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[RP ouvert] Auprès de la blonde, qu'il fait bon... courir!

Natasha
[S.O.S. d’une blondasse en détresse]

Rien n’va plus, les jeux sont faits… erf, pas vraiment nan ! Quand c’est la mouise, c’est la mouise hein… mutinerie sur l’radeau et c’est l’rafiot qui prend l’eau ; les fondations qui s’écroulent avant même la fin des travaux… bref, la CATA !
Et la blonde de se remettre en question… houla, c’est du lourd ! pis surtout faut pas être pressé hein, ça turbine dans la caboche mais pas toujours dans l’bon sens ; souvenirs qui remontent, idées qui pourrissent, projets qui disparaissent, et la conscience d’éprouver des sentiments parfois… autant dire qu’elle est pas loin d’se pendre – nan mais rêvez pas, va falloir attendre encore un brin.

Assise en tailleur, une plume miteuse à la main, la platine tente de mettre un peu d’ordre dans son esprit ; tache ardue, il faut bien l’admettre, donc obligation de noter pour éviter un oubli qui n’ajouterait qu’à la déchéance d’un groupe en décrépitude… Merdoum, comment en étaient-ils arrivés là ? Qu’est-ce qui avait foiré ?... p’têt toi ma belle, trop lourd fardeau pour tes frêles épaules. Un attachement croissant à chacun et c’est le naufrage !
Ouais, il était là le problème, à vouloir répondre aux attentes, à tenter de faire plaisir, on divisait forcément… revenir au « marche ou crève » et basta… mouais, ça va être simple encore.
Ni dieu, ni maitre… pure connerie ! Fallait bien obéir à une force supérieure, c’était pas humain d’être aussi cruche ; quoiqu’elle avait vu des cas sérieux mais bon, pas l’sujet
Sans foi, ni loi… pure connerie ! Elle avait la foi dans le groupe, même si elle s’étiolait dangereusement depuis quelques temps ; elle tachait d’suivre les commandements aussi, pas toujours aisé
Libre et libérée… pure connerie ! Dans une certaine mesure, sans doute ; mais sa liberté s’arrête là où commence celle des autres… condamnée à perpétuité dans une chienne de vie.
Quatre individualités pour combien de projets divergents ? Si les différences sont une force, ne dit-on pas également que l’union la fait ?

Ouch ! ça fume sous la tignasse… incendie en préparation et l’oxygénée de tout envoyer valser en fulminant :


M’font braire…

Elle se lève et remballe avant de rejoindre ses compagnons ; quoiqu’elle en dise, quoiqu’elle en pense… peut être sont-ils liés malgré eux, et ce jusqu’à l’ultime combat.
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Natasha
[Retour aux fondamentaux]

Alors… pendue ou pas la blonde ? Ben non ! Lâcheté diront ses détracteurs, bravoure diront diront ses défenseurs ; à chacun de se faire son propre opinion. Mais une chose était sure, elle ne baissait pas les bras si facilement, c’est qu’elle était têtue la bourrique… qui a dit teigneuse ?! Oh, si peu…
Quand, où, comment, pourquoi ? Autant de questions qu’on pourrait se poser quant au revirement de la donzelle ; ben oui, elle était quand même en pleine crise, une corde à la main… mise en situation : face à vous un ado’ auquel vous venez de refuser son dernier caprice ; han ! z’êtes trop nuls, comprenez rien aux djeun’s, à cause de vous j’ai pas d’avenir, z’avez gâché ma vie… voyez l’topo ? oui… parfait, elle en était donc à sa crise d’adolescence tardive, je vous l’accorde.

Quand ? Certainement pas pendant le voyage ; jamais les lieues traversées ne lui parurent plus longues. Pour sa défense, Le Limousin n’est pas franchement connu pour ses animations et ses tavernes bondées… au contraire, plutôt reconnu pour être désertique et triste à mourir –j’entends déjà les habitants de cette belle contrée ; pas d’affolement, question de gout et c’est le point de vue de ma blondinette… on respire !-, ce qu’elle parvint à ne pas faire jusqu’en Périgord.
Où ? Justement, chez les périgourdins. Escale de quelques jours afin de permettre à la brune de reprendre des forces ; escale de quelques jours afin de reprendre contact avec la civilisation… Erf, elle en venait à penser qu’Angoulême avait été annexée par le comté précédent tellement c’était chiant ! Le genre de ville peuplée de charmants citoyens qui restent en vase clos, préférant s’entasser dans une même taverne plutôt que d’aller à la rencontre de l’étrangère… étrangère qui ne fit pas le moindre effort soit dit en passant ; forcément, elle était toujours en crise hein !
Comment ? Tout simplement en fait… la platine n’était pas de nature oisive, elle s’ennuyait ferme depuis trop longtemps et, si l’inaction associée aux petits soucis du groupe, l’avaient plongée dans l’abattement, c’est cette même inertie qui l’en fit sortir un beau soir. La soirée en question s’égrainait au rythme de la clepsydre, tout semblait immobile et trop calme, quand la mignonne débarqua, souffle de fraicheur dans l’atmosphère lugubre.
Pourquoi ? En apercevant la gamine, l’oxygénée eu une idée lumineuse. Sa jumelle, trop épuisée pour arpenter les chemins avant un moment, décidait de séjourner davantage ; le trio restant, quant à lui, trépignait d’impatience… autant profiter de la retraite de la sulfureuse pour aller se dégourdir les jambes ; Carrie s’exaltant de la nouvelle, ils partirent dés le lendemain en quête de nouvelles aventures.

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Natasha
[L’amitié ? c’est quoi ça ?]

Enfin de l’animation ? Heu… plutôt traverser discrètement ; sont bien mignons les soldats mais l’idée d’un poutrage en bonne et due forme l’amusait moyennement. D’ailleurs, nos doux amis –si, si, des enfants d’chœur comparés aux nombreux personnages hauts en couleurs- n’avaient d’autre but précis que de retrouver une vieille connaissance. Pas le temps de visiter donc, rallier la ville où il semblait se trouver au plus vite…
Saintes, Poitiers, Angers, La Flèche… y’a quelqu’un ??? ah ben nan ! pas la queue d’un rat ni d’une souris remarquez bien ; p’tain, s’il était encore besoin d’le prouver, c’était confirmé… elle était blonde la russe, et une vraie hein ! Deux comtés parcourus, pour huit villes et, bien sur, elle choisit celles qui sont désertées… nan mais sans blague, c’est pas d’la veine ça !!

Bref, objectif atteint… plus qu’à chopper l’teigneux ; rien de plus simple n’est-ce pas ? Sauf quand ledit personnage s’est tiré le jour de votre arrivée. Non content d’avoir galopé à se transformer le séant en marmelade, non content d’avoir hantées les quelques tavernes « croisées » et, je vous l’donne en mil, aussi asséchées que désertes mais en plus, il fallait repartir et changer de duché. Comme tout le monde le sait maintenant, la platine était d’une bonté sans bornes, aussi la troupe reprit-elle la route le soir même en direction du Maine.

Le Mans… les rillettes toussa, l’occasion de se poser un peu ; pensez-vous ! « Veuillez foutre le camp de nos terres et de suite »… courrier de bienvenu assez bien résumé et si peu caricaturé. Pour l’accueil, ils repasseront ; ça sentait le nouveau départ à plein nez…
Odeur pestilentielle qui s’intensifia la journée durant ; l’oxygénée avait fait le siège d’un estaminet afin de s’assurer qu’elle ne manquerait pas « la cible »… et elle la vit, et la revit et la rerevit, et ainsi de suite jusqu’à la nuit tombée. Fantastique direz-vous, la chance a tourné ; oui, sauf qu’elle ne fit que l’apercevoir par la fenêtre crasseuse. S’il l’évitait ? Sans aucun doute. Pourquoi ? Excellente question…
Le résultat ne se fit pas attendre et l’impatiente de rameuter les troupes ; inutile de perdre davantage de temps… désillusion, peut-être mais certitude que les mots ne valent guère mieux que ceux qui les prononcent.

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Natasha
[Circulez… y’a rien à voir !]

La Touraine… « Circulez »… heu, siouplait, un p’tit LP… « Soi vous dégagez, soi vous serez poutrés »… ah ben oui, mais non ! Sympa l’accueil ici aussi… p’tain, mais qu’est-ce qu’on fout là ?! Et la blonde de fulminer après les nobliaux de basse cour, empêcheurs de tourner en rond pour un égo démesuré… elle voyait ça d’ici, et vas-y que j’suis l’plus fort, et vas-y que j’pisse le plus loin, et vas-y que j’suis l’plus beau ; ah nan, c’est son truc ça ! D’ailleurs elle ne doutait pas un instant de sa plastique… mais ce n’est pas le sujet.
Ça turbinait dur dans la caboche, à tel point qu’elle en fumait presque par les oreilles… ce qu’ils foutaient là ? Tsss, une idée de génie encore ; ouais c’est bien connu que les blondasses sont des boites à idées hein… ben l’aurait mieux fait de s’abstenir pour l’coup ! Pourtant, elle l’avait trouvée lumineuse à l’époque, faire plaisir à la gamine et dans l’même temps, visiter voir même rencontrer quelques spécimen intéressants… sauf, que pour la visite ils repasseront et les rencontres, n’en parlons pas ! A peine posés qu’il fallait déjà dégager pour finalement se retrouver séquestrés –si, si, c’est l’mot juste hein- dans une ville dortoir ; elle est pas belle la vie ?! Rien à voir, c’est l’moins qu’on puisse dire, c’est le désert… un bémol tout de même, les rares actifs vendômois étaient originaux et plutôt agréables ; encore un peu et elle ressortait la corde hein !

Merdoum ! Mais sont où tous ? Ben, c’est juste un p’tit peu tendu dans l’coin… Erf, s’tapent sur la gueule au moins ? Heu… j’sais pas pourquoi ? Tsss, pour jouer du bistouri pardi !
Elle s’ennuyait la platine et pas qu’un peu ; quand t’es dans le désert depuis trop longtemps, tu t’demandes c’que tu peux faire pour t’occuper… elle s’ennuyait la féline et pas qu’un peu ; à trop parler aux murs, au manque cruel d’opposition, elle en perdait son mordant…
Ouch ! Alerte générale !!! Manquerait plus que l’oxygénée devienne aussi fade que toutes les donzelles minaudant et puantes de vanité qu’elle exécrait par-dessus tout… Nenni, s’il le fallait elle sortirait l’artillerie lourde ; première étape du processus, ouverture de la chasse. Deuxième étape, victime débusquée ou l’art d’emmerder l’monde et ensuite… mouais, réussir les deux premiers niveaux ne sera pas mince affaire déjà, on verra le reste plus tard. Mais pour l’heure, c’était le réveil de Natasha !!

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Natasha
[Courage…fuyons !]

Erf… que faire d’autre surtout ? Elle s’ennuyait sévère d’accord, mais pas au point d’pourrir la vie des quelques irréductibles qu’elle avait croisés. Et la fine équipe de repartir, d’autant que la sulfureuse devait trouver l’temps long chez les nonnettes.
Maine… virés… Anjou… virés… ben, pas d’perte de temps inutile hein ; mais quelques rencontres amusantes néanmoins et non dénuées d’intérêt… m’enfin, toute relativité gardée bien sur, pas d’quoi s’taper l’cul non plus !
Poitou… ahhhh, le Poitou… qu’en dire ? Accueillant ; administrativement parlant, oui ! Le premier comté depuis des lustres à leur souhaiter la bienvenue… Gné ? Doivent pas sucer de la glace hein ! Humainement parlant ? Ben, c’est que… grand moment de solitude dans la réflexion, pas habituée la platine… mouais, sont p’têt timides, faut leur laisser l’bénéfice du doute… Tu penses ! Bref, accueillis à bras ouverts –meuh nan j’exagère pas- et une idée fixe, foutre le camp ! Vas comprendre Charles… l’est blonde en même temps, faut pas chercher hein.
Rappel des effectifs… ouais, faut au moins ça, sont tellement nombreux ! Erf, entre un poisson-chat, une gamine effrontée et une brune exaltée… l’était pas aidée l’oxygénée ; pour preuve, sa jumelle rata le départ et c’est un trio qui débarqua en Guyenne.

[Blaye…]

Escale imprévue et obligée ; attendre la belle Mari… une fois de plus et la blonde de penser à l’attacher au prochain départ. Contre toute attente, la ville s’avéra accueillante et agréable, les autochtones bien davantage ; pas sauvages pour la plupart, peu d’animosité au demeurant et la féline de retrouver le plaisir des échanges… chaleureux, voir licencieux mais surtout, et l’information est de taille, la cité regorgeait d’âmes –normal me direz-vous- qui peuplaient les tavernes à toutes heures ! Hein, hein, ça vous la coupe… la langue !
L’oisiveté des dernières… semaines, n’ayons pas peur des mots, s’estompa au gré des rencontres, libérant d’autant l’impatiente de la tension latente jusqu’à la prochaine vague de violence.


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Maribel
[Elle n’ira plus aux bois ou quand la blondeur prend trop racine…]

Ce fût d’abord l’odeur qui la réveilla, lui coupant littéralement le souffle. Exhalaison putride, effluve éthylique mêlée de sang… La sulfureuse ouvrit un œil et le referma aussitôt. Les sournois rayons de ce soleil vivifiant d’automne qui s’insinuait entre les branches des arbres, produisant l’effet semblable à celui d’une lame pénétrant dans son cerveau. Était-elle morte? Nan impossible d’avoir claquée avec un mal de calebasse pareil… La douleur a quelque chose d’utile, elle vous rappelle perfidement à quel point vous êtes en vie! On pouvait facilement trouver la cause de l’état de décrépitude avançé de la non moins sulfureuse créature. Plusieurs expressions pouvaient en faire état : elle s’était graissé les roues, elle était partie sur la brosse, elle avait picolé un plein tube, elle s’était pintée grâve, bref elle avait prit une cuite mémorable…

Réussissant à s’asseoir sur son séant, elle sentit la terre tanguée légèrement et elle réprima une nausée. Si elle se serait admirée dans le verre poli, la belle aurait sûrement succombé à une crise cardiaque. Ses vêtements étaient couverts de boue et déchirés par endroit. Ses bouclettes encadrant habituellement son visage avec harmonie se dressant sur le haut de sa tête (à noter que la brunette serait rester comme deux ronds de flan de savoir que la dite coiffure soutenue par un produit chimique encore inconnu à ce jour ferait fureur quelques 525 années plus tard…)

Si ce n’était que de son apparence, la belle n’aurait sûrement pas détalé aussi vite de la forêt où elle se trouvait (sans trop savoir de quelle façon elle s’y était rendue au demeurant…) Elle ne s’était apparemment pas enivrée seule et c’est avec stupeur qu’elle vit un homme couché près d’elle, l’air plutôt amoché… Se penchant tout près de lui, elle plaça son oreille au-dessus du visage encrouté de sang. La respiration du bougre ou plutôt « l’absence de » eu pour effet de la dégriser d’un coup… La Mari se releva d’un bond tandis que le film de la soirée se rembobinait pour rejouer en accéléré dans sa tête… La taverne enfumée, le mec la draguant, les tonneaux de vin, la balade en forêt, le jeu, la rigolade, l’accident… la hâche, la hâche, la hâche… et erf le départ raté!

Ramassant l’instrument couvert de la substance noircie et évocatrice du déroulement de cette nuit qui avait mal tournée, la sulfureuse reprit ses esprits à la vitesse grand V, écartant toute blonde réminiscence de son cerveau… Après un nettoyage en règle, elle sortit de la forêt, laissant le défunt inconnu comme éventuel repas aux bêtes qui n’allaient pas tarder à arriver, attirées par l’odeur… C’est cachée dans une charette de marchand qu’elle se dirigea vers la Guyenne, en direction de Blaye. Ville qu’elle atteignit sans mal deux jours plus tard, l’esprit toujours torturé de visions apocalyptiques d’une forêt poitevine et une seule idée en tête, retrouver sa blonde…

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Natasha
Contre toute attente, et malgré l’ambiance plutôt festive de la cité, la cruauté sous jacente de la blonde ne tarda pas à refaire surface ; sans doute un boulet de plus croisé en taverne qui aura cru faire de l’esprit, sans doute une bigote de plus aperçue au marché dont le regard aura suffit à illustrer son opinion, sans doute un mufle aviné de plus croisé dans les rues et qui crachait son langage fleuri… aussi arriva-t-elle au bivouac de fort mauvaise humeur, les mâchoires serrées et l’éclat assassin dans les yeux.
Ses compagnons, coutumiers à ses revirements, quittaient les lieux habituellement et préféraient l’ignorer plutôt que de risquer un pugilat ; était-ce l’absence de Carrie, partie baguenauder ou celle de Mari, pas encore arrivée... aucune idée. Toujours est-il que, ce jour-là, l’Alpha ne sembla pas s’être aperçu de l’orage couvant et s’approcha dans son dos pour l’enlacer. Action… Réaction.

Elle se retourna et sans prévention, lui envoya une gifle monumentale… les ambres s’assombrirent davantage et la platine de devenir incontrôlable ; la prédatrice s’éveillait et Roulsy n’était plus qu’une victime en puissance. L’effet de surprise joua en sa faveur, le blond resta pantois un court instant et la féline en profita pour le déstabiliser –bah oui, l’est costaud quand même le Maurice hein- et se jeter sur lui… Plus rien n’importait que de laisser parler sa rage, la féroce abattit son poing dextre sur le visage ahuri dans un craquement douloureux qui lui arracha une grimace ; rapide coup d’œil sur sa main, les phalanges rougies par le choc qui ne tarderaient pas à gonfler et l’oxygénée de sentir sa lèvre éclater comme un fruit gâté sous la contre attaque de son complice.
Elle se redressa en titubant légèrement, passant la langue sur la pulpe ensanglantée et lui caressa les cotes avec hargne ; l’ossature céda sous sa botte dans un cri rauque et le poison d’afficher un sourire de satisfaction… La stupéfaction de l’homme laissait place à la colère et il se rebiffa, faisant fi de la brulure qui lui vrillait le flanc ; il tira brusquement sur la cheville féminine, la faisant chuter violemment et s’apprêtait à l’entraver quand une douleur cuisante l’immobilisa. D’instinct, il porta la main à sa gorge où l’acier venait de rencontrer la chair et s’allongea le souffle court ; la vilaine se jeta sur lui, dague menaçante quand une voix l’arrêta dans sa fureur destructrice :


Nat’, laches-le !

Les amandes se levèrent vers la brune horrifiée… le temps sembla s’arrêter avant, qu’enfin, la conscience lui revienne et qu’elle s’écarte du blessé, terrifiée par sa propre folie :

Faut l’soigner…
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Maribel
Nat lâches-le…

Trois mots ordonnés sur un ton sans équivoque… Trois mots ayant traversé ses lèvres calmement malgré le bourdonnement incessant résonnant dans sa tête… Deux visages sanguinolents se confondants, celui d’un inconnu pervers abandonné dans une forêt poitevine et l’autre… L’ami, l’amant, le confident, le Maurice comme la brunette se plaisait à l’appeler… Que de questions qui se bousculaient dans sa tête, que de mépris spontané elle avait préféré taire par respect pour la divine…

Dès qu’elle avait retrouvé le campement en lisière de forêt, elle avait su… Comme parfois on sent la mort qui rôde tel un mauvais présage, un frisson malsain nous parcourant l’échine… De voir la blonde s’évertuer à grands coups sur un malheureux, encore méconnaissable vu de loin, aurait sûrement amusé la ténébreuse dans d’autres circonstances… Mais c’est en reconnaissant les cheveux blonds sous le sang séché et les yeux bleus sous les traits meurtris que son cœur s’était arrêté de battre quelques secondes avant qu’elle ne reprenne ses esprits… Sa blonde avait dérapé (ce qui lui arrivait souvent) mais elle devait avoir disjoncté grave vu l’état du visage du poisson-chat qui ressemblait davantage en ce moment même à une boulli pour chat…

Il n’avait suffit que de trois mots pour que les prunelles de l’incendiaire, plongée dans un mustisme effarant, reprennent une lueur à peu près normale… Le souffle du blond qui n’était plus qu’un sifflement rauque n’augurait rien de bon et la belle instinctivement de poser sa tête sur son torse pour écouter son cœur qui heureusement battait toujours… Puis, se penchant sur son front couvert d’ecchymoses, elle y déposa un baiser avant de lui murmurer…


T’inquiète je m’occupe de toi…

Mécaniquement, la brune avait attelé la charette au cheval et y avait trainé le Maurice de peine et de misère… Ne proférant aucune parole, elle quitta le campement avec le blessé à bord, tout en maugréant pour elle-même…

Erf vais devoir lui trouver des braies, les curetons ne le laisseront jamais entrer accoutré comme ça… Namého mais qu’est-ce qui lui a pris, elle est devenue barge ou quoi…

Et c’est seulement à la nuit tombée, qu’elle confia enfin son ami au soin des moines… Elle avait dû notamment inventer une histoire impossible selon laquelle Roulsy s’était fait attaqué par un ours (Bah oui des fois c’était à se demander qui était la plus blonde des deux…)

De retour au campement, elle appréhendait de revoir Natasha et fût soulagée de voir qu’il n’y avait personne… S’assoyant tout près du feu qui mourrait lentement faute d’avoir été attisé, elle laissa enfin couler ses larmes dans le silence le plus absolu…

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Natasha
Longues minutes qui s’égrainèrent dans le silence pesant ; lourd de reproches celés, mais les mots étaient inutiles à cet instant, les regards de la ténébreuse suffisaient… et la platine de quitter les lieux. Plongée dans l’habituel mutisme qui suivait ses excès de violence, elle erra dans les rues jusqu’à rejoindre la plage ; vaste étendue de sable qui bordait la nappe sombre à peine agitée… ou était-ce le contraire ? L’onde qui se mouvait au rythme régulier d’un souffle paisible, peut-être était-ce là le commencement… le saurait-elle un jour ?
Quelle importance en vérité et les ambres qui se noient dans l’observation de l’horizon, pénombre aveuglante tandis que déjà, les vaguelettes lèchent la pointe des bottes… armes redoutables s’il en est, aux pieds d’un être colérique… long soupire qui la fait émerger des songes alors même qu’elle se débat contre ses démons ; nager entre deux eaux n’est pas tache aisée et résister au typhon qui s’évertue à l’entrainer dans les profondeurs de son âme l’est encore moins.

Le doigt se pose inconsciemment sur la lèvre meurtrie ; douleur infime comparée à celle ressentie plus tôt, celle provoquée par les prunelles de son autre… cruauté éthérée d’une lueur mauvaise qui pourtant lui est familière… sauf qu’elle n’en est pas l’auteur, elle l’a subit comme une lame perforant son cœur de glace. Plus lourde souffrance de se savoir faiblir, de se découvrir faiblesses, de se trouver faible, simplement… que n’avait-elle enduré pour s’en préserver, que n’avait-elle lutté pour s’en cuirasser, que n’avait-elle blessé pour s’en convaincre… à défaut d’être machine, la blonde se voulait animale ; les années passées l’avaient modelée en ce sens et ce soir-là, elle prit conscience d’un échec… rattrapée par les souvenirs qu’elle fuyait, cernée par des sentiments dont elle se défendait.

Quand amour et barbarie doivent cohabiter… le poison n’en est que plus dangereux.

[Rencontres du troisième type]

Un soir de pluie ou de brouillard… on s’en tape à la limite, elle écumait les tavernes pour ne pas changer ; tromper l’ennui en allant agacer la populace, titiller les gentils, en deux mots, faire chier l’monde.
Elle jeta son dévolu sur le chauve, marin d’eau douce ou navigateur confirmé… sans doute les deux ; quelques mots échangés, détournement du dessein initial afin d’écouter et d’apprendre de l’inconnu tondu. Celui-là gardait le cap malgré les tentatives pour le déboussoler, insubmersible capitaine du rafiot qu’est sa vie.
Arriva bientôt le chiard, matelot en herbe qui n’avait pas froid aux yeux… caboche blondine qui rêvait le monde ; minois angélique et parfois boudeur qui tint tête à l’insensible. Il essuya les railleries et autres moqueries en fier moussaillon jusqu’à émouvoir les helvètes, intelligence d’un gamin pas comme les autres, avide d’aventures et de friandises. Le gnome se fit pirate, à son insu sans doute, et déclencha la tourmente dans l’esprit déjà embrumé de la féline… un présent au petit homme qui prenait le large et de quitter la taverne.


Adieu gamin…
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Maribel
Quelques jours, soirées et nuits plus tard… (Nan mais c’est que le temps est fichtrement long au milieu de nulle part hein!)

La galère... Le foutu traquenard bidon... La souricière sans bestiole à queue… C’est que la blonde avait eu tout faux sur ce coup-là… Devait être le plomb qui avait sauté la nuit où elle s’était défoulée sur le blond qui avait laissé des séquelles… La Mari n’avait guère le moral, perdu en pleine cambrousse… C’est que le nobliau se faisait plutôt rare dans un comté aussi faste que le fond de ruelle crasseux d’une ville de Franche-Comté… La brunette en avait marre et avait plutôt hâte de retrouver la civilisation, la vraie… Les hommes qu’elle avait croisés depuis un temps n’avaient guère d’attrait… De la minauderie à l’état pur ou des affamés bon seulement à s’essouffler sur elle, tels des caniches en rut… Elle n’éprouvait donc aucun remord à les inviter à se foutre très profondément l’objet longitudinal de leur choix dans leur orifice de prédilection…

La ténébreuse, l’air hagard, s’était levée après ces pensées qui mijotaient de façon malsaine dans son cerveau légèrement alcoolisé… Depuis des jours, elle avait écumé les tavernes avec sa besace cliquetant de bouteilles à moitié vide s’entrechoquant, entassées dans celle-ci… Fouillant la dite réserve, elle se rendit compte que la précieuse boisson commençait à faire défaut… Attrapant une fiole de rhum à moitié vide, elle la balance de toutes ses forces dans le feu sous l’œil courroucé de la gamine et l’aphasie temporaire de la blonde…


Namého! On est venu foutre quoi dans ce trou perdu Nat... On se fait chier comme des rats morts... N'avait pas eu assez du blond, fallait peut-être que tu te défoules sur un autre bougre... Ben c'est rapé grave hein!

Marchant et boitant autour du feu et risquant à tout coup de s’y affaler, la belle lance un regard à son amie, le cœur étreint d’un sentiment mêlé de colère et d’amertume, mais ne pouvant chasser cette dévotion quasi moniale qu'elle éprouve envers sa divine...
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Natasha
Elles s’étaient évitées soigneusement, la blonde assiégeait les tavernes que la brune abandonnait depuis cette nuit sanguine ; les jours étaient passés ainsi, sans trop d’échanges que ceux de rigueur, envoyer à la face du monde un bonheur factice… mais bientôt, il fallu reprendre la route.
Les vilaines replièrent le bivouaque dans une ambiance sinistre ; les jumelles diaboliques ne brisant le silence pervers qu’à l’attention de la gamine… laquelle, totalement innocente quant à la situation, s’exaltait des proches desseins malgré l’absence de l’alpha, dont elles ignoraient la durée.

[Mutinerie ?... tsss, même pas en rêve !]

Alors… tromper l’ennui en chassant ; ingénieuse idée n’est-ce pas ! SAUF quand on est blonde et qu’on fait l’pied d’grue sur un nœud où, bien sur, personne ne passe !!! Nan mais sérieux, c’est pas d’la veine ça !
Bon, d’puis le temps, on sait que la féline n’est pas des plus avisée quant à ses choix, mais force est de constater qu’elle ne s’améliore pas hein… curieusement, il semblerait que la sulfureuse se soit portée volontaire pour réchauffer l’atmosphère

Maribel a écrit:
Namého! On est venu foutre quoi dans ce trou perdu Nat... On se fait chier comme des rats morts... N'avait pas eu assez du blond, fallait peut-être que tu te défoules sur un autre bougre... Ben c'est rapé grave hein!

La platine suit la brune du regard… peut-être suffirait-il d’attendre qu’elle s’affale comme une larve, peut-être… mais c’est sans compter le caractère volcanique de la russe. Les ambres qui s’assombrissent, à peine, et la langue de persifler puisque l’heure des explications semble arrivée :

C’qu’on est v’nu foutre ici… p’têt t’mettre à l’épreuve chérie
*le sourire carnassier d’apparaitre* on peut pas dire que t’ai brillé jusqu’à maintenant !

Méchante, oui sans nul doute… si elle ne l’aimait tant, la ténébreuse ne claudiquerait déjà plus autour du feu ; une ou un autre aurait déjà payé le prix de telle audace… mais le poison ne saurait blesser physiquement son autre et les prunelles de s’adoucir tandis qu’elle poursuit :

Ne m’provoque pas beauté… c’qui s’est passé avec le blond est un accident, malheureux mais un accident quand même et tu l’sais très bien !

Qui mieux que Mari pour le savoir… la seule à connaitre son passé tumultueux ; la seule à comprendre les excès de violence… la seule à la comprendre
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Carensa


Il était un petit navireuh..il était un petit navireuhhh..qui n'avait ja, ja jamais naviguééé qui n'avait ja,ja, jamais naviguéééé ohhhhéééé Ohhhhhééééé

Elle lève les yeux sur le soleil qui se couche

- 'tain qu'est ce qu'on s'fait chier


La mignonne, comme ses comparses, s'ennuyait, mais une mignonne qui s'ennuie..c'est pénible, et c'est peu de le dire. Ça tourne, ça vire, pire encore, ça chante ! Pas qu'elle chantait mal la brunette mais bon, son répertoire étant quelque peu limité, et étrangement ça finissait vite par saouler la voluptueuse assistance. D'ailleurs l'assistance elle l'a trouvait étrange depuis quelques jours, comme si un truc n'était pas passé, vous savez un « truc » qui reste coincé en travers de la gorge. La brunette avait senti les tensions pendant la marche. Les deux étaient restées silencieuses et ça en général, ça ne présageait rien de bon.

S'allongeant à coté du feu, le regard azurien perdu dans les flammes. Voilà qu'elle a faim, depuis quelques jours, elle boufferait un sanglier à chaque repas (non non l'a pas bu de gentille potion hein !). Elle fouille dans la besace presque vide et en sort du pain (rassit..bein elle s'en contentera !) et de la viande séchée. Un morceau de chaque fini par disparaître entre les lèvres cerise dans un soupire de satisfaction.

- Nat..cht'es chur qu'ch'est un ch'min çha ? On est pas allées plus loin mais çha ch'trouve ch'est un cul d'chac

Oui oui, une brune parfois peut etre un peu blonde. Elle reluque la blonde, quand une bouteille vient percuter les pierres du feu.

- AUUUUXX ARMMMMMMMMESSSS !!

Debout sur ses deux pieds, le baton bien en main, la voici prête à guerroyer fièrement !! enfin un peu d'action, ah bah non..pffff


Namého! On est venu foutre quoi dans ce trou perdu Nat... On se fait chier comme des rats morts... N'avait pas eu assez du blond, fallait peut-être que tu te défoules sur un autre bougre... Ben c'est rapé grave hein!


Elle déglutit à s'en étouffer puis regarde les deux sulfureuses

C'quoi c't'histoire ? C'passé quoi avec l'blondinet ? Pis pourquoi l'est pas avec nous d'abord ?


Elle scrute les visages l'un après l'autre, cherchant la réponse qu'elle ne trouve pas, la blonde devra pourtant s'expliquer, pas de raison que tout le monde soit au courant sauf elle.
Natasha
[Acte II – Scène III] Nan mais cherchez pas hein… j’sais plus où j’en suis !

Les ambres sont scellées à Mari ; chaque déplacement, chaque mouvement de la sulfureuse est analysé par la blonde… bien sur que la brune lui en veut, bien sur qu’elle ne saisit pas le débordement et comment le pourrait-elle, alors que la platine n’en contrôle pas tous les aspects… ou plutôt n’en digère que difficilement l’impact. Des regrets ? Erf, n’exagérons rien… ce qui est fait est fait, on ne revient pas dessus ; des remords ? Pas si sure, dans la caboche dérangée l’Alpha a sa part de responsabilité… ben ouais, il aurait du voir que la colère grondait.
Non, ce qui la gênait, c’était davantage d’être amputée d’un membre plutôt que d’en être la cause directe ; le blond au monastère et la meute se trouvait amoindrie… bien qu’elle s’en défende, elle était attachée au trio infernal qui la suivait sans concession ; ils étaient ses amis, sa famille, son unique faiblesse.

Le silence s’installe de nouveau, la gamine en a terminées de ses rengaines ; soupire de satisfaction qui accueille le calme précaire… On la connait, elle ne reste pas muette bien longtemps et les prunelles mordorées d’abandonner la divine alcoolique pour se poser sur la mignonne ; interrogations prévisibles et normales de l’acidulée et le poison d’y répondre :


J’vais essayer d’faire court… l’blond s’est pointé, c’était pas l’moment, il a pris une raclée. Mari l’a r’filé aux cur’tons pour qu’il s’repose… on l’récupèrera plus tard !

Le regard va de l’une à l’autre ; laquelle brisera le silence, difficile à dire. Et la féline d’attendre tranquillement… trop peut-être, quelle lumière de génie va encore lui traverser l’esprit pendant ce laps de temps ?
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Carensa


[Acte XII - Scène MCXII] Nan c'est pas ça ? zut !


Elle l'écoute, ne la comprend pas d'abord puis finalement esquisse un sourire sadique ? malsain..va savoir Charles. Son regard chercher celui de Nat et de la Mari tour à tour

Bah il l'avait mérité sans doute, on va pas en faire un drame hein, c'pas grave, il est en vie, il s'repose, on ira l'chercher, pis il sait à quoi s'en t'nir avec nous, j'vois pas où est l'souci. Si y'en a un qui doit en vouloir à la platine c'lui, on est pas là pour juger nous, nan c'pas ça qu'est prévu au départ ?


Elle se rassied autour du feu, attrape une branche et remue les braises.

Mari, arretes un peu, d'façon on va pas y passer des jours, t'connais la blonde mieux qu'personne ici et t'sais bien qu'si elle l'a fait c'est sans doute qu'c'était pas l'jour à la faire chier, on va pas s'engueuler pour un Marlou en plus, même si il s'agit du blond.


Elle regarde Nat, elle sait elle, que de toute façon, la gamine lui est dévouée, elle est à la fois son amie, sa grande soeur, sa confidente et quand un truc va pas, c'est elle qu'elle va voir. Quoi qu'elle fasse elle aura toujours son soutien, à la vie à la mort comme elle dit parfois.

Bon les buses, on va pas s'peler l'cul longtemps ici encore, si on rentrait et si on envisageait d'faire autre chose ?



C'est que la mignonne, pas si mignonne que ça, aimait pas la mauvaise ambiance dans le groupe et elle savait qu'il n'y aurait rien de mieux pour les rapprocher de nouveau, qu'un bon petit plan diabolique de la blonde...
Rouls
[Le retour...]

L'alpha avait pris cher... Il avait rien demandé et pourtant il en avait eu pour son argent..

Sa blonde l'avait laissé pour mort et sa brune l'avait mené là où il pouvait survivre.

Malheureusement, c'était chez les curetons, qu'il ne portait pas spécialement dans son cœur.

De fins guérisseurs ceux-là..ils ont réussi à la remettre sur pied rapidement le blondinet. La faucheuse n'était pas passée loin mais avec leurs plantes et leurs pratiques, en 1 mois il était de nouveau d'attaque.
Il leur fit ses adieux poliment et sobrement, contrairement à ses habitudes et ré-ouvrit sa carte.

Il se mit à réfléchir tout haut:

Alors, si je veux les rattraper rapidement, je passe la, j'évite ce coin là, je repasse là, je vais pas dans cette taverne là et je regarde pas les d'moizelles là.
Hum, d'ici 2 jours ca devrait le faire..


Il replia sa bonne vieille carte et regarda le paysage.
Il frotta sa cicatrice doucement et repensa au regard de sa blonde. Pourquoi lui avait elle sauté à la gorge..il avait un trou noir le Maurice après qu'elle l'eut blessé et se demandait toujours comment il avait atterri chez les curetons.

Bref, il avait besoin de revoir la meute et d'éclaircir certains points avec elle.

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