettre pour son frère, annonçant sa décision de rejoindre les ordres d’un moine au nom de Mekong. Il était partit avec les souvenirs de la famille, la pension serait bientôt remise.

Fuir… fuir ce village. Elle y était arrivée jeune et innocente, croyant en la bonté des hommes et avec l’espoir de créer quelques choses. Ils n’étaient qu’une petite poignée d’habitant, un respect mutuel, une entraide les liait.

Ce village qu’elle aimait, pour lequel elle s’était battu, l’avait pourtant toujours rejeté, mettant sur sa route épreuves et souffrances. Mais la jeune femme avait une envie de vivre et jamais n’avait baissé les bras jusqu’à ce jour. Car ce défit la, elle ne le relèverait pas.

Tout avait commencé par la mort de son frère Kumako, rendu malade par l’avidité et l’hypocrisie des gens. Il avait intégré le monde de la politique avec des rêves, cela l’avait détruit ! Il y avait découvert coup bas et individualisme. L’espoir l’avait quitté et il s’était laissé mourir.

Takeo enfin, son ami d’enfance, disparu sur les routes avec la jeune protégée que Belsa employait pour la pension.

Seule avec son filleul, elle n’avait pas voulu se laisser abattre. Mais un jour Changli était parti bien loin lui aussi…

Il y eut Zakakawa. Elle l’avait aidé à obtenir le Sô, elle l’avait soutenu. Elle était restée discrète ne souhaitant pas le perturber dans son travail et pourtant lui aussi avait changé, la politique encore ? Elle n’en savait rien. Belsa était revenue au village pour y retrouver la solitude… et une décision qui était tombée irrévocablement.

Sauf qu’elle se trouvait trop jeune pour baisser les bras et son cœur avait craqué… dans une guerre personnelle devant rester à jamais secrète mais ampli de déception. Son cœur n’avait pu supporter ce choc. Elle se souviendrait à jamais où déshonorée, ridiculisée, elle s’était retrouvée seule dans une gargote. Abandonnée, ne pouvant même rejoindre ses amis… Elle avait eu mal, mal de ce manque de courage et mal pour cet homme qui se sacrifiait. Oui elle souffrait pour lui… C’était quelqu’un de bien, elle ne pouvait vraiment lui en vouloir.

Cœur brisé et larmes silencieuses, elle avait quitté cette solitude nouvelle qu’elle avait découverte. Rejetée par ce village auxquels elle avait tout donné, endroit qu’elle croyait être chez elle.

Alors, elle était la au bord de ce bassin, regardant ce corps de femme qu’elle maudissait. Cette faiblesse en elle qu’elle haïssait.

Elle prit des bandelettes de tissus sur le rebord et recouvrit ses marques de féminités, dissimulant ses formes, se faisant mal. Elle passa un Kimono d’homme, l’un de son frère, noir.

Ultime geste dans ce rejet de sa nature, elle tint dans l’une de ses mains ses longs cheveux. D’un geste sûre et sans une larme, elle les coupa avant de les laisser tomber dans l’eau.

Elle les observa, trainées noirs sur cette eau transparente, qui brouillaient son portrait.


A partir de ce jour je serai Takeshi, fils d’une famille de paysans. J’entrerai dans la suite de ce moine Mekong et suivrais ses enseignements.

Elle… il ? prit le Katana de son frère et sans un regard derrière elle partit.
Guyhom


Un chemin...un petit chemin bien entretenu...ne pas en dévier sous peine de se salir dans le meilleur des cas, et dans le pire, rencontrer ceux qui nous font dévier de ce chemin...parfois on est rejoint par d'autres qui nous accompagnent et qui nous quittent pour un autre chemin....la rencontre d'obstacles ne fait que renforcer l'abnégation du voyageur...ce dernier avait vu beaucoup d'autres comme lui s'arrêter à la moindre difficulté...il secoua la tête...navré mais pas au point d'aller les aider...il faut parfois apprendre seul à surmonter ses propres obstacles...cela s'appelle avoir de l'expérience.

ainsi vagabondait ce genre de pensées dans la tête de l'homme aux larges épaules, au torse puissant, grand pour un natif de l'ile, une fine moustache et des cheveux tressés vers l'arrière complétait le physique. Un chapeau noir le protégeait des intempéries, eau et soleil. habillé simplement, il regardait tranquillement l'activité du village.

Quel beau village...son lac, un emplacement sur la côté pour un futur port. quelques gargotes, dont la sienne...une des première du village d'ailleurs...et les gens. certains sont partis, d'autres arrivés, d'autres enfin sont morts. l'homme ne s'en préoccupait uniquement si cela concernait ses amis. il en avait peu...il n'aimait pas d'ailleurs s'en faire sans raisons. il préférait les relations commerciales aux effusions amicales. pour l'instant...de paysan riche, il était devenu artisan boucher renommé...le premier du village..vendant sa viande toujours au même prix dans les débuts du village et en gargote...puis il avait abandonné ce métier lorsque le village put compter sur plusieurs artisans. il avait alors embrassé la profession de marchand indépendant. il faisait du commerce de tout. il rendait service en voyageant, en vendant et achetant les denrées manquantes aux différends villages...et il s'enrichissait. seul. sans rien devoir à quiconque. depuis peu il avait reprit goût à un métier: brasseur...ayant découvert au fil de ses voyages une recette de saké qu'il avait dérobé à un vieux tout moisi! pauvre vieux...il l'avait aidé à rejoindre ses ancêtres. mais au moins il avait une bonne recette de saké.

Depuis peu...il était devenu un des sages du village. il sourit amusé...sage....pas encore...mais il avait quelques projets intéressants. pour cela il lui faudra encore voyager. cette fois plus longtemps.

un homme et un chemin...sinueux...mais les chemins, Guyhom les connaissaient...c'était ses compagnons de route, avec les bons et les mauvais moments...comme de voir partir son amie Belsa...il dit pour lui même et à son adresse en la voyant s'éloigner au loin:


bonne route amie...on se reverra bientôt...que les kamis te protègent...

Guyhom leva sa coupe de saké et la but...le tonnerre grondait au loin...il était temps de rentrer.
Zakakawa
Zak riait!
Il la tenait dans ses bras et ils tournoyaient ensemble...
Son rire à elle aussi le remplissait de joie!...
Il la posa par terre et ils se mirent à courir dans l'herbe haute...
La pente de la colline leurs donnait de la vitesse, il lui tenait la main et rien n'aurait pu lui faire la lâcher...

C'est alors que ce vent chaud attira la pluie; un orage soudain venait d'éclater.
Un sentiment d'inquiétude s'empara de lui et sa main commençait à glisser, il ne voulait pas la laisser partir mais il ne pu l'empêcher...

Il s'empêtra les pieds dans son hakama et parti la tête la première!
Une douleur fulgurante à la tête lui fit plisser les yeux...
Il sentait son visage tout mouillé...
Belsa!? murmura-t-il...

Il se redressa d'un bond!
Ernest lui léchait la face et sa bouche était pâteuse...
Il se tint la tête un instant en revenant doucement à la réalité...
Triste réalité...
L'abus de boisson l'avait rendu émotionnel et il ne pu réprimer un sanglot...
Son cœur le faisait souffrir et il savait que sa place n'était plus ici...
Sa décision était prise, il partirait demain...

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Belsa
[Un croisement, plusieurs chemins… pourtant il n’est plus possible d’avancer]

Que faire ? Elle était devenue homme le temps d’un jour, mais le déguisement ne lui allait pas et ses kimonos féminins étaient ressortis des armoires pour recouvrir ce corps, cette nature qu’elle ne pouvait renier.

Cette ville ! Elle y avait vécu souffrance terrible et bonheur intense, passant de l’un à l’autre éternellement, faisant souffrir ses sens et douter d’elle à chaque instant. Elle aurait voulu quitter cette ville, cette vie mais tout la retenait et c’est honteuse d’elle-même, de sa faiblesse qu’elle constata que ses pieds ne voulaient pas la mener vers un autre monde.

Elle avait juré fidélité à ce village, elle avait promis à Kumako et Changli de veiller sur une maison de famille ancestrale, elle ne pouvait pas partir.

Une réalité avait vu le jour, elle devait aider ses habitants dans les bons moments et moins bons, elle devait aider avec ce qu’elle avait toujours su faire... Reprendre les enseignements de son frère en politique.

Ce monde qui pourtant l’effrayait : en souvenir d’une mort terrible, de l’abandon de son frère et d’une perte, perte d’un homme qu’elle avait aimé de tout son être et qu’elle avait poussé à réaliser son rêve... Elle avait cru avoir eu tord, réalisant que ce monde amenait souffrance. Pourtant l’un et l’autre avait eu son soutient et l’un et l’autre n’avait tenu le choc.

Alors pourquoi revenir se donner à cette science qui irrémédiablement amenait souffrance ? Peut-être parce qu’elle avait vu ses erreurs passées et qu’elle pensait pouvoir y remédier.

Elle avait surtout conscience qu’elle ne pouvait laisser des amis, tenter l’expérience sans leur apporter appui…

Alors elle avait fait demi-tour. Déshonneur ? Sûrement… comment ne pas mettre ce mot sur cet acte. Organiser mais se retrouver incapable d’affronter son futur.

Une lettre lui était parvenue… un homme… il partait. Elle pleura en souvenir des instants passés, gardant précieusement des lettres échangées. Elle pria pour lui, espérant que le chemin qu’il avait choisi serait le bon.

Quant à elle, il fallait qu’elle détermine sa propre route… une nouvelle fois.
Zakakawa
Zak avait le cœur lourd mais il fallait qu'il parte...
Il se traina péniblement jusqu'à sa demeure et réunit tout le nécessaire pour son long voyage...
Peut-être repasserait-il par Nakatsu mais en tant que marchant plus que pour retrouver des gens proches...
Il empaqueta ses livres avec précautions car avant la nourriture même, ils étaient ses plus précieux trésors...
Il fût surpris du peu de place qu'une vie prenait quand elle était réduite à l'essentiel...
Deux pauvres malheureux baluchons...
Il les chargea sur le dos d'Ernest et lui grimpa dessus...
Il voulut prendre la route de suite mais Ernest n'en voulut rien savoir et Zak avait beau faire, il pris la direction de la pension de Belsa...

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Iyo
C'est idiot et elle le sait.
N'empêche qu'alors elle parcourt la rue qui mène de la demeure d'Onibaka à son échoppe, son esprit ne cesse d'emprunter des chemins plus tortueux.
Peut-être est-ce la fatigue, l'incessante activité, le renoncement obligé à des tâches qu'elle aurait aimé assumer, mais ce jour Iyo ne se sent vraiment pas bien.

Elle a tout pour être heureuse, elle l'est d'ailleurs, mais au plus profond d'elle-même gagne cette lancinante envie de partir.

Partir pourquoi ?
S'échapper?
S'évader?

Les souvenirs de son premier voyage avec Onibaka sont si joyeux, tellement ancrés dans sa mémoire, qu'elle voudrait les revivre.
Mais il n'y a pas que cela.
Nakatsu s'attriste, s'endort devenant ombre.

Les sourcils froncés Iyo repense à Belsa et à leurs projets.
Belsa partie, la jeune femme n'avait pas eu le courage de s'y atteler seule et elle s'en veut.

Peut-être était-il le temps d'aller chercher ailleurs l'envie de revenir ...

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Guyhom


Revenu de son voyage, Guyhom retrouva Nakatsu endormie...une torpeur maladive dont les symptômes l'attristaient. Peu de monde dans les gargotes, un marché surchargé, une ambiance morose...Belsa l'avait devancé et était arrivé avant lui. Il espérait la retrouver chez elle, tout comme Iyo et oni.

Le Boucher historique du village, devenu brasseur pour la cause s'en alla chez lui. de la poussière s'était accumulé dans sa demeure mais au moins les employés avaient bien travaillé. Son grenier regorgeait de riz et de champignons. Il alla réapprovisionner sa gargote en boisson et nourritures, puis se dirigea vers la pension de son amie...pensait elle toujours à lui?

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marchand indépendant de Nakatsu

adorateur de la langue française.
le RP c'est le pied.
n'aime pas les bisounours!
Cora


C'était la catastrophe, la fin de tout. Sous le ciel étoilé si paisible, qui pouvait se doutait de ce qu'il allait ce passer cette nuit ?
Cora retourna toute la maison pour trouver quelque chose qui puisse lui servir d'arme. Seul un vieux rateau aurait pu faire l'affaire. Dépitée, elle se précipita à la forge où elle trouva un énorme marteau qu'elle avait du mal à soulever. A l'aide d'une corde, elle fabriqua à la va vite un système pour maintenir le marteau autour de sa taille mais à porter de main.
Une fois armée, elle fit le tour de la ville, frappant à toutes les portes, réveillant ceux qui dormaient. Elle faisait toutefois de son mieux pour pouvoir entrer dans les maisons, cacher sa panique et ne pas crier...ce qu'elle disait au gens aurait pu tomber dans de mauvaises oreilles et précipiter l'attaque iminente.
Elle prévint le plus de gens possible puis se mit à chercher Malik. Il était parti il y a quelques heures mais où était il à présent.
S'efforçant de ralentir les batements de son coeur elle avança seule dans la nuit en direction du So.
Zakakawa


Cela faisait quelques mois que Zak avait rendu son poste de Shomin.
Cette fonction avait laissé quelques traces amères et douloureuses dans son cœur et son âme s’en était définitivement trouvée changée et endurcie.
Il s’était fait des ennemis.
Pourtant, par nature, Zak était plutôt gentil et conciliant…
Les tensions et les responsabilités qu’amènent le fait d’être au pouvoir souvent forces la personnalité vers des aspects plus sombres que d’ordinaire…
Il avait aussi et surtout perdu un amour… par sa propre faute… il l’avait laissé s’échapper d’entre ses doigts…
Sa passion, cependant, ne s’éteindra jamais et au fond de son cœur son amour était intact.

Sur la route qui l’emportait loin de ses échecs, il s’était fait attaquer et laissé pour mort sur une plage déserte.
Les Kamis pourtant ne semblaient pas vouloir qu’il meure.
Izanagi avait maintenu son corps meurtri en vie.
Ryujin l’avait nourrit et la force du Dragon courait maintenant dans ses veines.
Il s’était fait la promesse de bâtir un temple pour honorer Le Kami-Dragon…

Il revenait donc dans son village, Nakatsu !
Ses pensées tournoyaient dans sa tête à mesure qu’il s’en rapprochait.
Il l’avait toujours considéré comme la Capitale du Daimyo Uchi et regrettait que le Kuni ait choisi de bâtir un port à Kokura; d’autant plus qu’ils n’avaient consulté personne pour le faire…
Il avait quand même, en tant que Shomin, fait une grosse provision de pierres en prévision du projet…

Son passage à Hita l’avait alerté de la guerre… De toute façon, il n’avait jamais vraiment aimé ceux d’Otomo…
Il était presque content de pouvoir aller leur faire payer leur arrogance…
Pourtant, il n’était revenu que parce que celle qu’il aimait lui avait demandé…
C’est vrai qu’elle avait plus besoin de lui en tant qu’ami et pour la soutenir;
elle savait aussi qu’il serait toujours là pour elle quoiqu’il arrive…
Ernest, son fidèle compagnon, le portait encore pour les derniers kilomètres qui le séparaient de sa maison…
Il n’avait qu’un maigre bagage mais pourtant précieux…
Il avait trouvé ce vieil ouvrage du poète Saigyō Hōshi et il savait que Belsa l’adorerait…
Il se répétait doucement les quelques vers bien connus du Moine Bouddhiste :

“de recevoir un visiteur

dans ma retraite montagnarde

le désir cessé

sans la solitude pour compagne

comme l’existence serait sombre”


En son cœur aussi chantait cette douce musique qui souvent l’aidait à s’endormir…
Il aperçu les premières maisons de Nakatsu…

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Onibaka
Posté sur les murs de la cité bourdonnante, Onibaka vit arriver une silhouette bien connue des habitants. après avoir donné l'ordre d'ouvrir un des vanteaux du portail massif pour le laisser entrer, il le salua joyeusement :

" Mais qui voilà donc ! Et toujours juché sur cette maigre haridelle ? La pauvre bête vraiment ! Qu'a-t-elle bien pu faire pour mériter sort si peu enviable?"

Puis descendant les dernières marches, il vint à la rencontre du nouvel arrivant qu'il salua avec respect.

"Bienvenue à Nakatsu Zak ! Tu arrives juste à temps pour les réjouissances!"
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Zakakawa


Un des pans du portail qui protégeait Nakastu s'ouvrit lentement.
Nul doute qu'on avait du le voir arriver.
Il vit Onibaka, toujours aussi bien habillé, se diriger vers lui un sourire illuminant son visage...

" Mais qui voilà donc ! Et toujours juché sur cette maigre haridelle ? La pauvre bête vraiment ! Qu'a-t-elle bien pu faire pour mériter sort si peu enviable?" lui lança-t-il.

Zak sauta du dos d'Ernest et s'inclina.

"Bienvenue à Nakatsu Zak ! Tu arrives juste à temps pour les réjouissances!" continua-t-il.

Zak sourit mais savait bien que ce ton de plaisanterie cachait une sourde inquiétude.
Il répondit pourtant sur le même ton:

"Ma maigre haridelle, comme tu dis, est très susceptible et pourrais bien te botter les fesses si tu t'approches trop près!
Merci de ton accueil Onibaka, tu me fais trop d'honneur.
Mais je suis heureux d'être enfin arrivé même si j'aurais aimé que ce soit en de meilleures circonstances...
L'heure est grave mais devrait aider à nous rassembler!"


Il guida son cheval par la bride et franchit la porte aux côtés du tisserand.

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