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[RP] Une demeure délabrée emplie de Coquillards

--Artacoquillus
Des semaines qu'il se terrait au monastère, à boire du vin et à se morfondre d'un ennui mortel. Pour rien au monde il ne serait redescendu au village, bien trop inquiet d'y trouver une Suniva en chef de travaux, ou trop curieuse vu la situation.

Il vit Ed arriver, accompagné de sa jeune soeur, les deux jeunes gens semblaient différents depuis leur départ. Plus mature, un visage plus fermé. Arta avait entendu au près de religieux les secousses qui réveillent la Gascogne ces derniers jours, aussi ne fut il pas bien étonné d'en voir ses amis rentrer ainsi...


Holà vieille carcasse !!!! Comment vas tu ?

Alors ma puanteur préférée? Du nouveau?


Ed !

Clin d'oeil amical, puis regard vers la soeur...

Rixende. Tu reviens entière? j'aurai jamais cru !


Petit rire machiavélique.. suivi d'une réponse assez brève au questionnement du Ed..

De neuf ? Suniva est parti depuis quelques jours. J'ai ouï dire qu'elle suivrait des nobles, ou un noble, j'sais pas trop. Les ragots tu vois.

Frottement de nez sur sa manche..

J'ai récupéré ça pour toi. Elle l'a envoyé au monastère croyant qu't'y étais.

Il lui tendit une lettre de suni...
Edwald
La nouvelle était des plus surprenantes. Suniva aurait quitté le village. Ed lança un regard à Rixende, un regard qu'à coup sur elle saurait déchiffré, puis il invita Artacoquillus à se rendre en leur demeure pour y être en un lieu plus discret.

Ed conserva la lettre de Suni en sa poche sans la lire pour le moment...


Et bien... voilà une nouvelle surprenante !

Les trois compagnons après une courte marche arrivèrent en la demeure familale, vide comme l'avait annoncé le Artacoquillus.

Mon brave. Fais donc chauffer un peu cette bicoque, on se gèle ici.

Il déposa ses maigres affaires et rejoint le vieux près du feu...

On a fait un peu d'argent, et de belles rencontres surtout. La Gascogne est en pleine guerre civile... t'as du en entendre parler j 'suppose.

Il sortit la missive de sa poche et en fit lecture....

Hum... "Quand reviens-tu en Eauze, mon tendre ? Cette maison est bien vide sans vous tous." ... ah oui et elle a l'air encore plus vide aujourd'hui.... "Il faut que j'aille m'occuper de mes bêtes et vérifier que tes champs n'ont pas été dévastés" .... Hum...

Il roula le document en sa poche...

Arta... y'a du changement. Les coquillards on oublie, ça m'enferme dans une impasse d'un rôle qui ne me convient plus.. et l'on risque de partir d'Eauze sous peu. Avec Rixe on s'est découvert un certain goût pour l'indépendance et l'aventure... ça ne convient pas avec ma vie ici. Pour suni.... je compte lui écrire.

Il alla s'isoler dans une chambre et commença à rédiger une lettre...

Citation:

Ma chère Suniva,

Nous voilà de retour à la demeure, tu n'es pas là et je ne te jette aucunement la pierre., mais cela ne me permettra pas de t'expliquer tout ce que je souhaitais comme je l'aurai voulu.

Voilà quelques semaines que j'ai quitté le monastère et que je parcours la Gascogne, en quête d'aventures... d'actions... et poursuivi par une prévôté aux aguets. Je t'ai menti, Rixende n'y est pour rien, j'étais persuadé que tu ne nous suivrai pas. Tu es trop droite et tu crois encore en des principes qui sont pour ma part oubliés.

Ce voyage m'a ouvert les yeux. J'ai eu besoin de cette indépendance pour me rendre compte que je ne t'aimais plus. Plus comme je le devrai. Les semaines passées à Arles ou à Eauze, l'alcool, les disputes, les réprimandes journalières... Lors de cette aventure gasconne je n'ai pas bu une goutte de bière ou de vin, et je n'en ai pas ressenti le besoin.

Malgré notre amour, datant de notre plus tendre enfance, un fossé s'est creusé peu à peu entre nous.

Je quitterai bientôt Eauze, Rixe me suivra assurément.

Nos routes se croiseront sans aucun doute un jour..

Ed, 5 Avril 1457


Il laissa la lettre sur la table de chevet de la chambrée..
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Suniva
Elle n'avait plus aucune raison de se faire du soucis... Tout le monde était parti.

Et cette fois encore, elle avait demandé à son voisin de lui prêter chaque jour son valet de ferme afin qu'il nourrisse durant son absence son troupeau de cochon.... Recommandation avait été donnée de faire suivre tout courrier qu'on amènerait. Elle espérait bien en tous cas que si courrier il y avait, les nouvelles seraient meilleures cette fois... Une pensée s'envola vers Edwald qui avait décidé de vivre sa vie en compagnie de sa soeur.

Une autre vint, plus gaie : Si ça se trouve, du fond de son monastère un blond aux grands yeux gris-vert lui annoncerait bientôt son retour. Qui sait... Elle avait donc bien précisé sa destination à son obligeant voisin et entreprit de faire ses bagages.

Elle sella le "canasson sans nom" qui pour une fois n'aurait rien à tirer et ne supporterait que la charge du poids de sa Maitresse et celui de la besace en vieux cuir contenant matériel d'écriture et onguent, herbes séchées et autres remède et qui ne la quittait quasiment jamais. Elle avait pour l'occasion, loué une mule qui transporterait le cadeau pour les épousés, celui-ci bien emballé dans une solide toile ainsi que le précieux baluchon protégeant sa toilette pour les épousailles....


" - Allez mon gros ! Direction le Berry et tâche de ne pas trop me secouer, chuis pas une charette !!"


Dernier regard à la bâtisse et la silhouette gracieuse juchée sur le cheval de trait suivi par une mule grise aux longues oreilles chargée de paquets, disparut au prochain tournant du chemin en direction du Nord...

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Tu aimes lire les RP ? Alors une bonne adresse : RPartage
--Marotte
Marotte, désormais parfaitement dressée survolait la bâtisse juchée sur son monticule à la sortie du village.

Après un long survol prudent, rassurée, elle vint se poser sur un des murets de pierres entourant la vieille maison et d'elle-même détacha d'un coup de bec le parchemin qu'elle portait à la patte. Rapide coup d'oeil à gauche et à droite... Elle reprit son envol en voyant une silhouette qui se dirigeait apparemment vers la soue à cochons et prit la direction des berges de la Gélise afin d'y trouver des vers de vase, ses préférés !



Elle savait qu'après s'être nourrie, il lui faudrait retourner en Berry, vers le domaine de Lignières où se trouvait sa maitresse...


Citation:

Domaine de la famille d'Emerask-Ambroise,
Ce troisième jour de mai de l'an de grâce 1457

Salutations serviable voisin !!

Je suis toujours à Lignières pour assister aux noces de la gracieuse Baronne Johanara. Les fêtes se prolongent et je ne peux les quitter sans risquer de bafouer les règles de bienséance, vous vous en doutez.

Vous avez toute ma confiance en ce qui concerne la gestion de mon élevage durant mon absence, vous le savez. N'hésitez pas sur la dépense, je me ferai un devoir de vous rembourser jusqu'au moindre denier, à la minute où mes pas m'auront fait rejoindre ma maison, soyez en assuré.

En attendant, si vous voyez un homme blond et avenant, au regard vert adouci du gris doux d'un ciel du Nord, alors dites lui bien que je l'attends avec grande impatience, qu'il peut enfourcher son destrier et me rejoindre au plus vite. Dites lui également s'il vous plait que... non, ce que je vous ai écrit précédemment suffira, le reste, je préfère le lui dire de vive-voix. Ajoutez simplement, que la Baronne et Messire Valezy qui sera son époux à l'heure où vous lirez ceci, seront ravi de faire la connaissance de l'homme qui apparait au détour de chacune de mes conversations avec eux.

Portez-vous bien gentil voisin et encore merci de prendre soin de mes bêtes !

Votre voisine qui compte sur vous.

Suniva




L'oiselle envolée, le commis de ferme qui l'avait aperçue et reconnue vint prendre le mince rouleau et s'empressa d'aller le porter à son Maitre. Nul doute : la mission serait remplie.
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